Jaleh Bradea reçoit sur le plateau d’Envie d’Agir Entreprendre pour Apprendre, un réseau mondial pour permettre aux élèves d’entreprendre. En donnant principalement envie à des collégiens et lycéens d’expérimenter l’aventure de l’entreprenariat.
Soprano intervient dans le cadre de son association Fondation Soprano. Le chanteur soutient de nombreux projets éducatifs et sanitaires pour son pays d’origine : Les Comores. L’association envoie des ambulances, du matériel médical, des fournitures scolaires et rénove même des écoles en partenariat avec l'UNICEF.
Retrouvez Jaleh Bradea tous les dimanches à 9h10 et les podcasts sur les plateformes partenaires.
https://www.entreprendre-pour-apprendre.fr/
Soprano intervient dans le cadre de son association Fondation Soprano. Le chanteur soutient de nombreux projets éducatifs et sanitaires pour son pays d’origine : Les Comores. L’association envoie des ambulances, du matériel médical, des fournitures scolaires et rénove même des écoles en partenariat avec l'UNICEF.
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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis ravie d'accueillir aujourd'hui
00:12 Amandine Houdard, Thomas Rey, Matt Jouma et Inès pour Entreprendre pour Apprendre.
00:18 Merci à tous les quatre d'être avec nous.
00:20 Amandine Houdard, vous êtes la directrice Île-de-France d'Entreprendre pour Apprendre.
00:25 C'est quoi Entreprendre pour Apprendre ?
00:28 Entreprendre pour Apprendre c'est une association qui travaille à la réussite scolaire des élèves
00:33 ainsi qu'à leur orientation professionnelle.
00:36 De manière très simple, on sensibilise la jeunesse à l'entreprenariat
00:40 et le temps d'une année scolaire, les jeunes vont devenir chefs d'entreprise,
00:44 directeurs de communication, chargés de production.
00:47 Très beau programme.
00:48 Ah oui.
00:49 Nous développons des programmes pédagogiques justement et entreprenariaux
00:52 pour les jeunes de 9 à 25 ans qui font le lien entre l'école et l'entreprise.
00:56 Et depuis combien de temps est-ce que vous existez ?
00:59 L'association Entreprendre pour Apprendre existe depuis les années 60.
01:02 Nous faisons partie d'un grand réseau, d'une grande ONG internationale, Junior Achievement,
01:09 qui vient d'être nominée pour la deuxième année consécutive au prix Nobel de la paix
01:14 pour son action justement auprès des jeunes.
01:17 En France, nous sommes 18 antennes régionales, en métropole et en Outre-mer,
01:22 et nous accompagnons chaque année 33 000 jeunes avec le soutien du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
01:29 Ça a l'air extraordinaire. Prix Nobel de la paix. Donc d'ici la fin de l'année, on saura, c'est ça ?
01:33 On croise les doigts.
01:34 On croise les doigts. Et de façon concrète, ça se passe comment ?
01:37 C'est quoi ces projets ? Comment ça se passe l'entreprise dans l'école ?
01:41 Alors de manière très concrète, les mini-entrepreneurs, les jeunes, vont se réunir en début d'année
01:46 pour créer, imaginer, développer et vendre un produit, un bien ou un service.
01:51 C'est leur mini-entreprise.
01:53 De manière très concrète, je peux vous donner quelques exemples.
01:56 Cette année, nous avons des jeunes qui ont créé une brocante solidaire
02:00 pour dynamiser le quartier dans lequel leur établissement est implanté.
02:04 Nous avons des jeunes qui ont créé aussi un jeu de société
02:08 pour sensibiliser les consommateurs aux produits contenus dans les cosmétiques.
02:12 Et donc la mini-entreprise, pour faire très simple, c'est la mise en pratique des savoirs académiques
02:18 qui sont enseignés en classe par les professeurs.
02:21 Les mathématiques vont servir par exemple à faire un plan de financement, un budget.
02:25 Les arts plastiques vont servir à travailler un logo, une charte graphique d'un projet.
02:31 Et le français va servir aussi à travailler des textes impactants
02:35 pour vendre son projet de mini-entreprise.
02:38 Oui, effectivement, c'est hyper intéressant. On a la chance d'avoir Thomas Rey.
02:42 Vous êtes professeur, Thomas, vous nous parlerez des vertus de ces projets.
02:46 C'est vrai que moi, tout de suite, j'entends qu'enfin on comprend
02:50 les matières qu'on est en train d'apprendre à l'école, à quoi elles peuvent servir directement.
02:55 Donc on a aussi la chance d'avoir Madjouma et Inès.
02:58 Vous êtes des jeunes entrepreneuses, alors, si je comprends bien.
03:02 Oui.
03:03 Et donc, Madjouma, dites-moi, je peux vous tutoyer ?
03:06 Oui, bien sûr.
03:07 Donc tu as quel âge ? Tu es dans quel établissement ?
03:11 Je suis dans l'établissement Pierre Brossolette, qui est à Villeneuve-Saint-Georges, au sein du Val-de-Marne.
03:19 D'accord, 94.
03:20 94, oui.
03:21 Très bien. Et donc, 14 ans, j'ai un garçon qui a votre âge et qui est...
03:24 Donc vous êtes en quatrième, c'est ça ?
03:26 Oui.
03:27 Très bien. Et alors, c'est quoi, donc, le projet d'entreprise que vous avez commencé ?
03:31 Alors, le projet d'entreprise qu'on a commencé, c'est de...
03:34 Tout d'abord, en cinquième, on est parti à la ferme, une fois par mois.
03:38 Et pendant ces jours-là, on devait apprendre à planter, savoir quand les saisons aussi,
03:48 et quand les plantes devaient être cueillies ou pas cueillies.
03:52 Et aussi, en quatrième, on nous a dit, vous allez faire une mini-entreprise qui va s'appeler...
03:58 On n'a pas encore choisi le nom.
04:00 Ah, oui.
04:01 Et qui a...
04:03 Quelle est son activité, alors ?
04:04 Alors, son activité, c'est de produire et vendre.
04:07 Produire et vendre.
04:08 Oui.
04:09 Et est-ce que, par hasard, ça a un rapport avec ça, Inès ?
04:11 C'est ça, les produits que vous faites ?
04:13 Oui, voilà.
04:14 Qu'est-ce que c'est, alors ? Expliquez-moi.
04:16 Alors, nous avons la compote.
04:18 C'est ça. C'est Pink Bordeaux ?
04:20 Pink Bordeaux, voilà.
04:21 Je montre aussi à l'image. Pink Bordeaux, très joli nom.
04:25 Et nous avons les pickles, qui s'appellent Purple New York.
04:28 Purple New York. Dis donc, c'est magnifique. On voyage, en plus.
04:32 Voilà.
04:33 Et donc, ça, vous le produisez en France ?
04:36 Vous avez fait ce qu'il fallait, le business plan, etc.
04:40 Vous savez quoi ? Je vais goûter aussi.
04:42 Donc, racontez-moi, qu'est-ce que ça vous apporte, ce projet ?
04:44 Qu'est-ce que vous aimez dans ce que vous faites ?
04:46 De produire, de faire des pots, enfin, des bocaux.
04:52 Et de pouvoir...
04:54 Il la mettra, va. C'est ça ?
04:55 Voilà.
04:56 Et de pouvoir aussi, dans les bocaux, mélanger les saveurs entre le sucré et le salé.
05:02 C'est créatif.
05:04 Et de connaître des nouvelles choses.
05:07 Ça, ça pique.
05:09 Oui, c'est les pickles.
05:11 Oui, New York, c'est très adapté. C'est pas mal du tout.
05:14 Justement, Thomas Rey, vous êtes professeur.
05:17 Vous, en tant que prof, quelles vertus vous voyez à ces projets
05:22 que vos élèves mènent au sein de votre collège Pierre-Brosolette ?
05:25 Dans ce genre de projet, ça permet aux élèves de...
05:29 Continue de manger, pardonnez-moi.
05:32 Allez-y, c'est bon, normalement.
05:34 Ça leur permet de mettre en application ce qu'ils peuvent apprendre dans les différents cours.
05:40 Des compétences qui sont travaillées normalement en français, en mathématiques,
05:44 comme le disait Amandine tout à l'heure.
05:47 Là, ils les mettent en application directement.
05:50 Écrire un mail à des clients, par exemple, organiser une vente,
05:54 présenter les produits aux adultes, tout ça, c'est...
05:57 Qui les accompagne ? Parce qu'ils font pas ça tout seuls, je suppose.
06:00 Vous êtes un des professeurs qui encadrent ce type de projet, c'est ça ?
06:03 Oui, voilà, depuis le début.
06:05 Il y a beaucoup de travail d'anticipation sur les différentes étapes à venir
06:11 où là, il faut vraiment les aider.
06:14 Et ensuite, dans la réalisation, les inciter à réfléchir
06:19 à comment on pourrait faire pour résoudre tel ou tel problème.
06:24 Créer un nom, un logo, un slogan, essayer de les rendre un peu créatifs
06:30 et puis responsables, engagés dans ce qu'ils font.
06:37 Et donc, vous aussi, du coup, vous êtes un peu entrepreneur.
06:40 Je ne l'étais pas, mais j'ai dû le devenir un petit peu, c'est vrai.
06:44 Et Amandine, il y a aussi des personnes de l'association
06:47 qui accompagnent ces projets dans chacune des écoles où les projets ont lieu.
06:50 Tout à fait, on a un animateur, un coordinateur au sein de chaque antenne régionale
06:54 qui accompagne les mini-entrepreneurs, donc les jeunes,
06:57 collégiens, lycéens ou jeunes en insertion.
07:00 On a aussi une troisième personne extrêmement importante
07:03 dans ces mini-entreprises, ce sont les mentors.
07:07 Le mentor, c'est un salarié, un chef d'entreprise, actif ou retraité,
07:11 qui va donner de son temps pour accompagner les jeunes
07:14 et justement les coacher, leur faire des retours d'expérience
07:17 et leur faire un vrai retour sur qu'est-ce que la vie professionnelle
07:21 et comment on peut mieux expérimenter son projet.
07:24 Donc, des coachs de la part d'entreprises qui sont partenaires de votre association.
07:27 Effectivement, qu'est-ce qui fait le succès, en dehors du fait que je trouve ça délicieux,
07:32 donc je peux vous dire qu'il y a un vrai succès, je le garderai si vous êtes d'accord.
07:36 Qu'est-ce qui fait le succès de votre initiative ?
07:39 Alors, le succès de l'association, il repose vraiment sur son expertise
07:42 à faire le lien entre l'école et l'entreprise,
07:44 à faire cette interconnection entre ces deux mondes.
07:47 Le succès de l'association, il repose aussi sur la plasticité de nos programmes,
07:51 que vous soyez collégiens, lycéens, jeunes adultes ou même jeunes en insertion,
07:56 des programmes pédagogiques au sein de l'association existent pour ces jeunes,
08:00 qu'ils viennent aussi de filières professionnelles, générales, technologiques,
08:04 pour des jeunes qui sont aussi en décrochage scolaire
08:06 ou même pour ceux qui sont en situation de handicap.
08:09 Tous les jeunes, aujourd'hui en France, peuvent devenir des mini-entrepreneurs
08:13 et on ne les laisse jamais seuls, puisque l'association est composée
08:18 de 3000 bénévoles actifs et engagés, d'une centaine de collaborateurs
08:23 qui les accompagnent au quotidien, et puis les mentors de nos entreprises partenaires
08:27 qui s'activent auprès des jeunes et donnent de leur temps
08:31 pour les faire grandir au sein de leurs programmes de mini-entreprise.
08:35 Je trouve ça génial, j'aurais adoré avoir ça.
08:38 Je voudrais partager avec vous un message engagé d'un des chanteurs
08:43 que vous connaissez forcément tous, transgénérationnel, il s'agit de Soprano,
08:47 et qui lui aussi agit, entreprend, pour apprendre un petit peu au premier sens du terme.
08:52 On regarde et on se retrouve après.
08:54 On est au Comores, on était venus rénover une école, ça c'était lors de l'inauguration
09:01 de l'école après la tempête Kennet, qui avait endommagé plusieurs salles de classe.
09:07 Donc les enfants n'allaient plus à l'école depuis très longtemps.
09:10 Donc avec l'UNICEF, on s'est unis, on a cotisé, on a mobilisé plein de monde
09:15 et on a réussi à remettre ces magnifiques sourires que tu vois autour de moi.
09:20 Le point que je ne cède pas, c'est l'éducation et la santé des enfants.
09:25 Je trouve que c'est l'avenir, c'est le truc le plus important, il faut se battre pour ça.
09:29 Et c'est vrai que quand je suis parti là-bas, la première chose que je me suis dit
09:32 quand je visitais les classes qu'on avait rénovées, là ils vont apprendre.
09:35 Il y a peut-être un de ces élèves qui va avoir la chance de pouvoir être médecin
09:40 ou être architecte, informaticien.
09:42 L'école fait que ça va permettre au pays d'avancer et peut-être il va y avoir des personnes
09:50 qui vont changer le pays dans cette classe-là, dans ces classes-là que j'ai visitées.
09:53 Et je suis content d'avoir pu y participer avec l'UNICEF.
09:56 Quand on est arrivés, c'est l'accueil, parce que nous on ne s'attendait pas à ça.
09:59 Même ceux de l'UNICEF, ils ne s'attendaient pas à ça.
10:01 Je me rappelle, ils étaient tous surpris parce que ça les a tellement touchés
10:05 que l'UNICEF et mon équipe prennent de notre temps pour venir inaugurer les écoles
10:10 qui nous ont accueillis avec tout un protocole.
10:12 Il y avait les mamans de tout le village qui étaient là, il y avait les enfants,
10:16 les papas qui sont venus faire des discours pour nous remercier,
10:19 les élèves qui étaient dans leur classe, qui nous regardaient avec des étoiles plein les yeux.
10:22 Ça m'a beaucoup touché parce que je me suis dit, là on fait quelque chose de bien.
10:27 Les commons c'est important parce que c'est mes origines.
10:29 C'est là-bas que mes parents vivent, ma mère.
10:33 J'y ai été pour la première fois, j'ai 12 ans.
10:35 J'ai vu que les écoles, ces deux petites salles faites avec des briques pas terminées
10:40 et les élèves sont au milieu, les profs se débrouillent comme ils peuvent pour faire les cours.
10:44 Et depuis ce jour, je me suis dit, dès que j'ai les moyens, les projecteurs,
10:49 je vais me concentrer, je ne vais pas essayer de faire 500 trucs,
10:52 mais je vais me concentrer sur les commons pour pouvoir aider le pays de mes parents,
10:56 le pays de mes origines, le pays de mon sang.
10:58 C'est vrai qu'avec ma fondation Soprano, on est beaucoup concentrés à envoyer du matériel médical,
11:04 des ambulances, on essaye d'envoyer des conteneurs,
11:08 trois par an avec des cahiers, des livres pour les écoles.
11:12 Et l'UNICEF nous aide petit à petit à chaque action qu'on fait.
11:16 Parce que c'est maintenant qu'il faut tout donner pour pouvoir redonner le sourire à tous ces gosses.
11:22 Merci Soprano. Amandine, qu'est-ce que ça vous inspire ce témoignage ?
11:26 L'engagement de Soprano, il est fort et il fait écho à l'engagement de nos jeunes mini-entrepreneurs
11:32 qui reversent la recette de leur mini-entreprise à des causes.
11:38 En fin d'année, les jeunes vont vendre leurs produits dans des festivals régionaux.
11:43 Les meilleures équipes vont aller au festival national
11:46 et les meilleures équipes au national vont passer au festival européen
11:51 qui va avoir lieu cette année à Istanbul.
11:53 Ils vont y vendre leurs produits, leurs services.
11:56 Tout ça, comme ça par exemple.
11:58 Exactement. Ils vont donc engendrer des recettes.
12:01 Et ces recettes, en fin d'année, ils vont choisir collectivement de les flécher vers des associations,
12:06 vers des causes qui leur tiennent à cœur.
12:08 Et donc, ils vont faire don, exactement comme Soprano, du fruit de leurs recettes à des causes.
12:13 En général, on a des causes en lien avec l'éducation, la jeunesse bien sûr, l'éducation, la pauvreté,
12:20 en France mais aussi à l'étranger, tout comme Soprano.
12:23 Vous savez vers qui vous voulez déjà orienter vos dons ?
12:27 Non ? Pas encore ?
12:30 Pas encore. Ça se décide un petit peu plus tard, c'est ça ?
12:33 Tout ensemble.
12:34 Exactement.
12:35 Donc c'est génial. En même temps, vous êtes entrepreneur,
12:37 en même temps vous êtes entrepreneur engagé puisque vous participez aussi
12:40 à l'essor d'associations qui aident à l'égalité des chances, etc.
12:44 C'est vraiment génial.
12:46 Je voulais vous demander enfin, pour la dernière question Amandine,
12:51 alors c'est quoi votre envie d'agir dans les prochaines années ?
12:54 Alors mon envie d'agir dans les prochaines années, ça serait donner la chance à chaque élève
12:58 de devenir au moins une fois mini-entrepreneur dans le cadre de sa scolarité.
13:03 Aujourd'hui, on accompagne 33 000 jeunes sur l'ensemble du territoire.
13:07 D'ici 5 ans, il faudrait qu'il soit 100 000 et on serait ravis de pouvoir atteindre ce chiffre.
13:12 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
13:14 Donc je vous propose de revenir.
13:16 Le pari est pris pour fêter les 100 000 mini-entrepreneurs d'Entreprendre pour apprendre.
13:21 Bravo encore. Continuez comme ça, c'est délicieux.
13:24 Merci.
13:25 Et n'hésitez pas aussi à écouter nos podcasts Envie d'agir,
13:28 l'histoire continue sur toutes vos plateformes et sur myKanal.
13:32 Et je vous dis aussi à très vite sur C8 pour plus d'envie d'agir.
13:36 Merci.