Yann Tanguy et Olivia Hendricksen animent un réseau d'entreprises engagées dans la société et organisent des programmes pour faire avancer l'égalité des chances.
Tony Parker veut aider les jeunes et leur donner des opportunités en soutenant l'école des XV.
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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis très heureuse d'accueillir
00:13 Yann Tanguy et Olivia Hendricksen pour l'association Les entreprises pour la cité.
00:18 Bonjour à tous les deux.
00:19 Bonjour.
00:20 Merci d'être avec nous.
00:21 Yann, vous êtes le délégué général de l'association Les entreprises pour la cité.
00:25 Expliquez-nous, quelle est la genèse de cette association ?
00:28 Les entreprises pour la cité, c'est une association qui a une quarantaine d'années.
00:31 A son initiative, quelques dirigeants d'entreprises qui ont estimé que l'entreprise avait un rôle à jouer,
00:37 non pas seulement dans la sphère économique mais dans la société.
00:41 Un rôle et une responsabilité.
00:43 C'est hyper precurseur en fait, il y a 40 ans.
00:47 Absolument.
00:48 Ces dirigeants d'entreprises sont en réalité des pionniers de la RSE, responsabilité sociale de l'entreprise.
00:54 Aujourd'hui, les entreprises à mission, la raison d'être des entreprises.
00:58 Exactement.
00:59 Bravo à vous d'avoir pensé à ça il y a déjà 40 ans.
01:03 Et du coup, aujourd'hui, vous ou vos précédents, ce n'est pas grave.
01:09 Et aujourd'hui, les missions concrètes de l'asso, c'est quoi ?
01:13 Alors concrètement, on anime tout au long de l'année des événements pour faire se rencontrer nos entreprises adhérentes,
01:21 qu'elles échangent des bonnes pratiques en matière d'égalité des chances, de diversité, d'inclusion dans l'emploi.
01:28 Au fil des années, on a complété cette activité d'animation de réseau avec des programmes opérationnels,
01:34 avec des bénéficiaires qui ont proposé ces projets.
01:39 Je peux parler d'un projet emblématique pour nous,
01:43 qui est un programme d'insertion socio-professionnelle pour les personnes réfugiées.
01:48 On les insère dans un parcours au cours duquel on lève les freins à l'emploi.
01:53 D'accord, ça s'appelle comment ?
01:54 C'est le projet Levier.
01:55 Très bien.
01:56 Et quelle autre mission vous avez envie de mettre en avant ?
01:59 Alors, il y a la mission auprès des jeunes.
02:02 C'est notre programme InnoveAvenir,
02:05 où on va à la rencontre des jeunes en milieu scolaire pour leur faire découvrir le monde professionnel.
02:10 Très bien. Justement, Olivia, vous représentez InnoveAvenir.
02:13 Est-ce que vous pouvez nous dire ce qu'est en particulier ce programme InnoveAvenir ?
02:17 Oui, alors le programme InnoveAvenir est porté par l'association
02:20 et par le réseau d'entreprises engagées qui nous soutient
02:23 et qui nous aident à mener des actions très concrètes sur le terrain.
02:27 InnoveAvenir, c'est en quelques mots,
02:28 c'est un programme à destination des jeunes en territoire fragile.
02:32 Donc, on va y inclure également des zones enclavées, dites rurales.
02:36 Et puis, on va faire en sorte de créer, de proposer des formats d'action très divers
02:41 tout au long de l'année scolaire,
02:43 en mobilisant de manière très régulière des professionnels
02:45 pour faire venir l'accès à un ordre de classe pour qu'ils puissent les aider à se projeter.
02:49 Donc, c'est un travail que vous faites en collaboration aussi avec l'Éducation nationale ?
02:53 Tout à fait. On travaille étroitement avec l'Éducation nationale,
02:55 avec les collèges et lycées.
02:57 Et on travaille aussi beaucoup avec des structures d'insertion
02:59 puisqu'on accompagne aussi les jeunes adultes en quête d'insertion.
03:04 Et concrètement, ça se passe comment ?
03:06 Vous pouvez nous donner un ou deux exemples concrets de vos interventions
03:09 et des résultats que ça apporte ?
03:11 Alors, de manière très concrète, nous, avec le tissu partenarial qu'on a
03:15 et qui est solide et qui a vraiment créé depuis plusieurs années,
03:18 on va proposer différents formats d'action
03:20 puisqu'on va répondre aux besoins qui nous sont montés côté éducation.
03:25 Et donc, on va typiquement, par exemple, proposer une action
03:28 plusieurs fois dans l'année en mobilisant des binômes de professionnels
03:31 qu'on va aller chercher dans notre réseau d'entreprise,
03:34 qui vont être finalement assez complémentaires dans les profils,
03:37 qui vont aussi incarner des rôles modèles,
03:40 pour déclencher quelque chose chez les jeunes
03:43 et les aider in fine à se projeter.
03:44 Alors après, à travers différentes thématiques,
03:47 par exemple, là, je vous cite une thématique,
03:48 les métiers de l'art numérique.
03:50 Aujourd'hui, il faut aller accompagner les jeunes
03:53 issus de ces territoires fragiles sur les métiers à l'art du numérique.
03:57 Pourquoi ? Parce que souvent, ils n'ont pas la connaissance suffisante
04:00 sur les opportunités qui existent.
04:01 Alors, même que c'est un secteur qui embauche énormément,
04:04 donc ils ont intérêt à connaître parce que ça veut dire
04:07 ça pourvoyeur d'emploi.
04:08 Tout à fait, exactement.
04:10 Donc, avoir la connaissance, rencontrer des personnes
04:12 de manière très concrète, illustrée,
04:14 puisqu'aujourd'hui, si des professionnels viennent,
04:17 ils pourront susciter une projection potentielle chez le jeune
04:22 et surtout, et ça c'est très très important,
04:24 il faut aujourd'hui rapprocher aussi l'extérieur de l'intérieur de l'école.
04:28 Oui, ça c'est hyper important et ça ne doit pas être très facile.
04:31 Mais effectivement, ce que j'aime beaucoup dans ce que vous dites,
04:33 c'est que finalement, on voit qu'il y a trois piliers
04:35 que vous accompagnez puisque vous, vous êtes association,
04:39 vous accompagnez l'Éducation nationale pour les jeunes
04:41 et les entreprises vous accompagnent pour arriver à ce même objectif
04:46 qui est d'aider les jeunes à mieux comprendre,
04:49 par exemple, les métiers à l'ère du numérique.
04:51 Alors, il y a aussi des personnalités qui s'engagent
04:54 avec la même envie, la même envie d'agir.
04:58 Je vous propose de regarder ensemble le message engagé
05:01 de quelqu'un que je suis sûre que vous allez reconnaître.
05:04 Alors, cette photo, c'est l'école des 15.
05:07 Pourquoi cette photo ?
05:08 Parce que c'est la première donation qu'on a fait avec Smart Good Things.
05:12 On a versé 100 000 euros pour le décrochage scolaire.
05:15 Et maintenant, j'espère qu'on va continuer à aider plein de causes
05:19 qui nous tiennent à cœur, à moi et mon associé.
05:21 Moi, je suis animé par la transmission, donc moi, j'ai envie de redonner.
05:24 Donc à la base, moi, c'est comme ça que j'ai rencontré Serge
05:27 et pourquoi on s'est mis d'accord sur toutes ces valeurs ?
05:29 C'était par rapport à l'éducation,
05:30 aider les jeunes, créer des opportunités pour qu'ils s'en sortent dans leur vie.
05:35 Et donc, au début, il m'avait parlé de l'école des 15
05:37 et donc je trouvais ça super sympa par rapport à tous ceux
05:40 qui ont du mal à rester dans le système scolaire.
05:42 Et ça ressemble un peu à ce que moi,
05:44 ce que j'essaye de faire aussi avec mon académie.
05:46 On essaye de mettre le monde de l'entreprise au milieu de tout ça
05:50 et les exposer très, très tôt au monde du travail.
05:52 À force de rencontrer des chefs d'entreprise,
05:54 je sais que les profils d'athlètes, ils adorent
05:57 parce qu'on nous inculque le goût du travail,
06:00 on compte pas nos heures, on est très, très disciplinés.
06:03 Et donc moi, mon but, c'est justement de créer des opportunités pour ces jeunes-là.
06:07 Parce que je sais très bien que 95% des jeunes qui viennent à mon académie,
06:10 ils ne vont pas devenir professionnels, ça c'est juste la réalité.
06:13 Donc on essaye de susciter chez eux une autre passion.
06:15 Quand il y a une société qui me donne une bourse pour un jeune,
06:18 c'est qu'il m'accompagne dans le recrutement du jeune,
06:20 qu'il passe après une semaine aux finances,
06:22 une semaine, je ne sais pas moi, au magasin,
06:24 une semaine au marketing, pour essayer qu'à la fin,
06:27 il ait une autre passion et qu'il ait un job quand il sort de l'académie.
06:30 Parce que c'est un peu notre promesse, c'est un peu notre slogan,
06:34 "You come to the academy, you get a job".
06:36 Très très tôt dans ma carrière, une fois que j'avais réussi,
06:38 les deux, trois premières années, ma mère, c'était la première à dire,
06:41 "Bon, maintenant, il faut qu'on redonne, il faut qu'on aide d'autres personnes
06:44 qui n'ont pas eu peut-être les mêmes opportunités que moi".
06:47 Donc on avait commencé avec ma fondation,
06:50 même au jour d'aujourd'hui, je continue avec ma fondation.
06:52 Ça fait plus de 15 ans qu'on lève des fonds
06:54 et qu'on distribue à différentes associations tout ce qui concerne les enfants.
06:58 Puis après, je ne sais pas, j'avais envie d'aller jusqu'au bout.
07:01 C'est-à-dire que c'est bien de faire des ding-dang,
07:03 c'est bien de faire des camps de basket,
07:04 mais la finalité de tout ça, c'était l'académie
07:08 et de s'occuper d'eux à l'année
07:09 et de créer des vraies opportunités, qu'ils aient des vrais jobs.
07:12 Pour moi, ça n'a pas de prix.
07:13 Ça n'a pas de prix de voir le sourire sur le visage d'un gamin.
07:17 Tu lui donnes tellement de bonheur.
07:18 Donc moi, j'essaie toujours de les pousser, pousser les limites
07:22 parce que moi, quand j'étais petit, on disait toujours que j'étais trop petit,
07:24 trop maigre, que je n'y arriverais jamais en NBA.
07:27 Et moi, je suis un peu l'exemple de tout ça.
07:29 Et j'ai envie justement d'aider tous ces jeunes-là à être positifs
07:32 et continuer à aller le plus haut possible.
07:35 Merci, Tony Parker, pour ce partage.
07:38 Alors, est-ce que c'est pareil chez vous ?
07:41 Est-ce que vous faites de la même façon des actions concrètes
07:43 pour leur mettre du coup le pied à l'étrier ?
07:45 Oui, tout à fait.
07:46 Et je pense que Tony Parker, c'est un rôle modèle typiquement de par son parcours.
07:50 D'ailleurs, s'il veut intervenir.
07:52 Oui, tout à fait. On recherche des rôles modèles.
07:55 Non, non, c'est vraiment ça, en fait.
07:56 Derrière ce qu'on recherche, nous, c'est de déclencher une remotivation chez les jeunes.
07:59 Et on accompagne aussi des jeunes décrocheurs,
08:01 donc des jeunes qui se sont repliés sur eux-mêmes et qui sont sortis du système
08:06 pour des raisons qui sont vraiment diverses.
08:08 Et je me rappelle très bien d'une collaboratrice,
08:11 d'une professionnelle qui était venue sur une action
08:13 qui leur avait vraiment souligné à la fin
08:15 "Vous êtes vraiment des courageux de reprendre, de se remettre dans le système".
08:21 Parce que voilà, on travaillait avec une école de la deuxième chance.
08:23 Donc, sortir du système et se remettre dedans,
08:26 ça demande de la motivation d'y croire encore,
08:28 de se remettre le pied à l'étrier, entre guillemets.
08:31 Et du courage.
08:32 Et du courage, oui.
08:33 Et vous, Yann, qu'est-ce que ça vous inspire ?
08:35 J'ai trouvé que c'était très intéressant et j'ai noté quelque chose d'important
08:41 que Tony Parker a décrit, c'est la valeur à accorder à l'exemplarité.
08:47 On a parlé tout à l'heure des territoires fragiles,
08:49 c'est aussi des territoires où le taux de chômage est beaucoup plus important.
08:53 Et les jeunes ont finalement peu de modèles professionnels autour d'eux.
08:59 Parfois, malheureusement, pas du tout.
09:01 Et donc, c'est important pour nous qu'ils rencontrent des professionnels
09:05 et que ces professionnels aient, comme Tony Parker,
09:09 un discours de sincérité par rapport à ce qu'est le monde professionnel.
09:13 Leur donner envie, mais ne pas raconter d'histoire.
09:15 Et je trouve vraiment intéressant le propos de Tony Parker
09:20 quand il dit "5% seulement d'entre vous pourront devenir des professionnels de haut niveau.
09:26 Vous avez plus de chances à vous épanouir dans une vie professionnelle,
09:30 dans l'entreprise par exemple, sur différents métiers".
09:33 C'est très important pour nous aussi, dans le cas d'InnovAvenir,
09:36 de montrer l'éventail des métiers possibles aux jeunes qu'on rencontre.
09:41 Juste, dites-moi un tout petit mot sur la Charte de la diversité,
09:44 qui est aussi un outil que vous avez pour amener les entreprises
09:47 à vous accompagner sur ces thématiques.
09:49 Juste en deux mots, c'est quoi, simplement ?
09:52 La Charte de la diversité, tout simplement, c'est un texte très court d'engagement.
09:58 Le dirigeant d'une organisation prend l'engagement devant ses collaborateurs,
10:04 devant finalement toutes ses parties prenantes,
10:06 de progresser en matière de diversité, de former, de sensibiliser.
10:11 La première action importante, c'est de former sur les stéréotypes,
10:17 les préjugés qu'on peut avoir sur les autres.
10:21 Et là-dessus, on est assez humbles dans notre approche.
10:25 On dit aux dirigeants d'entreprises, "On a tous des stéréotypes,
10:29 mais on va vous accompagner pour que vous en preniez conscience
10:33 et que vous les dépassiez."
10:35 Très bien. En deux mots, votre envie d'agir, Olivia ?
10:39 Sur le programme InnovAvenir ? Oui.
10:41 C'est pour suivre notre mission d'accompagner les jeunes
10:45 qui en ont besoin pour qu'ils puissent se projeter vers leur futur,
10:49 sur tous les territoires où on est présents,
10:52 et mettre en collaboration les entreprises qui doivent être mobilisées aussi.
10:56 Et vous, Yann, pour conclure ?
10:58 Envie d'agir, en fait, maintenant.
11:01 Parce qu'on entend beaucoup de choses en ce moment un peu déprimantes.
11:05 Le déclin, un peu de désenchantement par rapport à tous les défis
11:10 qui se posent à nous, environnementaux, politico-sociétaux.
11:14 Et en fait, on est à un moment, je trouve,
11:17 où les planètes s'alignent un petit peu.
11:20 On voit que le niveau de conscience sur les défis
11:26 qui se dressent devant nous n'a jamais été aussi fort
11:29 de la part des entreprises, de leurs responsables,
11:32 de la part des politiques, de la part des individus,
11:36 et pour les associations qui doivent résoudre des problèmes.
11:39 Donc, niveau de conscience très fort, défi majeur,
11:43 collaborateurs engagés, il y en a vraiment beaucoup de potentiel
11:47 pour continuer à agir.
11:49 Et notre rôle aux entreprises pour la cité,
11:52 c'est de fluidifier tout ça, de se faire parler les acteurs.
11:56 La dynamique engagée depuis maintenant quelques années,
11:59 mais qui s'intensifie et qui fait que les associations parlent aux acteurs publics,
12:03 parlent aux entreprises, tout ça est très vertueux
12:06 et on a encore beaucoup d'espoir, beaucoup de potentiel là-dedans.
12:10 Et je trouve qu'il y a même un peu de réenchantement dans cette dynamique.
12:14 - Très bien. Merci beaucoup à tous les deux d'être venus avec nous.
12:18 À très bientôt. - Merci, Jéré.
12:20 - Quant à nous, on se retrouve aussi très vite sur C8
12:23 pour plus d'envie d'agir. Merci.