• l’année dernière
Avec Maître Diane Protat, avocate et Frédéric Baldan lobbyiste européen

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-04-18##

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News
Transcription
00:00 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
00:05 - Elle se lave les mains, elle s'en lave les mains, elle est en train de chanter avec sa voix suave l'hymne européen.
00:14 Elle c'est évidemment Ursula von der Leyen, voyez on l'a en sonore.
00:19 Et bien là, la donne risque de changer par rapport à tout ce qu'on sait.
00:24 On en a parlé ici à l'émission sur Sud Radio à plusieurs reprises, la donne est en train de changer.
00:30 Grâce ou à cause, ça dépend du point de vue à lequel on se place,
00:35 grâce à Frédéric Baldan qui est lobbyiste européen, lobbyiste belge,
00:40 qui s'occupe des affaires sino-européennes et maître Diane Prota, avocate que nous avons déjà reçue.
00:46 Et bien, pour la première fois, et on en a parlé un peu partout, dans la presse du monde entier,
00:53 Ursula von der Leyen est accusée et a une plainte au pénal, je veux dire au pénal, qui est déposée.
00:58 Alors d'abord, expliquons bien la différence entre ce qui se passe maintenant avec cette plainte au pénal,
01:04 qu'est-ce qu'elle change et en quoi la donne change ?
01:07 - Alors si vous voulez, ici c'est un modèle spécial de plainte en Belgique,
01:10 ça s'appelle la plainte à constitution de parti civil dans les mains d'un juge d'instruction.
01:13 - C'est en Belgique, c'est la loi en Belgique ?
01:15 - En Belgique, donc on a trois possibilités pour déposer plainte, la plainte ordinaire,
01:18 la constitution personnalisée et la constitution de parti civil.
01:21 Donc en réalité, c'est une demande d'ouverture d'instruction indépendante à charger à décharge,
01:26 qui est confiée directement à un juge d'instruction,
01:29 et théoriquement, il y a une quasi-obligation pour l'autorité judiciaire d'instruire le dossier.
01:34 Donc c'est une différence avec un parquet qui va peut-être s'auto-saisir, peut-être pas.
01:38 Ici, il y a un acte de procédure qui va pousser la justice à l'auteur.
01:41 - Là, ils sont obligés de suivre, de toute façon ?
01:42 - Normalement, c'est le cas, oui.
01:44 - Alors, qu'est-ce que change, Diane Protat, qu'est-ce que change de pénal ?
01:47 Ça veut dire quoi par rapport à diverses plaintes aux civils ?
01:50 On l'a su, tout le monde demandait le contenu,
01:53 et on a demandé l'audition d'Ursula de se mettre dans le Parlement européen,
01:56 qui ne s'est jamais présentée.
01:58 - Eh bien, justement, c'est parce que toutes les demandes qui ont été faites,
02:01 je dirais, entre guillemets, amiablement.
02:04 Par exemple, celle de la médiatrice européenne,
02:06 qui a demandé à la commission de transmettre les SMS.
02:10 Elle s'est vue poser un refus.
02:11 Ensuite, la Cour européenne des comptes a rendu un rapport
02:15 disant que de ne pas transmettre ses SMS à la médiatrice européenne
02:19 était un cas de "mauvaise administration"
02:21 et qu'elle invitait la commission à rendre public ses SMS.
02:24 Et ce qui est amusant, c'est que dans ce rapport de la Cour européenne des comptes,
02:26 en introduction, on peut lire "la commission se félicite du rapport et va y donner suite".
02:31 Donc, on aurait pu croire qu'en lisant, puisqu'elle s'en félicitait,
02:34 ils allaient enfin, à la demande de la Cour européenne des comptes,
02:37 donner les SMS que Mme van der Leyen a échangé avec M. Bourla,
02:41 puisque tout le monde a compris que peut-être cet échange de SMS
02:44 qui n'aurait pas dû avoir lieu, en tout cas dans ces formes-là,
02:47 pourrait contenir un pacte de corruption, éventuellement,
02:50 qui pourrait expliquer certaines choses exorbitantes.
02:52 - Alors, on ne sait pas, mais on voudrait savoir, absolument.
02:54 - C'est ça.
02:55 - On devrait pouvoir juger sur pièce, parce que ces SMS sont reconnus,
02:58 parce qu'ils sont partie de la négociation qu'a réagi avec mandat ou sans mandat, légitimement ou non légitimement.
03:04 - Et rappelons le budget, 71 milliards de dollars en tout.
03:07 Là, c'était 40 milliards.
03:08 - Mais donc, en réalité, ces SMS sont devenus de facto
03:11 des documents administratifs au sens du droit administratif
03:14 et les droits fondamentaux qui sont repris dans la Charte de l'Union européenne
03:17 ou dans les constitutions de certains pays européens
03:19 nous confèrent le droit d'accéder à ces documents administratifs.
03:22 Et donc, en réalité, en Belgique, on a un droit un peu particulier,
03:25 c'est-à-dire qu'un dépositaire de l'autorité publique, par exemple,
03:28 qui va de manière arbitraire porter atteinte à un droit garanti par la Constitution,
03:32 est passible d'une peine de prison.
03:34 Donc, c'est l'article 151 du Code pénal.
03:36 - Mais en quoi Ursula van der Leyen est dépositaire de l'autorité publique ?
03:39 - Ah ben c'est simple, c'est le... quand même...
03:41 - C'est la Commission européenne !
03:42 - C'est la Commission européenne, hein, un pays européen lui a quand même confié une partie de pouvoir.
03:47 Et donc, en réalité, à ce moment-là, la rétention d'informations...
03:51 Bon, on peut imaginer deux scénarios.
03:54 Il y a celui du New York Times, par exemple, qui est de dire
03:56 "ben voilà, elle détient des SMS, on en veut la copie"
03:59 et dans ce scénario-là, si elle y fait obstacle à la délivrance,
04:04 de manière arbitraire, c'est une infraction pénale.
04:07 Dans mon cas, je dis "ben alors madame, au vu des déclarations qui sont devant nous,
04:12 on va prendre l'autre hypothèse, c'est qu'elle a détruit ses SMS,
04:15 donc elle ne peut plus les fournir."
04:17 - Ce qui est possible.
04:18 - Donc, au niveau du droit administratif, c'est un motif...
04:20 - Ah oui, agréablement.
04:21 - Non, non, en fait, c'est acceptable de dire "ben on les a détruits, donc on ne peut pas les fournir."
04:26 Par contre, au niveau judiciaire, c'est une destruction de documents administratifs.
04:29 Donc, en réalité, moi, peu importe la réalité,
04:32 c'est-à-dire que je vais peut-être plutôt pencher, comme dans ma plainte,
04:35 pour la destruction de documents administratifs,
04:37 mais dans les deux cas, c'est un comportement qui est inadmissible.
04:40 C'est-à-dire que ça ne rencontre pas l'intérêt public.
04:42 - Mais alors, dites-moi, Vreddy Glebaldangius, qu'est-ce qui vous a poussé à porter plainte ?
04:47 - Bon, écoutez, j'ai suivi la commission Covid,
04:51 qui rassemble beaucoup de députés européens de différentes mouvances et de différents pays,
04:56 et en réalité, quand j'ai vu le comportement de la commission européenne,
05:00 j'aime bien mon petit exemple qui est de, si je vous demande,
05:03 comme un député européen, poser une question à la commission,
05:05 "Est-ce que vous êtes français ou belge ?", la commission répondra "chou-fleur".
05:08 Donc, ça veut dire qu'en réalité, elle ne prend même pas la peine de débattre
05:12 ou dialoguer dans un respect démocratique avec des députés qu'il interpelle.
05:16 Donc, en fait, elle fait poids de son pouvoir pour, justement,
05:20 ne pas répondre ou faire taire les parlementaires,
05:22 en rappelant que c'est quand même les parlementaires qui sont élus et pas la commission.
05:25 Donc, la légitimité démocratique, elle vient du Parlement européen,
05:28 elle ne vient pas de la commission européenne,
05:29 et donc, ce type de comportement, il est inacceptable.
05:32 Donc, on peut l'attaquer au pénal, comme vous le faites.
05:35 Mais alors, justement, Maître Diane Protat,
05:38 vous disiez en fait, qu'il y a quelque part, ce qu'on peut dire,
05:41 parce qu'il faut le rappeler, et ça, je ne crois pas que beaucoup de gens l'aperçoivent,
05:45 c'est qu'en fait, Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne,
05:50 s'est substituée aux États, quelque part.
05:52 Elle a fait quelque chose que...
05:54 - C'est ça. C'est ce qui est reproché dans cette plainte particulière,
05:58 parce que, laissez-moi revenir un instant sur d'autres actions qui ont été menées,
06:01 dont celle de l'association Bon Sens, que je représente.
06:04 Très rapidement, Bon Sens a attaqué les contrats devant les juridictions françaises,
06:08 les contrats de vaccination, en considérant qu'il s'agit d'un marché public
06:11 qui était peut-être frauduleux.
06:12 Donc, dans ce cadre, Bon Sens a demandé ses SMS auprès des juridictions françaises,
06:16 notamment, qu'on appelle l'administratif de Paris, Conseil d'État,
06:19 et ne voyant aucune aide de l'État, a saisi les juridictions à New York.
06:24 C'est Bon Sens demandant donc une discovery internationale
06:27 pour que le juge de New York apporte son aide au juge français,
06:30 en disant "mais je vais demander les SMS à Monsieur Bourla".
06:33 Eh bien, au moment où il allait rendre sa décision,
06:36 il est passé dans la presse internationale que le New York Times
06:39 venait de saisir le tribunal de l'Union Européenne à la même fin.
06:42 Et donc, le juge de New York a invité l'association Bon Sens
06:45 à représenter sa demande ultérieurement.
06:48 Alors, on tourne en rond jusqu'à arriver, comme je disais, en Belgique,
06:51 puisque l'association Bon Sens s'est joint à la procédure du New York Times
06:54 devant le tribunal de l'Union Européenne,
06:56 mais personne ne sait ce que contient la requête du New York Times.
06:58 - Alors, revenons à Moussoula et les États.
07:00 - Pour en revenir, justement, comme vous voyez que ça bloque au niveau européen.
07:04 - Ça bloque au niveau du New York Times, ça bloque au niveau américain,
07:06 ça bloque au niveau européen.
07:08 - Au lieu de prendre le problème au niveau européen, pour le prendre...
07:10 - Si vous voulez, le fond de l'affaire de tout le monde,
07:13 c'est de dire "si elle n'a rien à cacher,
07:16 il y a une trace assez connue qui est de dire "il ne faudrait pas qu'elle ait peur".
07:20 - Mais ça, on l'a dit déjà.
07:22 - Donc, on y est en cours.
07:24 - Ça, ça fait des mois qu'on dit ça,
07:27 pourquoi elle ne vient pas n'a rien à cacher.
07:29 Mais il n'empêche que, est-ce qu'il y a,
07:31 et c'est la question que je posais,
07:33 est-ce qu'elle s'est substituée aux États ?
07:35 - De toute façon, de ce qu'on connaît aujourd'hui,
07:38 vous savez, ce qu'on a pu relever dans la plainte,
07:41 pour que ça soit relativement clair,
07:43 c'est une émiction dans une fonction publique
07:45 ou dans les titres et fonctions de quelqu'un,
07:47 ce qui est interdit en Belgique,
07:50 la prise illégale d'intérêt et la corruption,
07:55 et la destruction de documents administratifs.
07:57 C'est ce qu'on rapproche aujourd'hui.
07:59 - Oui, mais attendez, je ne vais pas me faire l'avocat d'Ursula,
08:01 mais elle pourrait vous dire "attendez,
08:03 les États ont délégué à Ursula von der Leyen le pouvoir..."
08:08 - Non, non, je ne fais pas comme ça.
08:10 - Je vais, justement...
08:12 - Non, je finis ma question,
08:14 de pouvoir d'acheter de quoi vous plaigniez,
08:16 les États ont eux-mêmes, tout à fait,
08:19 officiellement et volontairement délégué à Ursula.
08:22 Donc l'autorité publique est là,
08:24 et pourquoi les États, aujourd'hui, se plaindraient ?
08:26 - C'est tout à fait un abus de langage.
08:28 Parce que quand je vous disais qu'il fallait retourner le problème,
08:31 parce que pour le moment, il y a une enquête ouverte au niveau européen,
08:33 en disant que ça a préjudicié ses actions au budget européen,
08:35 mais ça a préjudicié à chaque État et à leur pouvoir propre.
08:38 Parce que quand vous me dites qu'on a donné mandat à Ursula von der Leyen,
08:42 alors oui, il y a eu un mandat, mais...
08:44 - On a donné un mot de communique à la Commission d'acheter les Maxar.
08:46 - Mais la Cour des comptes a relevé que,
08:48 pour le troisième contrat, le plus important,
08:51 à 1,8 milliard de doses,
08:53 Madame avait agi hors mandat,
08:55 directement avec des SMS et en le négociant avec Monsieur Bourla.
08:58 Or, même avec mandat, on ne lui a pas donné la capacité à elle,
09:01 toute seule, de négocier,
09:03 parce qu'il y avait une équipe de négociation.
09:05 Mais la Cour européenne des comptes relève qu'elle a même en amont agi sans mandat.
09:08 Donc si vous donnez un mandat à quelqu'un pour acheter une voiture,
09:10 qui vous achète une Ferrari, alors que vous vouliez acheter une Peugeot,
09:12 ou qui vous achète un Frigidaire,
09:14 il est responsable d'avoir dépassé son mandat.
09:17 Or, à partir du moment où ce mandat est dépassé,
09:20 qui aurait dû agir en réalité ?
09:22 Ce sont les gouvernements.
09:23 Parce que dans les traités, la Commission européenne a certains pouvoirs,
09:26 ceux relatifs à la santé sont des compétences d'appui,
09:29 donc les Etats sont aidés, simplement.
09:32 Et pour que Madame Ferdinand-Lyon puisse acheter ces vaccins,
09:35 il a fallu lui donner un mandat spécial en urgence.
09:37 - C'était 40 milliards le troisième contrat, d'ailleurs.
09:39 - C'est ça. Et donc, en fait, tout se bat sur le mécanisme de l'urgence,
09:42 et ce mandat était complètement dépassé.
09:44 Elle a agi hors mandat,
09:46 et de ce fait, elle n'avait pas de pouvoir,
09:47 ni par les traités, ni par les mandats,
09:49 elle s'est empiétée, elle s'est immiscée
09:51 dans les fonctions du gouvernement belge,
09:53 qui aurait dû, j'allais dire, être le seul à écrire par SMS à Albert Bourla, arrivé là.
09:56 - C'est d'autant plus troublant que, bon ben,
09:59 ils n'ont pas l'air de se cacher de leurs relations privées,
10:01 donc moi je dirais que, quand bien même elle aurait été officiellement mandatée,
10:05 si vous êtes en cherche, par exemple, de la réorganisation d'un marché public,
10:08 même si on n'a pas pris la forme ici,
10:10 si vous commencez pendant la sélection des candidats
10:12 à avoir des échanges privés
10:15 avec l'un des candidats,
10:17 et peut-être lui donner de l'information autre que celle que vous donnez aux autres,
10:20 et qu'au final, on se rend compte que, ben, votre ami proche
10:23 finit par avoir 80% du marché,
10:25 ça pose quand même question,
10:27 et en plus, c'est un conflit d'intérêt majeur
10:29 qui... vous négociez avec un de vos proches,
10:32 vous devriez vous déporter.
10:33 - Comment a réagi le gouvernement belge, pour le moment ?
10:36 - Je pense qu'il n'y a aucune réaction de personne, pour le moment.
10:39 - Aucun gouvernement n'a réagi ?
10:40 - Je les crois un peu sidérées par cette plainte d'avoir renversé la table, d'avoir...
10:44 - Quand est-ce que vous avez déposé la plainte ?
10:46 - Le jour de son départ en Chine.
10:48 - Ah ben bravo !
10:49 - C'est un bon coïncident.
10:51 - C'est une coïncidence parce que l'association Bon Sens,
10:55 qui avait également demandé les SMS,
10:57 part à la voix d'une demande citoyenne sur un portail
10:59 qui s'appelle "Ask.diy.you".
11:01 Tous les Européens peuvent demander à l'Europe des documents.
11:03 L'association Bon Sens l'a fait,
11:05 et a reçu que trois emails,
11:07 et moi en tant qu'avocat, j'ai demandé à les consulter sur place,
11:09 et on m'a invité à les voir sur place à la commission le 5 avril.
11:12 Donc ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi la date,
11:14 mais qu'on en a profité pour déposer le même jour cette plainte à Liège.
11:18 - Donc quels sont leurs traits concrètement ?
11:22 Quelles sont les possibilités réelles ?
11:25 Alors on ne sait pas effectivement,
11:27 on ne peut pas savoir si les SMS existent ou pas,
11:29 on le saura peut-être un jour.
11:31 - Je crois que le juge d'instruction va trancher la question,
11:33 c'est-à-dire qu'à partir du moment où il ouvre une instruction judiciaire...
11:36 - Il doit l'ouvrir ?
11:38 - Normalement il doit l'ouvrir.
11:40 - Il se prend une discussion de compétences juridictionnelles,
11:43 mais voilà, ça sera tranché.
11:45 - Non, juste un conseiller.
11:46 - En réalité c'est assez simple, c'est que...
11:48 - Montrez-moi, montrez-moi.
11:50 - Ah oui, c'est la Constitution, c'est que la Constitution...
11:52 - Ah, en France les...
11:54 - Ça c'est pour la Belgique,
11:56 "Accestation de dépôt de plainte de la Constitution à la A",
11:58 oui, nous Frédéric Frenot, je le lis,
12:00 parce que juge d'instruction au tribunal de première instance de Liège,
12:02 division de Liège, attestons que c'est constitué ce 5 avril 2023,
12:06 donc il y a dix jours,
12:08 "Parti civil en mes mains, M. Frédéric Baldan,
12:10 du chef du CIRPATION, de fonction et de titre,
12:13 destruction de documents publics,
12:15 de prise illégale d'intérêt",
12:17 il faut lui dire qu'illégal ça se dirige rien à eux,
12:19 "et de corruption contre Mme Ursula von der Leyen,
12:22 président de la Commission européenne".
12:24 Non mais c'est très clair, donc ça c'est le juge d'instruction, donc...
12:27 - Donc si vous voulez, moi j'ai reçu une question par exemple qui était
12:31 "Mais quelle est la différence avec la demande du New York Times ?"
12:33 C'est que ici on parle d'un juge d'instruction qui
12:35 ne va pas demander à Mme von der Leyen de fournir ses SMS,
12:38 il va saisir les SMS.
12:40 Et s'il n'existe plus, elle devra expliquer pourquoi il n'existe plus.
12:44 - Ah oui, c'est-à-dire qu'en fait, il a le pouvoir de saisir.
12:48 - Tout à fait, il va faire une perquisition, il va demander
12:50 "Je veux perquisitionner le téléphone, où est-il ?"
12:52 Et donc à ce moment-là, on arrête de jouer.
12:54 Et c'est heureusement que le droit est organisé de cette manière.
12:57 - Vous avez trouvé la porte d'entrée.
12:59 - Il les amende contre la Commission, c'est ça,
13:01 au lieu de considérer que cette infraction ne lèse que le budget européen
13:04 et d'avoir un procureur européen qui a ouvert une enquête au mois d'octobre
13:07 et qui n'avance pas, et bien alors à ce moment-là,
13:09 nous demandons aux pays européens de reprendre à leur justice étatique,
13:12 de reprendre leurs droits, puisque si on agit hors mandat,
13:15 une infraction a été commise, et c'est une infraction au détriment
13:17 de la Belgique, mais probablement aussi de tous les autres pays européens.
13:21 - En même temps, puisqu'on voyait la perte de crédibilité
13:23 pour les institutions, ça devient vraiment insoutenable.
13:26 Est-ce qu'on peut tolérer que quelqu'un décide
13:29 "Il y a un droit à la transparence administrative,
13:31 mais je vais m'en exonérer moi-même."
13:33 - Voilà, et même si vous êtes en droit de la voir,
13:36 ça ne m'intéresse pas, ça commence à devenir un peu gênant.
13:39 - Mais Frédéric Maldon, et je le dis, c'est tout à votre honneur,
13:42 c'est que les lobbyistes en général, ça se pratique dans le secret quand même,
13:46 je ne dis pas ça en péjoratif, mais oui, c'est bien.
13:51 Et pourquoi justement ?
13:53 - Si vous voulez, c'est un peu un concours de fréquences que je fais lobby,
13:56 vu que je suis lobbyiste, j'ai un badge d'accès,
13:58 donc j'ai pu me retrouver pour des considérations personnelles.
14:02 Au départ, c'était une conférence d'Aviation Safety
14:04 où j'ai vu les syndicats de pilotes et d'hôtesse
14:06 qui essayaient de se plaindre auprès de la Commission européenne,
14:09 et la Commission européenne qui essayait de les invisibiliser,
14:11 donc c'était déjà assez désagréable,
14:12 mais en réalité, ce n'est pas complètement mon domaine d'activité,
14:17 donc ce n'est pas vraiment en lien avec mon travail.
14:19 - Vous avez vu des entreprises sino-européennes.
14:21 - En réalité, à partir de là, quand j'ai vu les conférences
14:24 qui étaient organisées par Virginie Joron,
14:26 ou par Christine Anderson et les autres,
14:28 qui sont tous ensemble,
14:30 on voit quand même que le comportement de la Commission européenne
14:33 est manifestement choquant,
14:35 et là, on découvre en live,
14:37 un des éléments déclencheurs, c'est l'audition de Jeannine Small,
14:40 qui explique fièrement devant les députés
14:42 qu'au final, les gouvernements ont dit à tout le monde
14:47 de recevoir notre produit d'injection vaccinale
14:51 parce que ça va bloquer les contaminations d'un à l'autre, la transmission,
14:54 et suite à la question de Robert Ross,
14:57 elle arrive quand même à dire devant moi
14:58 qu'en réalité, on n'a jamais étudié l'efficacité de notre produit là-dessus
15:03 et on ne dispose pas des données.
15:04 Et donc la question, à partir de là, c'est
15:06 cette dame, gentille dame, avec sa déclaration,
15:08 a détruit le narratif du gouvernement,
15:10 mais ça a une conséquence juridique.
15:12 C'est que, tant qu'on pouvait penser que c'était vrai,
15:14 c'est une atteinte légitime et proportionnée éventuellement
15:18 aux droits fondamentaux.
15:19 À partir du moment où on nous explique
15:21 qu'il n'y a pas aucun fondement,
15:23 qu'il y a une affirmation permanente,
15:25 et qu'on voit même à la fin que c'est faux,
15:27 ça veut dire que l'atteinte des gouvernements,
15:29 elle est arbitraire.
15:30 Et arbitraire, à ce moment-là, en Belgique,
15:32 ça devient une infraction pénale.
15:34 Très intéressant.
15:35 Oui, Diane Prota, ou liée...
15:36 Je voulais ajouter un petit point,
15:37 parce qu'il ne faut pas oublier que ce troisième contrat,
15:39 il est toujours en cours d'exécution.
15:40 Il y a une dizaine de pays qui n'en veulent plus de ces vaccins.
15:43 Donc c'est en plus une action qui a un impact considérable
15:46 et rapide sur la vie aussi des citoyens,
15:48 puisque on est peut-être quatrième, cinquième dose,
15:50 mais si le contrat s'arrête,
15:52 il y a un arrêt des livraisons,
15:54 et il y a un arrêt évidemment de la vaccination.
15:56 Mais je tenais simplement à dire
15:57 qu'hier est sorti un article dans le Figaro Santé
16:00 à propos des chiffres des déficits sauvés peut-être par les vaccins,
16:05 mais il est surtout indiqué dans le Figaro Santé
16:07 que 975 millions de doses ont été injectées en Europe.
16:12 Un peu moins d'un milliard.
16:13 Mais comme vous l'avez compris,
16:14 elle en a, Madame Ursula von der Leyen,
16:16 en a commandé plusieurs milliards.
16:18 Donc la question se pose évidemment tout de suite
16:20 de savoir pourquoi vous achetez des quantités astronomiques d'un produit.
16:24 Ça c'est une évidence pour chaque pays.
16:26 En tout cas c'est une question qu'on peut se poser,
16:28 et puis enfin franchement,
16:29 il y a un peu une pensée triste pour ces fabricants
16:33 qui vont devoir perdre des milliards de doses.
16:36 C'était un produit fait pour le bien de l'humanité
16:38 qui aurait pu être partagé dans les brevets.
16:40 Ça s'appelle les injections du cœur et pas les restos du cœur.
16:43 Ce qu'on finit par voir aussi,
16:45 et c'est ce qui est très choquant à mon sens,
16:46 c'est que les contrats,
16:47 ils d'abord sont abusivement censurés,
16:49 mais en plus,
16:50 ils sont lésionnaires de l'intérêt général.
16:52 Moi à la limite, que M. Bourla ou les autres
16:55 essayent de prendre des positions dominantes,
16:57 essayent de rencontrer leurs intérêts financiers,
16:59 c'est le jeu.
17:00 A priori, ils ont le droit,
17:02 dans le respect de la légalité,
17:03 donc ça on verra bien.
17:04 Mais en réalité, c'est Mme. Van der Leyen et les autres
17:07 qui doivent garantir l'intérêt public.
17:09 - Mais dernière chose quand même,
17:10 ce qui me frappe,
17:11 et je pense que ça vous frappe aussi,
17:12 c'est quand même l'atonie des gouvernements.
17:14 Excusez-moi.
17:15 - C'est la sidération.
17:16 - Qu'est-ce qu'ils font les États ?
17:18 Quand je vous écoute, je me dis,
17:20 "Mais alors les États, ceux qui nous représentent,
17:22 un peu partout, ils font quoi ?"
17:24 C'est-à-dire, c'est bien ce que vous avez fait.
17:26 - Mais vous savez, d'un autre côté aussi,
17:28 il y a un niveau de complexité dans la compréhension
17:30 de ce qui s'est passé qui est assez élevé.
17:32 C'est pour ça aussi que vous finissez avec quelqu'un comme moi
17:34 qui en fait comprend ce milieu
17:36 et qui comprend comment fonctionnent les institutions.
17:38 C'est une plus grande facilité de compréhension.
17:40 Mais le commandé mortel, en fait,
17:42 ne comprend pas comment ça fonctionne,
17:44 ne suit pas d'ailleurs le travail des députés.
17:46 - Non mais les gouvernants,
17:47 je ne parle pas du commandé mortel,
17:48 je parle de ceux qui sont censés leur protéger.
17:50 - Je vous laisse surestimer peut-être
17:52 au niveau de la compréhension des affaires européennes.
17:54 - Ah c'est terrible, c'est terrible.
17:56 Non mais, juste un mot.
17:58 - Il y a une question de séparation des pouvoirs.
18:00 C'est ça, quelle est la réaction ?
18:02 On a bien vu que la justice,
18:04 quand même, a été très taisante,
18:06 mais dans tous les États européens,
18:08 quand certains types de mesures ont été imposées
18:10 et où il y avait à redire sur leur proportionnalité.
18:12 Aujourd'hui, cette plainte, c'est aussi de dire,
18:14 la démocratie, c'est comme on n'est pas simplement
18:16 députés, c'est la séparation des pouvoirs.
18:18 C'est de rétablir une certaine indépendance avec la justice
18:20 et l'État de droit.
18:22 - Très concrètement, les prochaines étapes, c'est quoi ?
18:24 - C'est juste le juge d'instruction
18:26 qui ouvrira son instruction judiciaire
18:28 et nous, nous aurons la capacité, à ce moment-là,
18:30 de réclamer des devoirs d'enquête éventuels.
18:32 Donc, ça veut dire que s'il manque de créativité,
18:34 on va peut-être l'alimenter en créativité.
18:36 C'est-à-dire qu'il y a toute une série de gens
18:38 qui ont sûrement des choses à dire.
18:40 Je pense à une fonctionnaire de la Commission européenne
18:42 qui nous a expliqué dans une vidéo,
18:44 gentiment, que les traités européens,
18:46 elle s'en foutait, que ses copains juristes
18:48 du même département
18:50 lui avaient dit qu'elle ne pouvait pas faire ce qu'elle faisait
18:52 mais que ce n'est pas grave, elle s'en fout.
18:54 C'est d'ailleurs pour ça que les jeunes dans son équipe l'aiment bien.
18:56 À mon avis, elle a mal compris les traités européens
18:58 parce que justement, le rôle de la Commission européenne,
19:00 c'est-à-dire l'institution
19:02 où elle travaille, c'est précisément
19:04 de faire respecter les traités européens.
19:06 Et là, je suis quand même particulièrement choqué
19:08 de voir que la Commission européenne n'a pas pris le soin
19:10 de sanctionner le fonctionnaire.
19:12 La Commission aurait très bien pu dire...
19:14 - C'est le fonctionnaire qui vous l'a dit publiquement ?
19:16 - Ah, en vidéo, c'est enregistré, il n'y a pas de problème.
19:18 C'est pour ça que je rigolais un peu avec Diane en disant
19:20 "Vous savez, si le juge demande à l'auditionner
19:22 sur le plan judiciaire, le policier
19:24 qui fera son audition sera obligé de lui dire
19:26 "Madame, vous êtes libre de ne pas vous accuser vous-même".
19:28 Je ne sais pas comment elle va faire.
19:30 - Elle va dire "chou-fleur".
19:32 - Voilà, ça peut être ce qu'elle va faire.
19:34 - Ça va devenir une tradition.
19:36 - Si vous voulez, par accumulation, cette situation devient grotesque.
19:38 Avec les aveux des uns et des autres,
19:40 on voit que l'intérêt public n'a vraiment pas primé.
19:42 Personne n'a défendu l'intérêt public.
19:44 - En tout cas, écoutez,
19:46 on va suivre votre démarche,
19:48 Ferdinand Higbaldin avec
19:50 maître Diane Prota.
19:52 Et puis, écoutez,
19:54 je crois que c'est ça,
19:56 ça s'appelle "la plume dans la plaie",
19:58 comme disait un certain grand journaliste, Albert Londres.
20:00 Merci.

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