Agnès Firmin-Le Bodo prône la « tolérance zéro » en cas de violences visant les soignants

  • l’année dernière
La ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé s'est exprimée sur Public Sénat après le meurtre d'une infirmière au CHU de Reims ce lundi.

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Transcript
00:00 Madame la ministre, cela met en lumière le problème de la violence faite aux soignants
00:05 avec une hausse de ce type de violence cette année, une hausse de 23%.
00:08 Vous travaillez sur le sujet depuis le mois de février, vous allez faire des annonces le 1er juin,
00:13 vous attendez la publication d'un rapport sur ce fléau.
00:17 Quelles vont être les grandes lignes de votre stratégie pour lutter contre ces violences ?
00:21 Tout d'abord, permettez-moi de redire notre soutien à la communauté des soignants.
00:25 C'est bien toute la communauté des soignants qui est en deuil.
00:27 Ce midi, la Première ministre et le ministre de la Santé étaient à l'hôpital Pompidou.
00:31 Nous étions à Sant'Expo avec le président de la FHF Stanislas Guilhermini et Isabelle Rohm
00:36 pour une minute de silence en mémoire de l'infirmière décédée tragiquement.
00:41 La violence faite aux professionnels de santé, c'est malheureusement un phénomène
00:46 dont nous mesurons d'année en année la progression.
00:49 Dès l'arrivée dans ce ministère, j'ai souhaité faire de cette lutte contre les violences faites aux professionnels de santé
00:55 un axe de notre politique avec l'appui de la Première ministre et du ministre de la Santé.
01:00 Une mission a été lancée. Le rapport devait nous être remis le 30 mai.
01:04 L'accident est arrivé hier et donc nous devons un peu répondre à ces questions.
01:10 450 propositions ont été faites à Jean-Christophe Masseron et à Nathalie Gnon,
01:15 qui sont les deux personnes missionnées.
01:17 Nous travaillons autour, pour l'instant, de trois axes.
01:20 Tout d'abord, sensibiliser la population, expliquer que la tolérance zéro envers les soignants
01:27 à l'hôpital, en établissement et en ville, ça commence par les agressions verbales.
01:32 La tolérance zéro, former les soignants à la gestion de l'agressivité, c'est quelque chose qui doit se développer.
01:38 Toute la problème autour de la sécurité même des bâtiments, la sécurité préventionnelle.
01:43 Et puis accompagner les victimes dans leur démarche, mais aussi les accompagner dans le suivi psychologique.
01:50 Et puis bien sûr, travailler dans le cadre de conventions avec la police et avec la justice.
01:56 Autour de ces axes, nous ferons des propositions très pragmatiques.
02:00 Mais je tiens aussi à le rappeler qu'il faut distinguer la violence structurelle due à ce que nous constatons,
02:05 la violence envers les élus, la violence envers les pompiers, envers les policiers,
02:08 mais aussi malheureusement ce qui s'est passé à Reims, la violence plus imprévisible,
02:13 puisque due à une personne instable.
02:16 Qui souffrait de troubles psychiatriques.
02:17 Vous parliez de tolérance zéro, est-ce que vous envisagez une aggravation des sanctions pénales
02:22 justement sur les violences faites aux soignants ?
02:24 D'après les propositions qui ont été faites, je le redis à nos deux personnes responsables de la mission,
02:30 je crois qu'eux égards à ce qui s'est fait pour les élus et qui a été rappelé la semaine dernière
02:37 par ma collègue Dominique Faure, la question d'une spécialisation pénale pour ces violences faites aux professionnels de santé
02:43 sera sans doute mise sur la table et nous devrons travailler peut-être avec les forces de justice
02:47 sur cet aspect particulier.
02:48 Je le redis, la tolérance zéro, nous devons protéger ceux qui nous protègent,
02:52 nous devons protéger ceux qui nous soignent.
02:54 C'est une question qui va être envisagée, ces sanctions pénales.
02:57 Vous parliez aussi des bâtiments, des hôpitaux.
03:00 Aujourd'hui c'est quoi le problème ?
03:01 C'est qu'on entre trop facilement dans un hôpital comme dans un moulin ?
03:04 On entre parfois trop facilement dans un hôpital,
03:07 parfois même les cabinets médicaux des médecins généralistes qui sont dans leur cabinet,
03:12 parfois, puisque maintenant on prend ses rendez-vous par internet sans secrétaire,
03:16 sont ouverts et donc on peut se mettre en danger.
03:19 Je crois qu'il nous faut, comme la transition écologique devient dans le cahier des charges de nos bâtiments,
03:24 faire de la sécurité un argument fort des cahiers des charges, des bâtiments à construire,
03:30 mais aussi de les bâtiments à rénover.
03:32 Pour protéger notamment les soignants qui vont au domicile de certains patients,
03:36 il y a une proposition qui est faite de leur donner des bracelets, ça peut être repris ?
03:41 Là aussi, il est important d'aller sur le terrain, ce que je fais.
03:44 L'hôpital Bichat a très en amont pris cette problématique.
03:47 C'est surprenant d'aller dans les urgences à l'hôpital Bichat, il n'y a personne dans les couloirs.
03:51 La gestion à la fois des patients, mais à la fois des personnes qui accompagnent est faite
03:55 et on ne voit personne dans les couloirs, il n'y a pas de violence parce qu'on protège les soignants.
04:00 Lorsque je me suis déplacée au mois de mai à Chambéry, j'ai pu constater que les bracelets
04:04 qui étaient à disposition des médecins qui allaient au domicile, permettaient de les géolocaliser
04:09 et donc d'aller vers eux si jamais il y avait un problème.
04:12 Je crois que là aussi, c'est un moyen de protéger les personnes qui vont à domicile,
04:16 les médecins, mais aussi les infirmières qu'il ne faut pas oublier,
04:18 et les ambulanciers dont on oublie parfois qu'ils vont chercher des patients à domicile.
04:23 Bien sûr, tous les professionnels de santé sont à protéger.
04:25 Merci beaucoup Madame la ministre d'être venue au micro de Public Sénat.
04:28 [Musique]

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