• il y a 2 ans
Sur le plateau de 90 Minutes info, Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados, a pointé du doigt le discours d'Elisabeth Borne ce mercredi. 

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Transcription
00:00 Non, évidemment pas.
00:02 C'est comme si cet épisode n'avait pas vraiment existé
00:05 et comme si tout le monde allait revenir autour de la table
00:09 dès demain.
00:10 Je pense notamment aux organisations syndicales.
00:13 On ne peut pas se satisfaire de ce propos,
00:15 de cette situation et de cette ignorance du mouvement social.
00:19 Je le regrette profondément
00:20 et j'ai considéré qu'elle était absolument déconnectée
00:24 et sans grandes idées,
00:25 parce que c'était essentiellement du recyclage.
00:28 En théorie, la Première ministre voulait parler
00:30 des problèmes concrets des Français,
00:33 autour du salaire, de l'inflation, du pouvoir d'achat.
00:36 Est-ce que vous dites que le gouvernement s'est trompé
00:39 et que les considérations sont trop éloignées
00:41 du quotidien des Français ?
00:43 J'ai pas entendu grand-chose de concret,
00:48 à part des vagues promesses de recrutement
00:51 qu'on attend et qui ont déjà été faites.
00:54 Je ne vois pas ce qu'il y a de concret
00:57 dans la Première ministre.
00:58 Elle évoque une revalorisation du SMIC,
01:00 mais qui est obligatoire,
01:02 et qui n'est pas à la hauteur des besoins.
01:04 L'inflation sur les produits alimentaires
01:07 est à 15 % avec une revalorisation du SMIC sur un an.
01:10 À 6 %, on est vraiment loin
01:11 de ce qu'attendent les Français.
01:13 C'est totalement à côté de la plaque.
01:16 Quand vous entendez Elisabeth Borne,
01:18 on en parlait avec Judith,
01:19 expliquer qu'elle choisit chez qui,
01:22 elle veut trouver une majorité,
01:23 excluant une partie de votre intergroupe
01:26 de la NUPES.
01:27 Comment réagissez-vous à ces propos ?
01:29 Moi, déjà, je fais la différence
01:33 entre les Insoumis et le RN.
01:35 Depuis le début, quand on construit des majorités,
01:38 quand on cherche à discuter sur des textes,
01:41 je l'ai fait en faisant voter une proposition de loi
01:44 à l'unanimité sur les influenceurs.
01:46 J'ai discuté avec l'Arc républicain
01:48 et j'intègre les Insoumis dedans.
01:50 Les Insoumis sont un parti
01:51 qui n'est pas contre les principes de la République.
01:55 C'est autre chose.
01:56 On a décidé de construire une digue étanche
01:58 vis-à-vis du Rassemblement national.
02:01 On considère que ses valeurs, ce qu'il propose,
02:03 notamment ses amendements,
02:05 sont xénophobes et sont contraires
02:07 à ce que porte notre Constitution
02:09 et à ce qu'incarnent les valeurs de la République.
02:12 -On avait une députée renaissance
02:14 qui nous dit qu'elle a des échanges
02:16 avec des collègues de la France insoumise.
02:18 Est-ce que vous, de votre côté, du côté de l'EFI,
02:21 on aimerait travailler avec le gouvernement
02:24 pour que la suspicion, la prudence,
02:26 soient des deux côtés ?
02:27 -En fait, vous savez,
02:29 quand je suis... En tout cas, je suis député socialiste.
02:32 Je travaille beaucoup avec les députés de la NUPES,
02:35 mais je travaille aussi avec...
02:37 Je l'ai fait sur la loi des influenceurs
02:39 et des députés de la majorité.
02:41 Ce qui compte, c'est la question des propositions de fonds.
02:45 On peut avoir des divergences de fonds,
02:47 notamment avec la majorité,
02:49 sur les retraites.
02:50 On s'est opposé fortement,
02:51 à un projet de loi libérale imposé par le gouvernement.
02:54 Mais quand le Parlement peut travailler,
02:57 quand on a le parlementarisme de fait,
02:59 c'est-à-dire qu'on n'a pas un gouvernement qui nous écrase,
03:02 là, on peut avancer, discuter, trouver des solutions ensemble.
03:06 Mais ce n'est pas le chemin tracé par la Première ministre.
03:09 ♪ ♪ ♪
03:12 [SILENCE]

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