FALLET, Thomas – Soliloque.

  • il y a 9 ans
Par le céleste écho d'où mon cœur s'empêtra,
Loin de l'âtre endeuillé, des ennuis morbifiques,
Remémore à l'instar de nos champs terrifiques,
Les sanglots qu'un écueil jadis y concentra.

Mordus par la froideur de leur désir coupable,
Sous l'antique vesprée aux lunes argentines,
Nos corps au glas perçant des funèbres Sixtines,
En un mélisme altier bornent leur sort de fable.

Dans le souterrain glauque où ronfle l'Ananké,
Faut-il, de notre Amour en un supplice arqué,
Chérir le sistre aigu des Calvaires errants ?...

Où par un soir dont l'or vient à point s'encrister,
Étreindre affablement nos iniques Tyrans,
Qui sur le charnier clos se vengent d'exister ?

Soliloque - Œuvre poétique : "L'or des Riphées" (2011)
http://www.poesie.webnet.fr/vospoemes/poemes/thomas_fallet/soliloque.html

Illustration : Destiny – Ananké (1920)
de Gilbert Bayes,
Albion Gardens, Ramsgate, Kent, Angleterre.
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Destiny,_Gilbert_Bayes.jpg

Entourant l’Ananké, Victor Hugo :
‘Brise Ananké, ce lourd couvercle
Sous qui, tristes, nous étouffons…’
Au cheval – Chansons des rues et des bois

‘L'amour fut de tout temps un bien rude Ananké.’
Bon conseil aux amants

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