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00:00 (Générique)
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'InstaTV dans notre émission "Idées de placement" où les spécialistes de la finance, de la gestion patrimoine
00:17 viennent nous partager leurs convictions, leurs idées de placement. Aujourd'hui, c'est Pierrick Corbell, le fondateur, président fondateur, co-fondateur
00:28 de Venn Capital que nous recevons. Pierrick, bonjour. — Bonjour Stéphane.
00:31 — Et bien commençons, si vous voulez bien, par la présentation de la maison que vous avez créée.
00:36 — Avec plaisir. Donc Venn Capital, c'est une société qui a été créée en 2019 par mon associé Dimitri Boismar et moi-même
00:43 pour objectif de créer des stratégies d'investissement en actions qui soient innovantes. Elles sont uniques en Europe.
00:49 Et en fait, elles sont à la croisée des mondes de la gestion active et de la gestion passive.
00:53 — Ce que vous appelez la 3e voie. — 3e voie. — Alors c'est quoi, cette 3e voie ?
00:57 — Alors peut-être pour donner quelques éléments de contexte. Dimitri et moi, on a fait tout notre parcours dans le monde de la gestion active traditionnelle,
01:04 plutôt dans le monde de la gestion fondamentale. Donc on est convaincus du bien-fondé de cette approche.
01:08 Néanmoins, comme beaucoup d'acteurs de l'industrie, on a fait le constat que c'était une approche qui était remise en question,
01:12 qui était challengée. Le symptôme le plus évident, c'est la montée en puissance de la gestion passive.
01:17 En fait, bien souvent, ce qui est reproché à la gestion active, c'est de ne pas tenir sa promesse intrinsèque de génération de surperformance
01:24 sur le long terme. Et souvent, c'est l'argument des frais prohibitifs qui est mis en avant pour expliquer ce phénomène.
01:30 Alors c'est un argument qui est mathématiquement irréfutable. Mais on pense que c'est quand même une explication qui est un peu limitée.
01:36 Chez Venn, on est convaincus qu'il y a d'autres facteurs qui viennent expliquer le manque de génération d'alpha ou en tout cas la cyclicité de l'alpha
01:42 sur le long terme, et ces facteurs étant liés à la présence naturelle de biais au sein d'une gestion active. Alors...
01:48 — Juste de haut, pour ceux qui ne seraient pas trop faits des marchés, en deux mots, donc la gestion passive-alpha par rapport à la gestion active.
01:54 — Alors la gestion active, c'est un peu la gestion de portefeuille historique où un gérant va essayer de créer de la performance en sélectionnant des titres,
02:02 en validant des idées, et donc en essayant de faire mieux que le marché, finalement. Et la gestion passive, à l'inverse, ça va être très mécanique.
02:09 Ça va être une gestion qui va répliquer la performance des grands indices de marché. Donc typiquement, voilà, si on prend le CAC 40,
02:14 qui a 10% de LVMH, 10% de total, 10% de Sanofi, je dis à la louche, la gestion passive va composer son portefeuille exactement de la même manière
02:22 pour traquer la performance du CAC 40. — D'accord. OK. — Donc pour rentrer simplement dans la problématique des biais, sans trop rentrer dans le détail,
02:30 nous, on a identifié deux grandes typologies de biais. La première... — Aux gestions actives. — Alors au sein de la gestion active, exactement.
02:36 La première typologie de biais, ça va être le biais de style, qui est relativement bien connu chez les investisseurs.
02:41 Souvent, un gérant actif va être coloré d'un style ou de l'autre. On va parler de gérant value ou de gérant croissance.
02:47 Ces styles vont être plus ou moins porteurs, en fait, en fonction des configurations de marché. Et donc, de facto, vont engendrer une certaine cyclicité
02:54 dans la capacité du gérant à surperformer. Donc ça, c'est le premier type de biais qui est plutôt bien connu. Il y a un autre type de biais qui est un peu moins
03:01 connu dans le monde de l'investissement. Ça va être les biais cognitifs, les biais comportementaux, qui relèvent de notre nature humaine, finalement.
03:07 — Tout à fait, oui. D'accord. — Les investisseurs vont parfois prendre des décisions sur le coût de démotion ou en suivant certaines heuristiques, en fait.
03:14 Et ces phénomènes vont les amener à avoir des jugements qui vont être biaisés, qui vont être faussés. Donc en résumé, simplement, finalement,
03:20 chez Venn, on a voulu construire des stratégies qui vont capitaliser sur le bon sens de la gestion active, sur cette recherche de génération d'alpha,
03:27 mais en venant gommer toutes ces problématiques de biais qu'on vient d'évoquer. Et la solution qu'on a développée, elle capitalise sur un concept
03:34 qui est celui de l'intelligence collective. — D'accord. Alors, détaillez-nous un petit peu votre secret de sauce.
03:38 — Alors, de manière très simple, le concept de l'intelligence collective, ça part d'un constat qui est que si vous prenez un groupe d'individus
03:46 suffisamment large, suffisamment diversifié, et que vous les interrogez de manière indépendante, toute l'information, tout le savoir
03:52 qu'il va y avoir au sein de ce groupe va tout tendre à s'additionner, finalement, alors qu'inversement, la problématique des biais,
03:57 les biais vont se neutraliser, parce qu'on n'est pas tous porteurs des mêmes biais. Donc l'idée sous-jacente à notre approche,
04:03 ça va de se dire que si on a une stratégie qui capitalise sur des idées validées par plusieurs experts indépendants,
04:09 cette stratégie va certainement être plus robuste qu'une stratégie qui repose sur un seul homme. — D'accord.
04:14 Donc du coup, pour mettre en pratique votre concept, vous avez créé deux fonds en partenariat avec une filière d'assets de management
04:22 de Arka, c'est ça ? — Oui. Alors peut-être concrètement dans la mise en musique, nous, finalement, les stratégies qu'on a développées,
04:28 elles sont systématiques. Elles capitalisent sur les données publiques de portefeuille de gérants fondamentaux.
04:32 Et l'idée, ça va être justement d'extraire l'intelligence collective d'un panel de gérants présélectionnés en allant investir
04:39 sur des idées validées par plusieurs de ces experts. Donc c'est pour ça qu'on évoque... Enfin on a construit en quelque sorte
04:43 une indice de conviction de gérants. C'est pour ça qu'on évoque une troisième voie entre la gestion active et la gestion passive.
04:48 — D'accord. Donc le fait que vous réinitiez les gérants, c'est le côté gestion actif. Et puis vous lui appliquez un petit peu la technique...
04:54 — Oui. Très systématique. Exactement. — D'accord. OK. — Donc en effet, pour ce qui est des produits, nous avons noué un partenariat
05:00 avec Federal Finance Gestion, donc la filiale du crédit mutuel Arkea. Federal Finance a lancé 2 fonds qui répliquent nos stratégies.
05:08 Un fonds action européenne, un fonds action américaine. Ces 2 fonds ont été lancés en octobre 2019. Et donc ils ont aujourd'hui
05:15 un peu plus de 3 ans d'historique. — D'accord. Alors au niveau PERF... Alors bien sûr, je précise que les performances passées
05:22 ne présagent pas des performances futures. Ça veut quoi, donc, sur le Fonds européen et le Fonds US ?
05:26 — Alors on a 2 produits, en effet. Donc le Fonds européen, lui, va viser à investir de manière écoupondérée sur 30 valeurs européennes
05:32 qui sont le fruit de l'intelligence collective, donc d'un panel de 27 gérants présélectionnés. — C'est plutôt des big cap ?
05:38 — Plutôt des large cap. La capitalisation moyenne des titres en portefeuille, des titres qui composent la stratégie, est de l'ordre de 60 milliards d'euros.
05:44 Donc c'est très liquide. Le fonds, aujourd'hui, a un an cours de 45 millions d'euros. Et en termes de performance, donc il a eu d'excellents résultats
05:51 depuis le lancement, à la fois en absolu et en relatif. En termes absolus, depuis qu'on s'est lancé, donc le Fonds a dégagé une performance
05:59 annualisée de 11% par an, ce qui représente en termes relatifs en fait une surperformance de l'ordre de +3,5% par an
06:06 par rapport à l'indice de valeur européenne, le StoxEurope 600. Donc ça permet au fond de se classer parmi les tout meilleurs fonds
06:11 de sa catégorie. Et pour donner peut-être des éléments de performance un peu plus récents, depuis le début de l'année,
06:17 on a un fonds qui affiche une performance de +14%, donc ça représente un alpha de +2,5% par rapport à l'indice de référence.
06:24 Et pour le côté US ?
06:26 Concernant le Fonds US, il est géré de la même manière, c'est-à-dire que c'est un fonds qui va investir sur 30 valeurs, de façon équipondérée.
06:32 30 valeurs qui représentent les plus fortes convictions communes d'un panel de 49 géants américains. Aujourd'hui, le fonds fait 35 millions d'euros.
06:39 Les titres sous-jacents sont très liquides aussi, puisque c'est des capitalisations médianes de l'ordre de 100 milliards de dollars.
06:44 En termes de performance, on a également des performances absolues qui ont été très bonnes, puisque le fonds a dégagé une perte de 8% par an depuis le lancement.
06:50 - De 2019 aussi, c'est ça ? - Exactement, même moment, octobre 2019.
06:55 Par contre, on a un léger retard par rapport à l'indice américain, pour une raison assez précise, le S&P 500.
07:00 Cet indice, depuis qu'on s'est lancé, a été tracté par quelques gros mastodontes de la cote, par exemple Apple ou Microsoft, pour ne pas les citer.
07:06 On détient ces titres, mais on est mécaniquement sous-pondérés sur ces dossiers, puisqu'on est sur 30 titres équipondérés, donc ça nous coûte un peu en relatif.
07:12 Depuis le début de l'année, le fonds AIS et SmartAlpha US ont fait une performance d'un peu plus de 8%, donc il est en ligne, voire légèrement supérieur à ce que délivre le S&P depuis le début de l'année.
07:24 D'une manière plus générale, comment voyez-vous l'organisation des marchés pour les prochains mois ?
07:30 En préambule, un petit avertissement. Chez Venn, on fait la promotion exclusivement de stratégies qui sont 100% actions.
07:38 Par définition, une classe d'actifs qui est risquée. En tout cas, il faut avoir un horizon d'investissement long.
07:43 On partage votre avis à 100%.
07:45 On est d'accord. C'est vrai qu'on a peu tendance à se prononcer sur les développements de court terme pour cette raison.
07:51 Néanmoins, pour ne pas voter complètement en touche, il y a quelques éléments dans le marché aujourd'hui qu'on peut se permettre de commenter.
07:57 On trouve qu'il y a des choses qui interpellent aujourd'hui dans le marché. L'élément principal, ça va être le positionnement extrêmement prudent des intervenants.
08:06 On parle d'une récession depuis plusieurs mois maintenant. C'est certainement la récession économique qui est la plus anticipée de l'histoire.
08:13 En conséquence, on va avoir des investisseurs qui se sont positionnés pour faire face à ces éléments de risque.
08:20 Quand on regarde les statistiques de marché, on voit qu'il y a énormément de positions de couverture du risque qui ont été mises en place.
08:27 Parfois, il y a aussi énormément de liquidités qui sont à disposition.
08:29 Liquidités créées à être investies.
08:31 À être déployées en cas de baisse de marché. Parfois, il y a même les deux éléments qui se conjuguent dans certains portefeuilles.
08:35 C'est la couverture plus le cash.
08:37 De notre point de vue, ce n'est pas une configuration de marché qui est très propice à une débandade sur les marchés.
08:42 Finalement, les craques se produisent plus souvent dans des phases d'euphorie.
08:45 Il faut se constater que depuis 12-18 mois, on est loin de baigner dans l'euphorie sur les marchés financiers.
08:50 Tout le monde a quitté le frein, donc ce n'est pas là.
08:52 Nous, de façon structurelle, on est des investisseurs assez optimistes sur le long terme sur les actions.
08:58 D'un point de vue plus contrariant à court terme, on pense que dans cet environnement de pessimisme très marqué,
09:03 on n'est pas forcément à l'abri de bonnes surprises qui pourraient venir dans les prochains mois.
09:07 D'accord. Alors, je répète le nom de vos deux fonds pour que nos investisseurs et nos actionnaires le comprennent de près.
09:14 C'est AIS VEN Smart Alpha Euro et AIS VEN Smart Alpha US.
09:20 AIS VEN Smart Alpha Europe.
09:22 Alors, on est vraiment sur l'Europe.
09:24 Comment peut-on souscrire à ces deux fonds ?
09:27 Alors, les fonds sont accessibles via les distributeurs, via les assurances-vie notamment.
09:33 On est référencé assez largement en France et au Luxembourg.
09:36 En France, chez des partenaires comme Suravenir, par exemple, comme Swiss Life, comme Generali, AEP.
09:41 Avec des parts d'une centaine d'euros, c'est ça ?
09:43 Avec des parts d'une centaine d'euros, minimum de souscription d'une part, donc c'est très accessible.
09:47 Et puis, vous mentionnez les parties pour investisseurs professionnels, donc avec les parts...
09:50 Pour tous les investisseurs, une part qui est un peu moins chargée, qui est accessible à partir de 100 000 euros, donc la part I.
09:55 Enfin, Pyrénées, merci pour toutes ces précisions et de nous avoir partagé votre connaissance, votre expertise.
10:03 Merci à tous de nous avoir suivis.
10:04 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseurs TV avec de nouvelles idées de placement.
10:10 [Musique]
10:19 [Silence]