• il y a 8 ans
Le changement climatique menace la survie de l’espèce humaine, pas celle de Gaïa, la planète vivante Terre, qui trouvera un nouvel équilibre. Mais l’environnement de l’homme, le territoire (et non la Terre !), risque de mourir, un risque auquel contribue fortement l’urbanisation de la planète. Selon les prévisions de l’ONU, sur les neuf milliards d’individus qui la peupleront en 2050, six milliards quatre cents millions d’entre eux seront majoritairement concentrés au sud-est, de façon socio-éco-catastrophique (mégapoles, méga corridors, méga régions urbaines de trente à soixante millions d’habitants), augmentant les émissions de gaz à effet de serre, provoquant la raréfaction des ressources (nourriture, eau, terres fertiles) et créant ainsi une nouvelle pauvreté urbaine. L’urbanisation du monde reproduit, dans des dimensions et avec des vitesses extrêmes, les règles et les modèles d’établissements humains post urbains du nord. Donc, la critique de nos propres modèles et la recherche d’alternatives peuvent jouer un rôle stratégique central.
Sur quoi fonder cette alternative?

Le patrimoine territorial européen, constitué dans la longue durée par les civilisations successives selon un processus de coévolution entre établissements humains et milieu naturel, a sédimenté des règles et des statuts riches de savoirs environnementaux qui peuvent nous aider à revenir à un bon gouvernement du territoire et à retrouver : • l’équilibre hydrologique et la continuité de la trame écologique, conditions préalables et mesure de référence des établissements humains ; un mode d’implantation biorégionaliste, fondé sur une constellation de villes petites et moyennes, organisées en réseau, complémen­taires et solidaires, chacune en équilibre avec son propre milieu de vie ; • un nouveau pacte ville-campagne qui boucle les cycles de l’alimentation, de l’eau, des déchets, de l’énergie ; un système socio-économique local fondé sur l’auto valorisation des patrimoines territoriaux. Contre l’urbanisation globale et pour combattre les effets du changement climatique : opérer le retour au territoire, c’est-à-dire à la terre, à l’urbanité, à l’autosoutenabilité des biorégions urbaines.

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