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Arthur Delaporte, député PS du Calvados, était en direct sur BFMTV ce samedi. 

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Transcription
00:00 on est sur quelque chose qui est totalement disproportionné.
00:02 On est sur un match quand même entre Nantes et Toulouse.
00:05 On n'est pas sur un grand danger public.
00:09 On est aussi sur une finale de la Coupe de France qui est symbolique,
00:12 dans laquelle se rend le président de la République.
00:13 Moi, je pense que le principal enjeu,
00:16 c'était en effet d'essayer de faire taire une poignée de manifestants.
00:19 Ce n'est pas trois tracteurs qui vont empêcher à la sortie du métro
00:24 qu'un match se tienne dans de bonnes conditions de sécurité.
00:26 Ou alors c'est très inquiétant sur les capacités
00:29 des services de police de maintenir l'ordre.
00:32 Et puis, moi je ferais une petite poutade,
00:34 mais si aujourd'hui on avait une agence de notation des libertés publiques,
00:37 finalement, ça ferait bien longtemps que celle de la France serait dégradée.
00:41 Parce que ça s'inscrit dans un contexte évidemment plus général
00:44 de répression extrêmement forte des mouvements sociaux.
00:48 Et je trouve que ce n'est pas un bon signal finalement
00:51 qui est envoyé dans un événement festif, populaire.
00:53 Mais voilà, c'est la génération.
00:55 - Ce soir, la présence de nombreux ultras,
00:57 on parle de 500 ultras nantais, de 200 à 250 ultras toulousains,
01:00 qui pourraient commettre des dégradations,
01:03 qui pourraient commettre des violences.
01:04 Il y avait aussi une volonté de la préfecture de police de Paris
01:06 de répondre à cette présence d'ultras.
01:09 - Écoutez, là, ce n'est pas les ultras qui sont interdits,
01:11 c'est les syndicalistes.
01:12 Et je ne suis pas sûr que ce soit des casseurs.
01:15 Et puis bon, le terme "ultra", vous savez, ça qualifie tout et n'importe quoi.
01:18 Mais on l'utilise pour qualifier des supporters violents.
01:21 De manière générale, c'est des supporters très engagés.
01:25 Donc là, on parle d'une poignée.
01:28 Et ce n'est pas le sujet, en tout cas, de la manifestation qui a été interdite.
01:30 Allez demander à la CGT 93 si c'est des ultras.
01:33 Je ne pense pas.
01:35 Ce sont des gens qui, en effet, font de la politique
01:37 et qui veulent utiliser cet événement pour, finalement, lancer un signal.
01:41 Mais ça a été fait sur d'autres matchs.
01:42 Je veux dire, il y a des matchs dans lesquels, à 49e minute et 30 secondes,
01:46 il y a eu des protestations de la part des supporters.
01:49 Et ce n'est pas ça qui va empêcher.
01:50 Finalement, on leur prend les sifflets, il leur restera leur voix.
01:53 Mais pour moi, ce n'est pas ça qui va changer.
01:55 Par contre, c'est un mauvais signal politique envoyé aux mouvements sociaux,
01:59 comme le fait le gouvernement, finalement, depuis le départ.

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