L'Heure des Pros du 05/05/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin au moment où Charles III est couronné de l'autre côté du Channel.
00:00:06 L'esprit sans culottes anime la France avec son cortège de passions tristes qui traverse les décennies depuis la révolution.
00:00:13 Étrange pays fasciné par la monarchie britannique qui rêve de couper la tête à son roi fut-il républicain,
00:00:20 qui chante la Carmagnol à la moindre occasion, qui exhorte l'égalité mais encourage les privilèges,
00:00:25 qui déteste les riches mais ne parle que d'argent.
00:00:27 Bref, la France, fille unique de l'église et de Robespierre, le mariage de la carpe et du lapin,
00:00:34 la France orpheline d'un monarque comme si les régicides de Louis Capet pesaient à jamais sur les petits enfants de la convention.
00:00:41 L'Angleterre est un miroir et les miroirs devraient réfléchir deux fois, c'est bien connu, avant de renvoyer une image.
00:00:46 L'Angleterre est un miroir, notre imaginaire vagabonde entre Buckingham et Westminster.
00:00:51 Il plane comme un regret dans nos têtes qui roulèrent jadis dans la sur, tout ce qu'il reste de l'Occident,
00:00:57 mille ans d'histoire perdure à Londres, quand Paris n'en finit plus d'oublier son passé,
00:01:01 de saccager ses mémoires et de remplacer la chaise à porteur par la trottinette.
00:01:05 God save the King sera aujourd'hui notre cri du cœur.
00:01:09 Vive Charles III !
00:01:17 - Mes amis, ça ne veut pas dire grand chose ce que j'ai vu de vous, mais je suis avec ça.
00:01:21 C'était intéressant quand même.
00:01:24 - Quelques erreurs manifestes.
00:01:27 - Oui, quelques erreurs. Bertrand Deskerces !
00:01:29 - Je vous écoute depuis ce matin, vous êtes un génie.
00:01:33 - Un génie, petit génie.
00:01:35 - Ah si, j'adore vous écouter. I love Elisabeth II, nous aussi justement.
00:01:39 On est quand même fascinés, tous, on l'a dit en septembre, octobre, au moment de la mort d'Elisabeth II,
00:01:46 quelque chose qui doit nous toucher très certainement.
00:01:50 Notre princesse, notre reine, Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:01:54 - Après les violences du 1er mai, 4 syndicats de police réclament des gestes forts dans une lettre à Emmanuel Macron.
00:02:04 Ils souhaitent également une rencontre avec le chef de l'État pour endiguer les violences à l'encontre des forces de l'ordre.
00:02:10 Pour rappel, 406 policiers et gendarmes ont été blessés selon les chiffres du ministère de l'Intérieur ce 1er mai.
00:02:16 L'enseigne André, partiellement cédé à une société belge sur décision de justice,
00:02:20 le chausseur est en redressement judiciaire depuis février dernier.
00:02:24 La société s'apprête à reprendre 21 magasins sur 49.
00:02:27 C'est pratiquement la moitié des salariés qui seront impactés.
00:02:31 Enfin, une deuxième tuerie en Serbie a eu lieu.
00:02:34 L'auteur présumé de cette nouvelle tuerie a été arrêté par la police.
00:02:37 On l'a appris il y a environ 30 minutes, un homme a ouvert le feu hier soir dans 3 villages au sud de Belgrade.
00:02:43 8 personnes sont décédées.
00:02:45 Mercredi, déjà, une première fusillade avait eu lieu dans une école.
00:02:48 8 enfants avaient perdu la vie ainsi que le gardien de l'école.
00:02:51 Paul Melin, Georges Fenech, Laurent Geoffrin, Dominique Jammet et Alberto Toscano que vous connaissez.
00:02:56 Je présente son bouquin "Vélo contre la barbarie nazie" parce que nous avons une crise diplomatique avec l'Italie.
00:03:02 On va évidemment parler d'Angleterre, mais on va commencer par l'Italie si vous voulez bien, avec des images de Naples.
00:03:06 Cette ville qu'on aime tant, nous aussi les Français, puisque Naples a été couronné hier aussi.
00:03:12 Naples a été champion d'Italie.
00:03:14 Il y a dans cette ville une atmosphère qui ressemble à nulle part ailleurs.
00:03:20 Première fois que Naples est champion depuis 1990.
00:03:24 Exactement. Le troisième Scudetto de l'équipe de Naples, de l'Iazzurri de Naples.
00:03:30 Une ville qui rêve, une ville qui explose.
00:03:33 Malheureusement aussi des incidents et un mort.
00:03:37 Donc une nuit de feu en Naples, une nuit de joie, mais pas que de joie.
00:03:42 Je vous ai demandé de venir ce matin parce que Gérald Darmanin a sans doute raison lorsqu'il dit "Madame Mélanie n'applique pas son programme".
00:03:52 Ce qui m'intéresse c'est pourquoi elle ne l'applique pas son programme.
00:03:57 Est-ce qu'elle ne peut pas l'appliquer parce que Bruxelles l'empêche de l'appliquer
00:04:01 ou est-ce qu'elle ne peut pas parce que c'est impossible de l'appliquer.
00:04:05 Et c'est assez d'ailleurs étonnant de voir que Gérald Darmanin refuserait d'une certaine manière,
00:04:09 pas refuserait, reprocherait à Madame Mélanie de ne pas appliquer son programme.
00:04:15 C'est assez étonnant ce qu'il a dit hier.
00:04:17 Alors je vous propose d'abord de voir le sujet de Maureen Vidal et on en parle ensemble.
00:04:21 Le ton monte entre Paris et Rome.
00:04:26 Dans un contexte où le département des Alpes-Maritimes fait face à une tension migratoire à la frontière franco-italienne,
00:04:32 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dénonce la responsabilité du gouvernement de Giorgia Mélani.
00:04:38 Il y a un afflux de personnes migrantes et notamment de mineurs.
00:04:41 Parce que Madame Mélanie, la première ministre italienne,
00:04:45 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Madame Le Pen,
00:04:48 est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
00:04:52 La vérité c'est qu'il y a en Tunisie notamment, aussi en Libye, mais surtout en Tunisie,
00:04:56 une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie
00:05:00 et qu'Italie est incapable, vous savez bien, l'un des journaux en fait les titres, de gérer cette pression migratoire.
00:05:05 Une déclaration que le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani a jugé inacceptable
00:05:11 et a même annulé sa venue à Paris, prévue ce jeudi soir.
00:05:14 Je n'irai pas à Paris pour la rencontre prévue avec Catherine Colonna.
00:05:18 Les offenses du ministre Gérald Darmanin envers le gouvernement et l'Italie sont inacceptables.
00:05:23 Ce n'est pas dans cet esprit qu'il faut affronter les défis européens communs.
00:05:27 Selon le ministère italien de l'Intérieur, plus de 36 000 personnes sont arrivées par la Méditerranée cette année,
00:05:33 contre environ 9 000 durant la même période en 2022.
00:05:37 Alberto Toscano, la crise diplomatique, elle ne m'intéresse pas beaucoup finalement.
00:05:41 Ce qui m'intéresse vraiment, et c'est presque un paradoxe, Gérald Darmanin reproche à Madame Mélanie
00:05:45 de ne pas appliquer son programme.
00:05:48 - C'est pas exactement ça. - C'est pas exactement ça, mais...
00:05:50 - Il a fait une promesse... - Exactement.
00:05:51 - ...juge intenable. - Bon.
00:05:52 Donc moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'avait promis Madame Mélanie et que ne fait-elle pas ?
00:05:56 - La phrase de Madame Mélanie quand elle était à l'opposition est très simple.
00:06:00 "Bloc naval contre les migrants".
00:06:03 Chose totalement absurde, parce qu'on ne peut pas utiliser la marine militaire
00:06:08 pour empêcher aux migrants d'arriver en Europe.
00:06:11 Une fois arrivé au pouvoir, Métamorphose, heureusement.
00:06:16 Parce que Madame Mélanie, après l'épisode du mois de novembre,
00:06:20 accepte et ne peut qu'accepter les migrants qui arrivent en Italie.
00:06:26 - Mais elle accepte pourquoi ? Parce que le rapport de force avec Bruxelles,
00:06:29 parce que l'Italie est en telle difficulté financière qu'elle n'a pas le choix
00:06:33 parce qu'autrement Bruxelles couperait les ponts ou couperait les robinets ?
00:06:37 Ou elle accepte parce que finalement, ce que vous dites, on ne peut pas faire ce qu'elle proposait ?
00:06:43 - Mais il y a deux choses ensemble.
00:06:45 - C'est une vraie question.
00:06:47 - Mais il y a deux choses, une chose n'exclut pas l'autre.
00:06:50 Aujourd'hui, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:06:52 Ces migrants arrivent par dizaines de milliers.
00:06:55 Cette année, depuis le 1er janvier, il y a eu presque 44 000 migrants
00:07:00 qui sont arrivés en Italie.
00:07:03 On ne peut que les accepter, on ne peut pas les faire noyer dans les eaux de la Méditerranée.
00:07:08 En même temps, l'opinion publique italienne a la perception d'être seule, isolée,
00:07:14 abandonnée par l'Europe devant ce problème.
00:07:17 - C'est une réalité.
00:07:18 - Une réalité.
00:07:19 - C'est une réalité.
00:07:20 - Et à partir de là, il y a une frustration des Italiens dont Mme Meloni a bénéficié
00:07:25 au moment des élections de septembre dernier.
00:07:28 - Et la chose la plus dramatique de ce problème est d'utiliser un problème gravissime,
00:07:35 énorme comme le problème migratoire, pour des polémiques politiciennes,
00:07:39 de politique intérieure.
00:07:41 - Ce n'est pas des polémiques, c'est simplement une demande de la population.
00:07:45 Elle a proposé cela et elle n'y arrive pas.
00:07:47 - Le but de M. Darmanin n'était pas Mme Meloni, c'était Mme Le Pen.
00:07:51 - Oui, nous sommes d'accord là-dessus.
00:07:52 - Mais on n'utilise pas un problème si sérieux pour des polémiques.
00:07:54 - Oui, alors ça c'est encore autre chose.
00:07:55 - Vous avez raison, vous avez raison que le but de Gérald Darmanin, c'était Mme Le Pen.
00:08:00 Je vous en prie.
00:08:01 - Il me semble que la leçon de cette affaire, c'est que ceux qui vous disent
00:08:05 "pour régler la question migratoire, j'ai une solution toute simple", mentent.
00:08:10 - Donc en fait il n'y en a pas, c'est ce que vous voulez dire ?
00:08:12 - Non, si il y en a, mais à long terme.
00:08:14 - Oui, donc il n'y en a pas.
00:08:15 - A court terme, non.
00:08:16 - Il n'y en a pas.
00:08:17 - Si, il y en a, mais elles n'auront pas d'effet immédiat à la preuve.
00:08:20 - Non, mais c'est intéressant, donc vous dites "oui, il y en a pas".
00:08:22 - Je ne veux pas dire que Mélanie ne veut pas régler la question,
00:08:24 mais simplement, elle a menti aux électeurs, comme en France,
00:08:28 les gens de l'extrême droite mentent quand ils disent "nous on a la solution".
00:08:32 Non, ils ont une solution qui est parfois contestable, qui peut marcher dans certains cas, etc.
00:08:36 Et faire croire aux gens que ça va se régler comme ça en un an, c'est de la démagogie.
00:08:40 - Là où Laurent Geoffrin a raison, c'est que chacun attendait ce que ferait Mme Mélanie,
00:08:45 et que c'est une mauvaise publicité, sans doute pour Mme Le Pen, puisqu'elle n'y arrive pas.
00:08:50 Mais ma question reste bonne quand même.
00:08:52 C'est-à-dire que vous vous dites "on ne peut pas mettre des militaires sur les côtes".
00:08:57 - C'est pour ça ce qu'on fait, monsieur.
00:08:59 - Écoutez, ça n'est pas la première fois qu'en passant de l'opposition au pouvoir,
00:09:03 on oublie les promesses qu'on faisait quand on était dans l'opposition.
00:09:07 Mais il y a un troisième aspect de la chose.
00:09:10 Il y a un front intérieur sur lequel Mme Mélanie a les yeux fixés.
00:09:14 C'est-à-dire qu'elle sait très bien, comme ce serait le cas de Marine Le Pen
00:09:17 si elle accédait au gouvernement, qu'elle sait très bien que si elle prend des mesures strictes et dures,
00:09:22 on dira "ah bah oui, elle est toujours fasciste, elle est toujours dictatoriale,
00:09:26 elle est toujours autoritaire, etc."
00:09:28 Et elle veut montrer à l'Europe, à l'opinion publique, sinon à son pays,
00:09:32 non pas qu'elle n'est pas capable de tenir ses promesses, ce qui est un fait,
00:09:35 mais qu'elle n'est pas celle que l'on croyait qu'elle était.
00:09:38 C'est une position assez difficile.
00:09:40 - Paul Mellat et Joseph.
00:09:42 - Et qui peut-être celle de Mme Le Pen, si elle arrive à un gouvernement.
00:09:45 - Un élément qui est fondamental dans cette affaire migratoire au large de l'Italie,
00:09:49 c'est la question de l'Europe.
00:09:51 Et effectivement, vous l'esquissiez un peu, M. Toscano, la question aussi de Frontex
00:09:55 et la question des dispositifs côtiers qui peuvent être mis en place par l'Union européenne.
00:09:58 Parce que les problématiques migratoires au pourtour de l'UE,
00:10:01 que ce soit en Espagne, que ce soit en Italie, que ce soit en Grèce,
00:10:04 sont en partie des problèmes de toute l'Europe.
00:10:06 Parce que les migrants qui arrivent à Lampeduza et autres,
00:10:09 remontent vers la France, vers parfois même le Royaume-Uni.
00:10:12 D'ailleurs, Mme Melloni, elle est allée voir le Premier ministre britannique, M. Sunak,
00:10:16 pour voir avec lui quelles pouvaient être les solutions conjointes.
00:10:19 Donc c'est probablement par, à mon avis, moi qui suis souverainiste,
00:10:22 l'UE qu'on peut agir sur ce sujet-là.
00:10:24 - Alors, puisque Paul est souverainiste, Mme Melloni paye la dette publique italienne.
00:10:31 Vous ne pouvez pas être souverain chez vous si d'abord vous n'êtes pas, pardon, en termes économiques.
00:10:37 C'est toute la différence, parce que sinon on ne comprend pas, par exemple,
00:10:40 ce qui se passe au Danemark avec ce qui se passe en Italie.
00:10:44 Le Danemark est souverain, est souverain économiquement.
00:10:47 Et le deuxième point, je reviens sur ce que disait Dominique, sur le front intérieur,
00:10:51 il y a quand même un élément, pardon, mais en Italie qui a énormément d'importance,
00:10:54 c'est le pape. Le pape François prend régulièrement et encore dernièrement des...
00:11:00 Comment dire ? - Des positions promigrants.
00:11:03 - Des positions promigrants. - Arturo Toscano.
00:11:07 - Alberto Toscano. Alberto Toscano. - C'est comment tu parles ?
00:11:12 - Toscano, c'est la Toscane. - J'étais dans la musique.
00:11:17 - Arturo, ça peut finir mal. - Roger Pro, allez-y.
00:11:20 - Ah ben, Roger Pro, c'est mon père. Vous êtes gentil, dites donc.
00:11:23 Alors, vous vous êtes attendu. Roger Pro, soyez gentil avec mon père.
00:11:26 - Je ne savais pas. - Il est 35.
00:11:28 - C'était dans un... - Ben, dites bonjour à mon père.
00:11:30 - C'était déjà dans un scénario volontaire. - Ben oui, Roger Pro. Bon, je vous en prie.
00:11:34 - Madame Mélanie, Madame Le Pen, c'est les mêmes ?
00:11:37 - Non, non, d'ailleurs... - Qu'est-ce qui les différencie selon vous ?
00:11:39 - Au Parlement européen, le groupe de Madame Le Pen n'est pas avec le parti de Mme Mélanie,
00:11:44 mais avec celui de M. Salvini, de la Ligue. Ils ne sont même pas partis du même groupe.
00:11:49 - Quelle est la différence selon vous entre Mme Mélanie et Mme Le Pen ?
00:11:51 - La différence, c'est votre pouvoir. Ce qui change les choses est l'expérience du pouvoir.
00:11:56 C'est là qu'on s'aperçoit qu'il y a la dette publique, qu'il y a les problèmes...
00:11:59 - Non, non, non, je suis d'accord avec vous, mais sur les idées, alors avant,
00:12:01 est-ce que vous, sur le plan économique, sur le plan sociétal,
00:12:05 vous trouvez que ce sont des personnalités qui se ressemblent ?
00:12:09 - Pas du tout. Ce sont des femmes qui font la politique et qui ont été longtemps marginalisées.
00:12:15 Marine Le Pen l'est encore, en bonne partie, et donc qui sont porteuses d'une pulsion de l'opinion publique
00:12:24 de tout changer, une envie de l'opinion publique...
00:12:27 - Et pour vous, Mme Mélanie, c'est une femme d'extrême droite, c'est une femme conservatrice,
00:12:36 c'est une fasciste, pour vous, c'est qui, c'est quoi ?
00:12:39 - Sa matrice idéologique est néofasciste, sur ça, il n'y a pas de doute.
00:12:43 En même temps, dans les dernières années, et surtout dans les derniers mois,
00:12:48 elle a dû s'adapter à une réalité, elle a dû faire l'expérience du pragmatisme,
00:12:54 et elle a montré être, pour certains aspects, capable d'être protagoniste de cette mutation.
00:13:03 - Son discours était proche, et la campagne qu'elle a faite était proche de celle en France de Reconquête,
00:13:10 dans les termes, très exactement, et maintenant qu'elle est au pouvoir, c'est Éric Ciotti.
00:13:15 - Non mais elle est d'une droite libérale sur l'économie...
00:13:18 - Elle est plus libérale que Marine Le Pen.
00:13:20 - Elle est plutôt atlantiste, il y a plein de différences avec Marine Le Pen.
00:13:22 - La différence, c'est que Mme Le Pen a renié Jean-Marie Le Pen,
00:13:29 et Mme Mélanie, elle renie simplement Mme Mélanie.
00:13:32 - Oui, mais il y a un point fondamental aujourd'hui,
00:13:36 et c'est le fait que Mme Mélanie est tout à fait favorable à la politique occidentale vis-à-vis de la crise ukrainienne.
00:13:43 - Absolument.
00:13:44 - Ça c'est fondamental.
00:13:45 On disait, et certains intellectuels français l'avaient écrit...
00:13:49 - C'est pas vraiment néofasciste comme position.
00:13:51 - Mme Mélanie gagne les élections, l'Italie sera favorable à Poutine.
00:13:56 - Donc elle n'est pas vraiment néofasciste quand vous la qualifiez de néofasciste.
00:14:00 - Elle l'était.
00:14:01 - Elle l'était, ça veut dire...
00:14:03 - Elle est tout à fait pro-américaine.
00:14:05 - Je voudrais qu'on voit juste le sujet sur les migrants à la frontière italienne avec Maureen Vidal,
00:14:09 et puis après je vous ferai écouter ce qu'avait dit Nicolas Sarkozy.
00:14:12 À deux kilomètres de la frontière, gare de Menton-Garavant,
00:14:18 tous les trains en provenance d'Italie sont inspectés,
00:14:21 des sanitaires aux trappes techniques.
00:14:23 L'identité de chaque passager est contrôlée.
00:14:26 - On pense qu'elle est fausse.
00:14:34 - Il manque des sécurités sur la carte.
00:14:36 Cette femme, en situation irrégulière, sera renvoyée en Italie.
00:14:40 Tous les jours, près de 100 personnes sont ici interceptées par les forces de l'ordre,
00:14:44 des étrangers qui, pour la plupart, ont payé les services de passeurs.
00:14:48 - Il y a des migrants qui vont prendre directement le train,
00:14:51 mais il y a aussi beaucoup de passeurs qui organisent ces passages dans les trains.
00:14:56 Des migrants qui vont être cachés dans la cabine du chauffeur du train,
00:15:00 dans les toilettes, sous des sièges, dans des compartiments électriques.
00:15:04 Ces passages-là, c'est un passage qui est un peu moins cher,
00:15:07 parce qu'effectivement il est quand même assez facilement accessible au reste des migrants,
00:15:10 donc ils vont demander entre 50 et 100 euros pour le passage.
00:15:13 - Autre passage privilégié par les trafiquants, l'autoroute qui relie l'Italie à la France.
00:15:18 Les policiers, les douaniers et les gendarmes contrôlent à ce pays à chaque véhicule.
00:15:22 - Sur le vecteur autoroutier, ils montent dans les camions,
00:15:25 il y a les passeurs qui prennent en charge volontairement les migrants à Vintimille ou autre,
00:15:30 à Albenga, à une heure et demie d'ici, voire même à Trieste, plus loin.
00:15:34 Il y a de tout, on a aussi des passeurs à pied, des guides.
00:15:39 - L'an dernier, près de 800 passeurs ont été interpellés dans les Alpes-Maritimes.
00:15:44 - C'est vrai qu'on a parfois le sentiment qu'on est au début forcément de vagues migratoires importantes,
00:15:51 parce qu'on est très attractifs, que ces pays sont en très grande difficulté,
00:15:57 et que naturellement ces jeunes gens, ce qu'on peut comprendre d'ailleurs,
00:16:00 ont envie de venir en Italie ou en France.
00:16:02 Écoutez ce qu'avait dit Nicolas Sarkozy, est-ce une phrase prémonitoire ?
00:16:07 Je vais vous dire une chose que je pense profondément, la crise migratoire n'a pas commencé.
00:16:14 Elle n'a pas commencé, puisque l'Afrique va passer d'un milliard de cent millions d'habitants à deux milliards et demi.
00:16:22 Si, dès que quelqu'un pose ça sur la table, on parle, il est catélégué d'extrémistes de droite, de fascistes,
00:16:30 que je sais encore, circuler n'a rien à voir.
00:16:33 C'est atterrant, c'est parce qu'on affronte les problèmes, c'est parce qu'on en parle, c'est parce qu'on en discute.
00:16:41 Moi-même j'ai fait beaucoup d'erreurs, sans doute dans ma vie,
00:16:44 mais quand je parlais de sécurité, quand j'allais en banlieue et je parlais de la racaille,
00:16:49 je parlais aux gens qui étaient là-bas.
00:16:52 Et le vide permet aux excès et aux extrêmes de prendre toute la place.
00:16:58 C'est incroyable, parce que cette crise est là aussi parce que la Libye a été attaquée par ce monsieur,
00:17:06 Nicolas Sarkozy, qui a entraîné avec lui l'Europe et l'OTAN.
00:17:09 Et la déstabilisation de la Libye a entraîné aussi à contribuer à la situation actuelle.
00:17:19 C'est une analyse possible que vous faites, mais là où on n'est pas intervenu, c'est pareil.
00:17:23 Pardonnez-moi, là où on est intervenu, c'est pareil, et là où on n'est pas intervenu, c'est pareil.
00:17:28 Ce que dit Roberto est important, car j'ai souvent entendu en Italie des personnes mettre en cause la Libye,
00:17:38 très souvent, mais aussi la politique...
00:17:40 Enfin, fallait laisser Kadhafi, vous êtes extraordinaire.
00:17:43 Le monde est plein de détenteurs.
00:17:45 On ne déstabilise pas un pays sans être capable de le déstabiliser.
00:17:48 Vous vous baladez le cœur en bandoulière avec la démocratie dans le monde entier, il fallait laisser Kadhafi.
00:17:52 Alors on fait des guerres dans le monde entier.
00:17:54 Alors n'allons pas en Ukraine.
00:17:57 D'accord.
00:17:58 Non mais il faut être un peu cohérent.
00:18:00 D'un côté, vous voulez qu'on intervienne à Kiev, et vous ne voulez pas qu'on intervienne à Tripoli.
00:18:04 C'est pas du tout ce que dit Roberto.
00:18:06 Alberto, je me fais entendre...
00:18:09 Mais n'allons pas à Kiev.
00:18:12 On a déstabilisé la Libye.
00:18:14 Eh bien n'allons pas à Kiev.
00:18:15 C'est parce qu'on sait que ça a mal tourné.
00:18:17 Mais tout a mal tourné.
00:18:19 Quand on intervient, ça tourne mal.
00:18:22 Ce que dit Alberto, c'est qu'on n'intervient pas quand on n'a pas de solution politique.
00:18:27 C'est ce que disait Jean-Pierre Chevènement en permanence.
00:18:30 En dépit de ce que dit Arturo, la Libye c'est un épisode grave, mais ça n'est qu'un épisode.
00:18:42 Mais ça fait des décennies que toute l'Europe est confrontée à une alternative, ou bien la passoire, ou bien le mur.
00:18:51 Et pour des raisons respectables, on ne veut pas faire le mur, donc on laisse la passoire.
00:18:56 Il faut bien savoir que les Italiens n'en peuvent plus des leçons de morale des Français, même ce dénominé que vous venez de faire.
00:19:04 Ils n'en peuvent plus de la politique africaine de la France, du front de la CFA.
00:19:12 C'est vrai, Alberto ou pas ?
00:19:14 C'est vrai, mais ils n'en peuvent plus de l'immigration, également avec raison.
00:19:23 Et c'est parce qu'il était contre l'immigration que Mme Mélanie a accédé au pouvoir.
00:19:27 Au mois de novembre, Mme Mélanie, en faisant une bêtise énorme, a refusé d'accueillir le bateau Ocean Viking.
00:19:36 M. Darmanin a critiqué de façon très dure l'Italie.
00:19:40 Depuis novembre, l'Italie accepte tous les migrants qui arrivent.
00:19:44 Elle va même sauver des migrants qui sont de l'eau territoriale de Malte et les amène à Lampedusa.
00:19:50 La situation en Italie est explosive et malgré ça, M. Darmanin n'arrête pas de donner des leçons à l'Italie.
00:19:56 Je pense qu'il visait davantage Marine Le Pen que...
00:20:01 Non, mais c'est insupportable de donner des leçons.
00:20:04 Vous ne donnez pas des leçons quand vous merdez à ce point.
00:20:08 Mayotte, excusez-moi, ce n'est juste pas possible.
00:20:10 Je vous répète, je pense que ce qui était visé, c'était Marine Le Pen.
00:20:16 Et ça va dans une stratégie globale de l'exécutif de charger ce qu'ils appellent l'extrême droite en France.
00:20:22 C'est une très mauvaise stratégie.
00:20:24 C'est possible.
00:20:26 Alberto, d'abord, c'est toujours un plaisir quand vous venez.
00:20:28 Vous le savez.
00:20:29 Merci.
00:20:30 Nous aimons.
00:20:31 Vous êtes le plus français des Italiens.
00:20:33 Est-ce qu'en Italie, aujourd'hui, est-ce que tous les potes de la raille vont regarder le couronnement de Charles ?
00:20:37 Est-ce qu'en Italie, il y a la même fascination que nous les Français ?
00:20:40 Oui, il y a plein d'émissions sur ça.
00:20:43 Et on parle de l'ombre de Lady Diana sur ce couronnement.
00:20:48 On en parle beaucoup.
00:20:50 On en parle pas trop. Pourquoi vous parlez de l'ombre de Lady Diana en Italie ?
00:20:54 Oui, on en parle parce qu'effectivement, ça existe.
00:20:57 Le dernier roi italien, c'était ?
00:20:59 Le dernier ?
00:21:00 Victoire. C'est qui le dernier ?
00:21:02 Le dernier roi en Italie ?
00:21:04 Umberto II, qui a été roi seulement un mois en 1946.
00:21:11 Et avant, c'était ?
00:21:12 Et avant, c'était Victor Emmanuel III.
00:21:14 Victor Emmanuel, bien sûr.
00:21:15 Et avant, c'était Umberto I.
00:21:17 Vous voyez, moi, je peux continuer si vous voulez.
00:21:20 Nous sommes passionnés par l'histoire monarchique de l'Occident.
00:21:25 Les Anglais, ils ont quand même décapité le roi.
00:21:28 Oui, Charles Ier, c'est ça ?
00:21:30 Oui, ça lui a fait quelque chose, le roi.
00:21:33 J'apprenais hier, j'ignorais cela, je ne sais pas si les gens le savent,
00:21:37 qu'on a exhumé Cromwell et on l'a décapité.
00:21:40 Vous le saviez, ça ?
00:21:41 On l'a décapité mort.
00:21:43 On a décapité le cadavre, le squelette de Cromwell pour réparer.
00:21:47 Donc, c'est 15e siècle ?
00:21:49 16e.
00:21:50 1680.
00:21:51 C'est horrible parce que c'est de sa faute à Cromwell que l'on a fondu
00:21:54 tous les joyaux de la couronne.
00:21:56 Donc, les joyaux de la couronne qui vont être utilisés demain,
00:21:58 en réalité, ils datent de 1661.
00:22:00 C'est du top.
00:22:01 Puisque, voilà, on les a faits.
00:22:02 Donc, ils l'ont fait cent ans avant nous.
00:22:04 Ils ont décapité leur roi.
00:22:05 Puis, ils ont regretté.
00:22:06 Ils ont regretté.
00:22:07 Est-ce que nous, on regrette ?
00:22:08 Ça dépend de qui.
00:22:09 Ils ont fait deux révolutions, c'est ça ?
00:22:10 Oui.
00:22:11 Il y a deux écoles dans l'histoire.
00:22:12 Il y a ceux qui ont fait la révolution.
00:22:13 Il y a ceux qui ont fait la révolution.
00:22:14 Il y a l'autre pacifique où ils ont remis un roi qui a accepté le Parlement.
00:22:17 Et nous, on regrette ou pas de l'avoir tué ?
00:22:19 Si vous résumez, ils en ont même fait trois avec la grande charte.
00:22:21 C'est un long débat.
00:22:22 Non, mais ne faites pas ce débat.
00:22:24 C'est un fait qu'il avait correspondu avec l'étranger en période de guerre.
00:22:30 C'était donc difficile.
00:22:31 Il était difficile à défendre.
00:22:33 Bon.
00:22:34 Charles, est-ce qu'il est devenu plus aimé qu'il ne l'était
00:22:39 lorsqu'il n'était que prince de Galles ?
00:22:42 C'est difficile si l'on le compare évidemment à Elisabeth II,
00:22:46 qui était hors concours, hors catégorie.
00:22:48 Il ne sera jamais au niveau d'Elisabeth II,
00:22:50 qui culminait à 1,98 % de plébiscite dans les sondages.
00:22:54 Charles III, à l'heure actuelle, il doit être aux alentours des 60 %.
00:22:57 Avant, c'était un peu moins bon.
00:22:58 Donc, un peu le costume félon, en quelque sorte.
00:23:01 Donc, il a un petit peu remonté dans les sondages.
00:23:03 Mais voilà, il y a une image qui est quand même toujours difficile.
00:23:06 Il a eu une carrière…
00:23:07 Qu'est-ce qu'on lui reproche au fond ?
00:23:08 Parce qu'il est plutôt écolo, plutôt proche de la nature.
00:23:11 Il pourrait être très aimé.
00:23:12 J'ai vu qu'il avait créé un village à lui.
00:23:14 Oui, absolument.
00:23:15 Qui s'appelle…
00:23:16 Qui est en Angleterre.
00:23:17 Le nom du village, là, pour là, ça tombe…
00:23:19 C'est absolument incroyable.
00:23:20 Ça a été bâti à l'ancienne.
00:23:22 C'est ça, à 30 ans.
00:23:24 C'est un village qui est sorti de terre tout seul,
00:23:27 avec des nouveaux bâtiments, une nouvelle vie.
00:23:29 Puisque depuis les années 80, il est très, très écologique.
00:23:32 Il est très porté sur l'environnement,
00:23:34 les questions environnementales.
00:23:36 C'est quelque chose qui l'habite vraiment.
00:23:38 Et à l'époque, on l'appelait le prince pomme de terre.
00:23:40 Prince des mortels.
00:23:41 Voilà, on se moquait de lui.
00:23:42 Qu'est-ce qu'on lui reproche aujourd'hui ?
00:23:44 Il a un côté quand même un peu extraordinaire, Charles.
00:23:47 C'est le roi de la galaxie Windsor, en quelque sorte.
00:23:50 Donc, il ne vit pas comme le commun des mortels.
00:23:53 Charlie, on a une anecdote qui nous raconte qu'un soir, il a faim.
00:23:56 Il descend dans la cuisine.
00:23:59 Et alors, il voit des gâteaux qui sont emballés avec du papier sulfurisé.
00:24:02 Et alors, il regarde Camilla et il dit, mais ça, on ne le mange pas.
00:24:05 Donc, vous voyez le papier sulfurisé en question.
00:24:08 Donc, il a un côté un petit peu hors du monde.
00:24:10 À part qu'on lui mettait du dentifrice sur sa brosse à dent, c'est vrai ?
00:24:13 Oui, et puis tous les matins, il a six oeufs à la coque devant lui.
00:24:15 Ce n'est pas vrai.
00:24:16 Ce n'est pas vrai.
00:24:17 On n'est pas suffisamment, honnêtement, dans cette intimité royale pour dire que…
00:24:20 Mais ce que l'on dit surtout,
00:24:22 c'est que le monsieur qui est chargé, le valet qui est chargé de lui donner le dentifrice,
00:24:25 il est en fonction…
00:24:26 Il y a un valet chargé de lui donner le dentifrice ?
00:24:28 Il est surtout en fonction…
00:24:29 Il fait autre chose.
00:24:31 Oui, il fait aussi d'autres choses.
00:24:33 Parce que c'est un job…
00:24:35 Bon, on n'avait pas la mesure en France.
00:24:37 Tu n'es pas débordé.
00:24:38 On avait la mesure en France pour la chaise percée.
00:24:40 Oui, mais tu n'es pas débordé.
00:24:41 Il fait aussi autre chose.
00:24:42 Il a surtout une mission de vraiment extraire toute la pâte à dentifrice, dit-on,
00:24:45 du fameux tube à dentifrice,
00:24:47 parce que Charles, comme ses prédécesseurs, est assez près de ses sous.
00:24:50 Oui, il avait, paraît-il, revendis des cadeaux pour 30 000 euros.
00:24:53 C'est pour ça que maintenant, tous les cadeaux au-dessus de 200 euros, je crois…
00:24:56 On ne peut plus.
00:24:57 Il ne peut plus.
00:24:58 On n'est pas plus.
00:24:59 Il n'est plus dans un musée ou je ne sais quoi, parce qu'il refilait…
00:25:02 C'était son valet qui était allé vendre des cadeaux qu'on lui avait offerts.
00:25:05 C'est vrai ?
00:25:06 Oui, ce n'est pas faux.
00:25:08 Ça, c'est le côté polémique de Charles III.
00:25:10 Et dans notre métier, il y a des gens qui revendent les livres qu'ils reçoivent.
00:25:14 Ils allaient chez Gilbert Jeune, c'était des dégâts.
00:25:16 Ils allaient refendre tous les livres qu'ils recevaient.
00:25:18 On pourrait regarder la chose d'un autre angle aussi.
00:25:20 Il a créé la fondation Prince's Trust.
00:25:23 Et il a donné, grâce à cela…
00:25:25 C'est une fondation qui milite vraiment pour les personnes qui sont au chômage.
00:25:28 Pour les étudiants.
00:25:29 Et on estime qu'il a donné vraiment un job, un travail à plus de 10 millions de personnes.
00:25:34 La plus grande fondation philanthropique en Europe.
00:25:37 Absolument, la plus grande fondation philanthropique européenne.
00:25:40 C'est quoi votre T-shirt ?
00:25:42 C'est la représentation de Charles avec celle d'Elisabeth II.
00:25:47 Ah oui, ah oui, montrez, ouvrez, ouvrez.
00:25:50 Parce qu'effectivement, c'est un Charles un peu plus jeune, j'ai l'impression.
00:25:53 Oui, ça ressemble à un peu plus Charles.
00:25:55 Il y a Elisabeth à l'intérieur.
00:25:56 Ça ressemble à un médaillé.
00:25:58 Mais c'est significatif quand même votre T-shirt.
00:26:01 C'est que vous-même, vous n'avez pas vraiment tourné la page.
00:26:03 On ne tournera jamais la page d'Elisabeth II.
00:26:05 C'est impossible.
00:26:06 C'est une reine qui est rentrée dans la légende, qui est devenue une icône,
00:26:08 qui a régné pendant 70 ans.
00:26:10 C'est extraordinaire, c'est le plus long règne.
00:26:12 Je ne sais pas s'il aimerait votre T-shirt.
00:26:14 L'histoire de l'Italie.
00:26:15 Parce que quand même, il veut se dire "Maman, ça va quoi".
00:26:19 Non, non, je vous assure que, comment dire, il a estimé,
00:26:22 on dit qu'il estimait ces dernières années qu'il était trop tard.
00:26:25 Ah oui.
00:26:26 Vous le savez bien ce qu'on lui reproche.
00:26:28 On lui reproche que sa mère ait vécu trop longtemps.
00:26:31 Il a 74 ans.
00:26:32 J'entendais ce matin d'ailleurs des commentaires d'un mauvais goût incroyable
00:26:35 disant qu'il attendait depuis 74 ans la mort de sa mère.
00:26:39 Ce qui est un peu excessif quand même.
00:26:40 Mais il est évident qu'un certain public préférerait que ce soit William plutôt que Charles
00:26:45 et que ce soit George, le petit George, plutôt que William.
00:26:49 Ah mais vous connaissez toute la famille.
00:26:51 Mais vous savez, les Windsor se mettent au goût du jour.
00:26:53 Et il se dit qu'il est conscient de cela, de ce sentiment, de cette volonté, de cette envie.
00:26:58 Et il ferait une parenthèse d'une dizaine d'années, grand grand maximum en tout cas,
00:27:03 avant de laisser sa place à Charles.
00:27:05 Ah non mais il ne laissera pas sa place, on a dit que jamais, ça n'existe pas.
00:27:08 Justement, il se dit qu'il accepterait lui l'idée à l'inverse d'Elisabeth.
00:27:12 La famille Windsor, c'est comme la télévision.
00:27:14 Soit tu meurs, soit tu es viré.
00:27:16 Mais tu ne décides jamais de partir de toi.
00:27:18 On verra, on verra.
00:27:22 Alberto, c'est fini ?
00:27:24 Vous repartez pour l'Italie ou vous restez ?
00:27:28 Non, je reste ici.
00:27:29 Ça fait combien de temps que vous êtes en France ?
00:27:31 37 ans.
00:27:32 Je ne veux pas y passer.
00:27:36 Mais malheureusement, cette relation franco-italienne est incroyable.
00:27:40 On se dispute et à la fin, on se retrouve toujours.
00:27:43 Et donc je fais confiance à Madame Catherine Colonna
00:27:46 pour essayer de recoller les morceaux.
00:27:48 Qui a été ambassadeur de Sa Rome.
00:27:49 Qui a été ambassadrice à Rome, qui parle parfaitement l'italien
00:27:52 et qui connaît parfaitement la politique italienne.
00:27:54 Le problème, c'est que vous ne vous êtes jamais vraiment remu du but de Trezeguet
00:27:58 en finale du championnat d'Europe.
00:28:00 Il y a quand même un schisme dans les relations diplomatiques
00:28:04 entre la France et l'Italie.
00:28:06 Il y a Marignan.
00:28:07 Il y a Marignan et le but de Trezeguet.
00:28:09 Zidane et Materazzi seront chefs de gouvernement.
00:28:13 Vous le connaissez, Materazzi ?
00:28:15 Non, je ne le connais pas.
00:28:16 Ah oui, on ne sait pas qu'a-t-il dit.
00:28:19 Bon, Alberto, c'est toujours un plaisir.
00:28:21 En tout cas, un vélo contre la barbarie nazie.
00:28:23 L'incroyable destin du champion Gino Bartali,
00:28:27 qui a gagné le tour.
00:28:29 Il a dû gagner le tour, Bartali.
00:28:30 Deux fois, un 38 et un 48.
00:28:32 Oui.
00:28:33 Eh bien, merci à vous.
00:28:34 On va continuer évidemment avec Bertrand Descartes.
00:28:37 Il a parlé italien hier.
00:28:38 Il a dit scusa.
00:28:39 Qu'est-ce que vous disiez hier ?
00:28:40 Je demande pardon à l'Italie.
00:28:43 Oui, il demandait pardon à l'Italie.
00:28:46 Vous vous rendez compte.
00:28:48 L'Italie a aussi des pardons à demander.
00:28:50 Où on en est ?
00:28:51 Il est 9h28, on est un poil en retard,
00:28:53 mais bon, c'est vendredi.
00:28:54 La pause à tout de suite.
00:28:56 Mais nous sommes très en retard, Audrey Berto.
00:29:01 100 000 km de pistes cyclables en France,
00:29:08 c'est l'objectif du gouvernement.
00:29:10 Un plan vélo va être présenté aujourd'hui.
00:29:12 2 milliards d'euros vont être investis
00:29:14 sur les 4 prochaines années pour les vélos.
00:29:16 Le gouvernement prévoit une série de mesures
00:29:18 pour favoriser la pratique du deux-roues
00:29:20 sur notre territoire.
00:29:22 Le scandale du fonds Marianne,
00:29:23 le parquet national financier,
00:29:24 ouvre une information judiciaire
00:29:26 pour des soupçons de détournement de fonds publics
00:29:28 et prise illégale d'intérêt.
00:29:29 Ce fonds, créé par Marlène Schiappa en 2021,
00:29:32 est censé financer des associations
00:29:34 qui luttent contre l'islamisme,
00:29:35 mais cet argent serait très mal distribué.
00:29:38 Et puis, j'y mens avant le couronnement du roi Charles III.
00:29:41 C'est l'heure des derniers préparatifs.
00:29:43 2300 invités sont attendus,
00:29:45 des centaines de millions de téléspectateurs.
00:29:48 Et à cette occasion, la fameuse phrase
00:29:50 "Please mind the gap"
00:29:51 que l'on entend en sortant du métro londonien
00:29:53 sera dite ce week-end par le roi et la reine.
00:29:55 - Régine Delfour a été présente
00:29:57 lors des obsèques de la reine d'Angleterre.
00:30:00 Elle nous avait fait vivre ce moment historique
00:30:07 et elle est de nouveau présente aujourd'hui
00:30:10 dans les rues de Londres,
00:30:12 dans une atmosphère sans doute différente.
00:30:14 Vous êtes magnifique, Régine.
00:30:15 Vous avez mis la couronne.
00:30:17 Est-ce que l'Angleterre est prête ?
00:30:19 - Oui.
00:30:20 - Oui, Pascal, l'Angleterre est prête
00:30:24 et nous sommes dans un des meilleurs endroits sur le mal.
00:30:27 Donna vient juste de me mettre une couronne
00:30:29 et on voulait vous montrer les préparations.
00:30:32 Carol, you have a king's coronation quiche.
00:30:36 Vous avez la quiche du couronnement, c'est ça ?
00:30:39 - Yes.
00:30:40 Cheese, bacon, I put a bit extra in,
00:30:43 and spinach, as near as I can to get to the king's one.
00:30:48 - C'est la première quiche avec du fromage,
00:30:51 des épinards, de la fève, des fèves et aussi de l'estragon.
00:30:54 Cindy, you have some cake.
00:30:57 - Yes, some cupcakes that my neighbor made.
00:31:01 Very beautiful, look very yummy.
00:31:03 - Alors les cakes, Pascal, les cakes spéciaux
00:31:06 pour le couronnement et ce n'est pas tout,
00:31:09 ils ont aussi du champagne.
00:31:12 So Sarah, when are you going to drink the champagne ?
00:31:16 Quand est-ce que vous allez boire ce champagne ?
00:31:18 - We're going to drink the champagne when the king is crowned.
00:31:21 - Alors ils vont l'ouvrir, en fait, Pascal,
00:31:23 quand le roi va être couronné.
00:31:26 Et Carol, vous voyez, il y a les drapeaux,
00:31:30 il y a les biscuits, les petits bonbons.
00:31:34 Donna, why is it so important for you to be here ?
00:31:40 Pourquoi c'est très important pour vous d'être ici ?
00:31:43 - To celebrate our king being crowned
00:31:46 and we're very proud to be British.
00:31:49 So we want to be a big part of this.
00:31:52 - Alors c'est très important pour nous d'être ici
00:31:54 parce qu'on est anglais, on est très fiers de cette royauté,
00:31:57 de ces couronnes et pour nous c'est important
00:32:00 de vivre ce moment historique.
00:32:02 Vous voyez, Pascal, ici tout le monde se prépare,
00:32:04 il reste encore 24 heures avant le jour J,
00:32:08 avant que le carrosse royal n'emprunte le môle
00:32:11 pour aller à Westminster.
00:32:13 - Merci Régine, madame, monsieur Bonsoir,
00:32:15 alors que le carrosse passera très certainement devant.
00:32:19 La voix de Léon Zitrone me manque.
00:32:21 Je ne sais pas, Marine, si on peut ressortir,
00:32:23 je n'y ai pas pensé.
00:32:24 Si vous pouvez ressortir, madame, monsieur Bonsoir,
00:32:26 alors qu'à l'instant même...
00:32:28 Mais les gens qu'on vient de voir, Régine,
00:32:31 nous sommes d'accord qu'ils ne vont pas quitter leur place
00:32:34 jusqu'au passage du carrosse, nous sommes d'accord, Bertrand ?
00:32:38 - Oui, absolument, ils vont certainement partir depuis lundi.
00:32:40 - Revoyons, c'est...
00:32:41 - Ils sont là depuis combien de temps ?
00:32:42 - Certains depuis lundi.
00:32:43 - Depuis lundi, donc ils dorment là.
00:32:45 - Vous voulez savoir pourquoi ?
00:32:46 Parce que le parcours est minimaliste,
00:32:47 c'est 2 km seulement, donc il n'y a pas des masses d'endroits
00:32:50 où ils peuvent venir camper,
00:32:51 alors que pour Elisabeth dans 50 ans,
00:32:53 il faisait plus de 8 km ce parcours.
00:32:54 - Et pourquoi il est plus court ? Pour la sécurité ?
00:32:56 - Pourquoi non ? Pour les lombaires du roi.
00:32:58 Parce que je vous explique, lorsqu'ils ont quitté...
00:33:00 Je vous assure que c'est vrai.
00:33:01 Lorsqu'ils quittent la cérémonie,
00:33:02 ils montent à bord du Gold State Coach,
00:33:04 qui est ce carrosse d'or qui date de 1760,
00:33:06 qui est absolument horrible.
00:33:08 Il doit être tiré par 8 chevaux,
00:33:10 forcément au pas parce qu'il pèse 3 tonnes,
00:33:12 et surtout 1760, il n'a aucun système de suspension.
00:33:16 Elisabeth II disait
00:33:17 "La balade de mon couronnement fut la pire épreuve de ma vie.
00:33:20 Tant vous bougez dans tous les sens, c'est limite dangereux."
00:33:23 Charles III souffre de mémément de dos
00:33:25 et il a demandé volontairement
00:33:26 que le parcours soit un peu amoindri.
00:33:29 Les personnes n'ont pas énormément de place
00:33:31 pour pouvoir se masser et pour pouvoir accueillir la foule.
00:33:34 Ce qui explique qu'un mot a été donné sur les réseaux sociaux
00:33:36 et que depuis lundi,
00:33:37 certains, les plus fans, campent déjà sur place.
00:33:39 - Alors on peut revoir peut-être ces images avec Régine,
00:33:42 je ne sais pas si elle est toujours avec nous.
00:33:43 Voilà qu'on voit ces gens qui vont dormir.
00:33:45 Et Régine va nous dire...
00:33:47 - Oui, ils sont là !
00:33:48 - Ces gens ont déjà dormi ?
00:33:50 Alors regardez, effectivement, c'est ça qui m'intéresse.
00:33:53 Parce qu'ils ont des petits sièges.
00:33:55 Alors il y a beaucoup de femmes,
00:33:57 je ne sais pas où sont leurs maris,
00:34:00 s'ils sont au pub,
00:34:01 mais manifestement, il n'y a que...
00:34:03 - À ce moment-là, vous êtes un peu déplaisant.
00:34:05 - Il y a beaucoup de femmes, Pascal !
00:34:08 - Mais alors ce ne sont que des femmes.
00:34:10 D'ailleurs, ça serait intéressant...
00:34:11 Ah oui, une tente !
00:34:12 Regardez derrière !
00:34:13 Donc la dame, elle a dormi, elle est contente.
00:34:16 Mais alors, il n'y a pas de douche
00:34:18 pendant deux, trois jours.
00:34:20 On ne peut pas faire de toilette.
00:34:21 J'imagine, ça ne doit pas être...
00:34:22 On voit des tentes derrière, c'est tout à fait étonnant.
00:34:24 Racontez-nous l'avis de ces gens, ces prochaines heures.
00:34:28 - Alors, Pascal, il y a beaucoup de gens qui dorment dans des tentes
00:34:35 et qui sont là depuis, comme c'était dit en plateau, depuis lundi.
00:34:38 D'autres sont arrivés il y a quelques heures.
00:34:42 Le groupe que nous venons de voir sont arrivés ce matin.
00:34:46 Alors, elles n'ont pas de tente, en fait.
00:34:49 Elles vont dormir sur les chaises.
00:34:50 Évidemment, demain, la météo n'est pas des plus clémentes.
00:34:53 Donc, elles ont prévu des parapets.
00:34:55 Elles ne vont pas bouger parce que pour elles,
00:34:57 elles ont les meilleures places.
00:34:58 Il est hors de question de bouger parce qu'ils ne veulent pas,
00:35:01 absolument pas louper le passage du roi et de la reine.
00:35:05 Et c'est vraiment très britannique, ici, sur le mall.
00:35:08 On l'avait vu pour le Jubilé.
00:35:09 On l'avait vu aussi pour les funerals.
00:35:11 Ils viennent ici plusieurs jours à l'avance.
00:35:14 Il y a des toilettes, mais évidemment, il n'y a pas de douche.
00:35:17 Donc, pendant plusieurs jours,
00:35:19 certains vont faire des toilettes assez minimes.
00:35:22 Il y a très peu d'hommes.
00:35:24 C'est vrai, on voit beaucoup, beaucoup de femmes,
00:35:26 beaucoup d'enfants.
00:35:27 On ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de jeunes,
00:35:29 parce que vous savez, les jeunes ne sont pas vraiment
00:35:31 très enclin avec cette royauté.
00:35:34 Il y a un sondage qui est sorti il y a quelques temps.
00:35:36 On disait que 70% des jeunes ne comprenaient pas
00:35:39 cette attraction pour la royauté.
00:35:42 Mais ici, il y a quand même des fans, Pascal.
00:35:45 Ce qui ouvre l'antenne actuellement,
00:35:47 c'est la porte de la chapelle à Paris.
00:35:51 Mais nous sommes bien à Londres, je le précise.
00:35:55 Effectivement, précision utile.
00:35:58 Je trouve ces images absolument sidérantes.
00:36:01 Des gens qui sont là depuis lundi,
00:36:02 qui n'ont pas se lavé pendant huit jours
00:36:04 parce que ça a duré dix secondes, le carrosque qui passe.
00:36:06 Votre pays est quand même fascinant.
00:36:09 Ce n'est pas mon pays, je suis belge.
00:36:10 Oui, c'est entendu, mais votre pays d'adoption.
00:36:12 Monarchie aussi.
00:36:13 Il y a trois emplacements qui sont particulièrement prisés.
00:36:17 Ce sont les trois emplacements où il va y avoir un virage
00:36:20 que les deux carrosses,
00:36:21 puisque le carrosse du retour ne sera pas le même
00:36:23 que le carrosse de l'aller.
00:36:24 Ils vont emprunter deux carrosses différentes.
00:36:26 Lequel est très dur ? C'est le premier ?
00:36:28 C'est le second, c'est le dernier.
00:36:29 C'est celui pour revenir, le Gold State Coach.
00:36:31 Comment vous dites ?
00:36:32 Le Gold State Coach, le carrosse d'or.
00:36:34 D'accord. Celui-là, il date de quand ?
00:36:36 1760, couronnement de Georges III.
00:36:39 Mais alors, celui du départ est tout aussi fascinant.
00:36:41 Il est beaucoup plus moderne.
00:36:43 2012, c'est un cadeau des Australiens.
00:36:46 C'est un véritable musée sur roues.
00:36:48 C'est-à-dire que toute la boiserie qui a été utilisée
00:36:51 vient forcément d'un monument important au Royaume-Uni.
00:36:54 Alors, il y a du bois qui a été prélevé dans l'abbaye Westminster,
00:36:57 dans la cathédrale Saint-Paul,
00:36:59 dans le palais Buckingham, dans le château Twinsor.
00:37:02 Bref, et en plus de tout cela,
00:37:04 il est pourvu de toute la technologie moderne.
00:37:06 Il y a la climatisation, il y a le chauffage,
00:37:08 il y a des systèmes d'essieu, il y a presque le Wi-Fi à bord.
00:37:12 Et surtout, dans la couronne d'or qui a été sculptée dans le froid.
00:37:16 La couronne d'or a été sculptée dans le bois du vaisseau de l'amiral Nelson.
00:37:21 Elle renferme une caméra pour pouvoir suivre le parcours des souverains.
00:37:26 - C'est découvert ou ils seront couverts ?
00:37:28 - Non, ils seront couverts.
00:37:29 - Donc, ils ne pourront pas dire bonjour ?
00:37:30 - Si, à travers les vitres.
00:37:32 Ils pourront se lever et se descendre.
00:37:34 - À l'aller comme au retour, ils ne seront pas découverts ?
00:37:36 - Non, c'est fermé.
00:37:38 Ils ont des landaux fermés.
00:37:40 - Et ce n'est pas étonnant, ça ?
00:37:42 Parce que quand on se marie, généralement, c'est découvert.
00:37:44 - C'est un couronnement.
00:37:46 Le protocole est totalement différent.
00:37:48 Au passage de ces deux carrosses, il y a trois emplacements qui sont particulièrement prisés.
00:37:53 Là où les chevaux vont devoir emprunter en tournant.
00:37:56 Puisque l'on sait que la cadence des chevaux va devoir être diminuée.
00:37:59 On estime à 25 minutes le parcours de 2,1 km.
00:38:02 - On est d'accord que demain, Charles est couronné.
00:38:05 Mais Camilla également couronnée.
00:38:07 C'est ça qui m'a étonné.
00:38:09 On va lui mettre une couronne sur la tête ?
00:38:11 - Ce n'est pas si étonnant.
00:38:12 C'est parce qu'on a oublié cela.
00:38:14 Le dernier couronnement d'une reine consort, c'est la mère d'Elisabeth II.
00:38:18 Elisabeth, donc.
00:38:19 On l'a appelée Elisabeth, elle aussi.
00:38:21 En 1937.
00:38:22 On n'a plus connu de couronnement de reine consort depuis 1937.
00:38:26 Mais en réalité, on le découvre dans les archives.
00:38:28 Ce n'est pas tellement nouveau.
00:38:29 En 1937, déjà, Elisabeth, la reine de la défunte Elisabeth II, était ouate, elle aussi.
00:38:36 Donc ouate, vous savez, c'est ces trois minutes de cérémonie
00:38:39 qui vont pouvoir être filmées par les 200 caméras de la BBC
00:38:42 qui sont accrochées sous les voûtes de Westminster.
00:38:44 Et où on considère un peu que Dieu descend lui-même sur Terre.
00:38:48 - Mais moi je ne suis pas au courant de ça.
00:38:49 Il y a une séquence qu'on ne verra pas ?
00:38:51 - Ah non, que personne ne verra.
00:38:52 - Et qu'est-ce qui va se passer dans cette séquence ?
00:38:54 - On va tirer un dé devant le roi.
00:38:56 Un dé, c'est-à-dire un genre de paravent à trois pans
00:39:00 qui a été réalisé tout spécialement,
00:39:02 qui a été brodé par les meilleures écoles de broderie de l'école britannique,
00:39:07 des écoles britanniques, et qui va...
00:39:09 L'archevêque de Canterbury sera seul avec le roi.
00:39:11 Il va tremper ses deux doigts dans une cuillère,
00:39:14 la cuillère du couronnement, qui date de 1200.
00:39:17 C'est le seul élément qui a survécu à Olivier Crenwell, d'ailleurs.
00:39:20 On en parlait tout à l'heure.
00:39:21 Et dans cette cuillère va être déversé le sacrème.
00:39:25 Et le sacrème, selon la légende,
00:39:27 c'est une huile qui a été remise par la sainte vierge à Thomas Beckett,
00:39:31 on est au XIIe siècle,
00:39:32 en lui disant "cette huile couronnera désormais les rois d'Angleterre".
00:39:35 Eh bien cette huile, elle va venir déposer une croix sur son front, une croix.
00:39:39 Donc là, il y aura derrière ce dé, uniquement l'archevêque de Canterbury et le roi,
00:39:44 mais est-ce qu'on verra quand même le dé ou est-ce que...
00:39:47 Le dé, on verra.
00:39:48 Les caméras de la BBC vont zoomer sur le dé et on ne verra que le dé.
00:39:51 Voilà, on verra que...
00:39:52 Au bout de trois minutes, ce dé va être retiré.
00:39:54 Et ce sera au tour de Camilla, mais petite subtilité,
00:39:57 Camilla, elle, ne sera pas cachée des regards.
00:39:59 Camilla, elle, va être douaillée.
00:40:01 Marie me disait "quoi un dé ?"
00:40:02 Un dé, c'était...
00:40:03 Un paravent.
00:40:04 Voilà, c'est un paravent.
00:40:05 C'est un roi.
00:40:06 Il est très écologique.
00:40:07 Le roi est quand même aussi...
00:40:08 Mais c'est pas un dé.
00:40:09 Non mais...
00:40:10 C'est pas un dé.
00:40:11 Il ne va pas jouer au dé avec l'archevêque de Canterbury.
00:40:14 Il va être derrière un dé.
00:40:15 Un dé à Yef.
00:40:16 C'est un dé à Yef.
00:40:17 On oublie souvent en France...
00:40:18 En fait, c'est une iconostase.
00:40:19 On oublie souvent...
00:40:20 On oublie souvent...
00:40:21 La révise, c'est vendredi, ça fait beaucoup.
00:40:22 On oublie souvent en France que le roi est aussi le chef d'une église.
00:40:25 Oui, alors justement, le rite anglican, c'est protestant, c'est une branche du protestantisme.
00:40:32 C'est compliqué.
00:40:33 C'est un mélange.
00:40:34 C'est un mélange.
00:40:35 C'est depuis Charles VIII, le schisme.
00:40:36 Absolument.
00:40:37 Henri VIII.
00:40:38 Henri VIII.
00:40:39 Il est roi en réalité depuis la mort d'Elisabeth II.
00:40:42 Parce que si les hommes passent la couronne, elle, elle demeure.
00:40:45 En réalité, la cérémonie de demain va faire de lui un souverain.
00:40:48 Très exactement, un lieutenant de Dieu sur terre.
00:40:51 Puisqu'il devient chef de l'église anglicane, il est chef d'église.
00:40:56 Il est un petit peu pour les Anglicans, le représentant, si l'on peut...
00:40:59 Si vous voulez passer cette expression, du pape pour les catholiques.
00:41:03 Bon, William sera là, bien sûr, avec son épouse.
00:41:08 Prince de Cal.
00:41:09 Prince de Cal.
00:41:10 Les enfants ?
00:41:11 De William.
00:41:12 Même le petit qui avait été très turbulent ?
00:41:13 Non, non.
00:41:14 Le petit, il ne vient pas ?
00:41:15 Il assistera uniquement à la procession du retour et à l'apparition sur le balcon.
00:41:18 La dernière fois qu'on l'a vu, effectivement, il n'était pas sage, donc il est puni.
00:41:21 Vous savez, la cérémonie...
00:41:22 Il n'aura pas de couronnement, il n'ira pas au couronnement de grand-père.
00:41:24 La cérémonie du couronnement, c'est...
00:41:25 Le million du reste.
00:41:26 C'est un énorme problème.
00:41:28 Il est mis à la seconde près, et voilà, les enfants...
00:41:30 Et Harry.
00:41:31 Et Harry.
00:41:32 La seule, sans Meghan Markle, on en a beaucoup parlé.
00:41:34 Mais alors pourquoi il ne vient pas, Meghan ?
00:41:36 Parce que l'histoire est compliquée avec Meghan.
00:41:38 Vous savez, il y a les documentaires, il y a l'église...
00:41:39 Les "persona non grata".
00:41:40 Voilà, tout ça.
00:41:41 Et alors il se dit qu'il va être positionné assis au 10e rang.
00:41:44 Il n'est plus Altesse royale, il n'a plus son prédicat.
00:41:47 Alors c'est humiliant, oui et non.
00:41:48 Parce que vous savez, il se dit que c'est lui-même, c'est lui-même qui a demandé d'être placé au 10e rang.
00:41:51 Pourquoi ?
00:41:52 Pour pouvoir partir au Illico Presto.
00:41:54 Parce que c'est le jour de l'anniversaire de son fils.
00:41:56 J'ai un truc...
00:41:57 Tu es au couronnement de pépé, je peux croire.
00:41:59 C'est l'anniversaire de son fils, William.
00:42:01 J'égolfe.
00:42:02 Il est habillé comment, demain, Charles ?
00:42:04 William, il va...
00:42:05 Charles III, il va arriver en tenue militaire.
00:42:08 En tenue plus ou moins normale, mais il va avoir un manteau de cour.
00:42:12 Pour son arrivée, un autre manteau de cour pour le retour.
00:42:16 Vous savez, c'est un manteau en hérimine, en velours et en soie.
00:42:19 Il fera 4 mètres lors de son arrivée, 6 mètres pour le retour.
00:42:23 Il est recyclé, il a été utilisé en 1937 pour le couronnement de Georges VI.
00:42:27 Tout de même.
00:42:28 Et il se changera 6 fois lors de la cérémonie.
00:42:31 Et lors de l'onction...
00:42:32 6 fois ?
00:42:33 6 fois.
00:42:34 Avec les petits doigts sur son corps, il va revêtir ce que l'on appelle une "colobium syndonis".
00:42:42 Qui est, si vous voulez, une tenue toute blanche.
00:42:45 Qui est un lasseul, en quelque sorte.
00:42:47 Il va se dévêtir de tout vêtement un peu luxueux pour pouvoir accueillir un peu Dieu.
00:42:54 Vous êtes exceptionnel.
00:42:55 Merci.
00:42:56 Franchement, moi je vous ai dit.
00:42:57 C'est exceptionnel.
00:42:58 Je ne sais faire que ça, moi.
00:42:59 Oui, c'est ça qui est formidable, de faire une chose aussi bien que...
00:43:04 On vous écouterait, mais...
00:43:06 Des heures.
00:43:07 Je voulais juste qu'on voit Philippe Delorme, qui est un spécialiste de la monarchie française.
00:43:12 Bonjour, monsieur Delorme.
00:43:14 Oui.
00:43:15 Anglais aussi, à l'occasion, mais voilà.
00:43:17 Et vous étiez venu, je me souviens, c'était très intéressant d'ailleurs, sur notre plateau.
00:43:21 Un roi pour la France.
00:43:22 Si aujourd'hui, par exemple, nous étions en monarchie, qui serait sur le trône de France ?
00:43:28 Alors, l'héritier du trône pour l'heure s'appelle Jean.
00:43:33 C'est le prince Jean Comte de Paris, puisque le titre de Comte de Paris est devenu héréditairement
00:43:39 celui du prétendant au trône de France.
00:43:41 Il est né en 1965, donc il va avoir bientôt le 19 mai, dans quelques jours, 58 ans.
00:43:48 Et il est donc le père de cinq enfants, deux garçons et trois filles, dont l'aîné se prénomme Gaston,
00:43:56 qui est l'héritier du trône en second.
00:43:59 Donc il y a une famille importante, puisque le grand-père, le Comte de Paris, qu'on a connu à l'époque,
00:44:05 dans les années 60-70, Henri, qui était bien connu, avait eu onze enfants.
00:44:10 Donc il reste une grande lignée disponible.
00:44:14 Il y a une guerre avec les Bourbons quand même.
00:44:16 C'est pour ça, sur la filiation, vous vous dites le prince Jean, mais bon, il y a guerre de succession.
00:44:23 Avec un Bourbon, qui est un Bourbon d'Espagne, qui est le cousin du roi Philippe VI,
00:44:30 qui s'appelle Louis-Alphonse de Bourbon, qui en tant que descendant de Louis XIV,
00:44:37 puisque en fait, le roi d'Espagne est un descendant direct de Louis XIV,
00:44:42 eh bien on a un de ses descendants qui n'a pas le trône d'Espagne,
00:44:48 mais qui lui prétend, à l'hypothétique, le trône de France.
00:44:52 Donc on aurait Jean, alors ça serait Jean combien s'il était ?
00:44:56 Jean IV.
00:44:58 Ça serait Jean IV, et alors évidemment, son fils serait Gaston Ier, parce que je n'ai pas souvenir de...
00:45:04 J'ai rien contre ce prénom Gaston, mais c'est vrai que pour un nom de roi...
00:45:10 Le frère de Louis XIII.
00:45:12 Le frère de Louis XIII s'appelait Gaston.
00:45:15 Gaston d'Orléans.
00:45:17 Gaston d'Orléans, effectivement.
00:45:19 Bon, bah écoutez...
00:45:21 Non, non, non.
00:45:22 Que dites-vous ?
00:45:25 Merci monsieur Delorme, je vois que déjà vous êtes sur vos terres peut-être, dans votre château.
00:45:30 J'ai l'impression d'une atmosphère qui est un peu...
00:45:36 Monarchique.
00:45:37 Monarchique, je ne sais pas, mais effectivement, je vois derrière vous quelques portraits d'une...
00:45:42 peut-être célébrité historique.
00:45:45 Voilà, c'est ça, je suis dans une ambiance historique qui me plaît beaucoup.
00:45:50 Non, mais vous avez raison.
00:45:53 Merci en tout cas de ces précisions.
00:45:57 Ça va durer combien de temps la cérémonie ?
00:45:59 La cérémonie, deux heures.
00:46:00 Trois heures pour Élisabeth de Hans 53, le roi où il aurait souhaité une heure et demie.
00:46:04 L'archevêque de Canterbury lui a fait comprendre qu'il était impossible en une heure et demie de maintenir toutes les phases du couronnement.
00:46:09 Donc il a accepté deux heures.
00:46:10 Au pas de course quand même.
00:46:11 Qui est présent demain ?
00:46:12 2300.
00:46:13 Le président Macron est présent.
00:46:14 Absolument.
00:46:15 203 nations sont représentées, ce qui veut dire qu'il y a seuls 6 pays dans le monde qui ne le seront pas.
00:46:19 Alors les éternels, Russie, Biélorussie, Syrie, machin.
00:46:21 Tous les cousins de la vieille Europe, donc les rois de la Scandinavie, Norvège, Suède, Danemark,
00:46:27 les souverains de la Belgique, du Luxembourg, du Liechtenstein, les cousins d'hier.
00:46:30 Macron.
00:46:31 Les trônes qui n'existent plus.
00:46:32 Macron.
00:46:33 Évidemment, Charleine et Albert sont présents.
00:46:34 Elle sera là, Charleine ?
00:46:35 Oui, absolument.
00:46:36 Les cousins qui n'existent plus, les cousins d'hier, les trônes de Grèce sont représentés,
00:46:39 les trônes de Roumanie sont représentés, de Bulgarie sont représentés et beaucoup,
00:46:42 beaucoup de sultans du Moyen-Orient.
00:46:44 On a quand même peu l'occasion de voir les sultans de Brunei, de Bahreïn, de Koweï,
00:46:49 de Touba, de Qatar.
00:46:50 Mais par exemple, la famille royale française, le prince Jean, il est invité ?
00:46:54 Non, ils n'ont pas été invités.
00:46:55 Emmanuel et Brigitte Macron sont les seuls à représenter la France.
00:46:58 Il y aura une troisième invitée française, qui est la baronne de Weidmer, qui est l'une
00:47:01 des grandes copines, l'une des grandes amies de Charles III.
00:47:04 Et il y aura une petite note française, on peut peut-être le citer au couronnement.
00:47:07 Il faut savoir que Charles III, il porte eau sauvage de Dior.
00:47:10 Non !
00:47:11 Un petit cocorico l'or de 16h20.
00:47:13 Ça c'est fou ça !
00:47:14 Comme Alain Delon.
00:47:15 Mais aussi il porte eau… Comment vous dites ?
00:47:17 Moi aussi.
00:47:18 Vous aussi ?
00:47:19 Oui, vous avez très bon goût.
00:47:20 C'est intéressant.
00:47:21 Mais je trouve qu'il y a quelque chose en vous de Charles III, je trouve.
00:47:25 Le porc altil.
00:47:26 Quelques célébrités aussi, David et Victoria Beckham, vous joindre les cipollas.
00:47:29 Qui a cété ses 48 ans, je crois, il y a quelques jours, David Beckham.
00:47:33 Stella McCartney, Lionel Richie et Rowan Atkinson.
00:47:36 Vous savez, Mr Bean.
00:47:37 Le rôle de Mr Bean.
00:47:39 Le lendemain, samedi, grand concert.
00:47:41 Dimanche, pardon, grand concert au Château Twinsor.
00:47:43 Pourquoi vous dites le lendemain ?
00:47:44 Le dimanche, il y a également un concert du couronnement, où Lionel Richie va également.
00:47:48 Elton John sera là ?
00:47:49 Mais non, Elton John a refusé l'invitation.
00:47:51 Angel a refusé l'invitation.
00:47:53 Pourquoi ?
00:47:54 Duran Duran a refusé l'invitation.
00:47:55 Parce qu'Elton John, c'est Diana et il ne veut pas être mêlé à ça ?
00:47:57 Parce qu'il s'est dit qu'il y a un malaise.
00:47:58 En effet, avec l'image de Charles III et aussi parfois avec des… Comment dire ?
00:48:03 Sujets politiques sur lesquels Charles III s'est exprimé.
00:48:06 Et certaines stars estiment qu'il vaut mieux, dans le fond, rester entre guillemets "asexué" politiquement
00:48:12 et ne pas prendre trop, voilà, position politique.
00:48:16 Bon, ben écoutez, vraiment…
00:48:18 Et vous avez quelle autre personnalité ?
00:48:20 Vous allez dire Angel a refusé ?
00:48:21 Angel a refusé alors qu'elle a été honorée de l'ordre de la médaille britannique par les mains, elle, de Charles III.
00:48:27 Il était encore prince de Gaël, c'est il y a tout juste 10 ans.
00:48:30 Elle n'a pas donné la raison de son refus ?
00:48:31 Ah, mais non, parce que tous les autres, ils ont prétexté qu'ils étaient en tournée, ce qui est vrai, alors c'est compliqué d'annuler une tournée.
00:48:36 Parce que si ça a pu être possible lors du Jubilé de la Reine, c'est un immense concert, il y avait Diana Ross qui s'est produit,
00:48:41 Dalton John et toutes les stars.
00:48:42 Ils ont pu le préparer pendant deux ans, le Jubilé de la Reine, alors qu'ici, le couronnement, ils ont eu seulement huit mois de préparatifs.
00:48:47 Donc toutes les stars qui ont décliné, elles ont dit "mais vous savez, on a déjà des engagements", à l'exception d'Adèle,
00:48:52 qui, elle, tout simplement a dit "non, je ne viendrai pas".
00:48:54 Bon, ben écoutez, c'est à quelle heure demain ?
00:48:56 Demain, hors française, il sera midi lorsqu'ils pénètreront sous les voûtes de Westminster et la fameuse couronne de Saint-Édouard,
00:49:03 vous savez, celle qui fait les rois et qui n'est plus sortie de la Tour de Londres depuis 70 ans,
00:49:08 il ne porte que le jour de son couronnement.
00:49:10 Dès qu'il aura terminé de la porter, ça va durer dix minutes, elle retournera à la Tour de Londres.
00:49:13 - Combien de kilos ? - Deux kilos, 230 grammes, très précisément.
00:49:18 Elle sera posée sur le front du roi vers 13h.
00:49:20 La BBC espère réunir quatre milliards de téléspectateurs à ce moment-là.
00:49:24 - Incroyable. Et demain, nous, on est en édition spéciale avec Thierry Cabane à partir de...
00:49:29 - De 10h30. - De 9h30. Vous, vous êtes là.
00:49:32 - Oui, oui, oui. - Ça va, alors ?
00:49:35 - Franchement, vous... - On va voir à toutes les infos.
00:49:38 - Moi, je vais vous dire, vous pouvez parler jusqu'à ce soir. Moi, je vous écoute jusqu'à ce soir.
00:49:41 - J'y vais ce soir. - Mais c'est vrai.
00:49:44 Écoutez, je connais Laurent Geoffrin depuis 5-6 ans, c'est la première fois qu'il se tape.
00:49:48 - D'habitude, il parle tout le temps. Tout le temps, il a quelque chose à dire.
00:49:51 - Une fois tous les 70 ans. - Oui, c'est ça.
00:49:55 - Oui, oui, absolument. - Ça fait 70 ans que j'attends.
00:49:57 - Monsieur Bonsoir, nous allons passer à l'instant même une page de publicité.
00:50:02 À vous, les studios, ici Cognac Z.
00:50:05 - On revient dans une seconde. Je vous dis au revoir, alors, là, parce que vous devez partir.
00:50:08 Là, vous deviez partir à 10h, on m'a dit.
00:50:12 - Je... Voilà. - Vous voulez rester ?
00:50:14 - Je peux rester aussi, si vous voulez. - Oui, mais alors, il n'y a plus de place.
00:50:17 - Ah ben non, mais je peux partir, il n'y a pas de problème.
00:50:19 On va mettre un "dé" et puis on va...
00:50:22 Et puis on va revenir dans quelques secondes, parce qu'on a effectivement d'autres sujets.
00:50:28 On avait imaginé de parler d'autre chose pour cette dernière demi-heure. À tout de suite.
00:50:32 - Merci.
00:50:33 - Il est 10h02. Audrey Berton nous rappelle les titres.
00:50:38 - Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, était l'invité de la matinale.
00:50:45 Il a tenté d'éteindre l'incendie entre l'Italie et la France.
00:50:48 Il assure qu'il n'y avait eu aucune volonté d'ostraciser l'Italie dans les propos du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:50:54 qui a en effet jugé le gouvernement de Giorgia Meloni incapable de régler le problème migratoire.
00:50:59 Rome exige des excuses de sa part.
00:51:02 Chine, le géant de la fast fashion controversée, a ouvert un magasin éphémère hier à Paris.
00:51:07 Il sera ouvert pendant quatre jours.
00:51:09 Les clients peuvent acheter des articles à prix cassés, avec des pantalons ou des robes à moins de 10 euros.
00:51:14 Des prix qui poussent cependant à la consommation. Pour rappel, la marque est accusée de faire appel au camp de travaux forcés des Ouïghours en Chine.
00:51:21 Et puis Carrie Fisher, l'actrice de Star Wars qui incarne la princesse Leïla, a reçu une étoile posthume.
00:51:27 La comédienne décédée en 2016 a été honorée hier à Los Angeles.
00:51:31 La cérémonie s'est déroulée à l'occasion du Star Wars Day, une journée célébrée par les fans tous les quatre mai.
00:51:37 La France, je la kiffe. C'est le livre de Sabrina Agresti Roubache, chez Alba Michel.
00:51:44 Merci d'être avec nous. Vous dirigez une société de production installée à Marseille.
00:51:48 Vous êtes également conseillère régionale depuis juillet 2021.
00:51:52 Et vous êtes en charge de ces causes que vous défendez pour, évidemment, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:52:00 Votre bouquin est formidable. Je vais en lire des passages tout à l'heure.
00:52:03 Et vous incarnez une génération, forcément, parce que c'est aussi générationnel.
00:52:07 Et vous ne reconnaissez plus, j'allais dire, vos enfants ou vos petits-enfants.
00:52:10 Ça, je confirme. Oui, oui. Non, le monde a changé. Ma fille n'est pas la même que moi. Elle a 13 ans.
00:52:15 Je le raconte dans le livre. On a reçu... Moi, j'ai quand même reçu une éducation assez stricte,
00:52:20 assez traditionnelle en réalité, mais ouverte, hyper ouverte, hyper laïque.
00:52:25 Juste pour le rappeler, je suis née dans l'un des quartiers les plus pauvres de France, à Marseille.
00:52:31 Et nous, on n'avait pas l'impression d'être malheureux. On était hyper heureux.
00:52:36 En fait, j'ai eu... Je le dis à ma fille. Je te souhaite d'avoir l'enfance que moi, j'ai eue,
00:52:40 parce qu'on n'avait pas beaucoup. Mais le pas beaucoup, comme on le partageait, c'était beaucoup.
00:52:44 Et je lui dis toujours, partagez, n'appauvris pas. Je l'écris.
00:52:47 Voilà, c'est maintenant dans cette société de surconsommation, vous venez de le dire, dans les tirs.
00:52:51 On consomme, on se remplit, mais on se remplit de rien en réalité. Du vide.
00:52:55 On va en parler dans quelques secondes. Et puis, on reçoit Jacques Vendredi.
00:52:58 Jacques, viens, vous le savez, chaque vendredi, égayer notre émission et un rendez-vous surprenant.
00:53:06 Aujourd'hui, c'est un peu différent parce qu'on est le 5 mai.
00:53:09 Vous étiez à Furiani le 5 mai 1992, il y a 31 ans aujourd'hui.
00:53:14 Ça a été un drame absolu pour la Corse, bien sûr, pour le foot français, pour la France, tout simplement.
00:53:20 Et vous parlerez, vous témoignerez, parce que pour la première fois aujourd'hui,
00:53:23 il n'y aura pas de match de football un 5 mai. Et je crois que c'est la première fois.
00:53:27 Première fois. C'est-à-dire que c'est du jamais vu dans l'histoire du football.
00:53:32 Et je trouve qu'aujourd'hui, le 5 mai, ça nous permet en tous les cas d'en parler.
00:53:37 Et ça nous permet surtout de ne pas oublier.
00:53:40 Et ça nous permet surtout de penser à tous ceux qui sont partis,
00:53:43 toutes les victimes qui souffrent encore aujourd'hui.
00:53:46 Et puis, c'est important de savoir aussi qu'il y a eu des drames et que ces drames,
00:53:52 il ne faut pas les taxer, il ne faut pas les oublier,
00:53:56 parce que c'est important pour la reconstruction de tout le monde.
00:53:59 On en parlera. Mais ce bouquin m'a vraiment très intéressé,
00:54:03 parce que vous dites des choses, d'ailleurs, j'ai envie de dire qu'on devine et qu'on sait.
00:54:08 Et simplement, vous mettez des mots, évidemment, sur ces situations.
00:54:13 Par exemple, vous écrivez "Récemment, je suis allé faire part de mes condoléances
00:54:18 à une famille dont le fils est décédé. Que s'est-il passé ?
00:54:21 J'ai subi quatre checkpoints." Quatre.
00:54:24 "Nous ne sommes pas dans un pays en guerre et pourtant des jeunes cagoulés,
00:54:27 équipés de tolki-walkie, bloquent la circulation des personnes,
00:54:30 contrôlent les identités aux différentes entrées du quartier,
00:54:32 ne rendent que ceux qui y sont autorisés.
00:54:34 Comment peut-on accepter cette situation invraisemblable ? C'est de la folie.
00:54:38 Elle devient banale, acceptée.
00:54:40 Les gens qui vivent là sont soumis à des lois qui ne sont pas celles de la règle."
00:54:44 Oui, parce que dans mon quartier, à Félix-Piat, c'était...
00:54:49 C'est le quartier de la French pour le resituer.
00:54:52 C'est là, la Belle de Mai, Félix-Piat, c'est vraiment là où est née la French.
00:54:56 La French Connection.
00:54:58 Et donc on a grandi dans ça quand même.
00:55:01 Mais ce qui a changé en réalité, c'est la fureur et une espèce d'animalité
00:55:09 chez les jeunes qu'on n'avait pas avant.
00:55:12 C'est-à-dire une espèce de sauvagerie gratuite qu'on ne comprend pas.
00:55:16 Faire du mal, parce que tu veux voler quelque chose,
00:55:19 tout le monde sait à peu près comment ça se passe.
00:55:21 Tu braques une bijouterie, tu essaies de faire le moins de dégâts possible.
00:55:24 Là maintenant, ça a complètement changé.
00:55:26 On a plutôt l'impression que... Enfin, pas l'impression,
00:55:28 vous regardez les chiffres à Marseille.
00:55:30 Mais ça ne veut pas dire qu'on a tout cédé.
00:55:34 En revanche, je pense qu'on a, par une espèce de...
00:55:38 Et là je sors, enfin là c'est plus la députée qui parle,
00:55:41 c'est vraiment celle qui est...
00:55:42 Donc la productrice, l'enfant de Marseille qui a écrit le livre.
00:55:45 On a cédé par facilité.
00:55:47 On a cédé parce qu'on a expliqué que quand tu étais malheureux,
00:55:50 pauvre, que tu étais née dans un quartier pas top,
00:55:53 tu avais le droit de faire ce que tu voulais.
00:55:55 Et au contraire, je pense que c'est là où en réalité,
00:55:57 moi quand je vous dis que mes parents ont serré la vis, c'était vrai.
00:55:59 Nous on était chronométrés quand on sortait de l'école.
00:56:01 J'avais 10 minutes, il fallait que prenne sa Sarah.
00:56:03 Vous venez de dire quelque chose d'essentiel, la famille.
00:56:06 C'est-à-dire que vous étiez dans une structure...
00:56:08 Familiale.
00:56:09 Mais les parents !
00:56:10 Ou les parents, votre père, votre mère étaient présents.
00:56:13 Aujourd'hui, ça a explosé, cette structure familiale.
00:56:16 On veut que l'école et la police règlent tous les maux de la société.
00:56:21 Et on oublie toujours les parents.
00:56:22 Les parents sont responsables de ce qu'ils fabriquent.
00:56:24 Moi je le dis, j'ai été élevé par ma grand-mère.
00:56:26 Ma grand-mère vivait avec nous, j'avais papa, maman.
00:56:28 Mais c'est pas politiquement correct ce que je vous dis.
00:56:31 Je devrais même pas le dire en réalité, maintenant je suis élue.
00:56:33 Mais je m'en fous en fait.
00:56:34 Parce qu'il faut le dire.
00:56:35 Il faut le dire.
00:56:36 Il faut dire que les parents sont responsables.
00:56:37 Quand t'as un gamin de 14 ans, 15 ans, qui est dehors à minuit,
00:56:41 et qui à un moment donné il se prend des balles de Kalashnikov,
00:56:45 il y a une responsabilité des parents.
00:56:46 Parce qu'à 15 ans t'es pas dehors tout seul.
00:56:48 Autre passage qui m'a sidéré, mais évidemment je le sais tout ça.
00:56:53 Assister à un mariage est selon moi une très bonne porte d'entrée
00:56:56 sur les changements d'une société, quelle qu'elle soit.
00:56:58 Une photographie qui vaut tous les livres de sociologie.
00:57:00 Mes parents sont jeunes, nous sommes en 1971.
00:57:03 On sent le bonheur dans leurs yeux rieurs.
00:57:05 Les femmes sont en mini-jupes.
00:57:06 On remarque des bouteilles de vin sur les tables.
00:57:08 Le flash de l'appareil photo affigeait les déhanchements des danseurs
00:57:11 dans des positions comiques.
00:57:12 Ma grand-mère n'est pas voilée.
00:57:14 Elle porte un foulard roulé en bandeau autour de la tête
00:57:17 et elle a un tatouage berbère sur le front, on dirait un pirate.
00:57:20 Aujourd'hui, j'assiste à un mariage d'amis proches.
00:57:23 Ils ont 28 ans.
00:57:24 Les hommes et les femmes sont séparés.
00:57:26 Ne dansent pas ensemble.
00:57:28 Ne mangent pas ensemble.
00:57:30 Pas d'alcool sur les tables.
00:57:31 Pas mal de femmes voilées, des jeunes.
00:57:33 J'ai l'impression de vivre un moment totalement anachronique
00:57:36 et pourtant lorsque je traverse mon ancien quartier,
00:57:38 la majorité des jeunes femmes que je croise portent le voile.
00:57:42 Quand j'étais enfant, cela n'arrivait jamais.
00:57:46 Ma grand-mère avait jeté...
00:57:47 Elle est arrivée en 47.
00:57:48 Ma mère est née à Salon de Provence.
00:57:50 Donc mon grand-père est arrivé en 47.
00:57:52 Il est arrivé d'où ?
00:57:53 D'Algérie.
00:57:54 D'Algérie justement, de...
00:57:56 Pourquoi il était arrivé d'ailleurs en 47 ?
00:57:58 Parce que alors, à Constantine, il y avait quelques Algériens
00:58:02 qui avaient des propriétés...
00:58:04 Ils étaient très peu, mais ils avaient des terres.
00:58:06 Et ils faisaient partie des...
00:58:08 On va dire, entre guillemets, de la noblesse constantinoise.
00:58:11 Donc lui a eu les moyens d'arriver avec ses quatre femmes.
00:58:14 Avec ses quatre femmes.
00:58:15 Donc ma mère est la 44e des 44 enfants.
00:58:17 Mais ma grand-mère, quand elle est arrivée en France,
00:58:20 et c'est ma mère qui nous l'a raconté,
00:58:21 ma grand-mère, quand on était tout petit,
00:58:23 elle a jeté son voile à l'eau.
00:58:24 Et pourquoi elle a jeté son voile ?
00:58:26 En disant, enfin voilà, t'arrives en France,
00:58:28 c'était la liberté, c'était...
00:58:30 On va pouvoir vivre comme on a envie,
00:58:32 vivre librement.
00:58:33 Le truc qui s'est passé, mais ça,
00:58:35 j'ai produit un documentaire qui s'appelle "J'ai la bas-basket",
00:58:37 c'est Philippe Dujoil qui l'a réalisé et qui l'a écrit,
00:58:39 sur le phénomène de radicalisation.
00:58:41 Pareil, les petits signaux faibles,
00:58:43 on n'a pas voulu les voir.
00:58:44 Mais pareil, pour les meureuses...
00:58:45 - Mais on les a vus, pardonnez-moi !
00:58:47 - On les a vus, mais on les a pas traités !
00:58:48 - Ah non, non, attends, moi je suis pas d'accord avec vous.
00:58:49 - On les a vus !
00:58:50 - Il y a quelqu'un qui les a vus dans les années 80.
00:58:52 - C'est vrai.
00:58:53 - Et il l'a dit !
00:58:54 - Et il l'a dit.
00:58:55 - Et il a été ostracisé, et on n'a pas voulu l'entendre,
00:58:57 et on l'a traité de raciste, et j'en dirai pas plus.
00:58:59 - Et j'ai...
00:59:00 - Mais il y en a un qui l'a dit, il y en a un qui a dit précisément
00:59:02 les choses qui allaient se passer.
00:59:04 - C'est vrai.
00:59:05 - C'est vrai, mais...
00:59:06 - Lequel ?
00:59:07 Parce qu'il y en a plus.
00:59:09 - Vous savez bien qu'il est...
00:59:11 Ne faites pas, Laurent Geoffrin,
00:59:13 vous savez bien qui a alerté sur ces sujets-là.
00:59:16 Le Front National !
00:59:17 - Vous parlez de quoi ?
00:59:18 - Le Front National a tiré la sonnette d'alarme.
00:59:21 - Comme il était plus ou moins antisémite, il y avait un problème.
00:59:24 - Oui, oui, en fait, je pense que l'histoire...
00:59:26 - Mais c'est autre chose.
00:59:28 - C'est autre chose, mais c'est un personnage.
00:59:30 - C'est autre chose.
00:59:31 - C'est un personnage.
00:59:32 - Mais vous avez parfaitement raison.
00:59:34 C'est-à-dire que lui-même, d'ailleurs, dit aujourd'hui
00:59:36 que ce qu'il a dit sur le détail
00:59:38 a arrêté, à juste titre, sa carrière politique,
00:59:40 mais lui-même a parlé de ces sujets-là,
00:59:43 et c'était le seul à l'époque.
00:59:45 Je ne peux pas vous dire autre chose, moi.
00:59:47 C'est une réalité.
00:59:49 - C'est une réalité, alors.
00:59:51 - On a cédé beaucoup de terrain sur la laïcité.
00:59:55 À l'époque, moi, mes parents ne se posaient pas la question
00:59:57 si on devait faire le ramadan ou pas.
00:59:59 Par exemple, nous, on était interdits de faire le ramadan
01:00:01 jusqu'à 18 ans.
01:00:02 Ils considéraient que jusqu'à la fac, c'est notre bac,
01:00:05 et puis à partir de la faculté, on était censés être des adultes,
01:00:08 et on pouvait choisir ce qu'on voulait, pratiquer, pas pratiquer.
01:00:11 Et c'est pour ça que je dis que je viens d'une famille laïque.
01:00:13 Mon père est arrivé en 67, et pour les mêmes raisons.
01:00:15 Mon père, bon, il vivait, il aimait la vie.
01:00:17 Il est venu en France pour ça.
01:00:19 Et pourquoi je dis moi la France, je la kiffe ?
01:00:21 J'ai aussi vécu 5 ans à Casablanca.
01:00:23 J'ai vécu dans un pays musulman.
01:00:25 J'étais partie justement après le choc de Le Pen en 2002.
01:00:30 Et je m'étais dit, c'est pas possible,
01:00:32 comment c'est possible que mon pays, en fait,
01:00:34 fasse passer quelqu'un comme ça au second tour.
01:00:36 Sauf que je suis revenue, et en revenant,
01:00:39 c'est ce que j'ai pensé, je me suis dit,
01:00:41 on vit vraiment dans le plus beau pays du monde.
01:00:43 Mais parce qu'on est libre, parce qu'on peut être libre.
01:00:45 Le problème, c'est que dans mon école, par exemple,
01:00:48 j'ai eu l'occasion de faire la phélix-piat.
01:00:50 Maintenant, quand vous y allez, j'ai emmené plein de fois
01:00:52 Brigitte Macron.
01:00:54 - Avec qui vous êtes très amie.
01:00:56 - Avec qui je suis très amie, absolument.
01:00:58 Je les ai connues en 2016.
01:01:00 - Vous êtes très proche du couple Macron.
01:01:02 - Oui, je les ai connues en 2016.
01:01:04 J'avais fait des tas de choses avant.
01:01:06 Parce que ce qui est curieux, c'est qu'une fois que vous connaissez
01:01:08 le président de la République, on pense que vous n'existez
01:01:10 que depuis que vous le connaissez.
01:01:12 J'avais fait beaucoup de choses avant.
01:01:14 Et ça, j'ai essayé de leur expliquer Marseille.
01:01:16 Moi, je connais bien la politique parce que je l'ai filmée.
01:01:18 Pas parce que j'ai fait de la politique.
01:01:20 Et c'est ce qui m'a donné envie, avec le président de la République,
01:01:22 d'y aller parce qu'il y a trop de choses à faire.
01:01:25 Mais sur la laïcité, on a cédé du terrain.
01:01:27 Comment accepter maintenant que devant des écoles,
01:01:29 vous allez dans mon école, c'est l'école de mon quartier,
01:01:32 il y a des instructions en arabe et des instructions en français.
01:01:37 Mais sauf que ce qu'on vous dit, vous comprenez,
01:01:40 ils ne savent pas lire le français, ils ne savent pas...
01:01:42 D'accord, mais quand même.
01:01:44 On ne peut pas accepter ça.
01:01:46 Le problème, ce n'est pas qu'ils ne savent pas,
01:01:48 c'est pourquoi ils ne savent pas.
01:01:49 On ne peut pas être en France et ne pas pratiquer la langue.
01:01:51 On ne peut pas être en France et pratiquer la langue.
01:01:54 C'est être autonome.
01:01:56 Parce qu'en réalité, on rend dépendant des gens,
01:01:58 on les laisse dépendants,
01:02:00 alors que leur autonomie et leur indépendance, c'est le savoir.
01:02:03 C'est de savoir lire, écrire, compter.
01:02:05 Et une fois que tu sais faire tout ça...
01:02:07 Mais madame Agresti Roubache, vous, vous pouvez dire ça
01:02:10 parce que vous êtes d'origine algérienne.
01:02:13 Si quelqu'un d'autre que vous le disait,
01:02:16 il serait taxé immédiatement d'extrême droite.
01:02:19 C'est tout le problème.
01:02:21 Comme vous dites, c'est tout le problème.
01:02:23 Et que durant les années 80, comme Jean-Marie Le Pen disait cela,
01:02:26 toute la droite française, et pas que la droite,
01:02:29 mais qu'ils le disent mal...
01:02:31 Et puis ça est possible.
01:02:33 Mais il fallait surtout, au nom de ne pas faire le jeu de Jean-Marie Le Pen...
01:02:38 Je l'ai écrit, Pascal, je l'ai écrit.
01:02:40 Dans le dixième chapitre, les électeurs du RN ne sont pas nos ennemis.
01:02:43 Comment vous expliquer ?
01:02:45 Je l'ai écrit en 2021.
01:02:47 J'étais même pas élu conseiller régional.
01:02:49 Je n'avais jamais fait de politique de ma vie.
01:02:51 Mais je dis dans ce chapitre, à un moment donné,
01:02:53 comment on explique que dans les quartiers nord de Marseille,
01:02:56 le RN fasse des scores de dingue.
01:02:58 Et je le dis. Voilà ce qui va arriver.
01:03:00 Ils vont revenir, et je l'explique,
01:03:02 ils vont revenir et ils vont gagner.
01:03:04 J'avais prédit ce qui allait se passer en 2022,
01:03:06 que le RN allait faire une poussée énorme.
01:03:08 C'est la force de traiter les électeurs du RN de fachos.
01:03:11 C'est pas une politique, c'est pas une ligne.
01:03:13 On ne peut pas faire ça.
01:03:15 Il y a des gens d'origine maghrébine qui votent Jean-Marie Le Pen.
01:03:18 Mais si vous êtes amis...
01:03:20 Mais Emmanuel Macron, c'est sa stratégie.
01:03:22 Emmanuel Macron, c'est sa stratégie d'expliquer que le RN est facho.
01:03:27 C'est sa stratégie. Il a même gagné...
01:03:29 Je parle de l'idéologie. Moi, je parle des électeurs.
01:03:31 Je pense qu'à un moment donné, l'idéologie du RN,
01:03:34 le président a raison, je la partage,
01:03:36 mais à un moment, on ne peut pas dire non.
01:03:38 Ils ne sont pas très... On ne peut pas dire non plus.
01:03:40 Ce n'est pas un parti hyper, comment dire, ouvert.
01:03:43 On ne peut pas dire ça non plus.
01:03:45 En revanche, les électeurs qui votent pour eux,
01:03:47 moi, je l'ai vu, j'ai battu le RN au second tour,
01:03:49 sur ma circo. La candidate RN, elle n'a pas fait campagne.
01:03:52 Elle n'a pas eu besoin de faire campagne.
01:03:54 Je la bats de 700 voix. Elle n'a pas fait campagne.
01:03:56 Elle n'avait pas besoin de faire campagne.
01:03:58 - Et pourquoi les gens votent pour le RN chez vous ?
01:04:01 - Ma circonscription, c'était celle, je ne sais pas si vous vous rappelez,
01:04:04 de Valérie Boyer, donc vraiment la circo de l'Est,
01:04:07 une circo de l'Est de Marseille.
01:04:09 J'ai la commanderie dans ma circonscription.
01:04:11 - Mais pourquoi ils votent à votre avis ?
01:04:13 - Alors, parce qu'ils n'en peuvent plus.
01:04:15 Les gens veulent, comment dire, de la tranquillité.
01:04:18 Les gens veulent être en paix.
01:04:20 Les gens veulent qu'on comprenne ce qu'ils disent.
01:04:22 Quand des gens qui ont peur, ils votent mal.
01:04:25 Des gens qui sont... Mais moi, je vous le dis,
01:04:27 puisque moi, ma mère, elle vit dans les quartiers Nord,
01:04:29 elle est dans le 14e, mais pour un petit truc,
01:04:31 au Canet, c'est un petit noyau villageois.
01:04:33 Un petit noyau villageois à Marseille.
01:04:35 Mais le problème, c'est que, déjà, c'est plutôt
01:04:38 les personnes retraitées qui votent, donc massivement,
01:04:40 donc ils sont hyper mobilisés.
01:04:42 Et le souci, c'est qu'à force d'avoir l'impression
01:04:45 de ne pas être entendus, ils votent mal.
01:04:47 - Bon, alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
01:04:49 - Qu'est-ce qu'on fait ?
01:04:50 - Moi, je vais vous dire, le sentiment que beaucoup ont,
01:04:54 c'est que c'est perdu.
01:04:56 - Non, c'est pas perdu.
01:04:57 - Le sentiment, c'est que c'est fini.
01:04:59 Bah si, c'est-à-dire qu'il y aura séparatisme.
01:05:01 C'est ce que dit François Hollande.
01:05:03 C'est-à-dire qu'on ira dans un pays communautaire
01:05:05 où chacun ira de son côté.
01:05:07 Ces jeunes dont vous parlez, on a l'impression que...
01:05:09 - Jeunes, ils sont récupérables.
01:05:11 - C'est un séparatisme, et puis chacun vivra
01:05:13 les uns à côté des autres en espérant.
01:05:16 - C'est pas exactement comme ça à Marseille.
01:05:18 - Pardon ?
01:05:19 - C'est pas exactement comme ça.
01:05:20 - Non, voilà, à Marseille, on est plus mélangé.
01:05:22 - Les gens sont beaucoup plus mélangés.
01:05:24 - Ça n'a rien à voir.
01:05:25 - Il y a les quartiers, il y a les ghettos, c'est vrai,
01:05:27 mais quand vous allez sur le Vieux-Port...
01:05:29 - C'est pas exactement comme ça.
01:05:31 - C'est une analyse possible.
01:05:33 Je livre les deux ou trois analyses possibles.
01:05:35 Je dis, ça se terminera...
01:05:37 On prête à François Hollande un mot,
01:05:39 comment ça se terminera ?
01:05:41 En séparatisme, chacun vivra de son côté.
01:05:43 Est-ce vrai ou pas ?
01:05:44 Comment vous imaginez les choses ?
01:05:46 Est-ce qu'on peut encore être optimiste ?
01:05:48 Moi, j'ai l'impression que ça va être très compliqué.
01:05:51 - Non, alors je vais vous dire pourquoi.
01:05:53 - Parce qu'il y a levé...
01:05:55 Comment dire ?
01:05:56 D'abord, il y a beaucoup de jeunes qui sont élevés
01:05:58 au lait de la revanche sur la France,
01:06:00 qui ont un rapport à la France très compliqué.
01:06:02 - Oui, mais instrumentalisés par qui ?
01:06:04 Par ceux qui ne connaissent pas le sujet.
01:06:06 Moi, quand j'entends Sandrine Rousseau...
01:06:08 - Oui, mais par la gauche.
01:06:10 - C'est quand même une bourgeoise
01:06:12 du 13e arrondissement, et encore, on n'est pas sûr,
01:06:14 qui n'a jamais vu un pauvre de sa vie,
01:06:16 elle n'a jamais vu un noir et un arabe,
01:06:18 et elle vient vous expliquer comment ça marche.
01:06:20 Et t'es là, tu lui dis, non, mais en fait,
01:06:22 tu ne connais pas la vraie vie.
01:06:24 Parce que les gens qui sont nés dans les quartiers,
01:06:26 ils veulent s'en sortir, on veut travailler,
01:06:28 on veut vivre, on veut écrire des choses,
01:06:30 on veut évoluer, on veut faire partie d'une société,
01:06:32 on veut être heureux.
01:06:34 Quand vous les écoutez, vous savez,
01:06:36 ma collègue Estelle Youssoupha avait fait
01:06:38 une magnifique vidéo sur ces filles
01:06:40 qui étaient allées à Mayotte.
01:06:42 Elle dit, vous venez avec votre passeport français,
01:06:44 tu viens de jour, tu fais semblant de faire
01:06:46 un peu d'humanitaire, et tu repars dans ton quartier bourgeois.
01:06:48 Ce n'est pas ça, faire de l'humanitaire.
01:06:50 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:06:52 Parce que c'est instrumentalisé, moi, je vous le dis.
01:06:54 Il y a quand même un truc avec,
01:06:56 je parle de Sandrine Rousseau, mais je pourrais parler
01:06:58 de certains collègues à la FI, pas tous,
01:07:00 mais certains collègues à la FI, qui ne savent pas
01:07:02 de quoi ils parlent. Quand vous prenez Clémence Gatet
01:07:04 qui vous dit, ah oui, non mais moi, Dieu merci, je ne suis pas pauvre.
01:07:06 Ah ouais, Dieu merci, moi aussi.
01:07:08 Dieu merci, je ne suis pas pauvre. Vous savez ce que ça veut dire, ça ?
01:07:10 Ça veut dire, je suis très contente quand même d'être née
01:07:12 là où je suis née.
01:07:14 - Là où vous avez raison, c'est qu'ils instrumentalisent
01:07:16 en espérant récupérer des voix.
01:07:18 - Pascal, ils l'ont pris.
01:07:20 Quand vous voyez Manuel Bompard, qui était élu chez moi,
01:07:22 il est venu trois fois pendant la campagne.
01:07:24 Il fait 73%, il fait le meilleur score
01:07:26 de tous les députés.
01:07:28 Pourquoi ? Dans les quartiers, ça ne vote pas.
01:07:30 Et quand ça vote, ça vote pour Mélenchon.
01:07:32 Et vous savez pourquoi ça vote pour Mélenchon ?
01:07:34 Ou pour le Rassemblement National, selon le coin où on est.
01:07:36 Parce qu'en fait, ils vous disent, ah oui, non mais lui,
01:07:38 il aime les musulmans.
01:07:40 Alors, il va falloir m'expliquer en quoi
01:07:42 Jean-Luc Mélenchon aime les musulmans.
01:07:44 C'est-à-dire en quoi il est islamophile.
01:07:46 Et la réalité, c'est qu'eux sont allés chercher
01:07:48 un électorat, ils ont su le travailler,
01:07:50 ils ont vraiment su donner les mots
01:07:52 et... donner les mots, mais
01:07:54 toucher les gens sur quelque chose.
01:07:56 Mais sur le fond.
01:07:58 Déjà, quand il parle de l'apartheid en Israël, déjà, il gagne des voix.
01:08:00 Absolument.
01:08:02 Vous voyez, c'était mon truc.
01:08:04 Ils instrumentalisent beaucoup le conflit israélo-palestinien,
01:08:06 ça c'est une évidence.
01:08:08 Mais c'est une évidence. Et ça, c'est que de la politique.
01:08:10 Parce que, pareil.
01:08:12 À Marseille, c'est un socialiste qui est maire.
01:08:14 Oui, non, c'était une verte.
01:08:16 Non, non, c'est Michel Rubirola
01:08:18 qui a été élu, c'était une verte.
01:08:20 Actuellement, le maire est socialiste.
01:08:22 Non, il a quitté le parti socialiste.
01:08:24 Mais oui, il est...
01:08:26 Mais il quitte tous les partis socialistes.
01:08:28 Non, on a le Printemps marseillais
01:08:30 qui est l'équivalent de la lupesse, absolument.
01:08:32 Mais regardez,
01:08:34 ce qui s'est passé au dernier législatif.
01:08:36 On votait librement, quand même.
01:08:38 J'ai une collègue, Gisèle Louis, qui a pris la plus grande
01:08:40 circonscription de Marseille,
01:08:42 la circonscription du 13e et 14e arrondissement,
01:08:44 dans le nord de la ville.
01:08:46 On a fait ça. Personne n'ose le dire.
01:08:48 Mais il faut regarder pourquoi les gens
01:08:50 votent, et quand ils votent, pourquoi ils votent
01:08:52 tel ou tel... Non mais...
01:08:54 On l'a compris, vous êtes Renaissance, je ne sais pas si je...
01:08:56 Je ne crois pas l'avoir dit.
01:08:58 Vous avez d'ailleurs parfois œuvré
01:09:00 à un rapprochement LR-Renaissance.
01:09:02 Non, Renaud Muselier,
01:09:04 président de la République. Pourquoi ? Parce que nous,
01:09:06 on a un vrai problème avec le BRF.
01:09:08 Président de la République, Renaud Muselier.
01:09:10 De la région sud. Sauf s'il a peut-être des ambitions.
01:09:14 Non mais votre discours...
01:09:16 Il fallait barrer le RN. Pourquoi cette alliance ?
01:09:18 C'était quand même l'objectif clair, je l'ai écrit.
01:09:20 C'était quand même de barrer le RN.
01:09:22 On avait Marianne quand même en face.
01:09:24 Le souci, c'est que vous parlez,
01:09:26 en fait, c'est très rafraîchissant ce que vous dites.
01:09:28 Et il y a beaucoup de gens qui sont évidemment d'accord,
01:09:30 sans doute, avec ce que vous dites, au-delà de vos
01:09:32 opinions politiques. Mais j'en suis convaincu.
01:09:34 Simplement, vous êtes... J'ai envie de dire que
01:09:36 les gens des quartiers qui parlent, il y en a très peu.
01:09:38 C'est ça le souci.
01:09:40 Mais moi, j'ai le sentiment qu'on leur tend le micro.
01:09:42 Vraiment, j'ai ce sentiment.
01:09:44 Mais j'ai ce sentiment qu'il y a quelques ambiguïtés, parfois.
01:09:46 Je vais vous dire une précision sur mon élection
01:09:48 au législatif.
01:09:50 On m'a posé la question "Mais pourquoi tu ne pars pas
01:09:52 dans les quartiers nord ?"
01:09:54 Je dis que, je ne sais pas, j'habite à Saint-Barnabé,
01:09:56 je veux être élue là où j'habite, dans les quartiers est.
01:09:58 Plutôt très bourgeois, c'est-à-dire dans l'équivalent
01:10:00 du 7ème à Paris.
01:10:02 Donc j'ai dit "Mais pourquoi est-ce que...
01:10:04 Parce que je suis d'origine algérienne,
01:10:06 je devrais être élue dans les quartiers nord.
01:10:08 Non seulement je n'en ai pas envie, non seulement je n'y vis pas.
01:10:10 Et je connais très bien ma circonscription.
01:10:12 Donc non, je vais plutôt partir dans une circo très compliquée
01:10:14 parce que sur le papier, elle était perdue.
01:10:16 Votre prédécesseur, c'était M. Ravier ?
01:10:18 Absolument !
01:10:20 Absolument !
01:10:22 Et Valérie Boyer, qui était juste avant.
01:10:24 Et après, avant elle, Roland Blum qui a été...
01:10:26 Moi, je veux vraiment...
01:10:28 En fait, ce qui est intéressant, c'est toujours pareil.
01:10:30 C'est ce que vous dites, c'est...
01:10:32 J'allais dire la vérité, en tout cas c'est la vôtre.
01:10:34 Noël ou l'Aïd ?
01:10:36 Vous dites les choses avec sincérité, authenticité.
01:10:38 Non, non, pardon. Noël ou l'Aïd ?
01:10:40 Oui.
01:10:42 J'ai des amis élus qui me disent que,
01:10:44 justement,
01:10:46 et j'ai pu le constater sur les réseaux sociaux,
01:10:48 c'est que dans une partie,
01:10:50 dans une fraction de la population
01:10:52 de culture arabo-musulmane,
01:10:54 il y a la volonté de remplacer
01:10:56 l'Aïd par Noël.
01:10:58 Moi, j'ai vu par exemple sur Twitter
01:11:00 des gens qui disaient "Tiens, qu'est-ce que je vais acheter
01:11:02 pour mes enfants pour Noël ?"
01:11:04 Mais en toute innocence.
01:11:06 Ils ont été harcelés
01:11:08 par un certain nombre de fréristes, d'accord,
01:11:10 sur le mode "Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit".
01:11:12 Et ça,
01:11:14 ce sont des signaux, mais c'est des signaux super importants.
01:11:16 Mais bien sûr, mais encore...
01:11:18 Faut-il ne pas les nier ?
01:11:20 Mais qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
01:11:22 À rapport à ça, qu'est-ce qu'on fait ?
01:11:24 Je vais vous dire. À l'école, concrètement,
01:11:26 on fait quoi ? Déjà, à l'école,
01:11:28 on arrête avec la polémique sur
01:11:30 "On doit mesurer si c'est une abaya
01:11:32 ou si c'est un camis".
01:11:34 N'importe qui ici autour de la table sait reconnaître une abaya
01:11:36 et un camis. Enfin, voilà, pas besoin d'avoir fait l'ENA
01:11:38 pour comprendre. Ça, c'est la première chose.
01:11:40 Deuxième chose, responsabiliser
01:11:42 réellement les...
01:11:44 Quand je dis "les parents",
01:11:46 je reviens toujours aux parents. Parce que
01:11:48 l'antrisme frériste, il est
01:11:50 de partout. Il est de partout. Mais pourquoi ?
01:11:52 Parce qu'ils viennent se substituer, ils viennent emmener un service
01:11:54 public qui a disparu dans certains
01:11:56 quartiers. C'est comme ça, en fait, qu'ils... - Alors, juste un mot
01:11:58 après, parce que je veux qu'on parle avec Jacques Vendreau de
01:12:00 Furiani, mais là, vous, vraiment,
01:12:02 je trouve qu'il y a un courage et parfois
01:12:04 une naïveté chez
01:12:06 Laurent Geoffrin, ou
01:12:08 une volonté de ne pas voir, de dire "on va pas
01:12:10 légiférer sur un bout de tissu",
01:12:12 dit-il. - On a légiféré, je vous dis. - Attendez.
01:12:14 - Je suis loin qui... - 2004 ? - Attendez.
01:12:16 Attendez, Laurent. Je vous lis simplement.
01:12:18 Mais je vous lis simplement ce que dit...
01:12:20 - C'est pas le naïf que vous dites. - Je dis... Je vais vous lire
01:12:22 simplement ce que dit Sabrina
01:12:24 Agresti-Roubach. "Je crois
01:12:26 désormais que le voile est devenu plus
01:12:28 qu'un phénomène de société, un véritable geste politique
01:12:30 qui doit être traité comme tel.
01:12:32 L'affirmation forte d'une identité,
01:12:34 la marque d'un communautarisme qui s'étend
01:12:36 chaque jour un peu plus. Voulons-nous d'une
01:12:38 société à l'anglaise ou à l'américaine ? Chaque quartier
01:12:40 avec son ethnie, sa culture, sa religion ? Certains
01:12:42 n'en rêvent pas moins. Je pense que vous n'êtes pas
01:12:44 exactement sur cette position." - Quelle
01:12:46 position ? Le fait d'interdire
01:12:48 le voile, ou le fait pour le voile, ou contre le voile ?
01:12:50 - Vous avez compris. Vous avez compris.
01:12:52 Il faut interdire le voile,
01:12:54 peut-être, dans notre société.
01:12:56 Vous n'êtes pas sur cette ligne.
01:12:58 Vous n'êtes pas sur cette ligne.
01:13:00 Sauf que, Madame, je vous
01:13:02 dis, c'est pour ça que je vous dis que vous n'êtes pas sur cette...
01:13:04 Mais, je vous répète, vous n'êtes
01:13:06 pas sur la même ligne. Chaque mot
01:13:08 compte. Je crois désormais que le voile
01:13:10 est devenu plus qu'un phénomène de société,
01:13:12 un véritable geste politique
01:13:14 qui doit être traité comme tel.
01:13:16 Bon.
01:13:18 Jacques Vandrouw, le Furiani.
01:13:20 Jacques Vandrouw, Furiani, parce qu'il est déjà
01:13:22 10h25,
01:13:24 31 ans, un anniversaire célèbre,
01:13:26 en mai 92, la tribune Armand-Césaride
01:13:28 Bastiat qui s'effondre,
01:13:30 19 morts,
01:13:32 2357 personnes avaient
01:13:34 également été blessées, plusieurs journalistes
01:13:36 parmi les victimes.
01:13:38 Vous étiez avec...
01:13:40 - J'étais tout en haut de la tribune.
01:13:42 - Tout en haut de la tribune.
01:13:44 Chaque jour, vous pensez à Furiani.
01:13:46 - C'est très curieux, parce que c'est
01:13:48 un drame
01:13:50 permanent.
01:13:52 On est obligé
01:13:54 d'y penser tous les jours.
01:13:56 Je ne vais pas jouer les martyrs,
01:13:58 parce que j'ai un métier, je travaille
01:14:00 à Europe 1, tout se passe bien, je suis heureux,
01:14:02 j'ai des enfants, des petits-enfants.
01:14:04 Je ne suis pas
01:14:06 à plaindre. Mais ce qui est très curieux,
01:14:08 c'est que plus le temps passe,
01:14:10 et c'est pour ça que je viens souvent en parler
01:14:12 ici, plus le temps passe,
01:14:14 plus on en parle de plus en plus souvent.
01:14:16 En tous les cas, dans ma tête.
01:14:18 Je ne vais pas téléphoner à tout le monde en disant
01:14:20 "Voilà, j'étais à Furiani", etc.
01:14:22 Aujourd'hui, c'est une journée qui est pénible, parce que
01:14:24 forcément, vous y pensez encore plus que d'habitude.
01:14:26 Et ce qui est très incroyable
01:14:28 psychologiquement, j'en ai souvent parlé
01:14:30 par exemple avec quelqu'un que vous connaissez bien,
01:14:32 qui est Jean-Pierre Fraioli, un de mes amis médecins.
01:14:34 Il me dit "C'est normal,
01:14:36 c'est une démarche
01:14:38 qui est complètement logique,
01:14:40 plus la vie avance,
01:14:42 tu penses à ce qui s'est
01:14:44 passé dans une autre vie, etc.
01:14:46 Et Furiani, c'est un
01:14:48 drame permanent
01:14:50 dans ma tête. Attendez, je vais bien,
01:14:52 je cherche Pascal...
01:14:54 - Vous vous souvenez de tout, Jacques ?
01:14:56 - Non. Moi, je me souviens
01:14:58 de scènes
01:15:00 précises.
01:15:02 C'est-à-dire que je ne me suis pas vu tomber
01:15:04 d'abord dans un premier temps.
01:15:06 Les sept personnes qui étaient à ma droite, tout en haut de la tribune,
01:15:08 et les sept personnes qui étaient à gauche,
01:15:10 elles sont toutes mortes.
01:15:12 Moi, je suis au milieu, je ne suis pas mort.
01:15:14 Donc je ne comprendrai jamais.
01:15:16 Et donc c'est une interrogation
01:15:18 qui est permanente.
01:15:20 Et puis après, plus le temps passe,
01:15:22 vous avez des flashs qui vous reviennent.
01:15:24 Quand l'avion sanitaire vous ramène sur Paris,
01:15:26 quand vos amis médecins
01:15:28 viennent vous chercher au Bourget,
01:15:30 et je vois qu'il y a beaucoup de monde, et dans un rare
01:15:32 moment de lucidité, je me dis,
01:15:34 j'ai cette phrase
01:15:36 qu'il faut prendre au premier degré, j'ai dit,
01:15:38 j'ai l'impression que ça sent le pâté pour moi.
01:15:40 Ce genre de réflexion que vous faites, en disant,
01:15:42 vous sentez que c'est la fin, parce qu'il y a trop de médecins
01:15:44 autour de vous, il y a des anesthésistes,
01:15:46 etc., enfin, ils font leur boulot.
01:15:48 Et vraiment, quand j'ai vu
01:15:50 tout ce qui s'est passé avec les infirmiers,
01:15:52 avec les médecins, je veux dire, c'est des gens
01:15:54 mais géniaux, c'est des gens
01:15:56 extraordinaires. Il m'est arrivé encore
01:15:58 deux ou trois galères, et je profite d'être sur votre plateau
01:16:00 parce qu'elle pourrait dire que vraiment, il faut les protéger
01:16:02 ces gens-là, il faut les protéger tout le temps.
01:16:04 Il faut parler pour eux,
01:16:06 il faut qu'ils aient des bonnes conditions de travail,
01:16:08 etc. Moi, je l'ai vécu à Furiani,
01:16:10 et vous voyez, il se trouve
01:16:12 que ces derniers jours, on va
01:16:14 faire des témoignages sur Europe ce soir, j'ai rencontré
01:16:16 Frédéric Antonetti,
01:16:18 c'est un type extraordinaire.
01:16:20 - Entraîneur aujourd'hui de Strasbourg,
01:16:22 et qui était entraîneur de Bastia.
01:16:24 - L'adjoint de René X. Braya.
01:16:26 L'adjoint de René X. Braya, qui était
01:16:28 l'entraîneur de Bastia. J'ai parlé
01:16:30 dix mille fois, avant qu'il s'en aille, avec Bernard Tapie,
01:16:32 Bernard Tapie, il a eu un rôle
01:16:34 mais incroyable,
01:16:36 quand la tribune est tombée,
01:16:38 il est devenu chef de bande. C'est-à-dire
01:16:40 qu'il était sur la pelouse de Furiani,
01:16:42 aller à droite, aller à gauche,
01:16:44 les brancards, etc. Il était
01:16:46 ministre de la ville. - Absolument.
01:16:48 - Il appelait François Mitterrand tous les
01:16:50 quarts d'heure, et François Mitterrand lui disait
01:16:52 "On en est où ? Je vais venir,
01:16:54 qu'est-ce qui se passe ?" etc.
01:16:56 On était... On s'est bien occupés
01:16:58 de Mangrove. - Qu'est-ce que... - Je veux bien le dire,
01:17:00 il ne faut pas oublier,
01:17:02 parce que moi il y a un truc très important dans ma vie,
01:17:04 c'est le devoir de mémoire. - Vous,
01:17:06 parce que c'est vrai que je pense à Jean-Baptiste Dumas,
01:17:08 qui était journaliste de RTL,
01:17:10 l'année dernière j'avais cité tous ses noms
01:17:12 et je pense que c'est leur rendre hommage
01:17:14 que de citer ceux qui sont décédés,
01:17:16 Antoine Angelini, Guy Brunel,
01:17:18 Marie-Pierre Campana, André
01:17:20 Casta, Alexandre Adriault,
01:17:22 Jean-Baptiste Dumas, Jean Ferrara,
01:17:24 qui est mort quelques années plus tard, qui était un
01:17:26 merveilleux journaliste que j'avais connu moi
01:17:28 au tout début de ma carrière. - À Marseille.
01:17:30 - Antoine Gironimi, Thierry
01:17:32 Jean Petri, Dominique
01:17:34 Giannoni, Santa Grimaldi,
01:17:36 c'était une famille qui avait été...
01:17:38 La sœur de Santa Grimaldi était,
01:17:40 je crois, handicapée.
01:17:42 Pierre Jean Guglicelli, qui était
01:17:44 journaliste à France Bleu,
01:17:46 Cédric Lallia, Lucien
01:17:48 Marchiano, Christian Matéi,
01:17:50 Michel Mortier, qui était avec vous, journaliste à France Inter,
01:17:52 Marie-Claude
01:17:54 Ottaviani, Patrick Rao,
01:17:56 et Michel Vivarelli, qui était également
01:17:58 à France Bleu. Tous ces gens
01:18:00 sont morts à Furiani. Mais vous,
01:18:02 votre vie, en quoi elle a changé ?
01:18:04 - Elle n'a pas changé.
01:18:06 C'est-à-dire que je me réveille
01:18:08 tous les matins en me disant "J'ai beaucoup de chance,
01:18:10 je suis durable". Ça fait 31 ans
01:18:12 que je fais durable et j'ai pu faire des Coupes du monde
01:18:14 de football, des Jeux olympiques,
01:18:16 j'ai pu même rejouer, ça vous semblait
01:18:18 dérisoire ce que je vais vous dire,
01:18:20 quand je suis tombé de la tribune,
01:18:22 quand je suis parti à l'hôpital de Bastia,
01:18:24 quand je suis parti à l'hôpital de la Selle-Pétrière,
01:18:26 avec toujours Jean-Pierre Fraioli,
01:18:28 qui m'ont soigné merveilleusement bien,
01:18:30 j'ai quasiment fait un an d'hôpital,
01:18:32 j'avais qu'une obsession, c'est bizarre,
01:18:34 j'avais une obsession, je voulais rejouer
01:18:36 une fois dans les buts avec
01:18:38 le variété Club de France. C'était obsessionnel,
01:18:40 non mais ça semble dérisoire.
01:18:42 - Chacun de sa thérapie. - Non mais c'est dérisoire,
01:18:44 c'est ridicule par rapport à ce qu'on vous raconte,
01:18:46 etc. J'étais à l'hôpital,
01:18:48 je dis "Il faut que je rejoue, il faut que je rejoue
01:18:50 au moins une fois, une fois cinq minutes".
01:18:52 Et je vais vous raconter cette anecdote,
01:18:54 j'avais un complice dans cette histoire
01:18:56 qui était Michel Platini. Michel Platini,
01:18:58 le dimanche matin, il m'emmenait
01:19:00 sur un terrain stabilisé
01:19:02 du côté de Saint-Cloud où il habitait,
01:19:04 il me faisait des tirs au but
01:19:06 pour que j'essaye de rejouer cinq minutes.
01:19:08 C'est un bon entraînement.
01:19:10 C'est un bon entraînement.
01:19:12 Franchement,
01:19:14 vous auriez dû prendre Laurent Geoffrin.
01:19:16 Je raconte
01:19:18 cette histoire parce qu'on a
01:19:20 des obsessions, on a des
01:19:22 tocs, c'est-à-dire que
01:19:24 recommander des matchs de football,
01:19:26 pourquoi pas, mais mon obsession
01:19:28 d'homme, c'était de rejouer
01:19:30 au moins une fois dans ma vie,
01:19:32 même deux minutes. Remettre le champ.
01:19:34 Audrey Berthiaume est là. Et moi, je
01:19:36 salue Gérard Vandergoedt qui réalise
01:19:38 à ce moment-là, qui a sans doute sauvé la vie
01:19:40 à Thierry et à Jean-Michel. Ils étaient
01:19:42 au dernier rang. Jean-Michel nous regarde ce soir,
01:19:44 ce matin. On l'embrasse, Jean-Michel.
01:19:46 Au milieu de l'après-midi, je crois
01:19:48 que Gérard leur a demandé
01:19:50 de changer le poste commentateur qui était
01:19:52 à votre niveau. Qui était à notre niveau.
01:19:54 Et les amis au milieu de la
01:19:56 tribune, d'ailleurs Thierry avait été agressé
01:19:58 par un supporter. Françoise Boulin
01:20:00 nous écoute peut-être d'ailleurs
01:20:02 en ce moment même. Donc Gérard Vandergoedt
01:20:04 avait sans doute sauvé Thierry
01:20:06 et Jean-Michel et puis toute l'équipe de TF1.
01:20:08 Il faut pas, il faut, je vois
01:20:10 Philippe Diallo tout à l'heure, le président de la Fédération,
01:20:12 parce qu'il va nous faire un hommage.
01:20:14 Il faut pas oublier.
01:20:16 C'est pour ça que j'en parle
01:20:18 chaque année. Moi la seule,
01:20:20 la seule pouvoir que j'ai par rapport à mon
01:20:22 métier, par rapport à ma modeste
01:20:24 notoriété, que ce soit à Europe 1 ou ici
01:20:26 à CNews avec Pascal, moi je
01:20:28 souhaite en parler au moins une fois par an en disant
01:20:30 surtout n'oubliez pas.
01:20:32 Audrey Bertheau, il est 10h32.
01:20:34 C'est un drame. Audrey Bertheau
01:20:36 il est à 10h32.
01:20:38 Emmanuel Macron continue de
01:20:42 défendre la réforme des retraites.
01:20:44 Il s'est exprimé ce matin dans
01:20:46 le quotidien Sud-Ouest. Il veut retrouver de la concorde
01:20:48 pour l'ambition du pays. Il a également
01:20:50 dit que personne n'est content de travailler
01:20:52 deux ans de plus. Le chef de
01:20:54 l'Etat qui affiche toujours son envie de tourner
01:20:56 la page et appelle au calme.
01:20:58 Il y a eu 42 000 créations
01:21:00 d'emplois dans le privé au premier trimestre
01:21:02 2023. Ce sont les chiffres de l'INSEE
01:21:04 publiés ce matin. Après
01:21:06 déjà 0,2% de plus
01:21:08 au trimestre précédent. C'est le 9e
01:21:10 trimestre consécutif de hausse.
01:21:12 Et puis après les célébrations
01:21:14 cette nuit à Naples, un homme de 26
01:21:16 ans est décédé après avoir été blessé
01:21:18 par des coups de feu tirés pendant la fête.
01:21:20 Naples a décroché son 3e
01:21:22 titre de champion d'Italie hier. Plus de
01:21:24 30 ans après les deux premiers de l'époque
01:21:26 Maradona. Des milliers de personnes
01:21:28 étaient réunies. 200 personnes
01:21:30 ont également été blessées. Demain 10h.
01:21:32 Bonjour Docteur Millot. Brigitte nous parlera
01:21:34 de la voix VOX.
01:21:36 - Tu l'aimes ta voix quand tu l'entends ? - Non
01:21:40 puisque je ne la reconnais pas. - C'est exactement ça.
01:21:42 Tu ne l'aimes pas parce que tu ne la reconnais pas.
01:21:44 - Mais pourquoi c'est si différent ? - Parce que comme je t'expliquais tout à l'heure,
01:21:46 la voix, le souffle,
01:21:48 c'est les poumons. Puis après, elle va
01:21:50 résonner. Et quand elle résonne, elle passe
01:21:52 un peu partout. Or toi,
01:21:54 la voix que tu entends, toi,
01:21:56 c'est ta voix solidienne
01:21:58 qui passe par les vibrations osseuses,
01:22:00 etc. - Que j'entends dans mon corps.
01:22:02 - Voilà, de tout ce qui se passe avec
01:22:04 les fausses nasales, les sinus, etc.
01:22:06 Tous les os du visage. Donc la voix que
01:22:08 vous entendez quand vous parlez,
01:22:10 c'est ce qu'on appelle une voix solidienne.
01:22:12 En revanche, la voix
01:22:14 que les autres entendent,
01:22:16 c'est la voix aérienne. Moi ce que j'entends
01:22:18 de ta voix, c'est les vibrations qui sortent
01:22:20 de ta bouche et qui vont dans mon corps.
01:22:22 - C'est la même voix mais entendue d'un point de vue différent.
01:22:24 - Et en fait, la voix que tu
01:22:26 entends quand tu l'écoutes, c'est la voix que les autres entendent.
01:22:28 - Ah. - Et Dieu sait si la voix
01:22:30 est importante dans nos métiers. Et vous,
01:22:32 vous avez une voix reconnaissable
01:22:34 entre toutes,
01:22:36 cher Jacques. Et c'était bien que vous soyez
01:22:38 avec nous ce matin. Malheureusement,
01:22:40 notre émission se termine. C'est dommage parce qu'on
01:22:42 aurait pu vous écliper. - On avait plein de choses à dire.
01:22:44 - Exactement. - On se retrouvera pour
01:22:46 vendredi prochain. - Absolument. - Vendredi vendredi.
01:22:48 - Oui alors là on n'a pas mis le jingle
01:22:50 aujourd'hui parce que... - Non mais normal.
01:22:52 - C'était pas adapté à la légèreté
01:22:54 qui est... Bon. Mais nous nous reverrons
01:22:56 un jour ou l'autre. - Comment ?
01:22:58 - Nous nous reverrons un jour ou l'autre. - Chanson de
01:23:00 Charles Aznavour ? - De Charles Aznavour.
01:23:02 - Exactement. - Elle est magnifique.
01:23:04 - Antoine Garchette était à la réalisation.
01:23:06 Merci à Ludovic Liébard à La Vision.
01:23:08 Merci à Thomas qui était au son.
01:23:10 Merci à Marine Lanson et à Florian Doré.
01:23:12 Toutes ces émissions sont à retrouver sur
01:23:14 cnews.fr. Moi, La France,
01:23:16 je la kiffe. Lissez ce bouquin
01:23:18 chez Albain Michel. J'espère que vraiment
01:23:20 on va vous entendre beaucoup. Il est sorti quand le livre ?
01:23:22 - Il est sorti l'année dernière. - Ouais.
01:23:24 - L'année dernière. Je l'ai écrit en 2021. Il est sorti
01:23:26 en 2022 et j'attaque le deuxième
01:23:28 normalement dans pas longtemps. - Eh ben écoutez,
01:23:30 vraiment c'était un plaisir. - J'adore ce titre.
01:23:32 - Moi La France, je la kiffe mais moi
01:23:34 j'adore qu'on rentre parce qu'on est déjà très en retard
01:23:36 me dit Marine. - Le président de la République ne l'aimait
01:23:38 pas beaucoup. Il m'avait proposé notre titre et
01:23:40 mon éditeur m'avait dit "non écoute,
01:23:42 tu continues à diriger La France, moi je fais des livres".
01:23:44 - Vous le connaissez bien le président de la République.
01:23:46 Vous lui dites de venir sur notre plateau ?
01:23:48 - Oui. - Direct, comme ça ?
01:23:50 - Vous aimez l'OM ? - On adore l'OM.
01:23:52 Moi en 93, j'étais
01:23:54 derrière. En 93, j'étais à
01:23:56 Munich. Vous rigolez ? J'étais
01:23:58 à Munich. J'étais derrière le Buc en Basile.
01:24:00 - Tu es dans ma circonscription. Bon, ça peut
01:24:02 s'organiser. - Allez, c'est terminé.
01:24:04 Saluté le président de la République. Qui vienne ?
01:24:06 - Promis. - Sur notre plateau. - Promis.
01:24:08 Jean-Marc Morand et Louis Dandil.
01:24:10 (...)