Opération "Wuambushu" à Mayotte :"La Macronie montre une nouvelle fois son incompétence" André Rougé

  • l’année dernière
Avec André Rougé Député RN au parlement Européen, délégué national à l’outre mer

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Transcript
00:00 Berkhoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:05 Donc on va parler un tout petit peu d'autre chose là.
00:08 D'autre chose, vous savez on avait reçu il y a quelques jours Mansour Kamardine, député à Rennes de Mayotte,
00:15 qui nous parlait un peu de la situation et qui nous annonçait l'opération Wambushu à Mayotte,
00:20 c'est-à-dire que Gérald Darmanin, le gouvernement, avait décidé donc de sévir,
00:26 de faire une opération remigration avec ce qui se passe à Mayotte,
00:30 avec ce qui se passe avec la migration des Comores,
00:34 avec ce qui se passe avec l'insécurité, il nous en avait parlé très longuement.
00:37 Et puis là c'est parti, mais, mais, mais, on a vu depuis hier que un juge des référés a refusé
00:44 que on démantèle un bidonville uniquement rempli de Comoriens,
00:51 et puis, et puis, et puis que les autorités comoriennes ont dit "écoutez les Comoriens qui sont à Mayotte,
00:59 ils y restent, nous on les reprend pas".
01:01 Ah bon, vous les reprenez pas ? Pourtant un Etat indépendant... Non, non, non, on les reprend pas.
01:04 Bonjour André Rouget.
01:06 - Bonjour, et bonjour aux auditeurs.
01:08 - Alors vous êtes député à Rennes au Parlement européen et délégué national à l'Outre-mer.
01:12 Alors je voudrais juste avant, vous le savez, mais je voudrais que vous écoutiez,
01:16 quand on a reçu Mansour Kamardine il y a quatre jours,
01:19 on a eu une petite, une petite pince d'armes sur le grand emplacement, écoutez.
01:25 Et parce qu'on ne peut pas employer grand emplacement, vous savez, ça fait sulfureux.
01:29 - Ah mais, vous, ça vous fait sulfureux, mais moi je l'ai dit, d'ailleurs je l'ai dit avant, comment il s'appelle ?
01:33 - Avant Monu Camus ?
01:35 - Non, non, non, non, je l'ai dit avant, comment il s'appelle ?
01:39 - Avant Zemmour.
01:40 - Avant Zemmour, je l'ai dit, parce que c'est la vérité, moi je demande simplement,
01:45 dans le vocabulaire que j'ai, qui est un vocabulaire très restreint,
01:48 qu'on puisse me dire, c'est que ça veut dire, quand l'INSEE me dit,
01:51 sont arrivés à Mayotte de 2012 à 2017, 60 000 personnes,
01:56 et que dans le même temps, 30 000 jeunes maorais ont quitté le territoire,
01:59 parce que les conditions ne le permettent pas, parce qu'ils ont peur, parce que ci, parce que ça...
02:02 - Ah oui, parce que j'avais des maorais qui ont quitté le territoire.
02:04 - Ils fuient, ils fuient, parce que la situation ne leur permet plus de rester.
02:08 - Alors, en vrai, Roger, qu'est-ce qui se passe vraiment ?
02:10 Parce que là, on a écouté, on parlait de l'opération,
02:13 qui a été lancée à grand renfort, effectivement, de communication, etc.,
02:18 et puis là, d'un coup, on apprend qu'un juge, je ne vais pas le répéter,
02:22 qu'est-ce qui se passe exactement ?
02:24 Vous êtes délégalation à l'Outre-mer, vous suivez ces affaires depuis des années,
02:27 vous étiez au RPR avant, donc, qu'est-ce qui se passe, cette situation ?
02:31 - Oui, effectivement. Il y a une opération au embouchou,
02:35 dont le principe est un excellent principe, avec un triple objectif.
02:39 Un, expulser tous les squatteurs qui occupent illégalement des terrains publics ou privés,
02:44 deuxièmement, reconduire à la frontière 10% des 100 000 clandestins comoriens
02:51 qui sont illégalement à Mayotte.
02:53 - 100 000 sur une population de 350 000, c'est ça ?
02:56 - 100 000 sur une population de 350 000.
02:59 Il y a à peu près la moitié de la population mahoraise
03:03 qui est issue de l'immigration comorienne,
03:07 et la moitié de cette population immigrée est en situation irrégulière.
03:13 - D'accord.
03:13 - Et le troisième objectif, celui qui a, à mon avis, le plus de chances de réussite
03:20 et raison pour laquelle il faut poursuivre cette opération,
03:23 c'est de la restauration de l'autorité de l'État
03:27 en débusquant les bandes armées qui sévisent par groupes de plusieurs centaines
03:33 pour terroriser les mahorais.
03:36 Alors, sauf que, et j'ai eu l'occasion de le prédire,
03:41 cette opération a été menée en dépit du bon sens
03:45 et a fait preuve d'une impréparation totale.
03:49 Une préparation diplomatique, une préparation juridique,
03:53 une préparation juste législative.
03:56 Et je pèse mes mots, M. Darmanin,
03:59 Madame Colonna, Ministre des Affaires étrangères,
04:02 et M. Dupont-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice,
04:07 sont des amateurs totalement incompétents.
04:10 - Pourquoi alors ? Pourquoi la préparation ?
04:12 - Alors, diplomatiquement, pourquoi ?
04:14 Parce que si Mayotte s'est mis sous la protection de la France depuis 1841,
04:20 que par trois fois depuis 1976,
04:24 et par voie référendaire,
04:26 les mahorais ont fait valoir qu'ils souhaitaient rester français,
04:31 et que depuis 2003,
04:34 et gravé dans le marbre de l'article 72.3 de notre Constitution,
04:40 que Mayotte est quasi irréversiblement français,
04:44 eh bien le président Azali de l'Union des Comores ne veut pas l'entendre.
04:49 Il considère que Mayotte est comorienne,
04:52 qu'il multiplie les provocations.
04:55 Je rappelle qu'en août 2019, sur les ondes de RFI,
04:59 il disait qu'il ne reconnaissait pas l'autorité du préfet de Mayotte sur son territoire,
05:04 et que la réalité, c'est que la France,
05:08 aujourd'hui incapable de raisonner un micro-état de l'océan Indien,
05:13 parce qu'elle a fait preuve d'une lâcheté coupable envers monsieur Azali.
05:19 Il eut fallu, dès ses provocations,
05:22 rappeler l'ambassadeur de France pour consultation,
05:26 convoquer celui de Mayotte à Paris, Ockedorcey.
05:29 – Mayotte des Comores, vous voulez dire ?
05:31 – Celui des Comores, pardon.
05:33 Celui des Comores, Ockedorcey,
05:35 et au lieu de ça, qu'a fait Emmanuel Macron ?
05:37 Emmanuel Macron a invité le président des Comores à l'Élysée,
05:43 lui a attribué une somme de 150 millions,
05:46 entre parenthèses, somme dont les Mahorais auraient bien besoin
05:50 pour réaliser leur accès à l'eau potable,
05:53 parce qu'au XXIème siècle, dans un département français,
05:56 comme d'ailleurs aux Antilles,
05:58 il y a des problèmes d'accessibilité à l'eau potable.
06:00 Et en contrepartie de cette somme,
06:04 monsieur Azali s'engageait à recueillir ses ressortissants
06:09 reconduits à la frontière.
06:10 Et on voit aujourd'hui qu'il n'en est rien,
06:13 que d'ailleurs, monsieur Azali ne protège pas ses ressortissants,
06:17 en refusant de les recueillir,
06:22 qu'il les laisse émigrer sur le territoire français
06:26 de façon anarchique, agressive et violente,
06:30 et que face à ce que l'on peut qualifier d'agression,
06:33 la France doit réagir, si ce n'est par la force,
06:38 à tout le moins par la fermeté.
06:40 Alors comment vous expliquez-vous, monsieur le député,
06:43 comment vous expliquez-vous qu'effectivement un juge des référés a dit
06:46 "non, non, vous ne pouvez pas démanteler un bidonville" ?
06:49 C'est-à-dire que c'est encore une fois les deux poids deux mesures de la justice.
06:53 - Mais parce que, une fois encore,
06:56 monsieur Darmanin fait preuve d'un amateurisme et d'une incompétence
07:01 grâce à l'article 55 de la Constitution,
07:06 prévoit que toute juridiction peut interdire un acte administratif,
07:13 même régi par la loi.
07:16 C'est ce qui se passe, et c'était prévisible,
07:19 c'était prévisible puisqu'il y a quelques semaines,
07:22 et j'avais tiré la sonnette d'alarme,
07:26 et mon collègue Audou l'avait même posé une question
07:29 au garde des Sceaux, au ministre de la Justice à l'Assemblée,
07:32 puisque le saint-Christ-Dicagochis de la magistrature
07:35 avait sur place annoncé qu'il s'opposerait à cette opération.
07:43 Donc voilà, c'était prévisible, ils n'en ont pas tenu compte.
07:48 Il faut savoir que les décasages relèvent soit de la municipalité,
07:52 soit de l'État.
07:54 Les municipalités mahoraises ne le font plus
07:58 parce qu'ils ont peur des représailles.
08:00 Il y a de ça deux ans, le maire de Khoungou,
08:05 dont le prédécesseur quand même, mon ami Frédéric Dachery,
08:08 je dois le rappeler, avait été assassiné par des migrants
08:11 en situation irrégulière à coup de marteau.
08:14 Et le maire de Wangani ont fait l'objet de représailles.
08:19 Les locaux municipaux de Khoungou ont été incendiés,
08:22 et le maire de Wangani a vu ses véhicules personnels incendiés
08:27 chez lui, devant sa femme et ses enfants.
08:29 Donc il y a un moment où il faut, oui,
08:33 il faut une opération Wambushu,
08:35 mais il faut qu'elle soit comme il se doit,
08:38 préparée à l'amont, diplomatiquement, juridiquement.
08:43 Alors les Comores, on ne va pas leur renvoyer
08:46 un nouveau Bob Denard, on ne va pas faire débarquer
08:48 les Paras et la Légion qui stationnent dans l'océan Indien,
08:52 mais à tout le moins, on pourrait geler les avoirs
08:56 en France du président Azali,
08:58 des membres de son gouvernement qui ont la double nationalité.
09:02 Et puis il y a de ça quelques années,
09:04 quand les États-Unis ont vidé leur prison,
09:06 le Guyana refusait de reprendre les ressortissants,
09:09 et bien les Américains débarquaient les ressortissants
09:12 sur les plages, et puis après,
09:14 ils se débrouillaient avec leurs autorités.
09:16 - Donc ce que vous dites, amateurisme, amateurisme, amateurisme,
09:20 - Amateurisme, incompétence, c'est la signature de la Macronie,
09:24 on le sait maintenant depuis 6 ans,
09:26 on vient de le voir avec la réforme des retraites,
09:30 et j'ajoute à ça qu'amateurisme, incompétence,
09:36 et tout est dans la com', parce que je pense que
09:39 M. Darmanin qu'on n'entendait pas à Mayotte,
09:43 lorsque les mères faisaient l'objet de représailles,
09:46 lorsque les gamins se faisaient assassiner
09:49 à la sortie des lycées, lardés de coups de tournevis,
09:52 là, il est dans une opération qui pensait être
09:55 une bonne opération de communication,
09:57 parce que s'il n'y avait pas eu les conséquences
10:00 de la réforme des retraites que nous connaissons,
10:03 le calendrier parlementaire ferait que, en ce moment,
10:07 à l'Assemblée Nationale, aurait lieu le débat asile-immigration.
10:11 - Oui, c'est vrai, il n'a pas lieu,
10:14 on va en tout cas, vraiment M. Rouget,
10:16 on va en parler avec vous et avec d'autres,
10:19 de façon plus prolongée, mais là, on voulait vous faire réagir
10:22 à ce qui se passe en ce moment, et à ce qui risque de se passer,
10:25 et qu'on ne soit pas ce miroir grossissant.
10:28 Il faut faire très attention à ce qui se passe à Mayotte,
10:31 et que ce ne soit pas uniquement une opération de com',
10:34 espérons-le. Merci. - Merci à vous.

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