Le chef étoilé Thierry Marx incite les gens à "refaire de la cuisine" pour limiter les effets de l'inflation

  • l’année dernière
Le chef étoilé Thierry Marx était l'invité de BFMTV pour évoquer la hausse des prix de l'alimentaire, à la veille d'une réunion à Bercy entre le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et les acteurs de la grande distribution. Pour lui, "refaire de la cuisine" et se diriger vers "les bons produits" peut participer à limiter les effets de l'inflation.

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00:00 Alors oui, on a changé les habitudes en matière professionnelle, c'est-à-dire qu'on a diminué l'offre,
00:04 mais on a continué à mieux sourcer les produits,
00:07 diminuant l'offre, mais en augmentant des fois la qualité des produits pour toujours avoir cette attractivité.
00:12 Mais si je me place comme simple citoyen et consommateur,
00:16 là on parle d'alimentation, et on est dans un pays où l'alimentation est très fracturée.
00:21 Donc à un moment donné, dans cette défense du pouvoir d'achat,
00:24 il ne faut pas oublier qu'il y a pouvoir. Et souvent je dis aux gens,
00:26 mais attention, regardez ce que vous achetez en termes d'alimentation,
00:30 parce que qu'est-ce que c'est qu'un bon produit ?
00:32 Identifiez rapidement ce qu'est un bon produit et refaites de la cuisine.
00:35 Parce qu'aujourd'hui on voit les coûts très augmentés des produits ultra transformés,
00:40 et souvent sur les chaînes de télévision, on voit, quand on filme des personnes en train de faire des achats,
00:47 on voit beaucoup de produits industriels. Et ça, c'est pas très bon pour la santé.
00:52 Donc je pense qu'il faut inciter les gens, s'ils veulent se préserver un peu de cette inflation,
00:56 de refaire un minima la cuisine et d'aller vers des bons produits.
01:00 On a parlé du bio, moi je parle d'abord du bon.
01:02 Et il y a aujourd'hui des agriculteurs qui font de bons produits,
01:05 dont on peut mesurer l'impact social, l'impact environnemental, mais aussi l'impact nutritionnel.
01:09 Il ne faut pas oublier qu'on est dans un pays très fracturé en termes d'alimentation.
01:12 Mais qu'est-ce que ça vous fait de savoir, évidemment on caricature un peu,
01:14 mais que les Français renoncent à la viande et au poisson,
01:16 et qu'en revanche ils continuent à manger des chips et de boire du coca ?
01:20 - Ça me gêne en termes de santé publique, parce que ça on sait que c'est vraiment des produits qui sont mauvais.
01:26 Mais ce qu'il faut inciter c'est à mieux manger, encore une fois.
01:30 J'ai beaucoup défendu, et je passe toujours pour un peu le rabat-joie de service,
01:33 en disant qu'il faut remettre des cours de cuisine à l'école.
01:36 Pourquoi ? Parce que comme ça vous aurez des mangeurs et plus des consommateurs.
01:40 Le problème c'est que aujourd'hui... - C'est ça pour vous la clé.
01:43 - Ah mais la clé, c'est la clé de l'impact social et de l'impact environnemental.
01:47 N'oublions pas qu'on est sur aujourd'hui une France qui a une fracture sociale extrêmement dure,
01:51 et une alimentation à deux vitesses.
01:53 Vous avez une alimentation pour les gens qui vont bien,
01:55 ils sont en capacité d'analyser ce qu'ils mangent, et ils ont un reste à vivre suffisant.
01:59 Et ceux qui n'ont pas un reste à vivre suffisant, et qui vont vers des produits qui ne sont de toute façon pas bons.
02:04 Donc il faut les aider à choisir, par moments, à refaire la cuisine,
02:07 à aller vers de bons produits, des produits sains, avec un impact social,
02:10 et un impact environnemental et nutritionnel.

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