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Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 Mais d'abord Catherine Ney est avec nous comme chaque vendredi. Bonjour Catherine !
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Alors, ces derniers jours de débat à l'Assemblée nationale sur les retraites,
00:07 les chances de parvenir à la mesure clé, celle sur le report de l'âge d'un 64 ans,
00:12 le fameux article 7, et bien ça s'éloigne.
00:15 À qui la faute ? Jean-Luc Mélenchon a vendu la mèche dans un tweet hier.
00:19 Oui, parce que sa stratégie à lui, c'est l'obstruction, pas la discussion.
00:22 LFI avait déposé 13 000 amendements, il en reste 3 000.
00:25 Mais Laurent Berger de la CFDT presse l'opposition de sortir de la bordélisation dans l'hémicycle
00:31 pour qu'il y ait enfin un débat.
00:34 Les socialistes ont retiré 90% de leurs amendements, idem pour les communistes,
00:38 retrait que Jean-Luc Mélenchon a jugé incompréhensible.
00:41 Mais pourquoi se précipiter sur l'article 7 ?
00:44 Hâte de se faire battre, ce qui est un incroyable aveu de défaite, il croit que la réforme sera votée.
00:50 Hier, les syndicats défilaient groupés à Albi, Jean-Luc Mélenchon lui était pas très loin, à Montpellier.
00:56 Est-ce que la mobilisation s'essouffle, Catherine ?
00:58 - Écoutez, samedi dernier, Mélenchon promettait que la manif du jour serait la plus grande depuis un demi-siècle.
01:03 Une fanfaronnade. Hier, ils étaient 7 000 derrière lui, un score bien chiche.
01:08 Mais promis juré, le grand soir c'est pour le 7 mars, on va tout bloquer, tout doit s'arrêter, dit-il.
01:14 Mais croit-il ce qu'il dit ? Vous savez, Jean-Luc Mélenchon est un orateur de guerre civile,
01:18 un imprécateur, un prophète caractériel, un accusateur public.
01:21 Il serait resté député, mais il en avait marre des allées-venues Paris-Marseille, c'est trop fatigant.
01:26 Et bien c'est lui qui serait le voice dans l'émissive, et non pas tous ces jeunes députés à Prentier-Aubespierre
01:31 qui traitent le ministre du saut d'assassin, ou foulent un ballon avec son effigie mimant une décapitation.
01:37 Mélenchon a cru que depuis son avantin, il serait un conducteur de foule.
01:41 Et comme toujours, le patron de droit divin, erreur, il rame.
01:45 - Et oui, Jean-Luc Mélenchon, assez frondeur. Hier, ils ont manifesté ensemble à Bobigny, bien loin du chef.
01:52 - Oui, les ténors historiques du mouvement qui en ont marre de sa tutelle écrasante
01:55 et qui ont été écartés de la direction parce qu'ils osaient s'interroger sur la ligne et l'organisation du parti
02:01 où l'on débattrait, où l'on préparerait, en clair, l'après-Mélenchon.
02:05 Et leur rupture est venue de la vraie/fausse élection de Manuel Bompard à la tête du parti
02:09 et du soutien impardonnable du chef Adrien Quatennens.
02:13 Un comportement de vieux mâle blanc ont percé certaines LFI.
02:18 Mélenchon ne supporte plus ces ingrats qui oublient que grâce à lui, ils sont passés de 17 à 74 députés.
02:23 - Mais il faut quand même l'inventeur de la nupesse, ça reste lui, il n'a pas dit son dernier mot.
02:27 - Alors il s'est dit en retrait, mais il parle quasi tous les jours.
02:29 Il ne veut pas que l'on décide à sa place s'il remplit l'an 2027.
02:33 La nature ayant horreur du vide, il doit se réinventer.
02:36 Donc il lance une fondation, baptisée La Boétie, mort à 33 ans dans Montaigne.
02:41 Son inconsolable ami vantait leurs relations parce que c'était lui, parce que c'était moi.
02:46 Mélenchon n'a pas de Montaigne à ses côtés, il est seul.
02:48 Parce que c'est moi, parce que c'est moi.
02:50 Sa fondation sera le phare de la gauche anticapitaliste.
02:54 Il veut combattre l'obscurantisme le plus prégnant qu'on ait jamais connu, qu'il appelle la doctrine libérale.
02:59 Ce sera un outil d'éducation politique pour des jeunes militants avec une formation théorique,
03:04 la mise en place de groupes d'action, mais c'est une rééducion du trotskisme lambertiste d'où il vient.
03:10 Encore faut-il que cette fondation reçoive son agrément, ce qui n'est pas fait.
03:14 La Boétie disait "les tyrans ne sont grands parce que nous sommes à genoux".
03:19 Et bien chez elle et filles, les ex-compagnons de route du leader Massimo sont debout et marchent,
03:24 mais aucun d'entre eux pour l'instant n'a son talent.
03:26 Remarquable signature, Catherine Nec, on retrouve avec bonheur demain matin à 10h chez Pierre de Villeneuve dans Les Grandes Voix.
03:33 Merci beaucoup Catherine.

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