• l’année dernière
Thierry Cotillard, président du groupement “Les Mousquetaires” était l’invité de BFMTV pour évoquer l’inflation alimentaire, qui a progressé de 15,9% en un an selon l’INSEE. Alors que les acteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution ont rouvert leurs négociations de manière anticipée, sous la pression du gouvernement, les prix en magasin demeurent élevés.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous voyez d'ores et déjà,
00:02 là je ne parle pas simplement des fournitures scolaires,
00:03 mais globalement dans vos magasins,
00:05 déjà des baisses de prix importantes,
00:07 notamment du côté de certaines marques ?
00:09 Est-ce que ça a commencé ?
00:10 Non.
00:11 Non ?
00:11 Non.
00:12 Non.
00:13 Ben non, on aurait...
00:16 on serait venu vous l'annoncer, non non, pas encore.
00:18 Je vous pose la question parce que certains le voient
00:20 et disent qu'ils commencent à voir effectivement
00:22 des prix à la baisse,
00:24 qu'il y a des petits signes positifs...
00:26 Au moins une stabilisation de l'inflation, s'il te plaît.
00:28 La stabilisation, on l'a, on y est, là on est au plus haut
00:31 et ça va, je pense, commencer à baisser août et septembre
00:34 et se stabiliser pour vraiment attendre une embellie sur mars 2024.
00:39 Ouais, mais alors mars 2024, ça paraît très loin
00:42 pour ceux qui comptent à quelques centimes,
00:45 mais il faut voir les gens qui arrivaient en fait
00:48 au passage en caisse, enlèvent des éléments
00:50 parce qu'ils font leurs calculs.
00:51 On a vu aussi une augmentation des prix des fruits et légumes.
00:56 Ça, c'est lié à quoi ? C'est la sécheresse ?
01:00 Comment expliquer aussi que ces prix aient littéralement explosé
01:04 alors qu'on est sur quelque chose de pas transformé ?
01:07 Crise climatique, on va manquer d'agrumes
01:09 à cause de la sécheresse en Espagne.
01:11 Vous avez ça, vous avez aussi l'esprit de la loi EGalim,
01:14 où on est aussi plus responsable, je pense.
01:17 C'est-à-dire l'alimentation...
01:18 On peut bien rémunérer les producteurs.
01:19 Bien sûr, et en fait, on ne retournera pas au point de départ,
01:22 mais c'est une bonne chose parce qu'en fait,
01:25 on était aussi rentré dans certainement un système
01:27 de déflation depuis 15 ans, où la valeur de la nourriture
01:31 faisait qu'à un moment, il y avait un acteur
01:32 qui ne s'en sortait pas, ou l'agriculteur, ou certaines PME.
01:36 Donc, entre ce qu'on a connu 0 et 18, il y aura peut-être...
01:38 On compense aussi cet effet-là.
01:40 Pardon ?
01:41 On compense cet effet qu'on a mis dans la tête des gens,
01:43 qui était qu'on n'avait plus la valeur des choses,
01:45 en fait, la valeur réelle des choses.
01:47 Et d'une certaine façon, ça renivelle aussi un petit peu
01:50 la valeur des produits qu'on consomme.
01:52 Mais il y a les produits transformés où on voit
01:54 que la facture d'électricité, les matières premières,
01:57 les salaires entrent en ligne de compte et il y a le produit
01:59 de base, celui que vous transformez, la tomate, la courgette.
02:03 Enfin, voilà, il a aussi largement explosé.
02:07 Il y a des productions qui utilisent beaucoup,
02:10 je pense aux endives, qui utilisent beaucoup d'électricité
02:13 et donc la facture a doublé.
02:14 Donc l'agriculteur, si vous l'invitez sur le plateau,
02:17 il va vous dire "mais moi, mon coût de production,
02:19 ce n'est plus du tout le même, ne serait-ce que mon salarié agricole,
02:22 j'ai augmenté de 8% son salaire en deux ans,
02:24 l'électricité a augmenté".
02:26 Et quand il y a des intrants, nous, on voit souvent
02:29 les éleveurs de volailles ou de porcs,
02:32 ils vous disent que l'aliment, à l'époque où le blé,
02:34 alors ça commence à baisser, mais quand le blé a augmenté de 100%,
02:37 on avait beau acheter 30 ou 40% plus cher leurs matières premières,
02:41 ils vous disaient "mais on ne gagne pas plus d'argent
02:43 parce que ça nous coûte plus cher de produire".

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