Manifestation, pénibilité et corse : le tour de l'actualité en 3 mots

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Transcript

00:00 Les vraies voix Sud Radio.

00:02 Et manifestations, pénibilité et Corso-Lex.

00:05 Les manifestations contre la réforme des retraites font le plein.

00:08 500 000 personnes à Paris selon la CGT.

00:10 La pénibilité du métier de footballeur Sandrine Rousseau s'inquiète pour Kylian Mbappé à l'Assemblée Nationale.

00:16 Et puis la Corse ou un membre du commando Irignac.

00:18 Pierre Alessandri obtient la semi-liberté 20 ans après sa condamnation

00:22 à la perpétuité dans l'affaire de l'assassinat du Préfet Irignac.

00:25 Les vraies voix Sud Radio.

00:28 Et les manifestations contre la réforme des retraites.

00:30 Si elles avaient fait le plein la dernière fois, alors cette fois on est à ras-bord.

00:35 A en croire les premiers chiffres des manifs contre la réforme des retraites.

00:38 500 000 personnes à Paris selon la CGT.

00:40 80 000 personnes à Toulouse selon la CGT également.

00:45 40 000 personnes du côté de Marseille.

00:47 Mais ça c'est les chiffres de la police.

00:49 Ça semble plus tout ça que le 19 janvier dernier.

00:51 Dans le cortège, beaucoup de jeunes.

00:53 Les retraités eux sont les plus favorables à la réforme des retraites.

00:56 Mais il y a des exceptions.

00:58 Pierre, 65 ans, nous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

01:01 L'époque où certains instituteurs pouvaient partir à 55 ans.

01:05 La retraite on s'est battu pour l'obtenir et on se bat pour la garder.

01:09 C'est tout simple.

01:10 Moi j'ai commencé, j'ai signé un contrat comme enseignant.

01:14 Je devais prendre la retraite à 55 ans.

01:16 Alors que les autres c'était 65.

01:18 Puis Mitterrand est passé par là.

01:20 Ils se sont rapprochés de moi.

01:22 Pas de problème.

01:23 Et puis après la réforme Touraine est passée.

01:25 Et moi je suis passé à 42 annuités.

01:27 Du coup au lieu de prendre ma retraite à 55, il a fallu que je l'apprenne à 60.

01:31 Je suis sensibilisé, on va dire, à ce problème.

01:34 Maintenant je continue pour mes enfants, mes petits-enfants.

01:37 Parce que c'est eux qui payent pour moi maintenant.

01:39 Des propos recueillis par Clément Arion dans le cortège de la Capitale.

01:42 Clément qu'on va retrouver en direct dans les vraies voix sur Sud Radio à partir de 18h30.

01:46 Quelques échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre

01:49 et plusieurs dizaines d'ultra-boulevards du Montparnasse à Paris

01:52 a mis parcours de cette manifestation dans la Capitale.

01:55 Et pendant ce temps, il était aussi question des retraites à l'Assemblée Nationale.

01:59 La Commission des Affaires Sociales se penchait cet après-midi sur l'index senior

02:03 censé inciter les entreprises à embaucher des salariés.

02:06 Index dans lequel des salariés en fin de carrière.

02:08 Index dans lequel Sandrine Rousseau voudrait intégrer les sportifs professionnels.

02:13 Et pour plaider sa cause, la députée écologiste a pris un exemple que certains jugent discutable.

02:17 Sur la carrière des sportifs, puisque tel est l'amendement dont nous discutons aujourd'hui,

02:21 et bien je m'interroge, moi, que va faire Mbappé après 50 ans ?

02:25 Et que va-t-il faire ? Je ne sais pas si Emmanuel Macron, au moment où il faisait des papouillets à Mbappé,

02:30 lui a parlé de sa carrière et de sa carrière quand il serait senior.

02:34 Et en l'occurrence, oui, la carrière des sportifs et l'évdeillissement des sportifs est un sujet.

02:39 Au-delà de la plaisanterie, il est un réel sujet.

02:41 Comment on réinsère les personnes qui, par ailleurs, ont des corps qui, parfois,

02:45 sont abîmés et blessés par une pratique sportive intensive ?

02:48 Que fait-on de ces sportifs seniors ? Et bien c'est un sujet.

02:51 Et donc il faut les intégrer, au contraire, dans l'index.

02:54 - Sandrine Rousseau, qui peut après s'être exprimée en séance plénière dans l'hémicycle,

02:57 lors des questions au gouvernement, elle a rapporté avoir rencontré des manifestants

03:00 qui se demandaient, selon elle, je cite, s'ils allaient mourir au RSA.

03:04 En réponse à quoi le ministre du Travail, Olivier Dussopt, l'a accusé de propager des fake news.

03:09 - Petite réaction ?

03:11 - On peut se moquer de Sandrine Rousseau, mais au-delà du fait qu'elle volontairement

03:15 faire une caricature à Mbappé, parce que c'est le sportif, aujourd'hui, le plus célèbre

03:18 et le plus aimé en France... - Et elle lui a payé 2,7 millions d'impôts par mois.

03:22 - Mais ce n'est pas ça le sujet ! Ce qu'elle pose est un vrai sujet !

03:25 Ecoutez, tout le monde... Il n'y a pas que Mbappé, il y a des gens qui jouent en Ligue 1,

03:29 Ligue 2, vous le savez très bien, des gens qui jouent en Nationale, qui gagnent 3 000 euros,

03:32 4 000 euros, 5 000 euros... - Il n'y a pas que le foot, hein.

03:34 - Et voilà, et qui sont brisés à 50 ans. C'est une question qui se pose également

03:39 pour les danseurs, les danseurs classiques, les danseurs d'opéra ou les danseurs

03:42 de compagnie moderne. Donc elle pose un vrai sujet. Je vois pas pourquoi tout le monde

03:45 lui tombe sur le rable, parce qu'elle prend Mbappé en rigolant, parce que c'est la question phare,

03:50 mais qu'est-ce que faire sportif à 50 ans ? Tout le monde ne peut pas se recaser

03:54 au bord de la FFR ou de la FFF et puis mal terminer comme plein de gens, d'ailleurs.

04:00 - C'est peut-être maladroit, elle pose le question indirectement de la pénibilité,

04:04 qui est quand même le sujet de ce débat et une des injustices de la réforme qui est proposée.

04:09 La pénibilité au travail, je crois qu'elle... - Non, elle pose la question des sportifs, là.

04:14 - Oui, mais au travers ça, elle le fait de façon caricaturale, c'est la question de la pénibilité,

04:18 et ce que j'ai bien aimé dans les propos, c'est la question intergénérationnelle.

04:22 - Est-ce qu'on peut rester sur l'angle, là ? Elle pose la question, il y a un amendement

04:26 spécifique pour la retraite des sportifs, ça n'a rien à voir avec la pénibilité, bien sûr que...

04:30 - Ça fait écho. - C'est quand votre corps est entré parce que vous avez travaillé...

04:34 - C'est d'accord, mais c'est un amendement, mais enfin, c'est un amendement particulier.

04:40 - On écoute Sophie Gauguin. - Oui. Non, c'est une question comme une autre.

04:44 Dans le sport, nous on accompagne les sportifs dans leur reconversion professionnelle dans l'entreprise,

04:49 ça existe, mais encore une fois, on n'écoute jamais les territoires.

04:52 Donc ça serait bien que parfois, dans des réformes nationales, on s'inspire de ce qui se fait sur le terrain,

04:56 et c'est la question de la pénibilité au travail, des carrières longues.

05:00 Moi je crois pas qu'un index, parce qu'on en parle sur l'égalité professionnelle pour les femmes,

05:04 fonctionnera sur l'emploi des seniors, il faut une vraie volonté politique, des passerelles,

05:09 et un vrai accompagnement dans la gestion des ressources humaines, pour moi c'est encore un truc fumeux.

05:14 - Philippe Béliger, Mbappé comme exemple, elle aurait parlé d'un joueur qui joue en deuxième division,

05:19 en pro D2 ou en deuxième division de football, qui gagne 3000 euros par mois...

05:22 - On en aurait peut-être pas parlé. - On en aurait pas parlé.

05:24 - Mais Mbappé, c'est vraiment de la provocation. - C'est provoqué, elle a raison !

05:27 - Et puis après tout, Mbappé devra se poser la question de son activité à partir de 50 ans,

05:34 mais moi ce qu'il en fera... - Il aurait pas le foot bien avant.

05:37 - C'est probable Philippe, mais votre savoir nous est utile, mais là c'est un raisonnement un peu plus général.

05:44 Et au fond, je suis à la fois frappé de voir à quel point les gens aspirent à la retraite,

05:52 et comme les privilégiés que nous sommes, nous ne la voulons pas.

05:57 C'est pour ça qu'il est très difficile parfois de discuter de nos débats passionnants,

06:02 parce que je ne comprends pas cette aspiration à la retraite,

06:05 parce que je sais que moi j'ai eu la chance de n'avoir pas l'être cassé.

06:10 - Oui, ça se peut que ça s'est passé, mais pas que ça n'a jamais été caractérisé.

06:13 - Oui, notamment. - Pardon Sophie.

06:16 - Chaque parcours est différent, c'est ça la sensibilité de la réforme.

06:20 - Que je sache, c'est que vous la défendez Sophie, la réforme, globalement ?

06:26 - Pas comme elle est là. Je pense qu'il y a des défauts et des déficits dans l'approche.

06:32 - Attention à ce que tu vas dire à tes républicains, Philippe.

06:35 - Sur les femmes, non, on en parlera tout à l'heure.

06:37 - Dis donc, l'EPS menace l'LR, c'est bizarre.

06:41 - Non, non, c'est drôle.

06:43 - C'est un membre du commando éreignac, la semi-liberté, il vient d'être accordé à Pierre Alessandri.

06:47 - Il se voit accordé la semi-liberté qu'il réclamait depuis plusieurs années,

06:50 20 ans après sa condamnation à la perpétuité et 25 ans après ses faits.

06:54 - Bonjour à tous, un attentat sans précédent a été commis hier soir en Corse.

07:05 Le préfet de cette région, c'est-à-dire le plus haut représentant de l'État dans cette île,

07:09 a été abattu en pleine rue à Ajaccio.

07:12 Lionel Jospin et Jean-Pierre Chevènement sont partis pour la Corse ce matin.

07:15 La classe politique condamne unanimement cet attentat.

07:18 Ces assassins ne lui ont laissé aucune chance.

07:21 Trois balles dans la tête de calibre 9mm tirées dans le dos.

07:25 - Une archivina, cette liberté conditionnelle pour Pierre Alessandri intervient sur fond de tensions

07:30 entre les élus nationalistes corses et l'État, 10 mois après l'agression à mort d'Ivan Colonna

07:35 par un co-détenu dans la prison d'Arles.

07:37 Les liés élus corses de leur côté saluent un geste d'apaisement avec cette décision.

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