On connaît tous quelqu'un qui sort dehors en T-shirt et qui dit "non mais ça va, il fait bon" alors qu'il fait -4 °C… Voici pourquoi on n'est pas tous égaux face au froid.
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00:00 Les hommes et les femmes n'ont pas la même sensibilité au froid.
00:17 Souvent parce que les hommes ont une masse musculaire plus importante et également aussi
00:24 un métabolisme plus élevé.
00:26 Bien souvent, c'est ce qui explique une partie des différences.
00:29 Après, il y a aussi des facteurs intrinsèques qui sont d'origine génétique et hormonale.
00:34 Hormonale parce que visiblement les hommes ont de la testostérone et la testostérone,
00:39 on sait qu'elle est capable de diminuer la sensation de froid, en particulier au niveau
00:44 du cerveau, au niveau central.
00:46 Après, il y a des facteurs génétiques qui sont liés aux susceptibilités individuelles,
00:54 entre héritage familial, qui fait que certaines personnes vont avoir soit plus de masse musculaire,
01:02 soit un métabolisme plus élevé, qui fait qu'elles ressentiront moins le froid.
01:05 Il y a aussi des facteurs qui sont liés un petit peu à la composition corporelle et
01:14 en fait la quantité de masse grasse.
01:16 Les gens qui sont en surpoids ou obèses, ils vont avoir une insulation, on l'appelle
01:23 comme ça, une insulation qui va être plus grande, comme s'ils avaient plusieurs couches
01:28 de vêtements sur eux et donc évidemment ils vont être moins sensibles au froid.
01:33 Si on prend par exemple le cas des inuits, les inuits qui sont des populations adaptées
01:38 à vivre dans le froid, sont des gens qui ont beaucoup plus de graisse sous-cutanée
01:42 que les gens qui vivent par exemple en Europe.
01:45 La graisse brune, en fait, elle est située chez les petits mammifères au niveau interscapulaire,
01:55 dans le dos, et en fait, dès que l'animal ressent une sensation de froid, il va se mettre
02:00 à produire de la chaleur.
02:01 Chez l'homme, en fait, on a exactement le même phénomène.
02:05 On pensait que cette graisse brune, elle disparaissait à l'âge adulte et en fait, on se rend compte
02:10 qu'aujourd'hui, il y a un certain pourcentage, environ 15-20% de la population française
02:19 qui dispose de cette graisse brune.
02:21 Donc probablement que le fait d'en avoir ou d'en avoir peu est aussi un facteur qui permet
02:28 d'expliquer cette différence de frilosité ou de sensibilité au froid entre les personnes.
02:33 La graisse brune, elle diminue avec l'âge, ce qui explique aussi qu'avec l'âge,
02:40 finalement, on soit plus sensible à la notion de froid.
02:45 On sait que les personnes âgées, qu'ils soient des hommes ou des femmes, sont beaucoup
02:49 plus frileux et plus sensibles au froid.
02:50 L'environnement va avoir aussi une influence sur notre organisme et nos réponses à cet
03:00 environnement.
03:01 Quelqu'un qui naît dans un environnement chaud ne va pas avoir la même facilité à
03:05 lutter contre le froid.
03:08 L'organisme est fait de telle sorte qu'on puisse s'adapter à tous les environnements.
03:13 Si on n'arrive pas à s'adapter, finalement, on se met en danger.
03:16 La température corporelle, c'est quelque chose d'essentiel à maintenir, puisqu'elle
03:20 est critique pour le fonctionnement des organes et donc un certain nombre de fonctions vitales.
03:24 Une fois qu'on est adapté à un certain environnement, évidemment, on peut revenir
03:28 aussi à un environnement différent.
03:30 C'est-à-dire que si on passe d'un environnement froid à un environnement chaud, il faut un
03:34 peu de temps pour s'adapter.
03:35 Il y a possiblement des leviers, et c'est un peu ce que font les Scandinaves.
03:39 Les Scandinaves, vous savez, ils sont adeptes des bains froids.
03:41 Il y a des études qui commencent à naître qui semblent dire que si on répète de façon
03:47 occasionnelle des expositions au froid comme ça, on peut s'adapter mieux.
03:51 Si on va faire de la nage dans des piscines en eau froide, plutôt froide, évidemment,
03:57 on va adapter son organisme à des signaux de froid.
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