Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Emmanuel Macron est en Chine pour une visite d'État de trois jours.
00:00:06 Le président de la République emmène dans ses bagages Ursula von der Leyen,
00:00:11 présidente de la Commission européenne.
00:00:13 Le message est clair, la France voyage, mais la France n'est pas seule.
00:00:17 La France éclipse derrière l'Europe.
00:00:19 Elle est chaperonnée quand elle se déplace.
00:00:22 Madame von der Leyen pourra parler des droits humains à Xi Jinping.
00:00:26 Je ne doute pas qu'il l'écoute avec intérêt.
00:00:28 Elle a aussi condamné la Russie quand la Chine livre des armes à Poutine, ça promet.
00:00:33 Que fait Madame von der Leyen dans la délégation française est un mystère.
00:00:38 À moins qu'Emmanuel Macron admette qu'il ne conduise plus seule la politique étrangère de notre pays.
00:00:44 Madame von der Leyen n'est pas une élue du peuple, mais elle représente une armée.
00:00:48 Celle des petits hommes gris, ces hommes et ces femmes qui gouvernent sans mandat,
00:00:52 qui décident sans concertation, qui dictent la loi sans consulter les peuples.
00:00:57 S'il fallait un exemple du déclassement français, ce voyage d'un président sous influence
00:01:02 illustre une réalité, nous ne sommes pas grand chose.
00:01:06 - Oui, ça prouve bien que vous n'avez rien compris à la manière dont fonctionnent les institutions européennes.
00:01:10 - Bonjour Laurent Giffrain !
00:01:12 Bonjour ! Mais en général, je n'ai rien compris.
00:01:14 - Vous n'avez rien compris ?
00:01:15 - Bah en général, vous avez du mal, mais alors là, vous êtes con.
00:01:17 - Je n'ai rien compris.
00:01:19 - Il faudrait en revenir.
00:01:20 - Je n'ai rien compris.
00:01:21 - C'est pas du tout comme ça, vous n'avez pas compris.
00:01:23 - Je n'ai rien compris, je suis d'accord avec vous.
00:01:24 Je n'ai rien compris.
00:01:25 - Mais Audrey Bertaut est là !
00:01:27 - Mais Audrey Bertaut est là !
00:01:29 - Audrey Bertaut est là et Audrey Bertaut, elle, elle a un avantage, elle a tout compris.
00:01:34 (Rires)
00:01:36 - Donald Trump dénonce une insulte à la Nation.
00:01:43 L'ancien président des États-Unis a pris la parole cette nuit après sa comparution historique
00:01:47 devant la justice pénale pour fraude.
00:01:49 Donald Trump a été inculpé, mais il est ressorti libre sans contrôle judiciaire.
00:01:53 Il a plaidé non coupable, il va désormais tout tenter pour éviter l'épreuve d'un procès
00:01:58 qui pourrait intervenir dès janvier 2024.
00:02:01 Au moment où le célèbre camping des Flots Bleus au pied de la Dune du Pilard ouvre ses portes,
00:02:04 le Sénat a adopté hier soir à l'unanimité en première lecture un texte
00:02:08 pour renforcer la prévention des feux de forêt.
00:02:10 Le gouvernement avait engagé la procédure accélérée.
00:02:13 La proposition de loi doit maintenant être soumise au vote de l'Assemblée.
00:02:16 Pour rappel, 72 000 hectares ont brûlé l'été dernier.
00:02:20 Et puis cette mauvaise nouvelle, Tromey annule tous ses concerts jusqu'à fin mai.
00:02:24 "Ma santé ne me permet malheureusement pas de continuer à venir à votre rencontre",
00:02:28 a écrit le chanteur belge.
00:02:29 15 dates à travers l'Europe sont concernées.
00:02:31 Eugénie Bachetier, Florian Tardif, Dominique Jammet, Eric Nolot,
00:02:38 très gentiment Brigitte Millot restée avec nous parce qu'on va parler dans une seconde
00:02:43 de Florent Pagny qui s'exprimait ce matin sur RTL et vous pourrez nous parler de l'immunothérapie.
00:02:49 Et puis Laurent Geoffrin qu'on n'avait pas salué mais qui est déjà pris la parole,
00:02:53 tel un élève turbulent et qui me disait que je n'avais rien compris.
00:02:57 Que fait Madame von der Leyen dans une visite d'État du président Macron ?
00:03:00 Je veux bien que vous m'expliquiez que je n'ai rien compris.
00:03:02 Je veux bien, une nouvelle fois, la vérité c'est qu'on est chaperonné, c'est tout, point.
00:03:06 On n'est pas capable de mener notre politique.
00:03:09 C'est une visite d'État.
00:03:10 Madame von der Leyen, elle propose des lois, mais c'est le Parlement européen qui les vote
00:03:14 et c'est le Conseil européen qui les ratifie, le Conseil européen est composé des chefs d'État
00:03:19 ou des ministres délégués par les nations.
00:03:21 Demandez-vous comme si l'on pense du Parlement européen.
00:03:23 Olaf Scholz, elle est en novembre en Chine, il n'y avait pas Madame von der Leyen.
00:03:26 Je ne sais pas en quoi c'est un problème qu'elle soit avec lui, il est alors très bien.
00:03:29 Mais je vous répète, j'allais donner cet exemple d'Olaf Scholz,
00:03:34 pourquoi on n'est pas capable de mener...
00:03:36 Parce que vous menez un parti européen, donc ça vous donne des boutons parce que vous voyez
00:03:39 Madame von der Leyen, je comprends pas.
00:03:41 Mais c'est fascinant.
00:03:43 Traditionnellement, les chefs d'État français voyageaient tout seuls comme les gens.
00:03:45 Bien sûr.
00:03:47 On n'imagine pas de Gaulle.
00:03:49 S'il préfère venir avec Madame von der Leyen, c'est sa liberté, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:03:52 Mais exactement, il fait ce qu'il veut, mais c'est un signe qu'on peut interpréter.
00:03:56 Ça prouve qu'il est européen, voilà, c'est ça.
00:03:59 Mais vous ne l'êtes pas, vous êtes anti-européen.
00:04:02 Mais il paraît que c'est une visite...
00:04:04 Et Olaf Scholz, alors il est anti-européen parce qu'il est allé tout seul ?
00:04:07 Et Olaf Scholz, il est anti-européen parce qu'il est allé voir tout seul Xi Jinping ?
00:04:11 Des fois elle est là, des fois elle n'est pas là, ça dépend.
00:04:13 Mais l'Elysée a expliqué que justement, à chaque fois qu'une visite comme ça importante du président de la République était organisée,
00:04:20 il proposait aux autorités européennes de venir, donc ça aurait pu se passer même bien avant.
00:04:25 Deux choses.
00:04:27 Quand il y va tout seul, on parle de la diplomatie isolée de la France, et quand il se fait accompagner, il est chaperonné.
00:04:32 Ensuite, excusez-moi, mais il faut quand même tirer les leçons de ce qui s'est passé.
00:04:35 M. Macron, pendant ses deux mandats, l'un en cours, a appris comment on disait non dans toutes les langues du monde.
00:04:42 Trump lui a dit no, Poutine lui a dit niet, et Mme Merkel lui disait nein tout le temps.
00:04:48 Donc il faut en tirer les conséquences.
00:04:50 La France seule, la voix ne porte plus, c'est vrai.
00:04:53 Mais la voix de l'Allemagne seule non plus.
00:04:55 Oui, mais la dernière fois...
00:04:57 C'est ce que j'ai dit.
00:04:59 J'ai dit la même chose.
00:05:01 Chaperonne pas, non.
00:05:03 La France est venue en Chine, il y est venu tout seul.
00:05:05 Oui, très bien.
00:05:07 Quels ont été les résultats ?
00:05:09 Les résultats économiques, les résultats industriels, et l'Allemagne est considérée dans le monde comme une puissance qui monte,
00:05:15 et la France n'est pas considérée dans le monde comme une puissance qui monte, qui monte c'est trop évident.
00:05:19 Il ne s'agit pas de vendre des voitures françaises, c'est plutôt de la diplomatie.
00:05:23 Et la diplomatie, la France seule, excusez-moi, ne pèse pas assez.
00:05:26 Je soumettais ça à votre ségacité.
00:05:28 Il s'agit aussi de vendre.
00:05:30 Je salue Laurent Geoffray qui...
00:05:32 Le journal.
00:05:34 Comment il va s'appeler ?
00:05:36 Le journal.
00:05:38 C'est original.
00:05:40 Vous avez réfléchi longtemps avant de trouver.
00:05:42 Un journal numérique.
00:05:44 Un journal numérique.
00:05:46 Un journal quotidien qui change tous les jours.
00:05:48 Vous avez réfléchi, c'est pour ça que vous avez toute votre place au tableau.
00:05:50 C'est pour les gens comme vous pour que ça soit clair.
00:05:52 Le journal, bien sûr.
00:05:54 Et ça sort quand ?
00:05:56 Je ne vous conseille pas sa lecture, ça va vous porter atteinte à votre équilibre nerveux.
00:06:00 Mais vous êtes méchant.
00:06:02 Il sort quand ?
00:06:04 Il sort mardi, mercredi prochain.
00:06:06 Et ça sera un quotidien ?
00:06:08 Oui.
00:06:10 C'est moi qui suis obligé de poser des questions.
00:06:12 C'est un quotidien, un hebdo.
00:06:14 C'est un quotidien qui se situe politiquement entre Macron et Mélenchon.
00:06:18 Ni Macron, ni Mélenchon.
00:06:20 Donc c'est une gauche qui retrouve ses fondamentaux.
00:06:22 La gauche républicaine.
00:06:24 La gauche républicaine, laïque, universaliste, qui aime bien la science, qui aime bien le savoir.
00:06:28 Et qui est pour la justice sociale et toutes les choses qui font qu'il y a une gauche.
00:06:34 Ça s'appelle le gaullisme ?
00:06:36 Non, pour moi c'est la gauche.
00:06:38 Et qui travaille dedans ?
00:06:40 Nous sommes plusieurs.
00:06:42 Que des beaux esprits.
00:06:44 C'est gratuit ?
00:06:46 C'est numérique, oui bien sûr.
00:06:48 Faire un quotidien papier, ça coûte très cher.
00:06:50 Ça sort en ariège ?
00:06:52 Vous avez vu l'ariège ?
00:06:54 Oui j'ai vu l'ariège.
00:06:56 On dit que la gauche réformiste n'existe pas, elle a gagné.
00:06:58 Mais ce que vous venez de dire, c'est la définition du gaullisme.
00:07:02 Si vous me permettez.
00:07:04 C'est votre définition à vous.
00:07:06 Brigitte Millot, on parlera de Trump tout à l'heure.
00:07:08 On se verra Éric Zemmour également à 10h.
00:07:10 On a plein de questions à lui poser.
00:07:12 Notamment sur les médias, c'est intéressant.
00:07:14 On va écouter Florent Pagny qui dit "je vais bien".
00:07:20 Alors bon, il parle de son caractère.
00:07:22 Qui a écrit un livre aussi.
00:07:24 Qui a écrit un livre, bien sûr.
00:07:26 Il n'a pas de secret médical puisqu'il en parle lui-même.
00:07:30 Du cancer qu'il a et de la rechute si j'ai bien compris.
00:07:32 Et vous allez pouvoir nous faire un point sur l'immunothérapie.
00:07:36 Écoutez parce que c'était ce matin au micro d'Amandine Bégaud et de Stephen Bellery d'ailleurs sur RTL.
00:07:40 Et écoutez Florent Pagny.
00:07:42 Je vais très bien.
00:07:44 Je suis dans une espèce de spirale rigolote avec cette sortie de livre.
00:07:50 Et avec toute cette histoire passée.
00:07:54 Qui font qu'à la fin je vais plutôt très bien.
00:07:56 Vous avez l'air en pleine forme.
00:07:58 Mais oui, je suis en forme.
00:08:00 Vous êtes beau, rayonnant.
00:08:02 Non mais c'est vrai.
00:08:04 Je suis bien coiffé donc c'est ma coupe préférée.
00:08:06 Quand il n'y a plus de cheveux, c'est tellement plus pratique.
00:08:08 Et puis bon, ok, je suis dans une période de traitement.
00:08:14 On vit une belle époque, attention, ça a beaucoup progressé.
00:08:18 Ce n'est pas les chimios d'antan où on était par terre, KO.
00:08:24 C'est chimio mélangé avec de l'immunothérapie.
00:08:28 Et bon, je commence à être un peu habitué.
00:08:30 Alors je sais le gérer.
00:08:32 Ça t'oblige à une hygiène de vie intéressante aussi.
00:08:34 Parce que ça joue tellement sur ton organisme qu'il faut manger correctement.
00:08:40 T'arrêtes l'alcool.
00:08:42 J'ai pu perdre ma bouée à 60 ans, je suis content.
00:08:44 Donc il faut toujours voir le bon côté des choses.
00:08:46 Et c'est vrai que j'arrive à faire ça et à voir la pêche.
00:08:50 J'arrive à chanter, j'arrive à m'exprimer et à vivre avec plaisir cette aventure assez particulière.
00:08:58 Pour moi, je suis plus habitué à une sortie de disque.
00:09:00 L'immunothérapie, il l'avait arrêtée.
00:09:04 En tout cas, quel beau message pour tous les gens qui souffrent de cancer.
00:09:09 Je trouve que de le voir comme ça, avec cette énergie, ce sourire, cet optimisme et tout,
00:09:15 c'est très fort pour tous les gens qui souffrent de ces maladies.
00:09:18 Après votre question, c'est quoi ?
00:09:20 Il avait arrêté l'immunothérapie et en quoi est-ce dramatique ce qu'il a fait ?
00:09:25 Il le dit lui-même, il dit "j'ai fait une connerie".
00:09:27 Pourquoi l'a-t-il arrêtée ?
00:09:30 Pourquoi est-ce dramatique de l'arrêter ?
00:09:34 Je ne sais pas pourquoi il l'a arrêtée.
00:09:36 Il faut déjà expliquer ce que c'est que l'immunothérapie.
00:09:38 En fait, dans les traitements des cancers, il y a toujours les mêmes traitements.
00:09:41 Il y a toujours la chirurgie, il y a toujours la chimiothérapie, éventuellement de l'hormonothérapie.
00:09:46 Les traitements existent, c'est juste un plus.
00:09:49 L'idée, c'est quoi de l'immunothérapie ?
00:09:51 C'est que les cellules cancéreuses ont comme particularité d'être malignes.
00:09:56 Elles sont très malignes et elles se font passer pour des cellules de notre corps.
00:09:59 Alors qu'elles sont absolument agressives, elles devraient être vécues par notre immunité
00:10:03 comme quelque chose à rejeter.
00:10:05 Mais elles s'entourent un peu comme d'une cape d'invisibilité
00:10:08 qui fait que nos cellules immunitaires, qui sont là pour nous débarrasser des saletés, ne le font pas.
00:10:13 Donc l'idée de l'immunothérapie, c'est à la fois d'enlever la cape d'invisibilité de ces cellules cancéreuses
00:10:18 et surtout d'éduquer nos défenses immunitaires, nos propres défenses,
00:10:23 pour qu'elles nous débarrassent des cellules cancéreuses.
00:10:25 Et c'est ça l'immunothérapie.
00:10:27 Et il y a plusieurs types d'immunothérapie.
00:10:29 Ça peut être par des vaccins, ça peut être par des anticorps,
00:10:32 ça peut être pour tout un tas de choses, ça peut être des médicaments immunothérapiques.
00:10:36 Donc l'idée c'est d'éduquer nos défenses immunitaires pour nous débarrasser de ces cellules cancéreuses.
00:10:42 Deuxième passage de Florent Empany qui dit n'avoir jamais baissé les bras, bien sûr.
00:10:46 Le seul moment où j'ai pu baisser les bras, ou en tout cas j'ai eu un gros down,
00:10:52 c'est au moment où j'ai l'information, mais je ne sais pas de quelle origine elle est, de quelle nature c'est.
00:10:59 Il y a plein de choses que je ne sais pas.
00:11:01 Et là, j'ai l'information, j'ai une tumeur de 4 cm et il va falloir faire quelque chose très vite.
00:11:07 Et oui, entre cette information et le lendemain matin où je fais un PET scan,
00:11:11 où là on va voir précisément, on a des images précises,
00:11:15 là tu commences à comprendre et te dis bon, ok, vous avez en effet un problème, mais vous n'en avez qu'un.
00:11:21 Première bonne nouvelle.
00:11:23 Et en plus, elle n'est pas si vieille que ça.
00:11:25 Vous êtes au degré 1.
00:11:27 Deuxième bonne nouvelle.
00:11:28 Mais on vous dit qu'elle est inopérable.
00:11:30 Entre nous, je ne vais pas me faire opérer, je suis content.
00:11:33 Et oui, parce que l'opération, c'est on t'ouvre le dos, on te casse les côtes, on va chercher le morceau.
00:11:39 Ce n'est pas agréable.
00:11:40 Alors c'est une vraie solution radicale, ça aurait été la meilleure, mais d'un seul coup, il n'y a pas d'opération.
00:11:46 Après, les conneries, c'est moi qui les fais.
00:11:48 Et s'il y a une rechute, c'est parce que je me suis retrouvé à vouloir faire un peu le zoro
00:11:52 en vivant les choses autrement, en me disant, bon allez, la médecine a fait son travail.
00:11:56 La connerie, vous ne la feriez pas une deuxième fois ?
00:11:58 En général, tu joues avec le feu, tu te brûles, tu ne retournes pas.
00:12:02 Pas grand-chose à dire là-dessus, sauf le PET scan que les gens ne connaissent peut-être pas.
00:12:06 Le PET scan, c'est-à-dire que vous entrez dans une machine et vous savez immédiatement,
00:12:12 au bout de quelques minutes j'imagine, si vous avez un cancer ou pas.
00:12:17 Nous sommes d'accord.
00:12:18 Oui, on va aller analyser parce que les tumeurs cancéreuses fonctionnent différemment des autres tumeurs.
00:12:22 Notamment, elles consomment beaucoup d'énergie et donc on arrive à voir comment fonctionnent les cellules.
00:12:27 Donc tout le monde pourrait aller en prévention, faire ce qu'on appelle un PET scan, ça coûte assez cher.
00:12:33 La meilleure des préventions, c'est déjà d'arrêter de fumer.
00:12:36 Oui.
00:12:37 Non mais vous parlez de prévention.
00:12:39 Oui, mais vous savez bien.
00:12:41 Oui, mais c'est important.
00:12:42 Je connais votre, je sais, je vous connais depuis de nombreuses années, vous avez raison, mais bon.
00:12:49 Non mais on ne peut pas scanneriser tout le monde, on ne peut pas passer des IRM cérébrales
00:12:53 parce qu'on peut avoir des tumeurs cérébrales, on ne peut pas passer toute sa vie à passer des examens.
00:12:57 On pourrait faire un PET scan par exemple une fois tous les 24 mois.
00:13:00 Mais à partir de quel âge, pour qui, comment ?
00:13:03 À partir de 50 ans.
00:13:05 Statistiquement, les gens, il y a plus de cancers j'imagine après 50 ans qu'avant.
00:13:09 Bien sûr, ça évolue avec l'âge.
00:13:11 Mais si vous voulez, on ne peut pas vivre non plus en permanence en faisant des examens.
00:13:15 On ne peut pas vivre sans fumer non plus si on veut.
00:13:17 Je veux dire, vous voyez, on a le droit de fumer de temps en temps.
00:13:19 Vous voyez ce que je veux dire, c'est pareil.
00:13:21 Un cigare de temps en temps par exemple.
00:13:25 Voilà, il y a aussi, on peut fumer, on peut tout faire avec modération, sans risquer.
00:13:32 Celui qui fume trois cigarettes par jour, je ne suis pas sûr qu'il soit soumis à avoir un cancer du poumon.
00:13:37 Justement, vous savez, on a beaucoup évolué sur le tabac notamment.
00:13:42 Et on sait que ce qui compte le plus dans le tabac, c'est la durée.
00:13:45 Quand vous fumez, quand vous doublez la durée, vous multipliez par 20 les risques.
00:13:48 Quand vous doublez la quantité, vous multipliez par 2 les risques.
00:13:51 Donc la durée est plus importante.
00:13:53 Je n'incite pas évidemment les gens à ni à fumer, ni à boire, bien évidemment.
00:13:56 On ne peut pas scanneriser, ni passer dans une IRM tout le monde régulièrement.
00:13:59 J'ai compris.
00:14:00 Et puis la dernière chose, c'est que juin-juillet, il va rechanter, c'est ce qu'il annonce.
00:14:05 Ça veut dire qu'il a du coffre et de la voix.
00:14:08 Oui, mais j'assure, juin je suis dedans et juillet j'en vois et je me prouve que ça marche.
00:14:16 Vous allez monter sur scène, ça sera une revanche pour vous ?
00:14:19 Je ne le vis pas comme ça, je vous dis que ce n'est pas une revanche, parce que c'est un challenge.
00:14:22 Mais ça m'a rappelé ma jeunesse, j'ai un combat, j'ai un challenge.
00:14:26 Il y a quelque chose à... il faut batailler.
00:14:29 En tout cas, il en parle et là où vous avez raison.
00:14:31 Il ne faut jamais baisser les bras.
00:14:32 Oui, et là où vous avez raison, c'est que c'est une formidable publicité pour ceux qui souffrent de cette maladie.
00:14:37 Il faut se battre et il faut en parler surtout, ne serait-ce qu'en parler.
00:14:40 Oui, c'est très important.
00:14:42 Et puis n'oublions pas qu'il s'agit des poumons et rechanter,
00:14:45 ça veut dire qu'il a toute sa capacité puissière aussi.
00:14:48 Donc c'est un très bon message.
00:14:50 Bon, merci.
00:14:52 Deuxième thème du jour après Madame van der Leyen et Monsieur Pany.
00:14:58 Trump.
00:14:59 Alors, en fait, Trump...
00:15:01 J'écoute évidemment tous les éditorialistes sur tous les plateaux, tous les anti-Trump primaires.
00:15:06 En fait, je comprends qu'il n'y a pas grand-chose dans ce dossier,
00:15:08 mais il y a quand même 34 infractions, 34.
00:15:11 Donc, évidemment, ça sonne.
00:15:13 Mais tu comprends qu'il risque pas grand-chose, il risque des peines financières, si j'ai bien compris.
00:15:17 Mais la planète s'est quand même arrêtée hier pour ça.
00:15:20 Alors, écoutez...
00:15:22 Non mais c'est...
00:15:24 Mais c'est pas vrai ?
00:15:26 Ce que je dis, c'est pas vrai ? Il risque que des peines financières ?
00:15:29 Non, mais c'est pas ça.
00:15:31 Mais le niveau de sordide, le côté glauque de ce dossier,
00:15:36 que ça vous choque pas, que vous compreniez pas qu'on est dans un phénomène de décadence totale
00:15:42 dont Trump est souvent à l'avant-garde.
00:15:44 Il y avait eu Monica Lewinsky et Bill Clinton, c'était quand même...
00:15:47 Mais c'est un processus, c'est un processus.
00:15:49 Là, on est encore...
00:15:51 C'est encore pire que l'affaire Lewinsky.
00:15:53 Donc, en effet, il risque peut-être pas grand-chose,
00:15:55 mais ce que ça dit, ce que ça envoie de vision du monde contemporain,
00:16:00 moi, je trouve ça effrayant.
00:16:01 Chaque jour, il y a une nouvelle preuve de décomposition et de décannement,
00:16:04 vous prenez ça à la rigolade.
00:16:05 Sauf qu'aujourd'hui, on le sait, et avant, on le savait pas.
00:16:08 Je pense que les hommes, effectivement, de tout temps, n'ont pas beaucoup changé.
00:16:11 Ils ont tout le temps payé d'anciennes actrices pornos sur leur fonds de campagne.
00:16:16 Ah ben, vous voulez que je vous parle de Georges V qui venait à Paris ?
00:16:22 Edouard Sept.
00:16:23 Vous savez, il y avait une sanction.
00:16:25 Edouard Sept.
00:16:26 C'était Edouard Sept qui venait à Paris régulièrement.
00:16:29 Mais quand ça se savait, il y avait une sanction.
00:16:31 Vous avez l'air de dire que c'est pas grave.
00:16:33 Il y avait une sanction.
00:16:34 À qui ? Edouard Sept, non ?
00:16:35 Il était pas élu.
00:16:36 On le savait pas.
00:16:37 Edouard Sept.
00:16:38 Mais si, on le savait pas.
00:16:39 Oui, mais bon...
00:16:40 Mais vous avez raison.
00:16:41 Mais attention, on est dans une première vague qui est en effet pleine de choses sordides,
00:16:47 connues de tout le monde d'ailleurs, mais ce qui le menace bien davantage,
00:16:50 c'est la deuxième vague qui va arriver dans quelque temps,
00:16:53 c'est-à-dire sa mise en cause à propos des événements du Capitole
00:16:56 et de son encouragement à l'insurrection, c'est autre chose.
00:16:59 Bon, écoutons.
00:17:00 Pardon, mais j'ai l'impression que cette affaire, c'est un peu comme Al Capone
00:17:03 qui tombe pour faute fiscale, c'est-à-dire que c'est un brin de paille
00:17:07 dans tout le problème que constitue Trump, notamment pour le camp républicain.
00:17:12 Et il était donné pour mort en fait dans la campagne républicaine
00:17:16 après, vous vous souvenez, les dernières élections du mandat,
00:17:19 et là, ça lui donne une seconde vie en fait.
00:17:22 Et à chaque fois que c'est pas vrai, il y a un changement judiciaire, le fait renaître.
00:17:26 Non, non, je voudrais qu'on...
00:17:27 Non, parce que vous parlez, on n'a même pas écouté.
00:17:29 Vous êtes indiscipliné.
00:17:31 Je n'aurais jamais cru, dit Trump...
00:17:33 Je vous remercie.
00:17:34 Je vous remercie.
00:17:35 Mais vous pouvez rester avec nous ?
00:17:36 Ben non.
00:17:37 Moi, j'aime bien quand vous êtes là.
00:17:40 Non, mais quand une femme dit non, c'est non.
00:17:42 Elle va partir.
00:17:43 C'est ce que Trump n'a pas compris.
00:17:45 Exactement.
00:17:46 Bon week-end.
00:17:48 C'est pas le week-end ?
00:17:49 On est mercredi.
00:17:51 Je vous ai dit, le type...
00:17:53 Je vous ai raconté le fameux type qui tous les mercredis midi,
00:17:56 je déjeunais avec lui, à la téléphone, il me disait "ça bascule".
00:17:59 Tous les mercredis.
00:18:00 Bon, je vous jure que c'est vrai.
00:18:03 Je lui dis "ça va ? Ça bascule".
00:18:05 Ben écoute-toi Trump.
00:18:08 Je n'aurais jamais imaginé que cela soit possible en Amérique.
00:18:15 Je n'ai jamais pensé que ça pouvait arriver.
00:18:18 Le seul crime que j'ai commis, c'est de défendre courageusement notre nation
00:18:22 contre ceux qui cherchent à la détruire.
00:18:24 Dès le début, les démocrates ont espionné ma campagne.
00:18:31 Vous vous en souvenez ?
00:18:32 Ils m'ont attaqué avec des enquêtes frauduleuses.
00:18:35 Ça, c'était le premier passage.
00:18:37 Et puis le deuxième passage, hier soir, il s'est donc exprimé,
00:18:40 juste après sa sortie.
00:18:42 Je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
00:18:44 C'est une insulte à notre pays, car le monde se moque déjà de nous
00:18:52 pour tant d'autres raisons, comme nos frontières ouvertes
00:18:54 ou notre trait d'Afghanistan, où nous avons laissé derrière nous
00:18:57 des citoyens américains, 85 milliards de dollars,
00:19:00 pour faire équipement militaire au monde.
00:19:02 Il est reparti libre, sans contrôle judiciaire.
00:19:08 Il va tout tenter pour éviter un procès normalement prévu en janvier 2024,
00:19:11 nous dit-on, seulement quelques mois avant l'élection présidentielle.
00:19:14 Il risque, alors, quels risques-t-il ?
00:19:16 Il risque 130 000 dollars.
00:19:18 Non, il risque des peines financières.
00:19:20 Mais il est accusé précisément, parce qu'il avait donné
00:19:24 130 000 dollars à l'actrice et réalisatrice de film Stormy Daniel,
00:19:29 pour qu'elle ne parle pas.
00:19:31 Le procureur, 34 fausses déclarations.
00:19:33 Écoutez le procureur de New York.
00:19:35 Au fond de cette affaire, 34 fausses déclarations
00:19:40 qui ont été faites pour cacher d'autres délits.
00:19:44 Ce sont des délits dans l'état de New York,
00:19:48 peu importe qui vous êtes.
00:19:50 Nous ne pouvons pas et ne normaliserons pas
00:19:54 des conduites, des pratiques de cette sorte.
00:19:58 Le justiciable a répété des mensonges.
00:20:02 Il a poussé d'autres à en faire.
00:20:06 L'accusé a prétendu payer son avocat
00:20:12 pour des frais de justice, de défense en justice.
00:20:17 C'était faux.
00:20:19 Il a menti, mois après mois, en 2017.
00:20:25 Il a été convaincu de la conséquence politique pénale.
00:20:29 - On est au début d'un processus judiciaire
00:20:32 que les avocats de Trump peuvent faire traîner indéfiniment.
00:20:36 Ce que j'ai appris de plus intéressant,
00:20:39 c'est que tant qu'il ne sera pas condamné,
00:20:42 il va retarder l'échéance éventuelle,
00:20:45 il n'est pas inéligible.
00:20:47 La volonté du peuple prime sur toute autre chose.
00:20:51 - Ça dépend de la condamnation.
00:20:54 Si c'est pour l'insurrection au Capitole, si.
00:20:57 Mais tant qu'il n'est pas condamné,
00:21:00 même si ses affaires traînent, il n'est pas inéligible.
00:21:03 On pourrait avoir théoriquement un président élu
00:21:06 sur lequel pèse toutes sortes d'inculpations,
00:21:09 mais qui n'en aurait pas moins été élu.
00:21:12 C'est tout à fait étrange.
00:21:14 Ce qui est intéressant aussi, sur un deuxième plan,
00:21:17 c'est que comme ce sont des faits qui traînent
00:21:20 et qui sont des faits qui ont été surpris,
00:21:23 ça n'ébranle pas la conviction des gens
00:21:26 qui soutiennent Trump, mais pas du tout.
00:21:29 En revanche, du côté adverse, ça ne change de rien.
00:21:32 Les démocrates continuent à être contre lui.
00:21:35 - Il y a eu un acharnement judiciaire
00:21:38 pendant le mandat de Trump,
00:21:41 notamment concernant le financement russe de sa campagne.
00:21:44 Les démocrates n'ont jamais accepté sa victoire
00:21:47 en remobilisant en permanence sa base.
00:21:50 On se demande même si ce n'est pas un calcul,
00:21:53 parce que c'est plus facile d'avoir Trump en face de soi
00:21:56 qu'un dos Santis ou un Mike Pence,
00:21:59 parce qu'effectivement, c'est tellement un trublion populiste
00:22:02 que c'est plus facile de l'avoir en ennemi.
00:22:05 Là, on redonne une force à sa campagne
00:22:08 qui était, en novembre dernier, lors des élections de Minterms.
00:22:11 Tous les candidats trumpistes ont eu des résultats catastrophiques.
00:22:14 Trump, il doit faire cœur avec lui,
00:22:17 parce qu'il a une base qu'ils ne peuvent pas négliger.
00:22:20 Donc, ça redonne un second souffle à Donald Trump, paradoxalement.
00:22:23 - On va marquer une pause.
00:22:26 On va enchaîner dans une seconde.
00:22:29 On parlera de Marseille.
00:22:32 Ce qui en dit plus sur Marseille, ce n'est pas ce qui se dit aujourd'hui,
00:22:35 c'est ce qu'il disait il y a 15 ans.
00:22:38 Vous allez écouter Brice Hortefeux, Manuel Valls, Jean-Claude Godard.
00:22:41 Parce que ce qu'il disait il y a 15 ans,
00:22:44 et ça pose évidemment le problème de la parole politique
00:22:47 et également des solutions qui sont mises en place,
00:22:50 c'est souvent ce dont on parle ici.
00:22:53 À tout de suite.
00:22:56 Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jour.
00:22:59 - Gérald Darmanin est auditionné en ce moment
00:23:05 devant la commission des lois de l'Assemblée nationale.
00:23:08 Il va devoir s'expliquer sur l'emploi de la force
00:23:11 par les policiers et les gendarmes,
00:23:14 à la fois lors des manifestations contre la réforme des retraites
00:23:17 que lors des violents affrontements à Saint-Sauline.
00:23:20 Le ministre de l'Intérieur est ensuite attendu à 11h devant le Sénat.
00:23:23 Emmanuel Macron vient d'atterrir en Chine.
00:23:26 Il sera sur place jusqu'à vendredi matin.
00:23:29 Cette visite est la première depuis la pandémie de Covid
00:23:32 et le début de la guerre en Ukraine.
00:23:35 Les autorités de la République ont donc décidé de faire
00:23:38 un appel à la population pour éviter qu'elle ne soutienne activement Moscou.
00:23:41 Regardez le carton d'invitation pour le couronnement du roi Charles III.
00:23:44 La cérémonie se tiendra le samedi 6 mai à la baie de Westminster à Londres.
00:23:47 Le pays s'apprête à vivre trois jours de festivité.
00:23:50 Joe Biden a parlé au roi hier.
00:23:53 Il l'a félicité pour son couronnement
00:23:56 et lui a dit qu'il ne sera malheureusement pas présent.
00:23:59 - Vous avez reçu le carton ?
00:24:02 - Il y a 2000 invités.
00:24:05 - Mais par contre, le carton, il y a une information importante.
00:24:08 C'est qu'on dit "Queen Camillia".
00:24:11 C'est-à-dire qu'il y aura aussi le couronnement de la reine Camillia
00:24:14 aux côtés du roi. On ne parle plus de "Queen Consort".
00:24:17 - Et pourquoi la reine ne va pas être couronnée ?
00:24:20 - En même temps, il y aura également...
00:24:23 C'est-à-dire qu'on considérera que Camillia est dorénavant la reine.
00:24:26 - Oui, mais la couronne...
00:24:29 - Bien évidemment que ça sera le roi,
00:24:32 mais elle sera reine aux côtés du roi.
00:24:35 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais vous avez dit "couronnée".
00:24:38 - Mais il y aura une célébration également pour elle.
00:24:41 - Le texte de l'invitation est intéressant.
00:24:44 C'est "Leur Majesté Camillia".
00:24:47 - C'est leur majesté.
00:24:50 - Donc ils sont couronnés tous les deux.
00:24:53 - Au Royaume-Uni, on ne parle plus de ça.
00:24:56 - Oui, mais c'est une décision pour cela.
00:24:59 - Et on n'a jamais dit non plus "Sa Majesté le Prince Philippe".
00:25:02 - Et on ne disait pas "le roi".
00:25:05 - "Sa Majesté la Reine Camillia".
00:25:08 - Donc ils vont être couronnés tous les deux.
00:25:11 - Il y aura une cérémonie, Pascal.
00:25:14 - Tout fout le camp.
00:25:17 - Ce n'est pas du temps de Henri VIII qu'on aurait vu des choses comme ça.
00:25:20 - Oui, ça c'est...
00:25:23 - On l'appelait "Queen Mother".
00:25:26 - Combien il a eu de femmes ? 5 ?
00:25:29 - Quoi ?
00:25:32 - Non, Henri VIII n'a pas eu 8 femmes.
00:25:35 - Il en a eu 6.
00:25:38 - Il y a même une chanson en angleterre.
00:25:41 - Elle n'était pas française, Anne Boleyn.
00:25:44 - Il y a Anne de Clèves.
00:25:47 - Elle s'est enlady à plaisir
00:25:50 de vivre avec ce boucher.
00:25:53 - Elle a fini par lui répugner, il l'a répudiée et elle est retournée en Allemagne vivante.
00:25:56 - Il a fait tuer et il a coupé les têtes de ses femmes.
00:25:59 - 3, 2, 1...
00:26:02 - Il en a tué plusieurs.
00:26:05 - En revanche, je voulais vous faire Marseille.
00:26:08 - On ne va pas parler de la situation à Marseille.
00:26:11 - Rien n'a changé.
00:26:14 - Ce qui m'intéresse, c'est de vous faire écouter...
00:26:17 On est en 2010.
00:26:20 D'abord, écoutez Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, 2010.
00:26:23 - Je demande à ce qu'il y ait des opérations
00:26:26 systématiques,
00:26:29 fortes, régulières
00:26:32 de sécurisation
00:26:35 des halls d'immeubles et des caves,
00:26:38 comme nous l'avons fait dans un certain nombre de départements
00:26:41 de notre territoire et tout récemment encore dans le département de la Seine-Saint-Denis.
00:26:44 - Bon, 2010.
00:26:47 Jean-Claude Godin, maire de Marseille, 2010, il y a 13 ans.
00:26:50 - Ce qui se passe
00:26:53 est véritablement abominable.
00:26:56 Maintenant, on va tuer des enfants ou des adolescents
00:26:59 quand ces ventes de Kalachnikov...
00:27:02 Il faut bien entendu aussi que l'État intervienne.
00:27:05 - Bon, 2010, il y a 13 ans. C'est pour ça que je ne veux pas en parler
00:27:08 parce qu'en fait, j'en ai assez.
00:27:11 Ou on change de logiciel complètement
00:27:14 ou on n'en parle plus, quoi.
00:27:17 Parce que pour moi, il y a une forme d'hypocrisie à part les...
00:27:20 Ou on accepte de changer de logiciel.
00:27:23 Et moi, je vais vous proposer des idées, si vous voulez.
00:27:26 Manuel Valls, 2013, écoutez.
00:27:29 - Je demande du temps. Je comprends qu'il y ait de l'impatience,
00:27:32 de la colère de la part des Marseillais, mais il faut du temps
00:27:35 pour démanteler ces réseaux. L'argent de la drogue,
00:27:38 ce sont des millions d'euros sur Marseille.
00:27:41 Ce sont des gamins qui, parfois, ne vivent de la drogue,
00:27:44 vivent que de la drogue depuis des années.
00:27:47 Ils ont commencé à 12, 13 ans à surveiller.
00:27:50 Et aujourd'hui, ils trafiquent et peut-être sont au cœur
00:27:53 de ces assassinats. Ça mettra du temps.
00:27:56 C'est toute une société qu'il faut relever.
00:27:59 - Alors, vous voyez, qu'est-ce que ça montre,
00:28:02 ces trois interventions, l'impuissance de l'État.
00:28:05 L'État, il est très fort pour nous mettre un masque
00:28:08 pendant le Covid. Il est très fort pour nous empêcher
00:28:11 de boire un café debout. Mais quand il s'agit de régler
00:28:14 ces problèmes-là, il est impuissant. Il ne sait rien faire
00:28:17 aujourd'hui. Donc, effectivement, les gens n'y croient plus,
00:28:20 se détournent. Et quand il y a un film qui s'appelle "Bachner",
00:28:23 qui traduit cette réalité, on t'explique que c'est un film fasciste.
00:28:26 - Peu de gens. - Voilà, vous avez compris.
00:28:29 Donc, en fait, comme on ne veut pas prendre
00:28:32 les vraies solutions... - Oui, on sait pas.
00:28:35 - Parlez-en. - Les gens sont encore...
00:28:38 - C'est misérable de montrer la même chose.
00:28:41 - Mais comme on ne veut pas prendre les vraies...
00:28:44 - Vous avez raison, mais je vous signale que les logiciels
00:28:47 que vous suggérez, ils ont été aussi... - Jamais.
00:28:50 - Aux États-Unis, ils ont fait la guerre contre la drogue.
00:28:53 - Il y en a plus. - Ils ont mis des moyens énormes.
00:28:56 - Il y en a moins. - C'est extrêmement difficile.
00:28:59 - Je vous assure que M. Ortefeu et M. Gaudin, je ne veux pas leur tirer l'âne.
00:29:02 - Je dirais la même chose depuis maintenant 15 ans.
00:29:05 Mais la France a choisi la politique de la répression contre la drogue,
00:29:08 à commencer par la marijuana, il y a maintenant 50 ans,
00:29:11 plus de 50 ans. Elle n'en a pas démordu depuis.
00:29:14 C'est un échec. Et donc, ou bien on choisit la répression
00:29:17 et on opère, on fait de la répression,
00:29:20 quel qu'en soit le coût social ou autre,
00:29:23 ou bien on ne dit pas qu'on a choisi la répression
00:29:26 et on abandonne. C'est l'un ou l'autre.
00:29:29 Là, on prétend qu'on est toujours dans un système d'interdiction
00:29:32 qui n'est pas respecté. - Oui, il n'y a que trois options.
00:29:35 C'est soit le statu quo et le harcèlement de basse intensité,
00:29:38 ce que fait Gérard Larmada en tapant des points de deal qui réapparaissent le lendemain,
00:29:41 soit la légalisation du cannabis, mais bon...
00:29:44 - Qui ne changera rien. - Qui aurait pour conséquence, sans doute,
00:29:47 le développement d'autres filières, mais qui pourraient peut-être...
00:29:50 - Non, mais des vraies questions, faut-il attaquer... - Soit, soit, il faut envoyer l'armée...
00:29:53 - Des vraies questions, faut-il attaquer les consommateurs ?
00:29:56 Ça, c'est une vraie question.
00:29:59 Faut-il faire des tests dans les collèges et dans les lycées
00:30:02 pour prévenir ceux qui prennent du cannabis ?
00:30:05 Ça, c'est une vraie question.
00:30:08 Mais vous voulez, à partir du moment où on commence à dire
00:30:11 "on va mettre des tests pour tous les collèges et tous les lycéens,
00:30:14 quatre tests par an pour savoir s'ils prennent du cannabis",
00:30:17 ça va commencer à bouger. Eh oui, bien sûr !
00:30:20 - Ce qui a changé, c'est que j'ai l'impression que pour les pouvoirs publics
00:30:24 et pour l'opinion publique, tout le monde comprend que c'est hors de contrôle maintenant.
00:30:28 En fait, c'est accepté. En fait, on accepte hors de contrôle.
00:30:31 Parce que là, le nombre d'homicides à Marseille avait baissé,
00:30:34 là, ça repart à la hausse. Donc, en fait, il n'y a pas de résultat,
00:30:37 quelle que soit la politique, et j'ai l'impression qu'on laisse un peu...
00:30:40 - Mais Eric, ça n'est pas seulement accepté, ça fait partie maintenant du paysage,
00:30:45 et dès l'instant que l'on a laissé s'introduire et se développer
00:30:49 cette affaire, cette consommation de drogue,
00:30:52 puisqu'aujourd'hui, il y a, paraît-il, 200 000 personnes qui en vivent,
00:30:55 ça n'est pas seulement un problème de santé, c'est un problème social et politique
00:30:58 devant lequel tous les gouvernements reculent depuis maintenant 30 ans.
00:31:01 - Et parce que, je vous dis, si vraiment tu veux protéger tes enfants,
00:31:06 tu commences par aller en collège, en lycée, et voir qui fume, qui ne fume pas.
00:31:12 Ça s'appelle les consommateurs, mais je le dis tous les jours.
00:31:14 Bon, autre sujet du jour, si j'ose dire...
00:31:17 - Vous seriez d'accord avec Eric Dupond-Moretti ?
00:31:19 - Mais je trouve bon là-dessus Eric Dupond-Moretti, il a raison, il commence à...
00:31:22 - Pas de consommateurs, pas de vie.
00:31:23 - Il commence à parler des consommateurs, il a raison.
00:31:26 Ou alors, si on considère que c'est la mer des batailles,
00:31:28 que c'est le truc le plus important, que ça détruit notre jeunesse, etc.,
00:31:31 il faut bien faire quelque chose, ou alors on ne fait rien.
00:31:33 Et là, comme on ne fait rien depuis 15 ans, vous avez entendu tous ces hommes politiques.
00:31:36 L'impuissance de l'État...
00:31:38 - Oui, ça m'entend, comme les consommateurs sont aussi parfois les décideurs.
00:31:42 - J'entends bien.
00:31:46 Bon, les retraites de jour.
00:31:48 Alors les retraites de jour, je ne sais pas ce qu'il va se passer, ça c'est quand même extraordinaire.
00:31:51 - Oui, on sait.
00:31:52 - Vous croyez ? Vous croyez qu'ils vont rester dispo ?
00:31:54 - C'est l'apparition d'un nouveau comique, c'est l'apparition du burlesque social.
00:31:57 C'est des gens qui prennent rendez-vous en disant qu'ils ne discuteront de rien.
00:32:00 - Ah ben non, c'est pas eux qui...
00:32:01 - C'est les deux côtés.
00:32:03 - Ah non ?
00:32:04 - Ah si.
00:32:05 - Ah non ?
00:32:06 - Les syndicats disent "on veut discuter que d'une chose"
00:32:08 et Mme Bande dit "moi je ne veux pas discuter de cette chose".
00:32:10 Donc ça va être le burlesque social.
00:32:12 - Alors M. Chabanier, on va commencer par l'écouter lui, de la CFTC.
00:32:15 Quelqu'un dit ce matin qu'il fait partie de l'intersyndical, écoutons-le.
00:32:19 - Aujourd'hui le seul sujet qui nous intéresse c'est le retrait.
00:32:23 Nous verrons par la suite, il y a des sujets, il parle aussi du partage de la richesse,
00:32:28 suite à l'accord que nous avons signé entre certaines organisations patronales et syndicales.
00:32:32 Tous ces sujets sont importants mais il y a des moments pour les traiter.
00:32:35 Et ce n'est pas le moment.
00:32:37 Aujourd'hui le combat il est uniquement sur le retrait de cette réforme.
00:32:41 Même si c'était validé par le Conseil constitutionnel,
00:32:44 on sait qu'il y a beaucoup de choses à faire dans les décrets d'application.
00:32:47 Il y a beaucoup de modifications qu'on peut apporter dans les décrets d'application.
00:32:51 Mais il y a aussi d'autres façons de continuer la lutte.
00:32:54 Et en particulier avec le référendum d'initiative partagée.
00:32:57 Il y aura tout un challenge d'avoir 4,7 millions de signatures.
00:33:01 Mais je crois que sur un sujet comme celui des retraites...
00:33:03 - Ça semble atteignable.
00:33:04 - Ça semble atteignable. En tout cas c'est le sujet sur lequel on pourrait l'atteindre.
00:33:08 - Sophie Binet, elle était sur France Inter et pareil, elle est très claire.
00:33:13 - Le retrait de la réforme des retraites, c'est simple.
00:33:16 Donc ça peut être très court.
00:33:17 - Elle a déjà dit que ce serait non.
00:33:19 - Du coup je pense que notre réponse va être très rapide.
00:33:22 Le rendez-vous, si c'est ça, le rendez-vous risque d'être très rapide.
00:33:25 - 5 minutes et ça vous arrive et vous dites "on veut le retrait".
00:33:30 Elle vous dit non et vous claquez la porte.
00:33:33 - On va le préparer ensemble au niveau de l'intersyndical demain.
00:33:37 Mais toutes les organisations syndicales sont déterminées à dire
00:33:42 qu'on ne peut pas parler d'autres sujets tant qu'on ne retire pas cette réforme.
00:33:46 C'est ce que le gouvernement doit comprendre.
00:33:48 C'est qu'aujourd'hui, ça n'est pas possible de diriger le pays si on ne retire pas cette réforme.
00:33:52 - Donc si elle vous dit "on veut parler de la pénibilité des carrières longues, des salaires", vous dites non.
00:33:57 Tant qu'il n'y a pas de retrait de la réforme, c'est "on ne parle de rien d'autre".
00:34:01 - On dit "très bien, ce sont des sujets centraux, mais pour pouvoir en parler, il faut retirer cette réforme".
00:34:06 Emmanuel Macron doit s'en rendre compte quand même.
00:34:08 Il ne peut pas sortir de son bureau, il ne peut pas faire de déplacement.
00:34:11 Il n'y a aucun ministre qui peut faire des déplacements.
00:34:13 On est obligé d'annuler des venues, par exemple la venue du roi d'Angleterre.
00:34:17 Donc on voit bien qu'on ne peut pas diriger le pays dans ces conditions.
00:34:20 - Et que répond l'exécutive ?
00:34:22 - Ecoutez, monsieur Dussopt hier, je ne suis pas sûr qu'il ait été très habile dans sa déclaration.
00:34:26 Ce qu'il a parlé, ça fait partie de sa quille déjà, la réforme des retraites.
00:34:30 Demain, avec madame la première ministre, nous recevrons l'intersyndical.
00:34:33 Nous évoquerons tous les sujets qu'il souhaite évoquer, les retraites, mais aussi les autres sujets autour du travail.
00:34:38 Il n'est pas question de considérer que cette réforme, une fois votée, serait oubliée, qu'elle serait effacée ou qu'elle serait derrière.
00:34:44 Elle fait partie de notre histoire, elle fait partie désormais des acquis,
00:34:48 et sous réserve, bien évidemment, de la décision du Conseil constitutionnel, nous aurons à la mettre en œuvre.
00:34:52 Nous voulons aussi continuer à travailler pour ouvrir un certain nombre de champs autour de la gestion des carrières,
00:34:58 pour renforcer les dispositions que nous avons déjà intégrées sur la question de l'usure ou de l'emploi des seniors.
00:35:03 Il y a beaucoup à faire et nous espérons que demain, cette reprise du dialogue permettra d'évoquer, d'envisager,
00:35:08 qu'il y ait des possibilités à nouveau de convergence.
00:35:11 Florian, bien mal acquis ne profite jamais.
00:35:14 Oui.
00:35:15 Mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:35:17 On le sait déjà.
00:35:18 Ça va durer dix secondes ?
00:35:19 Ça va durer très peu de temps.
00:35:21 La vraie question est de savoir quand Sophie Binet va sortir de la Réunion,
00:35:25 puisque très clairement, même si le gouvernement accepte de parler retraite,
00:35:28 il ne parlera pas 62-64 ans, il parlera d'autre chose, de mesures qu'on dit sucrées,
00:35:34 sauf que Sophie Binet, comme l'ensemble des autres syndicats, veulent parler justement de la mesure d'âge,
00:35:39 et uniquement de la mesure d'âge.
00:35:41 La question est de savoir si Sophie Binet, lorsqu'elle quittera très certainement la Réunion au bout de cinq minutes,
00:35:45 elle arrivera également à quitter la Réunion avec ses collègues,
00:35:48 c'est-à-dire à entraîner l'ensemble des autres syndicats, ce qui n'est pas sûr.
00:35:51 Si vous voulez partir en voyage, partez mercredi ou jeudi, parce que Pâques...
00:35:55 Même demain !
00:35:57 Les trains...
00:35:58 Zéro !
00:36:00 Vendredi, samedi, dimanche.
00:36:02 Mais non, j'ai entendu le contraire ce matin.
00:36:04 Oui, parce que c'est à 24 heures près.
00:36:07 Mais menace ! Ils peuvent sortir et dire "bon, pas de train ce week-end, c'est Pâques".
00:36:11 Ah oui, ça vous fait rire, parce que vous avez peut-être un petit voyage de prévu.
00:36:14 Je pense que là, vous faites des...
00:36:16 C'est pour ça que je dis "peut-être".
00:36:18 Je dis "peut-être".
00:36:19 "Peut-être", on peut dire ce qu'on veut.
00:36:21 Oui, aujourd'hui, peut-être.
00:36:23 Peut-être pas.
00:36:24 L'idée du gouvernement, c'est de dire, d'organiser ce simulacre de négociation
00:36:28 pour montrer que l'inflexibilité n'est pas du côté que l'on croit,
00:36:31 que, effectivement, le gouvernement accepte le dialogue,
00:36:36 qu'ils vont proposer certainement des choses sur la pénibilité,
00:36:38 mais que ce qui reste figé sur l'opposition, ce sont les syndicats.
00:36:41 Donc, retourner le stigmate de l'inflexibilité, de la dureté, du côté des syndicats.
00:36:46 Personne n'est dupe.
00:36:48 Personne n'est dupe, c'est-à-dire personne n'est dupe.
00:36:50 Le seul intérêt, c'est d'occuper le temps.
00:36:52 En ce moment, maintenant, et jusqu'au 14 avril, date de décision du Conseil constitutionnel.
00:36:56 Ne soyons pas pessimistes.
00:36:58 Le temps de se présenter, de s'asseoir, d'enlever son imperméable ou son par-dessus,
00:37:03 ça peut durer jusqu'à 8 minutes, quand même.
00:37:05 Plus de 5 minutes.
00:37:07 5 minutes, 12 fois en complété.
00:37:10 Non, mais sérieusement, ce qui est impressionnant et ce qui est nouveau,
00:37:12 c'est l'unité du front syndical, des plus modérés aux plus radicaux.
00:37:16 Il n'y a pour l'instant absolument aucune faille.
00:37:18 Et la question, elle est vraiment là-dessus.
00:37:20 C'est-à-dire que, est-ce que cette unité, et c'est ce que dit le gouvernement...
00:37:24 Non, mais il peut avoir un coup d'action ce week-end.
00:37:28 Oui, bien sûr, mais je pense que l'intersyndical ne sera pas piégé.
00:37:31 Parce que là, si effectivement, Mme Binet sort seule et que les autres restent,
00:37:36 alors là, le gouvernement, il se frise les moustaches.
00:37:38 Pardonnez-moi cette expression un peu triviale.
00:37:41 Oui, on en est quand même.
00:37:42 Comment ?
00:37:43 Désuète.
00:37:44 Un peu désuète.
00:37:45 Je ne connaissais pas l'expression.
00:37:46 Non, un peu désuète.
00:37:47 Bon, non, mais j'imagine qu'ils ne vont pas faire cette erreur-là.
00:37:50 Dans l'actu aujourd'hui, alors c'est très intéressant,
00:37:53 parce qu'on parlera tout à l'heure de l'ultra-gauchisation des médias avec Éric Zemmour.
00:37:58 Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est M. Tavoyau que vous avez enregistré, interrogé.
00:38:02 L'émission du Figaro, oui.
00:38:03 Formidable, d'ailleurs, ce qu'il dit, parce qu'il dit le problème, ce n'est pas...
00:38:07 Ça fait réagir énormément de monde.
00:38:09 Ah oui, parce que moi je l'ai passé déjà deux fois, parce qu'il a raison.
00:38:12 C'est-à-dire que vous avez des médias qui ne représentent absolument pas...
00:38:15 Pas des médias de service public, je précise.
00:38:17 Oui, des médias...
00:38:18 Mais moi, je vais vous prendre un exemple, je vais vous prendre un exemple tout simple.
00:38:21 Mais sur les services publics, tout le monde parle.
00:38:23 Non, mais je vais vous prendre un exemple.
00:38:25 Si c'était l'ultra-gauchisation, il n'y aurait que des gens de gauche qui parlent.
00:38:28 C'est pas le cas.
00:38:29 Non, mais si on...
00:38:30 Il y a des règles.
00:38:31 Laurent, si on se parle sérieusement...
00:38:33 Mais qu'est-ce que je fais d'autre ?
00:38:35 Est-ce que vous connaissez un journaliste, un journaliste, qui a voté Marine Le Pen au deuxième tour ?
00:38:42 Oui, je dois en connaître.
00:38:44 Vous en connaissez ou pas ?
00:38:45 Est-ce que ça...
00:38:46 Mais enfin...
00:38:47 Attendez, je termine.
00:38:48 Vous raisonnez comme s'il n'y avait pas de chaîne de télé de droite et de journal de droite dans ce pays.
00:38:51 C'est terrible, c'est terrible.
00:38:52 En fait, on ne peut pas parler.
00:38:53 Est-ce que, selon vous, ça pose un problème qu'aucun journaliste, je dis bien aucun journaliste,
00:39:01 ne peut pas voir que Mme Le Pen pèse 42 % dans un deuxième tour ?
00:39:04 Est-ce que ça dit quelque chose de la société médiatique ?
00:39:07 Mais alors, il y a des gens qui votent Le Pen, non ?
00:39:08 Non, ça, c'est pas bien posé, là.
00:39:09 Je crois pas.
00:39:10 Là, la question n'est pas bien posée parce que vous pouvez...
00:39:12 Mais vous avez l'air de dire...
00:39:13 ...voter pour qui vous voulez et faire un travail objectif, mais c'est pas ce qui se passe sur les médias publics.
00:39:18 Mais on en parle.
00:39:19 Non, mais je vois que ça devient des médias de propagande.
00:39:21 Oui.
00:39:22 Evidemment, les invités, on continue à inviter des gens de droite, de centre et du gauche,
00:39:25 mais dès qu'ils ne sont plus là, toutes les chroniques sont orientées dans le...
00:39:28 Même les chroniques humoristiques ?
00:39:29 Mais surtout les chroniques humoristiques.
00:39:31 L'humour est devenu extrêmement politique, mais il n'a qu'une seule couleur.
00:39:34 Bon, alors, il y a une petite information qui m'a amusé, si j'ose dire, à Science Polyl.
00:39:39 Bon, à Science Polyl, le directeur Pierre Mathieu s'est fendu d'un communiqué
00:39:45 parce qu'il regrette, à juste titre, que les noms de ceux qui refusent le blocage
00:39:52 ont été tagués sur les murs de Science Polyl.
00:39:55 Alors, il a fait un petit papier.
00:39:56 Les prénoms de 11 élèves de l'école ont été tagués sur le mur de travaux en face de Science Polyl,
00:40:01 sous la mention "mur de la honte".
00:40:02 Neuf avaient été les candidats et les candidates de la liste "S'engager" lors des dernières élections étudiantes.
00:40:07 Ils ont en commun d'avoir émis, dans la période récente, des critiques publiques
00:40:11 ou sur des listes de diffusion sur la manière dont le mouvement social était conduit dans notre école
00:40:16 contre le recours au blocage, surtout.
00:40:18 Bon.
00:40:19 Totalitarisme.
00:40:20 Il est directeur de Science Polyl.
00:40:22 Donc, lui, ses faits s'ajoutent à de multiples microagressions du quotidien.
00:40:25 Ses pratiques sont insupportables et condamnales.
00:40:27 Mais qui est M. Mathieu ?
00:40:29 C'est le même qui a refusé que Geoffroy Lejeune puisse intervenir à Science Polyl.
00:40:34 Qui est M. Mathieu ?
00:40:36 C'est un ancien militant du Parti Socialiste qui s'était engagé avec Martine Aubry.
00:40:41 Qui est M. Mathieu ?
00:40:43 C'est lui qui dirige aujourd'hui Science Polyl.
00:40:45 La révolution dévore ses enfants.
00:40:48 Pourquoi Science Polyl ?
00:40:49 C'est un ancien militant.
00:40:50 Et après, on me dit que l'université ou que la presse n'est pas...
00:40:53 Mais ça, c'est rien.
00:40:54 Mais alors, c'est un détail.
00:40:56 Non, c'est pas un détail.
00:40:57 Vous avez vu qu'à Bordeaux, ils ont reçu Jean-Marc Rouillant, le sassin d'action directe ?
00:41:00 Mais on en parle tous les jours.
00:41:01 Non, mais les lieux de pouvoir intellectuel sont complètement maraboutés par l'extrême gauche.
00:41:06 Les médias, Sciences Po qui est devenu un truc, mais insensé, et l'université.
00:41:10 Jean-Marc Rouillant qui s'exprime sur la répression policière.
00:41:13 Mais vous n'écoutez pas nos émissions ?
00:41:15 On peut revenir le lendemain ou alors les sujets sont épuisés une fois...
00:41:17 On en a parlé trois fois.
00:41:18 Une fois, vous en avez parlé.
00:41:20 Et hier, il y a eu une question à l'Assemblée nationale.
00:41:22 Là, c'est le contraire.
00:41:23 Mais là, c'est bien, vous avez raison.
00:41:25 C'est pour ça que je dis "la révolution dévore ses enfants".
00:41:27 Mais quand je dis "la révolution dévore ses enfants", il est responsable, lui.
00:41:31 Et bien sûr.
00:41:32 Parce qu'il a refusé Geoffroy Lejeune dans son Sciences Po.
00:41:35 Pourquoi il l'a refusé ?
00:41:36 En part, justement, c'est qu'en plus que lui.
00:41:38 Exactement.
00:41:39 C'est ça que je veux vous dire.
00:41:41 La révolution dévore ses enfants.
00:41:43 Donc, M. Mathieu, aujourd'hui, qui était sans doute de la gauche républicaine,
00:41:46 il était avec Martine Aubry, lui-même...
00:41:48 Les universités ont le droit d'avoir des opinions politiques.
00:41:50 Pourquoi vous le...
00:41:51 Oui, mais c'est toujours dans le même sens.
00:41:53 Il était au Parti Socialiste de l'Ontario.
00:41:55 Dans l'université française, on ne peut pas recevoir Sylvia Gazinsky,
00:41:59 on ne peut pas recevoir Geoffroy Lejeune,
00:42:01 on ne peut pas recevoir...
00:42:02 J'ai condamné...
00:42:03 Laissez-moi finir.
00:42:04 Vous ne parlez pas des cas où ça se passe bien, M. Asselineau.
00:42:06 On ne peut pas recevoir François Hollande,
00:42:08 mais on peut recevoir Jean-Marc Rouillant.
00:42:10 Ça ne vous fait pas réagir ?
00:42:12 Si, absolument.
00:42:13 Oui, ben pas beaucoup.
00:42:14 Vous en déduisez que c'est totalitariste ?
00:42:16 C'est ridicule.
00:42:17 Je le refends.
00:42:18 Traditionnellement, autrefois, je dirais historiquement,
00:42:22 la gauche se distinguait de la droite
00:42:24 parce qu'elle prônait le pluralisme et la tolérance.
00:42:27 Oui, mais là, il s'agit d'extrême-gauche.
00:42:29 Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout à fait pareil.
00:42:31 Ce n'est pas tout à fait pareil.
00:42:33 Non, non, à l'heure actuelle...
00:42:35 La tactique consiste à amalgamer toute la gauche
00:42:38 avec les excès de la gauche radicale.
00:42:41 Ce n'est pas la même chose.
00:42:42 À l'heure actuelle, je n'identifie pas,
00:42:44 c'est le moins qu'on puisse dire,
00:42:45 la gauche et la liberté, la gauche et la tolérance.
00:42:47 Tant qu'elle gauche.
00:42:48 Que la gauche soit républicaine ou qu'elle soit extrême,
00:42:50 la gauche a fait sienne les valeurs d'intolérance
00:42:52 que l'on reprochait autrefois.
00:42:53 Pas moi, pas d'autres, plein d'autres.
00:42:55 La gauche sauf vous.
00:42:56 Il est anormal que tous les lieux de pouvoir intellectuel
00:42:59 soient pris en otage par quelques centaines d'activistes d'extrême-gauche.
00:43:02 C'est anormal.
00:43:03 Et pourquoi on amalgame ?
00:43:05 Parce que la gauche, ça a disparu.
00:43:06 La gauche que vous relancez avec votre journal,
00:43:08 elle a disparu pour le moment.
00:43:09 Elle est complètement bouffée.
00:43:12 Elle est minoritaire.
00:43:13 Pratique de Panot maintenant qui dit
00:43:15 qui peut être dans le groupe PS ou pas le groupe PS.
00:43:17 C'est la folie.
00:43:18 On est dans la folie.
00:43:19 Éric, si vous me permettez,
00:43:20 on s'était réjouis un peu il y a quelques années
00:43:22 de voir disparaître la suprématie absolue de la gauche
00:43:25 dans le pouvoir intellectuel.
00:43:27 Dominique, laissez parler Eugénie.
00:43:28 Vous parlez.
00:43:29 Pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:43:30 mais on n'entend pas Eugénie qui demande la parole.
00:43:33 Je ne voulais pas le dire comme ça.
00:43:35 Vous vous souvenez que,
00:43:37 lors du dernier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:43:39 il y avait toute une polémique sur l'islamo-gauchisme à l'université,
00:43:42 notamment portée par la ministre de l'Enseignement supérieur.
00:43:45 J'ai oublié son nom de l'époque.
00:43:47 Madame Vidal ?
00:43:48 Madame Vidal, exactement.
00:43:49 Frédéric Vidal, qui avait dit
00:43:51 nous allons lancer une grande enquête à l'université
00:43:53 pour déterminer l'entrisme de l'islamo-gauchisme
00:43:56 ou un peu appeler ça le gauchisme,
00:43:58 peu importe,
00:43:59 pour voir à quel degré s'est rentré dans l'université
00:44:03 et comment agir.
00:44:04 Rien.
00:44:05 Rien ne se passe.
00:44:06 Il n'est pas suivi.
00:44:07 Il ne s'est rien passé.
00:44:08 Je n'ai pas entendu l'émini,
00:44:10 ni le ministre de l'Education nationale,
00:44:11 ni le ministre de l'Enseignement supérieur,
00:44:14 s'opposer à l'annulation fréquente de conférences dans l'université.
00:44:17 Il y a eu récemment Caroline Héniachef,
00:44:20 qui a été censurée aussi
00:44:22 parce qu'elle voulait donner une conférence sur le transactivisme.
00:44:25 Nathalie Hénique,
00:44:27 qui a été perturbée lors d'une conférence.
00:44:29 Là, c'est Marguerite Stern,
00:44:31 qui a été aussi annulée une conférence dans une université.
00:44:35 Silence absolu du ministre de l'Enseignement supérieur.
00:44:38 Et c'est grave.
00:44:39 Tanguy Adrienssens,
00:44:41 qui est visiblement étudiant en Sciences Po à Lille,
00:44:45 me fait passer un message.
00:44:47 Alors, il faudrait le vérifier, bien sûr.
00:44:49 Mais c'est un message de Sciences Po Lille.
00:44:50 C'est le programme du mardi 21 mars,
00:44:53 où l'IEP est mobilisé contre la réforme des retraites.
00:44:56 Quand même extraordinaire.
00:44:58 Et à 15h45, jeu de société Antifa,
00:45:01 loup-garou militant.
00:45:03 Donc, Sciences Po Lille,
00:45:05 sur son site internet,
00:45:06 fait la promotion d'un jeu de société Antifa.
00:45:08 Sciences Po est devenu un des nœuds centraux
00:45:12 de ce basculement extrême-gauchiste.
00:45:14 Écoutez, il faut quand même nommer les choses
00:45:16 avant de vouloir intervenir ou les réformer.
00:45:18 Il faut quand même regarder les choses en face.
00:45:20 C'est devenu un nœud de vipère et un nid de scorpion
00:45:22 de l'extrême-gauche.
00:45:23 Voilà, c'est tout.
00:45:24 Et chaque jour, on en observe les progrès des travailleurs.
00:45:28 Et quand je demande à M. Macron d'intervenir,
00:45:30 il n'interviendra pas.
00:45:31 Parce qu'il ne parle...
00:45:32 Je l'avais déjà demandé d'intervenir sur un sujet,
00:45:35 Geoffroy Lejeune.
00:45:36 Il se planque !
00:45:37 Il se planque !
00:45:39 Allez-y.
00:45:41 Vous exagérez, comme toujours.
00:45:43 C'est une position impossible que je tiens là.
00:45:45 Parce que si je dis "vous exagérez",
00:45:47 vous allez me répondre "pour vous, c'est pas grave".
00:45:49 Donc, vous êtes pour les interdictions.
00:45:51 Non, je suis contre.
00:45:52 J'ai condamné toutes ces interdictions,
00:45:55 ELIHF, etc.
00:45:56 Je les connais, j'ai même écrit là-dessus.
00:45:58 Et j'ai condamné tout ça.
00:45:59 Seulement, vous en déduisez que l'extrême-gauche tient tout.
00:46:02 C'est complètement faux.
00:46:04 Si vous regardez les professeurs, les étudiants et les enseignements,
00:46:08 vous avez une majorité d'abord de cours qui ne sont ni droite ni gauche,
00:46:11 normaux, et vous avez aussi des gens de droite,
00:46:14 et vous avez des étudiants de droite,
00:46:15 et vous avez des professeurs de droite
00:46:17 qui sont parfois attaqués par l'extrême-gauche.
00:46:19 Ça, c'est vrai, c'est condamnable.
00:46:20 Vous avez parfois aussi l'inverse,
00:46:22 des gens d'extrême-droite qui attaquent les gens de gauche.
00:46:24 Et oui, ça arrive.
00:46:25 Vous minimisez.
00:46:26 Et donc, voilà, je minimise.
00:46:28 J'espère que votre journal sera un peu plus radical.
00:46:30 J'essaye de remettre un peu de bon sens dans ce discours.
00:46:33 Parce qu'il faut se battre.
00:46:34 Il faut se battre.
00:46:35 Il faut que la gauche se batte contre l'extrême-gauche.
00:46:36 Il faut se battre contre les extrêmes.
00:46:37 Mais on ne le fait que ça.
00:46:38 Mais non, vous parlementez.
00:46:39 Vous vous parlementez avec l'extrême-gauche.
00:46:40 C'est pas si grave.
00:46:41 On va marquer une pause.
00:46:42 On va marquer une pause.
00:46:43 Jean-Marc Rouillant peut aller parler dans un amphi.
00:46:45 À l'amphi, quelque chose ne le peut pas à Sciences Po Paris.
00:46:47 C'est dingue.
00:46:48 C'est par une porte dérobée, elle est dans une petite classe.
00:46:50 On va parler justement avec Eric Zemmour parce que c'est très intéressant l'espace médiatique.
00:46:55 Là aussi, vous avez une vision complètement déformée de l'espace médiatique.
00:46:59 C'est la droite qui domine dans l'espace médiatique.
00:47:01 C'est la droite qui domine dans l'espace médiatique.
00:47:03 Sauf dans le service public.
00:47:04 Heureusement qu'il y a le service public pour faire un peu de contre-poids.
00:47:06 Parce que dans le privé, c'est la droite.
00:47:08 Mais vous êtes certes.
00:47:09 Hier, j'ai cité Alice Zeniter.
00:47:12 Alice Zeniter.
00:47:14 Romancière.
00:47:15 Elle avait fait un livre d'ailleurs qui avait été concours d'Élie Senard.
00:47:18 Elle a fait un tweet.
00:47:20 Le tweet, parce que Gérald Darmanin avait dit qu'il aimait bien ses romans.
00:47:25 Elle a dit "c'est difficile pour moi d'être aimé par un ministre de l'intérieur d'extrême droite".
00:47:31 C'est son opinion.
00:47:32 Bien sûr que c'est son opinion.
00:47:34 Mais ça traduit à mes yeux un état d'esprit de l'espace médiatique.
00:47:38 Elle ne représente pas l'espace médiatique.
00:47:40 Mais arrêtez de couper la parole, c'est insupportable en fait.
00:47:43 Je veux dire, vous parlerez quand j'aurai terminé.
00:47:46 L'espace médiatique, c'est les artistes, les romanciers aussi, et tous ces gens-là, unanimement.
00:47:55 Il n'y a pas de romancier de droite en France, ça n'existe pas.
00:47:59 Il n'y a pas d'intellectuel de droite, ça n'existe pas.
00:48:01 Il n'y a pas de revue de droite, ça n'existe pas.
00:48:03 Il n'y a pas de journaux de droite, ça n'existe pas.
00:48:05 J'ai été chroniqué avec Eric Zemmour, 5 ans dont on n'est pas couché, je n'ai jamais reçu un artiste de droite, quasiment.
00:48:11 C'était 1 pour 1 000.
00:48:13 C'était quand même un échantillon représentatif.
00:48:16 En plus, c'était tous un peu le même spectre idéologique.
00:48:20 Pourquoi vous ne dites pas ces évidents ?
00:48:24 Mais c'est Eric Nolot qui le dit !
00:48:26 Voilà, c'est les gens, ils passent 3 heures par jour à la télé et ils disent "on m'empêche de parler".
00:48:30 C'est ça votre caricature ?
00:48:32 Vous, vous passez 6 heures par jour à la télé, vous m'expliquez que vous êtes baïonné.
00:48:35 Mais est-ce que j'ai dit ça ? J'ai dit qu'il n'y a aucun artiste de droite.
00:48:39 On ne peut pas s'exprimer.
00:48:40 Non mais vous êtes insupportable.
00:48:41 C'est la victimisation en général.
00:48:42 Là vous allez m'énerver et moi je n'ai pas envie de m'énerver.
00:48:45 Eric Zemmour arrive dans une seconde.
00:48:47 A tout de suite.
00:48:49 Eric Zemmour est là.
00:48:52 Je n'ai pas dit mon dernier mot, je le remercie.
00:48:54 En revanche, vous messieurs, vous l'avez dit, vous allez écouter Eric Zemmour.
00:48:58 Et ne pas l'interrompre tout le temps parce que je vous connais.
00:49:00 Je vous préviens de ce que sera le régime futur.
00:49:02 Exactement.
00:49:03 Et puis après, vous pourrez en fin d'émission, pourquoi pas, échanger et donner votre avis.
00:49:10 On peut présenter le mot de suite.
00:49:13 Ne commencez pas.
00:49:15 Audrey Bertheau.
00:49:16 Elisabeth Borne reçoit les syndicats.
00:49:22 Ils sont sur le point d'arriver à Matignon.
00:49:24 La Première ministre a promis qu'elle serait à l'écoute de tous les sujets que les syndicats voudraient aborder
00:49:29 pour tenter de sortir de la crise des retraites.
00:49:31 Laurent Berger, leader de la CFDT, a prévenu.
00:49:34 Si l'exécutif refuse de parler des 64 ans, on partira.
00:49:38 Onzième journée de mobilisation demain.
00:49:41 La grève continue.
00:49:42 La SNCF prévoit de faire rouler en principe 3 TGV sur 4 et 1 TER sur 2.
00:49:46 En Ile-de-France, le trafic sera quasi normal sur le RER B.
00:49:50 3 trains sur 4 circuleront sur le RER A.
00:49:53 En France, le RER D sera fortement perturbé.
00:49:57 Et puis à Jérusalem, des affrontements ont eu lieu sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa cette nuit.
00:50:03 La police israélienne a annoncé avoir arrêté plus de 350 personnes.
00:50:07 Ces violences sont survenues alors que les musulmans arrivent au milieu du ramadan
00:50:11 et que les juifs célèbent Pessar, la Pâque juive, à partir de ce soir.
00:50:15 Éric Zemmour, d'abord on vous a entendu, c'est vrai, régulièrement ces derniers jours,
00:50:21 parler de votre livre, donc on va essayer de parler peut-être de ce que...
00:50:24 Il y a des tas de choses qu'on n'a pas abordées.
00:50:25 Voilà. Mais on sort d'une discussion sur l'espace médiatique.
00:50:28 Et moi, l'espace médiatique, c'est un sujet qui me passionne, puisque j'en parle tous les matins.
00:50:32 Et ce n'est pas vous défendre que de dire que je trouve, je trouve moi,
00:50:36 que vous avez été victime d'un traitement que les autres n'ont pas eu.
00:50:40 Une manière de vous interroger, une manière de vous recevoir,
00:50:43 une manière de mettre en perspective ce que vous dites.
00:50:45 Et l'exemple que je vais citer pour commencer notre conversation,
00:50:49 c'est ce que vous dites à Saint-Quentin sur l'école inclusive.
00:50:52 Un matin, vous êtes avec des profs. Je trouve cet exemple absolument extraordinaire.
00:50:56 Moi aussi, c'est pour ça que je l'ai raconté dans le détail.
00:50:58 Mais bien sûr, je trouve que c'est un des meilleurs.
00:50:59 Vous dites une chose que quasiment tous les parents qui ont eu un enfant en difficulté savent.
00:51:06 C'est que mettre leur enfant, qui est en difficulté pour des raisons essentiellement d'ailleurs intellectuelles,
00:51:12 avec les autres, ce n'est pas lui rendre service dans l'école.
00:51:16 Tout le monde sait ça. C'est-à-dire qu'il faut mieux mettre les enfants.
00:51:19 Ils vont aller à un rythme différent.
00:51:21 Si on les met dans une autre classe, ils pourront apprendre à un autre rythme.
00:51:25 Autrement, l'enfant, vous lui renvoyez immédiatement au miroir qu'il est nul.
00:51:28 Et ça le paralyse. Tous les parents savent ça.
00:51:32 Donc vous dites, vous, à cette mère de famille, vous êtes victime de l'écriture inclusive.
00:51:37 Non, de l'obsession.
00:51:38 De l'obsession. Pas d'écriture, bien sûr, de l'école inclusive.
00:51:41 Pardonnez-moi, cinq minutes avant, on avait parlé justement du collège unique, etc.
00:51:48 J'avais déjà développé cette thèse. On peut être d'accord ou pas, mais voilà.
00:51:52 Là où le système médiatique va se mettre en marche, c'est pour ça que je trouve que c'est un exemple extraordinaire.
00:51:56 Tous ceux qui sont là trouvent ça normal. Personne d'ailleurs n'en parle.
00:52:00 Et la machine médiatique va se mettre en marche jusqu'à Sophie Clozel, qui viendra sur un plateau pour pleurer.
00:52:06 Donc ça, je voudrais votre analyse.
00:52:10 Non, mais la fin de l'histoire est édifiante.
00:52:13 C'est-à-dire que pendant deux jours, on me traite de tous les noms.
00:52:18 De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par Emmanuel Macron.
00:52:22 Tout le monde dit que je suis un criminel.
00:52:25 Et John Bendit ira jusqu'à dire que j'étais pire qu'Hitler, parce qu'au moins Hitler n'avait pas exterminé les handicapés sur pression de l'Église.
00:52:35 Mon équipe a follé, évidemment. Je rentre précipitamment à Paris.
00:52:39 J'essaye de faire une vidéo pour expliquer ce que j'ai fait, etc.
00:52:43 Mais rien à voir entre les réseaux sociaux et le journal de TF1 et de France 2.
00:52:49 J'ai fait équipe appel pour demander un droit de réponse. Et là, la réponse de France 2 et de TF1,
00:52:55 "Ah bah non, ça va, on va pas parler des handicapés toute la semaine."
00:52:59 Je trouve ça extraordinaire de cynisme.
00:53:02 En fait, ils ne se servaient de cette histoire que pour me démonter.
00:53:06 D'ailleurs, ça a marché. Dans les jours qui suivent, j'ai perdu quatre points dans les sondages,
00:53:10 que j'ai remonté après, mais laborieusement.
00:53:14 Et vous avez vu, il y a quelques mois, le ministre de l'Éducation nationale, M. Papendaye, n'a pas dit autre chose.
00:53:20 Donc, si vous voulez, ça pour moi, c'est une histoire édifiante de ce que fait le système médiatique avec moi.
00:53:26 - Il n'a pas dit autre chose que ce que vous aviez dit ? - Parce que j'ai dit, évidemment.
00:53:28 - Est-ce que dans votre campagne, il n'y a pas eu quand même...
00:53:31 Il y a une différence entre dire la vérité et la manière dont on l'a dit.
00:53:33 Peut-être que vous aviez raison, mais est-ce que vous ne l'avez pas dit un peu durement ?
00:53:36 Et comme vous avez dit durement beaucoup de choses aussi dans cette campagne,
00:53:38 est-ce que vous ne regrettez pas d'avoir eu un ton, parfois peut-être,
00:53:41 est-ce que vous avez le sentiment de dire la vérité, mais en politique, on habille la vérité d'un certain nombre de...
00:53:47 - Donc, si je comprends bien, vous faites l'éloge de la dissimulation, du mensonge...
00:53:52 - Non, je me demande si personnellement, est-ce que vous n'avez pas le sentiment d'avoir été peut-être un peu dur, d'avoir un discours...
00:53:57 - Si vous voulez, moi, j'ai appris la politique dans ma jeunesse, comme nous tous.
00:54:03 J'ai souvenirs d'affrontements politiques qu'on qualifierait de hyper brutaux aujourd'hui.
00:54:10 Moi, je pense que c'est plutôt l'époque qui a changé, qui est d'une hypocrisie noire.
00:54:14 Et en plus, je suis désolé de vous dire, mais j'ai l'impression que d'autres sont très brutaux dans leur expression.
00:54:21 Les écologistes, quand ils nous annoncent la fin du monde, sont plutôt brutaux, de leur point de vue.
00:54:26 Ils n'ont pas tort, d'ailleurs, après tout, ils pensent que c'est le plus important.
00:54:30 Quand Jean-Luc Mélenchon nous explique que deux ans de travail en plus, c'est deux ans de mort en plus...
00:54:37 - Revenons sur la machine médiatique, et merci Eugénie de cette intervention.
00:54:43 Moi, j'avais un deuxième exemple, et ça m'ennuie de dire ça,
00:54:46 parce que Gérard Leclerc me reproche parfois de parler de mes confrères,
00:54:49 mais moi, j'aime beaucoup Gilles Boulot. C'est un type remarquable, c'est un journaliste remarquable.
00:54:53 J'ai travaillé avec lui. - Gilles Boulot, le présentateur de théâtre.
00:54:56 - D'abord, au départ, c'était un reporter, grand reporter, qui a été à New York,
00:55:00 qui écrivait formidablement bien des sujets.
00:55:02 Tous ceux qui travaillent avec lui, vraiment apprécient, et l'homme, et le journaliste.
00:55:07 Mais l'interview, quand il vous reçoit, qu'il fait...
00:55:10 Moi, je regardais ça. Aucun, aucun, comment dire, n'est traité comme ça, ce jour-là, précisément.
00:55:18 Et je m'interroge, je me dis, mais pourquoi il l'interroge comme ça ?
00:55:21 C'est parce qu'il veut donner des signes à toute la communauté, surtout là où il se trouve,
00:55:26 par intérêt, pourquoi pas, pour avoir le lendemain un bon traitement, le lendemain...
00:55:30 En disant, voilà, ah, t'as vu... Et ça, ça m'intéresse aussi beaucoup.
00:55:34 D'ailleurs, c'est comme Trump, ça ne vous dessert pas forcément, ça.
00:55:37 Ça ne vous dessert pas forcément.
00:55:39 - Moi, je pense qu'il y a... Je l'explique longuement dans le livre,
00:55:42 puisque je fais un chapitre sur l'analyse médiatique, parce qu'on me dit souvent,
00:55:46 mais vous avez été beaucoup invité. Je n'en dis ce qu'on vient nullement.
00:55:49 Je ne dis pas qu'on ne m'invite pas.
00:55:51 Je dis simplement qu'on m'invite parce que je fais de l'audience.
00:55:53 Mais on m'invite. Je suis invité. Mais il y a deux choses différentes avec les autres.
00:55:58 La première, vous l'avez dit, la façon dont on me reçoit.
00:56:02 On exhume des phrases de bouquins d'il y a 10 ans, 15 ans,
00:56:06 qu'il faudrait à chaque fois 10 minutes pour expliquer, pour recontextualiser,
00:56:10 comme on dit. Mais je ne les ai jamais, surtout sur une chaîne comme TF1,
00:56:15 qui réduit les prestations à quelques minutes.
00:56:19 Deuxièmement, je pense qu'il y a une pression des autres médias,
00:56:25 des autres journalistes sur chacun d'entre eux.
00:56:28 J'ai connu ça pendant 35 ans. J'ai connu ça quand j'étais jeune journaliste.
00:56:32 On regardait les journaux du monde, les articles du monde,
00:56:35 pour savoir si on avait bien écrit. Je me souviens, il n'y avait que Dominique Jamey,
00:56:40 qui à l'époque était une vedette, quand moi j'étais un gamin,
00:56:43 qui, lui, n'avait pas peur de déplaire au monde et à Libération.
00:56:49 C'est la phrase de Régis Dubré que vous citez d'ailleurs.
00:56:52 Un journaliste, c'est quelqu'un qui lit les autres journalistes.
00:56:54 Mais c'est tellement vrai ça.
00:56:55 Je vous assure, c'est vrai.
00:56:58 Je connais assez de reporteurs qui vont sur le terrain pour dire que ce n'est pas vrai.
00:57:04 Je peux vous dire que moi je lis tous les journaux et je lis les reportages.
00:57:08 Par exemple, le reportage sur Lucret.
00:57:11 J'en ai même dans ma rédaction, qui ont été tués à cause de ça.
00:57:14 Non mais attendez, ne mélangez pas tout.
00:57:16 Mais je n'ai jamais dit qu'il n'allait pas.
00:57:18 Vous venez de dire qu'il lise les autres journalistes.
00:57:20 Est-ce que j'ai dit qu'il n'avait pas sur le terrain ?
00:57:22 Non, pas du tout.
00:57:24 Non, Laurent Geoffrin, je n'ai pas dit ça.
00:57:27 J'ai dit qu'il copie les autres.
00:57:29 Laurent, ne faites pas... Je vous en prie.
00:57:31 Je croyais qu'il devait se taire.
00:57:33 Laurent, je préfère m'en aller.
00:57:38 Non, mais je préfère... Attendez, attendez, attendez.
00:57:40 Je ne veux pas que Laurent s'en aille.
00:57:41 Attendez Pascal, parce que je vais répondre.
00:57:44 Laurent Geoffrin, je vais répondre.
00:57:48 Je ne m'énerve pas.
00:57:49 Mais moi non plus.
00:57:51 Je vais répondre très simplement.
00:57:53 Quand je dis qu'il lise les autres journalistes,
00:57:56 je ne dis pas qu'ils ne vont pas sur le terrain.
00:57:58 Je dis qu'ils écrivent tous la même chose.
00:58:01 Parce qu'ils se copient les uns les autres.
00:58:03 Entre le Figaro et l'Humanité, il y a des différences.
00:58:04 Non, pas sur les reports.
00:58:05 Je vais vous donner sur la guerre en Ukraine par exemple.
00:58:07 Je suis très frappé.
00:58:08 Sur le Covid ?
00:58:09 Ah bah si.
00:58:10 Sur le Covid, tout le monde a écrit l'annonce.
00:58:12 Sur le Covid, attendez, Laurent Geoffrin.
00:58:14 Laurent Geoffrin, si en plus vous coupez...
00:58:17 Non mais Laurent, franchement j'arrête Laurent.
00:58:19 Si vous faites votre numéro, moi je ne suis pas d'accord.
00:58:21 Non, là, ce n'est pas sympa.
00:58:23 Parce qu'après, dans l'émission, vous dites "Excuse-moi, j'étais..."
00:58:25 Non, ça, ce n'est pas sympa.
00:58:27 Donc, vous ne faites pas de numéro, autrement on ne peut pas...
00:58:29 Quel numéro, Jean-Marc ?
00:58:30 Si vous m'interrompez.
00:58:31 Voilà, ça, ce n'est pas possible.
00:58:32 Je vous laisse parler.
00:58:33 Je vous laisse parler.
00:58:34 Par délicatesse.
00:58:35 Parce qu'en plus, j'ai demandé que tout le monde reste là,
00:58:37 mais ça, ce n'est pas bien.
00:58:38 C'est un débat, je ne peux pas répondre.
00:58:39 Non, non, mais ce n'est pas un débat.
00:58:40 Mais ce n'est pas un débat.
00:58:41 1. Et 2, Laurent Geoffrin, ne faites pas Calimero, s'il vous plaît.
00:58:48 Ça ne marche pas avec le portable.
00:58:50 Et en plus, toute la France qui lit les journaux, de moins en moins de gens,
00:58:55 sait très bien que sur le Covid, comme sur l'Ukraine,
00:58:58 du Figaro à l'humanité en passant par le monde et libérations,
00:59:02 ils écrivent tous, au mot près, la même chose.
00:59:05 Je les lis. Je les lis tous les matins.
00:59:07 Je peux vous dire.
00:59:08 Figaro, dans le service étranger, Renaud Gérard n'est pas au service étranger.
00:59:12 Il est éditorialiste.
00:59:13 Non, non, parce qu'après, je vous ai donné les règles du jeu.
00:59:18 Moi, ce qui m'intéresse, c'est votre analyse.
00:59:20 La vôtre, je la connais par cœur.
00:59:22 Ce qui m'intéresse, et après, vous pourrez donner votre avis.
00:59:24 C'est le deuxième mot, on ne l'entend jamais.
00:59:25 Ah non, écoute, franchement, ce n'est pas possible.
00:59:28 Ce n'est pas bien, franchement, vous me piégez là.
00:59:30 Non, mais vous riez, mais ce n'est pas bien.
00:59:32 Je rie parce que vous êtes un peu comique, excusez-moi.
00:59:34 Ce n'est pas bien.
00:59:35 Bon, on sait aujourd'hui que...
00:59:39 On termine sur l'espace médiatique.
00:59:41 On sait aujourd'hui que les journalistes constituent la profession la plus détestée des Français,
00:59:44 en concurrence avec les juges.
00:59:46 Je vis d'ailleurs aux réactions sur les réseaux sociaux que mes vœux avaient eu un écho combien positif.
00:59:50 C'est également ce qu'avait compris Trump, qui mena une bataille charnée contre les manipulations de la presse américaine.
00:59:54 J'avais moi-même déclaré aux médias au début de ma campagne, je me fous de la diabolisation.
00:59:58 Mais je me suis aperçu, tout au long de ma course présidentielle,
01:00:00 que les journalistes continuaient à former l'opinion, et ce en dépit de l'hostilité qu'ils suscitent.
01:00:05 Les Français se méfient de leurs paroles, mais peut-être pas,
01:00:08 parce que nous avons moins de médias alternatifs qu'aux États-Unis.
01:00:11 Eh bien ça, je ne suis pas sûr que vous ayez raison.
01:00:13 Je ne pense pas que les journalistes, précisément, fabriquent l'opinion.
01:00:16 Je vais vous dire, j'aurais dit la même chose que vous, avant d'avoir été candidat.
01:00:21 J'ai pu observer, sur le terrain, parce que je parle avec les gens, les gens viennent me parler.
01:00:26 Ils viennent me dire ceci, cela, puisqu'on marche dans la rue, les gens viennent vous parler, etc.
01:00:31 C'est d'ailleurs l'intérêt, un des intérêts d'une candidature.
01:00:36 Et je peux vous dire à quel point les gens répètent mot à mot ce qu'ils ont vu à la télévision, en particulier,
01:00:43 moins ce qu'ils ont lu, parce que je le répète, il y a de moins en moins de gens qui lisent les journaux,
01:00:47 mais en tout cas ce qu'ils ont vu à la télévision, est répété mot à mot par beaucoup de gens.
01:00:53 J'étais frappé par ça, par cet impact inouï que même les journalistes,
01:00:58 puisque je suis journaliste pendant plus de 30 ans, sous-estiment.
01:01:01 Il y a évidemment des îlots de gens réfractaires, mais ce qu'on croit la majorité n'est qu'une minorité.
01:01:10 Et la grande majorité est soumise, malgré lui, malgré elle, à la pression médiatique et au discours médiatique.
01:01:19 Je suis très frappé par ça. Et on retrouve des choses, si vous voulez, qui sont inouïes.
01:01:24 J'entends des choses, je ne peux pas vous dire un exemple précis,
01:01:28 mais je peux vous dire que ce qui est entendu à la télévision est resservi systématiquement par beaucoup de Français.
01:01:36 Et c'est ce qui fait qu'il y a des effets comme ça de mode.
01:01:39 Et moi ça m'a frappé, et je vous dis, je n'aurais pas dit ça avant d'avoir été...
01:01:43 Le système médiatique est bel et bien devenu le bras armé d'un totalitarisme sans goulag,
01:01:48 qui en doctrine façonne l'esprit public en continu, met sous le boisseau ce qui contrevient au récit dominant,
01:01:54 forge la plupart des fake news qu'il fait mine de déconstruire.
01:01:58 Totalitarisme, là non, puisque totalitarisme...
01:02:02 Là il y a plus de pluralisme.
01:02:05 Aujourd'hui, que quand vous avez commencé On n'est pas couché, il y a 15 ans, médiatiquement,
01:02:09 il y a quand même des chaînes de type de ces news, on peut dire...
01:02:13 Le mot totalitarisme n'est pas...
01:02:16 Totalitarisme, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:02:18 Ça veut dire qu'il prend, en doctrine, et il dirige la pensée des gens.
01:02:24 Je maintiens.
01:02:26 Je pense que c'est, si vous voulez, j'étais très frappé pendant cette campagne.
01:02:29 Vous dites, il y a plus de pluralisme.
01:02:31 Je ne suis même pas sûr.
01:02:33 Il y a évidemment le groupe Canal+ avec ces news,
01:02:37 mais d'abord, ces news, je ne suis pas moi qui vais critiquer ces news.
01:02:42 Évidemment que j'aime cette chaîne et que je la regarde,
01:02:47 mais c'est 2% des audiences.
01:02:50 Quand on voit la violence des réactions de la gauche contre ces news,
01:02:56 qui veut régulièrement le faire interdire,
01:02:58 je sais que ça a commencé quand j'étais sur cette antenne,
01:03:00 donc je m'en souviens très bien,
01:03:02 on comprend à quel point elle tient à son monopole.
01:03:06 Je pense qu'il y a, si vous voulez,
01:03:09 mais s'il faut mettre ça dans un ensemble global,
01:03:11 aujourd'hui, il y a une propagande permanente,
01:03:15 je dis bien permanente, qui commence à l'école,
01:03:17 qui continue à l'université,
01:03:19 qui continue à l'école, dans les médias, dans la publicité.
01:03:24 Regardez les publicités, c'est phénoménal.
01:03:27 Le cinéma, le cinéma français est complètement une machine de propagande.
01:03:33 - Oui, alors si vous me permettez, plus encore,
01:03:36 les téléfilms à la télévision type TF1, M6 aussi et France 2,
01:03:41 je trouve que le cinéma, parfois, est un des derniers espaces de liberté.
01:03:45 - Les séries Netflix.
01:03:46 - Mais les séries à la télé, là, vous avez raison.
01:03:49 - Ah oui.
01:03:50 - Non mais ça, c'est un prothésa.
01:03:51 Alors, bon, ça, c'était le premier chapitre sur lequel on pouvait vous rejoindre.
01:03:56 En revanche, il y a des choses sur lesquelles on peut vous opposer
01:03:59 et notamment lorsque, à la page 84, vous écrivez en me reprochant
01:04:04 de n'avoir pas tenu un discours assez souverainiste.
01:04:06 Mon ami philosophe, vous parlez de Michel Onfran,
01:04:09 en est resté au combat des années 90,
01:04:11 alors que la lutte vitale est désormais identitaire et civilisationnelle.
01:04:15 Et c'est là, peut-être, que vous vous trompez.
01:04:18 - Ah bah, si, c'est là que je me trompe.
01:04:21 - Vital, pour les gens qui nous écoutent aujourd'hui,
01:04:25 c'est le pouvoir d'achat qui est avant.
01:04:27 Parce que vous, vous pensez que la France va mourir.
01:04:30 Peut-être.
01:04:31 Vous, vous pensez que la lutte vitale, dites-vous, elle est identitaire.
01:04:35 Peut-être aussi.
01:04:36 Mais ce n'est pas ce que disent les gens.
01:04:38 Et ce n'est pas ce qu'ils vous ont dit quand ils vous ont mis à 7 %.
01:04:41 Parce que si vous aviez, si c'était vital, vous auriez fait 25.
01:04:45 - Alors, d'abord, votre dernier argument peut se retourner.
01:04:51 On a vu déjà des faits similaires.
01:04:56 Sans vouloir, évidemment, ce que je préviens d'avance,
01:04:59 me comparer au général de Gaulle,
01:05:01 quand en 1946, il s'en va et qu'il dit
01:05:04 la 4e République ne peut pas régler les problèmes de la France,
01:05:08 il n'est pas retenu.
01:05:09 Il attend 12 ans avant qu'on vienne le chercher.
01:05:12 Et encore, il faut une circonstance exceptionnelle.
01:05:14 Donc, si vous voulez, ce n'est pas la première fois dans l'histoire.
01:05:17 Deuxièmement, je n'ai jamais dit,
01:05:20 évidemment, ce serait ridicule,
01:05:22 que la vie des gens n'était pas importante, n'était pas essentielle.
01:05:27 Je veux dire la vie au sens de comment ils vont faire leur course,
01:05:31 comment ils vont acheter s'ils leur manquent 10 euros, 3 euros.
01:05:34 - Ce n'est pas ce que je vous reproche.
01:05:35 Je pense que c'est vital.
01:05:36 - Oui, attendez.
01:05:37 - Donc, c'est le premier sujet.
01:05:39 - Oui, attendez.
01:05:40 - Si ça l'était, ils vous auraient écouté.
01:05:42 - Je vous assure que...
01:05:43 - Ils ne le vivent pas comme ça.
01:05:44 - Oui, justement, je vais répondre.
01:05:45 Ils ne le vivent pas comme ça.
01:05:47 Mais c'est le rôle d'un candidat à la présidentielle
01:05:51 qui doit définir le destin du pays pour 10 ans, pour 20 ans.
01:05:55 Ce n'est pas pour demain d'expliquer aux Français
01:05:58 et de leur faire comprendre que, effectivement,
01:06:01 ce qui est vital, c'est le destin de la France.
01:06:04 Parce que là, à ce moment-là, si vous voulez,
01:06:07 ils pourront évidemment continuer à vivre.
01:06:09 Ils pourront continuer à aller au supermarché s'ils en ont les moyens.
01:06:12 D'abord, ça entraînera un appauvrissement qui a déjà commencé.
01:06:16 Mais quand leur fille devra être voilée pour aller faire les courses,
01:06:19 sans doute que ça va changer pour eux.
01:06:21 Et là, ils comprendront ce qui est vital et ce qui ne l'est pas.
01:06:24 - Eric Zemmour, personne n'imagine que tous les Français
01:06:27 doivent, dans 20 ans, être obligés d'être voilés.
01:06:30 - Mais mon frère...
01:06:31 - Personne ne l'imagine.
01:06:32 En revanche, tout le monde imagine que dans la France, dans 20 ans,
01:06:35 certaines femmes qui voudront se voiler
01:06:37 pourront aller au supermarché voilées.
01:06:39 - Je vais vous dire.
01:06:40 - Vous êtes d'accord avec ça ?
01:06:42 - Non, ça existe déjà.
01:06:44 Il y a de nombreux endroits en France
01:06:47 où les femmes doivent se voiler pour sortir
01:06:50 ou alors s'habiller de façon informe,
01:06:53 éviter les jupes, éviter évidemment les jupes trop courtes,
01:06:57 pour sortir.
01:06:58 Ça existe déjà dans d'innombrables endroits.
01:07:01 Donc ça va s'étendre avec la démographie.
01:07:03 C'est mathématique.
01:07:05 Nous avons aujourd'hui, vous avez vu les derniers chiffres de l'INSEE,
01:07:09 c'est l'INSEE,
01:07:10 il donne 10% d'immigrés en France,
01:07:13 avec évidemment de plus en plus de maghrébins et d'africains.
01:07:17 Et si on additionne la deuxième et la troisième génération,
01:07:21 ça donne 30% de la population.
01:07:24 L'INSEE lui-même dit également qu'entre les enfants de 0 à 4 ans,
01:07:29 nous avons 30% d'enfants immigrés extra-européens.
01:07:34 Donc si vous voulez, dans 20 ans, la population est changée.
01:07:37 - Mais c'est pas ça que je veux dire.
01:07:38 C'est que les gens, ils adhèrent pas à ce que vous dites, c'est tout.
01:07:40 Ou ils ne le comprennent pas, ou vous êtes mal expliqué,
01:07:42 ou ils adhèrent pas à ça.
01:07:43 C'est ça que je veux vous dire.
01:07:44 - Il y a deux choses.
01:07:45 D'abord...
01:07:46 - Et peut-être simplement qu'admettez l'idée,
01:07:48 que cette idée pour vous qui est la plus forte,
01:07:50 ne soit pas partagée par le plus grand nombre.
01:07:52 - Mais, attendez...
01:07:53 - Et je vous dis autrement,
01:07:54 parce que ça, cette idée, vous l'avez beaucoup développée,
01:07:57 s'ils adhéraient à cette idée,
01:07:59 ils auraient voté pour vous, Eric.
01:08:01 - Oui, ils ont voté d'abord.
01:08:02 Vous savez bien qu'il y a eu une évolution dans la campagne, je l'explique.
01:08:05 Deuxièmement, on me dit beaucoup,
01:08:08 aujourd'hui, on me dit,
01:08:10 70% des Français rejettent le relèvement de l'âge de la retraite à 64 ans.
01:08:15 Donc, il faut renoncer à cette loi,
01:08:17 ou alors, il faut au minimum un référendum.
01:08:20 Je vous sors 50 sondages,
01:08:23 dans lesquels les Français à 70%, voire plus,
01:08:26 expliquent qu'il y a trop d'immigration,
01:08:28 qu'ils ne se sentent plus chez eux,
01:08:30 qu'ils veulent interdire le voile dans la rue et à l'université.
01:08:33 Et pourtant, personne ne dit qu'il faut...
01:08:35 Donc, c'est pour vous dire qu'il y a ce que pensent les gens,
01:08:41 et il y a ce qu'ils osent dire,
01:08:43 et il y a ce qu'ils osent voter.
01:08:45 D'autant plus dans une campagne présidentielle,
01:08:48 où, si vous voulez, on a,
01:08:51 et là, on revient à votre question du début,
01:08:53 c'est-à-dire sur le système médiatique,
01:08:55 qui, je l'explique dans le livre,
01:08:57 a tout fait pour m'arracher mon sujet.
01:08:59 C'est-à-dire, justement, pour imposer médiatiquement
01:09:03 le sujet d'abord de la guerre en Ukraine,
01:09:06 puis du pouvoir d'achat.
01:09:08 - Je vais donner la parole à nos amis,
01:09:09 mais dernière chose.
01:09:10 D'ailleurs, une question toute simple.
01:09:12 S'il n'y avait pas eu la guerre en Ukraine,
01:09:14 vous pensez que vous auriez fait plus que 7 points ?
01:09:16 - Je pense que j'aurais été au second toit.
01:09:18 - Dernière chose,
01:09:20 et après, je donne la parole à nos amis.
01:09:22 Là, ça m'a étonné.
01:09:23 Je vous assure, je me suis dit,
01:09:25 c'est étrange, quand même.
01:09:26 Il est étrange.
01:09:27 Bon.
01:09:29 Je continue et je continuerai de croire
01:09:30 que la nation française a le droit légitime
01:09:32 de préserver sur son sol sa culture,
01:09:33 ses mœurs et son histoire.
01:09:35 Je défendrai ce droit jusqu'au bout de mes forces,
01:09:37 tant qu'une partie de ce peuple aura une claire conscience
01:09:39 des enjeux civilisationnels.
01:09:41 C'est ma croix, mon destin et mon honneur.
01:09:44 À qui d'autre, crie-t-on, sauvez-nous ?
01:09:47 Quand j'ai lu ça, j'ai dit non.
01:09:51 On vous dit "sauvez-nous".
01:09:53 Mais vous ne croyez pas qu'on le dit
01:09:55 à tous les hommes politiques ?
01:09:56 On ne le dit qu'à vous ?
01:09:57 Ah non.
01:09:58 Vous savez, j'ai suivi les plus grands hommes politiques
01:10:02 d'après le général de Gaulle.
01:10:04 C'est-à-dire Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing,
01:10:07 Philippe Séguin, Charles Pasquois,
01:10:10 je ne sais pas, Josephin, etc.
01:10:14 Je n'ai jamais entendu un seul électeur dire "sauvez-nous".
01:10:18 Mais qui dit ça ?
01:10:19 Tout le monde veut dire "sauvez-nous".
01:10:20 Énormément de gens.
01:10:22 Ce que je veux dire, ce n'est pas...
01:10:23 Vous avez été témoin.
01:10:24 Merci.
01:10:25 On peut mettre une touche personnelle.
01:10:26 Non, mais alors là, je vous en prie.
01:10:27 Il est arrivé.
01:10:28 Il ne faut pas croire que j'invente.
01:10:29 Il y a des gens qui disent ça.
01:10:30 Mais vous savez, même moi...
01:10:31 Parce qu'il y a un côté un peu christique "sauvez-nous".
01:10:33 Mais attendez, j'ai bien...
01:10:34 Quand j'ai lu ça, je me suis dit tiens...
01:10:36 Mais je vous assure, Pascal, que c'est vrai.
01:10:38 Et ce n'est pas vrai.
01:10:40 Ça se répète à chaque fois que je sors
01:10:43 pour vous faire dédicacer un livre, là, en ce moment.
01:10:45 Et pendant la campagne.
01:10:46 Mais attendez, attendez, ce n'est pas...
01:10:48 Vous avez vendu, d'ailleurs, de livres, là, pour le moment ?
01:10:50 Je ne sais pas, je ne compte pas au jour le jour.
01:10:52 Il est premier.
01:10:53 Il est premier dans les ventes depuis la sortie.
01:10:55 Mais bon, ce n'est pas...
01:10:56 Non, mais c'est important.
01:10:57 C'est important, bien sûr.
01:10:58 Mais attendez, je ne dis pas ça pour me faire passer pour un héros.
01:11:03 Je vous assure que ce n'est pas ça.
01:11:05 Au début, on est fier.
01:11:06 Et puis après, on essaye de comprendre.
01:11:08 On va au-delà de la puérilité vaniteuse.
01:11:12 J'espère, à mon âge, bon...
01:11:14 Mais en même temps, ça peut...
01:11:16 Mais attendez, attendez, ce que je veux dire,
01:11:18 c'est que je pense que ça révèle quelque chose.
01:11:21 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de Français
01:11:24 qui se sentent contrairement à ce que vous avez dit.
01:11:27 Peut-être que ce n'est pas une majorité.
01:11:29 C'est très possible.
01:11:31 Mais en tout cas, il y a beaucoup de Français
01:11:33 qui le sentent et qui comprennent que la nation, le peuple,
01:11:36 la France, telle qu'ils l'ont connue, est en train de mourir.
01:11:39 Et que le peuple français est en train de se faire remplacer par un autre.
01:11:43 Donc, ils sont inquiets.
01:11:45 Je faisais un petit jeu terrible
01:11:48 quand je réunissais des gens, vous savez, à des dîners, à des déjeuners.
01:11:54 Je faisais un jeu, je disais,
01:11:55 qui imagine demain ces enfants ou ces petits-enfants vivre en France ?
01:12:01 En général, il n'y en avait quasiment pas.
01:12:03 Tous les gens qui ont un certain niveau de vie
01:12:06 envoient leurs enfants à l'étranger
01:12:08 et pensent que leurs enfants iront à l'étranger.
01:12:11 Nous sommes en voie de libanisation.
01:12:15 Quand nous rencontrons aujourd'hui des Libanais dans la diaspora libanais,
01:12:19 c'est déjà, c'est de ce qui s'est passé.
01:12:21 Comment ça s'est passé ? C'est très simple.
01:12:23 En 1943, la France crée le Liban avec plus de 60-70% de chrétiens.
01:12:29 30 ans plus tard, il y a 70% de musulmans.
01:12:32 Le pays est en guerre civile, le pays s'effondre, le pays s'appauvrit.
01:12:35 Il y a des milices, les chrétiens doivent s'exiler en France.
01:12:39 On pourrait vous répondre que ce qui se passe aujourd'hui,
01:12:41 la séquence qui se passe aujourd'hui avec l'ultra-gauche incroyablement présente,
01:12:45 c'est quelque chose qu'on n'avait pas forcément vu venir,
01:12:49 cette ultra-gauche.
01:12:50 Je ne suis pas d'accord.
01:12:51 Je peux répondre à ça ?
01:12:52 Oui.
01:12:53 Il y a deux mouvements.
01:12:56 Ce n'est pas la peine qu'on revienne, parce que c'est...
01:12:59 Vous n'auriez pas dû nous faire rester.
01:13:01 Il y a deux mouvements.
01:13:03 Il y a le mouvement de la violence que j'appelle moi islamique.
01:13:07 Là, par exemple, vous avez vu à Marseille,
01:13:09 vous avez vu à Nice, avec ces gens qui se baladent avec des kalachnikovs,
01:13:14 et qui sont le nouvel ordre dans les quartiers islamisés.
01:13:18 Et puis, il y a la violence de l'extrême-gauche,
01:13:20 qui est une tradition française depuis la Révolution française.
01:13:22 La Révolution française a légitimé et a ennobli,
01:13:26 pour les siècles à venir, les deux siècles à venir,
01:13:28 la violence d'extrême-gauche.
01:13:30 D'ailleurs, je fais aujourd'hui un colloque sur ce sujet,
01:13:33 avec des gens très prestigieux.
01:13:36 Il y a deux choses.
01:13:38 D'ailleurs, le rêve de l'extrême-gauche,
01:13:40 c'est de se réunir aux gens, aux milices islamiques,
01:13:43 qui s'en foutent complètement de ce qui se passe en France.
01:13:45 Donc, ce n'est pas leur sujet.
01:13:47 Mais c'est une autre discussion.
01:13:48 La parole est libre, autour de ce plateau.
01:13:51 Peut-être Laurent Geoffrin, pour les dernières minutes, veut-il dire...
01:13:54 On peut pas parler de tout, évidemment.
01:13:56 Non, non, non. J'imagine bien.
01:13:58 Je vais revenir à votre question.
01:14:00 Pourquoi ça a échoué, finalement ?
01:14:02 L'entreprise Zemmour a échoué.
01:14:04 C'est peut-être pas fini.
01:14:06 Elle a moins échoué que vous, qui avez fait un 95.
01:14:08 Vous avez fait un 95.
01:14:10 Premier mot, vous m'interrompez.
01:14:12 C'est une manière de...
01:14:14 Ce que je n'aime pas dans ce que vous dites, c'est...
01:14:16 Mais ne me faites pas venir si vous n'aimez pas.
01:14:18 Vous êtes fatigants.
01:14:20 Parce qu'il a déjà fait 7%.
01:14:22 C'est pas si mal.
01:14:24 C'est un ton et une couleur.
01:14:26 Essayons d'être honnêtes intellectuellement, tous.
01:14:30 Il a pas posé sa question.
01:14:32 Vous avez raison.
01:14:34 Je suis désolé de vous avoir interrompu.
01:14:36 C'est à cause de son hostilité viscérale à l'égard des étrangers.
01:14:40 Pourquoi ?
01:14:42 Parce que ça s'est manifesté au moment de l'Ukraine.
01:14:44 Avant l'Ukraine.
01:14:46 Eric Zemmour nous a expliqué qu'il y aurait pas de guerre.
01:14:48 Pas longtemps avant.
01:14:50 Comme Emmanuel Macron, comme les services secrets français.
01:14:52 Vous êtes autant trompé que les autres.
01:14:54 Voilà, merci.
01:14:56 C'est bien de le préciser.
01:14:58 Peut-être que c'était pas une bonne idée de vous mettre à la tête de l'État si vous vous trompez.
01:15:00 Vous avez voté Emmanuel Macron, c'était tromper.
01:15:02 Je vais terminer.
01:15:04 Deuxièmement, il nous a expliqué avant, nettement avant, mais quand même,
01:15:08 que Poutine c'était l'homme formidable.
01:15:10 Il nous faudrait un Poutine français.
01:15:12 Pour la Russie en 2000, oui.
01:15:14 Il nous faudrait un Poutine français.
01:15:16 Vous êtes typique des médias.
01:15:18 Je cite exactement.
01:15:20 Vous ne dites pas qu'il y a 15 ans,
01:15:22 il faudrait un Poutine français.
01:15:24 Chaque Chirac faisait son éloge.
01:15:26 Vous ne citez pas ça, monsieur Joffrin.
01:15:28 Il y a des faits.
01:15:30 Je cite exactement.
01:15:32 Vous faites exactement comme je décris le système médiatique.
01:15:34 Vous m'empêchez de parler.
01:15:36 Vous corrigerez après.
01:15:38 Il nous faut un Poutine français.
01:15:40 Un Poutine, c'est pas mal.
01:15:42 Il y a 15 ans.
01:15:44 Il y a des réfugiés, vous dites non.
01:15:46 Après, vous avez vu que c'est une connerie,
01:15:48 donc vous allez changer après.
01:15:50 On ne veut pas des réfugiés d'Ukraine.
01:15:52 C'est à ce moment-là que ça a basculé.
01:15:54 C'est parce que les gens se sont dit,
01:15:56 il faut d'immigrés.
01:15:58 Mais là, on ne peut pas, en pleine guerre,
01:16:00 dire qu'on ne veut pas de ces réfugiés.
01:16:02 On ne peut pas faire ça humainement
01:16:04 et politiquement.
01:16:06 C'est ça qui vous a tué.
01:16:08 C'est pas les médias, c'est la vérité.
01:16:10 La vérité est apparue à ce moment-là.
01:16:12 Vous êtes xénophobe
01:16:14 et ça s'est vu tout de suite.
01:16:16 D'accord.
01:16:18 Je vais répondre.
01:16:20 D'abord,
01:16:22 quand je dis cela,
01:16:24 je le dis parce que
01:16:26 je suis persuadé,
01:16:28 et avec raison, que les gens comme vous
01:16:30 vont prétexter
01:16:32 des Ukrainiens
01:16:34 pour expliquer
01:16:36 quelques mois plus tard ou quelques années plus tard,
01:16:38 en cas de guerre en Syrie, en Afghanistan,
01:16:40 etc., qu'il faut aussi
01:16:42 accueillir les Afghans
01:16:44 et les Syriens et les autres
01:16:46 parce que sinon, c'est du racisme
01:16:48 parce qu'on accueille les Ukrainiens
01:16:50 parce qu'ils sont blancs et chrétiens.
01:16:52 J'ai fait cela.
01:16:54 J'ai voulu avoir une œuvre pédagogique.
01:16:56 J'ai eu tort.
01:16:58 Je le dis... Attends, non, s'il vous plaît.
01:17:00 J'ai eu tort.
01:17:02 On ne veut pas des musulmans, on ne prend pas les blancs.
01:17:04 J'ai eu tort, puisque moi, évidemment,
01:17:06 j'aurais voulu dire oui
01:17:08 aux blancs chrétiens, mais que
01:17:10 j'ai vu ça venir.
01:17:12 Et en l'occurrence, j'ai eu tort.
01:17:14 Les gens ne m'ont pas compris, je me suis mal expliqué.
01:17:16 J'ai eu tort.
01:17:18 C'est simple, je le dis, mais ce n'est pas ça
01:17:20 qui m'a fait perdre. Parce que Mme Pécresse,
01:17:22 qui était à 15,
01:17:24 à la veille de la guerre,
01:17:26 elle, elle a eu tout bon.
01:17:28 Elle a pris la position de l'OTAN,
01:17:30 elle a accepté les réfugiés ukrainiens,
01:17:32 elle se retrouve à moins de 5.
01:17:34 En vérité, c'est ce que j'explique dans le livre,
01:17:36 c'est ce que j'explique dans le livre,
01:17:38 c'est notre électorat, parce que nous avions
01:17:40 un électorat en commun.
01:17:42 C'est-à-dire, voilà,
01:17:44 c'est cet électorat-là qui est parti.
01:17:46 L'électorat de Marine Le Pen,
01:17:48 qui avait une photo avec Vladimir Poutine
01:17:50 et un prêt russe,
01:17:52 vous me l'accordez ?
01:17:54 J'ai essayé de dire des choses ce matin,
01:17:56 j'ai essayé de parler de ce matin,
01:17:58 de ce qu'on n'a pas vu sur d'autres plateaux,
01:18:00 ça vous l'avez dit,
01:18:02 sur l'électorat, ça.
01:18:04 Donc voilà, je ne sais pas,
01:18:06 Éric Nolot, vous par exemple,
01:18:08 vous êtes beaucoup attaqué, parce que vous êtes ami d'Éric Zemmour.
01:18:10 Ah bah oui, ça, tous les jours.
01:18:12 Non, mais c'est une expérience humaine
01:18:14 très instructive, parce qu'il y a les gens
01:18:16 qui s'éloignent de vous en courant,
01:18:18 et il y a les gens qui s'éloignent de vous, mais par petits pas.
01:18:20 C'est agréable, c'est le zoo humain,
01:18:22 mais c'est instructif, c'est pas toujours agréable.
01:18:24 Vous le définiriez comment politiquement ?
01:18:26 Moi ? Éric Zemmour.
01:18:28 Éric Zemmour, c'est
01:18:30 un droitier
01:18:32 existentialiste.
01:18:34 Il essaye
01:18:36 d'occuper un espace
01:18:38 qui est trop restreint, on l'a vu
01:18:40 pour son résultat final, c'est la question que vous avez posée,
01:18:42 entre ceux qui s'angoissent pour la fin du mois,
01:18:44 tout ce qui est de l'inflation, ceux qui s'angoissent pour la fin du
01:18:46 monde, c'est l'écologie, toi tu t'angoisses
01:18:48 pour la fin de la France. Or, les derniers
01:18:50 événements vont pas dans ton sens, parce que les gens s'angoissent
01:18:52 de plus en plus pour la fin du mois, et de plus en plus
01:18:54 pour la fin du mois. Donc, je te pose la question,
01:18:56 là c'est un livre charnière, entre une première aventure
01:18:58 présidentielle, la possibilité d'une deuxième,
01:19:00 est-ce que, par rapport à tes
01:19:02 idées, le combat que tu veux porter,
01:19:04 tu n'es pas plus efficace dans une
01:19:06 démarche gramsienne, de chroniqueur
01:19:08 politique, sur
01:19:10 CNews ou ailleurs, plutôt que comme
01:19:12 homme politique ? Alors, d'abord,
01:19:14 la fin du monde, la fin
01:19:16 du mois,
01:19:18 le candidat écologiste
01:19:20 a fait moins de 5%, tu ne dirais
01:19:22 pas pourtant qu'il y a de moins en moins de gens
01:19:24 qui craignent la fin du monde.
01:19:26 Deuxièmement,
01:19:28 la fameuse lutte
01:19:30 gramsienne, que j'ai moi-même,
01:19:32 - C'est Gramsci hein ! - Préhétérisé Gramsci,
01:19:34 un penseur communiste, qui disait
01:19:36 que d'abord, il y a la lutte culturelle,
01:19:38 - C'est ce que les gens j'ai le mot,
01:19:40 on ne l'a pas parlé, mais c'est dans le bouquin.
01:19:42 - Lénine, l'impresse de Lénine préférée.
01:19:44 - C'est ce que les jeunes appellent "ambiancer".
01:19:46 - Mais mon cher,
01:19:48 mon cher
01:19:50 Eric, et d'ailleurs, c'est
01:19:52 une réponse que je peux faire à tous,
01:19:54 j'ai
01:19:56 pendant 20 ans
01:19:58 mené le combat gramscien.
01:20:00 Et je crois, avec
01:20:02 un certain succès, je faisais de bonnes
01:20:04 audiences, je vendais beaucoup de livres,
01:20:06 j'étais de plus en plus connu,
01:20:08 tout ça a plutôt bien marché
01:20:10 en ce qui me concerne. J'ai défendu
01:20:12 toujours les mêmes idées.
01:20:14 Est-ce que ça a arrêté
01:20:16 un seul migrant ?
01:20:18 Est-ce que ça a
01:20:20 arrêté un seul meurtre
01:20:22 de français ? Est-ce que
01:20:24 ça a arrêté
01:20:26 à un seul instant
01:20:28 l'islamisation croissante du pays ?
01:20:30 Est-ce que même, sur d'autres
01:20:32 plans, est-ce que ça a
01:20:34 empêché la
01:20:36 léma pour toutes, etc., tous les combats
01:20:38 que j'ai menés ? Non.
01:20:40 Moi, je veux bien mener
01:20:42 le combat gramscien, d'ailleurs,
01:20:44 je continue à la tête de
01:20:46 Reconquête, nous continuons le combat
01:20:48 culturel, intellectuel, je n'y renonce
01:20:50 nullement. Mais j'en ai vu
01:20:52 les limites.
01:20:54 J'en ai vu
01:20:56 les limites. Donc moi,
01:20:58 vous me reprochez, en vérité,
01:21:00 d'aimer mon pays, très bien,
01:21:02 mais en tout cas,
01:21:04 je me suis dit qu'il fallait aller au-delà
01:21:06 de ce combat culturel, parce que le combat
01:21:08 culturel était utile, je te dis,
01:21:10 je le continue, mais il n'est
01:21:12 pas suffisant. Et donc,
01:21:14 je veux me donner les moyens politiques
01:21:16 alors que Frémont a arrêté...
01:21:18 Qu'est-ce que vous allez faire maintenant ? Sachant
01:21:20 que j'ai vu en Ariège, le candidat
01:21:22 Reconquête était présent, ce qui fait que
01:21:24 le candidat du Rassemblement national
01:21:26 n'a même pas pu être au deuxième tour. Si Reconquête
01:21:28 n'était pas là, le Rassemblement national
01:21:30 était au deuxième tour, donc vous êtes deux
01:21:32 sur manifestement le même électorat...
01:21:34 Non, non, non, là, pardonnez-moi,
01:21:36 nous ne sommes pas deux sur le même espace.
01:21:38 Le Rassemblement national,
01:21:40 nous avons, il y a trois
01:21:42 parties à droite, même si
01:21:44 Mme Le Pen ne se définit
01:21:46 pas de droite. Elle déteste la droite,
01:21:48 qu'elle appelle les droits tard.
01:21:50 Vous avez vu récemment,
01:21:52 elle prend des positions sur la retraite
01:21:54 qui sont dignes de celles de la
01:21:56 NUPES. On voit un de ses élus
01:21:58 inaugurer une mosquée en grand
01:22:00 turc dans le Vaucluse.
01:22:02 Il y a d'autres de ses
01:22:04 amis qui vomissent
01:22:06 les manifestants contre
01:22:08 la manif pour tous. Bref.
01:22:10 Donc, si vous voulez, moi,
01:22:12 Mme Le Pen en plus, refuse
01:22:14 l'union des droites que j'ai proposée depuis un an.
01:22:16 Donc elle ne peut absolument rien nous reprocher.
01:22:18 Moi, je suis ma ligne,
01:22:20 j'ai une ligne
01:22:22 que je ne définirai pas exactement
01:22:24 comme Eric Nolot, mais c'est pas grave.
01:22:26 J'ai une ligne en vérité, Golo Bonapartiste,
01:22:28 qui défend la civilisation
01:22:30 et l'identité française.
01:22:32 Je la poursuivrai. J'ai l'impression que je suis
01:22:34 le seul sur les sichiques
01:22:36 et politiques à la défendre.
01:22:38 Maintenant, je propose toujours
01:22:40 une union des droites, mais si personne n'en veut,
01:22:42 il faut que les électeurs du RN et de LR,
01:22:44 parce que je ne suis pas
01:22:46 sur le créneau du RN,
01:22:48 le veuillent
01:22:50 et votent pour reconquête.
01:22:52 Justement, l'union des droites.
01:22:54 Il y a à l'heure actuelle
01:22:56 des hommes qui font de la politique et qui veulent
01:22:58 symétriquement, l'un Mélenchon à gauche,
01:23:00 l'union des gauches.
01:23:02 - Cours. - L'union des gauches.
01:23:04 - Il reste deux minutes. - L'union des gauches sous sa direction.
01:23:06 Et vous, vous voulez l'union des droites.
01:23:08 C'est-à-dire que vous voulez commencer par
01:23:10 diviser pour ensuite rassembler.
01:23:12 De Gaulle disait
01:23:14 "La gauche, c'est pas la France."
01:23:16 Il disait "La droite, c'est pas la France."
01:23:18 Est-ce qu'il ne faut pas plutôt s'inspirer
01:23:20 de Henri IV ou Napoléon, c'est-à-dire s'adresser
01:23:22 à l'ensemble des gens plutôt qu'à une fraction ?
01:23:24 - Si vous voulez me dire
01:23:26 que j'aimerais être élu avec 100%
01:23:28 des Français, je suis d'accord avec vous.
01:23:30 - C'est pas exactement ce que je vous dis. - C'est exactement ce que vous dites.
01:23:32 Le général de Gaulle... - Il vous adressait seulement
01:23:34 à la droite. - Est-ce que vous connaissez un homme politique
01:23:36 au XXe siècle
01:23:38 qui a davantage divisé que le général de Gaulle ?
01:23:40 Il a tellement divisé
01:23:42 qu'ils ont voulu l'assassiner. - Je vous parle d'Henri IV,
01:23:44 Napoléon... - Non, mais moi, vous parlez du général de Gaulle.
01:23:46 Il n'y avait pas d'élection autant dans...
01:23:48 - Il reste juste une minute, la dernière question que je voulais vous poser.
01:23:50 - Ce que je veux dire, c'est que je ne divise rien.
01:23:52 - La dernière question... - Je vous répète...
01:23:54 - Éric... - Madame Le Pen... Non !
01:23:56 Madame Le Pen ne se veut pas de droite.
01:23:58 Et LR meurt.
01:24:00 Donc je ne divise absolument rien.
01:24:02 Au contraire, c'est moi qui rassemble.
01:24:04 Maintenant... - L'union des droites,
01:24:06 c'est pas l'union de la France. - Ah, parce que l'union de la gauche,
01:24:08 c'est l'union de la France ? - Non plus.
01:24:10 - Éric Zemmour et ses frères... - Et alors, donc, vous reprochez à François Mitterrand
01:24:12 d'avoir fait l'union de la gauche pour être élu président de la République.
01:24:14 Vous avez pas toujours dit ça,
01:24:16 Dominique. - Éric Zemmour, et ce sera ma dernière question.
01:24:18 Moi, j'ai le sentiment que les idées
01:24:20 que vous avez effectivement
01:24:22 développées
01:24:24 ont infusé dans la société française.
01:24:26 Et que beaucoup de gens, effectivement,
01:24:28 partagent vos idées.
01:24:30 Mais j'ai l'impression, en même temps, paradoxalement,
01:24:32 qu'ils aimeraient que ces idées soient portées
01:24:34 par quelqu'un de plus lisse. C'est-à-dire,
01:24:36 c'est un paradoxe. C'est-à-dire qu'ils voudraient
01:24:38 un gant de velours, comme on dit,
01:24:40 une main de fer dans un gant de velours.
01:24:42 Et je me demande si,
01:24:44 aujourd'hui,
01:24:46 le principal écueil de vos idées,
01:24:48 c'est pas vous, personnellement.
01:24:50 Parce qu'ils se disent, si on le met au plus haut niveau,
01:24:52 pardonnez-moi, ça va pas être possible.
01:24:54 Donc, ils aimeraient qu'un autre prenne
01:24:56 vos idées, un Édouard Philippe,
01:24:58 pourquoi pas, soit très doux dans la forme
01:25:00 et très dur sur le fond.
01:25:02 - Je vais vous répondre. Qu'il le fasse.
01:25:04 Ça fait 30 ans
01:25:06 que je l'attends. Ça fait 30 ans
01:25:08 que je me retiens de me lancer en politique.
01:25:10 Il y en a pas un
01:25:12 qui a osé. Et vous savez pourquoi il y en a pas un
01:25:14 qui a osé ? Je vais vous dire pourquoi. - Et ça sera votre dernier mot.
01:25:16 - Ça sera mon dernier mot. C'est parce que,
01:25:18 contrairement à ce que vous croyez, ce n'est pas moi
01:25:20 qui suis en cause. Ça, c'est le psychologisme
01:25:22 habituel des médias pour, justement,
01:25:24 délégitimer les idées. En vérité,
01:25:26 ce sont les idées que je porte.
01:25:28 Même, je le dis dans le livre, même si le Dalai Lama
01:25:30 ou le pape
01:25:32 disaient la même chose que moi, ils seraient immédiatement
01:25:34 diabolisés. D'ailleurs, regardez, je finis avec ça.
01:25:36 Le président de Tunisie,
01:25:38 c'est un Maghrébin musulman,
01:25:40 dès qu'il a dit
01:25:42 il va y avoir un grand remplacement de la population maghrébine
01:25:44 par la population africaine,
01:25:46 c'est le risque, d'ailleurs, général
01:25:48 dans le monde, il a été immédiatement
01:25:50 diabolisé. - C'est fini.
01:25:52 Pardon pour ces quelques secondes de débord.
01:25:54 Merci à tous. Jean-Marc Morandini,
01:25:56 tout de suite.
01:25:58 *Bruit de pet*