Bruno Retailleau réalise son premier déplacement en tant que ministre de l'Intérieur au commissariat de la Courneuve (Seine-Saint-Denis).
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00:00Concrètement, sur l'immigration, comment vous pouvez agir aujourd'hui ?
00:03Je vais agir, je vais réunir une dizaine de préfets des départements qui sont les plus concernés dans quelques jours.
00:11Je veux que les préfets me disent quels sont les obstacles qu'ils rencontrent, les trous qui sont dans la raquette.
00:15Je vais leur dire aussi qu'il faut aller au maximum de ce que l'on peut faire d'un point de vue réglementaire,
00:20faire en sorte qu'on puisse régulariser, naturaliser au compte-gouttes, en revanche expulser le maximum.
00:26Mon âge m'en était particulièrement occupé, j'avais fait passer un certain nombre d'amendements,
00:31notamment sur les articles 9 et 10 de Ternetec sur l'immigration qui concernaient les OQTF et les ITF,
00:36les interdictions territoire français, donc la loi a desserré des contraintes.
00:42D'ailleurs, on a vu, on a commencé à voir la différence sur un certain nombre d'expulsions.
00:47Je me souviens, dans le rapport du Sénat, il y avait un individu, 42 précédents, y compris avec des crimes,
00:55et on ne pouvait pas le renvoyer, on ne pouvait pas l'expulser.
00:57Donc on a, pour une grande partie, bouché un certain nombre de choses.
01:01Première chose, aller au bout de ce que l'on peut faire avec les textes qu'on a,
01:06avec des circulaires, des consignes claires au préfet et un soutien aussi à notre administration territoriale de l'État.
01:13Première chose.
01:14Deuxième chose, je ne m'interdis pas une nouvelle loi.
01:19Le conseil consignonnel a censuré, tout simplement sur de la forme, 35 articles.
01:26Je pense que certains d'entre eux sont essentiels, donc il faut y retravailler.
01:32Donc je parlais tout à l'heure de délit de séjour irrégulier, je peux parler de beaucoup de choses,
01:37mais on peut aller, y compris la ME, pour voir sur le plan réglementaire, pas seulement sur le plan législatif,
01:43quels sont les contours qu'on puisse engendrer.
01:46Et puis il y a la question européenne.
01:47On a une forme de chance parce qu'au niveau européen, il y a désormais une convergence,
01:51y compris avec des gouvernements qui ne sont pas conservateurs, qui sont des gouvernements socialistes.
01:56Le dernier étant M. Scholz.
01:58On voit bien qu'il y a beaucoup plus de fermeté, parce que les peuples d'Europe veulent de la fermeté.
02:04Ils veulent qu'on maîtrise ce désordre migratoire.
02:07Et moi, je pense qu'il y a un travail à faire, notamment pour réviser un certain nombre de textes,
02:11la directive retour, qui a été pensée au début des années 2000,
02:15pour être ensuite, pour entrer en application à partir de 2008.
02:20Mais là encore, elle a été pensée dans un monde qui n'est pas le nôtre.
02:24Et je pense que là encore, c'est fondamental.
02:26Aujourd'hui, ce que je constate, c'est que quand vous prenez un certain nombre de critères,
02:31aide sociale, accès aux soins, hébergement, bien d'autres, asile,
02:36la France est bien souvent un des pays européens les plus attractifs.
02:39Mon objectif à moi, c'est qu'au moins notre pays soit dans la moyenne européenne,
02:44pour qu'ils ne se signalent pas vis-à-vis des passeurs.
02:47Parce que malheureusement, quand on est trop attractif,
02:50ce n'est pas les pauvres migrants qui partent du fin fond du Sahel,
02:56ou d'ailleurs qui ont ces informations-là.
02:58Ce sont les passeurs.
03:00Alors on a le choix.
03:02Soit on délègue aux passeurs notre politique migratoire,
03:07ou soit on reprend le contrôle de la politique migratoire.
03:10Moi, je suis pour la souveraineté.
03:12Ça, c'est important.
03:14Et c'est la politique qu'on entend mener avec Michel Barnier, avec le Premier ministre.