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Transcription
00:00 Je trouve qu'on en fait trop.
00:10 Par exemple, il va y avoir un noir dans un film ou quelqu'un d'asiatique.
00:15 On va se dire "Ah mais c'est super, ils ont mis quelqu'un de..."
00:17 En fait, c'est normal.
00:18 C'est normal de mettre de tout.
00:21 C'est normal de montrer quelqu'un en situation de handicap et ça ne devrait pas être extraordinaire
00:27 et une super idée et être innovateur.
00:30 Il faut que ça redevienne banal.
00:32 Il ne faut plus toujours dire comme tu disais "Oui, on a réussi à mettre une personne noire,
00:36 etc."
00:37 Là maintenant, je pense que c'est le moment de rendre ça banal et ne plus mettre l'excès
00:40 dessus.
00:41 Le problème, c'est que par exemple dans les pubs, ça devient un sujet principal alors
00:45 que ça ne l'est pas forcément.
00:46 Genre mettre quelqu'un d'handicapé dans une pub, ça peut décentraliser la pub.
00:51 Les gens ne peuvent se concentrer que sur cette personne alors que la pub n'a pas de
00:54 ça.
00:55 C'est ça le problème, je pense, actuel.
00:57 Comme on n'est pas "habitué" à voir quelqu'un, notre regard va se centrer sur ça alors que
01:03 ce n'est pas du tout le sujet.
01:04 Par exemple, ils vont mettre quelqu'un en fauteuil.
01:07 Ils devraient faire la pub, mais ils le feraient avec une personne non handicapée.
01:11 Soyez fiers de nous, on l'a mis, on est dans l'actualité, on est dans le mouvement.
01:19 C'est justement pouvoir faire passer un message, qu'il soit bon ou mauvais, pouvoir toucher
01:29 le plus de personnes possible sur ce sujet-là.
01:31 Les marques sont des acteurs d'influence et donc maintenant, c'est aussi à eux d'avoir
01:37 ces décisions-là et de faire changer les mentalités parce que c'est les plus gros
01:42 acteurs d'influence actuels.
01:44 On parle des grosses marques, etc. donc je pense que c'est à eux aussi de réagir et
01:50 de ne pas plaire à tout le monde.
01:52 Aujourd'hui, les gens s'intéressent au pub d'abord par rapport à ce qu'ils vont montrer
01:58 en physique, en apparence.
02:00 On passe à côté de plein de choses parce que physiquement, avec l'apparence, ça ne
02:04 nous plaît pas.
02:05 Alors que pourtant, ça pourrait être hyper intéressant, mais on dit "non, c'est pas
02:09 beau, c'est moche" et on passe à côté.
02:11 Moi, je trouve que les pubs où il y a le plus de budget, on va plus les regarder.
02:18 On va voir une page pas belle, il y a trop de texte, il y a trop de trucs.
02:23 On a la flemme de lire.
02:25 On va plus vers les belles choses que vers l'intérieur.
02:30 Je pense que c'est mieux de choquer, quitte à ne pas être accepté par tout le monde.
02:38 Il faut choquer pour faire évoluer les mentalités.
02:41 Et faire évoluer les choses.
02:44 Elles se doivent d'avoir un positionnement.
02:48 Même si je ne suis pas d'accord avec cet engagement, le fait qu'ils aient pris ce
02:53 positionnement, ça montre qu'il y a une forme de prise de risque.
02:57 C'est aussi nos mentalités, je crois.
02:59 Aussi qu'on doit changer.
03:00 Puis après, petit à petit, c'est peut-être ce qui fera changer la marque et ce qui l'amènera
03:04 à monter plus haut au final.
03:07 On dit que c'est les marques qui doivent, mais peut-être aussi c'est à nous consommateurs
03:12 de se poser les questions.
03:13 Je suis sûrement la première à consommer.
03:16 On est les premiers.
03:18 C'est ça qui est compliqué, c'est aussi nos mentalités.
03:22 À nous, en tant que consommateurs.
03:25 [Musique]