Le Syndicat de la magistrature est invité à la Fête de l'Humanité.

  • l’année dernière
Avec Charles Prats, magistrat.

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##CA_BALANCE-2023-09-12##

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Transcript
00:00 On connaît les jugements de cour, vendront blanc ou noir, effectivement la Fontaine,
00:05 revue et non pas corrigée par Michel Sardou.
00:08 Alors voilà, donc la fête de l'Huma, la traditionnelle fête de l'Huma,
00:13 et bien le syndicat de la magistrature est invité à la fête de l'Huma.
00:17 Alors on va beaucoup traiter de la justice, ce week-end, à la fête de l'Huma,
00:24 en présence de députés représentants de la NUPES,
00:28 effectivement, et alors les tables rondes du samedi,
00:32 c'est intéressant, je vous donne l'intitulé, auditeur de Sud Radio,
00:36 donc table ronde sur les contrôles d'identité et les violences policières,
00:41 je regardais s'il y avait des tables rondes sur effectivement
00:46 la drogue, les dealers, les agressions, les tabassages, les viols, non non non, il n'y a pas ça,
00:52 il y a le profit, c'est fictif, fictif, des comparaisons immédiates,
00:56 en partenariat avec l'Observatoire international des prisons,
00:59 donc contrôles d'identité, violences policières, comparution immédiate, le procès,
01:04 comment le mouvement social, troisième effectivement débat,
01:09 comment le mouvement social peut faire face aux violences policières,
01:12 à une répression accrue et aux dissolutions, voilà,
01:16 et puis table ronde sur la justice des mineurs,
01:19 la question sécuritaire ou l'ordre qui déborde,
01:24 etc. etc. comme disait Michel Sardou.
01:28 Alors, est-ce que c'est orienté ? C'est orienté ou pas ?
01:33 Charles Prats, bonjour.
01:35 - Bonjour André Bephard-Poetz.
01:37 - Alors Charles Prats, vous êtes magistrat,
01:40 vous avez, mais je pense que vous aviez été déjà au courant
01:43 de l'inventaire des discussions et débats,
01:48 d'abord un syndicat de la magistrature à la fête du Luma,
01:52 ou d'ailleurs dans toute autre fête politique
01:56 ou réunion au parti politique, parce que la fête du Luma,
01:58 c'est quand même évidemment le parti communiste français,
02:01 et très bien. Qu'est-ce que ça traduit ?
02:04 Et vous avez eu l'intitulé des conférences.
02:06 - Écoutez, moi je suis magistrat en disponibilité,
02:10 mais je suis toujours vice-président de l'association professionnelle magistrats,
02:14 qui est aussi une organisation syndicale de magistrats plutôt pas à gauche,
02:21 - Oui, oui j'ai cru comprendre, j'ai cru comprendre.
02:25 - Et ce que je constate, voilà,
02:32 je constate qu'on est en plein en deux poids deux mesures,
02:35 parce que vous savez que moi le conseil supérieur de la magistrature m'a reproché
02:39 d'avoir exprimé publiquement en temps que représentant de l'association professionnelle des magistrats
02:45 le fait qu'il fallait que la police et la justice stoppent les black blocs,
02:49 et traite policièrement et judiciairement ce problème.
02:53 Ça m'a été reproché sous couvert d'un manquement au devoir de réserve,
02:57 et là j'attends du coup de voir si le conseil supérieur de la magistrature,
03:02 le CSM de poursuite disciplinaire, contre les membres du syndicat de la magistrature,
03:05 qui vont tenir meeting, voire même provoquer publiquement,
03:11 soit les policiers, soit la représentation nationale, etc.,
03:14 à la fête de l'humanité qui est quand même la réunion annuelle du Parti communiste français,
03:19 et puis avec des thèmes, vous l'avez rappelé, qui sont très provocateurs, évidemment.
03:23 Donc ma première réaction c'est celle-là,
03:25 j'attends de voir si les membres du syndicat de la magistrature
03:27 qui vont participer à la fête de l'humanité
03:30 vont avoir le droit au même traitement disciplinaire
03:34 - Oui, que vous avez eu vous-même, que d'autres.
03:37 - Oui, auquel j'ai eu le droit au mois de janvier dernier.
03:39 - Oui.
03:39 - Voilà. Maintenant que les organisations de magistrats s'expriment
03:47 sur les problèmes de justice, etc., pourquoi pas ?
03:51 Moi je n'y vois pas malice.
03:54 Là où ça devient plus embêtant,
03:56 c'est quand vous avez des organisations de magistrats qui,
03:59 escalité, prennent des positions politiciennes,
04:03 font des appels au vote.
04:05 Je rappelle que le syndicat de la magistrature avait appelé à voter
04:07 contre Nicolas Sarkozy en 2012, c'était même très flagrant.
04:10 Et donc là on bascule, on change de registre.
04:16 Et donc il va falloir voir si, d'une manière ou d'une autre,
04:24 les représentants du syndicat de la magistrature
04:27 à la fête de l'humanité 2023
04:30 ne vont pas nous refaire un mur d'écho, si vous me passez l'expression.
04:32 - Oui, on connaît l'histoire du mur d'écho,
04:34 on en a suffisamment parlé.
04:35 Mais Charles Prats, je veux savoir,
04:37 techniquement, à part les prises de partis ou les partis pris,
04:42 est-ce qu'un syndicat de magistrats a absolument le droit,
04:47 je ne parle pas de magistrats en tant que tel,
04:49 vous l'avez dit, chaque personne peut s'exprimer,
04:51 qu'il soit magistrat, citoyen, et c'est très bien comme ça.
04:54 Mais en tant que syndicat, association,
04:57 peut s'exprimer dans une fête qui est quand même une fête politique,
05:02 d'ailleurs c'est tout à fait légitime,
05:05 mais en tant qu'association que syndicat,
05:07 est-ce que par exemple l'autre syndicat des magistrats
05:11 le fait pour des fêtes de l'ex-RPR ou des Républicains ou etc. ?
05:17 En tant qu'association que syndicat.
05:19 - Non.
05:21 - Oui ?
05:23 - Évidemment pas, en tout cas je n'en ai pas souvenir,
05:26 je n'ai pas vu, je n'ai pas souvenir que l'Union syndicale des magistrats,
05:30 que FO magistrats, que l'association professionnelle des magistrats
05:33 ait participé au congrès, je ne sais pas moi, de l'UMP à l'époque,
05:38 ou des Républicains, ou de En Marche, etc.
05:42 En tant que telle, alors après vous pouvez avoir effectivement
05:44 des représentants qui viennent, qui sont invités pour s'exprimer,
05:47 par exemple au cours de table ronde sur la justice,
05:50 ça a pu se faire dans des collocs divers et variés,
05:53 ça se fait régulièrement au Parlement, à l'Assemblée nationale, au Sénat,
05:58 donc encore une fois le fait que des professionnels de la justice,
06:05 donc du coup membres d'associations professionnelles,
06:11 de syndicats, viennent expliquer, je suppose,
06:15 moi ça ne me choque pas en tant que tel,
06:18 je vais vous dire on pourrait très bien, demain,
06:20 moi si on me demande d'aller parler dans une réunion à l'Assemblée nationale,
06:26 avec l'Assemblée nationale, avec Conquête, avec les Républicains,
06:32 avec les centristes, avec le Parti socialiste, etc.
06:36 Moi je le ferais, je l'ai fait il y a quelques années,
06:39 c'était notamment sur les histoires de fraude fiscale.
06:41 – Voilà sur le cartel des fraudes et tout ça.
06:43 – Ce n'est pas un problème, le problème c'est après quand l'organisation
06:48 très clairement fait des appels au vote,
06:51 des prises de position très tranchées, très politiques,
06:55 très conflictuelles, très provocatrices.
07:00 – Mais surtout, je voudrais juste en aller un peu plus loin,
07:04 une dernière question Charles Prats,
07:06 et peut-être, je ne sais pas si vous pourriez prendre votre téléphone,
07:08 parce que de temps en temps on vous entend un peu hâcher,
07:11 qu'est-ce qui se passe, on avait reçu il n'y a pas longtemps
07:14 Georges Fenech pour son dernier livre sur l'ensauvagement de la France,
07:18 et est-ce qu'au fond il posait la question de la responsabilité professionnelle des juges,
07:25 en disant lui que les juges sont le seul corps de métier
07:28 à n'avoir pas de responsabilité professionnelle,
07:31 je veux dire, qui juge les juges,
07:33 et cette question a été posée depuis longtemps,
07:36 qui juge les juges, et on ne sait pas.
07:38 Charles Prats ?
07:43 Ah, je ne vous entends plus, on ne vous entend plus.
07:45 - Alors si, c'est le Conseil supérieur de la magistrature qui juge les juges,
07:50 oui, vous m'entendez ?
07:51 - Oui, ça y est, on vous entend, oui, tout à fait.
07:53 - Là, ça doit passer, je pense, à...
07:58 - Ah non...
07:59 - Attendez, on m'a...
08:01 - On vous entend, non, écoutez, on vous entend mal Charles Prats,
08:04 on va reparler de tout ça, parce que là, c'est vraiment une question plus...
08:08 Ah, vous êtes, ah oui, ça y est.
08:09 - Oui, j'ai basculé sur le téléphone André.
08:11 - Voilà.
08:12 Donc, oui, qui juge les juges, c'est le Conseil supérieur de la magistrature
08:16 qui juge les juges, et qui est saisi principalement par le garde des Sceaux,
08:19 par le ministre de la Justice.
08:21 - D'accord.
08:22 - Voilà, et donc moi, par exemple, c'est Éric Dupond-Moriti
08:25 qui a saisi le Conseil supérieur de la magistrature en me concernant,
08:29 trois jours après que j'ai été désigné
08:31 porte-parole de Véric Pécresse pour la campagne présidentielle.
08:34 - D'accord.
08:34 - Nous ne voyons évidemment pas de malice dans cette concordance des dates,
08:38 évidemment, et donc voilà.
08:41 Et c'est au CSM de juger les juges.
08:44 Après, il est saisi quand il est saisi, le CSM,
08:47 et il a une jurisprudence...
08:49 - Mais qui, pardon, qui peut le saisir ?
08:52 Est-ce que quelqu'un d'autre que le ministre de la Justice peut saisir le CSM ?
08:56 - Alors oui, ce qu'on appelle les chefs de cour,
08:58 c'est-à-dire les premiers présidents de cour d'appel
09:00 ou bien les procureurs généraux, après les cours d'appel,
09:02 selon que c'est un magistrat du siège ou du parlement.
09:04 - Oui, oui.
09:05 - Et les justiciables ont une procédure aussi qui leur est ouverte
09:08 de saisine directe de plainte devant le CSM,
09:11 contre des magistrats qui estiment que leur comportement ne va pas, etc.
09:14 Cette troisième voie ne prospère quasiment jamais.
09:18 - C'est ça, oui, j'allais vous dire, oui.
09:20 - Et quand elle prospère, ça se finit en eau de boudin.
09:23 Vous voyez, elle a prospéré il y a quelques temps
09:26 contre des magistrats de la Cour de cassation ou de la Chambre sociale,
09:30 puisqu'en fait ces magistrats-là étaient donnés des cours, des conférences,
09:34 rémunérés par un éditeur de livres juridiques,
09:39 et un jour ils ont été amenés à se tatuer dans un contentieux social,
09:43 pour eu de mal, entre les salariés de cet éditeur et cet éditeur,
09:46 et les magistrats de la Chambre sociale et de la Cour de cassation
09:49 ont donné raison à l'éditeur.
09:50 Et donc, vous comprenez bien que ces salariés ont vu un peu de malice,
09:53 on se dit en bas de scène c'est quand même bizarre,
09:55 un éditeur rémunère pour des conférences et des magistrats
09:58 qui ensuite lui donne raison devant la Cour de cassation.
10:02 Donc c'est montre, c'est le supérieur de la magistrature,
10:04 qui évidemment n'y a pas vu malice, il n'y a pas eu de problème.
10:08 Aucune faute disciplinaire n'a été retenue, il n'y a pas de souci.
10:12 - Donc en fait Charles Prats, soyons clairs, cette troisième voix,
10:16 on peut dire qu'elle n'est pas très expérée,
10:18 elle est encore très forêt vierge.
10:20 - Ah bah oui, c'est l'Amazonie.
10:22 - C'est l'Amazonie, c'est ça.
10:24 Qui juge et juge, vraie question.
10:27 Merci Charles Prats, en tout cas écoutez,
10:29 on suivra la fête de l'UMA et on verra un peu comment ça se passe,
10:33 mais c'était intéressant à signaler.
10:36 On va se retrouver dans...

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