• l’année dernière
L’écoterrorisme ne serait pas "terroriste" parce qu’il est l’œuvre de "gentils écolos"... la réalité est toute autre. Après la chute du mur de Berlin, les écologistes, déjà classés à gauche, ont opéré une mutation avec la promotion des thèmes mondialistes : perte de souveraineté des Etats, destruction des peuples, antiracisme, féminisme, promotion des minorités sexuels... L'écologie politique s'est transformée en "escrologie" subvertive. De la surpopulation, des pollutions, de la destruction des écosystèmes, l’hyperclasse mondialiste et ses relais médiatiques en ont progressivement imposé une interprétation catastrophiste. Conséquence de cela, la frange violente de l’environnementalisme radical, en pleine mutation, s'est engagée dans une dérive illégaliste. Qui sont ses acteurs ? Quels actes commettent-ils ? Pourquoi bénéficient-ils d'une certaine tolérance des autorités publiques ? Qui sont leurs soutiens financiers ?
Daniel Dory, docteur en géographie, spécialisé en analyse géopolitique du terrorisme, nous aide à comprendre et à évaluer la menace écoterroriste. Pour l'invité de "Politique & Eco" : "il y a fort à parier qu’un certain nombre de militants finiront par considérer que le sauvetage de la planète demande des actions plus efficaces que le blocage du périphérique parisien...".

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Transcription
00:00 (Générique)
00:16 Bonjour à tous. Bienvenue dans ce nouveau numéro de Politique et économie. Mon invité aujourd'hui s'appelle Daniel Dory. Bonjour, monsieur.
00:25 Bonjour. Daniel Dory est docteur en géographie avec une formation en philosophie, criminologie, sociologie et histoire.
00:34 Rien que ça, vous êtes aussi, Daniel Dory, ancien maître de conférence à l'université de La Rochelle, spécialisé en analyse géopolitique du terrorisme.
00:44 Vous publiez d'ailleurs à cet égard cette brochure que voici. « Écoterrorisme. Comprendre et évaluer la menace ».
00:53 C'est un livret publié par mon collègue Olivier Frèrejac qui anime le JT, entre autres, en lien avec l'association de François Biau de Lochner,
01:02 bien connu des téléspectateurs de TV Liberté, qui anime la chronique « Mes libertés politiques » en fin de chacun de nos JT.
01:14 Je précise que ce livret a été envoyé à chacun des parlementaires français ainsi qu'à chacun des eurodéputés du Parlement européen.
01:25 Cela va de soi. Avant de commencer cet entretien, merci de nous laisser un pouce en l'air, de nous laisser vos commentaires, de partager cette émission,
01:36 si elle vous plaît, si Politique Éco est une émission qui vous plaît. Daniel Doré, vous êtes avec nous pour cet entretien qui va être passionnant.
01:44 On commence tout de suite avec cette question. Alors vous expliquez que la problématique environnementale est d'abord apparue chez nos amis allemands
01:55 et dans les pays anglo-saxons. Alors pourquoi chez eux ?
01:59 Alors c'est assez difficile à expliquer en fait pourquoi dans l'ère plutôt méditerranéenne, la préoccupation environnementale n'a pas surgi.
02:11 Est-ce que c'est lié à la révolution industrielle qui a lieu en Angleterre d'abord et puis se répand à partir de là ?
02:21 Alors, ce qui a marqué la naissance de cette préoccupation, c'est aux États-Unis très clairement la protection de quelque chose qui a une très forte valeur culturelle aux États-Unis
02:34 qui est le wilderness, c'est-à-dire l'air sauvage qu'il faut protéger et qui a des valeurs propres. En Angleterre, la conservation de l'environnement
02:46 et du littoral en particulier, va avoir ses adeptes très très vite. En Allemagne, il y aura dans les années 20-30 des lois tout à fait remarquables
03:03 sur la protection des animaux du milieu sauvage et ce n'est que plus tard que ceci va être généralisé. Les grands théoriciens de l'époque, Thurow, etc., sont des Nord-Américains.
03:20 Alors le mouvement environnementaliste s'inspire de différentes orientations philosophiques. Quelles sont-elles ?
03:27 Alors il y a fondamentalement l'antimodernisme qui est lié à l'anti-industrialisme parce que l'anti-industrialisme d'une part a des effets sociaux assez épouvantables
03:41 surtout au XIXe siècle, mais aussi la pollution qui commence à être vue comme un problème. Il faut savoir que pendant très longtemps, la pollution n'était pas vue comme un problème.
03:53 A titre d'exemple, en 1945-1946, lorsque la Pologne passe à être sous domination soviétique, elle a un plan d'industrialisme comme tous les pays communistes
04:08 et les timbres postes de la Pologne sont des usines avec des grands panaches de fumée complètement crades qui montrent le progrès. C'est un petit peu la vision de l'avenir.
04:26 Si Paris devenait une république autonome, je pense que les timbres postes que Mme Hidalgo ferait imprimer, ce serait Paris avec des poubelles et des rats.
04:38 Donc, à un certain moment, va venir l'idée que l'industrialisation et cette forme-là de modernité peut avoir des problèmes.
05:02 Ça, c'est un premier courant. Il y a d'autres courants qui sont des courants philosophiques liés à l'éthique du vivant.
05:15 Il y a une théologie qui va se développer de gestion de la terre. Il y a des chercheurs qui vont, notamment dans les années 60 et 70,
05:26 notamment des historiens américains, qui vont attribuer la crise écologique dans les années 70, que l'on sent venir, à l'impact du judéo-christianisme.
05:40 Lorsque, dans la version officielle biblique, Dieu dit "Croissez, multipliez-vous et la terre vous appartient, vous dominerez les animaux",
05:50 ça va donner lieu à une mise en cause de la civilisation judéo-chrétienne, et dans ce cas-ci, principalement, sa racine judéo,
06:02 puisque c'est les textes bibliques de l'Ancien Testament qui sont impliqués directement.
06:09 Donc il y a toutes des convergences de réflexions disjointes, à l'origine, qui vont converger les uns vers l'antispécisme,
06:20 les autres vers la critique de l'industrialisation, les autres de la croissance démographique, qui est effectivement effrénée,
06:31 qui est une des grandes sources du problème, mais l'ONU va refuser pendant très longtemps de prendre ça en compte,
06:37 parce que la croissance démographique est un sujet qui fâche. Donc on fait comme s'il n'existait pas.
06:43 – Alors justement, l'ONU, à partir des années 70, va ériger la question environnementale en problème global.
06:51 C'est quoi le but de cette approche ?
06:53 – Le but de l'ONU a toujours été de promouvoir une gouvernance globale, bien entendu sous contrôle américain.
07:03 L'ONU a été créée, pas par le Mali et le Guatemala, ça a été créé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
07:12 pour promouvoir les valeurs forcément universelles, puisque ce sont les nôtres,
07:18 de démocratie, de droit de l'homme, enfin toutes les choses que nous connaissons.
07:24 Et donc ça suppose de gérer les phénomènes aussi loin que possible des populations,
07:32 c'est-à-dire à l'échelle globale, parce que, et ça c'est vrai, un certain nombre de problèmes sont des problèmes globaux.
07:38 Mais il faut encore trouver des problèmes globaux qui concernent vraiment tout le monde.
07:42 Alors on a eu le terrorisme par exemple, pendant les années 70, etc.
07:47 alors que le terrorisme a toujours été très localisé.
07:50 Mais à la fin de la Guerre froide, on a vraiment à repenser l'ordre du monde.
07:59 Les États-Unis hégémoniques et un monde qui n'est pas du tout multipolaire à l'époque.
08:06 Et donc il faut concevoir des problèmes qui affectent tout le monde,
08:11 et qui manifestement sont des problèmes mondiaux.
08:15 Alors on avait la déforestation, mais la déforestation ne concerne pas tout le monde.
08:19 L'Arabie Saoudite par exemple n'est pas concernée par la déforestation.
08:23 Les sécheresses, oui, enfin le Gabon n'est pas concerné spécialement par les sécheresses.
08:29 Il y a l'érosion de la biodiversité, mais ça ne concerne pas la Hollande directement.
08:34 Par contre, le thème climatique est parfait,
08:39 puisque c'est en même temps où on commence à développer des ordinateurs suffisamment puissants
08:45 pour commencer à modeler le système environnement terrestre, basse atmosphère,
08:53 et le contact qui va être le plus difficile, le contact entre l'océan et l'atmosphère.
08:59 Ça, ça va mettre beaucoup de temps, et en même temps, les météorologues ont les instruments,
09:05 c'est-à-dire des ordinateurs qui fonctionnent bien et vite,
09:09 et en même temps l'ONU qui a besoin de problèmes globaux.
09:13 Donc ils se sont dit "faisons affaire",
09:17 et c'est le moment où l'on commence à lancer la thématique climatique.
09:22 Alors justement, cette thématique climatique, elle est lancée,
09:26 vous le citez dans votre brochure, Daniel Doris, en 87,
09:32 avec cette sociale-démocrate norvégienne, Gro Harlem Brundtland,
09:37 qui publie cet ouvrage "Notre avenir à tous",
09:40 et vous dites que ce rapport est un levier pour la promotion de la gouvernance mondiale.
09:46 Alors c'est quoi le rapport ?
09:48 Le rapport est immédiat parce qu'on sent, dans l'année 87,
09:52 on est vers la fin des régimes socialistes réels.
09:58 Progressivement les systèmes s'effondrent,
10:03 sauf en Corée du Nord, à Cuba, il y a l'éducation nationale en France,
10:08 mais tout le reste, ça s'effondre.
10:11 Donc on s'aperçoit qu'il est nécessaire de trouver des leviers intellectuels
10:19 pour penser l'avenir immédiat, avec une vraie crise que l'on perçoit,
10:26 par exemple, un des thèmes sur lesquels on peut revenir,
10:29 la pollution, l'acidification des océans.
10:31 Ce sont des vrais thèmes.
10:33 La disparition d'espèces, c'est un vrai thème.
10:36 Ils n'inventent rien.
10:37 Ce qu'ils font, c'est mettre en musique, sociale-démocrate,
10:41 le rapport entre le développement social, le développement économique
10:45 et la préservation écologique.
10:47 Ce sont les trois points du développement global.
10:50 Ça, c'est la base théorique.
10:52 Et sur cette base théorique, il fallait en trouver quelque chose
10:56 qui permette d'accrocher cette théorie à la vie concrète des gens.
11:01 Et l'accrochage va être l'accrochage climatique,
11:05 qui va progressivement être transformé en une conception de la crise écologique,
11:15 dans la brochure, j'ai un dessin des entennoirs,
11:19 on va transformer progressivement la crise,
11:22 la relation entre les sociétés et la nature,
11:24 en un problème lié au développement durable,
11:28 et le développement durable va être transféré dans l'entennoir suivant,
11:32 c'est-à-dire la crise climatique,
11:35 et la crise climatique va être réduite aux gaz à effet de serre.
11:39 C'est-à-dire que progressivement, on a des entennoirs,
11:42 mais ce processus de fonctionnement par entennoir,
11:46 que l'ONU maîtrise parfaitement,
11:48 va produire ce que nous avons maintenant,
11:51 c'est-à-dire les revendications sur l'urgence climatique toujours parmi nous.
11:56 – Alors tout cela va être mis en musique,
11:58 comme vous dites, avec la conférence de l'ONU à Rio en 1992,
12:03 elle est d'une importance primordiale, dites-vous,
12:06 dans votre brochure, dans l'élaboration de la question environnementale.
12:10 – Voilà, c'est là où on fait, on signe,
12:13 enfin on élabore après le fait ratifié,
12:16 la convention cadre sur le changement climatique.
12:20 Remarquons, on ne parle pas du réchauffement, puisque…
12:24 – On parle de développement durable.
12:26 – On parle de développement durable,
12:28 et l'objectif est le changement climatique,
12:31 et le problème qu'il faut résoudre en priorité.
12:34 Et donc, mais on ne parle pas du réchauffement pendant longtemps.
12:38 À l'origine, les travaux prévoyaient un refroidissement du climat,
12:44 puis après on a dit que finalement, le réchauffement c'était plus probable,
12:47 et les… donc on va organiser une série de dispositifs
12:54 qui visent des transferts massifs de ressources
12:58 des pays dits développés vers les pays dits en voie de développement.
13:02 Pour une raison très simple, c'est qu'il faut que les…
13:07 dans ce qui reste de l'économie réelle,
13:10 il faut que les gens consomment universellement à peu près les mêmes produits,
13:15 c'est le McDo, le smartphone, les téléphones, les voitures…
13:19 – C'est ce qu'on appelle l'agenda 21.
13:21 – Oui, c'est… – Qu'est-ce que c'est l'agenda 21 ?
13:23 – L'agenda 21, c'est la promotion de valeurs
13:27 en partie consuméristes et en partie écologistes,
13:30 qui servent à substituer le processus de planification
13:37 des pays indépendants par des normes données par les Nations Unies.
13:44 Et là, un organisme qui est le Programme des Nations Unies
13:48 pour l'environnement, pour le développement, le PNUD,
13:51 va avoir un rôle central, puisque c'est lui qui est à la manœuvre
13:54 sur les agendas 21 qui sont départementaux, locaux, municipaux, nationaux.
14:01 Et donc on a la mise en place du dispositif climatique
14:05 qui est à la fois la convention, qui sont les COP,
14:08 les conventions des partis qui se réunissent tous les deux ans,
14:11 dans lesquelles on fait l'avancement, c'est généralement un théâtre
14:14 qui permet aux parties prenantes, c'est-à-dire les ONG,
14:18 les associations, les multinationales…
14:22 – Oui, M. Fabius avait dirigé la COP qui s'était déroulée à Paris,
14:25 sous M. Hollande.
14:27 – Voilà, donc on a vraiment affaire à des gens très sérieux,
14:31 et le résultat des COP, c'est de renvoyer à la prochaine négociation,
14:37 qui renvoie à la prochaine négociation, mais c'est très rentable,
14:40 c'est-à-dire qu'il y a des créneaux, alors on le voit à l'université,
14:44 il faut rentrer dans le business climatique
14:47 si on ne veut pas avoir des assèchements de crédit,
14:51 si on veut que les étudiants en thèse puissent avoir des crédits,
14:56 puissent avoir même des carrières.
14:58 Il y a une pression forte, basée d'ailleurs sur quelque chose
15:05 qui est très étrange, qui est la mise en place
15:11 d'une espèce de religion climatique de laquelle on ne peut pas douter.
15:19 Or, on parle de la science en général, ce qui est assez amusant,
15:23 généralement les gens qui parlent de ça sont incapables
15:26 de faire une règle de trois de base, mais on parle surtout
15:30 du consensus climatique ou du consensus scientifique,
15:35 ce qui est absolument absurde.
15:37 La science par définition est non consensuelle,
15:41 on passe notre temps à mettre en doute les recherches des collègues,
15:45 avec des arguments, avec des preuves.
15:48 Les collègues n'émettent pas, les collègues, dans mon cas,
15:52 ceux qui travaillent sur le terrorisme, les climatologues,
15:55 les gynécologues, tout le monde, mettent en avant des hypothèses
16:00 et l'objectif de la recherche, c'est de mettre ces hypothèses
16:07 à l'épreuve, de les démentir, de les confirmer, d'avancer.
16:10 - En permanence.
16:11 - En permanence, c'est-à-dire l'idée de consensus n'est pas possible.
16:14 Par contre, cette logique est différente en théologie.
16:19 En théologie, on peut...
16:21 - Il y a une vérité absolue.
16:22 - Il y a une vérité absolue, la résurrection du Christ est une vérité.
16:27 Si on fait partie du christianisme, on y croit.
16:30 Si on fait partie du bouddhisme, on peut avoir des doutes.
16:34 Mais les bouddhistes considèrent que les réincarnations sont possibles,
16:39 et ainsi de suite.
16:40 Mais là, on n'est pas dans le domaine scientifique.
16:43 Et à titre anecdotique, parce que peut-être nos spectateurs ne savent pas ça,
16:48 on a une confirmation rigolote très récemment,
16:52 puisqu'une université finlandaise a donné un titre de docteur honoris causa
16:58 à Greta Thunberg, dont le savoir et le charisme nous ravagent,
17:02 et c'est un doctorat en théologie.
17:07 - Nice.
17:08 - C'est un doctorat en théologie.
17:09 C'est très, très important.
17:11 Bien sûr, on ne pouvait pas lui donner un doctorat en physique.
17:14 - Ce qui confirme la thèse selon laquelle tout cela est une religion.
17:17 - Ce qui confirme, et d'ailleurs il y a la vierge prêchante,
17:21 il y a les hérétiques, les climato-sceptiques sont évidemment les hérétiques.
17:25 - On va y venir, Daniel Doré.
17:27 On a un petit peu dressé le portrait de cette stratégie, de ces objectifs.
17:31 Alors venons à l'éco-terrorisme, et pour évaluer cette menace,
17:35 est-ce que vous pourriez nous donner une définition du terrorisme ?
17:39 - Le terrorisme, une définition courte et facile.
17:43 Dans la brochure, je développe ça un petit peu,
17:48 et surtout dans d'autres publications qui sont en référence,
17:51 le terrorisme est un moyen de communication violent.
17:56 Schématiquement, à but politique, c'est utiliser des victimes
18:02 qui ont une identité particulière,
18:04 c'est-à-dire une identité que j'appelle vectorielle,
18:06 qui sert à transmettre le message.
18:09 Alors un exemple d'identité vectorielle, c'est le jeune du Bataclan.
18:13 On veut s'adresser à Hollande, puisque l'objectif du Bataclan,
18:18 c'est de se venger des bombardements de la France,
18:22 donc Hollande à l'époque, en Syrie.
18:26 Et donc on va s'attaquer à des populations
18:30 qui représentent l'électorat de Hollande.
18:33 - L'Est parisien.
18:35 - En plus, l'Est parisien.
18:37 On a publié dans "Conflits" avec mon collègue Hervé Théry,
18:40 un article qui montre que les attentats qui ont lieu à Paris,
18:44 dans les cafés et le Bataclan, c'est exactement la zone
18:47 dans laquelle on a un vote pour Hollande particulièrement surreprésenté,
18:52 et la frange des attentats est à la limite entre le centre-ville
18:56 et les parties boboisés des 10e et 11e arrondissements.
19:00 C'est-à-dire que le terrorisme n'est jamais aveugle,
19:03 le terrorisme est...
19:05 Sauf quand on fait exploser la bombe au mauvais moment.
19:08 Mais le terrorisme n'est jamais aveugle,
19:10 le terrorisme vise à transmettre le message
19:13 en utilisant les bons vecteurs.
19:15 Si on est en conflit, ou si on veut faire passer un message
19:20 à un pays quelconque ou à des pays quelconques,
19:23 on peut s'attaquer par exemple aux touristes étrangers.
19:26 C'est facile, c'est des cibles molles, on tire dessus,
19:29 c'est le cas de la Tunisie, toujours en 2014,
19:32 c'est le cas de Luxor, etc.
19:34 On peut s'attaquer aux enfants,
19:36 prendre des otages comme Abeslan en Océanie du Nord.
19:40 Il y a des...
19:42 - Ou en Tchétchénie.
19:44 - Ou en Tchétchénie.
19:45 C'était des Tchétchènes qui ont fait le coup à Abeslan.
19:48 Mais on s'attaque aux enfants,
19:50 l'enfant est un très très bon vecteur de messages.
19:53 - Alors vous citez un petit peu tous les mots de la Terre,
19:56 la surpopulation, les pollutions, la destruction d'écosystèmes,
20:00 l'érosion de la biodiversité.
20:02 A propos de tout cela, vous dites que l'hyperclasse mondialiste
20:05 et ses relais, bien connus, médiatiques,
20:08 vont progressivement en imposer une interprétation catastrophiste.
20:13 Alors c'est quoi les techniques employées ?
20:16 - Voilà.
20:17 La technique, nous l'avons sous nos yeux.
20:21 Il suffit d'ouvrir une radio ou une télévision du service public.
20:28 Donc là on a le matraquage constant.
20:33 Alors ça procède par répétition constante,
20:37 élimination des voix discordantes
20:40 et surtout la focalisation sur un certain nombre de thèmes.
20:44 Alors il est parfaitement vrai que,
20:47 par exemple pour prendre le thème du climat,
20:50 il est vrai que les glaciers tropicaux sont en récession.
20:54 Il est vrai aussi que d'autres glaciers ne le sont pas.
20:59 Il est vrai que les océans sont en train de s'acidifier.
21:03 Et quelque chose de beaucoup plus grave,
21:06 c'est la présence de plastique en très grande quantité dans des gyres,
21:10 c'est-à-dire des espèces de continuides, des tourbillons.
21:14 - C'est le cas dans le Pacifique central.
21:16 - Notamment, oui, ça c'est très très grave.
21:19 Mais il n'est pas possible de culpabiliser de façon particulière
21:26 les populations européennes sur ce thème
21:30 parce qu'on admet que ce plastique vient de partout
21:33 et un petit peu moins de l'Europe.
21:36 - Unilever a d'ailleurs admis que la plupart de ces pollutions
21:39 venaient de son entreprise.
21:41 - Oui, oui, bon c'est un petit peu comique.
21:45 Mais sous la pression, les gens avouent.
21:51 Donc ce qu'il faut surtout retenir,
21:55 c'est qu'on va imposer la cause anthropique,
22:00 c'est-à-dire humaine, d'un certain nombre de phénomènes
22:02 sur lesquels on n'a pas du tout d'évidence.
22:04 Il n'y a pas de corrélation linéaire entre la présence des gaz
22:08 à effet de serre et le réchauffement de l'atmosphère.
22:12 Et calculer des moyennes entre des régions différentes,
22:18 des milieux différents, c'est-à-dire des géosystèmes
22:21 qui sont en régulation thermodynamique propre,
22:25 présente peu d'intérêt scientifique,
22:28 mais ça, ça nous emmènerait trop loin.
22:30 Ce qui est important, c'est de créer une ambiance d'angoisse.
22:33 - De censure.
22:35 - De censure d'une part et d'angoisse de l'autre.
22:37 Il y a deux ans, les journalistes officiels ont été vivement incités
22:44 à parler d'urgence climatique.
22:46 Donc tous parlent d'urgence climatique.
22:49 Mais l'urgence climatique est anxiogène.
22:52 Il y a des gens qui sont vraiment anxieux.
22:56 Il y a même des psychologues, parce que bien sûr, c'est un système...
23:00 - Oui, on voit beaucoup de jeunes très anxieux dans la rue.
23:02 - Il y a des jeunes très anxieux.
23:03 - Qui manifestent à cause de tout ça.
23:04 - Qui manifestent, qui se collent dans la rue.
23:06 Mais il y a des gens qui même ne manifestent pas,
23:08 mais qui ont un sentiment de vraie angoisse.
23:11 Alors, il y a le...
23:13 - C'est Greta, quoi. Aude Rioux.
23:15 - C'est Greta et tous les petits Greta-like qui sont produits
23:20 parce que cette ambiance d'anxiété produit des Greta par clonage.
23:30 Donc on a... Mais il y a beaucoup de lycéens, par exemple,
23:33 dont les classes de biologie se limitent à du développement durable
23:38 et les classes d'histoire se limitent à du civisme
23:42 et des valeurs de la République.
23:44 Donc sans profondeur historique et sans culture critique.
23:48 Donc il y a une vraie angoisse.
23:51 Donc ils sont traités par des psychologues
23:53 qui se sont spécialisés, bien sûr,
23:55 dans le traitement de cette angoisse, des éco-anxieux.
23:59 Et une partie de ces gens-là peuvent se dire
24:03 "Voilà, face à la catastrophe qui nous vient dessus,
24:07 on a tout essayé, on s'est collé les mains sur la route,
24:11 on a jeté de la purée sur les tableaux,
24:14 on a bloqué le périphérique et ça se réchauffe toujours.
24:20 Il faut agir de façon plus efficace."
24:24 - Alors justement, cette montée en puissance,
24:27 on va l'évoquer dans une deuxième partie.
24:30 J'aimerais, avant la pause, Daniel Doric,
24:33 que vous nous expliquiez un petit peu,
24:35 que vous nous donniez les noms de ces personnalités
24:39 qui font la promotion de cette théologie.
24:45 C'est quoi, c'est qui les gens qui animent cette hyper-classe mondialiste ?
24:49 - Ah, c'est des choses différentes, mais reliées.
24:52 C'est-à-dire l'hyper-classe mondialiste n'a pas de visage particulier.
24:56 - En matière environnementale, en tout cas.
24:58 - Mais c'est pareil, c'est les mêmes.
25:00 Ce sont ceux qui sont à Davos, qui invitent Greta,
25:03 mais disons que c'est un système de mélange,
25:07 de contrôle de l'ordre des choses mondiales, transfrontalier,
25:12 par le contrôle de l'argent, de la réputation et du sexe.
25:16 Ça, c'est les trois vecteurs par lesquels ça fonctionne.
25:20 Et on délègue les tâches particulières,
25:27 le contrôle des opinions de la population,
25:30 c'est les associations d'antiracistes sélectives,
25:33 parce que, quand même, c'est les différents antifas, etc.,
25:39 qui font le travail de contrôle violent, éventuellement,
25:43 contre ceux qui pensent différemment.
25:46 Il y a les groupes écologistes radicaux qui font les ONG.
25:52 Les ONG ont une fonction presque de façade légale, par exemple.
25:57 - Par exemple, WWF.
25:59 On sait qu'il a été fondé par Philip Manbatten,
26:03 le père de l'actuel Charles III,
26:06 et Julian Huxley, qui est le fondateur du WWF,
26:13 qui était également un eugéniste,
26:16 et qui a publié plusieurs romans à succès.
26:19 - Oui.
26:20 - Non, c'était son frère.
26:22 - Il y a deux Huxleys.
26:24 Il y a le Huxley, le meilleur des mondes,
26:27 et Julian Huxley est un biologiste
26:29 qui a développé les théories de l'évolution.
26:34 - Althouse et Julian.
26:36 - Et lorsque l'on parle de l'évolution,
26:39 notamment dans les années 1910-20,
26:44 c'est très lié à l'eugénisme en se disant
26:47 qu'il n'y a pas de fatalité que l'humanité,
26:52 dans son développement,
26:54 produise des êtres qui ne soient pas meilleurs
26:59 au niveau physique et au niveau intellectuel.
27:02 Donc, il faut trouver le moyen pour que l'humanité,
27:06 non seulement, c'est l'idéologie du progrès
27:09 appliqué à la biologie,
27:11 qui à l'époque commence à maîtriser
27:13 les processus de l'hérédité.
27:15 Il faut bien se rendre compte
27:17 qu'il fallait toutes ces conditions-là
27:19 pour que ça marche.
27:21 Mais donc, ces gens-là pensaient
27:23 que l'évolution du genre humain
27:27 ne concluait pas nécessairement
27:31 auprès, avec le Black Bloc et l'Antifa actuel.
27:35 Disons qu'on pouvait faire quelque chose
27:37 d'un petit peu moins pire.
27:39 Donc, l'eugénisme s'explique très simplement comme ça.
27:43 Et des grands chercheurs,
27:48 il y avait des revues sur l'eugénisme...
27:51 - C'était la mode au XXe siècle.
27:53 - Oui, oui, oui.
27:55 Et ça reprenait l'idée que l'être humain
27:58 est améliorable, mais pas seulement
28:01 au niveau moral, mais au niveau physique
28:05 et au niveau génétique.
28:07 Et que donc, en améliorant au niveau génétique
28:10 et au niveau physique, il va devenir moral aussi.
28:13 Puisqu'une des causes du malheur
28:18 et du mauvais comportement des populations
28:21 est génétique.
28:23 "Atavique", on disait à l'époque.
28:25 - Alors, Daniel Doré, vous dressez le portrait
28:28 de cette frange violente de l'environnementalisme radical.
28:33 On en parle après la pause.
28:35 [Générique]
28:39 On poursuit notre entretien avec notre invité,
28:42 Daniel Doré.
28:44 Alors, Daniel Doré, avec la chute du mur de Berlin,
28:48 vous dites que les écologistes, déjà classés à gauche,
28:51 vont opérer une mutation avec la promotion
28:55 des thèmes de l'hyper-classe mondialiste,
28:58 perte de souveraineté des États,
29:00 destruction par mélange indifférencié des peuples,
29:04 logique égalitariste, idéologie victimaire,
29:07 antiracisme, féminisme, et j'en passe.
29:10 Comment les mondialistes ont-ils organisé
29:12 cette recomposition de la gauche et de l'extrême-gauche ?
29:16 - Alors, ça se passe en deux temps.
29:21 Le premier, c'est une cooptation de la gauche
29:26 qui est totalement compatible avec les objectifs
29:31 de l'hyper-classe, c'est-à-dire d'avoir
29:33 une humanité grise, métissée, indifférenciée,
29:36 sans frontières pour le commerce,
29:38 pour le passage des capitaux, des individus,
29:41 c'est-à-dire une espèce d'être humain
29:45 sans racines, sans tradition, sans identité, sans attache.
29:49 - Le plan Calergy, ça va ?
29:51 - Oui, il y a ça, c'est une version encore light à l'époque,
29:54 maintenant c'est plus développé,
29:56 c'est-à-dire faire disparaître toute spécificité,
30:00 presque toute spécificité des peuples,
30:03 et avoir des consommateurs qui puissent
30:09 consommer des produits standardisés,
30:11 le McDo, la voiture, le smartphone, le frigidaire,
30:16 les choses que l'on consomme partout
30:18 et que tout le monde est censé désirer,
30:21 et pour y accéder, il est nécessaire de transférer
30:25 des ressources massives de ceux qui produisent
30:28 et donc qui ont du pouvoir d'achat,
30:30 vers ceux qui consomment sans produire
30:32 et qui ont besoin de ce programme d'achat
30:34 et qui donc vont se réclamer soit de la victimisation
30:38 post-coloniale, soit de différentes réparations
30:42 historiques depuis X milliers d'années
30:45 ou beaucoup moins.
30:46 Donc on a cette logique.
30:49 Cette logique, c'est schématiquement celle
30:51 que l'extrême-gauche met en pratique,
30:54 en demandant que le système soit plus radical,
30:57 c'est-à-dire qu'il y ait plus de migrants,
30:58 qu'il y ait moins de frontières,
31:00 qu'il y ait moins de contrôles sur l'homogénéisation planétaire
31:05 et que les transferts de ressources
31:09 se fassent sur une échelle plus grande
31:12 par l'intermédiaire des réparations climatiques,
31:15 des réparations victimaires,
31:16 des réparations de toutes sortes.
31:18 Donc ce mécanisme est bien mis en place
31:23 et facile à comprendre.
31:25 Dans le domaine de l'environnementalisme,
31:28 il va y avoir une deuxième mutation
31:30 dans les années 80-90, ça dépend des pays.
31:34 Dans le cas de la France, il est très facile
31:36 de comprendre le changement qu'il va y avoir
31:39 entre des gens comme Antoine Wechter,
31:42 qui est un biologiste,
31:45 qui est spécialiste d'un mammifère quelconque
31:49 et qui défend l'environnement
31:53 et qui n'a pas d'ancrage politico-politicien.
31:58 Et cette forme d'écologisme va être détruite,
32:03 absorbée par le courant de ceux
32:07 qui vont faire de l'écologie
32:10 un vecteur de carrière à gauche.
32:13 – On pense tout de suite à Daniel Cohn-Bendit.
32:16 – À Daniel Cohn-Bendit, Dominique Voynet,
32:19 quelques autres.
32:20 – Tout le personnel écologiste actuel.
32:22 – C'est le personnel écologiste actuel.
32:24 – Yannick Jadot, Cécile Duflo.
32:26 – Yannick Jadot qui est un pur frangini,
32:28 mais Cécile Duflo, d'ailleurs il passe entre les ONG.
32:30 – Et les partis, et les ministères.
32:32 – Jadot, Greenpeace, les ministères,
32:34 Jadot, pas encore les ministères,
32:37 Cécile Duflo, ministères, Oxfam.
32:41 C'est un petit milieu dans lequel
32:43 les copinages se produisent.
32:47 Maintenant, comme il y a relativement peu
32:50 de places extrêmement rentables,
32:52 on a bien sûr un certain nombre de ces cadres-là
32:56 qui vont utiliser le féminisme
32:58 pour dégommer les hommes
33:01 qui en plus ont le malheur d'être blancs.
33:03 – On l'a vu avec Sandrine Rousseau.
33:04 – Pour ne citer personne.
33:06 – Voilà.
33:08 – Vous appelez ça ce phénomène
33:10 "transformation de l'écologie politique
33:13 en escrologie subvertive".
33:15 – Oui, bien sûr, parce que la plupart de ces gens-là
33:18 n'ont jamais vu pousser une carotte,
33:20 mais c'est des urbains.
33:24 Et surtout, c'est l'utilisation de l'écologie
33:30 pour faire passer un projet sociétal,
33:34 politique minoritaire, soit sexuel,
33:39 ethnique, etc., minoritaire,
33:42 en passant par-dessus toute logique démocratique,
33:46 parce que la démocratie, malgré ses multiples limites,
33:50 c'est tout de même le rapport
33:56 entre la prise de décision et la construction
33:58 des politiques publiques,
34:00 et une décision majoritaire.
34:03 C'est quand même ça.
34:05 Or, pour passer à travers de la décision majoritaire,
34:08 il faut faire des coalitions de minorités,
34:11 et le plus efficace vecteur
34:15 pour coller ensemble des minorités
34:19 dans l'extrême gauche, etc.,
34:22 c'est le thème écologiste,
34:24 parce que personne ne peut être contre,
34:26 ça permet de critiquer le capitalisme,
34:28 ça permet de critiquer l'homme blanc,
34:30 ça permet de critiquer des tas de choses.
34:32 Alors que de l'autre côté,
34:34 on a la version religieuse de ça, c'est l'islam,
34:36 qui est un ciment pluriethnique aussi,
34:39 qui permet de souder notamment des populations
34:41 d'Afrique du Nord et d'Afrique noire,
34:43 qui n'ont pas a priori une grande sympathie historique,
34:48 mais l'islam permet de les souder.
34:51 Donc on a des agglomérateurs,
34:55 des idéologies agglomératoires.
34:57 Et l'environnementalisme et l'escrologie
35:01 sont des outils terriblement efficaces,
35:04 surtout le climat, parce qu'il est facile à comprendre,
35:07 parce qu'on peut le réduire presque à la molécule,
35:12 le gaz fait de serre,
35:14 et il permet de culpabiliser très concrètement
35:18 l'emprise de chacun.
35:21 Alors dans cette sphère écologiste,
35:23 vous expliquez l'existence de cette frange violente
35:27 de l'environnementalisme radical,
35:30 qui en sont les acteurs ?
35:32 Alors c'est des groupes qui sont...
35:37 Il faut considérer, il y a un terreau,
35:40 qui est une population générale,
35:42 dans laquelle le thème climatique a été martelé,
35:45 donc il y a un accord dans la population,
35:49 presque banal.
35:53 Il y a une mouvance, c'est-à-dire des gens actifs,
35:56 qui s'agitent, qui font partie des associations,
35:59 qui sont des donateurs des ONG, des ASOS,
36:02 qui font des marches, qui transmettent le message,
36:06 les profs dans les lycées, etc.
36:09 Et puis il y a dans cette mouvance,
36:12 des groupes qui ont participé aux ONG,
36:16 aux associations, etc.,
36:18 et qui sont très inquiets de ce qui se passe,
36:22 très angoissés, très pressés de faire quelque chose,
36:26 et qui admettent, et alors là c'est un pas important,
36:30 qui admettent le passage à l'illégalisme.
36:34 C'est-à-dire la plupart des gens qui sont dans la mouvance écologiste
36:37 considèrent qu'ils vont manifester, ils vont protester,
36:39 ils vont donner à désorienter,
36:41 mais certains disent non, les lois sont injustes,
36:45 ou les lois peuvent être contournées,
36:49 sachant qu'il y a une certaine complicité
36:52 entre les médias de services publics,
36:54 le syndicat de la magistrature qui va les juger,
36:57 donc il y a une relative clémence,
37:00 voire une clémence très très soutenue
37:03 par rapport à cette mouvance-là.
37:06 Mais donc on va passer à l'illégalisme.
37:08 L'illégalisme peut être des choses très très simples,
37:10 comme des dégradations de guichets de banque,
37:13 des dégradations de boucheries,
37:17 mais ça peut être plus grave.
37:20 Ça on y reviendra peut-être.
37:22 Donc on a une histoire dans l'écoterrorisme
37:26 qui est très rare.
37:28 C'est peu d'actions.
37:30 On a de la violence, sabotage, des incendies.
37:33 Alors on a une...
37:34 – Un panel.
37:35 – Oui, oui, ah non.
37:36 – Un panoply.
37:37 – Mais c'est la diversité.
37:39 Et donc on a les crimes et les délits...
37:44 – Alors vous les citez, Pelmel,
37:47 les sabotages, les incendies,
37:49 les attaques de labos biomédicaux
37:52 dans lesquels on met des animaux,
37:54 les fermes d'élevage,
37:56 on attaque les fourreurs, les boucheries,
37:58 – Tout ça a été fait déjà.
37:59 – Des destructions de navires.
38:01 Alors est-ce que les mégabassines
38:03 qui ont été défendues à Sainte-Séline,
38:08 parlez-nous de ce...
38:09 parce que c'est assez récent,
38:10 ce phénomène de défense des mégabassines,
38:13 enfin de sabotage des mégabassines
38:16 par des activistes militants.
38:19 – Mais il y a des activistes
38:21 qui sont venus là-bas pour,
38:23 d'une part, casser du flic
38:25 et d'autre part, casser de la bassine.
38:27 – Ouais.
38:28 – Donc...
38:29 – Et est-ce un combat légitime ?
38:31 – Ça c'est pas notre problème.
38:33 En tant qu'analyste et en tant que chercheur,
38:36 moi je m'intéresse à qui fait quoi, comment,
38:39 est-ce que c'est légitime,
38:41 après on fait une émission sur les bassines,
38:44 sur la gestion de l'eau, etc.
38:45 Mais ici il s'agit de gens
38:47 qui protestent contre quelque chose,
38:49 ici les bassines,
38:50 et qui vont utiliser un répertoire de la violence,
38:54 c'est comme un menu au restaurant,
38:56 on procède,
38:57 est-ce que l'on tire sur les flics ?
38:59 Non.
39:00 Est-ce que l'on lance des cocktails molotov ?
39:01 Oui.
39:02 Est-ce que l'on lance des mortiers ?
39:06 Oui, etc.
39:08 Des pavés, enfin bon,
39:09 toutes sortes de choses
39:10 qui traduisent le vivre ensemble
39:12 dans la société actuelle.
39:13 Donc, est-ce que ces techniques passent au terrorisme ?
39:19 Pour l'instant non,
39:20 on en est à la marge, mais c'est bien.
39:23 Oui, parce qu'il n'y a pas vraiment de morts,
39:25 alors vous citez le cas de...
39:26 Non, on peut pas dire terrorisme sans mort.
39:27 Oui, voilà, vous citez le cas
39:29 de l'environnementaliste radical Una Bomber,
39:32 alias Théodore Kaczynski,
39:34 il avait fait trois morts, 23 blessés,
39:36 mais ça reste une exception
39:37 dans cette mouvance écologiste radicale.
39:39 Pas seulement, celui qui a tué Pink Fortyne
39:41 en Hollande était un animaliste,
39:43 mais c'est très rare qu'il y ait des morts.
39:46 Il y a eu des jets d'acide sur des chercheurs.
39:52 Généralement, c'est des incendies,
39:55 ce type de choses-là,
39:57 des libérations d'animaux,
39:58 des destructions, du sabotage,
40:00 pour l'instant,
40:02 mais dans cette mouvance,
40:04 ça c'est la mouvance classique,
40:06 c'est-à-dire les deux versants
40:09 de cette mouvance classique
40:10 des années 70, 80, 90,
40:13 début des années 2000.
40:16 Dans la brochure, il y a une carte
40:18 avec un histogramme
40:19 qui montre comment ça marche.
40:22 On a le versant animaliste
40:26 qui fait des libérations,
40:27 des incendies, etc.
40:28 Le versant environnementaliste
40:29 qui fait des incendies,
40:30 mais il y a d'autres cibles.
40:34 Ces gens-là sont encore
40:35 dans la logique environnementale,
40:38 ou antispéciste.
40:40 Ce qui va changer,
40:41 c'est dans les années 2010,
40:45 vers l'avant,
40:46 schématiquement,
40:47 pour parler de la France,
40:48 on pourrait parler d'autres pays
40:50 aussi après,
40:52 les ZAD vont générer une mutation,
40:55 vont accompagner une mutation,
40:57 c'est-à-dire ce qui va muter,
40:59 c'est que ces groupes,
41:01 nous avons vu qu'avant,
41:02 au niveau politique,
41:04 les écologistes purs,
41:06 Vechtaire et autres,
41:08 vont être absorbés,
41:09 vont muter avec l'escrologisme de gauche.
41:13 Cohen-Bendit, etc.
41:16 Jusqu'à maintenant,
41:17 ça continue puisque c'est rentable.
41:20 Les groupes activistes vont muter,
41:26 en ce sens que ceux qui pratiquent
41:29 de l'activisme éventuellement violent
41:31 pour protéger des animaux
41:32 ou pour s'en prendre à des sites,
41:35 des installations comme Sainte-Soline,
41:37 comme Bure,
41:40 ou site d'enfouissement des déchets,
41:43 vont fusionner avec les antifas féministes,
41:52 victimes éternelles,
41:54 tous les victimes discriminées par...
41:58 Minorité sexuelle, etc.
41:59 Minorité sexuelle,
42:01 la cour des miracles habituelle.
42:03 Et ça c'est nouveau,
42:05 parce que ces gens-là ont des techniques
42:07 que les écologistes n'avaient pas.
42:10 Et par exemple, les Black Blocs,
42:12 c'est une technique redoutablement efficace,
42:15 qui est sous contrôle généralement des autorités,
42:17 parce que les Black Blocs,
42:18 on sait qui ils sont,
42:19 où ils vont,
42:21 d'où ils viennent presque.
42:23 À quelle heure ?
42:24 Non absolument.
42:26 Ils ne sont pas connus des services de police,
42:28 ils sont célèbres.
42:29 Originaire d'Allemagne,
42:30 dans les années 80,
42:31 mouvance anarchiste.
42:33 Oui, ça c'est le début des squats,
42:35 du Black Bloc.
42:37 Mais la technique du Black Bloc va se répandre,
42:40 parce qu'elle est très très efficace.
42:42 C'est des nuages de gens
42:46 qui communiquent maintenant
42:48 par des smartphones
42:50 sur des messageries cryptées,
42:52 et se réunissent et se séparent
42:57 de façon qui apparaît aux autorités,
43:01 très difficile à contrôler,
43:03 puisque les rendez-vous sont pris.
43:05 Bien entendu,
43:06 toute cette mouvance est totalement infiltrée
43:08 par les services.
43:10 Le renseignement français.
43:12 Ce qui serait d'ailleurs un problème,
43:13 parce qu'ils sont 2000 ou 3000 à tout casser,
43:16 qu'on ne soit pas capable d'infiltrer ces gens-là,
43:20 dans le cas où ils ne sont pas totalement sous contrôle,
43:23 ce dont je doute,
43:25 ce serait quand même problématique,
43:27 dépenser autant d'argent qu'on dépense
43:29 pour avoir des sous-marins nucléaires,
43:31 mais ne pas pouvoir infiltrer quelques antifas.
43:34 Bon, restons sérieux.
43:36 Mais ce qui est nouveau,
43:38 c'est la reprise de thème climatique
43:41 par cette mouvance.
43:44 Cette mutation est récente.
43:47 Daniel Doré, vous expliquez bien
43:49 que les activités de ces militants
43:52 se cantonnent à l'Europe occidentale
43:55 et aux États-Unis, voire au Canada.
43:57 Pourquoi cette zone en particulier ?
43:59 Il n'y a pas d'explication vraie.
44:03 On a découvert, en faisant la carte,
44:06 que le phénomène touchait
44:09 les pays "occidentaux".
44:12 Les plus riches, quoi ?
44:14 C'est des questions de riches ?
44:16 Ce n'est pas des questions...
44:17 Bon, c'est des questions de riches,
44:19 c'est des questions de blancs,
44:20 c'est des questions de développement économique,
44:22 c'est des questions de développement financier.
44:24 Mais suivant le type d'activité,
44:28 c'est des interventions par des pays...
44:34 Parce qu'à l'intérieur,
44:36 la compétition technologique,
44:38 la compétition économique,
44:40 la guerre économique,
44:42 qui passe par le droit,
44:43 par les techniques de sabotage,
44:46 c'est à l'intérieur du monde européen
44:51 et nord-américain.
44:54 Curieusement, les Chinois n'ont pas de...
44:57 - De black bloc.
44:58 - De black bloc,
45:00 ou s'ils en ont,
45:01 les black bloc dureront quelques minutes.
45:04 Les Japonais n'ont pas...
45:06 Ils ont d'autres types de violences.
45:08 - Ils ont des mafias...
45:09 - Ah non, les Japonais sont très bons
45:11 pour faire même des manifestations très violentes.
45:13 Ils ont aussi les "jakuzas",
45:15 qui sont des réseaux mafieux,
45:17 mais les Chinois ont les triades.
45:20 Les Européens ont des organisations discrètes
45:26 sur lesquelles nous ne nous attarderons pas ici.
45:29 Donc, il y a différents moyens de contrôler ça.
45:34 Mais ce qui est intéressant,
45:36 c'est que la guerre économique
45:38 peut se faire parfaitement
45:40 par l'intermédiaire d'associations,
45:43 de groupes pseudo-écologistes.
45:45 - Et alors, tous ces écologistes,
45:47 vous le disiez un petit peu en Fuligrane...
45:49 - Le nucléaire a été saboté par eux.
45:51 - Toutes ces organisations sont très acceptées,
45:55 sont très...
45:57 Oui, elles sont tolérées par nos ministères
46:00 de l'Intérieur et de la Justice.
46:02 - Bien sûr.
46:03 - Je ne remets pas en cause éventuellement
46:05 le travail de la police,
46:06 mais en tout cas, ce sont certains ordres
46:09 de ne pas arrêter ces individus.
46:12 - Ou en tout cas, si on les arrête,
46:14 de les relâcher après les faire passer
46:16 par un jury qui les félicite.
46:18 Mais l'objectif est d'avoir
46:22 cette capacité de mobilisation,
46:26 parce qu'à la fois,
46:28 avoir cette mouvance potentiellement violente,
46:31 c'est un outil, c'est un levier
46:33 dans les mains du pouvoir.
46:35 Ça permet de s'attaquer
46:37 à des concurrents économiques.
46:39 Ça permet de dire que l'entreprise Y,
46:42 qui par hasard est allemande ou japonaise,
46:45 pollue beaucoup plus que la nôtre.
46:47 Ça permet de dire que le transfert
46:50 de matériaux par voie maritime
46:53 de telle ou telle entreprise
46:56 génère des nuisances,
46:57 et donc il faut réglementer la solution française.
47:00 Dès qu'il y a un problème, il faut taxer.
47:03 Donc, ça joue un vrai rôle.
47:07 C'est-à-dire que ces organisations
47:09 dans la mouvance ont toujours
47:11 l'horizon de la violence,
47:13 cette petite frange violente,
47:15 et cette petite frange violente
47:17 peut passer à des choses plus graves.
47:20 Il y a des scénarios qui sont des scénarios.
47:22 – Alors, on va venir au scénario
47:24 de montée en violence, mais vous dites
47:26 que l'éco-terrorisme n'est pas du terrorisme
47:29 à proprement parler.
47:30 C'est très utile parce qu'il est l'œuvre
47:32 de gentils écolos.
47:33 – C'est considéré, oui, parce que le terrorisme,
47:36 il y a trois strates dans la définition du terrorisme.
47:40 Il y a d'une part la strate polémique,
47:42 c'est-à-dire le méchant est un terroriste,
47:45 quel qu'il soit, quel qu'il fasse,
47:47 c'est une façon de désigner un ennemi absolu.
47:51 Il y a la strate juridique,
47:53 c'est-à-dire qu'est-ce qui est juridiquement
47:55 un acte terroriste qui doit être qualifié comme ça
47:57 et puni.
47:58 Et il y a la strate scientifique.
47:59 Pour la strate scientifique, un acte est terroriste
48:02 dès le moment où il participe d'une modalité
48:04 de communication violente avec l'objectif
48:07 de transmettre un message à des auditoires donnés.
48:12 Donc, lorsque Darmanin, puisque c'est récent,
48:18 a parlé d'éco-terrorisme,
48:20 immédiatement il y a eu l'indignation
48:21 parce qu'on restait dans la strate polémique.
48:23 Ils disaient "Ah mais non, mais nous on est gentils,
48:24 on n'est pas terroristes.
48:25 Les terroristes c'est les autres,
48:26 c'est l'extrême droite."
48:27 Bon, ça c'est clair, mais c'est, disons,
48:31 c'est peu intéressant puisque l'attaque sur les bassines
48:35 n'est pas du terrorisme.
48:36 C'est du combat presque de guérilla rural,
48:43 dans ce cas-ci, puisque c'était vraiment à la campagne.
48:47 Et, enfin, c'est une manifestation violente, etc.
48:52 On peut avoir des actes, et là on va dans les scénarios,
48:56 c'est-à-dire on peut avoir parfaitement des phénomènes
49:01 qui ont déjà été étudiés parce qu'ils se sont produits.
49:05 Vous dites qu'un certain nombre de militants
49:07 finiront par considérer que le sauvetage de la planète
49:10 demande des actions plus efficaces que de bloquer.
49:13 Oui, oui, le périphérique.
49:15 Mais vers quoi on va aller ?
49:16 Parce que vous dites "la mouvance éco-terroriste
49:18 est en pleine mutation et déjà engagée
49:21 dans une dérive illégaliste."
49:23 Ça c'est clair. Par exemple, le fait de jeter
49:26 des cocktails Molotov sur des policiers,
49:29 on peut considérer que d'une part c'est interdit,
49:34 deuxièmement c'est pas bien, et comme dirait
49:36 les bobos de gauche, c'est pas gentil.
49:38 Donc, on est dans l'illégalisme.
49:41 C'est clair, le fait de taguer ou de jeter
49:44 de la purée sur une œuvre d'art, c'est de l'illégalisme.
49:48 C'est-à-dire qu'on retrouve ici quelque chose
49:51 que l'on connaît parfaitement bien
49:53 quand on fait de l'histoire du terrorisme,
49:55 c'est-à-dire la dérive illégaliste de la mouvance anarchiste
49:59 à la fin du 19e siècle, avec tous les débats,
50:02 est-ce que le vol est légitime, est-ce que tuer est légitime, etc.
50:06 Et donc, pour un certain nombre d'anarchistes,
50:09 pas pour tous, pour un certain nombre d'anarchistes,
50:12 effectivement, pour faire venir la société de leur rêve,
50:15 il était nécessaire de passer par de la violence.
50:18 Et c'était une violence particulière, terroriste,
50:21 qui s'adresse aux bourgeois, par exemple,
50:23 lancer une bombe dans le Café Terminus.
50:26 – Mais est-ce qu'on peut s'attendre, Daniel Doré,
50:29 à voir cette frange radicale commettre des attentats de masse ?
50:35 – On n'en sait rien, on peut imaginer,
50:37 et de toute façon, il faut considérer que c'est possible.
50:41 Si on veut éviter quelque chose,
50:43 il faut commencer par réfléchir bien
50:45 sur la compréhension de l'acteur.
50:51 On sait, parce que ça s'est déjà produit,
50:53 que des membres de cette mouvance,
50:56 ayant une compétence scientifique,
50:58 parce que certains ont fait des études et ont des vrais diplômes,
51:02 peuvent se faire embaucher dans des lieux,
51:07 par exemple des laboratoires,
51:10 dans lesquels ils ont accès à divers matériaux,
51:15 par exemple des animaux de laboratoire.
51:20 C'est comme ça que l'Animal Liberation Front
51:23 fait d'une part des incendies et aussi des libérations d'animaux.
51:27 Ils font recruter des gens de chez eux,
51:31 et ces gens-là savent où il faut agir.
51:35 Et il est tout à fait concevable
51:38 que des membres de cette mouvance,
51:42 mais de la franche la plus radicale de cette mouvance,
51:46 se fassent embaucher dans des entreprises critiques,
51:49 par exemple des centrales nucléaires.
51:52 Il y a un roman qui a été publié récemment là-dessus.
51:56 Et donc c'est tout à fait concevable.
51:59 Je ne dis pas que ça va arriver,
52:01 je dis que c'est simplement quelque chose qui nécessite
52:05 une surveillance extrêmement forte du recrutement
52:10 dans une plus grande quantité de services
52:15 et de secteurs sensibles qu'on ne le pense.
52:19 – On voit depuis, et ça sera ma dernière question,
52:22 Daniel Doré, quelques temps,
52:25 les médias français terrorisent l'opinion publique
52:29 sur une éventuelle pénurie d'eau,
52:31 alors qu'on n'a jamais eu un mois de mai aussi pluvieux.
52:35 Qu'est-ce que vous pensez de cela ?
52:37 – Le problème, à mon avis,
52:41 est à interpréter par le fait qu'il ne fait pas vraiment très chaud.
52:46 Donc avec quoi peut-on faire peur à ce moment-là ?
52:51 Parce qu'il y a besoin de faire peur,
52:53 puisqu'il faut qu'on parle d'autre chose que des retraites.
52:56 Alors il y a par ailleurs un problème de recharge
52:59 de certaines nappes phréatiques,
53:01 en grande partie parce qu'on a artificialisé des sols
53:04 et ça a produit un effet de ruissellement,
53:07 enfin comme géographe c'est des choses que l'on sait bien.
53:11 Bon, est-ce que le thème doit être traité sous cette façon-là ?
53:17 Probablement pas.
53:19 Il est vrai que la France est un des pays
53:22 dans lesquels on utilise de l'eau potable,
53:25 c'est-à-dire qui coûte cher,
53:27 parce qu'elle a été traitée pour nettoyer les rues.
53:30 Il n'y a pas de fatalité de faire ça.
53:33 De la même façon qu'on est un pays
53:35 dans lequel les câbles électriques sont aériens,
53:37 ce qui permet que chaque fois qu'il y a un vent
53:39 un petit peu plus fort que les autres,
53:42 ça ce n'est pas une fatalité,
53:44 ce n'est même pas la faute du capitalisme ou du patriarcat.
53:48 C'est des choses qui sont propres à la France.
53:53 On peut bien sûr améliorer la gestion de l'eau.
53:56 Il faut améliorer la gestion de l'eau.
53:58 Par exemple, il faut faire en sorte
54:00 qu'une grande partie de l'eau à mi-parcours de traitement
54:05 puisse être utilisée, par exemple, pour laver des voitures.
54:09 Il n'est pas nécessaire d'avoir de l'eau potable pour laver une voiture.
54:13 Est-ce que l'on est dans une phase de sécheresse grave pour l'instant ?
54:18 A ce que l'on sait,
54:20 dans quelques petits endroits particuliers, non.
54:24 D'ailleurs, le thème de l'eau a diminué ces dernières semaines.
54:29 Maintenant, on est en train de parler des vagues de chaleur
54:32 partout ailleurs que la France,
54:34 puisque comme il fait froid maintenant pour une mi-mai,
54:38 il faut que l'on génère de l'angoisse en disant qu'il fait chaud aux Philippines,
54:43 qu'il fait chaud au Tadjikistan méridional.
54:46 - Rien de neuf sous le soleil.
54:48 - C'est habituel.
54:50 Les journalistes de service public sont totalement dressés à ça.
54:57 Il faut les comprendre aussi.
54:59 Ils ont des enfants à nourrir, des loyers ou des traites à payer.
55:04 - Des grands appartements à entretenir.
55:08 - Voilà. Et comme disait Brecht,
55:10 comment peut-on être vertueux quand le beurre est si cher ?
55:13 Donc, c'est...
55:15 Non, je comprends. Je suis un bon auditeur.
55:19 - Vous êtes un humaniste.
55:21 - Moi ? Disons un humaniste non pratiquant.
55:25 Mais je recommande des expériences fortes en matière de désinformation.
55:31 C'est le journal de France Culture à midi et demi.
55:34 Je l'écoute systématiquement à l'heure des repas.
55:37 J'ai perdu 30 kilos...
55:40 [Rires]
55:42 C'est parce que c'est la technique chimiquement pure.
55:45 C'est-à-dire la répétition, l'absence absolue de débat et de dialogue.
55:49 C'est pourquoi...
55:51 - Le consensus.
55:53 - Absolument. C'est pourquoi en logique horwellienne,
55:56 comme on torture au ministère de l'Amour,
55:58 là-bas, c'est la diversité, c'est l'ouverture, le sens de l'ouverture.
56:06 C'est très drôle.
56:09 On en est au stade où ce discours n'est même plus hégémonique,
56:15 mais il est unique.
56:17 Mais en même temps, le réel ne peut pas être oblitéré.
56:23 C'est-à-dire qu'il est possible de s'informer maintenant
56:26 à d'autres sources alternatives.
56:28 Bien entendu, il y a la diffamation, c'est du complot.
56:31 Il y a des théories du complot qui sont franchement idiotes.
56:34 D'ailleurs, elles sont lancées parce qu'elles sont idiotes.
56:37 Mais douter sur un certain nombre de vérités,
56:42 ben, Galilée aussi a douté du fait que...
56:46 - Que la Terre soit ronde.
56:48 - Oui.
56:49 - Que la Terre soit plate.
56:51 - Que la Terre soit plate, ronde, sphérique,
56:54 que la Terre soit au centre de l'univers,
56:58 alors qu'on pouvait considérer qu'elle tournait plutôt autour du Soleil.
57:02 Ben non, il n'y avait pas de consensus.
57:05 Pourtant, au XIIIe siècle, il y avait un consensus
57:08 à la mode Greta Thunberg sur le fait que la Terre
57:13 était au centre de l'univers et que tout le reste
57:16 tournait autour de la Terre, le géocentrisme.
57:20 Après, il a fallu que certains commencent à poser des questions,
57:24 dire "mais ça ne colle pas tout à fait avec mes calculs".
57:27 Bon, c'est la même chose pour le climat,
57:29 c'est la même chose avec la recherche sur le terrorisme.
57:32 On avance avec des hypothèses, des cartes,
57:36 c'est pourquoi il faut lire des textes comme ça.
57:39 Et surtout, les spectateurs qui sont intéressés
57:42 par cette affaire du terrorisme, j'ai des références dans la brochure
57:47 qui vont vous ouvrir vers des textes scientifiques,
57:50 là pour le coup, avec plein d'hypothèses,
57:52 sur d'une part l'écoterrorisme et d'autre part le terrorisme tout court,
57:57 puisqu'il y a deux parties dans la brochure.
58:01 – Merci à Daniel Doré d'avoir répondu à nos questions.
58:05 Je rappelle le titre de cette brochure,
58:08 "Écoterrorisme, comprendre et évaluer la menace",
58:12 qui sera disponible sur la boutique officielle de TV Liberté.
58:16 – Et j'attire l'attention sur le point d'interrogation.
58:19 – Exactement, "Écoterrorisme, point d'interrogation".
58:22 Merci à vous de nous avoir suivis.
58:25 N'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air en bas de cet écran,
58:29 de partager cette vidéo et de nous laisser vos commentaires
58:33 pour un meilleur référencement.
58:35 Merci monsieur, merci Daniel Doré.
58:37 Quant à nous, on se retrouve dans une semaine.
58:40 À bientôt, bonne semaine.
58:41 [Générique]

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