Avec Hélène Vecchiali, psychanalyste, et auteur de plusieurs livres, de « Le Silence des Femmes » et de « Un zèbre sur le divan » - aux éditions Albin Michel.
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00:00 Si vous avez un peu le sentiment d'être dans une relation où vous portez l'autre à bout de bras
00:07 et que vous avez peut-être l'impression qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
00:11 vous pouvez bien sûr nous appeler sur Sud Radio 0826 300 300.
00:16 Nous sommes avec Hélène Vecchiali qui est en train de nous préparer un superbe livre
00:20 justement sur Le Sauveur avec un très joli sous-titre. Donnez-nous votre sous-titre.
00:24 Le titre c'est La tragédie du Sauveur et le sous-titre Le Besoin Ardent d'être Aimé.
00:30 Et justement Sandrine, est-ce que c'était un besoin d'être aimé ? Bonjour.
00:35 Oui bonjour Brigitte, bonjour Hélène. Oui ça me parle tout à fait ce besoin ardent d'être aimé.
00:42 Alors, va être mon histoire. J'ai rencontré un homme via une relation, via une copine
00:51 et la première fois que j'ai vu cet homme, son visage, j'ai tout de suite ressenti une personne
00:57 qui était malheureuse en fait, qui n'était pas noyeuse, très malheureuse.
01:01 Et c'est la première impression que j'ai eu très très forte.
01:04 Et du coup, on est devenu amie, puisqu'on s'est vu dans ce contexte amical
01:09 et j'ai tout de suite senti qu'il avait des besoins d'être aimé, d'être entouré.
01:15 Il me disait qu'il avait envie d'une famille unie, etc.
01:19 Et on s'est côtoyé amicalement dans un premier temps et puis ça a basculé dans quelque chose de plus intime.
01:25 On va dire qu'avec le recul, je peux dire que c'est plutôt lui qui a choisi de tomber amoureux de moi
01:31 plutôt que l'inverse. Je ne me suis pas posé vraiment la question, j'étais vraiment dans une relation amicale
01:38 mais j'avais vraiment envie de lui apporter quelque chose.
01:40 Donc on a basculé dans quelque chose de plus intime.
01:43 Donc au départ vous êtes une sauveuse en amitié ?
01:46 Voilà, je pense que je me suis positionnée comme ça et à partir du moment où il a ouvert la porte à l'amour
01:52 je n'ai pas pu refuser parce que je n'ai même pas fait le choix.
01:55 C'est ça qui est étrange, c'est que je n'ai même pas fait le choix de dire oui, je choisis d'aimer cet homme
01:59 ou que j'ai envie d'aimer cet homme ou pas. Je suis restée.
02:02 Il aurait été trop triste si vous ne répondiez pas à son amour, c'est ça ?
02:06 Eh bien, peut-être que je me disais que je pouvais faire un truc incroyable, je pouvais le rendre heureux.
02:13 Voilà ce que je me suis dit.
02:18 Je pense que j'avais besoin de sentir que je pouvais rendre quelqu'un heureux.
02:22 Alors j'ai plongé tout droit là-dedans et dans une première phase de vie ça a été le cas.
02:29 J'ai redonné le sourire, une jovialité, etc.
02:34 Et puis petit à petit avec le temps, il a eu des périodes un peu noires, un peu sombres
02:38 et donc je redoublais d'efforts pour qu'il ne soit pas dans cet état.
02:44 Et donc j'assumais de plus en plus cet aspect-là comme étant de ma responsabilité.
02:50 J'ai pris ça trop à cœur et j'ai continué.
02:54 Et puis en fait, avec les années, après on a eu des enfants,
02:57 ce qui fait que je me suis rapprochée davantage de mes enfants que de lui.
03:00 Donc il s'est senti je pense délaissé, un peu abandonné.
03:03 Ce qui fait qu'il a été dans des périodes encore plus sombres et encore plus tristes,
03:08 ce qui était encore plus compliqué pour moi.
03:10 J'ai encore redoublé d'efforts et d'énergie entre mes enfants et lui et ses problèmes,
03:16 en me sentant toujours responsable.
03:19 Et puis le truc qui s'est passé, c'est qu'à un moment donné, j'y arrivais plus
03:24 parce qu'il y avait beaucoup plus de périodes où il était éloigné et sombre
03:27 que de périodes où il était heureux avec moi.
03:30 - Et là, vous avez eu envie quand même de vous sauver vous ?
03:34 - Pas tout de suite, parce que malheureusement, il y a eu un autre épisode,
03:39 l'épisode de la culpabilité, où il m'a dit qu'en fait, il m'a mis une sorte de carotte
03:44 en disant qu'il serait très très heureux avec moi, qu'il ne manquait pas grand-chose
03:49 et qu'il fallait que je sois plus présente, que je sois plus...
03:52 - Faire encore plus d'efforts.
03:54 - Encore plus d'efforts.
03:55 Alors je me suis dit "Ah, je suis une combattante, je vais y arriver".
03:59 Parce que je voulais me prouver que j'étais capable de ça,
04:01 au lieu de me prouver un truc à moi-même plutôt qu'à l'autre.
04:04 Et du coup, je suis rentrée complètement dans ce jeu-là,
04:07 qui était franchement destructeur, où j'ai perdu mes plumes, mon énergie, tout ce qu'on veut.
04:12 Et il y a eu un moment où je me suis rendue compte en me disant "Mais non, en fait, je ne peux pas,
04:16 ça vient de lui, c'est lui, et ça lui appartient, je ne peux rien faire là-dedans".
04:22 Et j'ai eu l'illusion véritable, donc pas vraiment une illusion,
04:26 ça lui a vraiment fait du bien, je pense, notre relation de camarade.
04:29 Mais je pense qu'il y avait quelque chose à faire de son côté,
04:32 qui le regardait très intimement et qui ne me concernait pas.
04:36 Et quand j'ai réalisé ça, et que j'ai accepté de démissionner du poste,
04:41 en disant "Eh oh, stop",
04:43 maintenant il faut que tu...
04:45 Parce que moi je pense que j'étais pas mal abîmée aussi,
04:47 pas mal fatiguée énergétiquement de cette relation.
04:51 Et je me suis donc...
04:54 On s'est séparées, et puis je me suis rendue compte que...
04:59 J'ai fait une analyse après sur toute la situation,
05:02 je me suis dit "Mais pourquoi je me suis tellement occupée de lui ?"
05:05 Je me suis dit que c'était tellement pour ne pas m'occuper de moi, surtout déjà.
05:09 - Alors, excusez-moi Sandrine, on vous redonne la parole bien sûr.
05:12 Parce que ce que nous raconte Sandrine, Hélène Vecchiali, ça semble totalement correspondre...
05:17 - Exactement.
05:18 C'est exactement, vous décrivez parfaitement,
05:21 on voit que vous avez pris du recul par rapport à votre histoire,
05:24 et que vous l'analysez de façon très saine.
05:27 C'est vouloir rendre quelqu'un heureux, redonner le sourire,
05:32 ou donner même le sourire.
05:34 Et puis, comme la problématique vient de l'autre,
05:39 vous pouvez faire tout ce que vous voulez, ça marche un temps,
05:43 mais tant que la victime ne se prend pas en charge elle-même,
05:47 au bout d'un moment, vous arrivez à bout de toutes vos possibilités.
05:51 - Il y a deux choses que je retiens face à ce que vous avez dit aussi tout à l'heure.
05:55 La première chose qui est importante, c'est de savoir en fait...
06:01 Moi, j'ai pensé qu'à travers cette situation, on pouvait quand même vivre une histoire d'amour.
06:07 Et a priori, ce que vous disiez tout à l'heure, c'est qu'il y a peu de probabilité
06:10 qu'on construise une histoire d'amour sur quelque chose qui est bancal finalement.
06:14 Quelque chose qui est...
06:15 - Oui, il y a une relation dominant-dominée qui existe dès le départ et qui est faussée.
06:21 Et on ne peut plus revenir en arrière.
06:23 - C'est ça. Et moi, j'ai pensé que c'était possible.
06:26 Je n'avais pas mesuré que non.
06:29 En fait, on s'engage dans un registre et donc du coup, on ne peut pas le changer.
06:33 Il faut dès le départ prendre la bonne route.
06:37 - Mais en final, c'est vous qui êtes partie, c'est vous qui l'avez abandonné ?
06:41 Excusez-moi, je fais exprès d'utiliser le mot.
06:44 - Ecoutez, je crois qu'il a...
06:45 En fait, malgré lui, peut-être, je n'en sais trop rien, je n'ai pas à juger ça,
06:49 mais il a joué sur la carte de l'abandon en disant "tu m'abandonnes, tu m'abandonnes"
06:52 et moi, je ne voulais pas l'abandonner.
06:54 Puisque moi, j'avais déjà été abandonnée, je savais ce que c'était,
06:56 donc je ne voulais pas l'abandonner.
06:57 Mais en même temps, je n'y arrivais pas.
06:59 J'avais l'impression de ne pas être à la hauteur.
07:01 Et j'avais l'impression que c'était énorme.
07:02 Ce qu'il me demandait, je ne savais plus quoi faire.
07:04 Parce que j'avais tout fait.
07:05 Donc, que pouvais-je faire de plus ?
07:07 - J'ai tout fait.
07:09 Excusez-moi.
07:10 J'ai tout fait en deux mots, enfin en trois mots et en deux mots.
07:14 Le verbe "étouffer" et puis "j'ai fait tout".
07:18 - J'ai tout fait aussi, oui.
07:20 J'ai tout fait, je pense que je me suis assez criée.
07:22 - C'est-à-dire que vous perdez tout doucement votre énergie, vous l'avez dit.
07:27 - Ça m'a fait moins.
07:28 Je crois que je me suis...
07:29 J'étais déjà éloignée de moi, je suppose, quand je l'ai rencontrée.
07:32 Mais au final, à la fin, je ne savais plus qui j'étais.
07:35 Donc, au final, je me suis encore plus éloignée de moi.
07:38 Ça n'a fait que creuser un fossé.
07:40 - Et est-ce qu'il a été un petit peu, en finale, à la fin, un peu dévalorisant, agressif,
07:47 vous faisant payer un peu ?
07:49 - Oui, oui, oui, oui, oui, oui.
07:51 Parce qu'à la fin, en fait, la séparation, c'était "tu m'as abandonné".
07:56 - Il appuyait sur le point le plus sensible
08:00 qui lui avait déjà permis de vous récupérer avant.
08:04 Et là, ça ne marchait plus, quoi.
08:06 - Je pense qu'il avait aussi un point sensible chez lui.
08:08 C'est là où peut-être il a quelque chose à travailler, je pense.
08:11 Parce qu'on n'abandonne pas quelqu'un quand on décide de se séparer.
08:15 - Bien sûr.
08:16 - C'est des gens comme ça, moi.
08:17 - Oui, oui, oui.
08:18 Et est-ce que vous faites un lien avec une enfance
08:22 où vous avez dû être dans l'empathie, dans l'aide, dans le soutien ?
08:26 - Oui, j'avais un père qui ne m'accordait pas beaucoup d'importance.
08:30 Et donc, j'étais tout le temps en train d'être visuellement en concordance avec lui
08:36 pour attirer son regard et faire qu'il me voit déjà.
08:40 Parce qu'il ne me voyait pas.
08:41 Et quand il me voyait, ce n'était pas terrible.
08:43 Donc, j'essayais de faire en sorte qu'il me voit
08:46 et qu'il me voit sous des traits que lui avait envie de me voir.
08:48 Donc, du coup, souvent, j'essayais de caler à ces trucs.
08:52 Mais au final, je n'y suis jamais arrivée.
08:54 J'aurais pu me caler où je voulais, comme je voulais.
08:56 Ça n'aurait rien changé.
08:58 Il était dans l'incapacité de.
09:00 Mais quand on est enfant, on ne sait pas.
09:02 Donc, on fait.
09:04 Et aujourd'hui, je sais que, quel que soit ce que j'aurais pu,
09:07 c'est exactement ce qui s'est joué avec mon couple.
09:10 Quel que soit ce que j'aurais pu faire...
09:13 - Ce que vous auriez pu faire, vous n'auriez pas pu le sauver ?
09:15 - Non, tout comme mon père, je n'ai pas pu sauver quelque chose dans notre relation.
09:19 Mais je n'en étais pas entièrement responsable.
09:22 - Non, bien sûr.
09:24 - Et d'ailleurs, lui-même n'a pas souhaité...
09:29 On ne choisit pas sa famille, donc on est obligé de se composer avec.
09:33 Par contre, on essaie de choisir.
09:35 - On peut choisir son partenaire.
09:37 Et bien, bravo, parce que vous avez déjà bien avancé.
09:39 Et sans doute que vous pourrez choisir quelqu'un qui ne sera pas une victime potentielle.
09:45 En tout cas, c'est ce qu'on vous souhaite, Sandrine.
09:47 Merci beaucoup.
09:48 - Merci de ce témoignage qui est en effet très en cohérence avec ce qu'on disait.
09:55 - Oui, tout à fait.
09:57 Elle a développé dès l'enfance une capacité d'adaptation.
10:04 Et ce qu'on appelle aussi un "faux self", c'est-à-dire de s'oublier pour s'adapter à l'autre.
10:10 - On retrouve dans un instant notre sexy news, Swayzique Belin.
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