Encadrement des loyers, réquisition de logement vides... : quelle priorité face au mal-logement ?

  • l’année dernière
Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
____________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
____________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2023-02-02##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:05 8h44 sur Sud Radio en ce jeudi de février, je pensais qu'Elisabeth Lévy ou Françoise
00:10 de Gaulle allaient nous apporter des crêpes puisque c'est la chandeleur, mais ça leur
00:13 a complètement échappé.
00:14 On en parle depuis ce matin.
00:17 Je leur ai essayé d'enfiler les macarons, la crème de marrons.
00:20 Ah oui, vous avez entendu ? Le sketch était quand même assez extraordinaire, que vous
00:23 avez passé les bronzés font du ski.
00:25 Ah oui, ah non, bien sûr.
00:26 Je vous ai entendu rire, je sens qu'il y a des choses qui font rire, c'est rassurant.
00:29 Ah non, bien sûr, il y a besoin.
00:33 Il faut savoir rire dans la vie, on en a besoin évidemment, surtout que les temps sont parfois
00:39 difficiles.
00:40 Alors, deux questions jusqu'à 9h.
00:42 Donc d'une part, Elisabeth Borne sur la réforme des retraites ce soir, elle sera à la télé.
00:48 Il faut se détendre, c'est ce que vous dites vous.
00:49 Oui, oui.
00:50 Bon, attendez, on va voir ça dans un instant avec vous.
00:52 Et puis il y a aussi les logements parce qu'évidemment, c'est le sujet quasiment principal, bien
00:59 sûr.
01:00 Si on n'a pas de logement, c'est la dépense principale dans beaucoup de foyers.
01:04 En fait, aujourd'hui, on n'a pas pris en compte d'ailleurs dans l'inflation, dans les calculs
01:09 de l'inflation dans les années 2000, alors que ça a flambé, explosé, etc.
01:14 Et puis, 330 000 personnes sans logement aujourd'hui, des HLM avec un vrai problème autour du logement
01:22 public.
01:23 Nous avons par exemple Jean-Daniel qui est avec nous, qui nous appelle de Carpentras.
01:27 Bonjour Jean-Daniel.
01:28 Bonjour.
01:29 Bonjour M. Patrick Roger.
01:30 Bon, alors Daniel, vous vivez dans un HLM.
01:35 Un HLM, une HLM on dit normalement, mais bon, on n'a pas popularisé ça.
01:41 Et alors, quelle est la situation ? Vous dites que c'est insalubre, c'est ça ?
01:45 C'est insalubre dans le sens où depuis 2013, il n'a plus d'or les appartements.
01:53 Ah oui ?
01:54 Oui, et du fait qu'on avait aussi un contrat qui stipulait que la toiture allait être
02:03 refaite, elle a été refaite 10 ans plus tard, tant et si bien que les placos sont
02:11 en train de s'effondrer, il n'y a pas d'isolation sous toiture.
02:14 Et le pire, c'est que par exemple aujourd'hui, qu'il y a du mistral, les encadrements des
02:20 fenêtres ne sont pas isolés.
02:22 Ah oui ?
02:23 Et ça fait que personne, nous sommes 4, personne ne chauffe aujourd'hui.
02:30 On est alors le pull roulé de Bruno Le Maire.
02:35 Vous connaissez, vous n'avez pas réussi.
02:36 Il est bien gentil parce que nous on en a 4.
02:39 Mais que dit le bailleur de ces logements sociaux ?
02:43 Le bailleur, c'est pas compliqué, on a envoyé des mails, on a envoyé des courriers, on a
02:49 envoyé des courriers recommandés.
02:51 Nous n'avons aucune réponse.
02:53 Je me suis permis de vous envoyer des mails avec toutes les personnes que j'ai contactées,
02:59 ils doivent en avoir 9 ou 10, zéro réponse.
03:02 Ils s'en foutent.
03:03 Non mais c'est vrai, c'est pas uniquement propre aux logements sociaux, mais il y a
03:10 énormément de problèmes.
03:11 Je disais par exemple, dans le 12ème arrondissement à Paris, depuis des mois, il y a une panne
03:18 d'ascenseur, des pannes d'ascenseur en série et les locataires n'en peuvent plus etc.
03:22 Vous vous dites que c'est insalubre etc.
03:24 - J'allais vous le dire, quand je suis arrivée à Paris, j'étais une jeune journaliste,
03:29 quand je suis arrivée à France Inter avec des salaires qui n'étaient pas très...
03:31 Et donc j'ai habité pendant un an et demi dans une cité en Seine-Saint-Denis.
03:34 Après j'en suis partie, mais quand même, au-delà du fait qu'il y avait quand même
03:38 une bonne ambiance, c'était épouvantable la question de l'ascenseur.
03:41 Vous pouviez avoir des ascenseurs bloqués.
03:43 - L'ascenseur, les hauts d'immeubles qui sont aussi exploités parfois.
03:47 - Avec des chiens.
03:48 Et vous pouvez appeler inlassablement le bailleur.
03:51 C'est vraiment le "oui, oui, on arrive, on arrive".
03:53 Et ça c'est un vrai problème de vie ensemble.
03:55 - Elisabeth, restez avec nous, Jean Daniel a pu nous confronter.
03:58 - Il y a la question des logements sociaux et aussi d'ailleurs de ceux qui deviennent
04:02 des copropriétaires ou les copropriétaires n'arrêtent pas à assumer tous ces frais
04:06 d'entretien.
04:07 Mais il y a aussi le fait qu'avec des réglementations qui ont été prises, encore une fois, d'une
04:12 façon idéologique, stupide, sans réfléchir, vous avez des dizaines de milliers de logements
04:19 qui quittent le parc locatif.
04:21 Parce que vous savez qu'on n'avait plus le droit de louer des logements, ça s'appelle
04:25 comment les diagnostics ?
04:26 - Oui, avec le DPE.
04:27 - Avec le Percy, voilà.
04:28 - Oui, c'était la question que j'ai posée au ministre tout à l'heure.
04:31 - Et donc à Paris, par exemple, vous avez 200 000 logements, je crois, qui sont sortis
04:36 du marché locatif.
04:37 Donc vous imaginez, aujourd'hui, et ça je le dis d'ailleurs dans le débat sur les
04:41 retraites toujours, des jeunes qui démarrent dans la vie un jeune coupe ou des jeunes sélectionneurs.
04:47 - Dans les grandes villes pour se loger.
04:49 - Des jeunes actifs, mais aussi des pompiers, des profs, des policiers, ils ne peuvent plus
04:58 se loger dans les grandes villes.
04:59 Ce qui fait que nos grandes villes deviennent des sortes de réserves d'Indiens.
05:02 En fait, vous avez des riches, et comme il faut quand même que ces riches aient des
05:06 gens pour les servir dans les restaurants, garder leur mom etc., il y a des logements
05:10 sociaux.
05:11 - Et dans votre HLM, Jean-Daniel, vous à Carpentras, est-ce que parce que l'un des
05:15 problèmes aussi, c'est qu'il n'y a pas suffisamment de turnovers, c'est-à-dire qu'il y en a qui
05:19 prennent un HLM parce qu'ils en ont besoin, et puis après au fil des années, ils vont
05:24 rester etc. ou les familles.
05:26 Et alors aujourd'hui, il y a un peu plus de contrôle, mais très peu.
05:30 Est-ce que c'est le cas aussi, Jean-Daniel, autour de vous ?
05:32 - Non, dans le sens, si vous voulez, par exemple, moi j'ai 72 ans, donc je suis pas né d'hier
05:39 et ça fait trois ans que je suis dans le logement.
05:41 La chose aussi, c'est qu'on est, puisqu'on parlait de la thermie, on est en G, c'est-à-dire
05:48 au maximum, il faut qu'ils fassent quelque chose, et en plus, si vous voulez, ils nous
05:54 mettent des facturations d'électricité de commun que nous n'avons pas.
06:02 - C'est-à-dire que vous n'avez pas ?
06:03 - Bah on n'a pas d'entrée commune, on a chacun notre entrée.
06:07 Donc ils nous comptent le prix d'électricité comme si on avait des communs, vous savez,
06:12 ils ont des logements, c'est plus pratique que de venir voir ce qui se passe.
06:16 - Moi, je voudrais, je sais pas comment ça se passe à Carpentras, mais en tout cas sur
06:21 les grandes villes comme Paris, je pense en plus, je vous en avais parlé, il y a une
06:25 véritable opacité sur l'attribution, vous savez.
06:28 Alors je parle pas de la liste d'attente qui peut être de 5 ans, 6 ans, 7 ans, mais
06:32 on ne sait absolument pas comment se passent les commissions d'attribution.
06:35 Il y a des trucs ubuesques, j'en parlais avec un des responsables de ces commissions qui
06:40 disait "il faut pouvoir garantir 30% de vos revenus même si vous avez des faibles revenus".
06:46 Parfois, ça se joue à 10 ou 15 euros et le dossier en réalité est retoqué parce
06:51 qu'il y a 15 euros.
06:52 C'est ce que tu disais tout à l'heure Elisabeth, les choses bornées.
06:56 - Il y avait ce témoignage de cette femme qui était avec nous à 7h15 tout à l'heure
07:03 qui nous expliquait bien sa situation, où elle ne peut pas bénéficier de logements
07:07 sociaux aujourd'hui.
07:08 - Pour 10 euros, non non non, sérieux.
07:09 - Alors c'est pas forcément 10 euros, mais c'est parce que...
07:10 - Moi je peux vous dire qu'il y a des dossiers qui sont retoqués.
07:13 - Elle est aujourd'hui en fait à l'hôtel, elle n'arrive pas et elle n'est pas prioritaire.
07:19 Alors que bon, elle a quand même un emploi mais qu'elle n'arrive pas à retrouver parce
07:23 qu'elle a été classée dans l'AUGE à un moment donné, elle ne payait pas ses loyers
07:26 parce qu'elle s'occupait de ses enfants.
07:28 Donc il y a d'ailleurs une différence entre d'un côté les squats, bien sûr, et puis
07:34 des locataires qui peuvent être en difficulté, ne serait-ce que ponctuellement.
07:37 - Moi je me demande si notre système de logement social est le plus pertinent, parce qu'en
07:44 fait il a abouti, je pense que ça a un peu baissé les scandales où on voyait qu'en
07:49 fait c'était les copains et les coquins, si on peut dire, qui récupéraient des appart'.
07:54 - Oui oui, ça existe encore.
07:56 - Oui mais tout le monde a peur, il y en a peur du gendarme.
07:59 - Là quand même ça existe un peu moins.
08:01 - Je vous emmènerai dans certaines villes, vous le verrez.
08:03 - Oui mais bon, ça s'est un peu assaini.
08:06 Maintenant il y a des pays où on fait un autre choix, c'est-à-dire que, parce qu'en plus
08:12 on a ses cités, ses ghettos, ses constructions.
08:15 Et il y a des pays où finalement on subventionne les gens à partir d'un certain niveau de
08:22 revenus, qui n'ont pas assez de revenus pour se loger, et ils vont se loger sur le marché
08:26 privé.
08:27 Et je me demande, parce que c'est la grande affaire pour nous le logement social, mais
08:32 je me demande si toute cette gabegie, si vous voulez, tout ça, a finalement été efficace,
08:37 et si on ne devrait pas y réfléchir.
08:38 - Guy est avec nous de Toulon pour parler cette fois-ci des retraites.
08:41 Merci Jean-Daniel, bon courage à vous et continuez d'appeler quand même le bailleur
08:45 sur le logement social pour venir un peu s'en occuper.
08:49 Guy, bonjour !
08:50 - Bonjour, bonjour.
08:51 - Bonjour à toute l'équipe, Elisabeth, François et Patrick.
08:55 Nous sommes ensemble avec plusieurs milliers d'auditeurs qui nous écoutent bien sûr.
09:00 Sur les retraites, Guy, vous vouliez parler des retraites.
09:03 - Eh bien écoutez, moi j'ai eu l'occasion le week-end dernier d'aller, donc vous savez
09:10 dans le département du Var, c'est des élus Front National en grosse partie, j'ai eu
09:17 l'occasion d'être invité par un élu, j'y suis allé parce que je trouve que c'est
09:21 intéressant d'écouter un peu tous les sons de cloche et je l'ai écouté parler, et il
09:25 a expliqué comment ça se passe à l'Assemblée parce que lui c'est un nouveau député, il
09:29 a expliqué comment ça se passait.
09:30 Et donc on se dit que de toute façon ils feront ce qu'ils veulent parce qu'en réalité
09:36 on n'a pas de réelle opposition sur tout ça parce que si vous voulez, quand on écoute
09:43 vraiment les uns et les autres qui parlent aux inscriptions dans l'opposition sans prendre
09:49 parti pour aucun de quoi que ce soit, on se dit qu'ils sont pas assez malins pour essayer
09:55 de s'entendre.
09:56 Quand on essaie de dire quelque chose, du moment qu'on est Front National, on ne va
10:03 pas soutenir ce qu'on est en train de dire, alors que nous on essaie de faire l'inverse.
10:06 Alors comment voulez-vous construire une opposition ? Après moi quand j'écoute ce qui se dit
10:12 par rapport à tout ce qui est prévu, on veut remonter le niveau des petites retraites,
10:19 ce qui est très bien parce que j'ai moi-même eu des employés et j'en ai un entre autres
10:25 qui a vraiment une toute petite retraite parce qu'il a eu des employeurs qui lui ont donné
10:31 le paye mais qui ne le déclaraient pas.
10:34 Il a eu des trucs un peu insipides.
10:36 Ce que vous dites c'est qu'il devrait y avoir une entente plutôt des oppositions et n'eut
10:41 plus ce rassemblement national notamment.
10:43 Si je résume, c'est un peu ça.
10:45 - D'abord, une réponse.
10:46 D'abord, ce que vous dites n'est pas réel, c'est-à-dire qu'il ne va pas se passer ce
10:53 que le gouvernement pense qu'il va se passer à l'Assemblée Nationale.
10:55 - Attendez, je n'ai pas joué encore le coup.
10:57 - Je pense connaître suffisamment la politique depuis beaucoup d'années pour vous dire qu'un
11:03 débat aussi mal enmanché c'est rare et ça n'est quasiment jamais arrivé.
11:06 On fait les comptes.
11:08 Laissez-moi terminer.
11:09 Ensuite, l'alliance RN-NUPS, évidemment non.
11:14 De toute façon, elle se fera dans les votes.
11:15 C'est-à-dire que vous allez avoir une majorité qui est une opposition qui commence là.
11:19 Mais il y a une différence fondamentale sur les retraites entre le Rassemblement National
11:23 et la NUPS.
11:24 Marine Le Pen n'a fait que zigzaguer sur les retraites.
11:27 Marine Le Pen, elle est passée de 65 ans à 60.
11:30 On revient à 60, on revient à 62.
11:32 Ils n'ont absolument aucune clarté, les élus Rassemblement National, sur la question des
11:36 retraites.
11:37 Il n'y a pas de raison de s'entendre ou pas.
11:38 Au moment du vote, de toute façon, ce sera l'opposition comme un solol.
11:42 - Conclusion, Elisabeth avec vous.
11:43 - Non, mais il ne faut pas écouter le cirque de la NUPS sur la motion référendaire.
11:49 Il y avait peut-être une manœuvre du gouvernement pour donner une chance à la motion du RN.
11:54 Mais une motion référendaire, il n'y a pas de différence.
11:56 Puisque vous dites, on veut soumettre ce texte au référendum.
11:59 Et c'est n'igo de la NUPS pour montrer qu'ils ont les mains blanches.
12:03 On dit, on ne va pas voter cette motion.
12:05 Il faut être crétin, franchement.
12:07 - Voilà, c'est ce que disait Guy.
12:10 Merci, merci, merci.
12:12 Dans un instant, les débats continuent.
12:15 Dans un instant, mettez-vous d'accord.
12:17 Là, on n'a pas réussi à vous mettre d'accord.
12:19 Allez manger des crêpes.
12:20 Allez manger des crêpes.
12:21 Dans un instant, Valérie Exfert, Jean-Jacques Bourdin, évidemment, 10h30, 12h30, André
12:29 Bercoff aussi, et puis tous les programmes.
12:32 Bien sûr, ce soir, on vous retrouve dans les vrais voies.
12:35 Non pas ce soir.
12:36 - Absolument ce soir.
12:37 - Absolument ce soir.
12:38 - Avec la petite bande.
12:39 - On a du De Gaulle matin, du De Gaulle soir.
12:40 - Et bien ma crêpe.
12:41 - Vous n'avez qu'à dire que ça vous saoule.
12:43 Allez-y.
12:44 - Et Cécile Ménibus qui va peut-être faire des crêpes.
12:47 Tiens donc.
12:48 - Ah bon ?
12:49 - Oui, oui, oui.
12:50 - C'est un appel du pied.
12:51 - Dans un instant, le journal, on va faire le point et on va revenir notamment sur la
12:53 jeune Chiama retrouvée morte dans une forêt dans le Gard.
12:56 On va vous dire ça dans un instant.

Recommandée