• l’année dernière
Thierry Cotillard, président du groupement “Les Mousquetaires” était l’invité de BFMTV pour évoquer l’inflation alimentaire, qui a progressé de 15,9% en un an selon l’INSEE. Alors que les acteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution ont rouvert leurs négociations de manière anticipée, sous la pression du gouvernement, les prix en magasin demeurent élevés.

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Transcription
00:00 Vous dites que certains ont abusé ces derniers mois, quand même. Clairement.
00:03 Oui, nous on a des usines, donc on est capable de vous dire,
00:06 les salaires ont augmenté de temps, l'électricité a augmenté de temps,
00:09 et donc sur l'eau on sait que 15% c'était acceptable.
00:12 Quand certains industriels venaient avec 25%,
00:15 on a refusé, on savait que c'était de la restauration de marge.
00:18 Genre la paix de food ?
00:20 Le paix de food a eu une inflation sur les boîtes de...
00:22 Pour les animaux de compagnie.
00:24 Ceux qui ont un animal de compagnie, c'est très bien de qu'on parle, mais les autres...
00:27 Alors les boîtes de conserve ont vraiment explosé.
00:30 J'avais la semaine dernière un fournisseur breton qui me disait,
00:33 quand j'achetais pour 5 millions de boîtes vides, ça me coûte 10 millions.
00:36 Donc il y a eu une inflation.
00:37 Mais il y a vraiment... Et ça n'a pas été notre cible les PME.
00:40 C'étaient vraiment les grands groupes.
00:41 On sait que ça a été affiché dans la presse.
00:44 On est là aussi pour sortir des profits, des bénéfices.
00:46 Mais on trouvait que ce n'était pas raisonnable par rapport à l'intérêt français.
00:49 Les distributeurs aussi, d'une certaine façon,
00:51 les grands distributeurs ont aussi bénéficié de cette crise inflationniste
00:56 en ayant de nouveaux clients et en accroissant les volumes de vente.
01:00 Alors ce qui est vrai, ce qu'il faut dire, c'est que les marges chez nous n'ont pas augmenté.
01:05 Nous, on a demandé à nos adhérents de faire des marges.
01:07 Par contre, on est rentré dans une vraie compétitivité,
01:10 puisque là, on a eu finalement Bercé qui a fait une sorte de campagne commerciale
01:14 pour les distributeurs.
01:16 Il faut dire ce qui est.
01:17 Mais après, ça a été la compétitivité.
01:18 Nous, on a fait le choix, par exemple, de dire on veut un panier très large,
01:21 500 produits, on baisse vraiment les prix 8% et on a raflé la mise.
01:25 C'est-à-dire qu'on a pris 0,5 point par marché,
01:27 on a fait 300 000 clients en plus et ça a été gagnant pour Intermarché.
01:30 - Mais tout simplement, pour donner un ordre de grandeur,
01:32 0,5 point en plus, 300 000 clients, c'est beaucoup.
01:35 Parce que pour faire bouger des masses aussi grandes de clients
01:40 qui ont leurs habitudes, etc.,
01:42 faire leurs courses tous les week-ends dans le même magasin, etc.,
01:44 pour les faire bouger, ça demande un effort chez vous aussi.
01:46 - Et vous allez racheter ?
01:47 - L'effort, on l'a fait sur les prix.
01:48 On a fait de la viande et du poisson à prix imbattable
01:50 parce qu'on produit nous-mêmes ces produits-là.
01:52 Et puis, on a fait des efforts en communication.

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