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00:00 [Musique]
00:12 Naturellement c'est plus vers des médias comme Hugo Descript ou Combini vers lesquels vous allez.
00:17 Comment est née cette confiance ?
00:23 Je pense que c'est le rôle même du journalisme par l'ontologie qui doit s'assurer et qui doit vérifier son information.
00:29 Moi quand je pense qu'on n'a plus confiance en les médias, c'est que je ne crois absolument rien de ce qu'on dit et je suis complotiste dans mon coin.
00:37 Maintenant on est dans une époque où il y a plus d'informations qui se créent qu'on peut en consommer en une journée.
00:44 On est noyé dans ce flux et on n'arrive pas justement à aller utiliser cet outil formidable qui est le PC, le téléphone portable et Internet globalement
00:55 pour aller chercher l'information et pouvoir se l'accaparer en étant sûr que justement c'est nous qui mettions une valeur positive ou non à l'information qu'on essaie de redonner.
01:07 Je regarde énormément les commentaires aussi pour voir s'il y a des photos, des vidéos.
01:12 Moi généralement c'est plus les images qui me parlent plutôt que le texte pour voir s'il y a des preuves parfois sur certains moments.
01:16 C'est vraiment choquant de voir ça.
01:18 Je réfléchis un peu sur nous, aussi la manière dont on prête l'information. On ne fait peut-être pas aussi l'effort de s'informer.
01:25 Il y a certains médias qui font de très bons travails, même reportage en frontière, qui font vraiment un très bon boulot mais ils ont du mal à vivre de leur métier.
01:36 Ils ont du mal à faire leur métier parce qu'on ne les soutient pas.
01:39 Il y a deux fois deux mesures entre ne plus croire les médias, aucun média ou en tout cas l'information qu'ils diffusent et aller la piocher ou aller la revérifier.
01:50 Le contenu de ce type de médias comme Konbini ou Hugo Décrypte fait qu'ils mixent un peu le divertissement et l'information.
01:59 Et ça fait que justement l'information qu'on a est plus digérable.
02:03 Du coup on se sent plus proche d'eux et puis la régularité aussi. Je dirais que quand il sort des vidéos souvent, nous on a envie forcément de voir la prochaine.
02:11 Et quand il en sort une nouvelle, on répond encore présent.
02:14 Ça fait qu'il y a un réel engagement et une réelle communauté qui se crée autour.
02:18 Ce qui marche avec nous c'est certes le côté engagement mais c'est aussi la transparence.
02:23 Il y a un échange qui se fait qui est super.
02:25 Quand Hugo Décrypte sort quelque chose, on a tendance à faire confiance, on vérifie même pas.
02:30 Et bien c'est exactement ce que font les journalistes avec l'AFP.
02:35 C'est quoi l'AFP ?
02:37 L'agence France Presse.
02:40 C'est pas un journal mais c'est vraiment... toi tu as l'équivalent dans différents pays.
02:44 Néanmoins l'information elle est même de partout.
02:46 Il est international maintenant.
02:48 Comment tu gères justement ça ?
02:50 L'AFP, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais l'AFP a un travail très très actif sur justement
02:55 les fake news, la vérification, ce qui sont quand même à l'origine de beaucoup de...
03:00 C'est un peu le tuyau, la source d'informations.
03:04 Donc eux font ce travail à la base.
03:07 Mais c'est tout ce que vous évoquiez tout à l'heure.
03:09 Les informations, entre guillemets, peuvent arriver d'un peu n'importe où.
03:15 Aussi, une question que je me posais, c'est par rapport à la transparence et retrouver une confiance avec les médias.
03:21 Et la question c'est, et si tous les médias faisaient un format, peut-être c'est une question de format,
03:26 comme Hugo Décrypte justement.
03:28 Est-ce que ça amènerait pas cette transparence-là et cette confiance-là ?
03:31 Parce que je pense qu'il y a beaucoup, ça joue beaucoup sur une question de format.
03:36 Je pense que Hugo Décrypte ne fait pas les pages poussiéreuses du Figaro.
03:41 Dans le sens où je pense aussi qu'on a ce truc de l'institution.
03:45 On a le journal de droite, le journal de gauche, le journal d'Égypte, etc.
03:49 C'est des trucs qui sont tout à pain.
03:51 Est-ce que c'est pas poussiéreux aujourd'hui ?
03:53 On se dit que c'est un peu les vieux réacs, les vieux qui ont leurs idées.
03:57 Après ils essaient de nous créer.
03:59 Pendant ce débat, je tenais vraiment à surligner le fait qu'on est quand même dans une situation
04:04 où la créativité prend un peu plus de place.
04:07 Il y a de nouveaux formats qui sont proposés, d'autres qui sont beaucoup plus appréciés que d'autres.
04:11 J'ai aussi voulu surligner le fait qu'il y ait de très nombreux formats qui apparaissent dans le paysage médiatique.
04:18 De nouvelles figures également, que ce soit les influenceurs
04:21 ou des personnes qu'on ne connaissait pas auparavant comme Hugo Décrypte
04:27 ou des journalistes dont la véracité est remise en cause.
04:30 Par rapport à toutes ces nouvelles figures et ces nouveaux formats qui apparaissent,
04:34 je pense qu'il est intéressant tout de même de préserver la rigueur journalistique
04:38 tout en proposant des formats un peu plus créatifs,
04:42 mais en faisant bien attention tout de même à ne pas homogénéiser le paysage.
04:46 Parce que je pense que c'est cette diversité finalement qui fait qu'on s'intéresse plus ou non à un média,
04:53 qui fait qu'on s'intéresse plus ou non à un titre,
04:55 et qui de toutes les façons va rendre le paysage médiatique beaucoup plus intéressant.
05:01 Les médias, on ne pourra pas les contrôler.
05:04 Et le mieux, c'est de nous contrôler nous-mêmes.
05:06 De nous contrôler nous-mêmes, notre consommation des informations,
05:10 et savoir concrètement où est-ce qu'on veut se positionner face à une information,
05:14 quelle opinion avoir, se documenter pour aller plus loin.
05:16 J'essaie personnellement de vérifier l'information, mais aussi de la contextualiser.
05:22 Je pense qu'une information, on va prendre un exemple concret sur l'Ukraine,
05:25 qui vient de Russia Today, et une information qui vient d'un autre média,
05:29 on va prendre par exemple Mediapart, n'est pas à considérer de la même façon.
05:33 Parce que l'émetteur n'est pas le même, les intentions derrière ne sont pas les mêmes.
05:37 Quand je me dis "Hugo Descript a produit de l'information" ou "transmet de l'information",
05:41 c'est une information que je qualifie de plutôt fiable.
05:44 C'est surtout qu'il met toutes ses sources en fait.
05:46 Par exemple pour Hugo Descript, moi je sais que je ne regarde pas trop son contenu,
05:50 donc je ne peux pas en juger,
05:52 mais ils me disent "moi je ne vais pas vérifier ce qu'il va me raconter parce que je vais le voir,
05:57 et peut-être qu'un jour il peut très bien...
06:00 - Abuser de la confiance.
06:01 - Oui, abuser de la confiance.
06:03 Certains médias qui sont là depuis longtemps, avec qui aussi il faut être sceptique,
06:07 mais je pense qu'il faut quand même, malgré qu'on ait cette confiance envers eux,
06:11 il faut quand même continuer à vérifier l'information,
06:14 il ne faut pas leur faire confiance à 100%.
06:18 Et surtout encore plus avec les influenceurs qui vivent à travers les likes,
06:22 le nombre de vues, les partages, tout ça.
06:26 [Musique]