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00:10 Bonjour et bienvenue sur Investeur TV dans notre émission Bourse où les dirigeants de société cotée viennent nous commenter leurs résultats,
00:17 exposer leurs stratégies. Aujourd'hui en visio depuis les Hauts-de-France, c'est Alexandre Borgholz, le directeur général de DBT que nous recevons.
00:28 Alexandre, bonjour. Bonjour Stéphane, je suis ravi de vous reparler.
00:32 Oui, on s'était parlé effectivement début janvier à l'occasion de la publication de votre chiffre d'affaires.
00:38 Alors juste, là vous venez de publier il y a quelques jours vos résultats annuels.
00:42 Avant d'en parler, pouvez-vous nous rappeler rapidement pour ceux qui n'ont pas vu la première interview l'activité de DBT ?
00:48 Avec plaisir. Donc DBT, on est un groupe industriel français, on est basé dans les Hauts-de-France, à Brebire exactement, pas loin de Douai.
00:55 On a différentes activités historiquement, on est une entreprise industrielle et on fabrique des transformateurs de courant.
01:01 Et depuis 92, on a lancé une gamme de bornes qui permet de recharger les voitures électriques.
01:07 Aujourd'hui, pour faire simple, ça représente quasiment 80% de l'activité, la partie recharge, c'est vraiment l'activité la plus dynamique.
01:13 Et sur cette branche-là, on a deux offres, une en B2B historique, où on va vendre du matériel de recharge à des opérateurs ou des collectivités.
01:22 C'est l'activité la plus historique des deux. Et en 2021, on a lancé R3, qui veut dire réseau recharge rapide, qui est un réseau d'exploitants.
01:30 Et on commence à avoir pas mal de retours positifs sur cette nouvelle activité.
01:35 D'accord. Alors si on vient sur 2022, on a vu que vous aviez effectivement augmenté de 50% le chiffre d'affaires, doublé le chiffre d'affaires.
01:45 Par contre, on a des pertes d'exploitation d'environ 6 millions d'euros comme approximativement 2021.
01:51 A quoi sont dues ces pertes ?
01:53 Elles sont dues au fait qu'on est sur un marché qui est ultra concurrentiel, le marché double.
01:58 Nous, on fait plus que sur l'activité IRVE. En social, on passe de 2 à 9 millions d'euros.
02:04 Donc on fait quasiment fois 4 sur cette activité-là.
02:09 Et c'est une activité qui nécessite pas mal d'investissement et sur la nouvelle gamme de produits.
02:15 Et aussi, ce qu'on a fait depuis 3 ans avec l'équipe de direction, moi j'ai repris la direction en 2020,
02:21 on a mis en place un nouveau programme qui reprend le contrôle sur l'activité de commercialisation.
02:27 Donc on a signé pas mal de nouveaux contrats qu'on est en train de livrer là depuis 2 ans.
02:33 Et entre les deux, il y a quelque chose qu'on n'avait pas anticipé, c'est la tendance inflationniste,
02:38 qui nous a fait serrer vraiment les marges sur toute l'activité 2022.
02:43 On avait énormément de commandes qu'on a livrées.
02:47 On a montré qu'on avait réussi à vendre.
02:51 Le booking, la prise de commande est passée de 4 à 15 millions d'euros entre 2021 et 2022.
02:57 Une fois qu'on a pris les commandes, on a réussi à produire.
02:59 On est passé en somme de la production de 4 à 14 millions et demi si on intégrait R3.
03:04 Sur la production industrielle seulement, on est à 11 millions.
03:07 Donc ça fait encore une fois quasiment fois 2 et demi.
03:10 Donc on montre que sur les fondamentaux, on est solide.
03:13 Après, on reste pressurisé par la tendance du marché qui est 1) concurrentielle et 2) tendance inflationniste,
03:20 ce qui fait qu'on ne peut pas répercuter les hausses des prix des matériaux à tous nos clients.
03:25 On aimerait bien, mais c'est compliqué.
03:27 Alors justement, dans le communiqué, vous annoncez que vous confirmez votre objectif
03:32 d'augmenter de minimum 50% le chiffre d'affaires pour 2023 et que vous allez atteindre la rentabilité.
03:38 Dans ce contexte, comment allez-vous faire ?
03:40 Il y a deux choses.
03:42 La rentabilité, on l'atteint soit par plus de volume, c'est la première partie,
03:47 les 50% d'activité en plus, mais aussi des meilleures marges.
03:50 Ce qu'on a fait avec la gamme existante,
03:53 je parlerai de la nouvelle gamme qui va arriver après, qui répondra à la deuxième partie.
03:56 Mais la gamme existante, aujourd'hui, on est en ligne sur les tendances qu'on a annoncées
04:00 à la fin du mois d'avril.
04:04 On est en ligne avec ce qu'on a annoncé.
04:06 Ça, c'est pour la partie volume.
04:08 Et après, sur la partie marge, on lancera en production,
04:12 pendant le deuxième semestre, une nouvelle gamme,
04:16 on en parlera peut-être plus en détail après,
04:18 mais qui sera plus performante, mais aussi plus rentable,
04:21 ce qui nous permettra d'effectuer des gros gains de production sur le deuxième semestre.
04:25 D'accord. Et comment allez-vous financer la paire d'exploitation de 2022,
04:29 augmentation de capital, endettement ?
04:31 Aujourd'hui, on est financé par des ECA, des OCA,
04:34 qui ont effectivement un effet dilutide sur le cours.
04:37 Par contre, ce qu'il faut voir, c'est que c'est un effet rebond.
04:40 Aujourd'hui, tout cet argent-là, on l'a investi dès 2021 dans le réseau de distribution commercial.
04:46 Avec les résultats dont je parlais, on est passé de 4 à 15 millions.
04:50 On l'a investi dans l'appareil de production pour produire plus, produire mieux, produire plus vite.
04:54 Encore une fois, on est passé de 4 à 11,5 sur la partie production.
05:00 Et on l'investit aussi en partie sur la nouvelle technologie,
05:05 qui nous permettra d'avoir des bornes plus puissantes, plus connectées,
05:08 et surtout, ce qui intéresse, j'imagine, nos investisseurs ou ceux qui suivent le titre,
05:13 c'est plus rentable.
05:15 Justement, vous aviez annoncé en janvier des nouvelles bornes pour le mois d'avril.
05:21 Qu'en est-il ?
05:22 Là, aujourd'hui, elles sont en test.
05:24 On fait les tests de fonctionnement parce que quand on met un produit sur le marché,
05:27 on veut qu'il soit vraiment boulet de prof, qu'il résiste à tout.
05:31 Ils sont aujourd'hui en test et on va lancer la commercialisation au cours de l'été
05:35 pour des livraisons, comme je l'ai dit tout à l'heure, sur le deuxième semestre.
05:38 D'accord. Il y avait également un partenariat avec Noroto pour développer des bornes sur leur parking.
05:43 C'en est où ?
05:45 Complètement. C'est ce que j'ai appelé la deuxième activité avec R3, où on devient exploitant.
05:51 Au cours de l'automne, on avait signé un accord de financement avec la Banque des Territoires.
05:56 Et Amundi Transition Énergétique, qui vient de nous aider à financer cette activité-là.
06:01 Et dans les grandes lignes, on prend une concession sur un parking d'établissement recevant du public,
06:06 ici Noroto, en l'occurrence.
06:08 Et on exploite, ça veut dire qu'on crée un nouveau point de livraison à l'électricité.
06:13 Et on vend les sessions de recharge à M. et Mme Tout-le-Monde, qui ont une voiture électrique.
06:17 Là, aujourd'hui, on a installé les 40 premiers sites.
06:20 Donc l'intégralité du programme Noroto est opérationnelle, à part un site.
06:26 Comme dans tous les projets, il y a toujours un site qui retarde un peu,
06:29 qui sera installé au cours du deuxième semestre.
06:32 Et on voit qu'on est quasiment en ligne avec les espérances de l'EP.
06:37 Il y a des sites qui sont largement supérieurs, de l'ordre de 4 à 5 fois au-dessus.
06:41 D'autres sites qui mettent un peu plus de temps à se lancer.
06:43 Mais ce qu'on voit, c'est qu'on est complètement au rendez-vous au niveau de la fiabilité
06:47 et au niveau de la montée en puissance de la consommation.
06:51 D'accord. On peut s'attendre à d'autres types de partenariats de même nature que Noroto ?
06:57 Oui. Ce qu'on a annoncé, l'allée de fonds de 50 millions,
07:01 elle vient nous financer les 350 premiers sites à horizon 2025.
07:05 Notre objectif, c'est d'avoir 1000 stations, 1000 sites à horizon 2030.
07:09 Donc là, les 50 millions viennent financer le premier étage de la fusée,
07:12 dont les 50 premiers sites font partie du programme avec Noroto.
07:18 Récemment, il y a deux semaines, on a annoncé un accord avec l'IRD,
07:24 qui est une foncière principalement dans l'Eau de France,
07:27 mais active sur tout le territoire, pour installer 6 nouveaux sites qui sont déjà actifs.
07:35 On a aussi un site dans la région centre avec un nouvel acteur,
07:42 un acteur existant, mais sur un nouveau type dans la restauration,
07:46 qui nous permet de nous différencier, de nous diversifier,
07:49 mais plus juste sur du retail, avec l'objectif de 350 sites en 2025.
07:55 Ça veut dire 100 nouveaux sites par an.
07:58 Et là, on a quasiment une trentaine de nouveaux sites qui sont en construction,
08:02 qui ne seront pas forcément tous annoncés, mais qui seront annoncés dans les prochains mois.
08:08 Là encore aussi, au niveau commercial, parce qu'il y a du commercial pour signer les accords,
08:12 on suit complètement la tendance des 100 sites qu'on avait annoncés.
08:17 Parfait. Pour conclure, vous l'avez dit, le titre continue à souffrir en bourse.
08:22 On est à -74% environ depuis le 1er janvier.
08:26 Avez-vous un message pour rassurer les actionnaires, les investisseurs qui sont en train de nous regarder ?
08:31 Le premier message, c'est d'abord merci pour votre confiance et pour votre suivi.
08:36 Quand on voit effectivement la dynamique du cours, on ne peut pas s'en féliciter.
08:41 Par contre, et je ne m'en suis jamais caché, l'objectif du financement qu'on a actuellement,
08:47 c'est de construire le rebond. On n'arrive pas à financer par des deux cas de ça parce qu'on le souhaite,
08:51 mais c'est parce qu'on en a besoin à un moment.
08:54 Ce que j'essaie de faire, je suis industriel dans le Pas-de-Calais toute l'année,
08:59 ça se rapproche du bon sens paysan, donc je dis ce que je fais et je délivre ensuite ce que j'ai annoncé.
09:05 Sur les trois dernières années, on a réussi à reconstruire l'équipe, et commerciale et technique.
09:11 On a réussi à montrer qu'on savait vendre, on savait produire, on sait maintenant exploiter les bornes.
09:16 Et maintenant, avec les premières réussites qu'on a eues sur 2022, ça va nous permettre en 2023 d'accélérer,
09:21 avec la nouvelle gamme, d'aller chercher des nouveaux marchés qui sont encore plus gros.
09:25 On a par exemple équipé une des plus grosses chaînes de restauration avec nos bornes rapides cette année.
09:32 Ça va nous permettre de passer à l'étape d'après, d'aller chercher des marchés encore plus visibles,
09:37 encore plus gros, qui vont nous permettre d'aller encore plus rapidement atteindre ce niveau de rentabilité,
09:44 qui ensuite, et encore une fois je l'ai déjà dit et je ne m'en suis jamais caché,
09:48 qui ensuite nous permettra de changer de mode de financement à quelque chose de plus conventionnel et de moins dilutif,
09:53 avec un effet rebond attendu sur le titre.
09:57 Très bien. Merci Alexandre pour ces explications qui sont franches et précises.
10:01 Et je vous souhaite que tous vos efforts produisent leur effet.
10:06 Merci à tous d'avoir suivi. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec une autre société cotée.
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