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Le député de Moselle et porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 9 avril 2023.

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00:00 Bonjour Laurent-Jacques Obéli.
00:02 - Bonjour.
00:03 - Forcément, une interview un petit peu perturbée par l'actualité,
00:06 vous comprenez bien, avec l'effondrement de cet immeuble
00:09 dans la nuit à Marseille.
00:10 Le maire de la ville, Benoît Payan, qui a préparé les esprits
00:13 à ce qu'il y ait des victimes et un travail pour l'instant
00:16 des pompiers, des marins-pompiers sur place,
00:18 qui est rendu compliqué par un incendie.
00:20 Les chiens ne peuvent donc pas faire leur travail
00:24 et trouver d'éventuelles victimes.
00:25 Votre première réaction en tant que porte-parole
00:27 du Rassemblement national, Laurent-Jacques Obéli.
00:29 - Je vais vous dire que ma première réaction,
00:30 elle n'est pas en tant que porte-parole,
00:31 elle est en tant qu'être humain.
00:32 Je pense évidemment à toutes les familles concernées,
00:34 à tous ceux qui risquent d'apprendre de mauvaises nouvelles,
00:37 aux marins-pompiers qui font un travail formidable
00:39 dans des conditions qui ne semblent pas s'améliorer,
00:42 à toutes les équipes qui sont mobilisées.
00:44 Il faudra comprendre la cause, faire le bilan après,
00:47 mais je pense que pour l'instant, c'est d'abord l'émotion
00:50 et ensuite l'intérêt général et le travail des pompiers
00:53 pour essayer de sauver la situation.
00:55 Une pensée pour tous les Marseillais qui vivent des moments
00:57 décidément très difficiles.
00:58 - Une émotion d'autant plus grande à Marseille que ça rappelle
01:00 et évoque forcément le souvenir, le cauchemar de la rue d'Aubagne.
01:03 Alors c'est différent, la rue d'Aubagne, c'était un immeuble insalubre.
01:06 Là, on ne parle pas d'immeuble insalubre,
01:08 mais forcément, on a ça en tête, les huit morts en novembre 2018.
01:12 - Oui, absolument.
01:12 Il faudra se poser une question générale sur la surveillance
01:15 de la vétusté des immeubles, sur les canalisations
01:18 et leur entretien sur les normes et le respect des normes
01:20 par les locataires et les propriétaires.
01:22 Tout ça, il faudra faire le bilan parce que Lille, Paris-Rue de Trévise,
01:26 rue d'Aubagne, aujourd'hui encore à Marseille, à la rue de Thivoli,
01:29 il va falloir tirer le bilan de tout cela pour qu'il n'y ait plus de victimes
01:33 ou le moins de victimes possible.
01:34 Mais pour l'instant, je vous le dis, l'urgence, c'est d'aller sauver des vies.
01:38 Et je crois que le travail n'est pas simple sur place.
01:40 - On va retourner justement sur place dans un tout petit instant.
01:43 Laurent Jacobelli, vous parlez du travail qui doit être fait
01:48 et qui est fait en fait, qui a commencé évidemment
01:50 dès le lendemain de l'effondrement à l'époque de la rue d'Aubagne.
01:54 On était tout à l'heure en direct sur France Info avec Olivier Klein,
01:56 qui est le ministre délégué à la ville et au logement.
01:59 Écoutez son témoignage, c'est le premier membre du gouvernement
02:01 qui s'est exprimé après l'effondrement cette nuit à Marseille.
02:05 - Malheureusement, il faut effectivement s'attendre peut-être à des victimes
02:09 puisqu'il y a un feu qui couvre sous les décombres et des menaces d'effondrement.
02:14 Donc pour l'instant, ils sont en train d'éteindre l'incendie
02:18 et de se mettre à l'abri pour pouvoir commencer à dégager les décombres.
02:23 - Voilà Olivier Klein, première réaction d'un membre du gouvernement.
02:25 C'était tout à l'heure sur France Info.
02:27 On va retourner sur place Laurent Jacobelli.
02:29 Forcément, vous comprenez la situation sur place avec Guilhem Riccavi
02:34 en direct de Marseille.
02:35 Guilhem, vous confirmez qu'un deuxième immeuble s'est bien effondré,
02:39 un immeuble voisin de celui qui s'est effondré dans la nuit ?
02:44 - Oui, effectivement, c'est le cas.
02:45 L'immeuble du numéro 15 de cette rue de Thivoli,
02:48 qui avait été fragilisé dans la chute du numéro 17
02:51 peu avant une heure du matin cette nuit, s'est effondré
02:54 il y a une bonne demi-heure.
02:56 On avait entendu ici dans le quartier un énorme bruit.
02:59 On avait vu un nuage de fumée et c'est un riverain, Frédéric,
03:03 qui habite quasiment en face dans la rue,
03:05 qui vient de me montrer sur son téléphone
03:07 des photos prises depuis la fenêtre de sa cuisine.
03:10 On voit cet immeuble du numéro 15,
03:12 qui était en partie détruit depuis hier soir,
03:14 qui s'est totalement effondré.
03:16 Vous comprendrez que ça rend encore plus difficile
03:19 l'intervention des marins pompiers,
03:21 qui pour l'heure n'ont toujours pas pu débuter
03:23 les opérations de recherche de potentiels victimes.
03:26 Il y a cette menace de chute de pierre,
03:28 de chute de mur des immeubles limitrophes,
03:30 le 15 qui est donc tombé,
03:32 et de l'autre côté, le numéro 19.
03:34 Et puis, il y a toujours ici ce feu qui couvre sous les décombres,
03:37 un feu qui a démarré hier lors de ce qui serait
03:40 une explosion de fuites de gaz,
03:41 et qui n'est pas possible pour le moment d'éteindre,
03:44 parce qu'il faudrait recourir à d'énormes quantités d'eau,
03:47 il faudrait noyer ce feu, mais voilà,
03:49 les pompiers ont toujours bon espoir de retrouver
03:51 des victimes vivantes dans les décombres,
03:53 et bien évidemment, noyer le feu aurait d'autres conséquences
03:56 terribles pour ces miracules.
03:59 Et voilà où on en est, ici à Marseille,
04:01 beaucoup de stupeur dans le quartier,
04:04 la ville se réveille,
04:05 les gens découvrent la réalité de la situation,
04:08 et il y a ce paradoxe sur le boulevard Eugène-Pierre-Touproche,
04:12 des commerces ouverts et un silence de cathédrales
04:15 dans un quartier d'habitude si festif.
04:16 -Donc Guilhem, vous nous confirmez un effondrement
04:19 d'un 2e immeuble, il avait été évacué auparavant,
04:21 c'est bien cela ?
04:22 -Oui, tout à fait, c'est un immeuble qui a été évacué
04:24 dès hier soir, dès l'explosion du numéro 17,
04:27 et donc ce numéro 15 est tombé de lui-même,
04:30 tout seul ce matin, sans explosion supplémentaire,
04:33 mais la structure n'a pas supporté la déflagration d'hier soir,
04:37 et donc le numéro 15 est tombé,
04:39 c'était à peu près vers 7h45 ce matin.
04:41 -Et donc à ce stade, les pompiers qui sont à pied d'oeuvre
04:44 essayent toujours d'y voir un peu plus clair
04:46 sur le nombre de victimes qu'il peut y avoir
04:50 sous le premier immeuble qui s'est effondré cette nuit ?
04:53 -Oui, exactement. Alors, André Rivrain me confirmait,
04:56 justement, en pleurs, qu'il connaissait bien
04:58 les habitants de cet immeuble du numéro 17.
05:01 C'était un immeuble qui avait été refait récemment.
05:04 Il m'a dit, on est dans un quartier ici de Bobo,
05:07 c'est l'image qu'il a utilisée,
05:08 mais il m'a parlé des voisins de cet immeuble,
05:10 il m'a dit, oui, quasiment tous les appartements
05:12 de cet immeuble sont habités.
05:14 Alors, il n'est pas en mesure de me dire
05:16 si tous les habitants se trouvaient bien chez eux
05:18 hier soir au moment de l'explosion,
05:20 mais oui, pour lui, c'était ses voisins.
05:22 Et donc, il y a de très fortes chances,
05:24 comme l'a dit Bedoin Payan, le maire de Marseille,
05:26 de découvrir plus tard de nombreuses victimes
05:29 sous les décombres.
05:30 -On sent que l'émotion est déjà très forte,
05:31 Guilhem Bricaville, sur place,
05:33 parce qu'il y a aussi ce traumatisme
05:34 dont on parlait à l'instant avec Laurent Jacobelli,
05:35 ce traumatisme de la rue d'Aubagne.
05:38 -Oui, alors, tout le monde a en tête ces images
05:40 de la rue d'Aubagne dans le quartier populaire de Noailles.
05:43 C'est à peu près le même type d'immeuble
05:44 que l'on retrouve ici, dans ce quartier de la Plaine et du Camas.
05:48 Ici, on ne connaît pas forcément d'immeubles frappés
05:50 d'insalubrité, mais on revoit les mêmes images
05:53 de gravats dans la rue, d'une petite rue
05:55 avec des voitures garées devant.
05:57 On revoit les mêmes images de pompiers.
06:00 Et puis, ce qui est effrayant,
06:01 ce sont ces images également de camions-bennes,
06:04 parce qu'on comprend bien qu'à un moment donné,
06:05 il va falloir intervenir peut-être avec des tractopelles
06:09 pour déblayer le terrain.
06:10 Donc on revit la même scène que lors de ce mois de novembre
06:14 à Marseille. Et puis, dans les esprits aussi,
06:16 il y a une explosion un petit peu plus loin,
06:18 mais pas très loin de Marseille, à Sanary, dans le Var,
06:21 où, il y a 3 ans également,
06:23 un immeuble avait été soufflé par une explosion sur le port.
06:27 Et là aussi, ça renvoie à ces images d'immeubles anciens,
06:31 d'inquiétude, de panique et de tristesse, d'une certaine façon,
06:35 parce que tout le monde sait ici, maintenant,
06:37 qu'on retrouvera des morts sous les décombres.
06:39 - C'est ce qu'il y a pris Kavi, en tout cas, le maire de la ville,
06:41 effectivement, de Marseille, à préparer les esprits
06:44 à ce qu'il y a des victimes.
06:45 Merci beaucoup, France Bleu Provence,
06:46 en direct pour France Info.
06:48 On est avec Laurent Jacobelli,
06:49 porte-parole du Rassemblement National.
06:51 Avec lui, dans un instant, on va parler de la semaine qui s'ouvre,
06:54 avec la décision du Conseil constitutionnel,
06:56 attendue, bien sûr, sur la réforme des retraites vendredi,
06:59 et cette rencontre, à près de main,
07:01 entre la Première ministre Elisabeth Borne
07:03 et Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée.
07:06 D'abord, le Fil info, à 8h40, avec Elia Bergel.
07:10 - A Marseille, le numéro 15 de la rue de Thivoli s'est effondré
07:13 ce matin après l'effondrement du numéro 17 7000.
07:16 Le ministre du Logement assure à France Info
07:19 qu'il faut s'attendre à des victimes.
07:21 Malheureusement, Olivier Klein confirme que la rue n'est pas insalubre.
07:24 Le dernier bilan, toujours provisoire,
07:26 fait état d'une demi-douzaine de blessés.
07:29 En urgence relative, un incendie est en cours dans les décombres
07:31 et empêche les secours d'intervenir.
07:34 Les autorités expliquent qu'une explosion de gaz
07:36 peut expliquer ce drame en plein centre-ville.
07:39 Au large de la Tunisie,
07:41 27 000 migrants d'Afrique subsaharienne sont décédés
07:44 ou portés disparus après le naufrage de deux embarcations
07:47 hier et avant-hier.
07:48 Depuis début mars, plus d'une centaine de personnes sont mortes
07:51 ou ont disparu au large du pays.
07:54 Ces traversées dangereuses devraient être évoquées
07:56 par le pape François ce matin.
07:58 Place Saint-Pierre de Rome, la messe de Pâques
08:00 et la bénédiction Urbi et Orbi du souverain pontife.
08:05 L'enfer du Nord au menu du cyclisme aujourd'hui.
08:08 Paris-Roubaix et ses 55 km de pavés.
08:11 Le départ sera donné à 11h15.
08:13 Hier, la Canadienne Alison Jackson a gagné chez les dames.
08:17 ...
08:20 -France Info.
08:21 -Le 8/30 France Info.
08:24 Néil Halatrous, Laurence Henéchal.
08:27 -Laurent Jacobelli, porte-parole du RN.
08:29 Le terme n'est pas galvaudé.
08:30 C'est une semaine décisive qui s'ouvre avec vendredi.
08:33 Le Conseil constitutionnel qui rendra son avis
08:36 sur la validité de la réforme des retraites.
08:39 Qu'espérez-vous du juge constitutionnel ?
08:42 On a pu lire dans la presse que le RN pensait dur comme fer
08:45 que cette loi allait être censurée.
08:49 -Oui, nous avons fait un recours, je crois que de l'avis général,
08:51 le recours que nous avons présenté au nom du groupe RN
08:54 est le plus construit pour détruire cette loi
08:57 parce que clairement, cette réforme des retraites,
08:58 nous n'en voulons pas.
08:59 -Elle n'est pas constitutionnelle pour vous ?
09:01 -Elle n'est pas constitutionnelle.
09:02 -Il y a une différence entre "nous n'en voulons pas"
09:03 et "elle n'est pas constitutionnelle".
09:04 -La modification du 49.3, la manière dont il a été utilisée,
09:07 nous détaillons tout ça dans notre recours,
09:09 tout cela devrait aboutir logiquement
09:13 au fait que cette réforme des retraites soit cassée.
09:16 C'est notre objectif.
09:17 Nous l'avons dit avec Marine Le Pen,
09:18 tous les moyens sont bons pour que cette réforme injuste,
09:22 inhumaine, soit retirée.
09:24 Et quelle que soit l'issue d'ailleurs du résultat vendredi prochain,
09:27 nous ne lâcherons rien.
09:28 -Quand vous dites "quelle que soit l'issue",
09:29 vous attendez quand même à ce que les sages
09:31 puissent ne pas censurer et valider cette réforme ?
09:34 -Écoutez, tout est possible, tout est sur la table
09:36 et nous, nous devons, en tant que responsables,
09:37 étudier toutes les hypothèses.
09:38 -Vous considérez que toute logique doit être censurée ?
09:40 C'est-à-dire que si ça ne l'est pas, ce sera étrange ?
09:42 Il y aura un parfum de soupçon autour de cette décision ?
09:44 -Non, je n'ai pas dit ça.
09:45 J'ai dit que le droit s'interprète et le droit se rend.
09:48 Et en respectant ce que dira le Conseil constitutionnel,
09:51 nous, nous devons dévoquer toutes les possibilités.
09:54 Mais je tiens à rassurer les Français,
09:55 même si le Conseil constitutionnel valide
09:57 toute ou partie de cette réforme des retraites,
10:00 nous continuerons.
10:01 Et nous continuerons par le moyen le plus sûr, finalement,
10:04 de faire reculer le gouvernement et cette réforme,
10:07 c'est le vote, c'est le bulletin de vote dans les urnes.
10:09 Il y aura les européennes, il faudra attendre un peu,
10:12 il y aura les présidentielles.
10:13 -Ca, c'est encore plus loin.
10:14 -C'est encore plus loin, mais au moins,
10:16 ça permet d'avoir un horizon,
10:17 au moins, ça permet de ne pas baisser les bras.
10:19 Marine Le Pen l'a dit,
10:20 si elle accède à la présidence de la République,
10:22 ce que nous espérons de tout notre coeur,
10:24 cette réforme sera cassée et nous aurons une autre réforme.
10:28 Si vous avez commencé à travailler avant 20 ans,
10:30 c'est 60 ans et 40 annuités,
10:31 et puis après, c'est progressif jusqu'à 62 ans, 42 annuités.
10:34 -Vous ferez campagne pour un référendum d'initiative partagée
10:37 si le Conseil constitutionnel valide le lancement de cette procédure ?
10:40 -Depuis le début, avec Marine Le Pen et notre groupe,
10:42 nous demandons le référendum.
10:43 D'ailleurs, au moment où cette réforme a été mise en examen
10:47 à l'Assemblée nationale,
10:49 nous avons déposé une motion référendaire
10:51 pour que l'Assemblée vote, que les Français se prononcent.
10:54 Et je suis très surpris de voir cette gauche
10:57 qui, aujourd'hui, tape du poing
10:59 et fait semblant de s'insurger en demandant un référendum,
11:01 avoir rejeté cette motion référendaire par pur sectarisme.
11:04 Ils ont été, finalement,
11:06 le meilleur allié d'Emmanuel Macron dans cette affaire.
11:08 Vous savez, ce qui compte, c'est l'intérêt général.
11:10 Et si, demain, il y a un référendum,
11:11 au moins, ce sont les Français qui se prononceront
11:14 pour ou contre une réforme qui, je le rappelle,
11:16 casse un système social fraternel auquel nous sommes attachés.
11:19 -Pour qu'il y ait un référendum, je précise,
11:20 il faut d'abord le feu vert du Conseil constitutionnel.
11:24 Et ensuite, il faut que 10 % du corps électoral
11:26 réclame un référendum,
11:28 c'est-à-dire 4,8 millions d'électeurs, effectivement.
11:30 -Vous n'avez pas répondu à la question de Laurent, d'ailleurs.
11:32 Est-ce que vous ferez campagne pour ce référendum ?
11:34 Donc, vous avez déposé une motion référendaire,
11:37 elle a été rejetée par l'Assemblée,
11:38 la gauche propose un référendum d'initiative partagée.
11:40 Est-ce que vous ferez campagne
11:42 pour collecter ces 4,8 millions de signatures ?
11:44 -En tout cas, nous avons toujours été clairs,
11:46 nous voulons un référendum, on va pas...
11:47 -Donc, vous ferez campagne ?
11:48 -Je sais pas si on fera campagne au sens où vous l'entendez.
11:50 Je sais pas comment ça s'organise, pour être très honnête avec vous,
11:52 parce que c'est la première fois que ça se passerait dans notre pays,
11:55 mais nous n'allons pas reculer au milieu du guet.
11:57 Nous, vous savez, il y a l'intérêt général qui compte.
12:00 Que ça vienne de la gauche, du centre ou de n'importe où,
12:02 ce que nous voulons, c'est que les Français
12:03 puissent s'exprimer sur cette réforme.
12:06 Nous, on a vu une opposition sectaire,
12:08 comme l'ultra-gauche de la NUPES,
12:10 quand ça vient pas d'eux, alors ils le rejettent.
12:11 Eh bien, ça, ça ne sert pas les Françaises et les Français
12:13 qui sont contre cette réforme.
12:15 Nous, nous sommes pragmatiques, nous servons l'intérêt des Français.
12:17 -Vous disiez, il faut 4,8 millions de signatures.
12:20 Vous, en tant que citoyen, vous allez signer
12:21 pour ce référendum d'initiative partagée ?
12:22 -Ah ben, s'il est validé, oui, bien sûr.
12:24 -Marine Le Pen rencontre, je le disais tout à l'heure,
12:26 Elisabeth Borne, la Première ministre, après-demain.
12:28 Elles vont se dire quoi ?
12:29 Est-ce que Marine Le Pen va lui demander, par exemple, de démissionner ?
12:32 -C'est pas le rôle de Marine Le Pen de faire ça, je crois.
12:36 C'est le président de la République qui doit décider,
12:38 mais effectivement, Marine Le Pen rencontrera
12:40 la future ex-Premier ministre mardi.
12:43 J'imagine...
12:44 -La future ex-Premier ministre, son départ, il est acté pour vous ?
12:46 -Il n'est pas acté...
12:48 -Il n'est pas voté, en tout cas, à la tête du gouvernement.
12:50 -Imaginez-vous, chef d'entreprise,
12:51 et vous avez votre directeur général qui rate tout.
12:53 Au bout d'un moment, vous allez le licencier.
12:54 On a quand même un gouvernement où tous les ministres ont échoué.
12:57 Le ministre de l'Intérieur, l'immigration explose,
13:00 l'insécurité explose.
13:02 Le ministre des Finances, on a un record de dettes,
13:04 et les Français subissent une inflation, perdent du pouvoir d'achat.
13:07 On a une équipe d'incompétents dirigée par quelqu'un
13:10 qui ne sait même pas faire le chef d'orchestre.
13:12 Il y a un moment, il va falloir faire le grand ménage.
13:14 -Le fait qu'elle appelle à une période de convalescence
13:16 après la réforme des retraites, à ne pas brusquer,
13:19 à ne pas être brutale avec les syndicats,
13:21 ce sont des mots que vous attendiez ?
13:23 -Mais enfin, Mme Ban qui demande de ne pas être brutale,
13:26 honnêtement, c'est un paradoxe total.
13:29 Elle a brutalisé la démocratie, elle a brutalisé les syndicats,
13:33 elle a brutalisé les Français en leur imposant une réforme
13:37 dont ils ne veulent pas.
13:38 Et aujourd'hui, que cette réforme ait peut-être passé,
13:41 elle appelle au calme.
13:42 Tout cela n'a aucun sens.
13:44 On négocie avant, on ne négocie pas après.
13:46 On calme la violence et la brutalité avant, mais pas après.
13:50 Ils ont réussi à créer tous les chaos.
13:52 -Comment ramènent le calme ?
13:53 -Le chaos social avec cette réforme des retraites
13:55 et le chaos dans les rues avec un maintien de l'ordre
13:57 qui, aujourd'hui, n'est pas maintenu,
14:01 justement, à cause des casseurs et des black blocs.
14:03 Tout cela n'a aucun sens.
14:04 Il faut maintenant que notre pays rentre sur les rails.
14:06 Les Français veulent plus de justice sociale
14:08 et plus de paix civile.
14:09 Malheureusement, ils ont moins des deux.
14:10 -Comment ramène le calme dans l'immédiat ?
14:12 -Retirer cette réforme.
14:14 Quand vous avez 9 actifs sur 10 qui n'en veulent pas,
14:16 8 Français sur 10 qui n'en veulent pas,
14:18 les oppositions qui n'en veulent pas,
14:19 la moitié du groupe, on va dire, le plus enclin
14:23 à s'allier à la Macronique et les LR,
14:26 la moitié de ce groupe qui n'en veut pas.
14:27 Et il y a un moment, il y a des évidences.
14:29 Soit Mme Borne et M. Macron ont raison contre la terre entière,
14:32 soit ils ont tort et ils en tirent les conclusions.
14:34 -Laurent Jacobelli,
14:35 vous avez un sang, Marine Le Pen rencontre Elisabeth Borne mardi.
14:39 Vous faites, vous, le constat
14:41 que c'est une Première ministre dépassée qui a échoué.
14:43 La gauche fait le même constat et me dit
14:45 "Donc du coup, ça ne sert à rien de discuter avec elle".
14:47 Vous, vous y allez quand même.
14:48 -Oui, parce que nous jouons jusqu'au bout le jeu des institutions.
14:51 Vous savez...
14:52 -Même si ça ne sert à rien, même si vous dites
14:54 que ce n'est plus elle qui a les cartes en main.
14:55 -Mais s'il y a ne serait-ce qu'un pour cent de chance
14:59 qu'on la fasse reculer sur cette réforme,
15:01 il faut tenter le coup.
15:02 Voilà, c'est trop facile de refuser l'obstacle.
15:04 Ça, c'est la nupesse.
15:06 Ils refusent l'obstacle.
15:07 Alors, motion référendaire à l'Assemblée, hop, ils refusent.
15:10 Voter le texte ou ne pas le voter, surtout.
15:12 À l'Assemblée, hop, ils refusent en faisant de l'obstruction.
15:14 Ils refusent tout le temps.
15:15 Ce sont des...
15:16 C'est une opposition braillarde et stérile.
15:19 Nous, on a cherché à faire l'inverse,
15:20 une opposition sérieuse et qui essaye de faire avancer ses idées.
15:23 Il y a plein de sujets à évoquer avec Mme Borne.
15:25 -C'est ce que j'allais vous demander.
15:26 Elle va parler que de la réforme des retraites, Marine Le Pen,
15:28 ou elle va parler d'autre chose ?
15:29 -Écoutez, il est probable, en tout cas, j'imagine,
15:31 on verra bien comment se passe l'entretien,
15:33 mais qu'elle lui parle de l'inflation,
15:34 qui atteint aujourd'hui des niveaux records.
15:36 Le prix de l'alimentation a augmenté de 17 %.
15:39 Aujourd'hui, il y a un étudiant sur deux qui ne mange pas à sa faim.
15:43 Le revenu disponible des ménages a baissé de 1 000 euros en 2 ans.
15:47 Il y a urgence, parce que l'inflation,
15:49 ça veut dire moins de consommation, ça veut dire moins de production,
15:51 ça veut dire chômage demain,
15:52 et donc, c'est une spirale infernale.
15:54 -Et l'Assemblée nationale vient de rejeter
15:57 une proposition de loi des écologistes
16:00 pour bloquer les prix d'un certain nombre de produits de première nécessité.
16:03 Il aurait fallu la voter, cette loi ?
16:05 -Mais surtout, il faut voter autre chose
16:07 que nous proposons avec Marine Le Pen.
16:08 -Vous voulez la TVA à zéro sur un certain nombre de produits ?
16:10 -La TVA à zéro sur 100 % par le produit.
16:13 -Bloquer les prix, ça n'aurait pas été une mesure d'urgence sociale ?
16:16 -Mais c'est très difficile à mettre en oeuvre,
16:17 et puis, il faut penser aussi à certaines entreprises
16:19 qui auraient eu des problèmes.
16:20 C'est peut-être une voie,
16:22 mais je crois que la voie de la TVA à zéro %
16:24 sur des produits de première nécessité, c'est mieux.
16:26 Et ça marche, ça marche,
16:27 parce qu'on nous dit "Vous êtes de doudingues de proposer ça".
16:30 -Le patron de Renaissance, qui était à votre place vendredi,
16:32 Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance,
16:33 dit précisément "Ça ne marche pas".
16:35 Il dit "C'est du saupoudrage, c'est 7 centimes par paquet de pâtes en moins".
16:39 -D'accord, il va falloir qu'il sorte de son bureau,
16:41 qu'il décroche le nez de son ordinateur et de ses tableaux Excel,
16:44 et qu'il aille voir ce qui se passe dans la vraie vie.
16:46 L'Espagne et le Portugal ont pris cette mesure,
16:48 de même qu'ils ont pris d'ailleurs des mesures
16:49 pour sortir du marché européen de l'électricité.
16:51 Ce que nous proposons.
16:52 Eh bien, en Espagne, par exemple...
16:54 -Je précise que ce n'est pas un gouvernement RN en Espagne,
16:56 c'est un gouvernement de gauche.
16:57 -Je vous le confirme, c'est un gouvernement de gauche.
16:58 Comme quoi, vous voyez, on peut avoir des bonnes idées partout.
17:01 Cette Espagne, qui avait un des records de l'inflation,
17:04 qui est tombée à 6%, et aujourd'hui à 3,3%.
17:07 L'inflation en Espagne, au moment où on se parle,
17:09 est moitié moins que celle de la France.
17:11 Oui, ça marche, seulement on a un gouvernement obtu
17:14 qui refuse d'écouter les oppositions et qui va dans le mur.
17:16 -La proposition de Bruno Le Maire de rouvrir les négociations
17:18 entre industriels et distributeurs, en disant "Quand les coûts baissent,
17:22 il faut que les prix baissent aussi".
17:23 -Il va falloir... Je ne sais pas si vous avez le portable de Bruno Le Maire,
17:25 mais si vous l'avez, donnez-le-moi, parce qu'il faut l'appeler
17:27 pour lui expliquer qu'il est ministre, pas commentateur.
17:29 Son rôle, ce n'est pas d'écrire des courriers aux industriels,
17:31 c'est de prendre des mesures, comme celles que nous venons d'énoncer.
17:34 Si son rôle se cantonne à envoyer des courriers,
17:37 il aurait dû faire facteur, qui est un très beau métier,
17:38 mais sûrement pas ministre de l'Economie.
17:40 -Toute dernière chose, est-ce que le RN réclame toujours
17:42 l'introduction d'une dose de proportionnel ?
17:44 -Bien sûr.
17:45 On voit bien que les Français ont besoin de démocratie.
17:48 Les Français veulent être présentés à juste proportion de leurs opinions.
17:52 Aujourd'hui, on a un pouvoir qui vit isolé,
17:55 qui méprise la démocratie parlementaire,
17:57 qui essaye de faire sans l'Assemblée nationale,
17:59 avec des mouvements minoritaires
18:02 qui négocient leur voix auprès du gouvernement
18:04 pour faire passer des votes.
18:05 Tout cela n'a pas de sens, c'est du bricolage.
18:07 Ça accentue le désamour des Français avec les élections.
18:10 Je pense qu'il faut rendre le pouvoir aux Français
18:12 et donc la proportionnelle est un bon moyen.
18:14 -Laurent Jacobelli, merci beaucoup pour ce 8.30,
18:17 un peu chamboulé par l'information principale de la nuit.
18:19 L'effondrement d'un immeuble à Marseille.
18:21 On va y revenir dans un tout petit instant.
18:23 Porte-parole du RN, invité du 8.30, merci beaucoup.

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