Quand Mélenchon veut «zadifier» la France

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à la volonté de Jean-Luc Mélenchon de "zadifier" la France en appelant à la mobilisation générale.

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Transcript
00:00 Dimitri Pablenko. L'édito politique sur Europe 1 avec Lufie Garraud. Bonjour Vincent Trémolet de Villers. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Alors Vincent, on a l'impression de le dire chaque lundi depuis deux mois, la semaine qui s'ouvre paraît réellement décisive.
00:12 Mais au climat d'incertitude politique et sociale,
00:15 voilà que maintenant s'ajoute la question de l'ordre public et ce mais on peut dire qu'elle prend le pas sur tout le reste.
00:20 La France, Vincent, est-elle en voie de zadification ?
00:24 C'était l'idée de Mathilde Panot, vous vous souvenez, la patronne des députés. Elle a fait zadifier l'Assemblée Nationale.
00:29 Bien maintenant le projet s'étend à tout le pays. Quelle est cette logique révolutionnaire ?
00:34 Alors d'abord pour ces enragés, l'État est une puissance unique qu'il faut abattre.
00:38 Ensuite selon eux, la violence symbolique est aussi
00:42 terrible que la violence réelle. Ça c'est pratique et ça marche à tous les coups.
00:46 Si un discours vous déplait, vous dites qu'il est violent et que cela autorise à tout casser.
00:51 Et puis vous remarquerez que les Insoumis voient de la violence symbolique partout,
00:54 sauf dans leurs cortèges. Les appels à la guillotine, les mannequins d'Emmanuel Macron qu'on brûle, tout d'un coup il n'y a plus de violence symbolique.
01:01 Enfin dans la logique mélanchonienne, tout est permis contre la police qui sera toujours le bras armé de la tyrannie.
01:07 En fait les antifas se rêvent en Antigone, la mer de notre civilisation,
01:10 alors qu'ils sont le contraire, des barbares. Le chaos les fascine et la démocratie leur est étrangère.
01:16 Ce sont les mêmes qui veulent privatiser l'espace public en empêchant des conférences intellectuelles ou de politiques.
01:22 Quand c'était le Front National et plus tard Éric Zemmour, ça n'empêchait pas de dormir les défenseurs des libertés publiques,
01:27 mais maintenant qu'ils empêchent la venue de Charles III en France, on commence à prendre la mesure du problème.
01:32 - Parce que vous pensiez que cette menace, Vincent, était minorée ?
01:36 - C'est une évidence, cela fait des années que cette mouvance se déploie sans aucune difficulté.
01:41 La ZAD de Notre-Dame-des-Landes c'était il y a dix ans et c'était eux.
01:44 Nuit debout il y a huit ans et place de la République lors de Nuit debout, on entendait des discours ouvertement
01:50 espéristes et même staliniens.
01:52 Depuis les manifs contre la loi travail, ces groupes d'ultra-gauche ont pris l'habitude de semer la terreur à Paris, à Rennes ou à Nantes.
01:58 Ils prétendent agir au nom du peuple, contre le fascisme ou pour la planète, et ils bénéficient de l'indulgence des insoumis et des verts,
02:05 mais aussi d'une partie de la radio publique et de la magistrature.
02:08 Ils profitent aussi du conformisme de la gauche peephole qui, entre New York et le Cap-Ferret,
02:12 cède au romantisme révolutionnaire et excuse leurs actes au nom de l'urgence sociale et écologiste.
02:18 Ces comédiens, ces chanteurs, on ne les entend pas sur la violence d'ultra-gauche, mais ils font la queue pour dénoncer le 49.3 ou les violences policières.
02:25 Pour bien comprendre, il suffit de lire le dernier ouvrage d'Edoui Plenel, qui est un peu l'imam caché de cette mouvance.
02:31 Son livre s'intitule "L'appel à la vigilance" et le patron de Mediapart s'inquiète de la montée de l'extrême droite en France.
02:37 Il n'a pas un mot pour l'extrême gauche que l'on voit en oeuvre ces jours-ci.
02:40 Quand ces casseurs entrent en action, les vigilants ne voient plus rien. Ils sont lynx envers les réacs inoffensifs,
02:47 mais taupe envers l'ultra-gauche. - Alors Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, pour le coup, lui a précisément dit les choses ce week-end.
02:52 - Enfin oui, mais que de temps perdu. Il faut rappeler que c'est cette majorité qui a cédé à Notre-Dame-des-Landes.
02:58 C'est ce président qui a porté un t-shirt dénonçant les violences policières. - Angoulême 2020 ça.
03:03 - Exactement. C'est lui aussi qui a repris il y a un an par pur opportunisme électoral les thèmes de Mélenchon et leur a donné un écho inespéré.
03:10 C'est ce bloc progressiste qui a voulu croire qu'il n'y avait qu'une différence de degrés
03:14 et non de nature entre la gauche bobo et l'extrême gauche, entre la convention climat et extinction et rébellion.
03:20 Et on reste quand même sidérés devant tant de naïveté,
03:22 même si en politique, le plus souvent, la naïveté c'est la forme supérieure de la lâcheté.
03:27 - L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers. A l'aide du Figaro ce matin, une photo de CRS dans un nuage de gaz lacrymogène.
03:35 Ce week-end à Sainte-Soline avec comme titre
03:38 Emmanuel Macron veut incarner l'ordre face à la violence. On va en parler dans un quart d'heure avec l'invité d'Europe 1 matin.
03:45 Estonia Mcbrook reçoit le ministre de l'agriculture Marc Fesneau.

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