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00:00 Bonjour, bienvenue sur InstaTV dans notre émission Levé de fonds où les entrepreneurs
00:14 en recherche de financement viennent nous présenter leurs projets.
00:17 Aujourd'hui c'est Julien Tripel, le fondateur de Animoscope que nous recevons.
00:24 Julien bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane.
00:26 Nous commençons par la présentation d'Animoscope qui propose des solutions d'e-santé pour
00:31 les animaux de compagnie, c'est bien ça ?
00:32 Tout à fait.
00:33 On a 23 millions de chiens et de chats en France.
00:35 Il y a un foyer sur deux qui possède un chien ou un chat.
00:39 150 millions d'Europe, c'est un gros marché qui parle à tout le monde.
00:42 Il y a eu plusieurs problèmes sur ce marché, c'est que les services vétérinaires sont
00:47 relativement chers et peu accessibles.
00:49 C'est un marché totalement privé.
00:50 Il y a 14 000 vétérinaires pour 23 millions de chiens et de chats, donc il y a un ratio
00:54 qui est assez limité.
00:56 Il n'y a pas de sécurité sociale pour nos petits compagnons à quatre pattes.
00:59 Tout à fait, c'est un marché privé, les prix sont fixés librement, beaucoup d'inflation,
01:02 difficulté d'accès aux soins.
01:03 Et donc, fort de ce constat avec mon associé vétérinaire, on a développé des solutions
01:09 de e-santé, de télémédecine vétérinaire, et notamment des algorithmes qui vont permettre
01:14 d'automatiser une partie de ce que pourrait faire un vétérinaire en clinique.
01:18 D'accord, alors on va rentrer un petit peu dans le détail, mais juste avant, alors bon
01:20 le vétérinaire on comprend, et vous vous faisiez quoi avant ? Comment vous avez venu
01:23 l'idée ?
01:24 Je suis entrepreneur, c'est ma troisième société, je fais un peu d'investissement
01:28 également en tant que business angel.
01:29 J'ai travaillé dix ans en corporate, en industrie pharmaceutique, et ça fait dix
01:34 ans que je me suis lancé dans l'entreprenariat.
01:36 C'est ma troisième boîte et j'ai vécu sur trois continents.
01:38 Alors, quelles sont les spécificités d'Animoscope qui vous distinguent des autres acteurs du
01:43 Viadresse de marché ?
01:44 Alors, Animoscope a vraiment un focus sur l'algorithme, sur les solutions d'intelligence
01:51 artificielle.
01:52 Certains de nos concurrents proposent des plateformes de téléconsultation, sur le
01:56 modèle que vous connaissez en santé humaine.
01:58 On le fait également, mais nous on a un vrai focus sur l'automatisation.
02:01 C'est-à-dire qu'on développe des algorithmes qui vont permettre de manière automatisée
02:05 de donner par exemple un diagnostic, un outil phare.
02:08 Alors justement, deux trois exemples pratiques.
02:09 Donc notre outil phare s'appelle VetoCheck, c'est un outil de diagnostic en ligne.
02:14 Vous avez un chat qui amorphe, qui vomi par exemple ce matin-là.
02:18 Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que j'appelle chez vétérinaire ? Je cours chez vétérinaire.
02:20 Vous faites un symptôme checker sur le site d'Animoscope, VetoCheck, et on va vous donner
02:27 des hypothèses diagnostiques, un degré d'urgence et surtout une recommandation d'action.
02:31 Qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est grave ? C'est pas grave ? Combien ça peut me coûter ?
02:34 Éventuellement, on prend le chat en photo, en le filmant ?
02:37 Non, alors c'est basé sur les symptômes qui sont observés par le propriétaire.
02:43 On réplique un peu ce qui se passe dans la tête d'un vétérinaire en clinique.
02:46 C'est assez simple, bien foutu. On arrivera facilement à suivre les étapes qui sont très bien expliquées.
02:55 Donc vous me dites s'il ne faut pas s'inquiéter, s'il faut consulter d'urgence, s'il faut lui donner un médicament ?
02:59 Exactement. De la même manière qu'un vétérinaire en clinique, on va répliquer un petit peu son analyse,
03:06 identifier des probabilités de pathologie, parce que quand on est un médecin, on ne sait pas à 100% ce que c'est,
03:12 mais on a souvent des pistes et surtout quoi faire. Comment gérer cette situation ?
03:19 Est-ce qu'il faut aller en clinique, prendre un rendez-vous ?
03:22 Et alors du coup, s'il faut aller chez le vétérinaire ou en clinique, vous organisez un peu le rendez-vous à la Doctolib ?
03:27 On a une plateforme aussi de prise de rendez-vous, qui est moins fournie que celle de Doctolib,
03:33 mais ce n'est pas notre activité principale. On oriente le patient.
03:38 On estime que la plupart aussi ont des vétérinaires traitants, mais on se positionne comme un tir de confiance en amont d'une visite
03:45 pour savoir si c'est utile d'aller dépenser de l'argent chez le vétérinaire.
03:49 D'accord. Il y a d'autres applications sur votre plateforme, autre que le prêt de diagnostic ?
03:54 Oui, tout à fait. Alors on a développé trois autres outils qu'on a dénoncé récemment.
03:59 On a une expertise nutritionnelle qui va permettre d'établir un plan de nutrition adapté à chaque animal.
04:05 On prend l'exemple des chiots. Dans la première année du chien, il faut lui donner des besoins d'énergie qui sont assez particuliers,
04:12 avec des rations particulières. Et donc on a un algorithme qui va calculer tout un tas de choses.
04:17 En fonction peut-être de l'activité de l'animal, s'il en a un appartement, s'il court, s'il est âgé, etc.
04:21 Exactement. De son état physique, de sa race, ça joue au coup. On ne nourrit pas la même chose un Labrador et un Chihuahua.
04:29 Et on va lier ça avec tout ce qui existe sur le marché en calculant les besoins d'énergie et donner de manière assez simple,
04:36 finalement, un takeaway, excusez-moi mon anglicisme, un message simple d'utilisation.
04:41 Qu'est-ce que je dois acheter ? Dans quelle quantité je dois donner ? Combien de fois par jour ?
04:44 D'accord. Même si pour l'instant, on ne peut pas acheter directement comme certaines plateformes, justement, la nourriture,
04:49 mais peut-être qu'à terme, ça sera un relais de croissance. Troisième application ?
04:53 La troisième application, ça s'appelle VetoCall, c'est une plateforme de téléconsultation. On développe des outils algorithmiques,
05:01 mais parfois, parler à un humain, c'est bien. En fonction du cas, effectivement.
05:06 En fonction du cas. Et donc, on a créé une plateforme qui est un peu en format marketplace. On a huit vétérinaires référents.
05:12 On a 2000 créneaux disponibles par mois. D'accord. Donc, ça, c'est avec la caméra de l'iPhone, j'imagine.
05:15 Caméra d'iPhone ou sur un desktop, sur un ordinateur. Ça permet de parler à un vétérinaire, d'épouser des questions sur les comportements,
05:21 l'alimentation ou d'autres choses. D'accord. Très intéressant. Business Model, comment vous êtes rémunéré ?
05:26 Alors, on fonctionne en SaaS. On fonctionne en SaaS sur une cible B2B2C. Ça parlera, j'imagine, à vos...
05:33 Oui. Alors, B2B2C, le C, on comprend, mais le B entre les deux ?
05:37 Le B2B, c'est-à-dire qu'en fait, on vend nos solutions à des intermédiaires qui, eux-mêmes, ont des portefeuilles de clients assez étoffés.
05:43 Quel profil, c'est-à-dire ? Alors, les Mutuelle Santé Animale, c'est nos plus gros clients. D'accord.
05:47 Parce que forcément, il y a un intérêt à mieux amener l'animal chez le vétérinaire ou à réduire le sinistre.
05:53 Les vendeurs d'alimentation également. D'accord. OK. Comme il y a beaucoup de startups en vente digitale, etc.
05:59 C'est astucieux. Ça vous évite, on s'est attiré avec le B2B2C, c'est coûteux à toucher en marketing. Donc, c'est vrai que c'est astucieux d'avoir ces relais.
06:05 Exactement. Et puis, ça permet aussi d'imposer des usages de nouveaux services parce que c'est quand même relativement nouveau et innovant.
06:11 Et puis, il y a une synergie assez évidente sur la Mutuelle Santé Alimentation également sur les objets connectés comme les trackers d'activité.
06:19 D'accord. Donc, c'est le bilu milieu qui vous rémunère. Exactement. Avec la plateforme SAS. OK.
06:24 Au niveau traction, vous en êtes où ? Vous faites déjà du chiffre d'affaires ? Alors, on vient de commencer en 2023.
06:29 On s'est développé pendant 2 ans parce qu'on est une société réglementée. Donc, on a dû obtenir des autorisations réglementaires au niveau de l'ordre des vétérinaires
06:37 qui à la fois nous a décalé un petit peu notre lancement mais nous offre un « first mover advantage » j'ai envie de dire.
06:43 Oui, c'est un règlement qui sécurise. Exactement. Et une barrière à l'entrée. Donc, on a signé là 3 contrats d'importance.
06:50 Carrefour, on s'est intégré dans leur rayon animalerie. Donc, ils diffusent nos services via le site Carrefour.
06:58 On a également la Massif qui vient de lancer leur produit de Mutuelle Santé Animale et qui intègre une partie de nos services dans leur appel de prime.
07:10 Donc, on est rémunéré par ces clients-là. Et donc là, on est sur des engagements mensuels de 10 000 € sur ces 2 clients-là.
07:16 Mais du coup, Carrefour et la Mutuelle offrent le service à... Exactement. Alors, ils intègrent nos coûts dans leurs prix finaux sur la Mutuelle.
07:25 Ils nous rétrocèdent une partie. D'accord. Et Carrefour, c'est pour l'image ? Carrefour, c'est plutôt pour l'image et pour lancer dans les services, etc.
07:32 Mais ça génère quand même pas mal de trafic. Ok. Pour vous développer, vous recherchez de l'argent. Combien comptez-vous lever ?
07:37 A quel usage ces fonds vont-ils vous servir ? Alors, on vient de lever 400 000 € principalement auprès de Business Angel Vétérinaire il y a 5 mois.
07:45 On cherche à compléter ce tour-là sur une deuxième tranche de 2 à 300 000 €. Pourquoi ? Parce qu'on est sur un modèle B2B2C avec des cycles de vente qui sont assez longs.
07:54 Et là, on a notamment des contacts très avancés avec des très très gros comme Purina, Royal Canin. Et il faut attendre... Enfin, vous patientez jusqu'à ce que les contrats se signent et rémunèrent.
08:05 On doit financer notre marge négative jusqu'à ce moment-là. Et donc c'est principalement du développement commercial. Sur quel valeur, à peu près ?
08:12 Alors on a une valeur de 3,5 millions. Comment on l'a fixé ? On a souhaité se faire évaluer par un tiers indépendant qui s'appelle Estimeo.
08:19 Oui, très bon cabinet qui évalue les startups. Et c'est vrai que pour les investisseurs, d'avoir l'emprunt que cachait Estimeo est un gage de valorisation correcte.
08:31 Pas obligé comme souvent c'est le cas.
08:33 Tout à fait. Ils sont indépendants. C'est une référence. On a choisi 3,5 millions d'euros. Et c'est la valorisation qui a été acceptée par le premier tour de Business Angel qui les a suivis au mois de décembre.
08:43 Et qui a été acceptée en plus par vos premiers investisseurs qui sont des gens du métier, du secteur puisque vous disiez que ce sont des vétérinaires. C'est quand même pas mal.
08:49 Pour conclure, avez-vous un message particulier à l'adresse de tous les investisseurs qui nous regardent ?
08:54 Oui. Écoutez, je suis ravi de pouvoir parler du marché du pet care qui peut paraître relativement anecdotique mais qui ne l'est pas.
09:04 C'est un marché qui fait 250 milliards de dollars dans le monde aujourd'hui, qui est très résilient, qui est en forte croissance dans tous les secteurs alimentation, santé, service.
09:14 Et on est convaincus avec Animoscope qu'on est en train d'établir un nouveau usage de services vétérinaires. On espère que vous nous accompagnerez dans ce beau projet.
09:24 Julien, merci d'être venu nous présenter et proposer de participer à ce succès, en tout cas j'espère, je le souhaite, d'Animoscope.
09:31 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Julien ou contacter la chaîne qui transmettra leurs coordonnées.
09:37 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un nouveau projet dans lequel investir.
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