Abrogation de l'obligation vaccinale des soignants : "La démocratie a gagné" - Catherine, infirmière

  • l’année dernière
Avec Catherine Bouissou, infirmière coordinatrice à l’hôpital de Castres, Catherine Bouissou a décidé de ne pas être vaccinée et a été suspendue depuis septembre 2021, Sonia, présidente du Collectif Blouses Blanches et Mathieu Baïsse, infirmier.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-05-05##

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Transcript
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ces états.
00:02 Le fait du jour.
00:03 - Ne pleurez pas, vous n'êtes plus obligés de vous faire vacciner.
00:07 Comment ça, comment ça, on est plus obligés ?
00:09 Mais enfin, tous vaccinés, tous protégés, oui mais...
00:11 Hier, l'Assemblée nationale a adopté, jeudi, en première lecture,
00:16 évidemment ça va faire l'aller-retour avec le scénar,
00:18 mais a adopté un texte pour abroger l'obligation vaccinale anti-Covid des soignants.
00:25 Plutôt que de simplement suspendre cette obligation.
00:27 Parce que ce que voulait le gouvernement, c'était suspendre l'obligation.
00:31 Alors, nous avons plusieurs personnes, justement, qui étaient effectivement à l'Assemblée nationale.
00:37 Catherine Bouissoux, qui est infirmière coordonnatrice à l'hôpital de Castres,
00:40 qui est suspendue depuis septembre 2021.
00:43 Mathieu Besse, qui est infirmier psychiatrique à Castres, également,
00:47 également suspendu, vous allez nous raconter cela.
00:49 Et nous avons aussi au téléphone Sonia, qui est présidente de l'association
00:53 du collectif Blouse Blanche pour les libertés fondamentales.
00:56 Alors Catherine, juste dites-nous, comment ça s'est passé hier ?
00:59 Vous étiez à l'Assemblée, vous avez assisté à toute la séance,
01:02 et on s'attendait effectivement que la majorité, enfin que ce soit plutôt la suspension,
01:07 et patatrasse, pour certains, c'était l'abrogation.
01:12 Vous avez vécu ça comment ?
01:13 - C'était un grand moment, un grand moment.
01:16 C'est... on ne savait pas, au départ on voulait y assister,
01:19 parce qu'on s'est dit de toute façon que ça passe ou que ça passe pas,
01:22 c'est important pour nous d'y être.
01:24 Mais quand les débats, on était pétrifiés dans le poulailler,
01:30 quand on entendait encore certains qui continuaient à nous insulter,
01:34 c'était dur à vivre, et puis on n'a pas le droit d'intervenir,
01:36 donc on prenait sur nous.
01:38 Et puis une fois que la loi est votée,
01:41 on en pleurait, comme le jour du résultat du bac.
01:46 On s'est sentis...
01:48 "Waouh, c'est une libération, ça y est !"
01:51 C'était énorme comme...
01:54 - Oui, parce que vous ne saviez pas en fait...
01:55 - On ne savait pas, nous on nous avait prévenu qu'il y avait peu de chances que ça passe.
01:59 Mais bon, c'était la troisième fois qu'il y avait une niche,
02:02 on allait parler de l'abrogation de cette obligation,
02:06 on s'est dit "là il faut y aller quoi, il faut..."
02:08 - Je rappelle que la proposition de loi du député du groupe à majorité communiste,
02:11 Jean-Victor Castor de Guyane, a été adoptée par 157 voix contre 137.
02:16 Donc 20 voix, effectivement, de différence, c'est pas beaucoup.
02:20 - Non, c'était pas beaucoup, et puis en plus nous depuis le Poulailler,
02:22 quand on est arrivé le matin à la première heure,
02:26 l'assemblée était vide dans l'hémicycle,
02:30 et puis au fur et à mesure du temps qui passait, dès que le premier texte est passé,
02:34 on a commencé à voir les députés du gouvernement,
02:37 les députés de la majorité qui arrivaient, qui arrivaient, qui arrivaient,
02:40 on s'est dit "mon Dieu, mais ils vont être trop nombreux !"
02:44 Et maintenant il en manquait 20, et bien écoutez, super !
02:46 Et donc je rappelle aussi, alors vous l'avez vécu aussi, Mathieu ?
02:51 - Oui, c'est très difficile, on n'a pas le droit de bouger,
02:55 on n'a le droit de rien dire dans le Poulailler.
02:57 - Oui, bien sûr, c'est dur ça.
02:59 - Très difficile. - Vous aviez envie de réagir, quoi.
03:01 - Ah oui, oui, oui, j'imagine.
03:04 J'avais envie de bondir par moments quand j'entendais certaines choses, on va dire.
03:07 - Sonia, vous êtes avec nous ?
03:09 - Oui, oui, bonjour M. Daskoff.
03:11 - Bonjour Sonia. Alors je rappelle que vous êtes présidente de l'association collective Blouse Blanche,
03:15 vous étiez pour les libertés fondamentales, et Dieu sait si les libertés doivent et demeurent fondamentales.
03:21 Vous avez assisté aussi à la séance ?
03:24 - Oui, bien sûr, hier nous étions 15, nous étions 19 à assister à cette séance
03:31 pour l'abrogation de la loi du 5 août 2021.
03:35 Je tiens juste à préciser que je suis soignante de métier aussi, je fais de la soignante de métier.
03:40 Cette loi unique, ils ont eu, en tout cas hier a été la preuve, en tout cas avec du recul,
03:48 il y a des députés qui ont pu représenter leur population, leurs citoyens,
03:52 puisque ce sont avant tout des employés de la population,
03:55 et pour la première fois en tout cas depuis le 5 août 2021,
03:59 ils ont porté la voix avec beaucoup d'éveil,
04:03 et ils ont pu apporter aussi la preuve du recul, de cette injection et de cette obligation.
04:09 - Et vous avez été soulagé de vous aussi par le résultat ?
04:13 - Alors pendant la séance, les 2h15 m'ont paru une éternité,
04:18 avec une pression énorme parce que nous étions en séance,
04:22 mais derrière on représentait tellement, tellement de personnes,
04:25 donc c'est assez pression, et bien sûr qu'à la fin,
04:29 alors pendant c'était des larmes,
04:31 mais à la fin ça a été vraiment un effondrement de joie,
04:35 mais une pression qui retombe quoi ?
04:37 - Bien sûr, une pression retombe, alors justement,
04:40 Catherine, je vais vous faire tous réagir,
04:42 c'est très intéressant comment François Braune, le ministre de la Santé,
04:47 a fait un tweet juste après, après les résultats,
04:52 et il a dit ceci, je voudrais avoir votre réaction,
04:55 "Le complotisme l'a emporté sur la science lors des débats à l'Assemblée,
05:00 la vaccination est une arme de protection massive,
05:03 mais les oppositions,
05:05 les oppositions puisque justement,
05:07 il n'y a pas eu gauchos, fachos, etc.,
05:09 l'opposition a voté ensemble,
05:11 incroyable, d'ailleurs c'est assez rare,
05:13 ont décidé d'envoyer un message regrettable aux soignants,
05:17 merci à la majorité présidentielle d'être restée fidèle à ses valeurs,
05:21 malheureusement la majorité présidentielle n'était pas la majorité,
05:25 quand vous réagissez quand on dit, quand le ministre de la Santé,
05:29 "Le complotisme l'a emporté sur la science" ?
05:32 - Je trouve que c'est peut-être un mauvais perdant,
05:36 moi je trouve que c'est la démocratie qui l'a emporté surtout,
05:40 on a été suspendu par une loi,
05:42 on est réintégré par une loi,
05:44 le peuple a parlé,
05:46 le peuple s'est exprimé au travers de nos députés,
05:48 et je trouve ça très bien.
05:50 Donc je regrette que M. Braun
05:52 rentre dans ce genre de considérations,
05:56 le complot il ne vient pas de nous,
05:58 - Mais vous avez refusé de vous incliner devant la science !
06:04 - On n'a pas refusé de s'incliner devant la science,
06:06 parce qu'on est justement très respectueux de la science,
06:08 nous on a appliqué tous les textes de loi,
06:10 il ne faut pas oublier qu'avant la loi du 5 août,
06:12 il y a quand même la loi Leonetti,
06:14 il y a quand même la loi Kouchner,
06:16 et nous on n'a fait qu'appliquer les lois de base du soin,
06:18 consentement à éclairer,
06:20 information auprès du patient,
06:22 respect du corps,
06:24 respect de l'individu,
06:26 on n'a fait qu'appliquer la loi,
06:28 la loi du 5 août est venue se greffer par dessus,
06:30 on a été suspendus par cette loi,
06:32 très bien, on respecte la loi,
06:34 mais nous on a respecté la loi depuis le début.
06:36 - Mathieu Baïs ?
06:38 - Oui, oui, moi ce qui me...
06:40 ce que j'espère,
06:42 et ce genre de déclaration va aller en compte
06:44 de ce que j'espère, c'est qu'enfin
06:46 il y ait un vrai débat.
06:48 - Qui n'a pas existé jusqu'à présent.
06:50 - Moi je travaille en psychiatrie,
06:52 on n'est jamais d'accord les uns avec les autres.
06:54 On travaille en équipe, on se réunit,
06:56 les pour, les contre,
06:58 et à la fin,
07:00 on essaye de trouver la solution la meilleure pour le patient.
07:02 Et c'est ça qui a manqué.
07:04 - Il ne faut pas que ce soit imposé.
07:06 - Voilà, c'est ça qui a manqué, on doit s'adapter à chaque personne,
07:08 on ne peut pas faire du groupe,
07:10 c'est pas bon en médecine.
07:12 - Oui, et c'est peut-être pas bon en science
07:14 non plus.
07:16 - Voilà, il faut prendre les avis contradictoires,
07:18 il faut réfléchir, se poser,
07:20 calmement.
07:22 - Sonia, et vous,
07:24 comment réagissez-vous aux déclarations
07:26 du ministre de la Santé ?
07:28 Sur la science ?
07:30 Non, parce qu'il n'y a pas que lui, pardon, juste je voudrais dire une chose,
07:32 c'est qu'effectivement,
07:34 le débat entre ceux qui considéraient que
07:36 si vous n'acceptiez pas
07:38 telle ou telle loi, vous étiez un complotiste,
07:40 non seulement un complotiste,
07:42 mais une espèce de personne qu'il fallait non seulement
07:44 emmerder, mais dégager de la société,
07:46 il faut quand même se rappeler,
07:48 pendant ce que ça a été.
07:50 Donc pour moi,
07:52 c'est pas le débat entre antivax
07:54 et provax, c'est pas le problème,
07:56 chacun est libre de faire ce qu'il veut,
07:58 mais le problème c'est comment on l'a considéré
08:00 une partie de la population.
08:02 Oui Sonia, je vous écoute.
08:04 - Monsieur Brown, ancien médecin,
08:06 mais je ne sais pas quelle médecine il a fait ce monsieur,
08:08 je le répète, ce n'est pas la médecine universelle.
08:10 Ce n'est pas celle en tout cas du respect
08:12 de la vie humaine,
08:14 et c'est encore moins celle du respect
08:16 de l'individu en tant que tel,
08:18 parce que chaque personne est différente,
08:20 avec une histoire différente, et avec des pathologies
08:22 et des histoires de santé différentes.
08:24 Moi hier,
08:26 quand je vois le tweet de monsieur Brown
08:28 après le vote,
08:30 en fin de compte, nous étions nous,
08:32 alors ils ont réussi à convaincre
08:34 certaines personnes que nous étions
08:36 des complotistes, bien sûr,
08:38 parce que du coup,
08:40 la démocratie et le vote
08:42 des parlementaires de Saint-Goutte a été en leur faveur,
08:44 et là encore,
08:46 c'est la preuve que quand on ne va pas dans leur sens,
08:48 tout le monde sont des complotistes.
08:50 Donc même les parlementaires, leurs propres collègues,
08:52 sont devenus hier des complotistes.
08:54 Je n'ai qu'à dire, monsieur Brown,
08:56 réveillez-vous,
08:58 parce que vous croyez qu'à vos propres mensonges,
09:00 vous continuez à vous conforter,
09:02 et au final, la preuve, il nous a même
09:04 comparé à des chauffards
09:06 qui grillent le feu rouge.
09:08 Donc, mais qu'est-ce qu'un complotiste ?
09:10 S'ils nous considèrent encore aujourd'hui des complotistes,
09:12 et hier, les députés ont démontré
09:14 cette loi unique
09:16 avec tout ce recul,
09:18 c'est que ces gens-là,
09:20 hier, au sein de l'unicycle
09:22 qui représente quand même les Français,
09:24 ils ont pu, en tout cas,
09:26 tout ce temps qu'ils ont,
09:28 démontrer le complot du gouvernement.
09:30 - En tout cas,
09:32 incontestablement,
09:34 ça a été quelque chose qui était inattendu,
09:36 en tout cas inattendu hier.
09:38 Catherine Bouysseau, je vous ai rappelé,
09:40 ou vous avez reçu, en tout cas, vous avez entendu,
09:42 votre livre, votre livre que je conseille,
09:44 "On achève bien les soignants",
09:46 en auto-édition, "Ma vie de suspendu",
09:48 effectivement, il faut rappeler quand même,
09:50 encore une fois,
09:52 quelle que soit l'opinion qu'on peut avoir,
09:54 quelle que soit l'opinion de dire "Oui, il faut
09:56 que tout le monde soit vacciné, surtout
09:58 les soignants, etc.", faut se rappeler
10:00 quand même les conditions dans lesquelles ça a été fait.
10:02 Ça a été fait que des milliers
10:04 de personnes, je ne vais pas dire les chiffres,
10:06 ont été, quand dit "suspendus",
10:08 c'est-à-dire, "interdiction d'avoir notre travail",
10:10 "interdiction d'avoir une quelconque indemnité",
10:12 ils étaient avec
10:14 0 euros 0 centimes.
10:16 C'est-à-dire qu'il fallait compter sur
10:18 leur famille, leurs amis, la solidarité
10:20 pour se nourrir.
10:22 C'est quand même,
10:24 limite, quelle que soit ce qu'on peut penser.
10:26 Mais je voudrais vous faire entendre
10:28 quelque chose aussi, vous voyez que
10:30 en fait,
10:32 beaucoup de gens, il faut le dire, parmi d'ailleurs
10:34 des auditeurs de Sud Radio, nous ici,
10:36 se disent "Oui, mais enfin,
10:38 il fallait quand même se vacciner,
10:40 ces soignants, ils n'ont pas de responsabilité,
10:42 ils sont responsables, c'est à eux les premiers
10:44 de se faire, d'ailleurs, vacciner
10:46 comme beaucoup de vos collègues,
10:48 la majorité de vos collègues se sont fait vacciner.
10:50 Et ce qui est intéressant,
10:52 c'est le docteur Philippe Juvin.
10:54 Le docteur Philippe Juvin,
10:56 comme vous le savez, il est
10:58 médecin,
11:00 il a été professeur
11:02 de médecine et médecin anesthésiste réanimateur,
11:04 et puis il a été député
11:06 européen, il est aujourd'hui député
11:08 LR de la 3ème circonscription des Hauts-de-Seine,
11:10 et il a été maire de la
11:12 Gare de Colombes pendant des années.
11:14 Voilà ce qu'il a dit,
11:16 et je voudrais vous faire réagir aussi là-dessus.
11:18 Il a dit "Réintégrer les
11:20 soignants qui pensent que le vaccin est
11:22 inefficace dans nos services hospitaliers,
11:24 c'est un peu comme si un directeur
11:26 d'observatoire spatial
11:28 acceptait dans son équipe quelqu'un
11:30 qui pense que la Terre est plate."
11:32 Alors Catherine Bouissoux et vous, est-ce que
11:34 vous pensez que la Terre est plate ? - Non.
11:36 - Non ? - Désolée.
11:38 - Vous êtes très décevant là.
11:40 - Ah bah oui, je suis désolé
11:42 pour Monsieur Jumain, mais je pense
11:44 que son
11:46 combat ne va pas du tout du bon côté. Le seul
11:48 intérêt qu'on doit... Le seul
11:50 combat qu'on doit mener en tant que soignant, c'est
11:52 les patients. Et je ne comprends
11:54 pas qu'il accepte qu'aujourd'hui,
11:56 les patients en France,
11:58 toute notre population soit obligée d'attendre
12:00 6 mois pour avoir...
12:02 pour être diagnostiquée. C'est une
12:04 perte de chance terrible pour
12:06 la population. Et ça, je ne comprends pas que
12:08 un médecin anesthésiste député,
12:10 tout ce que vous avez cité,
12:12 ne soit pas
12:14 dans ce sens-là. - Oui, mais alors il peut vous dire,
12:16 je me fais l'avocat
12:18 de ceux qui disent "oui, enfin, écoutez,
12:20 la plupart de vos collègues
12:22 se sont fait vacciner,
12:24 et puis vous, vous avez refusé, et bien
12:26 tant pis pour vous." - Oui, oui,
12:28 mais moi j'ai assumé
12:30 les conséquences de mes choix, mais par contre
12:32 je suis étonnée que M. Juvin soit du côté
12:34 de M. Pfizer,
12:36 qui, dans les laboratoires Pfizer, vous disiez
12:38 qu'ils ont, comme l'a répété
12:40 Alexandra Henriancote chez vous,
12:42 ils ont piloté un avion
12:44 qui n'était pas encore construit. S'il fait plus
12:46 confiance à ça qu'à la terre plate, je sais pas,
12:48 ces références me semblent un peu bizarres pour un scientifique.
12:50 - Sonia ?
12:52 Sonia, votre réaction ?
12:54 - Ben, c'est que
12:56 il y a des priorités.
12:58 Alors, soit l'argent, soit la vie humaine,
13:00 nous on a choisi la vie humaine, et les libertés
13:02 en tout cas, et la liberté et la défense
13:04 du confortement libre et éclairé.
13:06 En tout cas, si ce médecin scientifique,
13:08 et peu importe ce qu'il peut être,
13:10 ce qu'est individu pour moi,
13:12 pense que la terre est plate, elle n'est pas
13:14 plate pour tout le monde, nous on est des élus...
13:16 - Non, il pense pas, lui, que la terre est plate.
13:18 Il dit, c'est comme si on acceptait...
13:20 - Il dit que nous pensons que la terre est plate. - Voilà, et on dit
13:22 comme si on acceptait vous, vous, les soignants
13:24 qui pensent que le vaccin... Mais est-ce que vous pensez...
13:26 Alors, attendez, c'est une question justement.
13:28 Est-ce que vous pensez, parce que lui, il dit
13:30 que le vaccin est inefficace. C'est ce vaccin
13:32 pour vous qui est efficace, ou tous les vaccins sont inefficaces ?
13:34 - Alors non, moi je ne suis pas anti-vax,
13:36 j'ai tous mes vaccins, maintenant je me promène avec mon carnet de vaccination,
13:38 enfin, mes quatre carnets de vaccination,
13:40 puisque j'en ai tellement, il me faut quatre carnets,
13:42 donc je ne suis pas anti-vax.
13:44 Ce vaccin sera peut-être efficace un jour,
13:46 ben quand ils auront pris le recul,
13:48 et que
13:50 on aura pris le temps d'étudier les risques.
13:52 Et en science et en médecine,
13:54 la première chose, c'est de confronter
13:56 les idées, et la seconde,
13:58 c'est de ne pas nuire.
14:00 - Primum non nocere.
14:02 - Exactement. Pour moi,
14:04 ça a été la base de toute ma carrière.
14:06 Je ne suis qu'infirmière,
14:08 monsieur Juvin est médecin, mais moi,
14:10 c'est une règle de base,
14:12 et à laquelle je ne renoncerai jamais.
14:14 - Mathieu, pardon,
14:16 je voudrais simplement rappeler qu'il y a
14:18 à peine 20% des soignants qui ont fait la quatrième.
14:20 - À peine 20% des soignants ont fait la quatrième ?
14:22 - Eh oui, on a les chiffres en ce moment.
14:24 C'est quand même un désaveu.
14:26 Il faut quand même dire que
14:28 beaucoup de soignants se sont vaccinés
14:30 sous la contrainte.
14:32 J'ai des collègues qui ont été se vacciner
14:34 en pleurant, alors je ne vois pas trop
14:36 où est la science là-dedans.
14:38 Ou alors parce qu'ils avaient des crédits,
14:40 parce qu'ils avaient des enfants, et qu'ils ne voulaient pas
14:42 assumer notre position, qui est particulièrement difficile à tenir.
14:44 - C'est vrai que c'était une histoire
14:46 quand même extrêmement forte,
14:48 qui n'est pas finie d'ailleurs, et qui laissera des traces.
14:50 Sonia,
14:52 aujourd'hui, on dit que
14:54 la réintégration se fera donc vers la mi-mai.
14:56 Donc vous êtes plutôt contente.
14:58 Est-ce qu'il y aura,
15:00 oui la question je vais vous poser d'ailleurs,
15:02 est-ce qu'il y aura, on a parlé
15:04 d'indemnisation, on a parlé de rétroactivité,
15:06 ou pas du tout pour le moment ?
15:08 - Alors sur l'amendement,
15:10 l'amendement a été posé.
15:12 Vous savez que
15:14 de toute manière ça sera une lutte en fait.
15:16 Parce que là,
15:18 une fois qu'on abroge,
15:20 et que c'est adopté à l'Assemblée nationale,
15:22 c'est déjà une victoire, ça va aller au Sénat.
15:24 Si c'est adopté aussi au Sénat,
15:26 on continuera le combat des préjudices
15:28 causés, et des salaires
15:30 rétroactifs.
15:32 Ensuite, c'est d'ailleurs à ce moment-là
15:34 que M. Braun a pris la parole
15:36 en disant que bientôt on demandera
15:38 de faire voter les paiements des amendes
15:40 des personnes qui grillent les feux rouges.
15:42 C'est au moment où on a parlé
15:44 de la rétroactivité et des préjudices
15:46 causés. Mais
15:48 je pense qu'il ne faut pas s'arrêter là,
15:50 il faut continuer. Après la réintégration,
15:52 elle sera effective
15:54 par un décret qui sortira le 14
15:56 mai 2023, avec
15:58 une réintégration sous décret
16:00 le 15 mai 2023,
16:02 mais ça reste qu'un décret. Mais il faut
16:04 y aller, parce qu'il y a une incohérence
16:06 face à tout ça. C'est que le gouvernement
16:08 aujourd'hui a,
16:10 bien entendu, avant de signer
16:12 les réintégrations depuis l'annonce
16:14 de la H.A.S., pris
16:16 tout ce temps-là pour dire que
16:18 si une personne faisait un abandon de poste,
16:20 elle serait considérée de démissionnaire
16:22 et de faute grave et n'aurait pas ses indemnités.
16:24 Donc aujourd'hui,
16:26 il faut dire à ces soignants qui sont encore
16:28 sous contrat de retourner,
16:30 sous décret bien sûr, le 15 mai,
16:32 et que l'abrogation
16:34 va aller au Sénat, et
16:36 combien même elle reviendra à l'Assemblée nationale,
16:38 on ira jusqu'au bout pour l'abrogation.
16:40 Et à ce moment-là, on continue
16:42 la rétroactivité. Mais bien sûr,
16:44 les députés soutiennent la rétroactivité
16:46 des paiements et les préjudices causés
16:48 à chacun. - Catherine Bouissoux,
16:50 vous êtes d'accord avec cela ?
16:52 Vous faites un combat jusqu'à... - Oui.
16:54 Il faut quand même que
16:56 les gens se rendent compte qu'on a tout perdu.
16:58 Nos maisons, nos meubles,
17:00 on a tout vendu pour suivre
17:02 pendant dix ans. - Vous avez tout vendu pour suivre.
17:04 - Ma maison est en vente
17:06 ça fait un an, j'espère qu'elle va être vendue,
17:08 parce que là, mes meilleurs amis sont devenus les huissiers.
17:10 Je ne peux pas payer mon
17:12 os, je n'ai plus d'électricité,
17:14 je ne peux pas payer les moindres
17:16 courses, c'est les aides des
17:18 associations qui se sont montées
17:20 autour de chez moi. Lesessentiels.org,
17:22 je tiens absolument à en parler,
17:24 parce qu'ils collectent des
17:26 fonds, ils ont... - Ce sont ceux qui
17:28 vous aident, lesessentiels.org. - Lesessentiels.org
17:30 qui nous aident financièrement
17:32 quand on a les huissiers,
17:34 qu'on va être saisis ou qu'on va être mis à la rue,
17:36 ils arrivent et ils essaient de nous
17:38 sortir de notre
17:40 détresse.
17:42 Il y a le SLS qui fait beaucoup aussi pour nous,
17:44 qui nous aide, qui nous soutient
17:46 moralement. - Le CNS, c'est précis. - Le SLS, pardon,
17:48 le Syndicat Liberté Santé, au niveau
17:50 national, qui
17:52 nous donne des... enfin, on a des
17:54 psychologues pour nous aider à supporter
17:56 tout ce qu'on vit.
17:58 C'est terrible de se retrouver du jour au lendemain
18:00 ne pas avoir commis de fautes, et on
18:02 se retrouve à la rue.
18:04 Moi, je calcule
18:06 entre m'acheter une baguette de pain
18:08 ou un pain de beurre.
18:10 On en est là.
18:12 C'est incroyable.
18:14 J'ai passé l'hiver avec 5 degrés dans ma maison.
18:16 5 degrés.
18:18 - Vous ne pouvez pas vous chauffer. - Je ne peux pas me payer du chauffage.
18:20 C'était ou me chauffer ou manger.
18:22 - Une question, Mathieu Baïz, puisque vous allez retrouver une équipe,
18:24 donc, j'espère en mai,
18:26 comment se passe,
18:28 parce que, juste un mot là-dessus,
18:30 parce que je me dis aussi, comment se passe
18:32 l'accueil ? Enfin, est-ce que vous savez déjà
18:34 comment vous allez être reçus ?
18:36 Est-ce qu'en général, chez vous, à Castres,
18:38 puis je demanderai à Sonia
18:40 où elle travaille, mais est-ce que les gens
18:42 à votre avis vont vous accueillir
18:44 plutôt bien en disant "oui, mais d'accord,
18:46 ça arrange pour vous, mais nous,
18:48 on a pris les risques, etc."
18:50 Comment ça se passe ? - Justement,
18:52 moi j'ai été réintégré à la faveur d'un test positif.
18:54 J'ai pu travailler 6 mois.
18:56 - Ah oui, d'accord. Pendant cette période, oui.
18:58 - Donc j'ai vu. - Oui.
19:00 - J'étais extrêmement bien accueilli.
19:02 - Oui, parce qu'on disait "oui, les autres
19:04 vont être pas contents, etc."
19:06 - Mais non, mais c'est ça. On n'est pas forcément obligé
19:08 d'être d'accord. J'ai des collègues
19:10 qui ont fait confiance au vaccin.
19:12 Très bien.
19:14 Moi, je fais pas confiance.
19:16 - Si vous êtes libre. - Donc, on est libres
19:18 et on a tous travaillé. Après,
19:20 dès qu'on retourne au travail, on remet le patient
19:22 au centre, et on a tous nos compétences
19:24 et on travaille.
19:26 - C'est ça. J'espère que c'est ce qui va
19:28 arriver, en tout cas. C'est ce qu'on souhaite.
19:30 - On vous souhaite, le plus possible.
19:32 Mais tenez-nous au courant.
19:34 Sonia, vous allez être bien accueillie aussi ?
19:36 - Écoutez, les collègues sont tellement
19:38 en mode hémorragique, c'est une souffrance pour eux,
19:40 leurs conditions de travail, qu'ils attendent
19:42 que ça des renforts.
19:44 Les soignants, qui sont suspendus
19:46 par milliers, sont utiles à l'intérieur.
19:48 Les pompiers qu'on a suspendus,
19:50 et pendant les feux dans le Sud, on a été chercher
19:52 des pompiers étrangers,
19:54 n'attendent que ça de retourner au front.
19:56 On nous a jamais demandé si on
19:58 avait été vacciné, si on avait
20:00 une assurance vie en cas de
20:02 problématique, ou si on était
20:04 brûlé, ou si on avait un accident en mission.
20:06 Mais en tout cas, sachez une chose,
20:08 de toute manière, on a pu le voir,
20:10 et je fais une aparté vite fait,
20:12 mais ça rejoint ce que vous demandez,
20:14 c'est que le gouvernement
20:16 cherche à diviser et divise pour mieux régner,
20:18 et on l'a vu toutes ces années.
20:20 Là, hier, au milieu de l'hémicycle,
20:22 pareil, il parlait
20:24 des communistes
20:26 qui ont adopté et accepté
20:28 un amendement du RN,
20:30 pour garder la revision,
20:32 ils disent que c'est unique, mais ils cherchent
20:34 à diviser. Bien sûr qu'aujourd'hui,
20:36 l'union fera la force, ça en a été
20:38 la preuve hier, et bien sûr
20:40 que pour prendre en charge tous ces patients
20:42 qui attendent des 48 heures sur des brancards,
20:44 pour être vus, et cet hiver,
20:46 la broncolie ça fait un ravage
20:48 chez les enfants, parce qu'ils n'ont pas été
20:50 pris en charge, alors que oui,
20:52 ils vont nous accueillir,
20:54 ils nous accueillent, ils n'attendent que ça,
20:56 que leurs collègues reviennent.
20:58 - Très bien, on suivra ça avec vous, merci à tous les trois,
21:00 en tout cas merci de votre témoignage,
21:02 vous étiez là, et c'était très important.
21:04 A très très bientôt.

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