• l’année dernière
Focus sur Weepackup avec son président Jacques Grégoire. A l’origine, il y a plus de 70 ans c’était une menuiserie qui s’est orientée vers la création de caisses de transport. Elle est finalement devenue LE spécialiste de l’emballage industriel. Pour petites ou grandes séries elle conçoit sur mesure de véritables « écrins protecteurs » et emploie près de 95 personnes.

Cultiver l’esprit d’entreprendre chez les jeunes c’est le but de l’association « Entreprendre pour Apprendre ». Elle propose aux collégiens et lycéens de créer des mini-entreprises au sein de leurs établissements scolaires.
Avec :
> Jonathan Simonard - Coordinateur Entreprendre Pour Apprendre
> Célia Boronat - Enseignante au Collège Nelson Mandela de Pont-de-Claix
> Bastien Duchamp - Elève de 3ème – Membre de la Mini-Entreprise « Mini World »

François Codet, Président du directoire de la CERA :
> Bilan de la saison en montagne
> Où pourra-t-on voir la Flamme Olympique dans les Alpes ?

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Transcription
00:00 -Noriser Economie et Présence,
00:02 partenaires des entreprises de votre territoire.
00:05 -Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:11 la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:15 Générique
00:17 ...
00:39 -Bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideur,
00:42 le mensuel économique de Télégrenoble,
00:45 le rendez-vous des chefs d'entreprise,
00:47 des partenaires d'affaires ou des curieux du monde économique.
00:50 Chaque mois, nous mettons en lumière
00:52 les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:55 A mes côtés, pour nous accompagner,
00:57 mon complice, notre expert, François Codé.
00:59 -Bonjour. -Vous présidez
01:01 la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:03 Ensemble, nous parlons...
01:04 -De deux choses. On va faire le bilan de la saison en montagne.
01:08 Et puis, sujet d'actualité brûlante,
01:10 c'est le cas de dire, on parlera du parcours de la flamme olympique
01:14 dans les Alpes. -Très bien.
01:16 Ce sera dans la 2e partie.
01:17 Savez-vous que seuls 14 % des jeunes connaîtraient
01:20 les différents types de métiers que proposent les entreprises ?
01:24 Pour les aider à s'orienter,
01:25 mais aussi pour développer en eux l'esprit d'initiative,
01:28 d'entreprendre, l'association Entreprendre
01:31 propose de créer des mini-entreprises
01:33 au sein de leurs établissements scolaires.
01:36 Notre reportage d'innovation nous fera faire un bond
01:38 dans la sylvaire économie chez TechnoSense,
01:41 qui propose à Grenoble des solutions
01:43 pour faciliter l'utilisation du numérique aux personnes âgées.
01:47 Enfin, focus sur WePackUp,
01:48 à Saint-Marcelin et Saint-Etienne-de-Crocey.
01:51 A l'origine, il y a plus de 70 ans, c'était une menuiserie
01:54 qui s'est orientée vers la création de cases de transport.
01:57 Elle est finalement devenue le spécialiste
02:00 de l'emballage industriel, petite ou grande série.
02:03 Elle conçoit sur mesure de véritables écrins protecteurs
02:06 et emploie près de 95 salariés.
02:10 (Générique)
02:12 ---
02:15 - La communauté montagne, on en parle souvent dans cette émission.
02:18 C'est un des grands piliers de l'économie régionale.
02:21 Cet écosystème irrigue bien au-delà des stations de ski.
02:25 On l'a déjà dit ici, on a eu l'occasion d'en parler.
02:28 Si les professionnels sont désormais engagés
02:30 dans ce qu'on appelle le tourisme 4 saisons,
02:33 il n'en demeure pas moins que l'hiver
02:36 est une période essentielle pour le secteur.
02:38 François, précisément, on va faire un petit bilan de cet hiver passé.
02:42 - On va commencer par quelques chiffres,
02:44 parce qu'on ne peut pas se refaire.
02:46 La période d'hiver, le ski,
02:48 c'est 80 % de l'activité touristique en montagne.
02:51 On parle beaucoup de 4 saisons, mais c'est 4 saisons dont une.
02:54 Aujourd'hui, très fortement.
02:56 C'est un moteur économique considérable.
02:58 C'est à peu près 20 milliards d'euros
03:00 de retombées économiques sur la région,
03:03 sur les montagnes françaises, donc beaucoup sur les Alpes.
03:06 Et c'est 19 % du tourisme qui vient français.
03:09 Donc des touristes français qui se déplacent en France
03:12 ou des étrangers qui viennent en France.
03:15 19 % viennent à la montagne l'hiver.
03:17 C'est considérable.
03:18 On rappelle que la région Auvergne-en-Alpes,
03:21 c'est 173 stations de ski,
03:22 donc on parle toujours des gros porteurs,
03:25 mais il y a aussi beaucoup de stations intermédiaires.
03:28 Et puis, c'est dans la région,
03:30 un peu plus de 120 000 emplois directs
03:32 qui dépendent des domaines skiables.
03:35 Donc c'est une activité économique considérable.
03:37 Ça, c'est pour poser le décor,
03:39 mais je pense que tout le monde a bien conscience
03:42 de l'importance dans la région de l'activité de ski.
03:45 La saison, globalement, c'était une belle saison.
03:48 L'activité a augmenté, fréquentation +2 %,
03:51 donc ce qui est plutôt pas mal,
03:53 puisqu'on était sur une saison 2022-2023 exceptionnelle.
03:56 Donc très belle saison,
03:58 83 % de taux d'occupation de l'ensemble de l'hôtellerie
04:02 et de l'hébergement en station, ce qui est très élevé.
04:04 Ça veut dire que 83 %, c'est la moyenne.
04:06 Évidemment, il y a des pics à quasi 100 %
04:08 pendant les vacances scolaires et puis des creux intermédiaires.
04:11 Puis quelques autres chiffres. Il y en a un qui m'a marqué.
04:15 4,5 millions d'heures de cours de ski.
04:18 Voilà, ça...
04:20 - Après, on doit bien savoir skier. - Ça fait pas mal.
04:23 Plus 3 %, donc c'est les chiffres...
04:25 Je ne les avais pas forcément en tête, mais qui sont assez énormes.
04:28 Et un chiffre d'affaires, donc +2 %, c'est la fréquentation,
04:30 +6 %, c'est le chiffre d'affaires.
04:33 Donc ça veut dire aussi que le prix moyen de journée
04:34 a légèrement augmenté.
04:35 Alors, il y a un effet inflation, bien évidemment.
04:37 Mais voilà, c'est une très belle saison.
04:39 Par contre, elle est très contrastée.
04:42 Très belle saison dans les stations de haute altitude
04:44 et donc notamment dans les Alpes.
04:47 Mais plus de difficultés sur les stations de plus basse altitude.
04:51 On a eu une skiabilité, c'est-à-dire le nombre de jours
04:55 où les stations sont skiables de plus de 80 %, par exemple,
04:59 dans les Alpes, et on était aux alentours de 10 % dans les Vosges.
05:02 Donc, les stations sont moins hautes et on voit que plus ça va,
05:06 et ça, c'est les effets du réchauffement climatique,
05:09 c'est un peu paradoxal.
05:09 Il y a de plus en plus de neige en haute altitude
05:12 et de moins en moins dans les stations de basse altitude.
05:14 Donc, c'est un changement de modèle.
05:16 Et puis, sur la fréquentation, ce qui est aussi intéressant,
05:19 c'est +13 % de l'étranger.
05:21 Alors, on parle beaucoup dans certaines stations Courchevel
05:24 et autres de l'absence des Russes.
05:27 Mais les Russes, ils sont remplacés, j'allais dire, par des Anglais.
05:30 Ils sont remplacés par des Espagnols aussi, par exemple,
05:33 qui arrivent en plus grand nombre, +33 % sont les Espagnols.
05:37 Donc, c'est une population qui arrive.
05:38 Et la population française sur les stations
05:41 est restée à peu près la même que l'an dernier.
05:44 Donc, globalement, une bonne saison, une très bonne saison,
05:48 très contrastée entre haute altitude et basse altitude
05:51 et un poids des skieurs étrangers
05:55 qui montent progressivement dans nos stations.
05:57 -Bon, mais on l'a dit, l'économie de la montagne,
05:59 ça n'est pas que le ski.
06:00 -Non, c'est pas que le ski.
06:02 Il faut y faire attention aussi,
06:03 parce qu'on a toujours tendance à parler,
06:05 voilà, au grand public, les Alpes, c'est le ski.
06:08 Pas seulement, il y a les exemples, on les connaît,
06:10 microélectronique dans la région grenobloise, ici,
06:14 la papeterie dans l'Isère, le décolletage dans la vallée de l'Arve.
06:17 Enfin, il y a aussi tout un écosystème.
06:19 Il y a évidemment beaucoup d'agriculture
06:22 et puis d'agroalimentaire et de transformation du bois,
06:25 qui sont des industries de plus en plus prégnantes.
06:29 Et il faut aussi avoir en tête la dynamique collective de la région,
06:33 puisque les investissements en France ont cru,
06:36 sur les trois premiers trimestres,
06:37 on n'a pas encore les chiffres du dernier trimestre 2024,
06:39 de plus 11 %,
06:41 et alors je regarde mes fiches pour ne pas me tromper,
06:43 parce que là, c'est important,
06:44 plus 11 % en France, Isère, c'est plus 19,8,
06:47 Savoie, plus 16,4 et Haute-Savoie, plus 10.
06:50 Donc on a des départements...
06:51 -Où les entreprises investissent.
06:53 -Oui, qui investissent,
06:54 et qui investissent plus vite que le reste de la France,
06:56 ce qui est porteur et puis très encourageant pour l'avenir,
06:59 parce qu'on sait bien que les investissements d'aujourd'hui,
07:00 c'est la croissance économique de demain.
07:02 -Mais vous le disiez, des secteurs qui sont aussi pleinement confrontés
07:05 aux nouvelles règles climatiques.
07:07 -Oui, alors ça, c'est le grand sujet, probablement.
07:10 Donc il y a évidemment l'impact du climat,
07:13 mais qui se ressent de plusieurs façons.
07:15 D'abord, il y a potentiellement une petite contraction
07:18 de l'activité du ski.
07:20 Alors on ne l'a pas vu cette année,
07:21 parce que ça a été compensé par les étrangers,
07:22 mais jusqu'où ça pourra aller.
07:25 Il y a le sujet qu'on évoquait en tout début,
07:28 c'est diversifier l'activité sur une activité quatre saisons.
07:32 C'est en cours, mais encore, je le rappelle le chiffre,
07:34 c'est 80% ski.
07:36 Il faut aussi se dire qu'un touriste qui vient passer une journée
07:40 dans une station l'hiver,
07:42 il ne fait pas les mêmes dépenses qu'une journée l'été.
07:46 Ça coûte quand même plus cher de faire du ski avec un moniteur
07:48 que de la randonnée avec un sandwich.
07:50 Donc le chiffre d'affaires n'est pas le même,
07:52 mais même s'il est important.
07:54 Il y a vraiment ce sujet de promotion des quatre saisons,
07:57 de l'écotourisme, évidemment, de la diversification aussi.
08:00 Il y a la filière bois qui doit continuer à être travaillée.
08:03 C'est aussi des grands sujets,
08:05 parce qu'il y a à la fois le bois industriel,
08:06 mais le bois et les forêts, puis de carbone,
08:09 dont on parle beaucoup aussi.
08:10 Je pense que la région a quelque chose à jouer.
08:13 Et puis il y a ce sujet qui apparaît de plus en plus
08:17 et dans beaucoup de régions, et pas que dans les Alpes,
08:18 de petits conflits d'utilisation entre ceux qui voudraient
08:22 faire des forêts pour faire du bois,
08:23 et puis on veut faire de l'élevage,
08:24 et puis on veut aussi utiliser les terrains
08:26 pour construire des résidences de tourisme.
08:28 Et toutes ces réalités ont du sens,
08:30 c'est économique pour les uns, plus écologique pour d'autres.
08:33 Voilà, donc il y a ces gros enjeux à travailler.
08:37 Et puis un point qui est aussi très important,
08:39 c'est la sobriété énergétique.
08:40 On a un gros sujet dans les montagnes.
08:42 Beaucoup de stations ont été construites dans les années 60-70,
08:46 avec un immobilier qui est différent
08:49 de ce qu'il faudrait qu'il soit aujourd'hui,
08:51 pour deux raisons.
08:52 D'abord, parce que souvent, c'est des petits appartements,
08:55 très petits, c'était l'époque que j'ai connu enfant.
08:57 Petit studio ?
08:58 Le petit studio où on rentrait, le petit studio six places.
09:02 Donc ça, ce n'est plus forcément la demande.
09:04 Et puis des passoires thermiques aussi, surtout.
09:06 Donc il y a des gros chantiers de rénovation énergétique.
09:09 Et l'autre sujet, qui est lié aussi au climat, c'est la mobilité.
09:13 On estime, grosso modo, entre 70 et 75 % de l'impact CO2 du ski,
09:18 c'est le déplacement des skieurs de chez eux,
09:21 jusque dans les stations.
09:22 Donc là, il y a des grands sujets d'infrastructures à travailler,
09:25 et notamment de l'infrastructure entre les gares et les stations,
09:29 les infrastructures d'années-km.
09:31 Donc, j'espère qu'on va pouvoir avancer sur des projets de type,
09:36 bien sûr, ferroviaire, voire ascenseur valéen.
09:39 Puis on a une très belle entreprise dans la région,
09:41 parce que Poma, pour ne pas la citer,
09:45 qui pourrait nous faire de magnifiques ascenseurs valéens
09:47 qui permettent de désengorger à la fois le trafic et le climat.
09:50 Et puis le dernier point, c'est une petite évolution industrielle,
09:55 une réflexion sur l'hydrogène.
09:57 - Belle opportunité. - Belle opportunité.
10:00 L'électrique, en fait, c'est compliqué en montagne,
10:01 parce qu'on sait que les batteries électriques
10:03 sont globalement assez inefficaces quand il fait froid.
10:06 Donc, si vous faites une dameuse électrique,
10:08 elle ne fonctionne que l'été, ce qui n'est pas idéal pour une dameuse.
10:12 Donc, des réflexions autour de l'hydrogène
10:15 sont aussi probablement des pistes à travailler.
10:17 Donc, tout ça est plutôt très encourageant,
10:19 parce que ça veut dire que face à toutes ces nouvelles difficultés
10:21 ou ces nouveaux sujets, il y a des nouvelles opportunités.
10:24 Et voilà, donc il y a un bel avenir pour la montagne,
10:26 à condition, mais comme beaucoup de domaines d'activité,
10:29 de savoir prendre ces transitions de façon constructive et optimiste.
10:34 - Merci, François. Je retiens ce chiffre en particulier.
10:36 Le tourisme de montagne représente 20 milliards d'euros
10:39 de retombées économiques.
10:47 Cultiver l'esprit d'entreprendre chez les jeunes,
10:49 voilà un défi qui ne permet pas seulement
10:52 de les ouvrir sur le monde économique,
10:54 mais qui leur offre plus largement de développé autonomie,
10:57 créativité, dépassement de soi,
10:58 tout autant que goût du travail avec les autres en équipe.
11:02 Un défi d'autant plus important quand on sait que seulement 14 % des jeunes
11:06 connaissent les différents métiers que peuvent proposer les entreprises.
11:10 À l'occasion du festival Mini-Entreprise,
11:13 qui a lieu à Grenoble à la mi-mai,
11:15 on en parle avec trois invités.
11:17 Jonathan Simonard, bonjour. - Bonjour.
11:20 - Vous êtes coordinateur d'Entreprendre pour apprendre,
11:22 une association que vous allez nous présenter.
11:25 Célia Boronat, bonjour. - Bonjour.
11:27 - Vous êtes enseignante au Collège Nelson Mandela de Pont-de-Clé
11:30 et vous avez encadré une équipe de jeunes mini-entrepreneurs.
11:34 Et Bastien Duchamp, bonjour. - Bonjour.
11:36 - Vous êtes un de ces mini-entrepreneurs,
11:38 élève de 3e,
11:40 vous avez créé une entreprise, Mini World,
11:42 que vous allez nous présenter.
11:45 Avant cela, Entreprendre pour apprendre,
11:47 c'est une association qu'on a déjà accueillie ici dans cette émission,
11:50 on va rappeler son objectif.
11:53 D'abord, 17 associations en France,
11:55 une sur notre Académie de Grenoble.
11:58 L'objectif, rapprocher le monde de l'entreprise
12:00 et le monde de l'éducation.
12:02 - En effet, donc merci pour votre invitation.
12:05 Entreprendre pour apprendre, c'est un réseau qui est régional,
12:07 qui est national et qui est mondial.
12:09 On appartient à un mouvement international qui s'appelle Junior Achievement,
12:12 qui accompagne plus de 12 millions de jeunes au niveau mondial.
12:14 Et depuis 3 ans, qui est nominé pour être prix Nobel de la paix.
12:17 Sa vocation, c'est vraiment partie du principe
12:19 que le chemin d'orientation et d'insertion professionnelle pour les jeunes
12:23 est un chemin qui est long et qui peut être périlleux.
12:25 Et par la pédagogie active, par la pédagogie entrepreneuriale
12:28 et par le rapprochement des mondes, entre le monde de l'éducation,
12:31 le monde des collectivités et le monde de l'entreprise,
12:34 faire en sorte de pouvoir accompagner les enseignants
12:36 dans cette mission d'accompagner ou d'orienter les jeunes
12:39 à développer des compétences, découvrir des métiers
12:42 et travailler justement sur l'esprit d'entreprendre.
12:44 En tout cas, voilà la vocation du réseau d'entreprendre pour apprendre.
12:47 Oui, et in fine, bien faire comprendre aux jeunes
12:50 tout le potentiel que les entreprises peuvent offrir.
12:53 Complètement, c'est vraiment basé sur cette pédagogie active et entrepreneuriale
12:57 et c'est faire vivre à ces jeunes une expérience entrepreneuriale.
13:00 Donc Bastien en parlera, mais il a vécu pendant une année
13:03 une expérience entrepreneuriale où, en équipe,
13:05 ils ont pu créer une entreprise de A à Z,
13:07 en partant d'une feuille blanche
13:09 et en allant jusqu'à la commercialisation de leurs projets
13:12 et jusqu'au festival des mini-entreprises qui a lieu.
13:15 Voilà, c'est bien l'objectif.
13:16 C'est pendant un an, leur demander d'être des entrepreneurs,
13:19 de créer leur mini-entreprise.
13:21 Les élèves se retrouvent là maîtres de leur formation finalement.
13:25 Alors, il y a un encadrement, bien sûr.
13:27 En effet, ils sont accompagnés par des enseignantes,
13:30 donc c'est à peu près 450 enseignantes au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes
13:33 qui changent de posture pendant une heure et demie,
13:36 deux heures de temps dans leur semaine
13:38 et ils vont fédérer, ils vont coordonner ce groupe de jeunes
13:41 qui vont pouvoir se responsabiliser,
13:43 réfléchir ensemble à quels projets ils veulent mener.
13:46 Ils vont faire une étude de marché, une levée de fonds,
13:48 ils vont se répartir les différents rôles
13:50 dans la mini-entreprise jusqu'à la commercialisation.
13:52 Et c'est vraiment l'objectif aussi de pouvoir découvrir
13:55 le monde de l'entreprise au sein des collèges, des lycées de la région
13:59 et faire en sorte que ces jeunes,
14:00 avant de choisir finalement leur orientation,
14:03 puissent découvrir, toucher du doigt
14:05 les différents métiers que compose une entreprise.
14:07 Quelques chiffres du coup en Auvergne-Rhône-Alpes.
14:09 C'est 6 000 jeunes accompagnés cette année,
14:11 à peu près 450 enseignants et enseignantes,
14:14 350 mentors d'entreprise, donc qui accompagnent aussi,
14:18 c'est vraiment cet objectif-là, comme vous le disiez tout à l'heure,
14:20 de rapprocher ce monde de l'éducation et le monde de l'entreprise.
14:22 Donc c'est un binôme d'enseignants et de mentors
14:24 qui vont accompagner ces jeunes dans leurs dispositifs, projets.
14:27 Et un peu plus de 150 partenaires privés et publics
14:31 qui participent à cette dynamique.
14:34 Donc il y a deux ans, on était à 3 000 jeunes
14:36 et l'objectif, c'est d'aller à 10 000 jeunes dans les prochaines années.
14:39 - Célia, vous êtes prof d'histoire,
14:41 vous avez encadré du coup cette classe de...
14:45 Ces mini-entrepreneurs, on va les appeler comme ça,
14:47 mini-entrepreneurs de pont de clé.
14:49 Pourquoi avoir décidé de relayer cette opération ?
14:51 - Alors en fait, moi, j'ai découvert EPA
14:53 lors d'une formation d'un lycée professionnel
14:55 où ils ont fait une présentation,
14:57 et qui était très intéressante.
14:58 Et c'est vrai que, comme l'a dit Jonathan,
15:00 en fait, ça nous met dans une posture
15:02 qui est différente du cours traditionnel,
15:04 où il faut dire, ça dépend des femmes,
15:06 ils sont quand même dans une posture assez passive
15:08 où le prof va donner le cours, etc.,
15:09 même si on essaie de les mettre en activité.
15:11 Et là, EPA, c'est complètement autre chose,
15:13 puisque c'est la pédagogie active,
15:14 où c'est vraiment, nous, on est là en tant que support,
15:16 mais c'est vraiment les jeunes qui doivent faire par eux-mêmes.
15:20 Et effectivement, moi, je l'ai vu,
15:21 parce que c'est la troisième mini-entreprise que je fais,
15:22 ils apprennent aussi énormément comme ça,
15:25 peut-être même plus que dans le cours traditionnel
15:27 où nous, on leur transmet, on va dire, entre guillemets, le savoir.
15:31 Et puis même nous, en tant qu'enseignants,
15:33 on a une autre posture avec les jeunes,
15:34 on a une autre approche qui est très intéressante.
15:36 Et puis, EPA nous apporte des contenus
15:39 dont on n'a pas l'habitude, on va dire, dans l'éducation nationale.
15:42 -Donc, dans votre collège, EPA est venue faire cette proposition
15:45 à toutes les classes de 3e,
15:48 et les jeunes ont été volontaires ou non ?
15:50 -Voilà. Donc, en fait, nous, on passe dans les classes de 3e
15:52 pour leur présenter le projet
15:53 en mettant en avant tout ce que ça peut leur apporter.
15:56 Et c'est sur... Donc, nous, dans notre collège,
15:57 c'est sur la base du volontariat.
15:59 Ils s'engagent à venir une à deux fois par semaine
16:02 pour monter leur projet.
16:03 Et puis on leur parle aussi du festival,
16:05 parce que c'est vraiment quelque chose qui est intéressant,
16:07 et ça les sort du cadre du collège,
16:09 parce qu'ils vont dans un autre lieu,
16:11 ils rencontrent des entreprises, des entrepreneurs.
16:13 Et puis même au cours de l'année,
16:15 ils font ce qu'on appelle des mini-labs
16:17 où ils vont dans une entreprise.
16:18 Et je sais qu'ils ont beaucoup apprécié,
16:20 parce qu'ils rencontrent d'autres personnes que des profs.
16:22 -Mais tout ça, c'est en plus de leur temps scolaire.
16:24 -C'est ça. C'est en plus.
16:26 Donc, voilà, c'est pour ça qu'on part sur du volontariat.
16:28 Et ça marche bien, parce que, du coup,
16:29 vu qu'ils ont envie à la base, ça fonctionne vraiment bien.
16:32 -Jonathan, ces mini-entreprises, elles permettent d'imaginer quoi ?
16:35 Un bien ou un service,
16:36 et de créer toute l'entreprise qui va autour ?
16:38 -Ça va être les jeunes qui vont choisir en début d'année.
16:40 Ils vont se mobiliser, ils vont réfléchir ensemble
16:42 quel produit, quel service ils veulent mettre en place,
16:44 réfléchir aux valeurs aussi à proposer.
16:46 Donc c'est vraiment au choix des jeunes
16:49 de choisir quel sera leur futur projet
16:52 et celui qu'ils vont piloter durant l'année.
16:54 -Alors, évidemment, ça les ouvre
16:56 en termes d'orientation professionnelle.
16:58 Ça peut être aussi valorisé plus tard sur un CV.
17:01 Je pense aux jeunes qui veulent, par exemple,
17:02 en alternance, en apprentissage ?
17:04 -Ça doit être valorisé sur leur CV.
17:06 Non, c'est aussi l'objectif d'Entreprendre pour Apprendre.
17:08 C'est vraiment créer ce maillage territorial
17:10 de personnes, de chefs d'entreprise, de collectivités
17:13 qui croient finalement à cette pédagogie entrepreneuriale
17:15 et cette pédagogie de projet,
17:17 et faire en sorte que ces jeunes soient fiers finalement du projet
17:20 qu'ils ont monté tout au long de l'année,
17:21 qu'ils aient appris énormément de choses,
17:23 qu'ils aient vécu cette aventure humaine.
17:26 Mais surtout, ils ont développé, même sans le savoir,
17:28 finalement énormément de compétences.
17:30 Et à la fin de l'année, on fait un temps justement
17:33 pour faire le bilan collectif et individuel
17:35 de toutes les compétences qu'ils ont apprises
17:37 pour justement valoriser ce projet sur les CV.
17:40 Mais c'est vrai que quand on rencontre des alumnis,
17:43 donc des anciens,
17:45 c'est vrai qu'ils nous expliquent que la mini-entreprise,
17:47 en effet, a été finalement une base
17:49 des différents entretiens individuels
17:51 qu'ils ont pu faire pour chercher un stage,
17:53 chercher une alternance et chercher un emploi.
17:55 -Célia, quelles sont ces valeurs,
17:58 ces choses que ça a apporté aux jeunes que vous avez encadrés ?
18:01 -C'est vrai qu'en fait, nous, on a des compétences
18:03 à leur faire travailler.
18:05 Et la première qui est vraiment, je trouve, flagrante,
18:07 c'est l'oral, l'évolution au niveau de l'oral.
18:10 Parce qu'il y en a qui sont plus ou moins à l'aise,
18:11 mais on le voit surtout sur les élèves
18:13 qui sont assez réservés.
18:14 En début d'année, c'est compliqué pour eux de prendre la parole.
18:16 Mais vu qu'ils doivent faire un entretien
18:18 avec des professionnels,
18:19 ils doivent préparer un argumentaire de vente
18:21 quand ils commercialisent le produit.
18:23 Ils préparent pour le festival,
18:24 ils vont passer devant des jurys, donc ils s'entraînent.
18:26 Et moi, j'ai vu l'évolution.
18:28 Les jeunes sont beaucoup plus à l'aise à la fin de l'année
18:30 pour s'exprimer à l'oral.
18:31 Ils apprennent à travailler en équipe,
18:33 ce qui n'est pas toujours évident pour eux.
18:35 Donc des fois, c'est difficile,
18:36 mais ils apprennent à s'organiser.
18:39 Et puis, moi, je trouve aussi intéressant,
18:41 ils sortent du cadre du collège
18:42 et ils découvrent des choses qu'ils ne connaissent pas forcément.
18:45 Et puis, ils travaillent aussi l'écrit,
18:46 qui est un peu plus traditionnel,
18:47 mais ils s'adressent aux entreprises, etc.
18:49 Donc, il faut qu'ils rédigent.
18:50 Donc, ils travaillent vraiment de nombreuses compétences.
18:53 - Alors, Bastien, on va faire dans un instant le télé-shopping.
18:55 Tu vas nous vendre le produit que vous avez inventé, mis au point.
19:00 Juste avant ça, pourquoi tu t'es lancé dans cette aventure ?
19:03 - Alors, je me suis lancé dans cette aventure
19:05 pour me faire déjà une première idée du monde professionnel,
19:07 donc une première expérience, une première approche,
19:09 pour être beaucoup plus sûr sur ce que j'allais faire plus tard.
19:12 Car quand on est collégien, encore,
19:15 c'est peu brouillon ce qu'on a de tous les métiers
19:17 qu'il peut y avoir dans une entreprise.
19:19 On n'a pas réellement idée de ce qu'il faut vraiment faire.
19:22 Et donc, ça nous permet de voir en quoi ça comporte
19:25 et si ça nous plaît vraiment,
19:26 ou si, finalement, on n'aime pas du tout ça,
19:29 et pour plus tard, bien choisir.
19:31 - Ouvrir ou fermer des portes.
19:32 Alors là, dans votre mini-entreprise,
19:34 donc c'est MiniWorld, le nom de votre entreprise,
19:36 vous êtes une douzaine de collégiens de 3e.
19:41 Quelle est l'entreprise que vous avez créée ?
19:43 C'est quoi, MiniWorld ?
19:44 - Alors, MiniWorld, c'est un jeu de plateau que voici.
19:49 MiniWorld, donc c'est un jeu de plateau qu'il faut,
19:51 avec des cartes, au principe,
19:53 sur la posée des questions sur le multiculturel du monde.
19:56 Donc nous avons des cartes,
19:57 sur les questions qui sont plus ou moins difficiles.
20:00 Celle-ci est, par exemple,
20:02 quel pays a pour sport national la lutte huilée ?
20:05 Le Brésil, la Grèce, la Macédoine ou la Turquie ?
20:09 Et la réponse était...
20:11 - Mon joker, c'est François, généralement.
20:13 - Oui, mais des fois, le joker sort lui-même un joker,
20:16 et ça, c'est pas du tout élément.
20:17 - C'est comme dans le hulot.
20:19 - Non, il faut se mouiller.
20:20 - Allez, la Turquie. - Macédoine.
20:22 - Eh bien, c'était bien la Turquie, la réponse.
20:24 - Et voilà.
20:25 - Attends, attends, attends, attends.
20:27 Attends, parce que moi, j'en avais aussi.
20:28 Quel pourcentage du territoire de l'Estonie
20:30 est recouvert de forêt ?
20:32 A, l'amateur de chiffres, 1 %, 20 %, 50 % ou 75 % ?
20:36 - Je pense que c'est 75. - 75 ? Eh bien non, 50 %.
20:39 Un partout.
20:41 Un partout. Donc, un jeu de plateau.
20:43 On fait le tour du monde, des questions géographiques.
20:46 - Bon, je comprends bien.
20:47 Mais comment ça s'est... Alors, l'idée, j'entends bien,
20:51 comment s'est organisée votre entreprise ?
20:53 - Alors, elle s'est organisée suite à...
20:55 On avait déjà l'idée du projet.
20:57 Elle s'est organisée par pôle.
20:58 Donc, en décembre, nous avons organisé des entretiens d'embauche
21:02 avec chacun a choisi de quel pôle il préférait faire partie.
21:06 Nous avons tous passé les entretiens d'embauche,
21:07 et suite à ça, nous avons été dans les pôles
21:10 que nous voulions.
21:11 - Alors, production ?
21:12 - Moi, j'étais dans le pôle production.
21:14 Il y a eu le pôle finance aussi, le pôle communication,
21:16 coordination, vente, marketing.
21:18 - C'est déjà pas mal. - C'est ça.
21:21 - C'est les grandes fonctions.
21:23 - Donc, les grandes fonctions de l'entreprise.
21:25 Et chacun a travaillé, du coup, sur sa partie.
21:28 Par exemple, en finances, qu'est-ce qu'il a fallu faire ?
21:30 - Il a fallu déjà établir le budget de base qu'on avait eu
21:33 grâce à des ventes de plateaux de fromage, des tendances remboursables,
21:36 et aussi déterminer le prix d'un jeu
21:39 pour pouvoir ainsi établir le prix de vente
21:42 pour faire des bénéfices et pas perdre de l'argent dessus.
21:44 Donc, il a fallu beaucoup travailler,
21:46 faire le suivi complet de bancaires de la Mini
21:49 pour pas qu'on soit en manque d'argent à un moment.
21:52 Donc, contrôler tout ça et voir avec le pôle production,
21:55 justement, si jamais un fournisseur est trop cher pour la Mini ou pas.
22:01 - Alors, ça, c'est aussi le travail de la production
22:02 parce qu'il a fallu, du coup, produire physiquement ce jeu.
22:07 - Oui, effectivement.
22:08 Ils ont trouvé... On a trouvé des fournisseurs,
22:11 principalement du CEA, parce qu'ils ont bien aidé,
22:15 puisque notre mentor était de là-bas.
22:16 CEA, d'ailleurs, qui nous ont fait les cartes et le plateau qui est ici.
22:21 Nous avons vu une cartonnerie pour le carton
22:23 et après, nous avons aussi un peu d'aide d'un site Internet pour les pions.
22:26 - Ça, c'était le travail de la production.
22:27 Donc, c'est toi qui a piloté ça, alors, j'imagine.
22:29 - Oui, donc, on a...
22:31 Pour la cartonnerie, comme il y en avait une à côté,
22:32 on s'est pas trop posé de questions pour la boîte.
22:36 Les cartes et le plateau, le CEA nous a proposé de le faire.
22:40 Et pour les pions, nous avons, au début, voulu le faire au collège,
22:43 mais impossibilité, le matériel n'était pas en marge pour ça.
22:47 Donc, nous avons trouvé des sites
22:48 et c'est moi qui ai cherché tous les pions sur le site à choisir
22:52 dans le thème des moyens de transport, parce que, de toute façon, ça en est tous.
22:56 - Donc, tout ça en tenant le prix de revient, le prix de vente, la marge,
22:59 tout ça, évidemment, a dû être travaillé.
23:02 On parle beaucoup du CEA, Célia,
23:04 parce qu'il y a un mentor extérieur du monde de l'entreprise.
23:07 - C'est ça qui vient nous aider, nous, encadrants pédagogiques.
23:10 Donc, nous, les encadrants pédagogiques, on peut être un ou deux.
23:12 On encadre les jeunes lors des séances,
23:14 mais on a l'aide précieuse d'un mentor qui vient du monde de l'entreprise
23:18 et qui apporte un autre regard que nous, on n'a pas forcément en tant que professeur
23:21 et qui est vraiment une aide précieuse, parce qu'il peut les aider,
23:23 notamment dans la gestion au niveau de la finance,
23:27 au niveau du marketing, etc.
23:28 Et donc, ils peuvent le contacter, ils viennent.
23:31 Et puis, ils ont le CET présent pour quand on est sorti à l'extérieur,
23:34 aller visiter leurs locaux, etc.
23:36 Donc, c'est vraiment une aide précieuse.
23:38 - On s'en fait une petite dernière.
23:40 De quelle langue vient le mot sauna ?
23:42 - Il n'y a pas de réponse ? Il n'y a pas de réponse multiple, là ?
23:48 - Je ne sais pas. - C'est toi qui avais écrit les cartes.
23:50 - Alors, j'en ai écrit certaines, mais moi, c'était celui sur l'Océanie.
23:55 - Bon, du finlandais.
23:57 Je n'ai pas eu à répondre.
24:00 - C'est toujours le même qui pose les questions.
24:04 - Jonathan, est-ce que certaines de ces mini-entreprises
24:06 ont réellement vu le jour après ?
24:08 - On en a vu quelques-unes.
24:10 - Ils sont devenus des vraies entreprises ?
24:12 - Après, l'objectif d'Entreprendre pour Apprendre,
24:14 c'est vraiment de créer des parcours pédagogiques.
24:17 Et donc, un parcours pédagogique a un début et a une fin,
24:20 et s'arrête à la fin de l'année scolaire.
24:22 Mais c'est vrai qu'il y a quelques mini-entrepreneurs
24:25 qui se sont pris au jeu
24:27 et qui sont dans une tristesse absolue
24:30 de terminer, finalement, cette aventure humaine.
24:32 Et donc, ils nous posent la question
24:34 de comment faire participer à la suite.
24:36 Et donc, on les met en lien avec des incubateurs,
24:39 et notamment le réseau Pépite France,
24:41 qui accompagne des étudiants entrepreneurs
24:44 pour que, par la suite, ils soient réellement accompagnés.
24:46 On est, voilà, à la première étape de la fusée, finalement,
24:50 des structures entrepreneuriales qui accompagnent ces entrepreneurs
24:52 à créer réellement leur entreprise par la suite.
24:54 - Bastien, vous allez être frustré de ne pas le mettre en vente.
24:56 Vous en avez déjà vendu ou pas ?
24:58 - Oui, on en a déjà vendu. On fait des pré-ventes
24:59 parce que nous n'avons pas encore tout monté et tout donné.
25:02 Mais donc, oui, il a été commercialisé.
25:04 Il a été produit en 50 exemplaires.
25:06 Donc, sur les 50...
25:08 - Vous avez... Il en reste deux. - Une grosse majorité.
25:09 - Il en reste deux ?
25:10 Alors, on va faire un retirage, là.
25:13 - Donc, on a bien vendu lors des pré-ventes
25:15 qu'on avait pu organiser au collège.
25:18 Donc, là, il a été commercialisé, vendu.
25:20 Donc, nous, notre objectif sur l'année, c'était de faire ça.
25:23 Donc, en fait, on l'a réussi et on est fiers, quand même.
25:26 - Mini World, si vous êtes intéressés,
25:28 le collège Nelson Mandela à Pont-de-Clay.
25:30 Ils peuvent toujours, pourquoi pas, faire quelques retirages.
25:34 Vous avez beaucoup parlé de ce festival mini-entreprise,
25:36 donc, qui a lieu au Stade des Alpes à la mi-mai.
25:39 72 mini-entreprises de toute l'académie
25:42 qui viennent présenter leur projet à un jury.
25:46 - C'est bien ça.
25:47 C'est l'événement phare d'Entreprendre pour apprendre
25:49 où on rassemble l'ensemble des parties prenantes,
25:51 des partenaires, que ce soit privés, publics et des collectivités,
25:56 où les jeunes... C'est un vrai salon professionnel.
25:58 Ces jeunes ont un stand et viennent présenter leur projet
26:01 à une centaine de juries venues du monde de l'éducation
26:03 et du monde de l'entreprise.
26:05 Et le rôle des juries, c'est vraiment d'apprécier ce parcours
26:08 qui a été fait tout au long de l'année.
26:11 Donc, chaque mini-entreprise aura son stand,
26:15 des juries qui viendront les visiter, les rencontrer
26:17 pour échanger avec eux.
26:18 Il va y avoir différentes activités aussi
26:20 qui vont être proposées tout au long de la journée.
26:22 Un village partenaire, parce que l'objectif d'Entreprendre
26:24 pour apprendre, toujours, c'est de faire en sorte que ces jeunes,
26:27 au travers, finalement, de la mini-entreprise,
26:28 continuent à découvrir et à apprendre des choses.
26:30 Et donc, l'objectif, c'est vraiment de leur faire partager aussi
26:33 des futurs recruteurs et d'échanger avec des futurs recruteurs
26:36 qui seront peut-être leur entreprise de demain.
26:38 Donc, voilà, ça va être une belle...
26:40 C'est une belle fête au Stade des Alpes,
26:43 de 1 300 personnes qui se rassemblent
26:46 pour fêter la jeunesse.
26:48 – Le festival des mini-entreprises,
26:50 Entreprendre pour apprendre, une belle initiative.
26:52 – Très belle initiative, puis quand on vous entend parler,
26:55 il y a une maturité, on le sent, enfin, je pense que,
26:57 je ne sais pas si c'est le résultat qui compte ou si c'est le chemin.
27:00 – C'est plutôt le chemin.
27:01 – Mais je pense que c'est le chemin, et le chemin a sûrement été
27:04 très, très riche, donc c'est...
27:06 Moi, je trouve ça très enthousiasmant, en fait.
27:08 Merci.
27:09 – Bastien, quel bilan ?
27:10 – Quel bilan de notre année ?
27:11 – Pour toi, perso.
27:13 – Mon bilan, mon bilan est de permettre d'apprendre à travailler en équipe,
27:17 parce que je ne le faisais pas tant que ça avant.
27:19 Donc là, on ne peut pas tout faire tout seul,
27:21 puisqu'il y a énormément de choses qui sont impossibles,
27:23 on ne peut pas tout contrôler tout seul.
27:25 Mon bilan aussi, ça a été de pouvoir voir comment créer quelque chose
27:31 de partir de zéro et d'aller à un projet abouti,
27:34 parce que ce n'est pas...
27:36 On a une idée brillante, ça vient tout de suite,
27:37 et le jeu est sorti tel quel.
27:39 On a d'abord des premières idées, puis ensuite, c'est un premier brouillon,
27:44 puis après, ça s'améliore petit à petit,
27:46 en faisant des tests qu'on a pu faire au collège.
27:49 Donc, ça nous a permis aussi de voir quel est le rôle, vraiment,
27:53 d'une production, c'est mon rôle dans la mini,
27:56 de pouvoir voir à quel point ce n'est pas forcément facile
27:59 de trouver des producteurs, des fournisseurs tout de suite,
28:04 parce que certains sont trop chers, certains ne le font pas sur mesure,
28:08 donc un peu compliqué.
28:10 -Ce n'est pas mal, dis donc, si tu as appris tout ça.
28:13 Bravo.
28:14 Félicitations, en tout cas, à vous pour cette initiative,
28:17 Jonathan, Célia, Bastien.
28:19 Merci beaucoup de votre témoignage.
28:21 -Merci à vous.
28:22 (Générique)
28:24 ---
28:27 -Faciliter l'utilisation du numérique pour les personnes âgées.
28:31 Technosens, à Grenoble, en a fait sa spécialité.
28:34 Créée en 2007, la société a notamment développé ILIO,
28:37 une solution qui permet, grâce à un petit boîtier,
28:40 de transformer un téléviseur en interface très simple
28:43 d'utilisation reportage.
28:45 -La technologie, ça nous dépasse parfois,
28:48 surtout lorsque l'on n'a pas grandi avec.
28:51 -Alors, pour en faciliter l'usage aux personnes âgées,
28:55 la start-up Technosens a développé ILIO Box,
28:58 un boîtier connecté à un écran de télévision
29:01 qui facilite l'accès aux outils numériques du quotidien.
29:04 -Dès que je vais appuyer sur une touche,
29:06 la télévision va se lancer.
29:08 La personne peut donc regarder et continuer ses habitudes
29:12 qu'elle avait préalablement sur la télévision,
29:15 mais elle peut également aller jouer.
29:19 Il y a des petits quiz, elle peut écouter la radio,
29:22 regarder les photos envoyées par la famille.
29:24 -Et notamment, recevoir des messages de ses proches
29:28 directement sur sa télévision.
29:31 Et même des appels en visio.
29:34 Ce service permet de relier les établissements
29:37 accueillant des personnes âgées, les résidents et les proches.
29:40 -Il y a les informations de l'établissement
29:43 que l'on peut consulter.
29:44 Il va y avoir des informations automatiques,
29:47 comme les éphéméries, les seins, etc.
29:50 La météo et les différentes informations
29:53 partagées par l'établissement.
29:55 -Le boîtier peut aussi être connecté
29:57 à des équipements de santé et enregistrer les données.
30:01 -Au moment où l'oxymètre va pouvoir prendre une mesure,
30:04 il est en train de se stabiliser,
30:06 puis il va en prendre une,
30:07 il va envoyer en Bluetooth Slow Energy
30:10 l'information à la box.
30:11 La box affiche une pop-up qui dit à l'utilisateur
30:14 "Nouvelle mesure avec ce taux d'oxygène
30:17 et cette fréquence cardiaque."
30:18 Est-ce une erreur de mesure ou pas ?
30:20 Est-ce qu'on la garde ou pas ?
30:22 Là, elle me semble bonne, je l'accepte.
30:25 Et par la suite,
30:27 je peux aller dans le menu "Ma santé",
30:29 les consulter, mes historiques,
30:32 en termes de saturation d'oxygène
30:34 ou en termes de fréquence cardiaque.
30:37 -L'interface existe aussi sur tablette.
30:39 Technosens équipe pour l'instant 300 établissements
30:42 en France et en Suisse,
30:44 mais elle a la volonté de se développer
30:46 plus largement en Europe.
30:47 -Technosens multiplie les partenariats
30:50 avec les EHPAD et les résidences seniors,
30:52 accompagnant plusieurs centaines d'établissements.
30:55 La société commence à se développer à l'international
30:58 avec un développement en Suisse et en Allemagne.
31:01 Alpe Décideur vous donne la possibilité
31:09 de poser vos questions à notre expert.
31:11 Écrivez-nous alpedecideur@telegrenoble.net.
31:13 Aujourd'hui, une question qu'on a un peu soulevée
31:16 dans une précédente émission.
31:18 François, Béatrice veut savoir
31:20 où passera la flamme olympique dans notre région.
31:23 -Alors, la flamme olympique,
31:25 elle passera dans notre région, en Savoie,
31:27 et surtout en Haute-Savoie, pardon,
31:29 notamment à Chamonix.
31:30 Ce sera le 23 juin.
31:32 Donc il y a 68 étapes du parcours.
31:34 Ce sera la 39e étape.
31:36 On a de la chance, parce que le 23 juin,
31:38 ce sera aussi au niveau national la journée olympique.
31:41 On va voir la flamme olympique à Chamonix,
31:44 le jour de la journée olympique.
31:46 Il y a un alignement de planètes
31:48 qui est forcément intéressant.
31:50 Donc le parcours, vous savez que la flamme,
31:52 elle fait son parcours tous les jours,
31:55 porté par plusieurs relayeurs
31:57 qui sont à la fois des personnalités du sport
32:00 ou du monde sociétal,
32:02 quelquefois de l'entreprise, des associations, etc.,
32:04 mais qui sont toujours des porteurs
32:07 qui ont été sélectionnés,
32:09 parce qu'ils ont quelque chose de plus
32:11 pour le territoire, le sport, etc.,
32:13 donc qui portent des valeurs.
32:15 Le parcours, il commencera...
32:16 Il y a une carte qui va être... -On l'a vue.
32:18 -Il commencera à Éviens à 8h45.
32:22 Il passe notamment par Annemas, par le plateau de Glière.
32:25 Il y a aussi des endroits un peu historiques.
32:27 Bien sûr, il passe à Cluz et il finira sa journée
32:30 au pied du Mont Blanc, à Chamonix,
32:32 à partir de 18h45,
32:35 avec, comme à chaque endroit,
32:37 vous avez peut-être vu déjà des images,
32:39 l'allumage du chaudron.
32:41 Je ne vous dirai pas qui l'allumera à Chamonix,
32:43 parce que c'est toujours le petit suspense.
32:45 -Est-ce que vous le savez ?
32:47 -Je ne réponds pas.
32:48 Même sous la torture, je ne réponds pas aux questions.
32:51 Et puis, il y a un aspect festif, évidemment,
32:55 dans ces... D'abord, tout le long du parcours.
32:57 J'ai eu la chance d'être à Marseille pour le départ
33:00 et pour les premières étapes.
33:01 Il y a un monde incroyable. C'est une ambiance Tour de France.
33:04 Donc c'est très festif.
33:06 Et puis, il y a une cérémonie festive et joyeuse
33:10 sur place à Chamonix.
33:11 C'est sur la place du Mont-Blanc,
33:13 pour ceux qui veulent venir dimanche 23 juin,
33:16 en fin d'après-midi à Chamonix.
33:17 Je le dis avec d'autant plus plaisir
33:19 que la Caisse des Parcs est un des grands partenaires
33:22 du relais de la flamme.
33:23 Donc on suit ça,
33:25 parce que c'est aussi important,
33:28 c'est pour ça qu'on l'a fait, d'ailleurs,
33:30 de faire vivre sur l'ensemble de la France
33:32 ces Jeux olympiques.
33:33 Anthony Estanguet dit souvent
33:35 que les Jeux olympiques de Paris 2024,
33:37 c'est les Jeux olympiques de la France.
33:39 C'est un bon moyen d'irriguer les territoires.
33:41 Je crois que c'est aussi très important.
33:43 Comme ça arrive une fois tous les 100 ans
33:45 pour les Jeux olympiques d'été,
33:47 on aura peut-être la chance de recommencer dans six ans.
33:50 Donc on verra ça.
33:51 -Le 23 juin, donc dimanche 23 juin.
33:53 -23 juin à Chamonix, notamment.
33:54 Départ à Evian et arrivée à Chamonix.
33:57 -Merci, François.
33:58 Si vous voulez interroger notre expert,
34:00 écrivez-nous alpedecideur@telegrenoble.net.
34:04 Musique d'ambiance
34:06 ...
34:09 -Des produits parfois fragiles
34:11 confortablement installés
34:12 dans des écrins de mousse réalisés sur mesure.
34:15 Voilà le métier de Wepackup,
34:16 basé à Saint-Marcelin, à Saint-Etienne-de-Crocey.
34:19 En plus de sept décennies d'adaptation
34:21 de croissance externe,
34:23 l'entreprise est devenue une référence
34:25 en matière d'emballage industriel.
34:27 Avec ses propres bureaux d'études,
34:29 elle imagine et conçoit des réponses
34:31 adaptées aux besoins de ses clients.
34:33 Jacques Grégoire, bonjour. -Bonjour, Christophe.
34:36 -Merci d'être venu sur notre plateau.
34:38 Vous êtes arrivé à la tête de cette entreprise en 2010.
34:41 Vous avez racheté cette entreprise
34:43 après une longue carrière d'entrepreneur.
34:45 On évoquait tout à l'heure l'esprit d'entreprendre.
34:48 Il vous anime ?
34:49 -C'est ça. Je suis un commercial autodidacte,
34:52 comme j'aime à me définir.
34:55 Et effectivement, cet esprit d'entreprendre,
34:57 c'est de tout le temps rechercher des projets,
35:00 mener à bien des projets.
35:01 C'est effectivement un état d'esprit.
35:04 -L'histoire de l'entreprise a débuté
35:06 il y a un peu plus de 80 ans.
35:08 À l'époque, un peu moins de 80 ans,
35:10 c'était la Siricote, c'est elle que vous avez rachetée,
35:14 qui s'était orientée déjà, elle, vers l'emballage.
35:17 Vous l'avez rachetée en 2010,
35:21 avec un pacte d'actionnaire.
35:23 -Tout à fait.
35:24 C'était la Siricote à l'origine,
35:26 du nom du fondateur, Albert Cotte.
35:28 Elle a démarré l'aventure de l'emballage
35:31 le jour où une entreprise industrielle
35:33 leur a demandé de réaliser des caisses en bois.
35:36 Avec la Syrie, il y a une certaine logique.
35:40 Et donc, c'est comme ça qu'ils ont démarré l'emballage.
35:44 Roland Cotte a pris la suite de son père.
35:47 Je dirais que la grande idée de la famille Cotte,
35:50 c'était de se diversifier sur la mousse et sur le carton.
35:53 Aujourd'hui, l'entreprise Cotte Emballage,
35:56 rachetée en 2010, transforme le bois, la mousse et le carton.
35:59 -L'entreprise est devenue, en 2017, WIPAC.
36:02 -Tout à fait.
36:03 -Sous votre impulsion.
36:05 -Tout à fait. J'ai racheté en 2010.
36:07 Les débuts ont été un peu compliqués,
36:09 pour différentes raisons,
36:11 principalement commerciales.
36:12 Ce qui m'intéressait dans cette entreprise,
36:15 c'est sa qualité de travail
36:19 et sa réputation de savoir-faire,
36:23 pas dynamique commercialement.
36:25 Elle n'était pas très dynamique commercialement.
36:27 Donc, les débuts, on a perdu un certain nombre de clients.
36:30 Ca a pas mal tendu les choses.
36:33 Et effectivement, en 2017, j'ai souhaité changer de nom,
36:36 parce qu'à une période où on parle relativement court,
36:40 je trouvais que deux syllabes, c'était plus moderne.
36:42 Donc, on a planché un peu à l'intérieur de l'entreprise,
36:46 en famille, etc., sur un nom qui ne veut rien dire,
36:49 mais qui, en même temps, est positif.
36:51 Oui, phonétiquement, ça reste positif.
36:53 On n'est pas "Yes, we can", mais...
36:55 Et puis, le PAC, dans notre métier,
36:57 on peut difficilement faire sans.
36:59 -Et la deuxième grande évolution de l'entreprise,
37:02 c'est en 2021, vous avez fusionné avec PACUP,
37:04 une entreprise qui était, elle, installée
37:07 à Saint-Etienne-de-Crocey, également sur l'emballage.
37:10 -Tout à fait. Plus spécialisé dans la transformation de la mousse,
37:13 PACUP est le plus gros transformateur de mousse en France.
37:16 Et il se trouve que le dirigeant de PACUP,
37:19 Patrick Martin, était un ami.
37:21 C'est grâce ou à cause de lui, selon les périodes
37:24 que j'avais reprises, oui, PACUP,
37:26 fin, cote emballage.
37:28 Et nous avions déjà créé, dès 2010,
37:30 un certain nombre de synergies, de complémentarités, etc.
37:33 -Les deux entreprises
37:35 travaillaient déjà bien ensemble. -Tout à fait.
37:37 On avait développé pas mal de choses
37:39 et on avait pas mal de clients communs.
37:42 Et en 2020, Patrick nous a fait savoir
37:47 qu'il souhaitait prendre du recul.
37:49 Le Covid avait oeuvré,
37:52 pour un certain nombre de raisons.
37:54 Je voyais d'un mauvais oeil que quelqu'un d'autre reprenne.
37:58 Avec une petite particularité, quand même,
38:00 c'est que je faisais 4 millions de chiffres,
38:03 alors que Patrick en faisait pas très loin de 10,
38:05 9,5 plus précisément.
38:07 Donc, il a fallu un peu d'ingénierie financière,
38:11 trouver des investisseurs qui nous accompagnent
38:14 et des établissements bancaires.
38:15 -On va visiter cette entreprise, essentiellement à Saint-Marcelin.
38:19 On va découvrir son histoire, son organisation
38:22 et son savoir-faire. Reportage.
38:24 -Du luxe à l'aéronautique, en passant par le pharmaceutique,
38:27 où Ipacup développe et fabrique de l'emballage technique
38:30 pour le secteur industriel.
38:32 Basé à Saint-Marcelin, l'entreprise est aussi présente
38:35 en Suisse et au Maroc.
38:36 Ses origines remontent à 1947.
38:39 A cette époque, l'usine était une série,
38:41 fondée par Albert Cotte.
38:43 Peu à peu, il se spécialise dans l'emballage
38:45 avec des caisses de bois, puis développe de nouvelles solutions
38:49 pour la mousse et le carton.
38:50 -Nos clients nous donnent soit des plans,
38:53 soit carrément des objets,
38:54 et nous, on fabrique l'emballage autour,
38:57 avec nos logiciels de conception, par ordinateur.
39:02 Ce qui fait notre force et notre réussite,
39:04 ce qui fait que l'Ipacup fonctionne aussi bien,
39:07 c'est parce qu'on fait du sur-mesure,
39:09 vraiment, adapté aux besoins du client,
39:12 et à ses spécificités à lui,
39:14 et on ne vend pas de catalogue.
39:16 On ne sait pas ce que c'est.
39:18 -En 2010, Jacques Grégoire rachète l'entreprise,
39:21 puis la renomme en 2017.
39:23 Cotte Emballage Solutions devient Wipac
39:25 et continue de fabriquer des emballages en mousse,
39:28 en bois et en carton.
39:29 -J'ai passé le carton dans ce qu'on appelle la maxi-box.
39:33 C'est-à-dire qu'on a transformé le carton,
39:35 on l'a rainé, on l'a encoché,
39:37 pour ensuite pouvoir l'agraffer,
39:39 pour envoyer au client le produit fini.
39:42 -En 2021, l'entreprise poursuit son développement.
39:45 Wipac rachète la société Pac'up, basée à Saint-Etienne-de-Crocey,
39:48 pour devenir Wipac'up.
39:50 Aujourd'hui, l'entreprise est présente sur six sites
39:53 et emploie 95 personnes.
39:55 -L'atelier est découpé en quatre très grosses zones de production.
39:59 La grosse spécialité de Saint-Marcin, c'est la découpe du bois.
40:02 Après, on va partir sur quatre ou cinq grosses zones de montage,
40:06 où des techniciens vont monter les caisses.
40:08 Après, la deuxième grosse partie, c'est la partie mousse.
40:11 On va venir faire de la presse hydraulique,
40:14 de l'assemblage manuel.
40:15 Après, vous avez un troisième secteur, le secteur carton.
40:18 On va venir découper, mettre en forme le carton
40:21 et monter le carton sur du bois, sur de la palette,
40:23 ou monter simplement la caisse carton.
40:26 -20 millions d'euros, c'est le chiffre d'affaires
40:28 que l'entreprise a réalisé en 2023.
40:30 L'objectif pour 2024 est de monter à 30 millions d'euros.
40:34 -Croissance assez exceptionnelle,
40:37 d'autant qu'on part de 13 millions d'euros en 2021.
40:40 -On a une croissance organique très, très forte.
40:44 On a des gens qui tentent à penser
40:46 que le message passait bien auprès des clients.
40:48 Là, arriver à 30, ça passera également
40:51 par une croissance externe.
40:52 -Notamment en Suisse. -Voilà, tout à fait.
40:55 Principalement en Suisse.
40:56 -Avec 8 backups suisses.
40:58 -C'est ça.
40:59 Donc, l'idée aujourd'hui...
41:01 Je voudrais préciser, par rapport au reportage,
41:04 qu'on vient d'agrandir, on voit des racks
41:06 qui sont pas complètement pleins,
41:08 parce qu'on a rapatrié, on est vraiment en phase de rangement.
41:12 -Donc, ça s'agrandit, on est rassuré.
41:14 -Je pense que pour le néophyte, c'est peut-être passé inaperçu.
41:17 Moi, ça me fait toujours un peu mal.
41:19 -Ca va se remplir.
41:21 -Donc, aujourd'hui, effectivement, on est relativement ambitieux.
41:24 On souhaite à se développer,
41:27 à se développer en mettant du sens dans ce qu'on fait.
41:30 Moi, pour ce qui me concerne,
41:32 je rentre dans une phase de transmission,
41:35 puisque vous parliez de la Suisse,
41:37 j'ai mon fils qui préside 8 backups suisses.
41:39 Alors, cette phase, j'y ai pas mis d'échéance,
41:42 4, 5 ans, 6 ans.
41:44 J'ai envie de dire, tant que je m'amuse, je joue,
41:47 pour paraphraser Coluche.
41:49 Mais voilà, c'est qu'on y mette du sens,
41:53 c'est pas grossir pour grossir,
41:55 c'est faire une entreprise où il fait bon vivre.
41:58 On a un certain nombre de sujets, comme la QVT.
42:00 On a deux piliers de notre projet d'entreprise.
42:04 Les deux piliers sont la démarche RSE et l'innovation.
42:08 L'innovation, parfois, pour la RSE,
42:10 puisque c'est des matériaux alternatifs,
42:13 c'est du réemploi, etc.
42:15 Mais on est aussi, à l'heure où je vous parle,
42:19 en train de mettre un nouvel ERP
42:21 qui va nous permettre d'avoir une production
42:24 qui sera totalement digitalisée.
42:26 Enfin, voilà, optimiser nos process de production
42:29 et nos process industriels,
42:31 ce qui est relativement rare dans l'emballage,
42:34 et notamment dans le spécifique.
42:36 -Alors oui, des emballages spécifiques.
42:38 Je parlais des craintes, notamment pour certains produits
42:41 qui peuvent être fragiles.
42:43 C'est quoi l'emballage le plus étonnant ?
42:46 -On a emballé des tubes cathodiques
42:48 pour un de nos clients,
42:50 où le tube était tenu dans une mousse
42:53 et une structure métallique
42:55 qui, elle-même, est suspendue par ressort
42:58 dans sa caisse bois.
42:59 Elle ne touche plus rien.
43:01 Il n'y a plus aucun contact.
43:03 On a vraiment,
43:04 de par notre savoir-faire et la spécificité,
43:08 on touche pas mal de marchés.
43:10 On va du tout petit,
43:12 avec de l'horlogerie,
43:14 et jusqu'au très gros,
43:16 avec de la pelle mécanique, etc.
43:19 Donc ça passe par des pales Kevlar, des turbines Airbus.
43:23 On travaille beaucoup dans l'aéronautique.
43:25 On fait 80 % de notre chiffre sur 11 secteurs d'activité.
43:28 -Ah oui.
43:30 -Ce qui est plutôt bien d'un point de vue économique
43:33 et de l'abri de sous-Bresseau,
43:35 quand il y a eu le Covid,
43:36 où l'aéro était complètement à l'arrêt,
43:39 on a eu un recul de notre chiffre d'affaires de 5 %,
43:42 ce qui est plutôt pas mal.
43:43 -Avec vos propres bureaux d'études et d'innovation,
43:47 un à Saint-Marcelin, l'autre à Saint-Etienne-de-Crocey,
43:50 qui imaginent des prototypes, qui réalisent des tests ?
43:53 Vous parliez des chocs, des vibrations,
43:56 et tester une fois le prototype fait ?
43:58 -Nous avons des tests de chute.
44:00 Nos clients ont des cahiers des charges très élaborés.
44:03 Et pour valider le bien fondé de l'emballage,
44:07 je passe parfois par le laboratoire national d'essais.
44:10 Avant d'avoir ces sortes de chutes,
44:12 on avait tendance à faire de la surqualité,
44:15 mais elle a un coût.
44:16 Aujourd'hui, tester les chutes nous permet de valider
44:19 de manière objective aux clients.
44:21 J'ai même certains clients qui évitent
44:23 le laboratoire national d'essais, le LNE,
44:26 parce que ça a un coût.
44:27 Donc le client, à partir du moment où je lui valide
44:30 de manière objective les bons calages,
44:34 ils font cette économie.
44:36 -C'est une vraie valeur ajoutée de l'entreprise.
44:38 -Oui. Aujourd'hui, je dirais que nos deux atouts majeurs,
44:42 c'est vraiment les bureaux d'études,
44:44 qui nous permettent de nous adapter à la demande du client,
44:47 et le fait de travailler les trois matériaux.
44:50 On est très peu à travailler les trois matériaux.
44:53 -Carton, mousse et bois.
44:54 -Ce qui veut dire que nos concurrents
44:57 vont dépendre en termes de qualité et de délai
44:59 des fois de sous-traitants X ou Y.
45:01 Aujourd'hui, l'idée, c'est vraiment de maîtriser de A à Z
45:05 pour dépendre de personne.
45:06 -Et l'idée, c'est peut-être même de poursuivre
45:09 la croissance externe dans le carton,
45:11 pour se renforcer un peu.
45:13 -C'est tout à fait ça, Christophe.
45:15 -On n'en dira pas plus ? -Non, je suis transparent.
45:18 La fusion nous a donné une certaine taille
45:21 pour acheter mieux, pour être beaucoup plus compétitif, etc.
45:24 Ca a été un gros morceau qui a fallu avaler,
45:28 si vous me permettez l'expression,
45:31 parce qu'en parallèle, on a fait deux années
45:34 à plus de 25 % de développement en organique,
45:36 et c'est bien de prendre des commandes,
45:39 mais il faut les produire.
45:40 Aujourd'hui, on considère qu'au niveau de la mousse,
45:43 avec Packup, on est très bien armés,
45:46 et ça me va bien.
45:48 En bois, historiquement,
45:50 quand on emballage, on est plutôt bien équipé en bois,
45:54 même si j'ai un certain nombre d'investissements
45:56 de machines, etc., qui vont rentrer
45:58 maintenant qu'on vient d'agrandir, dès qu'on aura rangé.
46:01 Effectivement, le carton, j'aimerais développer
46:04 ma capacité carton.
46:06 On produit entre 35 et 45 % de nos besoins.
46:10 Le reste, on le sous-traite,
46:11 soit pour des raisons de marquage, etc.
46:14 Ca va passer par des investissements
46:16 de nouvelles machines, mais si d'aventure,
46:19 un cartonnier devait céder,
46:23 je suis un peu à l'affût, j'ai une piste ou deux
46:25 pour améliorer notre capacité de production carton.
46:29 -On n'en dira pas plus pour l'instant.
46:32 Juste un mot, vous évoquez l'ARSE,
46:34 la responsabilité sociétale des entreprises.
46:36 Au moment de la fusion, vous avez décidé
46:39 d'ouvrir une partie du capital aux salariés.
46:42 -Oui, en fait, les entreprises,
46:45 on parle de CAPEX, de chiffres, de bilans, de résultats, etc.,
46:49 mais on oublie parfois qu'ils ne sont que des hommes.
46:52 Ca reste une aventure humaine.
46:54 Patrick Martin souhaitait partir.
46:56 J'ai réussi à le convaincre, à garder un peu de part
46:59 et rester dans l'aventure.
47:01 Il reste actionnaire et il a 2 ou 3 missions
47:04 au niveau de l'entreprise.
47:06 Effectivement, on a souhaité que des salariés
47:09 rentrent au capital.
47:11 Contrairement à souvent, ce n'est pas que des cadres,
47:13 ce ne sont pas que des managers,
47:15 mais on a sélectionné des personnes
47:17 qui sont compétentes et engagées dans l'entreprise.
47:21 L'idée étant que l'entreprise se développe,
47:23 les gens doivent grandir avec,
47:25 qu'on redistribue 20 % de nos résultats.
47:28 Enfin, voilà.
47:29 Et dans mon esprit de transmission,
47:31 je vous parlais de mon fils tout à l'heure,
47:34 je ne crois pas l'homme providentiel,
47:36 même si je l'aime beaucoup,
47:38 donc il est autour d'une équipe, je crois qu'à la force de l'équipe.
47:42 Je suis issu d'un sport d'équipe.
47:44 Quel que soit le sport, le ballon ou le palais,
47:47 les valeurs de l'équipe, je crois qu'à ça.
47:50 - La valeur du pack. - C'est ça.
47:52 C'est ça. Les amateurs de rugby comprendront le message subliminal.
47:57 François, une entreprise qui va fêter ses 80 ans dans quelques années,
48:01 qui a su évoluer, partir d'une scierie,
48:03 arriver à emballer des équipements pour Airbus,
48:08 c'est assez exceptionnel.
48:10 C'est assez exceptionnel.
48:11 Les histoires d'entreprises qu'on voit notamment ici,
48:15 souvent, c'est une équipe, bien sûr,
48:17 mais c'est aussi un souci permanent d'innovation.
48:20 Vous connaissez, heureusement, mieux l'emballage que moi,
48:24 mais on pourrait croire que c'est un métier très traditionnel
48:27 et qui n'a pas changé depuis des années.
48:30 On emballe des choses nouvelles, avec des techniques nouvelles.
48:33 Ce souci d'innovation,
48:35 si on veut se battre sur autre chose que du prix binaire,
48:38 ce qui sera aussi compliqué,
48:40 la sortie, c'est probablement l'innovation.
48:43 C'est plus agréable et intéressant pour tout le monde.
48:45 Et ça permet de le faire localement.
48:47 L'emballage est une niche.
48:50 Et nous, sur le spécifique, on est une niche dans la niche.
48:54 Effectivement, ça nous permet de...
48:55 L'emballage pour le néophyte, c'est la boite à chaussures.
48:59 Il y en a qui me disent "Est-ce que tu travailles dans le vin ?"
49:02 On ne sait pas faire des caisses de vin.
49:04 – Il y a des spécialistes en Gironde qui font ça très bien.
49:07 – Et qui automatisent la chose, etc.
49:09 Et donc, j'ai une anecdote qui est,
49:11 quand j'ai annoncé à la maison que j'allais céder mes agences,
49:15 puisque dans une autre vie, j'étais agent d'assurance,
49:18 et pour faire de l'emballage, mon fils, le fameux petit Suisse,
49:23 qui avait 12-13 ans, je revois la situation qui me dit
49:26 "Tu vas faire des caisses."
49:28 Et avec vraiment une lamoue, un petit peu,
49:32 et je lui ressors de temps en temps,
49:34 parce qu'au final, il va en faire quand même quelques-unes.
49:37 – Oui, Packup, une vraie pépite de notre territoire,
49:39 comme notre territoire sait en produire.
49:41 Merci infiniment, Jacques Grégoire, d'avoir été avec nous.
49:43 – Merci Christophe.
49:44 – Merci François Codé, on se voit bien sûr le mois prochain
49:47 pour une nouvelle émission, merci à tous de votre fidélité.
49:49 Vous pouvez bien sûr voir et revoir Alpes décideurs
49:52 sur le site internet telegrenoble.net.
49:54 À très vite.
49:55 [Musique]
50:07 [Musique]
50:10 – C'était Alpes décideurs, avec la caisse départ Neuronalp,
50:13 une banque commerciale, régionale et coopérative.
50:17 [Musique]
50:19 – Noriser Économie et Présence,
50:21 partenaires des entreprises de votre territoire.

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