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Loïk Le Floch-Prigent, industriel, ancien PDG de Gaz de France et président de la branche industrie du mouvement patronal ETHIC, répond aux questions de Sonia Mabrouk.

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Transcription
00:00 - Votre invité, Sonia Mabrouk, est un industriel, ancien président de HELF et GazdeFrance.
00:06 - Et spécialiste des questions énergétiques, bienvenue sur Europe 1 et bonjour Loïc Lefloch-Prigent.
00:11 - Bonjour.
00:12 - C'est un rapport datant de 2018 favorable à l'industrie nucléaire,
00:17 un rapport qui prône la construction de 6 réacteurs nucléaires de type EPR.
00:21 Ce rapport, qui sera classé secret défense, a été commandé à l'époque,
00:25 notamment par le ministre Nicolas Hulot, qui n'a plus l'air de s'en souvenir.
00:29 Écoutons, si vous le voulez bien, ce qu'il en dit,
00:31 ce qu'il en a dit lors de son audition par la commission d'enquête parlementaire sur l'indépendance énergétique.
00:37 - On m'a toujours dit "on n'en fera pas tant qu'on n'est pas arrivé au 50%".
00:40 Je pense que, quelque part, cette programmation était déjà dans les tuyaux.
00:46 C'est pour ça que ce rapport, moi, il n'est pas parvenu en l'état.
00:57 - Il bafouille, il ne se souvient pas, le malaise est palpable.
01:00 Nicolas Hulot se tourne vers sa directrice de cabinet pour savoir si le rapport lui est bien parvenu.
01:04 À qui on a confié le destin énergétique de la France, lui avec le floc préjeun ?
01:08 - À des ignorants.
01:10 Et ça a été dramatique parce qu'effectivement,
01:14 il n'y a pas d'autre solution que de poursuivre le nucléaire, en ce qui nous concerne, en France.
01:19 Et il fallait continuer à faire des centrales nucléaires,
01:24 de façon à garder la compétence, et on ne l'a pas fait.
01:28 Et donc tous les rapports que les énergéticiens ont fait,
01:32 ce sont soit moi, soit mes anciens collaborateurs, étaient dans le même sens.
01:36 C'est-à-dire qu'il faut garder la compétence, il faut garder la possibilité d'avoir cette électricité
01:42 qui est la seule alternative aux fossiles, si jamais on a envie de sortir des fossiles.
01:49 Je vous rappelle que lorsqu'on fait de l'éolien et du solaire, on fait du gaz.
01:53 - Ou du charbon. - Tout le monde ne le reconnaît pas et ne le dit pas ainsi.
01:56 - Tout le monde ne le dit pas, moi je le dis depuis des années,
01:59 et c'était inaudible, on continuait à dire "mais non, le gaz c'est prohibé,
02:05 mais on va faire de l'éolien et du solaire gratuit, et on oubliait le mot intermittent".
02:11 C'est-à-dire qu'on prend le mot renouvelable, la seule énergie renouvelable pilotable, c'est l'hydraulique.
02:16 Et ça, tout le monde le sait, et moi je suis d'origine ingénieur hydrolithien,
02:23 par conséquent je le sais encore mieux que les autres, j'ai travaillé dans ce domaine.
02:27 Et là il y a eu une volonté délibérée de mentir.
02:34 - De mentir ? - Ah oui, une volonté délibérée.
02:36 C'est-à-dire que quand on disait que l'énergie renouvelable solaire ou éolienne était intermittente,
02:42 on enlevait un mot intermittent et disait "elle est renouvelable".
02:44 - Alors mentir ! - On ne voulait pas dire intermittent.
02:46 - Loïc Le Floch prit genre sur ce sujet, mais là on parle d'un rapport qui a été classé secret défense,
02:50 donc on imagine qu'il y a une partie militaire dans ce rapport.
02:54 En ne tenant pas compte de ce rapport-là, on est face à une commission d'enquête parlementaire.
02:58 Est-ce qu'on a porté attente à notre souveraineté énergétique, et donc aux intérêts du pays ?
03:02 - C'est clair, c'est clair que depuis, et je l'ai écrit dans un livre "Il ne faut pas se tromper",
03:08 on s'est trompé, et on s'est trompé délibérément à un moment.
03:11 On a voulu se tromper, parce qu'il fallait absolument avoir les voix des écolos,
03:17 et pour avoir les voix des écolos, il fallait dire l'inverse de la réalité.
03:21 - Vous voulez dire que c'est toujours ce fameux accord PS-Vert qui nous a entraîné,
03:25 qui a entraîné la France dans cette situation aujourd'hui ?
03:27 - Oui, qui a commencé avant.
03:29 Qui a commencé en 97, lorsque Mme Voynet, avec les Verts, est rentrée dans le gouvernement Jospin.
03:34 C'est là où le mensonge a commencé, avec le fait qu'il fallait arrêter Superphénix,
03:40 Superphénix était la fin du cycle du nucléaire,
03:45 c'est-à-dire que ça permettait d'utiliser les déchets pour faire de l'énergie,
03:49 ce qui était absolument horrible pour les écologistes,
03:52 puisqu'ils avaient le sentiment qu'on allait continuer à faire du nucléaire.
03:55 Ils étaient non pas écologistes, mais d'abord antinucléaires.
03:59 Et c'est né comme ça.
04:01 - Donc des antinucléaires au sommet du pouvoir depuis des années et des années.
04:04 - Depuis 97. En 97, ça a commencé, et là, tous les analysticiens dont je suis,
04:09 ont dit "là on est mal barrés parce qu'on perd Superphénix, qui est la chance,
04:15 et les neutrons rapides sont la chance de l'avenir du nucléaire,
04:18 il est clair que les centrales que nous risquons de faire en France, si jamais on les décide,
04:23 parce que visiblement c'est difficile de décider,
04:26 mais si jamais on continue dans cette direction,
04:31 il est clair que ce sont les neutrons rapides qui vont être les centrales du futur,
04:35 quatrième génération, que nous étions en avance de 10 ou 20 ans par rapport à tout le monde,
04:41 et que nous avons cédé l'ensemble de nos connaissances aux Russes, aux Chinois, aux Américains,
04:49 aux neutrons rapides, et on risque, si on ne se remet pas aux neutrons rapides,
04:55 je rappelle que le deuxième programme neutrons rapides a été arrêté en 2019,
04:59 c'était hier, ça s'appelle le programme Astrid,
05:02 on risque d'avoir à importer ces techniques nouvelles de la quatrième génération des centrales nucléaires.
05:09 - Et donc, Loïc Le Floch, Préjean Satavance, dont vous parliez, a fondu comme neige au soleil,
05:13 vous et d'autres, vous n'avez pas été écoté, comme l'ancien PDG d'EDF,
05:18 et aujourd'hui, l'actuel PDG, devant cette même commission, Luc Raymond, a joué la carte de la franchise.
05:23 Il a dénoncé l'AREN, le mécanisme qui a imposé à EDF de vendre à ses concurrents son électricité nucléaire à un prix déterminé,
05:31 - On marche complètement sur la tête ?
05:33 - On marche sur la tête, c'est-à-dire que c'était quelque chose qui a été fait en 2010,
05:37 ça a été un chantage de la Commission européenne à l'égard de la France,
05:42 qui disait "soit vous payez 20 milliards dans une situation financière..."
05:45 - Vous le voyez ainsi comme un chantage ?
05:47 - Ah oui, c'est un chantage, un chantage complet, j'étais là, donc je peux vous dire que c'est un chantage,
05:54 et c'est 20 milliards où vous créez l'AREN, et donc la réponse a été "on crée l'AREN".
06:01 L'AREN c'est quoi ? C'est donner à des concurrents potentiels la rente du nucléaire historique,
06:09 qui a été payée par les contribuables, et qui devrait distribuer à la fois aux contribuables civils,
06:18 et puis à l'ensemble des industries, et c'était la compétitivité de la France qui était derrière ce frein nucléaire.
06:25 - Mais attendez, à qui a profité ce chantage ?
06:28 - Ce chantage a profité aux Allemands et aux fournisseurs d'électricité.
06:34 - Et nous le savions en acceptant sous contrainte ce chantage ?
06:37 - Absolument, parfaitement, tout le monde...
06:39 - Donc nous savions que nous allions privilégier les Allemands, au détriment de nos propres intérêts ?
06:43 - Absolument, on le savait.
06:44 - Vous reconnaissez qu'il faut être d'un, pardonnez-moi le mot, mais d'un cynisme assez conséquent ?
06:49 - L'alternative c'était payer 20 milliards, dans les circonstances de l'époque,
06:55 le président Sarkozy a eu peur de devoir dire aux Français "j'ai une amende de 20 milliards"
07:00 alors que nous étions dans une situation très difficile.
07:02 - Mais c'est ce même président, Nicolas Sarkozy, qui a toujours tenu, il faut lui reconnaître,
07:05 les mêmes positions sur le nucléaire, on se rappelle de ce débat avec François Hollande.
07:10 - Aujourd'hui c'était quasiment un harakiri, mais il a bien été obligé de constater que
07:15 l'ensemble de la population n'était pas prête au nucléaire à l'époque,
07:21 et qu'il était à contre-courant en disant que le nucléaire était indispensable.
07:24 - C'est intéressant, et pourquoi n'était-elle pas prête cette opinion ?
07:26 Est-ce qu'elle avait été, elle aussi, manipulée ?
07:29 - Manipulée par le fait que, comme l'a très bien dit Nicolas Hulot pendant qu'il était ministre,
07:35 l'électricité solaire et l'électricité éolienne, c'est gratuit, c'est gratuit, regardez c'est gratuit,
07:44 il montait sur les grandes éoliennes en disant "regardez c'est magnifique, c'est gratuit",
07:49 et c'était un mensonge, ce n'est pas gratuit, parce que l'ensemble du matériel en dehors du béton
07:56 est fabriqué à l'extérieur, soit en Chine, soit en Allemagne ou en Danemark, petit un,
08:00 le solaire c'est tout en Chine, et donc c'était un mensonge, et il a menti en temps réel,
08:07 et la population avait envie de ce mensonge.
08:11 C'est ça qui est dramatique, quel est le paradigme qui fait qu'on a envie de dire "c'est merveilleux, c'est merveilleux".
08:19 Vous vous souvenez de ces magnifiques publicités, où on voit une voiture électrique foncer,
08:26 avec un enfant dans la voiture électrique qui dit "c'est merveilleux, puisqu'il n'y a pas de bruit",
08:32 et puis on voit une éolienne qui tourne et qui ne fait pas de bruit toujours,
08:35 et on dit "voilà, on vend du bonheur", et on a vendu du bonheur, et ces publicités mensongèrent.
08:40 - Et aujourd'hui, Loïc Lefloch, Prigent, depuis quelques temps déjà d'ailleurs,
08:43 le changement total de braquet, le gouvernement marque tel que la relance du nucléaire est une priorité pour la France,
08:49 est-ce qu'on prend enfin le bon chemin, et pas seulement à long terme, dès maintenant ?
08:53 - Non. Aujourd'hui, le court terme n'est pas pris en compte. Sur le court terme, c'est quoi ?
08:57 C'est, petit A, faire tourner au mieux l'ensemble des centrales électriques de ce pays.
09:02 Alors, il y a des centrales nucléaires, est-ce qu'on les fait tourner au mieux ?
09:05 Les Suédois, les Américains, quand ils ont fait leur programme de rafistolage de leur truc,
09:14 dix ans ou vingt ans, ont réussi à obtenir 10 à 15% d'électricité en plus.
09:19 Est-ce que nous, nous avons ce programme ? La réponse est non. Pourquoi ?
09:22 Deux, est-ce que nous avons mis en place l'ensemble de nos centrales thermiques,
09:27 puisque nous avons aujourd'hui l'électricité qui vient de temps en temps d'Allemagne avec les centrales charbon.
09:33 Est-ce que nous, nous avons fait la même chose chez nous ? Pas du tout.
09:36 On a gardé la centrale du Havre, on n'en parle pas, centrale à charbon, 1,5 gigawatts,
09:41 on n'a pas parlé de la centrale d'Aramon, FIOL, qui est complètement neuve, qu'on a arrêtée, qui est complètement neuve.
09:47 - Mais ce n'est pas comme si nous n'avions pas une crise énergétique,
09:49 c'est vrai qu'on en parle moins puisque la réforme des retraites écrase tout,
09:52 mais enfin, même si on a passé l'hiver, parce qu'on peut dire merci à la météo, on n'est pas sorti de la crise énergétique.
09:58 - On ne fait pas le minimum pour avoir l'électricité qu'il nous faut.
10:03 Et Fessenheim, donc il y a encore quelques mois, on pouvait mettre un milliard sur Fessenheim en un an et on repartait sur Fessenheim,
10:11 aujourd'hui on a lessivé les culs parce qu'on avait envie de montrer qu'on avait raison en fermant Fessenheim,
10:16 donc ce sera deux milliards deux ans, mais on peut se dire demain,
10:21 puisque faire des centrales nucléaires nouvelles c'est quelques années, en deux ans je peux avoir Fessenheim qui remarche, c'est 1,5...
10:31 - Mais c'est quoi, pardonnez-moi, c'est de l'idéologie ?
10:34 - C'est de l'idéologie.
10:35 - Parce que vous avez des contacts vous-même, j'imagine que vous...
10:38 - Je n'arrête pas d'avoir des contacts, et là je dirais devant des gens qui ne comprennent pas ce que je leur dis.
10:44 Alors soit c'est de l'autisme, soit c'est de l'ignorance, mais je crois qu'à un moment il faut revenir sur Terre,
10:53 et donc revenir sur Terre c'est prendre les choses en main.
10:56 Alors j'ai l'impression qu'on a compris à moyen terme qu'on va pouvoir faire des centrales, mais on dit 15 ans ?
11:03 - Mais en attendant, les boulangers, les patrons, les petits patrons...
11:06 - Mais les patrons actuels, on n'en tient pas compte.
11:09 Or ces patrons actuels sont en train de crever la bouche ouverte, les boulangers vont fermer, les ferment,
11:15 il suffit de se promener en France, on s'aperçoit que les boulangers ferment,
11:19 les bouchers vont fermer derrière parce que la chaîne du froid va être en été difficile à encaisser,
11:25 et les petits industriels n'ont pas actuellement les augmentations de prix qui leur permettent de survivre.
11:31 C'est-à-dire que les grands industriels se sont débrouillés à un moment pour avoir un tarif préférentiel,
11:39 puisqu'ils ont passé un grand accord avec EDF qui les amène à un prix de l'électricité convenable,
11:45 et les petits industriels, eux qui sont sous-traitants,
11:48 1) on ne leur passe pas les augmentations,
11:50 2) on leur met un facteur 10 de temps en temps entre ce qu'ils payent avant et ce qu'ils payent maintenant.
11:58 Et donc c'est ce court terme sur lequel aujourd'hui le gouvernement n'est pas.
12:04 - Louis Cleflog-Prigent, autre sujet dans l'actualité,
12:07 le président français en Afrique, en Afrique centrale,
12:10 pour une tournée de 4 jours durant laquelle il visitera 4 pays,
12:14 sur fond, lit-on beaucoup, de rejet de la France, vous connaissez bien le sujet,
12:18 vous êtes l'auteur d'un livre qui s'intitule "Carnet de route d'un Africain",
12:22 d'ailleurs l'idée de ce livre, rappelons-le, est née quand vous étiez dans une prison.
12:26 - Une prison au Togo, oui, j'ai été raquetté par,
12:32 enfin ils ont essayé de me raqueter par un gouvernement soutenu par la République française,
12:36 donc c'est pas très agréable.
12:37 - J'en viens aujourd'hui à ce voyage présidentiel d'Emmanuel Macron avec Antoine Defont,
12:43 on lit un rejet de la France.
12:45 - Un rejet du gouvernement français, mais pas un rejet des français.
12:50 Alors je crois qu'il faut bien distinguer les deux,
12:53 c'est-à-dire que le gouvernement français soutient avec un certain nombre d'individus
12:58 les dictateurs ou les présidents,
13:02 - Les pouvoirs en place depuis toujours.
13:05 - Les familles régnantes, je parle des familles régnantes,
13:08 et puis pendant le même temps, les gens souffrent, la jeunesse souffre,
13:12 en disant "mais bon", et ils aiment bien les français,
13:15 parce que les français c'est la culture, c'est l'éducation, c'est l'objectif,
13:18 c'est l'objectif de tous ces jeunes que je connais, c'est de venir en France faire des études.
13:24 - On aime bien les français, mais on préfère peut-être l'influence, l'argent,
13:28 et ce que proposent les chinois et les russes.
13:31 Quelle place nous reste-t-il ?
13:33 - Je crois qu'il faut oublier l'argent, et oublier la puissance,
13:37 et revenir aux réalités, la réalité c'est l'empathie, c'est l'empathie, c'est la culture,
13:42 et c'est la langue.
13:45 - Pas évident avec le passé que nous avons.
13:47 Est-ce que vous diriez que le passé colonial de la France a aussi de bons côtés ?
13:51 - Oui, il est utilisé, il est utilisé par les chinois et les russes, c'est de la manipulation.
13:56 Donc à cette manipulation, on n'a pas voulu répondre,
13:59 on a continué à souvenir les dirigeants en place.
14:02 On a eu tort, c'est tout, et on a continué surtout à garder une armée là-bas,
14:07 et quand on fait une armée de libération, on se transforme vite en armée d'occupation.
14:14 Donc on n'a pas compris ça.
14:17 Alors moi je l'ai dit sur toutes les coutures, à tout le monde,
14:20 "Attention, vous êtes en train de changer !"
14:22 Non, il fallait enlever l'armée beaucoup plus tôt,
14:24 et puis, ou laisser les allemands et les autres...
14:29 - Ils ne sont pas une force de projection comme nous.
14:32 - Nous en tous les cas, ce n'était pas notre rôle d'être le gendarme de l'Afrique,
14:36 et il fallait le comprendre assez tôt.
14:38 On aurait pu peut-être y arriver si on avait,
14:42 on s'était appuyé beaucoup plus sur la jeunesse,
14:44 et beaucoup moins sur les familles régnantes.
14:47 - Il faut dire que le président Emmanuel Macron fait ce pari.
14:50 - Oui et non, parce que là il est obligé, dans la tournée qu'il fait,
14:55 d'aller voir les familles régnantes et de considérer qu'elles sont magnifiques.
14:59 Or ces familles régnantes sont aujourd'hui près de disparaître,
15:03 et la jeunesse va les pousser dehors.
15:06 Donc sa jeunesse à lui aurait pu essayer de s'appuyer sur la jeunesse là-bas.
15:12 - Merci Loïc Lefloch-Prigent, toujours africain ?
15:15 - Toujours, mais je ne peux plus aller en Afrique,
15:17 parce que ma tête est mise à prix en Afrique,
15:20 tant que les familles régnantes sont là.
15:22 Mais disons qu'un jour j'espère pouvoir y retourner.
15:25 - Africain de coeur, c'est l'essentiel.
15:26 - Le coeur est noir, c'est clair.
15:27 - Je cite ce livre, "Il ne faut pas se tromper",
15:29 pour en finir avec les idées reçues sur l'énergie et l'industrie,
15:32 Loïc Lefloch-Prigent, aux éditions Elitel.
15:35 Merci Sonia Mabrouk, merci Loïc Leflocq-Prigent.

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