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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Des supporters du Paris Saint-Germain sont allés hier soir devant le domicile de Neymar
00:00:08 pour exprimer leur colère.
00:00:09 Ils étaient plusieurs centaines et ils ont crié "Casse-toi" aux Brésiliens.
00:00:13 Je ne crois pas que cette action soit anecdotique.
00:00:17 Elle illustre la rage qui traverse aujourd'hui des pans entiers de la société française
00:00:22 et qui touche des catégories aussi diverses que des supporters de football, des salariés
00:00:26 d'entreprises ou des étudiants de faculté.
00:00:28 Les réseaux sociaux ont transféré leur violence virtuelle dans l'univers réel.
00:00:33 Tout semble possible, permis, justifié.
00:00:35 Neymar mais aussi Messi sont visés, parce que les supporters ne sont pas contents des
00:00:40 résultats, parce que Messi et Neymar n'incarnent pas aux yeux de ces supporters radicaux l'histoire
00:00:45 du PSG, parce que ces minorités actives, toujours la même histoire, veulent dicter
00:00:51 leur loi.
00:00:52 Mais toujours, derrière ces actions, la violence, la haine, le ressentiment, les passions tristes
00:00:58 qui agitent le pays et contaminent notamment les jeunes hommes.
00:01:02 Du parc des princes à la Bastille, l'esprit sans culottes gagne du terrain.
00:01:07 L'argent est la cible suprême.
00:01:09 L'argent est les glorieux.
00:01:11 L'argent est la réussite.
00:01:12 L'argent est le succès.
00:01:14 La rage est là, palpable, tangible, patante.
00:01:17 La rage est dans la rue et ça ne fait peut-être que commencer.
00:01:21 Il est 9h01.
00:01:23 Audrey Berton.
00:01:26 Les manifestations du 1er mai, près de trois quarts des personnes placées en garde à
00:01:32 vue en marge des manifestations à Paris ont été relâchées sans poursuite.
00:01:37 Sur 281 personnes placées en garde à vue, 129 ont donné lieu à un classement sans
00:01:41 suite, 74 à une convocation en vue d'une mesure alternative aux poursuites.
00:01:46 La SNCF veut doubler d'ici 2030 le nombre de Wigo, ces trains low-cost.
00:01:51 SNCF Voyageurs veut davantage de rames et de nouvelles destinations en France mais aussi
00:01:56 en Europe.
00:01:57 La société souhaite passer de 24 à 50 millions de passagers dans ces trains.
00:02:01 Wigo qui a d'ailleurs fêté ses 10 ans au mois d'avril.
00:02:04 Enfin au football, Brest a battu Nantes 2-0 hier soir en match de clôture de la 33e
00:02:09 journée de Ligue 1.
00:02:10 Début de Jérémy Ledoiron, pute Périra, Lodge.
00:02:13 Les Canaris chutent au classement et entrent dans la zone de relégation.
00:02:17 Les Bretons remontent à la 14e place.
00:02:19 Le FC Nantes qui poursuit sa série noire avec un 10e match sans victoire en championnat.
00:02:23 C'est terrible le foot et ça confirme que c'est vraiment l'activité la plus difficile
00:02:28 au monde.
00:02:29 Alban Lafonc est un joueur extraordinaire, un gardien formidable.
00:02:34 Il a perdu confiance et il fait une erreur que ne ferait peut-être pas un gardien de
00:02:38 division d'honneur.
00:02:40 Ça échappe tellement à tout ce qu'on peut dire le football, puisque c'est mental,
00:02:44 que ça me fait de la peine et pour lui et pour le club, parce que Nantes est en très
00:02:50 grande difficulté.
00:02:51 Je salue Jédy Bastier, je salue Maury Buco qui va nous parler de cette histoire qui nous
00:02:56 a beaucoup touché avec ce chien, Gérard Carreiro.
00:02:58 Notre ami Philippe Guibert et M.
00:03:01 Dartigolles, on parlera tout à l'heure.
00:03:02 Neymar, mais je voyais sourire quand je parlais de...
00:03:04 Ce n'est pas drôle du tout la rage.
00:03:06 Ce n'est pas toute la France, bien sûr.
00:03:08 C'est le trait d'union que vous établissiez entre le mouvement social, les violents et
00:03:15 le foot.
00:03:16 J'ai souvenir de ce film, c'était "A mort l'arbitre", où des passions aussi s'exprimaient
00:03:22 de manière outrancière, sans qu'il n'y ait de black bloc dans le paysage.
00:03:26 Sauf que ce n'était pas les mêmes raisons.
00:03:27 Justement, on cherchait un arbitre parce qu'il avait mal arbitré.
00:03:32 Et là, ce que je pense qui est visé derrière Messi et Neymar, c'est ce qu'ils sont.
00:03:38 C'est tout à fait différent.
00:03:40 Vous croyez que c'est ça ?
00:03:41 Là, je pense qu'il s'attaque à ça.
00:03:42 C'est plein de choses.
00:03:43 Effectivement, ils disent quoi, les gens ? Mercenaires.
00:03:46 Mais pas de mercenaires.
00:03:48 C'est très intéressant, je vous assure.
00:03:50 Ces gens viennent profiter, selon eux, du Paris Saint-Germain, de son histoire.
00:03:57 Ils ne représentent pas l'histoire du club.
00:03:59 Et alors, c'est des minorités actives.
00:04:01 C'est toujours la même chose.
00:04:02 C'est une forme de rage qui n'existait pas, me semble-t-il.
00:04:04 J'ai un questionnement depuis de longues années sur l'influence du résultat de Nantes
00:04:09 sur la couleur de vos éditos le matin.
00:04:10 Je pense que ça peut jouer.
00:04:14 Mais non, la rage, on la constate.
00:04:17 Tout le monde dit d'ailleurs des banalités.
00:04:19 Il y a une violence des réseaux sociaux et elle est transférée dans la vie réelle.
00:04:23 Mais je voudrais qu'on parle de cette histoire qui nous a vraiment beaucoup touchés ce matin.
00:04:26 Parce que ça aussi, c'est peut-être un, comment dire, quelque chose qui n'existait
00:04:32 pas de la même manière il y a 30 ou 40 ans.
00:04:34 Qu'est-ce qui s'est passé avec ce petit chien qui a été tabassé et tué ?
00:04:38 Racontez-nous cette histoire, je la trouve terrifiante.
00:04:41 Je vais reprendre l'histoire effectivement à son début.
00:04:43 Ça s'était passé dans la nuit de mercredi à jeudi 28 avril à Montpellier, vers minuit.
00:04:47 Vous avez un homme qui a 29 ans, qui a un chien.
00:04:50 En fait, il a ce chien depuis six mois.
00:04:52 C'est une amie qui lui a confié parce qu'elle est hospitalisée.
00:04:54 Et on va le voir, ce petit chien.
00:04:55 C'est quoi ce petit chien ?
00:04:57 C'est un croisement entre un Jack Russell et un épagnol breton.
00:05:00 C'est une chienne de 8 ans qui s'appelle Zoé.
00:05:02 Donc cet homme, il est chez lui, il dîne avec sa conjointe.
00:05:05 Et vers minuit, il décide de sortir promener son chien et il se rend près d'un terrain
00:05:10 de baseball, enfin sur un terrain de baseball, d'ailleurs dans le quartier du plan des
00:05:13 Quatre Seigneurs à Montpellier.
00:05:14 Pourquoi là-bas ? Parce que tout simplement, il peut lâcher sa chienne, enlever la laisse
00:05:18 et la permettre de courir.
00:05:19 Surtout que c'est une chienne qui avait été en surpoids, maltraitée, etc.
00:05:22 Bref, c'est un moment pour elle de plaisir.
00:05:24 Il l'avait adoptée ?
00:05:26 Il l'avait…
00:05:27 Recueillie ?
00:05:28 Voilà, c'est une collègue de bureau qui lui avait passé 6 mois plus tôt.
00:05:30 Et lui, il l'avait adoptée, effectivement.
00:05:32 Et donc, au moment de repartir du stade de baseball, il emprunte un petit chemin en
00:05:36 terre, il n'y a pas d'éclairage, donc c'est assez sombre.
00:05:38 Et là, trois hommes sortent des fourrés.
00:05:40 L'un lui demande de lui donner ce qu'il a dans les poches.
00:05:43 Finalement, il le saisit par le col, le fait chuter par terre, fouille ses poches et lui
00:05:48 fout un grand nombre de coups au visage.
00:05:51 Et en ce temps-là, voyant qu'il n'a rien sur lui, ses deux amis, les deux complices
00:05:55 de l'agresseur qui étaient derrière, s'en sont pris à la chienne qui n'avait manifestement
00:05:59 rien demandé.
00:06:00 Ils l'ont roué de coups, à tel point d'ailleurs que la chienne est morte dans les minutes
00:06:04 qui ont suivi, dans les bras d'ailleurs de son maître, pendant que les trois agresseurs
00:06:08 partaient en riant.
00:06:09 C'est ça qui est assez révoltant.
00:06:11 Le maître, on l'a eu au téléphone.
00:06:13 Il accepterait de témoigner ?
00:06:16 Alors malheureusement, non.
00:06:17 Il a dit qu'il ne voulait pas en témoigner.
00:06:18 Il voulait bien en parler comme ça au téléphone, mais il ne voulait pas remuer ça.
00:06:22 C'est encore très douloureux pour lui.
00:06:24 D'ailleurs, il essaie d'obtenir un arrêt de travail pour pouvoir quitter Montpellier
00:06:28 et retrouver sa famille.
00:06:29 La chienne en question, comme il y a une enquête qui a été ouverte, puisque ce maître a
00:06:34 porté plainte pour violences aggravées et sévices graves sur un animat domestique
00:06:38 ayant entraîné la mort, la chienne a été autopsiée, elle a été conduite à la mort.
00:06:42 Et ce que révèle l'autopsie, c'est qu'elle est morte à la fois des coups autoraxés
00:06:47 à la tête, mais aussi probablement du stress engendré par cette agression.
00:06:51 Le maître, lui, espère que l'enquête va aboutir.
00:06:58 Il y a des pistes sur ces trois jeunes gens ?
00:07:01 Alors justement, il n'y a malheureusement pas d'image de vidéosurveillance des lieux
00:07:05 puisque c'est un terrain de baseball.
00:07:06 Il faisait nuit, donc le maître n'a pas bien vu le visage de ces agresseurs.
00:07:12 En revanche, il y a un élément dont la police dispose, c'est le tee-shirt du maître, de
00:07:18 la victime, puisque l'un des agresseurs l'a empoigné par le col et a donc potentiellement
00:07:22 laissé des traces ADN sur son tee-shirt.
00:07:24 Ce tee-shirt a été envoyé à un laboratoire pour être examiné.
00:07:28 Et puis là, ce qu'on a appris hier, c'est qu'il y a l'association de la Ligue des
00:07:31 animaux qui a dit qu'elle se joindrait à la procédure et qu'elle porterait.
00:07:34 Qu'est-ce qu'encourent ces gens qui ont tué un animal ?
00:07:37 Alors, je n'ai pas les peines exactes, mais violences aggravées, là, il faudrait savoir
00:07:41 le nombre d'ITT, c'est-à-dire d'interruptions de travail.
00:07:45 Vous savez, c'est des dégâts causés sur un individu à la suite des violences.
00:07:49 On n'a pas encore le nombre d'ITT.
00:07:50 Donc, si c'est plus de huit jours...
00:07:52 Franchement, cette histoire nous a tellement émus que j'ai voulu que vous soyez avec
00:07:57 nous ce matin.
00:07:58 Et ça illustre peut-être une forme de rage aussi, de violence.
00:08:02 Ça illustre le bêta sauvage dans lequel un certain nombre de gens maintenant se comportent
00:08:07 comme des barbares absolus.
00:08:08 Sans prendre...
00:08:09 Franchement, déjà, attaquer un type pour lui piquer, je ne sais pas ce qu'il avait
00:08:13 dans la poche, probablement 20 balles.
00:08:16 Deuxième, après l'avoir attaqué, lui avoir donné des coups de poing, des coups de pied,
00:08:21 sans prendre au chien.
00:08:22 Mais c'est le degré zéro de l'humanité, de l'inhumanité, je dirais, le degré suprême
00:08:28 de l'inhumanité.
00:08:29 Bon, une enquête est en route.
00:08:32 Ça se passe à Montpellier ?
00:08:34 Quartier du Plan des Quatre Seigneurs, qui était un quartier, a priori, sans problème,
00:08:37 en tout cas, se mettre depuis...
00:08:38 Mais ces trois jeunes gens...
00:08:39 Plusieurs mois, ils sont là-bas.
00:08:40 On se souvient de ces trois jeunes qui avaient agressé une vieille dame.
00:08:44 Oui, à Nice.
00:08:46 C'est absolument terrifiant.
00:08:47 Donc, on va suivre, évidemment, cette affaire.
00:08:53 Et puis, ce jeune homme, quel âge il a, ce jeune homme ?
00:08:56 29 ans.
00:08:57 29 ans.
00:08:58 Et il était...
00:08:59 Il veut repartir dans sa famille, disiez-vous ?
00:09:00 Ben là, en fait...
00:09:01 Pour quelques jours.
00:09:02 Il est quand même un peu traumatisé par ce qui lui est arrivé, ce qu'on comprend.
00:09:04 Et donc, effectivement, il dit là...
00:09:05 En fait, il m'a dit "j'ai continué à garder la face, j'ai essayé de travailler, mais
00:09:09 là, je ne peux plus".
00:09:10 Et puis, il a peut-être envie de changer d'air aussi.
00:09:12 Bon, merci beaucoup à Maury.
00:09:14 Ce qui m'intéresse ce matin, c'est les comparutions à Lyon.
00:09:17 Alors ça, je trouve que c'est un sujet absolument passionnant.
00:09:20 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:09:22 On va voir le sujet de Valentin Leboeuf.
00:09:23 Et puis, je remercie d'ailleurs, parce que c'est le rédacteur en chef de Lyon People
00:09:29 qui m'a fait passer...
00:09:30 Parce qu'ils étaient présents hier au jugement.
00:09:34 Et il a fait effectivement un descriptif des personnalités, des profils exactement,
00:09:44 qui passaient.
00:09:45 Et le papier d'ailleurs, c'est dans Lyon People.
00:09:48 Je vous invite à lire ce papier ce matin, qui est absolument sidérant.
00:09:52 Voyons le sujet de Valentin Leboeuf.
00:09:55 Et on va voir que, me semble-t-il, les peines qui ont été prononcées ne sont pas très
00:10:03 fortes.
00:10:04 Des manifestants devant le tribunal.
00:10:08 A Lyon, 66 personnes ont été interpellées après la mobilisation du 1er mai.
00:10:13 Beaucoup sont des jeunes au profil non-violent, sans casier judiciaire et inconnus des services
00:10:18 de police.
00:10:19 C'est le phénomène de foule qui excite et qui amène des individus à commettre des
00:10:23 actes qu'en temps normal, ils ne commettraient jamais.
00:10:26 Sans doute aussi le sentiment d'impunité qui fait qu'ils se risquent à des actes de
00:10:32 jets, de projectiles sur les forces de l'ordre.
00:10:34 Parmi ces jeunes au profil non-violent, 4 étudiants.
00:10:37 Ils ont été condamnés hier à de la prison avec sursis, des peines allant de 3 à 8
00:10:42 mois.
00:10:43 Autre profil, un Algérien de 24 ans en situation irrégulière.
00:10:47 Il a été condamné à 7 mois de prison avec sursis pour jets de projectiles et insultes
00:10:52 contre des policiers.
00:10:53 C'est quand même un cas qui mérite, bien entendu, qu'il y ait une expulsion immédiate
00:11:00 d'un ressortissant de la société étrangère, Algérien en l'espèce, qui n'a rien à
00:11:06 faire sur notre sol dans la mesure où il s'en prend aux forces de l'ordre.
00:11:10 Suite aux violences du 1er mai, le gouvernement a annoncé réfléchir à une nouvelle loi
00:11:14 anti-casseurs pour s'adapter aux actions des Black Bloc.
00:11:17 Laurent Bouet est avec nous.
00:11:21 Bonjour M.
00:11:22 Bouet.
00:11:23 Bonjour.
00:11:24 Vous êtes avocat des policiers, je crois, et vous étiez hier au tribunal de Lyon ?
00:11:27 Oui, tout à fait.
00:11:29 L'ensemble de l'audience de comparution immédiate hier après-midi à Lyon était
00:11:34 consacré à des faits relatifs à la manifestation et particulièrement des violences sur les
00:11:40 fonctionnaires.
00:11:41 Vous avez sans doute vu le profil que je lis à l'instant.
00:11:44 Il y avait un monsieur qui était scatophile, manifestement.
00:11:47 Il s'appelle Jérôme N.
00:11:48 Vous avez sans doute vu son cas.
00:11:50 Oui, scatophile.
00:11:51 Pourquoi ? Parce qu'a-t-il lancé sur des policiers ?
00:11:56 Il a lancé deux bocaux d'excrément.
00:12:00 Ce sont des collègues en civil de ces derniers qui, après avoir assisté à son lancé de
00:12:05 matière fécale, l'ont interpellé avec beaucoup de difficulté au point de blesser
00:12:09 grièvement un policier.
00:12:10 Donc, Jérôme N, 42 ans.
00:12:13 Il est ce monsieur en CDI.
00:12:17 Il travaille à la MGEN de Villeurbanne et il comparaissait hier vêtu d'un tee-shirt
00:12:24 noir.
00:12:25 Que dit le procureur ? Il demande dix mois d'emprisonnement, dont cinq avec sursis.
00:12:30 Mais il demande quand même d'aller.
00:12:32 Tu lances des excréments sur un policier.
00:12:36 Tu as du mal à être interpellé.
00:12:37 Tu mérites, me semblait-il, une peine d'emprisonnement.
00:12:40 À l'arrivée, il a dix mois d'emprisonnement avec sursis, obligation de faire un stage
00:12:46 de citoyenneté et interdiction de manifester pendant un an.
00:12:49 Après, là, je prends à témoin tous ceux qui nous écoutent.
00:12:52 Chacun pense ce qu'il veut.
00:12:54 Mais voilà, en France, vous pouvez balancer des excréments sur un policier.
00:12:59 Vous pouvez blesser un policier quand vous êtes interpellé et vous ressortez libre.
00:13:03 Que voulez-vous que je vous dise quand je lis ça ? Mais je n'étais pas à l'audience.
00:13:08 Donc, je demande à monsieur Laurent Bouet, quelles circonstances atténuantes pour ce
00:13:12 monsieur, si j'ose dire, alors que vous-même, vous défendez les policiers ?
00:13:15 Alors, sur les peines, les peines prononcées, elles ne sont pas exotiques.
00:13:23 On avait affaire, il faut le dire, à des personnes qui n'avaient pas de casier judiciaire.
00:13:29 Aucun des prévenus qui comparaissaient hier n'avait d'antécédent judiciaire.
00:13:33 Ce qui interpelle un petit peu sur cette délinquance-là.
00:13:37 Alors, ce qui me paraît intéressant sociologiquement, je ne sais pas si le papier dont vous parlez
00:13:41 de Lyon People en fait état, c'est que, et ce n'est pas très fréquent, on avait manifestement
00:13:48 dans l'ensemble des prévenus des personnes qui avaient le profil Black Block, qui est
00:13:52 celui que l'on recherche, puisqu'on sait que bien souvent les difficultés dans les
00:13:58 manifestations arrivent de ces groupes-là.
00:14:01 Et même si deux des individus manifestement Black Block ne s'en sont pas revendiqués
00:14:06 lors de l'audience d'hier, tout paraissait établir qu'ils faisaient partie de cette
00:14:12 mouvance-là, non seulement par leur accoutrement, dont vous avez parlé, c'était des gens
00:14:19 qui étaient habillés tout en noir, mais par leurs actions, celles qui ont été relatées
00:14:22 par les témoins et les fonctionnaires de police.
00:14:25 J'entends bien.
00:14:26 Alors, il y a un deuxième profil, et je le remercie, c'est Marco Poliso, il est donc
00:14:30 le rédacteur en chef de Lyon People, et c'est lui qui a publié ce papier, je le lis.
00:14:37 Donc, le deuxième profil, lui il est clandestin.
00:14:40 Alors, que dit-il ? "Fils de pute, nique ta mère, vous êtes des pédés", c'est
00:14:45 ce qu'il dit au dénommé M après son interpellation.
00:14:51 Donc, il dit ça aux policiers.
00:14:52 Ça, ça se passe le lundi 1er mai à 17h05 pour avoir projeté des projectiles divers
00:14:56 et variés sur des fonctionnaires de la CRS 26 positionnés Place Belcourt.
00:15:00 Il a 24 ans, il est originaire d'Algérie, il est arrivé clandestinement en France il
00:15:05 y a 8 mois.
00:15:06 Barbiche, moustache, petit, rabelé, je lis le papier, il est revêtu d'un survêt de
00:15:11 marque Sergio Taccini.
00:15:13 Il a donc 24 ans, je l'ai dit, il a oublié son français pendant sa garde à vue et demande
00:15:18 à être assisté d'un interprète pendant l'audience.
00:15:20 S'il demande pardon pour les insultes, il assure ne pas être un manifestant, il était
00:15:23 au mauvais endroit au mauvais moment, plaide son avocat.
00:15:25 "Pourquoi êtes-vous venu en France ? Quel est votre projet professionnel ?" l'interroge
00:15:29 le président.
00:15:30 "Vendre des cigarettes", Monsieur le juge.
00:15:32 Sourire dans la salle, qu'il imagine avec des vendeurs à la sauvette de la place Dupont.
00:15:36 Notre non-conscient de cette nouvelle bourne, M, il s'appelle M, poursuit "Je suis venu
00:15:41 aussi pour me faire opérer du cœur".
00:15:44 Alors, que va dire le procureur ? 10 mois d'emprisonnement dont 5 exsurcis.
00:15:48 Je rappelle qu'il est clandestin.
00:15:50 Obligation de faire un stage de citoyenneté, interdiction de manifester pendant un an,
00:15:54 inéligibilité pendant deux ans, mais il est clandestin.
00:15:56 Et le verdict du tribunal judiciaire, 7 mois d'emprisonnement exsurcis et 100 euros de
00:16:01 dommages à intérêt.
00:16:02 Mais pour chaque victime, il n'est pas en centre de rétention cet homme-là, c'est
00:16:08 ça ? En fait, je ne comprends rien.
00:16:09 Vous allez pouvoir m'expliquer pourquoi cet homme ressort libre alors qu'il est
00:16:14 clandestin, qu'il est entré illégalement sur le territoire ?
00:16:19 Alors, toutes les personnes en situation irrégulière sur le territoire français ne sont pas en
00:16:23 centre de rétention.
00:16:24 Les centres de rétention ne suffiraient pas à les contenir.
00:16:27 Là, c'est un autre problème qui déborde suite à la manifestation.
00:16:31 Mais pour revenir sur le cas particulier de ce prévenu, on était dans de la délinquance
00:16:36 d'opportunité.
00:16:37 Au-delà, vous avez parlé de la matière fécale contenue dans divers bocaux.
00:16:42 Il y avait deux jeunes filles avec des ballons de baudruche également avec de la matière
00:16:45 fécale.
00:16:46 Ça prête à sourire, mais il y a surtout des pavés de grande taille qui étaient jetés
00:16:50 sur les policiers.
00:16:51 Et il y a eu un saccage complet de tout le parcours de la manifestation sur Lyon, des
00:17:00 commerces qui ont été totalement pillés.
00:17:02 Et donc, cette délinquance d'opportunité s'inscrit dans cette…
00:17:05 J'entends bien, mais vous ne répondez pas à ma question.
00:17:07 Quand même, lui, il est condamné.
00:17:09 Pourquoi il n'est pas en centre de rétention ? On ne sait pas.
00:17:13 Pourquoi il a été laissé libre ? On ne sait pas.
00:17:15 C'est la France d'aujourd'hui.
00:17:16 Et puis alors, en revanche, le dernier profil…
00:17:18 Ce n'est pas de la gestion des places en prison ?
00:17:20 Il y a un gros problème de places en prison.
00:17:22 C'est pour ça qu'on ne met pas les gens en prison.
00:17:24 Non, mais je vous pose la question.
00:17:25 Je ne sais pas.
00:17:26 Vous savez qu'aujourd'hui, il y a une prison qui va sortir de terre qui a été
00:17:29 commentée par Michel Alliou-Marie il y a 15 ans.
00:17:31 Donc tout ça, c'est des cas précis.
00:17:33 Je m'étonne même que toutes les journalistes ne fassent pas ce que je fais là.
00:17:37 C'est très précis ce que je dis.
00:17:38 Voilà ce qui s'est passé.
00:17:39 On pose des questions toutes simples.
00:17:40 Bon, alors le dernier, en revanche, parce que là, vous étiez parti civil.
00:17:43 C'est un étudiant, manifestement, qui était né à Glezé, dans le Beaujolais.
00:17:48 Lui, il a 28 ans et manifestement, le 1er mai, il était affublé de noir.
00:17:54 Il plastronnait en tête du cortège des casseurs.
00:17:57 Je lis toujours le papier de "Leon People".
00:17:58 Il s'agit clairement d'un individu de tendance black bloc, avez-vous dit,
00:18:02 Maître Laurent Beaujolais.
00:18:04 Il s'appelle Alexandre Haim.
00:18:05 Il a été interpellé sur le pont de la Guillotière alors qu'il lançait
00:18:08 des projectiles sur les policiers.
00:18:10 L'un d'eux a été blessé à la jambe.
00:18:12 Deux jours d'ITT.
00:18:13 Donc là, on a un black bloc identifié.
00:18:17 Bon, que demande le procureur ?
00:18:20 10 mois d'emprisonnement.
00:18:23 Non, alors que demande le procureur sur celui-là ?
00:18:26 Oui, ben non, il a demandé 10 mois d'emprisonnement,
00:18:30 si j'ai bien compris.
00:18:32 Et à l'arrivée, il n'a rien.
00:18:34 Il n'a rien.
00:18:35 Il est ressorti libre, M. Boué.
00:18:38 Il a eu un emprisonnement exsurci, comme l'ensemble...
00:18:41 Un emprisonnement exsurci, tu ressors libre.
00:18:44 Ah oui, ça vous ressortez libre.
00:18:45 Donc vous avez un black bloc identifié qui balance
00:18:50 des projectiles sur les flics, il sort libre.
00:18:52 C'est la France.
00:18:53 Très bien, continuons.
00:18:55 Les black blocs qui nous écoutent, ils doivent tenir l'écoute.
00:18:57 Je l'ai dit hier, mais en fait, c'est invraisemblable.
00:19:00 C'est invraisemblable, puisque même ce qu'on prend,
00:19:03 on les fait ressortir libres.
00:19:05 Il ne va même pas une heure en prison.
00:19:07 En fait, ce qu'on comprend, pour qu'il y ait de la prison ferme,
00:19:10 il faut qu'il y ait eu une condamnation préalable
00:19:13 avec du sursis, en fait, sur les...
00:19:15 M. Boué, vous qui avez défendu les partis civils, je le répète,
00:19:19 il a eu 8 mois d'emprisonnement avec sursis,
00:19:21 obligation de faire un stage dans Citoyenneté.
00:19:23 Ça doit bien le faire rire.
00:19:25 Interdiction de manifester pendant un an.
00:19:27 Il doit encore plus rire.
00:19:28 Inéligibilité pendant deux ans.
00:19:30 Vraiment, c'est une peine qu'il touche.
00:19:32 Et il a 600 euros de dommages et intérêts pour la vie de fille.
00:19:35 Franchement.
00:19:37 Je vous laisse la parole, M. Boué.
00:19:38 Non, mais je ne suis pas là pour défendre les peines prononcées par les tribunaux.
00:19:44 Je peux vous dire que c'est une peine qui me semble conforme à la jurésprudence
00:19:48 de cette juridiction, de la juridiction des comparutions immédiates,
00:19:52 qui a d'abord pour but de voir quelles sont les personnalités des personnes qu'elle juge.
00:19:59 Encore une fois, ce qui était important chez ces 6-8 délinquants qui se sont passés hier,
00:20:05 c'est l'absence d'antécédents judiciaires.
00:20:07 J'ai compris, M. Boué.
00:20:09 Même vous, vous les défendez.
00:20:10 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? C'est formidable.
00:20:12 Donc, vous êtes partie civile.
00:20:14 Pour tout vous dire, je suis presque surpris en vous entendant,
00:20:18 parce que vous trouvez qu'au fond, c'est...
00:20:20 Mais Pascal, le système quand même.
00:20:22 M. l'avocat, puisque vous êtes encore là, je voulais vous poser la question.
00:20:27 Eugénie Bastier a dit très justement, il y a quelques instants,
00:20:30 bah oui, les condamnations, effectivement, il n'y a pas assez de places de prison.
00:20:33 Ça, on le sait, on l'a traité 50 fois sur ce plateau.
00:20:36 M. Macron n'a pas estimé urgent de construire des prisons.
00:20:39 Il y aura 2 000 places qui sortiront quand il en aura fallu 15 000.
00:20:42 Bon, ça, c'est une chose.
00:20:43 Mais c'est avant l'idée de la prison.
00:20:46 Il y a d'abord la condamnation et ensuite, il y a l'exécution des peines.
00:20:51 Condamnations, là, vous venez de montrer, par des exemples précis,
00:20:54 mais on peut les multiplier.
00:20:56 Il n'y a pas de condamnation correspondant à la gravité des faits.
00:20:59 On dit effectivement pas de prison.
00:21:01 Tout ce qui est sursis, c'est une rigolade,
00:21:04 puisque de toute façon, effectivement, ils ne feront jamais un jour de prison.
00:21:08 Et ceux, si par malheur, pour eux, il y en a un qui est condamné à 3 mois de prison avec sursis
00:21:13 ou à 6 mois de prison avec sursis,
00:21:15 on dit mais ces petites peines, en dessous d'un an, il n'ira pas en prison.
00:21:19 Donc, on ne va pas en prison parce qu'on n'est pas condamné.
00:21:22 On ne veut pas en prison si on est condamné parce qu'on ne veut pas vous envoyer en prison.
00:21:26 Et on ne va pas en prison parce qu'il n'y a pas de place de prison.
00:21:28 Et comment voulez-vous que les gens ne soient pas indignés par le système judiciaire
00:21:33 et que dans les sondages, 80 % des gens...
00:21:36 - On va le voir, ce sondage, justement.
00:21:37 82 %, c'est un sondage qui a été demandé par Cine.
00:21:40 Là, je vous assure, je m'étonne que tout le monde ne fasse pas ce matin ce que je fais là.
00:21:46 Ça me paraît tellement évident.
00:21:47 Mais pour des raisons...
00:21:49 - Ça fait deux jours qu'on parle des Black Blogs.
00:21:50 - Mais je pense qu'on apprend.
00:21:54 En fait, notre métier, c'est ça, tout simplement de témoigner d'une réalité.
00:21:58 Il y a plein de gens à qui on apprend précisément, on suit le cas, ce qu'ils ont.
00:22:03 En fait, tu lances des excréments.
00:22:07 Je ne veux pas le mettre en prison à vie, ce jeune homme,
00:22:09 mais il me semble que quand tu as 20 ou 25 ans, quand il en avait 42 d'ailleurs,
00:22:14 symboliquement, tu mets quelqu'un trois mois en prison.
00:22:17 Crois-moi, ça va le faire réfléchir, lui et puis moi.
00:22:21 - Peut-être que ça en fera réfléchir d'autres.
00:22:23 Amaury Bucon.
00:22:23 - Non, mais justement, Pascal, ce qui est intéressant, c'est que des violences envers des policiers,
00:22:26 déjà le fait que ce soit un policier, personne dépositaire de l'autorité publique,
00:22:30 c'est une circonstance aggravante de même que s'attaquer une personne vulnérable.
00:22:33 En principe, dans le code pénal, c'est trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
00:22:39 Alors ce qui est intéressant, c'est qu'on voit finalement que la loi, elle est là.
00:22:42 Les articles de loi, elles sont là, elles sont dans le code pénal,
00:22:45 mais elles ne sont pas appliquées ou du moins elles sont appliquées à la société.
00:22:49 - Je remercie M. Boué, en tout cas, qui était l'avocat des partis civils.
00:22:52 Il est toujours avec nous, M. Boué.
00:22:54 - Oui, alors je voulais quand même dire un mot sur les fonctionnaires de police,
00:22:57 parce que c'est ce qui me paraît important.
00:22:59 Et ce qui me paraît aussi important, c'est la façon dont sont gérées ces manifestations.
00:23:03 Vous avez dû en parler sur votre plateau.
00:23:05 On vient vous indiquer qu'on arrête les gens de façon arbitraire.
00:23:09 Moi, je défends les fonctionnaires de police au quotidien.
00:23:11 Je sais qu'il n'y a aucune arrestation.
00:23:13 - Nous sommes d'accord, mais on l'a dit.
00:23:15 - Non, mais je pense que c'est important.
00:23:17 - Mais vous avez raison.
00:23:18 - C'est important d'avoir un message pour eux.
00:23:20 Ces policiers sont républicains.
00:23:22 Vous disiez des peines qui paraissent effectivement être des peines clémentes envers ces si prévenus.
00:23:31 Il faut savoir que les policiers républicains acceptent ces peines.
00:23:34 Ils ont confiance pour la plupart.
00:23:37 - Il n'y a pas de souci, je vous assure, M. Boué.
00:23:38 Je vous remercie grandement.
00:23:39 On va marquer une première pause et puis nous parlerons,
00:23:44 on en a parlé hier déjà, de la loi anti-casseurs de 1970.
00:23:48 - Moi, je préférerais qu'on soit plus sévère par la justice que de faire des lois anti-casseurs.
00:23:54 - On va en parler. Dans les petites infos qui m'ont fait amuser aujourd'hui, dans les échos.
00:23:59 Alors la France envisagerait d'équiper des autoroutes de caténaires permettant d'alimenter des camions électriques.
00:24:04 Je jure, j'ai cru que c'était le Gorafi.
00:24:07 Une expérimentation serait même d'ores et déjà prévue en Alsace.
00:24:13 Donc voilà, je vous assure, j'ai cru que c'était le Gorafi.
00:24:16 Le ferroutage en France, je ne sais pas pourquoi, il est au point mort.
00:24:18 Et il y a quelqu'un, un petit homme gris, qui s'est dit si on mettait des caténaires sur les autoroutes et qu'on faisait rouler les camions.
00:24:24 Mais même vous, vous riez.
00:24:25 Mais je vous assure, ce pays est complètement fou, en fait.
00:24:29 On est complètement fou.
00:24:31 C'est-à-dire qu'on va mettre des caténaires.
00:24:32 Vous imaginez l'investissement que c'est de mettre des caténaires sur l'autoroute pour qu'on fasse rouler des camions électriques.
00:24:39 C'est une aberration.
00:24:40 Mais je...
00:24:41 On va tous terminer dans un hôpital psychiatrique, ça c'est entendu.
00:24:44 C'est l'hôpital Bercom pour l'épine.
00:24:45 Le nouveau fonctionnaire.
00:24:47 Mais attendez, je blague pas, il y a une expérimentation en Alsace qui est prévue à la fin de l'année 2025.
00:24:55 Je ne sais pas combien ça va coûter d'argent.
00:24:58 Donc le ferroutage est au point mort.
00:25:00 Ça, il faudrait savoir pourquoi.
00:25:01 Mais bon, donc on va mettre des caténaires sur l'autoroute, madame, messieurs, en France.
00:25:04 Ça, ça va être...
00:25:05 Hop !
00:25:07 Je vous remercie Amaury.
00:25:08 Du coup, vous pouvez rester d'ailleurs si vous voulez, parce qu'on va parler de la loi anti-casseurs.
00:25:12 Léo Hamon, vous vous souvenez de Léo Hamon ?
00:25:14 Oui, oui, très bien.
00:25:14 Je l'ai connu.
00:25:16 J'ai le privilège de l'avoir interduit.
00:25:18 Léo Hamon.
00:25:19 J'ai le compte rendu des conseils des ministres.
00:25:20 C'est le premier porte-parole de l'histoire.
00:25:22 Oui, oui, absolument.
00:25:23 Avant, il n'y en avait pas.
00:25:24 C'est un homme charmant.
00:25:25 Et bien oui.
00:25:26 Bien sûr.
00:25:27 Alors le fameux gaulliste de gauche qui est un concept...
00:25:29 Et gaulliste de gauche, oh !
00:25:30 Toujours assez flou, le concept de gaulliste de gauche.
00:25:33 Mais non, il y avait un parti gaulliste de gauche.
00:25:35 Mais il y a aussi des poissons volants, comme je le disais hier.
00:25:38 Il y a eu beaucoup de gaullistes de gauche.
00:25:40 Louis Vallon, ça existait dans le gaullisme.
00:25:42 Oui.
00:25:43 Et René Capitan.
00:25:44 Il y avait aussi des vétéraniens de droite.
00:25:46 Oui, mais je voudrais qu'on m'explique ce qu'est un gaulliste de gauche.
00:25:50 Un gaulliste social.
00:25:51 Mais le gaullisme est social.
00:25:53 Oui, mais un gaulliste très social.
00:25:55 Par définition, le gaullisme est social.
00:25:57 C'est une histoire de participation.
00:25:58 Mais le gaullisme est social, amis.
00:26:00 Il y avait des gaullistes de gauche, des vrais gaullistes de gauche.
00:26:02 Pompidou était moins social que ses gaullistes de gauche.
00:26:04 Capitan Traval.
00:26:05 Alors on va en parler dans une seconde.
00:26:07 Et justement, la loi anticateur, c'est sous la dictature Pompidou.
00:26:11 Comme vous le savez, Jacques Chabondelmas qui était deux dictateurs.
00:26:13 C'est pour ça qu'ils avaient fait la loi anticacère.
00:26:15 À tout de suite.
00:26:16 Comment j'ai échappé à ça ?
00:26:17 Il est...
00:26:22 Quelle heure est-il ?
00:26:23 Il est...
00:26:24 Madame Presqu'île.
00:26:26 Il est 9h20.
00:26:27 Il est moins le cas, Monsieur Placard ?
00:26:29 Euh...
00:26:30 Je voudrais...
00:26:31 Quelle humeur badine.
00:26:32 Je voudrais perdre tout.
00:26:34 Emmanuel Macron est de nouveau sur le terrain.
00:26:38 Il est attendu à 11h45 au lycée technologique et professionnel Bernard Palissé à Sint,
00:26:44 en Charente-Maritime.
00:26:46 Un déplacement pour présenter la réforme du lycée professionnel,
00:26:49 dont il veut faire une voie d'excellence.
00:26:51 Il sera accompagné des ministres de l'Éducation nationale,
00:26:54 Pape Ndiaye, du Travail Olivier Dussopt et de l'enseignement professionnel Carole Grandjean.
00:26:59 Les JO de 2024, il y a plus de 200 000 candidats pour être bénévole au Jeu de Paris.
00:27:04 Les organisateurs ont besoin de 45 000 bénévoles.
00:27:07 Ils n'auront donc aucun mal à les trouver.
00:27:09 Les candidatures se sont terminées hier soir.
00:27:12 Les critères étaient simples, avoir 18 ans, parler français et/ou anglais
00:27:16 et être au moins disponible 10 jours à l'été 2024.
00:27:19 Enfin, des centaines de supporters du Paris Saint-Germain, dont des ultras,
00:27:22 se sont rassemblés hier devant le siège du club,
00:27:25 mais aussi devant le domicile de Neymar dans les Yvelines.
00:27:28 Ils ont manifesté leur colère face aux mauvaises performances des joueurs,
00:27:31 des actions rapidement condamnées par le club parisien.
00:27:35 Le PSG qui sera quand même champion de France, qui propose sur le terrain Messi, Neymar,
00:27:39 alors évidemment tout n'est sans doute pas parfait,
00:27:41 mais le PSG avant l'arrivée du Qatar n'avait pas ce niveau de résultat.
00:27:49 Le PSG va encore être champion de France.
00:27:51 Oui, en Ligue des champions, il faisait des belles choses le PSG avant le Qatar.
00:27:55 Oui, d'autant que ça n'existait pas, la Ligue des champions avant le Qatar.
00:28:00 C'était la précédente compétition.
00:28:03 Mais jamais, pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:28:05 ils ont été champions une fois en 1995 et les autres fois c'était en coupe des coupes.
00:28:09 Mais ce n'est pas grave.
00:28:11 Ce n'est pas la journée pour le chatouille.
00:28:12 Vous êtes meilleurs en médecine qu'en foot.
00:28:15 Le but de Cambouaré, par exemple, ce n'est pas en Ligue des champions,
00:28:17 c'est en coupe UEFA, mais peu importe.
00:28:19 L'équipe de Rennes n'avait pas fait un truc.
00:28:20 N'essayez pas de le prendre sur le foot.
00:28:22 Mais peu importe.
00:28:22 Bon, quand je disais...
00:28:25 Là, ils sont pas mal quand même le PSG,
00:28:26 ils ont été en finale de Ligue des champions il y a trois ans.
00:28:28 Ils n'ont pas fait le truc d'aller en quart de finale ou demi-finale de coupe de Ligue des champions.
00:28:32 Il existe désormais, cher ami.
00:28:35 Mais globalement, enfin je ne sais pas,
00:28:36 les supporters du PSG, c'est quand même pas mal ce qu'on te propose par rapport à ce qu'on te proposait avant.
00:28:40 C'est quand même mieux.
00:28:42 Vous prenez les meilleurs joueurs du monde et vous n'arrivez pas à dépasser les huitièmes de finale Ligue des champions.
00:28:46 Je suis désolé d'insister.
00:28:47 Il est à la fois professeur Jean Bernard en médecine,
00:28:50 Maurice Duverger en droit constitutionnel et Charles Biettri en foot.
00:28:55 C'est le fait.
00:28:58 Il a les trois casquettes.
00:29:00 Bon, je disais tout à l'heure, voyage en absurdi.
00:29:03 Et je citais effectivement les autoroutes qu'on imagine alimentées par des caténaires pour des camions électriques.
00:29:12 Mais dans le genre, voyage également en absurdi.
00:29:14 On propose, si j'ai bien compris, des stages de citoyenneté à des clandestins.
00:29:21 Non mais c'est ça, la justice française.
00:29:23 Pardonnez-moi de sourire.
00:29:25 Vous êtes clandestin ? Stage de citoyenneté.
00:29:27 Non mais c'est bien.
00:29:29 Je ne doute pas que ce soit efficace.
00:29:31 Ils ont été champions en 96, Paris Saint-Germain.
00:29:34 Donc ils avaient fait une Ligue des champions en 96.
00:29:36 Ils ont été champions. Mais une fois. Un parcours.
00:29:38 C'est un amoureux du football qui me le rappelle.
00:29:41 Bon, la loi anti-casseurs, ça nous intéresse.
00:29:44 Est-ce qu'il faut changer ?
00:29:45 Alors depuis hier, tout le monde s'est réveillé.
00:29:47 Monsieur Dupond-Moretti a dit je réfléchis.
00:29:50 Voyons le sujet sur la loi anti-casseurs et on en parle ensemble.
00:29:55 Interdire l'accès à une manifestation à des personnes déjà identifiées comme casseurs
00:30:00 par les services de police est aujourd'hui impossible, sauf après décision judiciaire.
00:30:04 En 2019, la loi anti-casseurs prévoyait de donner la possibilité au préfet de délivrer
00:30:10 des interdictions de manifester à des personnes, présentant une menace d'une particulière
00:30:14 gravité pour l'ordre public.
00:30:16 Le Conseil constitutionnel l'avait censurée, estimant qu'elle portait atteinte au droit
00:30:20 d'expression collective des idées et des opinions.
00:30:23 A nouveau proposé par Gérald Darmanin, un encadrement pourrait permettre son éventuelle
00:30:28 application sans contrevenir à la liberté constitutionnelle de manifester.
00:30:32 Solution envisageable selon le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
00:30:37 Peut-être faut-il regarder si on ne peut pas avoir plus de garantie à offrir pour
00:30:43 faire en sorte que la mesure devienne constitutionnelle et qui nous permettrait nous de dire à tel
00:30:47 ou tel individu, nous savons que vous avez commis des troubles à l'ordre public lors
00:30:50 de manifestations précédentes, donc on les interdirait de manifester, encore une fois
00:30:54 sous un contrôle très étroit.
00:30:56 Il ne s'agit pas d'empêcher des gens de manifester, il s'agit d'empêcher des
00:30:59 gens de commettre des troubles à l'ordre public.
00:31:01 De leur côté, les principaux syndicats de police demandent la création d'un fichier
00:31:05 national répertoriant les casseurs identifiés sur le modèle du fichier national interdit
00:31:10 de stade créé en septembre 2007.
00:31:12 La première loi anti-casseurs date de 1970 après les événements de 68.
00:31:18 A l'initiative de Léo Hamon, qu'on va entendre, qui était porte-parole du gouvernement,
00:31:21 cette loi instituait le principe d'une responsabilité pénale et pécuniaire collective.
00:31:25 C'est ça.
00:31:26 Des manifestants, y compris ceux qui étaient étrangers aux violences.
00:31:29 Y compris.
00:31:30 Mais ils étaient présents.
00:31:31 François Mitterrand avait fustigé cette loi qui interdit le droit de manifester et
00:31:36 de se réunir et cette loi avait été abrogée en 1981 au moment où il est président de
00:31:39 la République.
00:31:40 Bon, on va entendre Léo Hamon.
00:31:42 On est en 1970, chacun sait que Georges Pompidou est un dictateur, bien évidemment, avec Jacques
00:31:47 Chabond-Delmas et Kim Jong-un à l'époque.
00:31:48 Bien sûr, tout le monde le sait, la société française est là-dessus.
00:31:51 C'est une loi qui a été efficace dans les années 70, qu'on a abrogée.
00:31:53 Bon, je vous propose d'écouter Léo Hamon qui était porte-parole du gouvernement.
00:31:58 Égoïste de gauche.
00:31:59 L'action menée par un groupe, c'est ce qu'on appelle l'action de commando, qui verra ses
00:32:10 chefs et ses participants unis de un an à cinq ans de prison.
00:32:15 Exemple, le commando qui a détruit le musée Lénine rue Marie-Rose.
00:32:20 Du fait d'un rassemblement interdit ou illicite sont commis des violences voies de fait, et
00:32:32 bien les chefs et organisateurs de ce rassemblement qui, à partir du moment où les désordres
00:32:40 commencent, n'auront pas donné l'ordre de dislocation, seront punis de six mois à trois
00:32:48 ans de prison.
00:32:49 Et les participants volontaires qui, après le commencement des désordres, sciemment
00:32:56 ne se seront pas retirés, seront punis de un mois à deux ans de prison.
00:33:03 C'est intéressant.
00:33:04 Ça a 50 ans.
00:33:06 Donc elle a existé, cette loi.
00:33:07 Et on l'a abrogée.
00:33:08 Non seulement elle a existé, mais elle a été appliquée.
00:33:12 Parce qu'on peut faire toutes les lois qu'on veut.
00:33:14 Et je pense que malheureusement, c'est ce qui...
00:33:16 Je reviens une seconde à la réalité, mais je vais être très court.
00:33:19 Oui, très court.
00:33:20 Vous êtes très court.
00:33:21 C'est des frères très courts.
00:33:22 Mais la réalité d'aujourd'hui, c'est qu'est-ce qu'il y a une volonté politique d'appliquer
00:33:28 une loi ferme ? Parce que si c'est simplement pour faire voter, pour nous faire pendant
00:33:33 six mois une espèce de danse du ventre autour d'une loi qui ne s'en va pas...
00:33:38 Mais la responsabilité collective, c'est ça qui m'intéresse.
00:33:40 Si il n'y a que ça, vous pouvez les piéger comme ça.
00:33:41 La loi anti-casseurs, qui a été appliquée notamment par Raymond Marcellin, le ministre
00:33:46 de l'Intérieur de cette période, qui était un homme d'autorité, lui, député du Morbihan,
00:33:52 je crois, Marcellin ? De Vannes, je crois.
00:33:55 En tout cas, c'était un grand...
00:33:57 Mais critiquée par qui ? Par la gauche, est-ce que ?
00:33:59 Alors la gauche était contre, certes, mais cette loi fut appliquée pendant dix ans.
00:34:06 Et on était quand même dans une période où c'était très important qu'il y ait
00:34:09 une loi ferme, parce qu'on sortait de mai 68 et on allait s'approcher...
00:34:14 C'est pas très court, là.
00:34:15 Non, mais on allait s'approcher quand même de la période d'action directe et des périodes
00:34:18 de violence absolue.
00:34:19 Mais là, on renoue avec un cycle de violence politique de l'extrême gauche qui était
00:34:23 comparable à celui des années 70, en fait.
00:34:25 C'est des cycles et aujourd'hui, il y a un retour de la radicalité politique d'une
00:34:28 extrême gauche très très violente.
00:34:30 Après, moi, je ne suis pas contre par principe, mais je suis dubitative sur l'efficacité,
00:34:34 parce que quand vous voyez que, effectivement, même les gens dont vous avez parlé ce matin,
00:34:37 qui sont pris en flagrant délit et qui rentrent dans des cases avec des délits, ne sont pas
00:34:41 punis, effectivement, on se dit que le problème, il est quand même en amont dans la réalité.
00:34:45 Je pense que la construction de places de prison est absolument indispensable.
00:34:49 Aucun homme politique n'est capable de le faire depuis des années.
00:34:52 La responsabilité collective, c'est la deuxième fois que je vais vous proposer d'écouter
00:34:55 Philippe Bélgère, parce que lui, il pose bien le problème.
00:34:58 Et après, il le pose bien.
00:34:59 Mais à quoi bon la responsabilité collective si vous ne pouvez pas les mettre en prison
00:35:01 après ?
00:35:02 On va essayer d'avancer, step by step.
00:35:05 Le problème de la responsabilité collective, c'est un problème de fond.
00:35:11 Je peux entendre ces arguments.
00:35:12 Moi, je ne les partage pas, parce que je sais que les gens qui sont autour de celui qui
00:35:16 lance la pierre, ils sont actifs.
00:35:19 C'est parce qu'ils sont à côté de lui qu'il permet.
00:35:21 Les gens qui sont casqués, masqués, cagoulés, c'est ceux qui sont autour.
00:35:27 Pardonnez-moi.
00:35:28 Alors, écoutez ce que dit Philippe Bélgère et après, je vous donne la parole.
00:35:30 Rappelez-moi cette affaire de responsabilité collective ou particulière que vous, vous
00:35:35 souhaiteriez changer.
00:35:36 C'est-à-dire que quand vous êtes dans un groupe, vous condamnez tout le monde.
00:35:40 Très modestement, je le pense depuis des années, parce que le système qu'utilise
00:35:47 la procédure judiciaire met en avant ce progressisme apparent de la preuve individuelle.
00:35:54 Mais lorsqu'on a des manifestations avec des violences collectives bien identifiables,
00:36:00 entendons-nous, eh bien, je considère que devant les tribunaux, évidemment, on ne peut
00:36:04 pas condamner.
00:36:05 Il est très difficile de démontrer au sein d'une structure collective la responsabilité
00:36:11 transgressive d'un individu qui se trouve au milieu, sauf si on considère que la responsabilité
00:36:18 collective du groupe qui commet des violences est, moi, je pense qu'il faudrait arriver
00:36:25 là.
00:36:26 Très concrètement.
00:36:27 Le débat est bien polémique.
00:36:28 Moi, je suis en désaccord avec la formule "le progressisme apparent de la peine individuelle".
00:36:31 Parce que ce que vous oubliez de rappeler dans votre rappel historique, justement, c'est
00:36:35 que sous Marcellin et sur la manière dont ça se passait, il y a eu des abus quand même,
00:36:40 Gérard.
00:36:41 Tu en as souvenir quand même ?
00:36:42 Totalement.
00:36:43 Il y a eu des dérapages.
00:36:44 Le problème qu'on a, c'est la réponse judiciaire avec la loi qui, aujourd'hui,
00:36:51 permet d'apporter réponse si le juge prononce, par exemple, la peine de manifester, comme
00:36:56 ça a été le cas pour l'un des profils qu'on a cités tout à l'heure.
00:36:59 Le problème reste un problème de rapidité et de proportionnalité de la réponse judiciaire.
00:37:08 Nous en sommes toujours là.
00:37:09 Et son application.
00:37:10 Et la difficulté, c'est justement ça.
00:37:13 C'est que vous avez quand même Éric Dupond-Moretti qui a demandé au procureur de demander des
00:37:17 peines sévères au tribunal.
00:37:19 Mais les juges étant indépendants, les juges du siège, ils prennent la décision qu'ils
00:37:23 veulent.
00:37:24 Donc, ils échappent, j'allais dire, à toutes.
00:37:25 Mais là, ce qui est intéressant, c'est le collectif ou pas ?
00:37:27 Mais bien sûr, c'est ça qui m'intéresse.
00:37:29 Là où Philippe Bilger a raison, c'est qu'il y a dans tout ce genre de...
00:37:33 Il suffit de regarder les images.
00:37:35 Il y a des effets de mute.
00:37:36 Vous avez tout d'un coup, trois, quatre, cinq types qui tombent sur un flic.
00:37:41 Et il est impossible, pour le meilleur des juges, il est impossible.
00:37:45 Donc, Bilger a raison.
00:37:46 Philippe Bilger.
00:37:47 Philippe...
00:37:48 Guybert.
00:37:49 Philippe Guybert.
00:37:50 Moi, je note simplement que Mitterrand, dès la proposition de cette loi, avait dit "cette
00:37:55 loi conduira à des abus".
00:37:57 Ça a été la réalité dans son application.
00:38:00 C'est pourquoi il abroge en 1981, ni Charles Pasquoie, qui n'était pas un homme de faiblesse,
00:38:07 ni Nicolas Sarkozy, ne rétablissent la loi anti-casseurs lorsqu'ils sont au pouvoir et
00:38:14 ministre de l'Intérieur.
00:38:15 Et pourquoi ?
00:38:16 Parce qu'elle n'était pas efficace.
00:38:17 Non, parce qu'il n'y avait pas de casse, tout simplement.
00:38:19 Franck Philippe, vous avez une manif, une grande manif entre 1980 et 1986 ? Non, il
00:38:25 n'y a pas de mouvement social, il n'y a rien.
00:38:27 Donc vous...
00:38:28 Attendez, aucunement.
00:38:29 Et les grandes manifs de...
00:38:30 Et la grande manif de...
00:38:31 Les manifs de l'école Lille avec un million de gens, il n'y a pas eu de casse ?
00:38:34 C'est tout.
00:38:35 C'est tout.
00:38:36 Les manifs anti-devaquet conduisent à des violences injustes.
00:38:39 Enfin, bref.
00:38:40 Donc, et Raymond Marcellin, que The Charge, qui était ministre...
00:38:45 Raymond Marcellin était hyper critiquaire.
00:38:46 Il était critiqué par qui ?
00:38:48 Justement, justement, par la gauche.
00:38:50 Philippe, soyez gentil.
00:38:51 Écoutez, Marcellin, il était dans le gouvernement Pierre Messmer, qui est compagnon de la Libération.
00:38:56 Ce n'est pas n'importe qui, qui a été à Bir Hakeim.
00:38:59 Bon, il l'avait choisi comme ministre de l'Intérieur.
00:39:01 Il était dans le gouvernement de Jacques Chabord-Delmas, résistant, compagnon de la
00:39:05 Libération aussi, Jacques Chabord-Delmas.
00:39:06 Il était sous la présidence de Georges Pompidou et vous m'expliquez qu'il était critiqué.
00:39:10 Ça va, mais laissez...
00:39:12 Je ne veux pas faire de polémique là-dessus.
00:39:14 Il a été six ans ministre de l'Intérieur, de 68 à 74.
00:39:18 Alors arrêtez.
00:39:19 Arrêtez quoi ?
00:39:20 C'était un ministre remarquable.
00:39:23 Mais on rappelle qu'à l'époque...
00:39:26 On rappelle qu'à l'époque...
00:39:27 On va faire une démonstration.
00:39:28 C'était un ministre remarquable, ministre de l'Intérieur et qui était efficace.
00:39:32 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:39:33 Il était connu dans la répression et dans l'usage abusif de cette loi.
00:39:37 Et Jules Mocq, alors, si tu prends des bais, oui.
00:39:39 Jules Mocq était un journaliste qui...
00:39:42 Les mineurs s'en souviennent.
00:39:43 Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Connu pour la répression.
00:39:46 Il faisait son job de ministre de l'Intérieur.
00:39:49 Ce qu'il vous dit, c'est qu'à l'époque, certaines décisions de Marcelin ont été
00:39:53 critiquées.
00:39:54 Lesquelles ?
00:39:55 Tout le monde a été critiqué.
00:39:56 C'est la base.
00:39:57 C'est une réalité historique.
00:39:58 Il n'a pas laissé...
00:39:59 Franchement, vous êtes de mauvais espoir.
00:40:00 Mais Raymond Marcelin, citez-moi.
00:40:02 Alors, est-ce que vous avez un exemple qui vous vient immédiatement ?
00:40:05 S'il y avait vraiment quelque chose, ça vous viendrait immédiatement.
00:40:08 Ça ne vous vient même pas à l'esprit.
00:40:09 Je n'ai pas repris toute la presse des années 70 dans la critique de Raymond Marcelin.
00:40:13 Excusez-moi.
00:40:14 Moi, j'ai vécu ça comme journaliste.
00:40:15 Il n'y a pas eu d'affaire scandaleuse pendant cette période concernant des dérapages de
00:40:21 la politique de Marcelin.
00:40:22 Moi, j'étais de gauche à l'époque.
00:40:23 Vous étiez au-dessus.
00:40:24 À l'époque ?
00:40:25 Oui, à l'époque, bien sûr.
00:40:26 À l'époque, vous êtes bien sûr.
00:40:27 À l'époque, vous êtes bien sûr.
00:40:28 À l'époque, vous êtes bien sûr.
00:40:29 À l'époque, j'étais de gauche.
00:40:30 Et j'étais contre le plan philosophique.
00:40:31 Allez, on change de sujet.
00:40:32 Mais en réalité, ce n'est pas vrai.
00:40:33 Il n'y a pas eu de dérapage.
00:40:34 En tout cas, c'est entre 68 et 74, vous regardiez Flipper le Dauphin.
00:40:38 Vous disiez, à cette époque-là, vous ne vous suiviez pas.
00:40:40 Moi, à peu près.
00:40:41 Ne me fiez pas la gueule.
00:40:42 Dauphin, Raymond Marcelin, qui est resté quand même comme un des ministres de l'Intérieur
00:40:48 les plus critiqués.
00:40:49 Mais bon, ce n'est pas grave.
00:40:50 Mais tous les ministres de l'Intérieur sont ici.
00:40:51 Et tous.
00:40:52 Mais non.
00:40:53 Je préfère Charles Pasquoire et Raymond Marcelin.
00:40:57 Bon, le RIP a été rejeté.
00:41:00 Il n'y a pas grand-chose à dire sur le RIP qui a été rejeté.
00:41:03 Ça veut dire que c'est au rayon farcéatra pour n'en parler plus.
00:41:07 Exactement.
00:41:08 Ça ne sert à rien, le RIP.
00:41:09 Ça sert à rien.
00:41:10 C'est un RIP qui s'était mis en 2008 pour ne pas être...
00:41:12 Exactement.
00:41:13 Au moins, on aurait dû dire ça dès les débuts.
00:41:15 C'est un airjax de référendum.
00:41:19 Pour éviter de faire un vrai référendum, on propose un faux référendum.
00:41:23 Et le faux référendum est retoqué.
00:41:25 Vous voulez qu'on voit le sujet de Mathieu Devers ?
00:41:27 Ce n'est pas glorieux.
00:41:28 Non, ce n'est pas glorieux.
00:41:30 Je suis d'accord avec vous.
00:41:31 Ce n'est pas glorieux.
00:41:32 Il faut interroger le peuple parfois.
00:41:34 On se foit, le général De Gaulle.
00:41:35 Vous savez, ce grand dictateur, il a interrogé le peuple.
00:41:38 On se foit.
00:41:39 Ce n'est pas un dictateur, De Gaulle.
00:41:41 C'est ce que les gens de gauche expliquaient à l'époque.
00:41:45 Le coup d'État permanent.
00:41:46 Il a bien sollicité le coup d'État permanent.
00:41:48 Vous avez lu, moi je l'ai lu, le bouquin de François Mitterrand, qui est remarquable,
00:41:53 un bouquin politique formidable.
00:41:55 De Gaulle sollicite beaucoup la Constitution pendant la guerre d'Algérie.
00:42:00 C'est là-dessus que François Mitterrand le critique.
00:42:02 Oui, et il s'en est bien servi, François Mitterrand.
00:42:05 Visiblement, il n'a pas trouvé à redire.
00:42:07 Sans l'abuser de la Constitution.
00:42:09 On refera le débat un autre jour.
00:42:12 Vous voyez le RIP rejeté par Mathieu Devez.
00:42:16 Après un deuxième rejet du RIP par le Conseil constitutionnel,
00:42:22 l'opposition contre-attaque.
00:42:24 Selon la Nupes, la Ve République expulse le peuple de la décision politique.
00:42:28 La coalition de gauche se projette déjà vers le 6 juin,
00:42:31 quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:42:35 De son côté, Fabien Roussel se dit plus que jamais mobilisé contre cette loi.
00:42:39 Le secrétaire national du Parti communiste donne également rendez-vous
00:42:42 le 6 juin dans la rue et le 8 juin à l'Assemblée nationale.
00:42:46 Ce jour-là, les députés examineront une proposition de loi du groupe Lyott.
00:42:50 Elle vise à abroger le report de l'âge de départ à 64 ans.
00:42:53 Selon le groupe, elle permettra de sortir le pays
00:42:56 de la crise politique dans laquelle nous sommes plongés.
00:42:59 Enfin, le Rassemblement national a annoncé hier soir
00:43:01 déposer lui aussi une proposition de loi.
00:43:04 Son objectif est d'instaurer un âge de départ minimum à 60 ans
00:43:07 pour les Français ayant travaillé avant 20 ans et progressivement jusqu'à 62 ans.
00:43:12 Si pour le Conseil constitutionnel, la réponse horrible fut encore non,
00:43:15 l'opposition appelle toujours à continuer la bataille.
00:43:19 - Bon, donc il faudrait un jour quand même mettre une procédure
00:43:24 où les gens puissent solliciter les institutions pour qu'il y ait un référendum.
00:43:28 Je vais saluer Amaury Bucot.
00:43:31 Je vous remercie encore pour le témoignage que vous avez apporté de ce petit chien.
00:43:36 Et on a ouvert tout à l'heure avec ça, qui a vraiment été tué d'une manière scandaleuse.
00:43:39 Vous êtes en contact avec celui qui avait été frappé, qui était le propriétaire du chien.
00:43:44 C'est vrai que si on pouvait l'écouter, ce serait intéressant, bien sûr, de l'entendre.
00:43:50 Et je vous en remercie grandement.
00:43:53 Le RIP, donc il n'y a rien à dire, on est tous d'accord.
00:43:57 - Non, si ce n'est quand même qu'il faudra bien un jour admettre
00:43:59 que le référendum, on préfère l'original à la copie.
00:44:03 Et même la copie, elle est retoquée.
00:44:05 Donc il faut un jour que dans ce pays, on donne la voix au peuple.
00:44:08 - Mais la dernière fois qu'ils l'ont fait, c'était en 2005.
00:44:12 - Moi je pense qu'il y a un vrai problème démocratique.
00:44:15 C'est-à-dire qu'on a conçu un outil, après justement le référendum de 2005,
00:44:19 le non à la Constitution européenne, pour répondre à cette demande
00:44:22 d'inclure le peuple dans le processus démocratique.
00:44:25 On l'a conçu pour ne pas être utilisé.
00:44:27 Et ça fait partie du problème, ça fait partie de cette méfiance intrinsèque
00:44:31 de nos institutions envers le peuple.
00:44:33 Et je crois que ça fait partie du malaise démocratique qu'ont exprimé
00:44:35 les gilets jaunes et qui s'exprime aussi aujourd'hui dans la rue
00:44:37 parce que la violence devient le substitut de l'expression démocratique.
00:44:40 - Ce que disait Félix Guibert hier soir était très juste.
00:44:42 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le peuple est consulté une fois tous les 5 ans,
00:44:45 avec la présidente et la législative.
00:44:49 Avant, il y avait des élections intermédiaires.
00:44:52 D'ailleurs aux États-Unis, il y a des élections intermédiaires.
00:44:54 Et ça, il faut penser ça, c'était très intelligent et très remarquable.
00:44:57 - C'est une cocotte minute, sans déconcentrateur.
00:44:59 - Là-dessus.
00:45:00 Les banderoles à la mairie de Paris, la mairie de Paris dans l'illégalité.
00:45:03 La justice a ordonné à la mairie de Paris de retirer ses banderoles
00:45:05 de soutien au mouvement social.
00:45:07 Le tribunal administratif de Paris a ordonné hier à la mairie
00:45:10 de retirer définitivement de sa façade les banderoles de soutien au mouvement social.
00:45:14 Je crois qu'on va peut-être les voir.
00:45:17 C'est Aurélien Véran qui a tweeté également et qui a dit suite à ma demande
00:45:22 signée par Nelly Garnier, le juge des référés ordonne à la mairie de Paris
00:45:26 de démonter ses banderoles.
00:45:28 L'hôtel de ville n'appartient pas à Hidalgo, mais à tous les Parisiens.
00:45:31 Mairie solidaire avec le mouvement social, c'était assez étonnant.
00:45:34 On en avait évidemment parlé.
00:45:37 Donc là, rien à dire.
00:45:39 - Ça devrait être vrai aussi pour la tour Eiffel,
00:45:41 à qui elle donne de temps en temps une sorte de démonstration de militantisme.
00:45:47 - Sur quel moment ?
00:45:48 - Non, avec des causes.
00:45:50 La tour Eiffel prend des couleurs.
00:45:52 - C'est vrai, mais parfois c'est des causes de type Ukraine.
00:45:55 - Et même sur l'Ukraine, est-ce que la mairie de Paris finalement...
00:46:00 - L'État français est engagé quand même aux côtés des Ukrainiens.
00:46:03 - Je trouve qu'il y a une utilisation abusive...
00:46:06 - De la tour Eiffel.
00:46:07 - D'un certain nombre, non, de la façade d'abord, de la façade de la mairie de Paris.
00:46:11 - Gérard Tricot est en forme ce soir.
00:46:13 - Non, mais c'est vrai.
00:46:15 Mais attendez, vous voulez en arriver au drapeau européen aussi sur les mairies ?
00:46:18 - Ah, vous aimez pas ?
00:46:19 - Je suis contre.
00:46:20 - Non.
00:46:21 - Oui, je suis contre.
00:46:22 - Pourquoi ?
00:46:23 - Parce que je pense que le seul drapeau sur les mairies de nos villes et de nos petites
00:46:27 villes et de nos grandes villes, c'est le drapeau français.
00:46:30 Nous sommes en France et je ne vois pas pourquoi on mettrait le drapeau européen, franchement.
00:46:34 Il y a qu'à le mettre partout le drapeau européen.
00:46:36 - Mais il est partout.
00:46:37 - A la limite même, on peut...
00:46:38 - Il est partout les derniers.
00:46:39 - Je veux dire, on peut remplacer partout en disant le drapeau...
00:46:42 - Oui, il y a peu d'information.
00:46:43 - Moi je suis pour le drapeau.
00:46:44 - Ça serait intéressant de voir d'ailleurs dans les autres villes européennes, par exemple
00:46:46 en Angleterre, en Italie, est-ce que...
00:46:47 - Alors, je ne vais pas vous répondre parce que j'ai pas fait la squatch.
00:46:50 - En Angleterre, non.
00:46:51 - J'enlève l'Angleterre.
00:46:52 - Mais même aux Etats-Unis.
00:46:53 - Mais attendez, même aux Etats-Unis, vous mettez pas des...
00:46:56 - Le drapeau européen aux Etats-Unis...
00:46:57 - Non mais, mais c'est pas...
00:46:58 - Attendez, je veux dire par là, on ne met pas d'autre drapeau que le drapeau national
00:47:02 du pays pour identifier sur les éléments du pays.
00:47:06 - Bien sûr.
00:47:07 - Et les mairies en font partie.
00:47:08 - Bien sûr.
00:47:09 Moi je mets le drapeau breton devant ma porte.
00:47:10 - Ah bah la mairie de Nantes, c'est le cas, le drapeau breton.
00:47:13 - Bien sûr.
00:47:14 - Moi, ça me choque.
00:47:15 - Ça vous choque, vous ?
00:47:16 - Ah oui.
00:47:17 - Oui, moi aussi.
00:47:18 - Jacobin.
00:47:19 - Jacobin, absolument.
00:47:20 - Assumé.
00:47:21 - Bon, et Bruno Le Maire, ça vous choque ? Bruno Le Maire, il a répondu...
00:47:27 - Ah bon, sur quoi ? Qu'est-ce qu'il a dit, Bruno Le Maire ? Il fallait se mettre à genoux
00:47:31 devant le...
00:47:32 - Non, c'est pas à genoux.
00:47:33 - C'est Gérard.
00:47:34 - Non, c'est pas ce qu'il a dit.
00:47:37 - Vous disiez, Bruno Le Maire, vous qui êtes un amateur de littérature...
00:47:42 - Écoutez, j'aime la littérature.
00:47:44 C'est ma seule réponse.
00:47:45 - Comme Bruno Le Maire.
00:47:47 - Bon.
00:47:48 - Moi, j'ai pas lu le livre entier.
00:47:49 - Il a écrit "Fugue américaine".
00:47:50 - Oui.
00:47:51 - J'ai pas lu le livre entier, mais je trouve ça assez déplaisant que maintenant, que
00:47:54 les autres, les écrivains, pour être, pour se considérer comme écrivain, soient obligés
00:47:58 de mettre des scènes de sexe en permanence dans leurs livres.
00:48:00 - C'est Houellebecq.
00:48:01 - C'est une sorte de passage obligé.
00:48:02 - Oui, mais Houellebecq, c'est son talent, c'est son...
00:48:05 - Et encore, je pense qu'il pourrait un peu en enlever, parfois c'est un peu tard.
00:48:09 Et maintenant, c'est une sorte de passage obligé.
00:48:11 Pour être un écrivain, il faut écrire une scène de sexe un peu crue dans son livre.
00:48:15 Et tout le monde n'en est pas capable, malheureusement.
00:48:17 - Oui.
00:48:18 - Voilà, c'est mon avis.
00:48:19 - J'ai pas vu Claude Diagno, Luyoclésio, le don de nos prix Nobel, écrivain de scènes
00:48:23 de sexe.
00:48:24 - Il y en a quand même beaucoup aujourd'hui dans la littérature.
00:48:25 - En tout cas, je vous propose d'écouter Bruno Le Maire.
00:48:27 Alors, je vais dire, je l'ai dit hier, ça m'ennuie un peu de le dire, mais bon, c'est
00:48:31 très élégant.
00:48:32 - Je sais bien que vous faites...
00:48:33 - Mais bon, il y a peut-être...
00:48:35 C'est une information que je donne là.
00:48:37 Tout le monde n'a pas lu le livre de Bruno Le Maire.
00:48:40 Et la phrase qui, effectivement, fait réagir, c'est "après mes règles, pendant deux ou
00:48:45 trois jours, je suis excité comme jamais, je mouille.
00:48:47 Elle me tournait le dos, elle se jetait sur le lit, elle me montrait le renflement brun
00:48:52 de son anus".
00:48:53 Moi, je trouve que c'est pas terrible, c'est pas très joli d'ailleurs.
00:48:55 "Elle me montrait le renflement brun de son anus".
00:48:58 "Tu viens, Oscar, je suis dilaté comme jamais".
00:49:02 Bon, Bruno Le Maire, donc, extrait de fugue américaine, ministre de l'économie et des
00:49:06 finances.
00:49:07 Mais il a répondu hier, il a été interrogé par notre confrère Stephen Bellery de RTL.
00:49:12 - Lisez le livre.
00:49:15 Et puis, faites-vous une idée sur cette vie, sur ces personnages, qui sont, je le rappelle,
00:49:19 des personnages de fiction.
00:49:21 Lisez le livre, c'est la seule réponse que j'ai à apporter.
00:49:23 - Même Nicolas Mathieu, Goncourt 2018, s'est amusé à vous proposer une réécriture.
00:49:28 On le sait, engagé à gauche, mais est-ce que ça, ça vous a blessé ?
00:49:31 - Pas du tout, mais tant mieux si un écrivain de la qualité de Nicolas Mathieu prend le
00:49:36 temps de réécrire un de mes passages.
00:49:38 Moi, je trouve que c'est formidable.
00:49:40 Dans quel autre pays que la France, vous avez un écrivain de grande qualité qui réécrit
00:49:45 les passages d'un ministre qui est lui-même écrivain ?
00:49:48 Ça, c'est la culture française.
00:49:49 - Et l'érotisme a toujours fait partie de votre littérature et de votre exercice d'écrire.
00:49:53 - Mais...
00:49:54 - Pardon, mais je voudrais juste en dire un mot.
00:49:56 - Je m'en prie.
00:49:57 - C'est vrai que Nicolas Mathieu, qui est un grand écrivain, moi j'aime beaucoup ses romans,
00:49:59 s'est permis de réécrire le passage de Bruno Le Maire en lui donnant une leçon de style.
00:50:03 Mais aller lire, pour moi, c'est encore pire que ce qu'a écrit Bruno Le Maire.
00:50:06 - Moi, j'ai bien aimé la réécriture.
00:50:07 - Il écrit notamment cette métaphore, elle était fondante comme un organe.
00:50:10 Qui écrit ça ? C'est absolument...
00:50:12 Je trouve qu'il est un peu présomptueux, Nicolas Mathieu, sur ce...
00:50:15 Il doit être soi-disant, il donne une leçon de style, mais excusez-moi, c'est aussi catastrophique que Bruno Le Maire.
00:50:19 - Moi, moi...
00:50:20 - C'est un mal parti, c'est difficile.
00:50:21 - L'écriture, on peut en parler pendant des heures.
00:50:23 Certains trouveront de la prétention, de l'artifice, quelque chose d'affecté.
00:50:29 - Après, il y a un problème de fond, c'est possible.
00:50:30 - Voilà, maintenant, c'est quoi un écrivain, c'est quoi le style ?
00:50:33 - La vraie question, c'est pourquoi personne n'a été capable de dire à Bruno Le Maire,
00:50:37 "Ne fais pas ça."
00:50:38 Ni dans son entourage, ni chez Gallimard.
00:50:41 - Si il veut écrire un livre, par ailleurs, le sujet semble l'intéresser.
00:50:44 J'avais plutôt apprécié le livre précédent.
00:50:46 - Moi, je pense que c'est pas le moment.
00:50:48 - Mais c'est pas chez Gallimard.
00:50:50 Mais c'est au président de la République de lui dire, "Ecoute, c'est peut-être pas le moment."
00:50:54 - La République n'est pas éditeur.
00:50:56 Bruno Le Maire soumet son roman au président de la République.
00:51:00 En revanche, j'imagine que dans l'entourage de Bruno Le Maire,
00:51:03 chez Gallimard, il y a quand même des gens qui relivent son livre avant par ici.
00:51:06 - Mais qui a toujours rêvé d'être écrivain ?
00:51:08 Emmanuel Macron, donc je pense qu'il y a aussi une petite...
00:51:11 - On laisse pas passer ça.
00:51:13 - Allez, on va marquer une pause et puis je vous parlerai du 4 mai 1979,
00:51:16 qui est un des événements les plus importants que l'Angleterre ait connu.
00:51:19 C'était ?
00:51:20 - Le couronnement.
00:51:21 - Non. 4 mai 1979, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:51:24 Non, non. 4 mai...
00:51:26 On devrait faire un quiz le matin. Hop ! Que s'est-il passé ?
00:51:29 L'arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir et ça a changé l'Angleterre.
00:51:33 La pause.
00:51:34 - C'était pas évident, effectivement.
00:51:36 - On est un poil en retard. Audrey Bertheau, le rappel des titres.
00:51:42 - Emmanuel Macron est attendu à Sainte-La-Préfecture de Charente.
00:51:48 Maritime a publié un arrêté interdisant toute manifestation et attroupement
00:51:52 autour du lycée professionnel où il doit arriver.
00:51:54 L'arrêté a lieu jusqu'à 18h.
00:51:56 Les syndicats avaient déclaré un appel à manifester devant l'établissement.
00:52:00 Et vous voyez, il y a malgré tout des rassemblements.
00:52:03 Le chef de l'État doit arriver à 11h45.
00:52:05 Dans l'affaire Kevin et Leslie, Guy trompe pas,
00:52:08 le père de Kevin a été placé en garde à vue.
00:52:10 Le procureur n'a pas précisé le motif, mais selon le Parisien,
00:52:14 Guy trompe pas chercherait à recruter des détenus pour éliminer en prison
00:52:17 les responsables du meurtre de son fils.
00:52:20 Pour rappel, Leslie, 22 ans, et Kevin, 21 ans, ont disparu en novembre 2022.
00:52:25 Enfin, J-2 avant le couronnement du roi Charles III.
00:52:28 Les inconditionnels de la famille royale se sont déjà installés
00:52:31 sur le parcours du défilé.
00:52:33 Certains ont même installé des tentes pour s'assurer une place
00:52:36 aux premières loges.
00:52:37 Des dizaines de milliers de personnes sont attendues.
00:52:39 Pendant des années, je pense qu'il y aura des livres sur cette folie
00:52:42 qui a envahi le monde lorsque le Covid est arrivé chez nous.
00:52:47 Jérémy André vient d'écrire au nom de la science
00:52:51 "Qui nous a menti ?" en sous-titre.
00:52:55 Qui nous a menti ?
00:52:57 La Chine nous a menti déjà, ça c'est assez clair.
00:53:00 Et elle a menti de manière extrêmement grave.
00:53:03 On a rarement vu une telle catastrophe, sanitaire ou autre,
00:53:08 où simplement le pays qui en est l'hôte, le point d'origine,
00:53:13 ne donne aucune information sur ce qui s'est passé.
00:53:18 Ils donnent aucune information ou ils mentent ?
00:53:20 Ce qui n'est pas la même chose.
00:53:22 Il y a deux choses.
00:53:23 Effectivement, il y a de la désinformation de masse.
00:53:25 Ils ont diffusé des histoires complètement folles.
00:53:27 Par exemple, sur le fait que ça pouvait venir de multiples autres pays.
00:53:32 Il y a même des scientifiques chinois qui ont pointé la France
00:53:35 ou l'Italie du doigt.
00:53:37 Même que l'évidence scientifique, c'est que ça vient du territoire chinois.
00:53:42 Ensuite, après, il y a eu aussi simplement l'obstruction
00:53:47 des informations clés.
00:53:49 Normalement, on devrait pouvoir remonter au premier cas.
00:53:52 On n'a aucune de ces informations.
00:53:54 Il y a des dizaines...
00:53:55 Une histoire de la grotte.
00:53:57 Effectivement.
00:53:59 C'est une information que j'ai lue et qui semble tenir la corde.
00:54:04 Que des Chinois seraient allés dans une grotte pour faire un travail
00:54:07 pendant quelques temps et que c'est là qu'ils auraient attrapé ce virus
00:54:11 puisqu'il y avait des chouettes, je crois.
00:54:15 Des chauves-souris.
00:54:16 Des chauves-souris, oui.
00:54:18 On a découvert qu'il y avait une grotte à 1000 km de Wuhan
00:54:23 où il y avait eu des prélèvements sur des chauves-souris
00:54:26 par des scientifiques chinois.
00:54:28 Des journalistes ont essayé de s'y rendre,
00:54:30 dont une équipe française d'envoyés spéciales.
00:54:33 Et à chaque fois, la route leur a été barrée par des gros bras.
00:54:37 Probablement à seul du Parti communiste chinois.
00:54:41 Vous avez répondu à cette question.
00:54:43 Est-ce qu'on sait par exemple aujourd'hui l'origine du virus ?
00:54:45 Je me souviens avoir reçu le professeur Montagnier ici
00:54:50 m'expliquant que ce virus avait été travaillé en laboratoire
00:54:54 et était artificiellement construit.
00:54:57 Et qu'il disait-il de l'ADN du sida.
00:55:02 C'est ce qu'il avait dit sur ce plateau.
00:55:04 Oui, j'étais là moi.
00:55:06 Et c'est le professeur Montagnier.
00:55:09 On n'a pas de démonstration qui a pu convaincre
00:55:12 toute la communauté scientifique.
00:55:14 Et en particulier cette thèse que le virus serait manipulé
00:55:18 génétiquement est très contestée.
00:55:20 En particulier, en plus, celle qui avait été invoquée
00:55:24 par le professeur Montagnier, c'est-à-dire d'insertion
00:55:27 issue du génome du HIV, du virus du sida.
00:55:34 Cependant, depuis le professeur Montagnier,
00:55:37 à l'époque c'était vraiment le tout début,
00:55:39 c'est Trump qui accusait la Chine.
00:55:41 En France, le professeur Montagnier qui fait ses déclarations,
00:55:46 il y a eu énormément de nouvelles informations.
00:55:49 Et on a en particulier découvert que des scientifiques américains
00:55:54 qui collaboraient avec les chercheurs de Wuhan
00:55:58 avaient caché pendant plus d'un an et demi le fait
00:56:01 qu'ils avaient un projet de recherche que beaucoup
00:56:04 de scientifiques caractérisent comme une feuille de route
00:56:07 pour fabriquer un virus comme le SARS-CoV-2.
00:56:12 Donc le virus à l'origine du Covid.
00:56:14 Je précise, je n'ai pas dit que vous êtes journaliste.
00:56:17 Vous n'êtes pas scientifique, vous n'êtes pas médecin
00:56:20 et vous êtes journaliste au point.
00:56:23 Donc les deux pistes du virus, aujourd'hui,
00:56:26 il y en a deux qui sont plausibles.
00:56:28 Il y en a l'artificiel, construite et élaborée en laboratoire
00:56:33 et puis celle venant d'un animal.
00:56:36 Il n'y a pas de consensus sur...
00:56:40 Toujours énormément de scientifiques qui défendent mordicus,
00:56:43 la thèse d'une origine naturelle.
00:56:45 Mais en fait, ils font l'impasse sur toute une série
00:56:49 d'éléments troublants, en particulier ce projet de recherche
00:56:53 dont j'ai parlé, qui avait été dissimulé.
00:56:56 Et quelle est la probabilité qu'il y ait existé un projet
00:57:01 de recherche qui aurait pu fabriquer le SARS-CoV-2
00:57:05 en lien avec un laboratoire de la ville où apparaît
00:57:08 naturellement le SARS-CoV-2 ?
00:57:10 J'ai eu de très grands scientifiques au cours de cette enquête
00:57:14 qui sont scandalisés.
00:57:17 Par exemple, quelqu'un de l'Institut Pasteur,
00:57:20 où il y a une véritable omerta sur le sujet,
00:57:23 qui me disait en off, il y a quelques semaines,
00:57:26 qu'il voulait faire éclater la vérité.
00:57:29 - C'est-à-dire ?
00:57:31 - Il y a à l'Institut Pasteur, très clairement,
00:57:35 un contrôle de la communication depuis les premiers jours.
00:57:39 J'ai fait énormément de demandes, j'ai eu très peu d'interviews.
00:57:43 - Pour cacher quoi ?
00:57:45 - Je pense que c'est d'abord par embarras.
00:57:48 C'est d'abord par embarras parce que le sujet est extrêmement politisé.
00:57:53 - Pardonnez-moi, je ne comprends pas.
00:57:55 Pourquoi ils ne veulent pas parler ? Ils veulent cacher quoi ?
00:57:58 Qu'est-ce qu'ils pensent ? Qu'est-ce qu'ils pensent qu'ils ne disent pas,
00:58:01 selon vous ?
00:58:02 - Vu qu'ils ne m'ont pas parlé, je n'ai pas la réponse.
00:58:05 - D'accord. Mais vous ne soupçonnez pas ce qu'ils souhaiteraient dire,
00:58:08 off, et qu'ils ne le disent pas, on ?
00:58:10 - Je vous fais un petit peu mes enquêtes, on peut le voir dans le livre.
00:58:13 L'Institut Pasteur, au début de la crise, a affirmé sur son site Internet,
00:58:17 très rapidement, qu'il n'y avait aucune coopération
00:58:20 entre l'Institut Pasteur et les laboratoires de Wuhan.
00:58:23 Or, il suffisait d'aller sur Google et de faire trois recherches
00:58:26 pour voir que ces coopérations existaient, qu'elles étaient très avancées.
00:58:29 On pouvait interviewer même des membres du gouvernement
00:58:32 qui en avaient connaissance.
00:58:34 - Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:36 - Je n'ai absolument pas d'explication directe.
00:58:39 Je pense que c'est d'abord de l'embarras, du déni,
00:58:42 la peur peut-être de découvrir quelque chose de grave,
00:58:45 qui implique la science.
00:58:46 - Alors, il y a plein de choses, évidemment, qui nous amentient.
00:58:49 Vous parlez du professeur Lina, Bruno Lina,
00:58:52 qui est un virologue qu'on a vu régulièrement.
00:58:53 Vous écrivez depuis mars 2020, début mars de Villemin,
00:58:56 2020, quand la présidence de la République française a finalement décidé
00:58:59 de réunir des scientifiques et des industriels à l'Élysée
00:59:02 pour trancher le débat sur la gravité de la situation.
00:59:04 Une pointure comme le professeur Bruno Lina est de toute évidence
00:59:07 en tête de liste des invités. Il a été consulté dès janvier
00:59:09 par Santé publique France, l'agence responsable de la lutte
00:59:12 contre les épidémies. Ses avis ont alimenté une note confidentielle
00:59:15 datée du 26 janvier 2020, qui présentait un scénario de pandémie
00:59:18 à impact significatif, mais a priori, pas extrêmement grave.
00:59:22 Ce dimanche-là, la prédiction a même été reprise par la ministre
00:59:25 de la Santé, Agnès Buzyn, dans une réunion rassemblant
00:59:27 ministres et premiers ministres au même moment dans les médias.
00:59:29 Lina est de ceux qui se voulaient rassurants.
00:59:32 - Souvent, moi, je me dis, tout ce qui a été dit au début de la pandémie
00:59:40 est extrêmement rassurant et les gens connaissent quand même
00:59:44 à la fois les pandémies et puis ils savent, ils sont en contact
00:59:47 avec l'hôpital et ils disent tous la même chose,
00:59:50 le masque ne sert à rien, c'est pas très grave,
00:59:52 il faut protéger les vieux, etc. Mais est-ce que c'est pas eux,
00:59:55 finalement, qui avaient raison rétrospectivement ?
00:59:58 C'est la question à l'inverse que je me dis et qu'on a été pris
01:00:01 dans un malströmme et une influence générale où finalement,
01:00:05 on aurait pu dire simplement, il faut protéger les gens fragiles.
01:00:08 Et je m'interromps deux secondes parce que...
01:00:13 Ça va Gérard ?
01:00:14 - J'ai une canne de tout.
01:00:16 - D'accord, ce n'est qu'une canne de tout, pardonnez-moi.
01:00:20 - C'est le sujet Covid.
01:00:21 - Voilà, on parle du Covid et vous avez une canne de tout.
01:00:24 Bon, mais j'avais peur que...
01:00:26 Bon, alors revenez parce que vous allez me rassurer,
01:00:28 parce que j'avais peur que vous...
01:00:31 - C'est le Covid qui agit encore.
01:00:33 - Donc voilà, comment vous expliquer que tous ces gens,
01:00:36 les gens ont des grippettes, au tout début ?
01:00:39 Et c'est quand même intéressant parce que c'est des professionnels
01:00:42 de la profession. Rétrospectivement, je me dis,
01:00:44 ces gens ne peuvent pas...
01:00:45 Quand quelqu'un dit que le masque ne sert à rien,
01:00:47 ça fait 50 ans qu'il est dans l'hôpital,
01:00:49 donc il sait si ça sert ou pas un masque.
01:00:52 Et puis après, en revanche, on va tous être masqués
01:00:55 et tout d'un coup, ça devient utile.
01:00:57 - Le masque, ça vous a traumatisé ?
01:00:59 - D'un point de vue de santé publique, il est évident que ce virus,
01:01:02 en apparaissant dans une société où les gens ne sont pas immunisés,
01:01:06 provoque une saturation des hôpitaux.
01:01:09 - Non, mais là-dessus, il n'y a pas de souci.
01:01:11 - Le fait qu'il y ait des mesures, on va dire,
01:01:13 fermes est nécessaire à l'apparition d'une pandémie comme celle-là.
01:01:18 Après...
01:01:19 - Sauf que ce n'est jamais arrivé.
01:01:20 - Si, si, si.
01:01:21 - Il y a 50 ans, il y a eu la grippe de Hong Kong.
01:01:24 - Si, si, on a fait ça.
01:01:25 - Oui, mais la grippe...
01:01:26 - Voilà.
01:01:27 - La grippe de Hong Kong, il y avait déjà eu une immunité,
01:01:28 puisqu'il y avait eu la pandémie de grippe de 1918,
01:01:31 et qu'il y avait eu des vagues grippales répétées entre 1918 et 1968.
01:01:38 Donc la date...
01:01:39 - Est-ce qu'il n'y a pas eu ce geste du confinement
01:01:41 qui avait été inauguré par la Chine,
01:01:43 parce que c'est la Chine qui a décidé de mettre le confinement au début,
01:01:46 n'a pas été adopté ensuite par un mimétisme ?
01:01:48 Est-ce que si la pandémie avait démarré, je ne sais pas,
01:01:50 dans un autre pays, un pays libéral...
01:01:52 - C'est René Girard.
01:01:53 - ... qu'il n'aurait pas mis en place ce confinement,
01:01:54 on aurait peut-être traité la chose de façon...
01:01:56 - On le saura jamais.
01:01:57 - ... soit en confinant les personnes âgées,
01:01:58 soit en prenant des mesures de masque...
01:01:59 - C'est ce que dit Delphrécy, d'ailleurs, faut que les...
01:02:01 - On a finalement copié un régime autoritaire
01:02:04 qui avait mis cette mesure autoritaire du confinement en place.
01:02:07 - Et on peut d'ailleurs se demander pourquoi la Chine
01:02:09 a eu en fait une réaction vraiment de confinement extrêmement dur,
01:02:13 qui se rapporte pratiquement à une menace biologique,
01:02:16 on va dire comme une attaque terroriste biologique ou militaire.
01:02:21 Donc vraiment le caractère autoritaire du régime chinois,
01:02:25 effectivement, a ensuite imprimé tous les pays.
01:02:29 Et d'ailleurs, sur cette question du mensonge sur l'origine,
01:02:32 en fait ce à quoi on a assisté, c'est à la globalisation
01:02:35 du pouvoir totalitaire sur la vérité de la Chine.
01:02:39 Auparavant, ils pouvaient mentir à leur population
01:02:41 pour dire qu'il n'y avait pas de famine.
01:02:42 Maintenant, ils peuvent mentir...
01:02:43 - Je suis d'accord, mais sur le professeur Lina,
01:02:45 qu'est-ce que vous voulez dire sur le professeur Lina ?
01:02:47 - Alors, sur le professeur Lina, en fait, c'est très intéressant,
01:02:50 j'ai essayé de retracer le fil des gens qui conseillent
01:02:53 le gouvernement au début de cette pandémie.
01:02:56 Donc le professeur Lina avait déjà conseillé en 2009
01:03:01 Roselyne Bachelot et en fait, il y avait déjà ce passif,
01:03:06 vous vous souvenez, de l'exagération,
01:03:10 donc avec la grippe H1N1.
01:03:15 Puis, en fait, peut-être c'est une des explications,
01:03:18 il y a eu une sorte de syndrome Bachelot,
01:03:20 même si je n'aime pas le terme, c'est-à-dire qu'en fait,
01:03:23 parce qu'on avait exagéré en 2009, on a en fait minimisé au début 2020.
01:03:28 Après, c'est une erreur qui a été faite aussi partout dans le monde,
01:03:32 donc aux Etats-Unis, le docteur Anthony Fauci,
01:03:34 qui est extrêmement respecté, a lui aussi,
01:03:37 pendant les premières semaines, minimisé la gravité de la situation
01:03:41 avant de changer de position, justement en opposition à Trump,
01:03:47 qui continuait à minimiser, alors qu'en fait, autour de Fauci,
01:03:50 c'était plutôt les démocrates qui essayaient en fait
01:03:53 de tirer dans les pattes de Trump pendant la campagne.
01:03:55 - Bon.
01:03:57 - On n'admet pas tout simplement qu'au côté part, on ne savait très mal
01:04:00 et que les mesures très dures, effectivement, qui ont été prises,
01:04:04 étaient avant tout parce qu'on ne savait pas
01:04:06 et que tout le monde flippait.
01:04:08 - Mais personne ne... Pardonnez-moi, tout le monde...
01:04:11 Je vous assure, ça me répile en fait.
01:04:13 - Ça nous fait pas, Pascal.
01:04:14 - Alors, nous ne flippons pas.
01:04:16 Est-ce qu'on a le droit de dire ça ?
01:04:18 Pendant le confinement, moi, dès le premier jour,
01:04:21 que vous vous ayez peur, mais je n'ai jamais...
01:04:23 - Vous êtes un individu exceptionnel, mais tout le monde flippait, honnêtement.
01:04:26 - Mais c'est incroyable.
01:04:27 Je veux dire, en fait, c'est pour ça que je ne parle pas de ces sujets-là,
01:04:29 parce que ça me... Je suis entouré de gens, personne...
01:04:32 Tout le monde a compris immédiatement que cette maladie frappait les gens fragiles.
01:04:38 - Mais c'est un problème de capacité hospitalière.
01:04:39 - Fragiles.
01:04:40 - C'est ça aussi.
01:04:41 - Tout le monde l'a compris.
01:04:42 - C'est un problème de capacité hospitalière.
01:04:43 - Alors, ça, c'est de la raison.
01:04:44 - C'est un problème de capacité hospitalière.
01:04:45 - Mais ne dites pas...
01:04:46 - On ne pouvait pas être accueillis dans une condition de satisfaction.
01:04:47 - On a compris immédiatement.
01:04:48 - Donc, on a tout...
01:04:49 - Et c'est ce qu'a dit Delphrécy, je crois, le 15 février ou le 1er mars.
01:04:52 Il a dit, et d'ailleurs, ça avait fait scandale à l'époque.
01:04:55 Il avait dit que les personnes fragiles, sous-entendus même,
01:04:58 les vieux, je me demande s'il n'avait pas dit ça,
01:05:00 devraient se confiner, toler dans l'opinion.
01:05:03 - Là, on est d'accord.
01:05:04 - Mais c'est ce qu'il dit, lui.
01:05:05 - Là, on est d'accord.
01:05:06 - Et en fait, il dit une parole de bon sens.
01:05:08 - Oui, mais non de prolétarisme.
01:05:09 - Il dit une parole de bon sens.
01:05:10 - Le non-dit de tout ça.
01:05:11 - Pour moi, la folie, c'est d'avoir enfermé tout le monde
01:05:14 et d'avoir, avec des conséquences qu'on voit aujourd'hui...
01:05:16 - Ça, d'accord.
01:05:17 - On a empêché les gosses de faire du sport.
01:05:18 Il a dit, je ne vais pas vous refaire ce que je dis en permanence.
01:05:20 Je trouve ça incroyable.
01:05:21 - Mais le non-dit de tout ça, là, je suis d'accord avec vous,
01:05:23 le non-dit de tout ça, c'est qu'il y a un électorat en France
01:05:26 qui s'appelle les retraités,
01:05:27 que les retraités font les élections présidentielles
01:05:30 et qu'il était hors de question pour les retraités
01:05:34 d'accepter une mesure ne les visant que...
01:05:37 - Tout le monde flippait, nous, on a travaillé.
01:05:38 Nous, les journalistes, on a travaillé.
01:05:39 - Pascal, écoutez ce que je dis.
01:05:40 - Mais oui, mais vous dites tout le monde flippait.
01:05:41 - Je dis simplement que la raison...
01:05:42 - Parce qu'on ne veut jamais...
01:05:43 - Oui, pendant le premier mois, tout le monde flippait.
01:05:45 - Mais non, on était...
01:05:46 Mais, enfin, on travaillait.
01:05:47 - On ne savait pas.
01:05:48 - Vous étiez confinés, moi, je ne l'étais pas,
01:05:52 puisque je travaillais.
01:05:53 On était dans la rédaction, ici.
01:05:55 - Oui.
01:05:56 - Je n'ai pas vu des gens terrorisés.
01:05:58 Que je sache, les gens travaillaient.
01:06:01 Et il n'y avait même pas de masque, à l'époque.
01:06:04 - Merci, Gérard.
01:06:05 - Oui, parce que...
01:06:06 - Le gouvernement a eu peur de la révolte des retraités.
01:06:08 - C'était l'instant où on a dit, attention,
01:06:11 on va être obligés de mettre, d'obliger de rester chez eux,
01:06:14 les gens, à partir de 65, 70 ans, à partir de là...
01:06:18 - Là, la responsabilité collective, il n'y a aucun problème à l'appliquer.
01:06:21 Je veux dire, il n'y a pas de responsabilité indienne.
01:06:23 - Au nom de l'égalité...
01:06:24 - Tout le monde a été confiné.
01:06:25 - Non, mais on a enquêté là-dessus au point.
01:06:27 - Oui, alors, je peux vous dire, en fait, début mars,
01:06:30 le gouvernement, qui n'avait rien vu voir,
01:06:32 parce qu'en gros, il s'était obsédé par les retraites, encore une fois,
01:06:35 les chiffres leur sont tombés dessus.
01:06:39 Et effectivement, les chiffres parlaient vraiment
01:06:41 de centaines de milliers de morts.
01:06:43 Et à ce moment-là, vu qu'ils n'avaient rien prévu,
01:06:46 vu qu'ils ne s'étaient pas du tout lancés dans la bataille en avance,
01:06:50 effectivement, on appuie sur le bouton rouge et on éteint tout.
01:06:54 Parce qu'en fait, il n'y a que ça comme mesure.
01:06:56 On ne peut pas dire aux gens, alors vous, ne sortez pas.
01:06:59 - Mais personne ne contestait le coup.
01:07:01 - Sauf que dans des pays où on n'a pas fermé, ça ne s'est pas passé.
01:07:04 Je veux dire, en Afrique, on n'a pas fermé.
01:07:06 Il n'y a pas eu des centaines de milliers de morts.
01:07:08 - Il y a énormément de gens qui sont morts, qui sont morts chez eux.
01:07:11 Il n'y a pas de traitement.
01:07:12 - Sans doute, mais le mot centaines de milliers de morts,
01:07:15 je veux dire, en Floride, on n'a fait aucune mesure que je sache.
01:07:19 Aucune, aucune. Sauf erreur de ma part.
01:07:23 Aucune mesure. Mais vous verrez bien, trois ans plus tard,
01:07:26 en fait, ce que je m'aperçois, et vous allez me dire si j'ai raison ou pas,
01:07:30 quelles que soient les mesures qu'on a prises sur toute la planète,
01:07:34 les statistiques sont quasiment les mêmes.
01:07:36 Est-ce que ce que je dis est vrai ou pas ?
01:07:38 - Non, quand même, par exemple, aux États-Unis,
01:07:40 il y a eu une mortalité bien plus élevée qu'ailleurs.
01:07:44 Mais ça peut être dû à d'autres facteurs.
01:07:46 Donc, obésité, mauvais système de santé.
01:07:49 Effectivement, par contre, au début, on avait prévu l'apocalypse
01:07:53 pour les Suédois qui refusaient de confiner.
01:07:55 Et au final, ils ne l'ont pas eu.
01:07:57 - Ils se sont autoconfinés.
01:07:59 - Mais c'est ce que je constate.
01:08:01 - Ils se sont autoconfinés, les Suédois.
01:08:03 - Le problème, c'est que vous auriez eu des gens
01:08:05 qui auraient crevé dans les couloirs d'hôpitaux sans oxygen.
01:08:09 - C'est ça, la saturation.
01:08:11 - Le seul argument que j'entends, c'est celui-là.
01:08:13 - Après, ça ne justifie pas les masques dans les crèches.
01:08:15 - Bien sûr.
01:08:16 - On n'est pas dans toutes les absurdités.
01:08:17 - Le seul argument que j'entends, c'est celui-là.
01:08:19 En fait, c'est le seul.
01:08:20 - Parce que si la parole publique dit au début,
01:08:22 "le hôpital est à l'agonie", il n'est pas en capacité
01:08:24 d'accueillir les personnes les plus vulnérables.
01:08:26 - Exactement.
01:08:27 - Si elles sont contaminées.
01:08:28 - Et on aurait dû confiner que les vies.
01:08:29 - C'est le seul argument que j'entends.
01:08:30 - C'est pour ça que j'ai...
01:08:31 - Au notre, mon livre sur la vérité,
01:08:33 c'est un problème, c'est que les gouvernements
01:08:34 ont constamment essayé de s'arranger avec la vérité.
01:08:37 Et au final, c'est comme ça qu'ils ont créé la défiance
01:08:41 qui, maintenant, est énorme.
01:08:43 - Oui, parce que le premier livre, paraît-il,
01:08:45 en France, le plus vendu...
01:08:46 - Le titre de plus de vaccination hors vaccin Covid.
01:08:48 - Oui, parce que les gens ont le sentiment...
01:08:50 Je veux dire, quand on t'explique le 13 juillet 2021,
01:08:56 le président de la République prend la parole,
01:08:58 on va tous aller se faire vacciner parce qu'on comprend
01:09:00 qu'il y aura un pass vaccinal.
01:09:02 Moi, je me suis fait vacciner à ce moment-là, précisément,
01:09:04 parce que j'avais compris que je ne pouvais plus rien faire.
01:09:06 On est d'accord.
01:09:07 Et quelle est la motivation du vaccin ?
01:09:09 - Parce que tu peux contaminer.
01:09:10 - Parce que tu...
01:09:11 C'est pas pour me protéger, moi.
01:09:13 C'est parce que je peux contaminer.
01:09:14 J'accepte.
01:09:15 - À l'arrivée, tu apprends que ce vaccin n'empêche pas
01:09:18 la contamination.
01:09:19 Là-dessus, il y a consensus, on est d'accord.
01:09:21 Il y a consensus.
01:09:22 Donc, effectivement, tu te dis...
01:09:24 (soupir)
01:09:25 Tu viens voir.
01:09:26 Et il y a des conséquences, parce qu'il y a des effets secondaires
01:09:31 pour des gens qui sont vaccinés, même si c'est évidemment
01:09:35 très peu, bien sûr, mais...
01:09:38 Alors qu'ils ne risquent rien.
01:09:41 C'est-à-dire que les gosses, tu les as vaccinés,
01:09:43 ils ne risquent rien.
01:09:44 Il n'y a pas un qui meurt.
01:09:45 Donc, tu les vaccines.
01:09:47 Ils ont entre 15 et 20 ans, tu les vaccines.
01:09:49 Il ne risque rien avec le Covid.
01:09:52 Mais en revanche, il y a eu des effets secondaires,
01:09:54 parfois de manière tout à fait rare.
01:09:56 Mais aller expliquer à un père ou une mère qui a eu un effet
01:10:00 secondaire sur son fils de 15 ans, qui a eu, pourquoi pas,
01:10:04 même un effet secondaire gravissime, alors qu'il ne risquait
01:10:06 rien avant, mais qu'il a fait le vaccin, bonne chance.
01:10:09 - Vous citiez Jean-François de Laflercie,
01:10:12 et qui, lui, là-dessus, a été relativement mesuré
01:10:15 et honnête en comparaison des communications officielles,
01:10:18 qui, elles, étaient vraiment un matraquage
01:10:20 dans le sens du vaccin.
01:10:22 Après, le vaccin était une solution qui s'imposait.
01:10:27 La question, ensuite, c'est, est-ce qu'on le rend obligatoire ?
01:10:32 Est-ce qu'on élimine une partie de la population ?
01:10:35 - C'est pour les gens fragiles.
01:10:36 C'est pour les gens fragiles.
01:10:38 En fait, c'est toujours le même débat.
01:10:40 - J'emmerde les noms.
01:10:41 - Restez avec nous, parce que je voulais vous parler de Ramayad.
01:10:43 - Ramayad, Ramayad, alors, Ramayad défend Maître Gims.
01:10:48 - On l'a retrouvé.
01:10:49 - D'abord, on n'avait pas entendu parler de Ramayad
01:10:51 depuis quelque temps.
01:10:53 C'est une vidéo qui est récente, je crois,
01:10:55 qui a été postée, je vais vous dire de quand elle date.
01:10:58 Elle date du 2 mai, et effectivement,
01:11:02 elle a déjà été vue par un million de personnes.
01:11:05 Vous vous souvenez de ce qu'a dit Ramayad ?
01:11:08 - Non, mais de qui ?
01:11:10 - Maître Gims, qui n'est plus maître, d'ailleurs.
01:11:12 On dit Gims tout seul.
01:11:13 - Donc, Gims, oui.
01:11:14 - Donc, Gims, on l'a dit, on le réécoutera après.
01:11:16 Il y a eu de l'électricité, les Égyptiens avaient de l'électricité
01:11:18 avec des pyramides.
01:11:19 - Et des caténaires.
01:11:20 - Et des caténaires pour les camions.
01:11:22 Eh bien, Ramayad, visiblement, a apporté son soutien,
01:11:26 si j'ai bien compris, à M. Gims.
01:11:28 Écoutons Ramayad.
01:11:29 - Pyramide.
01:11:30 - Je vais délaisser exceptionnellement
01:11:32 mes analyses géopolitiques hebdomadaires
01:11:36 depuis Washington pour parler aujourd'hui de Gims
01:11:42 et ses récentes déclarations sur les pyramides d'Égypte
01:11:47 qui produiraient de l'électricité.
01:11:49 Alors, Gims, si tu me permets de te tutoyer,
01:11:52 la connexion du Congo créée en lien,
01:11:58 je voudrais prendre ta défense.
01:12:00 Non pas que tu en aies besoin,
01:12:02 mais j'ai vu comment depuis Paris,
01:12:04 beaucoup se sont moqués de toi.
01:12:06 J'ai vu aussi combien, avec quelle délectation,
01:12:12 certains ont contesté l'idée d'un leadership africain
01:12:17 comme si c'était quelque chose d'aberrant.
01:12:22 Rien que l'idée a pu en choquer certains.
01:12:27 Je ne te défends pas parce que tu en as besoin,
01:12:30 mais parce que je le fais pour nos enfants,
01:12:33 pour qu'il n'ait pas à raser les murs
01:12:36 et qu'il marche la tête haute.
01:12:38 Là, on est parti loin quand même.
01:12:43 Ça, pour proférer une sottise,
01:12:45 il faut autant de temps pour en arriver à dire une sottise.
01:12:48 Vraiment, c'est remarquable.
01:12:49 On peut quand même remercier Nicolas Sarkozy
01:12:51 qui a été élu sur un programme de rédéplacement de la droite
01:12:53 et qui avait nommé Ramayad ministre
01:12:55 au nom de l'ouverture.
01:12:56 C'est intéressant parce que c'est l'époque.
01:12:58 Surtout, ce qui est intéressant,
01:12:59 c'est qu'elle s'est radicalisée en allant aux Etats-Unis.
01:13:01 Ramayad défend Gims pour une seule raison.
01:13:04 Elle le dit d'ailleurs.
01:13:05 Elle parle de l'Afrique.
01:13:06 Oui, la connexion du Congo.
01:13:08 C'est ça que je trouve vraiment intéressant
01:13:11 parce que ça révèle l'époque.
01:13:13 Je suis assez favorable quand même au fait
01:13:15 qu'une professeure en sciences politiques
01:13:16 qui a une grande carrière politique
01:13:18 prenne la défense de quelqu'un
01:13:19 qui a été accusé de complotisme.
01:13:21 Non pas que les théories de Maître Gims
01:13:25 soient vraies ou méritent d'être défendues,
01:13:28 mais quand quelqu'un diffuse un discours comme ça,
01:13:32 il y a un énorme mépris social à s'abattre sur lui
01:13:38 et pas à essayer de l'écouter.
01:13:40 Le débat porte sur ce qu'il a dit
01:13:42 et ce qu'il a dit est raisonnable ou pas.
01:13:44 On dit des énormités.
01:13:45 Il dit une bêtise ou pas.
01:13:46 On peut le dire à quelqu'un.
01:13:47 Il n'y a pas de mépris social sur Gims.
01:13:50 Pardonnez-moi, je ne vois pas le mépris social sur Gims.
01:13:52 En plus, j'adore ses textes.
01:13:53 Parce que Gims, il est en situation,
01:13:55 justement, il n'y a pas de mépris social.
01:13:56 Il ne peut pas, ça ne peut pas exister,
01:13:58 mépris social sur Gims.
01:13:59 Il est en situation de réussite totale.
01:14:01 Il fait des millions de spectateurs.
01:14:04 Les gens ont souligné simplement
01:14:05 que ce qu'il disait n'était pas juste.
01:14:07 En fait, ça attire, on va dire, toute une culture,
01:14:11 ces fantasmes complotistes.
01:14:14 Et simplement, je pense qu'il faut dialoguer avec ces gens.
01:14:17 Il faut dialoguer avec Gims
01:14:18 qui dit qu'il y a de l'électricité chez les...
01:14:20 Pour le contredire.
01:14:21 Pour le contredire, mais je dialogue.
01:14:23 Et les gens qui me disent que la terre est plate,
01:14:25 je les reçois aussi pour les contredire.
01:14:27 Qu'est-ce que je fais ?
01:14:28 Qu'est-ce que nous faisons ?
01:14:29 Moi, je pense qu'il faut dialoguer, en fait, avec...
01:14:32 Avec quelqu'un qui nous dit que la terre est plate.
01:14:34 Oui, pour essayer de le convaincre.
01:14:36 Mais vous savez bien.
01:14:38 Les complotistes, je vais vous dire,
01:14:39 les complotistes, vous ne mettez jamais le début
01:14:44 d'un argument en place.
01:14:46 Le cerveau d'un complotiste, vous n'y arriverez pas.
01:14:49 Puisque tous, il vous dira, justement...
01:14:52 C'est précisément...
01:14:54 C'est-à-dire que c'est...
01:14:55 En fait, c'est un rapport au monde, être complotiste.
01:14:58 C'est un état de paranoïa, sans doute.
01:15:00 Il n'y a que la psy qui peut aider ça.
01:15:02 C'est un rapport complet au monde.
01:15:04 - Pardon, mais je crois qu'elle ne dit pas...
01:15:06 - Vous n'y pourrez rien.
01:15:07 - Elle ne sait pas le convaincre dans quoi que ce soit.
01:15:09 Elle le soutient en disant...
01:15:10 Bon, OK, elle ne dit pas qu'il a raison,
01:15:12 mais elle ne dit pas non plus qu'il a tort.
01:15:13 Et elle dit que, finalement, sur le fond, il a raison,
01:15:15 que l'idée qu'il y aurait eu une prééminence africaine
01:15:19 dans l'histoire et que, finalement, il a raison sur ce point.
01:15:23 Alors, je ne sais pas si c'est vrai historiquement,
01:15:25 mais on est dans un discours qui est identitaire.
01:15:27 Et ce qui est très intéressant, c'est que Ramayad, en France,
01:15:31 quand elle a été nommée ministre par Nicolas Sarkozy,
01:15:33 incarner l'assimilation à la française
01:15:36 était un modèle d'assimilation.
01:15:38 Elle est partie aux États-Unis.
01:15:39 Et depuis qu'elle est aux États-Unis,
01:15:40 elle est devenue complètement woke.
01:15:42 Elle a tenu plusieurs fois des discours en disant...
01:15:44 Elle avait dit qu'elle avait été victime de microagressions
01:15:46 quand elle avait été ministre, etc.,
01:15:48 de racisme, etc., alors qu'elle a été quand même ministre.
01:15:50 Ce qui montre quand même une forme d'ascension sociale
01:15:52 et de réussite extraordinaire.
01:15:54 Et donc, ce qui est intéressant, c'est ce que fait l'Amérique aux gens.
01:15:58 C'est-à-dire qu'elle est à l'Atlantic Council,
01:16:01 un think tank américain,
01:16:02 et depuis, elle tient des discours woke, complètement.
01:16:06 Et elle est devenue...
01:16:07 Elle s'est réappropriée cette identité africaine.
01:16:09 Elle en a fait un étendard.
01:16:10 Très bien.
01:16:11 Elle est très fière de ça.
01:16:13 Mais c'est ce qui m'intéresse.
01:16:15 Au fond, ce qu'elle explique, c'est que Maître Gims
01:16:17 avait été attaqué parce qu'il était noir,
01:16:19 alors que Maître Gims a été attaqué
01:16:21 parce qu'il a dit peut-être une bêtise.
01:16:23 C'est ça, le but de sa pensée.
01:16:25 Mais si, par exemple, si ce n'était pas Maître Gims
01:16:27 qui avait dit ça...
01:16:28 C'est du suprématisme africaniste.
01:16:30 Si c'était...
01:16:31 C'est ça, le délire de l'Amérique.
01:16:32 Moi, je vais vous donner un bon exemple.
01:16:33 Quand Marion Cotillard...
01:16:35 Quand Marion Cotillard...
01:16:36 C'est une organisation africaine, on va tout inventer.
01:16:37 Quand Marion Cotillard, qui est une grande vedette,
01:16:40 dit une chose qui, parfois, fait débat
01:16:44 et qui est sur ce thème-là un peu de complotisme.
01:16:47 De la même manière, elle est moquée, Marion Cotillard.
01:16:50 De la même manière.
01:16:51 Donc, il n'y a pas eu davantage de moqueries
01:16:54 sur Maître Gims parce qu'il était noir
01:16:56 qu'il y en a sur Marion Cotillard
01:16:58 parce qu'elle est blanche.
01:17:00 C'est simplement des personnalités
01:17:02 qui s'expriment et qui disent des choses
01:17:06 qui ne sont pas partagées par le plus grand nombre
01:17:08 et parfois qui sont considérées comme une bêtise
01:17:10 et qui sont attaquées.
01:17:12 Je pense que l'exemple de Marion Cotillard
01:17:15 est, de ce point de vue-là, intéressant.
01:17:17 Maître Gims n'a pas eu un seul conflit d'intérêts.
01:17:19 C'est la même chose, c'est les mêmes réactions.
01:17:22 Et donc, pour Rahama Yad, la solidarité identitaire
01:17:24 ou ethnico-culturelle est plus importante que la vérité.
01:17:27 Bien sûr.
01:17:28 Pour elle, c'est ça qui est d'abord.
01:17:29 C'est ça qui est intéressant.
01:17:30 Bien sûr.
01:17:31 Et donc, on est en pleine pose de vérité.
01:17:32 En fait, je trouve que c'est vraiment l'époque.
01:17:34 Et c'est pour ça que j'ai voulu que vous en parliez.
01:17:36 Alors, on va réécouter ce qu'avait dit Maître Gims.
01:17:38 D'abord, vous savez que tout le monde ne connaît pas Maître Gims.
01:17:40 Il y a des gens qui nous écoutent,
01:17:41 ils ne savent pas qui est Maître Gims.
01:17:42 Il y a beaucoup de super-références.
01:17:43 Je pense qu'ils n'ont jamais écouté Maître Gims.
01:17:44 Ils pensent que c'est un avocat.
01:17:45 Je suis pas sûr.
01:17:46 D'ailleurs, il s'appelle...
01:17:47 Mais il est sympa en plus, Maître Gims.
01:17:49 Je suis pas sûr de l'avoir écouté, personnellement.
01:17:50 Puis il a de beaux textes.
01:17:51 D'ailleurs, on n'y peut plus mettre...
01:17:53 Vous connaissez un texte de Gims ?
01:17:54 Béla.
01:17:55 Oui, mais il y en a d'autres.
01:17:56 Répondez ton nom de Béla.
01:17:57 Béla, c'est comment ?
01:17:58 Belle.
01:17:59 Vous voulez la chanter, c'est ça ?
01:18:00 Non, mais...
01:18:01 Parce que si vous connaissez, dites-moi.
01:18:03 En fait, ce que je voulais savoir dans ma question,
01:18:05 c'est si vraiment vous le connaissez,
01:18:06 ou vous faites le genre "je le connais"
01:18:08 alors que vous ne l'avez jamais...
01:18:09 Non, non, parce que quand je vous le dis, c'est le truc.
01:18:10 C'est une musique et des mots qui me...
01:18:13 qui sont sur un playlist.
01:18:14 Voilà.
01:18:15 D'accord.
01:18:16 Je trouve que c'est agréable à écouter.
01:18:17 Alors, écoutons ce qu'avait dit Gims.
01:18:19 Afrique, c'est Wakanda, bordel.
01:18:22 C'est...
01:18:23 C'est le futur, normalement, chez nous.
01:18:24 À l'époque de l'Empire de Couches, il y avait l'électricité.
01:18:28 Les pyramides qu'on voit là.
01:18:30 Au sommet, il y a de l'or.
01:18:31 L'or, c'est le meilleur conducteur pour l'électricité.
01:18:34 C'était des foutues antennes.
01:18:37 Les gens avaient l'électricité.
01:18:39 Les gens, ils n'arrivent pas à comprendre ça.
01:18:41 Les Égyptiens, la science qu'ils avaient, ça dépasse l'entendement.
01:18:45 Et les historiens le savent.
01:18:47 L'Afrique a peuplé l'Europe avant les Européens.
01:18:51 On les appelait les Afropéens.
01:18:53 Ils ont été décimés par les vrais Européens qui venaient d'Asie.
01:18:58 On les appelait les Yamnaya.
01:19:00 Tu vois ?
01:19:01 50 000 ans avant les Européens, la notion de la chevalerie, on l'avait déjà.
01:19:05 Tu retrouves aujourd'hui des tableaux qui sont classés, cachés dans des catacombes
01:19:10 où c'est des renois qui sont notre chevalier, Sœur Lancelot, tout ça.
01:19:13 Bien sûr, ça existait déjà.
01:19:15 Bien sûr.
01:19:16 C'est juste qu'il faut connaître notre histoire.
01:19:17 On veut nous faire croire que notre histoire, elle a commencé sur Améguerite
01:19:19 et on apprend de ramer en sueur.
01:19:20 Non.
01:19:22 C'est ce qu'il y avait il y a 50 000 ans ici à notre place.
01:19:25 Il n'y avait pas l'homme.
01:19:28 Il y avait Néandertal.
01:19:30 Il y a 50 000 ans, il n'y avait pas la chevalerie.
01:19:33 50 000 ans.
01:19:35 Non, mais il y a une tradition américaine aujourd'hui.
01:19:38 Il y a d'ailleurs un film, il y a eu un deuxième film, qui a eu des millions...
01:19:42 Wakanda.
01:19:43 Voilà, c'est ce film-là.
01:19:45 On voit effectivement un État au Moyen Âge africain
01:19:48 qui en fait est l'État le plus évolué du monde
01:19:52 et le roi de cet État.
01:19:54 C'est uniquement fait pour expliquer aux Américains d'origine effectivement africaine
01:20:00 exactement la même chose que dit Guyme dans ce qui est dit sur les pyramides.
01:20:05 C'est-à-dire que non, l'Afrique n'est pas un continent sous-développé
01:20:09 ou en difficulté de se développer.
01:20:12 Elle a été quelque part à l'origine de l'histoire, etc.
01:20:15 C'est une légende.
01:20:17 C'est une légende qui est colportée, qui est mise en scène par Hollywood
01:20:22 et surtout maintenant par le mouvement woke.
01:20:25 Et c'était très exactement ce que fait Guyme.
01:20:27 Et quand je vois Ramayad, qui porte encore l'idée qu'elle fut ministre de Nicolas Sarkozy,
01:20:34 effectivement colporter ce genre de choses, en tout cas soutenir ce genre de choses,
01:20:38 je trouve que c'est l'aberrance absolue.
01:20:40 Il y a 50 000 ans, des lances et des flèches retrouvées dans une grotte de la vallée du Rhône
01:20:44 prouvent la présence de nos ancêtres il y a 50 000 ans, des homo sapiens
01:20:47 qui se sont peut-être battus contre des néandertaliens.
01:20:51 Je vous ferai écouter tout à l'heure une musique et vous me direz qui a écrit cette musique.
01:20:55 - Maître Guyme.
01:20:56 - Justement non, ce sera un quiz.
01:20:57 Et si vous trouvez qui a écrit cette musique, qui a été vue, écoutée, oui, qui a écrit ?
01:21:03 - Composé.
01:21:05 - Non, non, mais je...
01:21:07 - Vous êtes aussi Rubinstein maintenant.
01:21:10 On écrit de la musique.
01:21:12 - C'est moi, je...
01:21:14 - Vous êtes Fon Caravelle, le prêtre Herbert Fon Caravelle.
01:21:17 Bon, Audrey.
01:21:20 - À Marseille, un homme de 32 ans a été tué par balle hier en pleine rue.
01:21:28 Les faits ont eu lieu dans le 13e arrondissement.
01:21:30 Les marins pompiers ont été déclenchés à 19h30 pour intervenir sur ces coups de feu.
01:21:34 La victime était en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des marins pompiers.
01:21:38 Selon la police, la victime sortait de prison.
01:21:41 La consommation de protoxyde d'azote est désormais interdite aux mineurs.
01:21:44 Les mineurs ne pourront plus utiliser ce gaz hilarant sur la voie publique.
01:21:48 Cette interdiction, entrée en vigueur mardi, s'applique jusqu'au 31 juillet.
01:21:52 Elle vise à prévenir les risques d'atteinte à la santé et à la salubrité publique.
01:21:58 Enfin, la sécheresse en France.
01:22:00 20 départements sont en alerte, c'est 12 de plus que l'an dernier.
01:22:03 Les restrictions d'usage de l'eau concernent bien plus de territoires que l'an dernier.
01:22:07 En même époque, en 2022, aucun n'avait atteint le niveau maximum dit de crise contre 3.
01:22:12 Aujourd'hui, les bouches du Rhône, le Gard et le Var.
01:22:15 Spotify, vous connaissez Spotify ?
01:22:17 Bon, écoutez cette musique et vous devez trouver qui l'a composée.
01:22:21 Maître.
01:22:22 Arthur Robinstein.
01:22:23 Qui a composé cette musique ?
01:22:25 Et il y a une photo en plus, peut-être.
01:22:27 Charles Leclerc, le pilote de Formula 1.
01:22:32 C'est marqué.
01:22:33 Oui, c'est marqué.
01:22:35 Mais non, c'est écrit Charles Leclerc.
01:22:38 Marine !
01:22:39 Merci Marine.
01:22:41 Mais non Marine, Charles Leclerc.
01:22:43 Pilote de Formula 1, mais ça fait des millions.
01:22:45 Vous l'auriez crédité.
01:22:46 Franchement Marine.
01:22:47 On ne change pas les règles du jeu, c'est très bien.
01:22:49 Il suffit d'avoir un bon opticien.
01:22:51 Ah, Gérard Leclerc.
01:22:52 Non.
01:22:53 C'est Gérard.
01:22:54 Alors c'est Charles Leclerc, le pilote de Formula 1, qui a composé.
01:22:56 C'est formidable.
01:22:57 Écoutez, écoutez, écoutez.
01:22:58 Et il y a une main, il a mis sa main sur Spotify.
01:23:03 On la voit la main ?
01:23:05 Il joue du piano.
01:23:06 Il y a vraiment des gens qui naissent avec beaucoup de dons.
01:23:09 S'endormir, ça doit être très bien.
01:23:12 Oui, il faut mieux s'endormir quand il joue de la musique que quand il conduit sa voiture.
01:23:15 C'est sûr.
01:23:16 C'est sûr que vous aurez plus de mal.
01:23:22 Il est formidable Charles Leclerc, monégasque.
01:23:24 La F1, c'est quand même une culture assez incroyable.
01:23:27 Oui.
01:23:28 C'est pas parce que...
01:23:29 Il y a peut-être, justement, une sorte de mépris.
01:23:32 Social aussi.
01:23:33 Oui, social aussi pour la F1, mais c'est extrêmement technique.
01:23:36 Vous trouvez qu'il y a un mépris social pour la F1 ? Au contraire.
01:23:39 C'est des aristocrates.
01:23:41 Mais enfin, vous rigolez, c'est les aristocrates du sport.
01:23:44 Un mépris social, c'est pas forcément uniquement de haut en bas.
01:23:47 Ça peut être en fait entre différents groupes.
01:23:51 C'est évident.
01:23:52 Ah non, mais c'est des aristocrates.
01:23:55 La F1 qui est connue, c'est pas...
01:23:57 Au bout du centre-ville, mais...
01:23:58 Ah non, mais c'est des princes.
01:24:00 Ayrton Senna, Alain Prost, c'est des princes.
01:24:03 Oui.
01:24:04 François Severs.
01:24:06 Oui.
01:24:07 Je peux en citer 50.
01:24:09 François Fillon.
01:24:10 François Fillon, oui.
01:24:11 Henri Pescarolo.
01:24:12 Non, Henri Pescarolo en Formule 1, vous oubliez.
01:24:14 Il faisait les 24 heures du Mans.
01:24:16 Je vais dire Henri Pescarolo.
01:24:18 Non, mais...
01:24:19 Ligier, non mais...
01:24:21 Restez dans votre domaine de compétences, franchement.
01:24:25 Henri Pescarolo.
01:24:26 Jackie Stewart, ça, ce sont des pilotes.
01:24:29 Juan Manuel Fangio.
01:24:31 Mais pas...
01:24:32 Mais oui, Pescarolo.
01:24:35 Bon, c'est fini.
01:24:38 Alors, vraiment lisez ce bouquin qui est très intéressant, de Jérémy André.
01:24:42 "Scientifiquement, l'origine du virus est toujours inconnue.
01:24:46 Une origine naturelle reste possible, même sur les animaux du marché.
01:24:49 Aucune recherche exhaustive et solide n'a été menée.
01:24:52 Tant les travaux de l'OMS et des chercheurs ont été entravés,
01:24:54 leurs résultats brouillés dans un nuage de désinformation."
01:24:57 C'est vraiment un bouquin extrêmement intéressant à lire.
01:24:59 J'aurais pu citer Jacques Lafitte, bien sûr.
01:25:01 Marine Lanson, que je remercie grandement, qui est toujours solidaire.
01:25:06 Et qui est...
01:25:10 Je sais que...
01:25:11 Quand...
01:25:12 On peut compter sur elle.
01:25:13 Quand ça va mal, Marine se rate.
01:25:15 Je vous le rappelle.
01:25:17 Comment on n'a rien de plus fort en même temps ?
01:25:19 Bon, Emeric Gontier était à la réalisation.
01:25:21 Ludovic Lieber était à la vision.
01:25:23 Severs jouait du piano.
01:25:25 Tiens, François Severs, qui a dû mourir en 1973.
01:25:27 Vous vous souvenez de François Severs ?
01:25:29 Qui avait toutes les qualités.
01:25:30 Qui était beau.
01:25:31 Qui était un cinéaste exceptionnel.
01:25:33 Quai, jeudi, pour terminer.
01:25:37 Donc, Ludovic Lieber était à la vision.
01:25:38 Timour était au son.
01:25:39 Merci donc à Marine Lanson et à Florian Doré.
01:25:41 Toutes ces émissions sont retrouvées, évidemment, sur cnews.fr.
01:25:44 Jean-Marc Moroni, dans une seconde.
01:25:46 Merci.
01:25:47 Ça va mieux ?
01:25:48 - Oui, oui.
01:25:49 - Vous avez pris un petit...
01:25:50 - On peut tousser, mais c'est difficile.
01:25:51 - Bah oui.
01:25:52 "Dis-moi, tonton, pourquoi tu tousses ?"
01:25:54 C'était un vieux sketch, également.
01:25:56 Mais le problème, c'est que mes références sont quand même assez datées.
01:26:01 Fernand Reynaud, François Severs, Jackie Stewart.
01:26:04 Bon, voilà.
01:26:05 - "Dis-moi, tonton, pourquoi tu tousses ?"
01:26:07 - C'était arrêté en 1981.
01:26:09 - Oh non, en 1973.
01:26:10 - En 1973.
01:26:11 - Après, c'est terminé.
01:26:12 Jean-Marc Morandini, à ce soir.
01:26:14 à ce soir.