• l’année dernière
Avec Amélie Ismaïli, journaliste citoyenne

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-05-15##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03 Le fait du jour.
00:04 Quand le temps des copains s'applique à d'autres domaines.
00:09 Quand par exemple on crée un fonds pour lutter contre le séparatisme, contre l'intégrisme
00:16 et que la distribution des fonds se fait dans des critères un peu bizarres.
00:22 Et vous savez, on en a parlé ici à Sud Radio, dans l'émission on en a parlé partout.
00:27 Il y a eu effectivement cette interpellation, et ça va très lié, je dirais presque ce scandale du fonds Marianne.
00:35 Qu'est-ce que c'est que le fonds Marianne ? Il a été créé en 2021 par Marlène Schiappa,
00:40 effectivement avec un budget de 2,5 millions d'euros pour lutter suite à l'égorgement, il faut le dire,
00:47 de cet instituteur, de ce professeur Samuel Paty, pour lutter contre le séparatisme,
00:53 lutter contre l'intégrisme, etc.
00:55 Et aujourd'hui, et bien, ouverture d'une information judiciaire par le parquet national financier,
01:04 et commission d'enquête créée au Sénat pour examiner l'utilisation de subventions.
01:11 Amélie Smailly, bonjour. Vous êtes journaliste, vous êtes journaliste d'investigation,
01:16 et vous avez mené cette enquête, depuis déjà quelques mois je crois, sur ce fonds Marianne,
01:23 et l'utilisation et la distribution de ce fonds. Alors, qu'avez-vous trouvé, qu'avez-vous découvert ?
01:28 Alors, en réalité, depuis quelques mois, je travaille surtout sur la galaxie du fact-checking.
01:33 Je m'intéresse principalement... - Ah oui, les fact-checkers, oui.
01:35 - Je m'intéresse principalement... - C'est ce qu'on appelle les fact-checkers.
01:37 - Exactement, dans cet écosystème médiatique assez nouveau, qui sont le fact-checking,
01:42 qui est apparu depuis déjà quelques années en France, et qui finalement a beaucoup de liens
01:48 avec certains think-tanks et une vision très particulière de l'information.
01:53 Mais dans ce cadre-là, en fait, quand j'ai vu l'apparition des scandales autour du fonds Marianne
02:11 qui ont été épinglés par la presse, donc vous avez des enquêtes de Marianne,
02:17 effectivement, mais il y a aussi France Télévisions, l'œil du 20h, et également Mediapart,
02:22 qui en ont parlé, à propos de deux bénéficiaires du fonds Marianne, qui sont l'USEPPM,
02:31 qui auraient apparemment donné une rémunération assez mirobolante à deux dirigeants,
02:37 sans que les contenus soient justifiés.
02:39 - Alors, rappelez, qu'est-ce que c'est que l'USEPPM ?
02:42 - Alors, c'est l'Union, j'ai un petit doute, il me semble que c'est l'Union de sportives, militaires, etc.
02:51 C'est une association assez...
02:53 - L'Union des Sociétés d'Éducation Physique et de Préparation Militaire.
02:58 - C'est mon accent.
03:00 - Du Saint-Gasparrat qui avait préparé ça juste.
03:02 Bon, très bien. Donc, c'est à eux qu'on a donné la quasi-totalité pour qu'ils distribuent ?
03:07 - Non, ils n'ont pas eu la totalité, ils ont eu le budget le plus important.
03:13 - D'accord.
03:15 - Et il semble que derrière...
03:17 - Mais qu'est-ce que les Sociétés d'Éducation Physique et de Préparation Militaire ont à voir, peut-être,
03:22 oui, mais vous allez m'expliquer, dans la lutte contre le séparatisme et l'extrémisme et l'intégrisme ?
03:27 - C'est une très bonne question. En réalité, en fait, dans l'appel à projets, ce qu'il faut comprendre,
03:32 c'est que c'est un appel assez global avec des termes assez flous.
03:35 Il y avait déjà le terme "complotisme" dedans.
03:38 Lutter contre le complotisme et contre les discours séparatistes
03:42 a, pour la cible des 12-25 ans, pour faire ce qu'on appelle de l'éducation citoyenne.
03:48 Donc, ça a permis de donner un budget des subventions à ce type d'organisation.
03:56 Et la deuxième organisation qui a été épinglée par la presse, c'est "Reconstruire le commun".
04:00 Et "Reconstruire le commun", ça a été une association qui...
04:03 - "Reconstruire le commun", C-O-M-U-N, c'est ça ?
04:05 - Oui, exactement.
04:06 - C'est l'autre version de "Vivre ensemble", c'est ça ?
04:08 - Exactement, mais qui a été créée totalement nouveau,
04:11 qui venait d'être créée juste trois semaines à peu près après la création du Fonds Marianne.
04:16 Donc, ça, ça a posé beaucoup de questions.
04:18 Et surtout, Mediapart a trouvé des vidéos où il y avait des critiques à l'égard des opposants d'Emmanuel Macron.
04:26 Et c'est ce qui fait que, notamment, Anne Hidalgo, qui était l'objet de ces critiques,
04:33 par exemple dans ses vidéos "Apporter plainte".
04:35 - Vidéos faites par cette nouvelle organisation ?
04:39 - Exactement. Mais ce sont surtout des contenus qui n'ont pas fait beaucoup de vues.
04:42 Mais ce qui est intéressant, là où j'ai commencé à m'intéresser,
04:46 et dont la presse n'a pas vraiment parlé,
04:48 c'est que déjà, ça donne quand même le sentiment qu'il y a un objectif politique derrière ce Fonds Marianne,
04:57 et pas du tout un objectif juste noble, c'est-à-dire de lutter contre le radicalisme religieux.
05:04 En réalité, dans les contenus et les projets qui ont été faits via ces subventions,
05:11 la question du radicalisme religieux est très marginale.
05:16 - Alors que c'est l'objet même de ce qui s'est passé, hélas, avec son empathie, avec d'autres.
05:23 - Exactement. Et c'est ce qui a poussé le Parquet national financier et une commission sénatoriale de lancer une enquête.
05:29 - D'accord. Alors, oui, allez-y, continuez. Donc il y a eu cette grande association, une autre association ?
05:35 - Exactement. Donc ça, ce sont les deux associations qui ont été vues par la presse,
05:40 avec des enquêtes tout à fait correctes là-dessus.
05:43 Mais moi, je me suis intéressée quand le service Checknews de Libération a publié la liste des 17 bénéficiaires du Fonds Marianne.
05:51 Et c'est là où j'ai vu, moi comme je travaille depuis un moment sur la galassée du fact-checking
05:58 et ce qu'on appelle une sorte de propagande politique qui est utilisée à travers ce fact-checking,
06:05 j'ai repéré quelques noms que je connaissais dans le cadre de mon travail.
06:10 Et j'ai vu que notamment Conspiracy Watch et une association qui s'appelle, un think-tank particulier
06:18 qui s'appelle l'Institut for Strategic Dialogue, qui ont reçu des montants assez importants de ces fonds.
06:26 - Combien ? 60 000 euros ?
06:28 - Alors, 60 000 euros pour Conspiracy Watch et 80 000 euros pour l'Institut for Strategic Dialogue.
06:33 - D'accord.
06:33 - Mais surtout, ce qui est intéressant, c'est qu'à l'intérieur de ces différentes bénéficiaires,
06:39 ce sont des bénéficiaires qui ont des liens entre eux.
06:42 Et la première partie de l'enquête que j'ai publiée, c'était sur le sujet de Conspiracy Watch
06:47 parce qu'il semble que Conspiracy Watch a reçu 60 000 euros pour un projet dit "repost",
06:54 dont je reparlerai peut-être après, mais surtout, il y a trois autres bénéficiaires
07:01 qui mettent énormément en avant les collaborateurs de Conspiracy Watch, dont Rudy Rettilag.
07:07 - Qui travaillent également pour cette association.
07:09 - Exactement.
07:10 Donc, vous avez par exemple la plateforme Sapio.
07:14 La Lycra a reçu 95 000 euros du fonds Marianne pour la création d'une plateforme pédagogique
07:21 qui s'appelle Sapio.
07:23 Et dans cette plateforme, vous avez donc différentes ressources
07:26 et vous allez tout simplement sur le site internet.
07:28 J'invite tout le monde à pouvoir le faire.
07:30 Et dès la première page du site internet, c'est Rudy Rettilag qui apparaît en premier.
07:35 - Votre cofondateur de Conspiracy Watch.
07:38 - Exactement, avec six vidéos à peu près de lui.
07:42 Et à l'intérieur même de ces ressources, vous avez une part très importante de Tristan
07:47 Mendès France, qui est également collaborateur de Conspiracy Watch et qui apparaît dans
07:52 plus de 29 résultats de recherche et dans tous les thèmes épinglés par cette plateforme.
07:58 - Oui, mais alors Amélie, parlons-en, on peut très bien dire, on peut vous répondre,
08:02 attendez, oui, mais Rudy Rettilag, Tristan Mendès France ou les autres, ou Sapio, ou
08:07 Conspiracy Watch, parlent et s'occupent justement de la lutte contre l'islamisme radical ou
08:13 contre le séparatisme.
08:15 Donc, ça rentre dans leur cohérence.
08:17 - Alors justement, la question sur le séparatisme religieux traité par Conspiracy Watch se
08:24 révèle extrêmement marginale.
08:26 C'était même Libération qui l'a confirmé dans les documents qu'ils ont reçus.
08:31 C'est une contribution qui est quasi inexistante.
08:35 Donc cette question-là, surtout même les quelques questions autour du radicalisme religieux,
08:45 dans les articles, il semble qu'elles soient plutôt liées à une cible non française.
08:49 Ça ne concerne pas vraiment les Français.
08:51 Et surtout, il existe bien d'autres associations citoyennes, pour le coup, qui luttent vraiment,
08:56 qui se battent contre le radicalisme religieux.
08:58 Et ces associations-là n'ont pas spécialement reçu de l'argent du Fonds Marianne.
09:02 Alors là, Conspiracy Watch apparaît sous quatre bénéficiaires différents.
09:06 Alors qu'ils ont une vocation à lutter contre le radicalisme religieux qui est très, très
09:13 marginale.
09:14 Ce n'est pas du tout leur objet.
09:15 Leur objet, c'est ce qu'ils appellent le complotisme, qui est un terme assez fourre-tout, dans lequel
09:22 aucun chercheur ne s'accorde.
09:23 - C'est l'auberge espagnole du fantasme.
09:25 Chacun y met ce qu'il veut.
09:26 - Exactement.
09:27 Vous avez effectivement des personnes qui peuvent être épinglées.
09:30 - Bien sûr, il y en a.
09:31 - Mais vous avez aussi des personnes qui, tout simplement, font l'erreur d'avoir une
09:36 opinion un petit peu dissidente par rapport aux récits des médias traditionnels.
09:43 Et ce qui se passe, c'est que Conspiracy Watch, en tout cas, la collaborateur, finalement,
09:48 produisent les mêmes contenus sous différents bénéficiaires.
09:52 Et donc, dans cette plateforme Sapio, vous avez la contribution de Rédi Racha, qui va
09:57 avoir le même discours qu'il a actuellement sous son média Conspiracy Watch, mais on
10:02 le retrouve également sous la plateforme Spicy, Spicy Educ, qui a reçu 70 000 euros
10:07 du Fonds Marianne.
10:08 - Toujours dans le Fonds Marianne.
10:09 - Exactement.
10:10 - Spicy.
10:11 - Spicy, qui est une plateforme de médias, enfin, en tout guillemet, de streamings.
10:16 - Donc, en fait, ils se connaissent tous, ils s'interchangent.
10:19 C'est un petit entre-soi, si je comprends bien.
10:21 - En tout cas, ce sont toujours les mêmes experts qu'on appelle un petit peu les complotologues.
10:27 Ça, c'est le terme utilisé par...
10:29 Vous avez un article du Monde Diplomatique qui en parle très bien, de ces experts autoproclamés
10:35 contre le complotisme, et qui apparaissent absolument partout dans les médias, qui ont
10:39 une couverture médiatique.
10:40 Vous le voyez avec Rudi Rechstein et la promotion de son nouvel ouvrage.
10:44 Il apparaît absolument partout.
10:46 Et ce qui pose question, c'est quelle est leur légitimité pour parler de ces sujets-là ?
10:51 - Et surtout, sont-ils des experts de la lutte contre le séparatisme, des experts de la
10:58 lutte contre le radicalisme religieux, comme vous le dites ?
11:01 - Eux vont se dire oui, mais ils n'ont pas de travaux de chercheurs.
11:05 En fait, au final, ils ont des contributions assez marginales, et surtout, ce sont toujours
11:11 des méthodes qui sont extrêmement critiquées par des personnalités de droite comme de
11:17 gauche.
11:18 Et je précise, parce que là où ils vont toujours utiliser une logique de discrédit
11:24 à l'égard des personnes qui les critiquent, c'est de toujours faire du déshonneur par
11:29 association en expliquant que ce sont des personnes d'extrême droite ou des personnes
11:34 par la loi.
11:35 - Evidemment, eux se défendent comme ils peuvent, et comme ils le savent.
11:38 Chacun fait son boulot pour défendre sa boutique.
11:40 Le problème, il n'est pas là, quand même.
11:43 On a dit, alors dites-moi si c'est vrai ou pas, Amélie Smaïli, est-ce qu'il y a eu,
11:49 parmi ces fonds, en tout cas parmi des associations qui ont pesé, en tout cas qui ont pris leur
11:57 parti dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron ? Est-ce qu'on a dit ça, vrai ou
12:03 pas vrai, d'après votre enquête ?
12:04 - Alors ça, on l'a dit dans le cadre de "Reconstruire le commun".
12:08 Il semble que les vidéos ont été produites en dehors de la campagne présidentielle.
12:13 Donc ça, c'est une rumeur, et il me semble que c'était une erreur, là-dessus, d'information.
12:20 - D'accord, c'est bien, parce qu'il faut toujours préciser.
12:23 - Oui voilà, restons très précis.
12:25 Moi, je n'ai pas trouvé des contenus qui ont été spécialement utilisés lors de la campagne
12:32 présidentielle.
12:33 Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'il y a un biais politique à l'égard de plusieurs
12:38 bénéficiaires de ces fonds.
12:40 Conspiracy Watch, c'est déjà le cas.
12:42 Pourquoi ? Parce que vous avez Rudi Retzschal, qui est membre de la fondation Jean Jaurès,
12:47 et la fondation Jean Jaurès est un think tank qui s'est ouvertement prononcé pour Emmanuel
12:52 Macron.
12:53 Mais surtout, j'ai retrouvé des biais politiques à l'égard de deux autres bénéficiaires
12:57 du Fonds Marianne, qui sont, et ça c'est le deuxième volet de mon enquête, qui sont
13:04 l'association CivicFab, qui a reçu 315 400 000 euros du Fonds Marianne, qui est donc
13:11 le troisième plus gros bénéficiaire.
13:13 - CivicFab ?
13:14 - CivicFab, l'association CivicFab, et il semble que CivicFab, c'est une création d'un cabinet
13:19 de conseil, on se rappelle un petit peu de l'affaire McKinsey, d'un cabinet de conseil
13:23 qui s'appelle Antidox, et surtout, ce sont des spécialistes de l'influence et des relations
13:29 publiques.
13:30 Donc ça, c'est déjà autre chose qui pose question.
13:33 Et vous avez également l'association France Fraternité, qui a reçu 60 000 euros, et
13:42 dans la direction de CivicFab et de France Fraternité, on retrouve le président de
13:48 ce cabinet de conseil Antidox.
13:51 Et on retrouve également d'autres personnalités parmi les comités de direction et de comité
13:57 d'honneur, et les comités éditoriaux.
13:59 Vous avez par exemple une personnalité qui s'appelle Karim Amelal, qui est une personne
14:06 ouvertement, qui a travaillé ouvertement pour la Macronie, et il a créé un soutien,
14:11 un collectif de soutien en 2020, par exemple, pour soutenir le candidat Emmanuel Macron.
14:15 Il était sur la liste des municipales à Paris, dans le 10ème arrondissement, en 2020.
14:21 Donc c'est une personne qui faisait ouvertement de la politique pour Emmanuel Macron.
14:28 Donc ça donne, si vous voulez, à ces contenus, encore une fois, qui ont été créés dans
14:32 le cadre d'un projet, de cet appel à projet du Front Marianne, un biais extrêmement politique,
14:40 qui est surtout un biais fortement lié à la Macronie.
14:44 Alors justement, je ne sais pas si vous êtes arrivés à ce stade de l'enquête, mais
14:49 je pense que oui, puisque vous êtes déjà au 3ème volet.
14:51 Mélisse Mailly, qui choisit les fonds ? C'est un fonds Marianne, qui ? C'est une organisation,
15:01 c'est une association, c'est une institution, qui a choisi les gens à donner, à distribuer
15:10 les subventions, les fonds, pour qui s'en occupe ? Qui choisit ?
15:13 C'est une question à laquelle je ne préfère pas répondre, parce qu'actuellement, il
15:22 y a une enquête qui doit être faite.
15:24 Vous avez Régis de Castelnau, qui sur ses questions juridiques, qui en parle extrêmement
15:32 bien, qui montre quand vous l'écoutez, qu'il y a eu quand même beaucoup de défauts dans
15:39 ce comité d'organisation, il y a des questions autour du jury qui se posent.
15:43 Moi, ce sont des questions, je ne suis pas spécialiste juridique là-dessus, donc c'est
15:49 des questions que je préfère répondre.
15:50 Non, non, je parle, non, mais ce qu'au niveau de l'enquête, ce n'est pas au niveau juridique
15:54 là, c'est qu'on sait, par exemple, qui dirige le fonds Marianne, et qui donc est distribué,
16:02 ou peut-être l'enquête n'est pas encore aboutie, effectivement, c'est pour ça qu'il
16:06 y a le Parti National des Financiers.
16:07 Je préfère ne pas aller dans l'affirmative, c'est juste ça.
16:11 Ce qui est, par contre, moi, ce que j'ai retrouvé, et qui pose question, mais encore
16:16 une fois, il faut qu'une enquête juridique soit faite, donc je ne vais pas me permettre
16:21 d'aller sur des affirmations sans toute une enquête judiciaire qui soit faite.
16:27 Mais par contre, ce que j'ai effectivement retrouvé, c'est qu'en 2020, vous avez la
16:32 création d'un fonds pour promouvoir le civisme en ligne.
16:38 Alors qu'est-ce que c'était ? C'était une création d'un fonds public pour rémunérer
16:43 des associations citoyennes, encore une fois, pour faire de l'éducation citoyenne, promouvoir
16:51 des valeurs de la République.
16:52 Donc un petit peu comme le fonds Marianne.
16:54 Et ce fonds pour promouvoir le civisme en ligne, il s'était créé par un partenariat
17:00 entre l'ISD, l'Institut for Strategic Dialogue, et Facebook.
17:07 Et c'était payé par Facebook.
17:11 Et dans le rapport financier, vous l'avez sur le site de l'ISD, dans le rapport qui
17:16 a été fait, donc encore une fois, c'est un fonds qui a été créé au moins un an
17:20 et demi avant l'affaire Pesti.
17:24 Et dans ce rapport-là, vous avez retrouvé à peu près une dizaine de bénéficiaires
17:32 du fonds Marianne, qui étaient déjà dans ce rapport-là.
17:36 Dans cette institut de...
17:37 Exactement.
17:38 Et notamment, CivicFab a mené des projets avec l'ISD auparavant, un grand projet qui
17:45 s'appelait SensCritique.
17:46 Institut for Strategic Dialogue.
17:47 Exactement. A fait un projet avec CivicFab qui s'appelait SensCritique, qui faisait
17:54 des formations dans des écoles pour, encore une fois, éduquer sur l'esprit critique,
18:01 etc.
18:02 Et vous avez aussi un projet qui s'appelle Riposte.
18:04 Le projet Riposte, c'est un projet de Conspiracy Watch en association avec l'ISD, qui était
18:13 pour promouvoir, en tout cas pour apporter un contre-discours sur les réseaux sociaux
18:21 à la désinformation.
18:22 Ce qu'ils appellent la désinformation.
18:23 Ce qu'on appelle la désinformation.
18:24 Donc, enfin, ce que vous dites, en fait, ce qui est, après quand même assez parlant,
18:30 et en tout cas permet de s'interroger, vous avez raison, tant que l'enquête n'est pas
18:34 terminée et il y a le Sénat d'un côté et la justice de l'autre, on retrouve de façon
18:40 tout à fait étonnante, enfin en tout cas parlante, les mêmes personnes depuis 2-3
18:45 ans dans les mêmes instituts, qui se passent quoi, c'est la République des copains.
18:50 En fait, c'est une sorte de galaxie qui ont, ce sont des personnes qui sont toutes liées
18:57 par un biais idéologique.
18:59 Vous avez la philosophe Barbara Stiegler, qui je pense en parle le mieux de ce biais
19:05 idéologique, qui sont l'idéologie des biais cognitifs, où on va promouvoir une forme
19:13 d'esprit critique, on va faire de l'éducation aux médias.
19:15 Ce sont ces personnes-là qui sont un petit peu de la sphère anti-complotiste.
19:19 Et toutes ces personnes-là, elles sont fortement liées à des think tanks que je pourrais
19:26 qualifier de néolibéraux, c'est-à-dire des think tanks qui ont une vision bien particulière
19:30 de la société et de la vision de la société.
19:32 - Ces think tanks sont financés par ? - Par des associations qui alimentent beaucoup
19:39 de fantasmes, forcément on va nous dire qu'elles alimentent beaucoup de fantasmes complotistes,
19:44 mais on parle quand même de la Bill & Melinda Gates Foundation, du département américain,
19:48 de la NDA.
19:49 - C'est ça, il y a les financiers Bill & Melinda Gates.
19:51 - Sur le site de l'ISD, vous avez la transparence des financeurs et vous retrouvez encore une
19:56 fois tout un tas de départements d'État américains.
19:59 Bill & Melinda Gates Foundation, les GAFAM, Google, Facebook en tête, et des associations
20:07 comme l'Open Society de Georges Soros, ou encore une fois la National Endowment for
20:12 Democracy.
20:13 - On retrouve tous les copains.
20:14 - Qui est une association de couverture de la CIA.
20:19 Et ça c'est pas moi qui le dis, je le précise, ce sont des articles de presse qui en parlent
20:24 de la presse "mainstream" qui en parle très bien.
20:27 - Amélie Smaéli, vous avez fait l'enquête, vous allez continuer à la faire, nous allons
20:32 suivre évidemment ce qu'en dit le parquet national financier, on va suivre les sénateurs
20:37 et la commission d'enquête du Sénat.
20:39 Tout ça est assez quand même étonnant, les mœurs, les mœurs, voilà.
20:44 On est en France en 2023 et comment on se retrouve ? Vous allez me dire que c'est pas
20:49 nouveau tout ça, mais enfin franchement, c'est assez parlant, c'est les méniles de
20:55 la squez, vous voyez, rien ne change.

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