• il y a 5 mois

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00:00Merci, cher Président, cher collier, pour tous ces mots. Bonjour à toutes et à tous. Autant vous dire que je suis extrêmement heureux et extrêmement fier de vous présenter ce livre blanc de la radio.
00:15Vous avez vu cette petite vidéo qui est actuellement en train de circuler sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à la reposter.
00:23Et voilà, je remercie la communication chez nous pour ce travail de propagation, justement, de toute cette opération.
00:33Alors tout d'abord, je tiens à dire que ce livre blanc, c'est le produit de plus d'un an de travail, de plus d'une trentaine d'auditions.
00:45On a recueilli également des contributions écrites. On a beaucoup dialogué avec les acteurs du secteur.
00:52On leur a soumis nos premières analyses et nos premières propositions. On les a ensuite amendées.
00:58On leur a soumis le document final que je suis en train de vous présenter.
01:03Tout ça pour vous dire que l'ARCOM n'a pas travaillé en chambre dans son coin au 18e étage de la tour Mirabeau,
01:09mais que c'est vraiment le produit d'un travail collectif partagé.
01:13Tout le monde ne sera pas d'accord avec toutes les propositions que nous faisons.
01:18Mais en tout cas, elles ont été partagées et elles permettent d'ouvrir un débat. Et c'est le plus important.
01:23L'objectif du livre blanc, on va dire qu'il est en trois points.
01:29Le premier, il s'agissait de dresser un état des lieux du secteur de la radio en France.
01:35Et puis, dans les aspects économiques, juridiques, techniques et dans l'évolution des usages,
01:41s'appuyer sur des comparaisons avec d'autres pays européens.
01:45On a circulé dans toute l'Europe pour aller voir comment est-ce que ça se passait,
01:49notamment dans les pays qui étaient plus avancés que nous dans la transition vers le DAB+.
01:53Vous allez le voir, c'est un point central de ce livre blanc, même si ce n'est pas le seul.
01:58Et puis examiner la question de la transition de la diffusion en FM vers la diffusion en DAB+.
02:03Et là aussi, on va vous expliquer pourquoi ça nous paraît aussi important.
02:06Donc trois parties, constats, enjeux et recommandations.
02:10Pourquoi un livre blanc et pourquoi maintenant ?
02:14Finalement, c'est la première question à se poser.
02:16Le président Mestre y a en grande partie répondu, mais on va peut-être revenir sur quelques détails.
02:21Le président l'a rappelé, la radio, c'est le média préféré des Français.
02:25C'est le média dans lequel ils ont le plus confiance pour les informer, les divertir.
02:28L'étude que nous avons publiée en début d'année à l'ARCOM sur la manière avec laquelle les Français s'informent,
02:34et le baromètre La Croix annuelle le confirme à chaque fois, tous les ans.
02:40Près de 40 millions d'auditeurs qui écoutent la radio près de 2h45 par jour, plus de 2h45 par jour.
02:45Donc on voit bien que c'est un média puissant.
02:48Et puis il y a un paysage radiophonique qui est extrêmement riche, avec plus de 1 000 radios en FM,
02:58et un service public qui est extrêmement structurant, Radio France, mais aussi France Média Monde et France Télévision,
03:04qui, il faut le rappeler, font également de la radio.
03:07France Télévision dans les Outre-mer et France Média Monde dans le reste du monde,
03:11et pour partie aussi un petit peu en France.
03:14Mais il faut bien le dire, on est aussi face à un spectre FM qui est totalement saturé, avec ses 9 000 fréquences.
03:23Ça devient très difficile aujourd'hui, quasi impossible pour les radios déjà existantes de se développer,
03:30de développer leur zone de diffusion.
03:33Et du coup ça crée une insatisfaction de la part des radios qui n'arrivent plus à se développer.
03:38Et bien évidemment il devient totalement impossible pour des nouvelles radios de se déployer sur la bande FM.
03:45Et puis on constate, surtout d'un point de vue économique, ce que nous avons qualifié d'effet ciseau en ce qui concerne l'économie de la radio.
03:56D'abord avec des ressources publicitaires qui sont en décroissance depuis des années maintenant.
04:03Là aussi nous avons copublié avec le ministère de la Culture en début d'année une étude sur la publicité,
04:11qui fait apparaître que sur ces dix dernières années, la baisse tendancielle est de 0,6% en moyenne annuelle.
04:19Et que quand on se projette dans l'avenir, en l'occurrence on s'est projeté jusqu'à 2030,
04:23là la baisse tendancielle est de 1% par an.
04:27Autant dire que ça ne va pas aller en s'arrangeant, et on le voit clairement apparaître sur la petite courbe qui vous est proposée.
04:32Il y a une petite chute brutale qui correspond évidemment à la période Covid.
04:35Mais enfin on voit bien que la tendance générale est hélas à la baisse.
04:40Du côté des finances publiques, pas besoin de vous faire la démonstration que les finances publiques sont particulièrement tendues.
04:45Elles sont sous tension, donc ça concerne évidemment le service public.
04:49Mais ça concerne aussi les radios associatives qui sont grandement financées par le Fonds de soutien à l'expression radiophonique.
04:55Et de l'autre côté, et c'est là qu'on parle des faits ciseaux, alors que les ressources sont plutôt en baisse,
05:02malgré des tentatives de diversification qui ne viendront jamais compenser véritablement cette baisse,
05:10on a d'une manière générale une hausse des coûts pour les radios,
05:15notamment les radios qui assument des doubles coûts de diffusion FM et DAB+.
05:20Donc ça ne pourra pas durer éternellement.
05:23On a par exemple la hausse des prix de l'énergie.
05:25Les radios fonctionnent avec de l'électricité, que ce soit les studios ou les émetteurs.
05:29Et la hausse des coûts d'électricité a eu un impact certain sur l'économie de la radio.
05:35Alors pourquoi le livre blanc et pourquoi maintenant ?
05:39Parce qu'on voit qu'il y a beaucoup d'autres évolutions.
05:42D'abord, on a des nouveaux modes de diffusion qui émergent.
05:47La forte croissance a été évoquée par le Président Mestre de l'écoute sur Internet,
05:52l'écoute en IP, comme on dit dans notre jargon, pour Internet Protocol.
05:56Cette forte croissance se chiffre très facilement.
06:01Aujourd'hui, le rapport écoute hertzienne, écoute en IP, c'est un rapport 80-20.
06:07Alors on pourrait se dire que ça ne fait finalement pas grand-chose,
06:10ça reste très majoritairement une écoute hertzienne.
06:13Sauf que, si on regarde ces cinq dernières années, c'est 63% de progression de l'écoute sur Internet en cinq ans.
06:21Donc, forte croissance de l'IP, forte croissance également de la couverture en DAB+,
06:30donc de la radio numérique terrestre, depuis juin 2014,
06:35donc les premières autorisations qui datent d'il y a dix ans.
06:39On va dire qu'il y a eu des coups d'accélérateur par vagues successives.
06:44Il y a eu, en 2019, le plan des noeuds et des arcs.
06:47Je salue la présence de Nicolas Currien parmi nous ce matin.
06:512021, le lancement des multiplexes métropolitains,
06:54avec les antennes nationales du DAB et les grandes radios
06:59qui ont envoyé un signal véritablement à la totalité du secteur pour embarquer le DAB+.
07:06L'an dernier, on a eu les premières expérimentations en outre-mer qui ont démarré.
07:11C'est très important pour nous au titre de la continuité territoriale
07:14et de l'accès de tous aux nouvelles technologies et aux médias.
07:17On a, au moment où je vous parle, trois expérimentations,
07:20une en Martinique et deux à la Réunion.
07:22Et puis, il y en a d'autres à venir et on surveille tout ça avec beaucoup d'intérêt.
07:27Et puis, cette année, ces derniers mois, on a déployé plus de 250 émetteurs,
07:32grâce à TDF et à Towercast, entre autres.
07:35Et on est aujourd'hui, au moment où je vous parle,
07:38à un taux de couverture de la population de plus de 60%,
07:4162,2% de la population, très exactement.
07:45Vous voyez la couverture sur la petite carte qui apparaît sur la slide.
07:52Et on espère bien être à plus de 70% de couverture de la population
07:58en France métropolitaine concernant le DAB+, d'ici à la fin de l'année.
08:03Il y a des nouveaux terminaux.
08:05Et donc, ça, c'est plutôt bien.
08:06Ça permet un meilleur accès aux médias.
08:08Alors, évidemment, les équipements dédiés à la radio, c'est plus de 90% des individus.
08:13C'est les supports multimédia, smartphones, beaucoup.
08:17Tablettes aussi, les ordinateurs, les enceintes connectées.
08:20Ça reprend 97% des individus.
08:23Les équipements DAB+, après avoir parlé, sont également en hausse.
08:28Une personne sur quatre interrogée dans le cadre de l'observatoire
08:33de l'équipement audiovisuel des foyers de France métropolitaine
08:36dit être équipé d'au moins un équipement, voire deux en DAB+,
08:41ce qui est beaucoup et ce qui est surtout à surpondérer
08:44parce que les gens qui nous répondent d'être équipés DAB,
08:47ce sont ceux qui savent être équipés DAB.
08:49On en a plein aussi, par exemple, ceux qui ont acheté des voitures récemment
08:53et qui ignorent l'existence du DAB+.
08:55Ils ne savent pas qu'ils sont équipés DAB et ne répondent pas dans ce sens-là.
08:59C'est certainement un taux d'équipement qui est à surpondérer.
09:05Et surtout, j'ai envie de dire qu'on a des usages qui sont en recomposition.
09:10D'un côté, des audiences linéaires, comme vous le savez tous,
09:15qui sont tendanciellement à la baisse.
09:18Là aussi, on vous a mis les audiences cumulées par tranche d'âge
09:23sur ces dix dernières années.
09:25On voit que toutes les courbes sont plus ou moins à la baisse,
09:28mais elles sont toutes à la baisse.
09:29Et surtout, la courbe verte qui penche fortement
09:32et qui est celle des plus jeunes qui ont tendance à déserter
09:36l'écoute linéaire de la radio.
09:38Mais de l'autre côté, on voit aussi qu'il y a une forte progression
09:44des nouveaux usages, et notamment de la consommation de contenu audio
09:47à la demande.
09:49150 millions de podcasts qui sont écoutés et ou téléchargés
09:53chaque mois par les Français, des podcasts parmi lesquels
09:57les podcasts de rattrapage, c'est-à-dire des émissions de radio
09:59qui ont été diffusées et qui sont mises à la disposition des gens,
10:02tiennent véritablement le haut du pavé.
10:05Ce qui donne la capacité, grâce à l'écoute sur Internet,
10:10on va dire de conquête ou de reconquête d'auditeurs
10:14qui se sont éloignés du média radio.
10:17Donc in fine, si on regarde sur la totalité de la consommation
10:20des usages audios, 52% des usages audios, c'est la radio linéaire,
10:24donc ça reste quand même très puissant, auxquels on pourrait
10:27d'une certaine manière ajouter les 5% de podcasts de rattrapage.
10:33On voit toute cette capacité entre l'écoute linéaire
10:37et l'écoute sur Internet.
10:42Alors je disais, dans ce contexte-là, on comprend bien
10:46que la radio va devoir s'adapter et chercher des voies et moyens
10:50pour pouvoir assurer son succès pour les années à venir.
10:55La FM est plutôt en décroissance, c'est un son analogique
11:01qui est proposé aujourd'hui à des oreilles qui sont habituées
11:04au numérique, c'est une ergonomie où aujourd'hui,
11:07quand on veut écouter la radio sur la bande FM,
11:10il faut connaître la fréquence de la radio qu'on veut écouter
11:12et donc la chercher.
11:14Donc on voit bien que face à l'IP, il va falloir s'adapter.
11:19D'abord, on pense qu'il faut rechercher la complémentarité
11:23entre la diffusion hertzienne terrestre et l'IP.
11:27Alors l'IP, on vient de le voir, c'est très important,
11:30c'est très intéressant et c'est un moyen de développement
11:35pour la radio, mais c'est aussi un mode d'écoute
11:40qui est à double tranchant.
11:43Imaginons qu'à la vitesse de progression de l'IP,
11:47demain, l'écoute sur Internet devienne majoritaire,
11:50voire exclusive.
11:52Alors d'abord, ça présenterait un risque,
11:54alors un risque à modérer, évidemment, un risque limité
11:57pour les auditeurs qui, de fait, se retrouveraient
12:00à devoir écouter de la radio de manière payante
12:02puisque ça exigerait d'avoir un abonnement à Internet
12:05pour pouvoir écouter la radio.
12:07Je dis que c'est à relativiser parce qu'aujourd'hui,
12:09quasiment tout le monde a un abonnement à Internet,
12:11c'est quand même une réalité.
12:12Et puis, c'est également la fin de l'anonymisation,
12:15c'est-à-dire que quand vous écoutez la radio
12:17de manière hertzienne, personne ne sait que vous écoutez
12:19la radio, sauf si vous le déclarez à Médiamétrie.
12:21En revanche, sur l'IP, évidemment, sur Internet,
12:24vous êtes immédiatement suivi par des cookies.
12:27Là aussi, c'est communément admis par la plupart des gens
12:29qui vont sur Internet, donc c'est à relativiser,
12:31mais c'est quand même une réalité.
12:33Mais c'est surtout un risque pour les éditeurs eux-mêmes.
12:38Aujourd'hui, les éditeurs discutent, ont des prestataires,
12:43des prestataires de diffusion, TDF, Towercast,
12:46qui sont là pour assurer la diffusion hertzienne.
12:50En IP, ce n'est plus du tout la même chose.
12:52Là, on a affaire à des intermédiaires,
12:54et qui plus est des intermédiaires puissants,
12:56des acteurs du numérique que nous connaissons tous
12:59et qui s'interposent entre les radios et leurs auditeurs
13:05et peuvent à terme leur imposer des conditions
13:08qui seraient difficilement négociables et difficilement amendables.
13:14Je pense que c'est un sujet qu'on abordera tout à l'heure
13:17lors des débats.
13:21D'où la nécessité de maintenir un équilibre
13:24entre l'écoute hertzienne et l'écoute sur Internet
13:29et pour cela de renouveler l'expérience des auditeurs
13:35en écoute hertzienne avec l'EDAB+.
13:39C'est pour ça que l'EDAB+, la radio numérique terrestre,
13:41est au cœur de nos réflexions au sein du Livre blanc.
13:46L'EDAB+, parce que c'est une expérience
13:50qui permet pour les utilisateurs d'avoir,
13:53tout en ayant un poste de radio, que ce soit en voiture ou chez soi,
13:56avec simplement une antenne de manière gratuite et anonyme,
14:00d'avoir un son de qualité numérique,
14:02une ergonomie où justement on n'a plus besoin de chercher la fréquence,
14:05on cherche la radio qu'on veut écouter par son nom sur un petit écran,
14:08il y a plus d'offres, il y a la continuité en mobilité,
14:11c'est-à-dire qu'il n'y a plus de grésillement
14:13quand il y a des changements de fréquence,
14:15quand on est en voiture sur des longues distances
14:17et on garde un signal.
14:19Pour les éditeurs, c'est aussi des coûts de diffusion
14:22qui sont moins chers qu'en FM,
14:27et puis pour tous, c'est aussi une empreinte environnementale
14:30qui est moindre,
14:33puisque l'EDAB+, consomme moins d'énergie que la FM
14:37et bien évidemment moins que l'IP.
14:41À ce stade, j'insiste sur un point qui est très important à nos yeux,
14:45c'est que ce n'est pas l'EDAB+, contre la FM,
14:48ça c'est vraiment quelque chose qu'il va falloir
14:50retirer définitivement de nos têtes.
14:52Ce n'est pas l'EDAB+, contre la FM,
14:54c'est l'EDAB+, au soutien de la diffusion hertzienne
14:58pour la souveraineté des radios.
15:02Alors, si on se met dans une perspective
15:04de basculer la totalité du secteur en tout numérique,
15:08IP et EDAB+, avec une recherche à l'équilibre,
15:11pour éviter évidemment aux radios de rester inscrites
15:13dans une double diffusion FM-EDAB+,
15:16avec tous les inconvénients de la FM qu'on vient d'évoquer,
15:18même si la FM conserve toute sa dynamique à l'heure actuelle,
15:22il faut maîtriser les risques de transformation du modèle.
15:24C'est-à-dire que le vrai problème, c'est qu'il faut être sûr
15:27qu'on va embarquer tout le monde et que ça va profiter à tous,
15:30que ce soit les auditeurs, bien sûr, ou les radios.
15:34Donc, maîtriser les risques de la transformation du modèle
15:36vis-à-vis de la filière, éditeurs, diffuseurs,
15:38mais aussi fabricants de récepteurs et distributeurs,
15:42et puis évidemment vis-à-vis des particuliers
15:44qui vont devoir s'équiper pour pouvoir continuer
15:47d'écouter la radio.
15:49Ça pose des enjeux au plan concurrentiel, bien évidemment,
15:52entre les radios elles-mêmes, mais aussi vis-à-vis
15:54des acteurs du numérique, et au plan de l'égalité territoriale,
15:57c'est-à-dire qu'il faut veiller à ce qu'à l'arrivée,
15:59tout le monde puisse écouter la radio en DAB+,
16:02de manière satisfaisante.
16:04On a identifié cinq prérequis,
16:07la couverture, la planification, la notoriété,
16:11l'équipement et les audiences, évidemment.
16:13Tout ça dans cet ordre-là, c'est-à-dire qu'il faut
16:15une couverture DAB+, renforcée, pour que tout le monde
16:18puisse la recevoir avec une offre correcte.
16:21Il faut rapprocher la planification DAB+, FM,
16:24on va y revenir, c'est très important pour les éditeurs
16:27d'avoir le même type, on va dire, d'économie
16:31en DAB+, que en FM.
16:34Il faut renforcer la notoriété du DAB+,
16:37pour que les Français, évidemment, puissent s'en emparer.
16:41Pour atteindre un niveau élevé d'équipement,
16:44puisque les Français connaissant le DAB+,
16:46peuvent être tentés de s'équiper.
16:49Et enfin, d'atteindre une part d'audience minimale
16:51en numérique, pour que, si on bascule la totalité
16:53du secteur en DAB+, évidemment,
16:57que personne ne perde des auditeurs en route,
16:59ce qui serait assez catastrophique.
17:04C'est là qu'une fois qu'on a fait tout ce constat,
17:06et qu'on s'est dit ensemble ce vers quoi,
17:10nous pensons en tout cas, le Livre Blanc propose d'aller,
17:13il faut tracer une voie, et puis chercher
17:16quels sont les moyens qui vont être nécessaires
17:18pour que ça se passe bien.
17:20Et donc, c'est là que le Livre Blanc propose
17:23une trajectoire pour une modernisation équilibrée
17:26de la radio.
17:28Quelle trajectoire ? Nous vous proposons
17:31deux grandes phases, avec une forme de calendrier,
17:35évidemment, très souple, qui est surtout
17:37par grande tranche.
17:39Une première phase qui commence maintenant,
17:42qui a déjà commencé d'une certaine manière,
17:44et qui nous emmène jusqu'en 2027,
17:46qui est une phase de préparation.
17:47Vous allez voir une phase pendant laquelle
17:49on va proposer de faire beaucoup,
17:51beaucoup de choses, l'idée étant de préparer
17:54le secteur de la radio à cette bascule
17:58dans un univers tout numérique.
18:01Et puis une deuxième phase, à partir de 2028,
18:04une fois qu'on aura rempli toutes les conditions
18:06nécessaires, pour aller jusqu'en 2033
18:08dans une phase véritablement de migration,
18:11très opérationnelle, très proactive,
18:13pour arriver, on l'espère, en 2033,
18:15à une bascule totale.
18:17C'est-à-dire que, vous le notez au passage,
18:20on propose une cible pour atterrir
18:23à une bascule totale du secteur
18:26de la radio en tout d'hab et IP.
18:30Et donc, de fait, je vais y revenir tout à l'heure,
18:33à une extinction de l'AFM, où vous verrez
18:35que ce n'est pas le sujet central,
18:37mais que c'est un sujet, malgré tout,
18:39important, parce qu'il est connexe, justement,
18:41à cette bascule.
18:42C'est une date cible.
18:45On ne dit pas, on va arrêter l'AFM
18:49à telle date, tel jour, telle heure.
18:52On n'en est plus du tout là.
18:55On propose une progression pour arriver
18:57et un chemin pour y arriver.
19:00On a identifié quatre fondements
19:03pour un plan d'action.
19:05D'abord, un diagnostic.
19:07Il faut un diagnostic permanent,
19:09c'est-à-dire qu'il faut une sorte
19:10d'audit permanent, en fait,
19:12de ce qu'on va faire pour arriver
19:14là où on veut arriver,
19:15pour analyser en permanence
19:17quelles sont les forces,
19:18quelles sont les faiblesses
19:19des mesures qu'on met en place
19:20pour pouvoir, éventuellement,
19:21rectifier le tir, tous ensemble,
19:23pour être sûr que ça se passe bien.
19:25Il faut une progressivité.
19:26Je viens d'en parler, encore une fois.
19:28Il n'y a pas de décision qui viendra d'en haut
19:30de dire on arrête à telle date,
19:31et là on aura une espèce de nuit bleue
19:33où on bascule tous de l'AFM au DAB+.
19:37Non, on va travailler progressivement
19:39pour arriver là où on veut arriver.
19:41Une co-responsabilité,
19:43je vais y revenir assez longuement,
19:44c'est un point extrêmement important,
19:45c'est-à-dire que ça n'est plus l'ARCOM
19:48qui décide toute seule,
19:51ce qui était le cas jusqu'à présent,
19:53parce que le point central,
19:54c'était la couverture DAB,
19:55mais maintenant, on l'a vu,
19:57à bientôt 70% de couverture de population,
20:01l'ARCOM prend sa part,
20:03mais elle n'est pas la seule.
20:04Ce n'est pas non plus l'exécutif,
20:06le gouvernement qui décide tout seul.
20:08Ce ne sont pas non plus les acteurs du secteur
20:11qui décident tout seul,
20:12c'est tout le monde autour d'une table
20:14qui doit, en co-responsabilité
20:16et en co-construction,
20:17prendre les bonnes décisions.
20:19Et puis, il faut poser des ambitions,
20:21des ambitions réalistes,
20:23mais des ambitions pour être
20:24dans une véritable dynamique,
20:26pour atteindre les objectifs.
20:31Alors, d'abord, je vais vous détailler
20:33la phase de préparation,
20:35qui est un point, on va dire,
20:38extrêmement important et assez dense.
20:41Je vais essayer de passer assez rapidement dessus,
20:43mais quand même, il y a deux, trois points
20:44qui sont importants.
20:45D'abord, on pense qu'il faut
20:47créer un environnement,
20:49à tout point de vue,
20:50économique, réglementaire, législatif,
20:54un environnement qui soit favorable
20:57au secteur de la radio
20:59pour qu'il puisse s'appuyer dessus,
21:00pour aller chercher la dynamique nécessaire
21:02pour cette transformation numérique.
21:05Et ça commence par des éléments
21:08où on a entendu beaucoup
21:10les acteurs de la radio,
21:12notamment lors des auditions
21:13et des contributions écrites,
21:14faire remonter des demandes
21:16qui leur paraissent extrêmement importantes
21:19pour garantir, on va dire,
21:21leur bonne santé.
21:23Principalement pour essayer
21:25d'arraser l'asymétrie réglementaire existante
21:28entre les radios
21:31et, on va dire, les concurrents numériques
21:33qui ne sont pas soumis
21:35à certaines obligations.
21:36C'est, par exemple,
21:37rendre la publicité radiophonique
21:39plus attractive.
21:40On pense aux mentions légales,
21:42qui est un sujet dont on a eu
21:43beaucoup l'occasion de parler,
21:45et sur lequel, effectivement,
21:46on sent que les acteurs du secteur
21:48souhaitent qu'on avance, enfin,
21:50pour faciliter l'exploitation
21:54des marchés publicitaires
21:55dans des bonnes conditions
21:56et pour les auditeurs
21:57et pour les radios.
22:00C'est adapter la régulation
22:02des quotas de chansons francophones
22:04en radio
22:06au nouveau paysage audio.
22:07Parce que là aussi, effectivement,
22:08il y a une asymétrie
22:09par rapport aux plateformes
22:11de streaming musical
22:12qui sont des concurrents
22:13des radios musicales.
22:14On n'est pas en train de dire
22:15ce qu'il faut faire.
22:16On est en train de dire
22:17qu'il y a, en tout cas,
22:18une véritable demande
22:20de la part des acteurs
22:21de la radio
22:22d'ouvrir ce débat, véritablement,
22:24et d'avancer avec le législateur
22:27et, évidemment, avec le régulateur.
22:30L'ARCOM a déjà pris sa part.
22:31Je vous rappelle qu'on a déjà
22:32bien avancé sur le sujet.
22:34Mais on pense qu'il y a peut-être
22:35encore des choses à faire.
22:36Il y a eu des couches sédimentaires
22:38en matière de réglementation,
22:42en matière de quotas
22:43de chansons francophones
22:44qui font qu'on sait
22:45que ça devient difficilement
22:46appelé applicable,
22:47sans pour autant, évidemment,
22:48remettre en cause
22:49le bien fondé, évidemment,
22:51du principe des quotas
22:54de chansons francophones
22:55qui ont montré toute leur utilité
22:58pour défendre, notamment,
22:59l'exception culturelle.
23:01C'est moderniser le statut
23:02de distributeur, par exemple.
23:04Aujourd'hui, il y a beaucoup
23:05de radios qui se voient reprises,
23:08à la usarde, si j'ose dire,
23:09par des agrégateurs sur Internet
23:12qui ne demandent aucune autorisation
23:13pour ça,
23:14qui ne payent aucun droit
23:16par rapport au signal
23:17ou par rapport à la création
23:19de contenus radiophoniques,
23:21et qui peuvent se le permettre,
23:22tout simplement,
23:23parce qu'ils sont
23:24dans un trou législatif,
23:26c'est-à-dire qu'ils ne rentrent pas
23:28dans la définition
23:31de ce qu'est un distributeur.
23:32Peut-être qu'il faut revoir cela
23:35pour donner un statut du distributeur
23:38qui permettrait de créer des droits
23:40pour les acteurs de la radio
23:41sur le numérique.
23:43Et puis, quatrième exemple,
23:46ajuster les règles
23:47d'anticoncentration sectorielles
23:48au paysage audio
23:49de l'ère numérique,
23:50tout évidemment en préservant
23:52le pluralisme,
23:53qui est un point auquel
23:55l'ARCOM est particulièrement attaché.
23:57On voit bien que le paysage
23:58de l'audio est profondément modifié
24:00par les acteurs numériques
24:01et les synergies des groupes
24:03plurimédiats.
24:04La migration numérique
24:05de la diffusion hertzienne
24:06peut renforcer les dynamiques
24:09de concentration déjà à l'œuvre.
24:10Et puis, on le voit bien,
24:11à bas bruit,
24:12mais ça existe réellement.
24:13Il y a beaucoup de radios
24:14qui, parce que son dirigeant,
24:16par exemple, arrive à un âge
24:17où il va vouloir passer la main,
24:19ne trouvent pas de repreneurs.
24:22Et là, effectivement,
24:23parfois des groupes
24:24un peu plus solides en radio,
24:26capables d'assumer,
24:27de faire fonctionner ces radios,
24:29vont reprendre ces radios
24:32pour leur éviter de disparaître.
24:34Donc, ça peut être vertueux.
24:35Là aussi,
24:36les effets de concentration
24:37doivent être profitables
24:38d'un point de vue économique,
24:39sans remettre en cause
24:40le pluralisme.
24:42Le Livre Blanc pense
24:43que c'est un chantier à ouvrir.
24:48Alors ensuite,
24:49nous pensons qu'il faut,
24:50évidemment,
24:51je passe très vite,
24:52sur le fait de mesurer régulièrement
24:53les évolutions en cours.
24:54Puisqu'on ne peut avancer
24:56qu'avec des indicateurs fiables
24:58en matière de notoriété,
24:59du DAB,
25:00en matière d'équipement,
25:01évidemment,
25:02on n'a que des chiffres
25:03qui sont relativement parcellaires.
25:04En matière d'audience,
25:06par mode de diffusion,
25:07c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
25:08quand Médiamétrie demande
25:09à quelqu'un
25:10« Qu'est-ce que vous écoutez
25:11comme radio ? »,
25:12il va répondre,
25:13mais après,
25:14il sera incapable de dire
25:15s'il l'a écouté en FM,
25:16en IP,
25:17et encore moins en DAB+,
25:18que souvent,
25:19il ne connaît pas.
25:20Donc l'audience par mode de diffusion,
25:22c'est quelque chose
25:23de très important,
25:24y compris d'ailleurs,
25:25et on en parlera tout à l'heure,
25:26puisque nous avons
25:27un représentant de Médiamétrie,
25:28avec la mesure automatique
25:31et autoportée.
25:32Et puis,
25:33mesurer les coûts de diffusion
25:35des radios,
25:36on en a parlé tout à l'heure,
25:37en réalité,
25:38on n'a pas véritablement
25:39de chiffres à grande masse.
25:41Il y a à peu près
25:42autant de coûts de diffusion
25:45et de contrats de diffusion
25:46qu'il y a de radios.
25:47Et on a besoin
25:48de pouvoir se faire
25:49quand même une idée
25:50sur ces évolutions.
25:53Toujours dans la phase
25:54de préparation,
25:55on pense qu'il faut
25:56orienter les moyens
25:57sur l'amélioration
25:58de la couverture du DAB+.
25:59Alors là,
26:00on va dire que c'est l'ARCOM
26:01qui s'adresse
26:02des recommandations
26:03à elle-même,
26:04si j'ose dire.
26:05Avec un premier point,
26:06nous pensons qu'à l'issue
26:07de la feuille de route
26:09en cours pour la FM,
26:11qui court jusqu'à 2026,
26:13nous pensons qu'il faut
26:14mettre fin à la recherche
26:16de nouvelles fréquences FM.
26:17Pourquoi ?
26:18Parce que ça revient aujourd'hui,
26:19il n'y en a plus,
26:20ça revient aujourd'hui
26:21à chercher une aiguille
26:22dans une meule de foin.
26:24Ça demande de déployer
26:25des moyens
26:26qui sont considérables
26:27et qui ne sont pas
26:28à la hauteur
26:29des effets obtus.
26:31Voilà.
26:32Et puis,
26:33on va dire que par rapport
26:34justement à la logique
26:35qui est désormais la nôtre
26:37de s'orienter vers une bascule
26:38de la totalité du secteur
26:40en tout d'hab,
26:41on pense qu'il vaut mieux
26:42que les moyens de l'ARCOM
26:43qui ne sont pas infinis
26:45soient plutôt concentrés
26:47sur le d'hab+.
26:48Un deuxième point,
26:49où là je m'arrête
26:50une toute petite seconde
26:51parce que c'est un point
26:52qui a fait beaucoup parler
26:53les acteurs avec lesquels
26:55nous avons échangé
26:56en amont de cette présentation.
26:58L'ARCOM pense qu'il faut
27:00une loi pour autoriser l'ARCOM
27:02à, le cas échéant,
27:04geler des fréquences FM
27:06restituées lors de passages
27:07au tout d'hab+.
27:08Là, je m'arrête
27:09une toute petite seconde.
27:11Cela peut paraître
27:12très vertigineux
27:13pour les radios,
27:14et on le comprend,
27:15qui vivent actuellement
27:16du modèle FM
27:18et qui en ont vécu
27:19ces 40 dernières années.
27:21Aujourd'hui,
27:22la loi oblige l'ARCOM
27:24à remettre en appel à candidature
27:26les fréquences FM
27:27qui sont restituées
27:28quelle qu'en soit la raison.
27:30Imaginons que demain,
27:31une radio arrive à maturité
27:32dans sa transition
27:33vers le DAB+,
27:34tant en termes de couverture
27:35que d'audience
27:36et de marché publicitaire,
27:38restitue ça ou ces fréquences,
27:41pour éviter évidemment
27:43de continuer en double diffusion.
27:47L'ARCOM est tenu
27:50de remettre ces fréquences
27:52en appel,
27:53permettant ainsi,
27:54potentiellement,
27:55à une autre radio
27:56de venir faire concurrence
27:57à cette radio
27:58sur son propre terrain.
28:00Donc, la possibilité
28:01pour l'ARCOM
28:02de voler tout ou partie
28:03des fréquences restituées
28:04permettrait d'empêcher
28:06la création d'une sorte
28:07de ligue 2 de la radio
28:09qui viendrait en opportunité
28:11concurrencer les radios
28:12de la ligue 1
28:13qui seraient passées
28:14au DAB exclusif.
28:16Cela sécuriserait les radios
28:18prêtes à mettre fin
28:19à la double diffusion
28:20et dans le cas contraire,
28:21nous pensons que cela
28:23pourrait freiner la transition
28:24vers le tout DAB,
28:25car les radios
28:26hésiteraient évidemment
28:27à restituer leurs fréquences FM
28:28de peur de se faire concurrencer.
28:31C'est un point extrêmement
28:32important pour nous.
28:35Une loi a discuté,
28:37a pensé,
28:38dans la phase de préparation
28:40pour être mise en œuvre
28:41dans la phase de migration,
28:43à ce à laquelle je reviendrai
28:44dans un instant.
28:46Ensuite, nous prenons
28:47une simplification des règles
28:48pour accélérer le déploiement
28:49du DAB+.
28:50Alors là, c'est très simple.
28:51Aujourd'hui,
28:52on a des radios
28:53qui souhaitent changer
28:54de multiplex,
28:55qui souhaitent changer
28:56d'alotissement.
28:57Aujourd'hui, pour ce faire,
28:59il faut qu'elles restituent
29:00leur place sur l'alotissement
29:01qu'elles occupent
29:02et qu'elles repassent
29:03par les fourches collines
29:04de l'appel à candidature.
29:05Ce n'est pas très sécurisant
29:06pour les radios, évidemment,
29:07et cela demande du travail en plus,
29:10souvent pas forcément très utile
29:12pour l'ARCOM.
29:13Donc, on pense que
29:14c'est typiquement
29:15le genre de simplification
29:16qu'on pourrait obtenir.
29:19Il faut un ajustement
29:20de la couche locale
29:21du DAB+, à la FM.
29:22C'est un point très important
29:23sur lequel nous avons
29:24beaucoup partagé
29:25ces dernières années,
29:26j'ai envie de dire,
29:27avec les radios
29:29qui sont appliquées
29:30dans le DAB+,
29:31parce que les alotissements
29:32notamment locaux
29:34ne correspondent pas forcément
29:36à la couverture FM actuelle,
29:39ce qui impacte
29:40toutes les radios,
29:41que ce soit des catégories A,
29:43des catégories B
29:44ou des catégories C,
29:45d'exploiter les marchés publicitaires
29:47locaux en DAB+,
29:49tels qu'elles le font en FM.
29:51Donc, on a pris le point
29:52et nous pensons
29:53qu'il va falloir revoir,
29:54effectivement,
29:55les alotissements existants,
29:56bien sûr,
29:57tout en travaillant
29:58de manière harmonieuse
29:59avec les acteurs du secteur
30:01sur les alotissements à venir,
30:03pour faire en sorte
30:04que, in chine,
30:05le DAB+,
30:07corresponde
30:08à la couverture FM,
30:09pas seulement
30:10en nombre
30:11de personnes couvertes,
30:13en nombre d'auditeurs
30:14potentiellement couvertes,
30:15mais corresponde
30:16à des zones
30:17qui sont actuellement
30:18les zones de la FM.
30:21Enfin, il faudra
30:22identifier les zones blanches,
30:23surtout si c'est des zones blanches
30:24qui ne sont pas les mêmes
30:25que celles de la FM,
30:26ce qui serait quand même un comble,
30:27avec des gens
30:28qui se retrouveraient
30:29sans avoir la radio
30:30alors qu'ils l'avaient en FM.
30:31Et puis, pour finir,
30:32évidemment,
30:33tirer les conclusions
30:34des expérimentations outre-mer
30:35auxquelles, évidemment,
30:36nous sommes particulièrement attachés.
30:39Toujours dans cette phase
30:40de préparation,
30:41là aussi,
30:42c'est un point très important,
30:43nous pensons
30:44qu'il faut
30:45qu'il y ait
30:46un pilote
30:47de la transition
30:48qui ne soit pas seulement
30:49l'ARCOM,
30:50qui ne soit pas seulement
30:51le gouvernement,
30:52qui soit,
30:53surtout,
30:54les acteurs
30:55du secteur.
30:56Partout en Europe,
30:57où l'ODAP+,
30:58se déploie,
30:59tout le monde
31:00se met autour de la table,
31:01les acteurs du secteur,
31:02l'exécutif,
31:03le régulateur,
31:04les diffuseurs,
31:05les distributeurs,
31:06les constructeurs,
31:07tout le monde se met
31:08autour de la table
31:09pour tracer ensemble
31:10la voie.
31:11Il y a partout
31:12des comités de pilotage,
31:13nous souhaitons
31:14qu'il y ait
31:15exactement le même type
31:16de comité de pilotage.
31:17Nous pensons
31:18qu'il est temps
31:19qu'ils se mettent en place
31:20dès à présent.
31:21Et nous pensons pour cela
31:22que l'association Ensemble
31:23pour l'ODAP+,
31:24qui est née
31:25pour assurer
31:26la promotion du DAB,
31:27peut être
31:28une très bonne structure,
31:29à condition,
31:30évidemment,
31:31d'en élargir la composition
31:32pour faire de la place
31:33à tous ceux
31:34qui ont quelque chose
31:35à dire sur la voie à tracer,
31:36d'en élargir l'objet,
31:37bien évidemment,
31:38au-delà de la notoriété
31:39et de la promotion,
31:40de renforcer
31:41les moyens humains
31:42et d'augmenter
31:43ses ressources propres.
31:44Enfin,
31:45évidemment,
31:46il faut promouvoir
31:47l'équipement
31:48et les coûts
31:49en DAB+,
31:50avec un plan marketing
31:51pour les consommateurs
31:52et les distributeurs
31:54Les distributeurs,
31:55c'est un point
31:56assez important.
31:57On a fait quatre réunions
31:58cette année
31:59où on a rassemblé
32:00les acteurs
32:01de l'Ensemble
32:02pour l'ODAP+,
32:03avec les distributeurs
32:04et avec les constructeurs.
32:05Je sais qu'il y en a
32:06qui sont présents
32:07d'ailleurs dans la salle
32:08et c'était des réunions
32:09qui étaient assez importantes
32:10et assez intéressantes
32:11parce que
32:12eux aussi
32:13sont évidemment concernés
32:14puisque c'est eux
32:15qui vont vendre
32:16des appareils
32:17pour que les gens
32:18puissent écouter
32:19l'ODAP+.
32:20Vous voyez que
32:21cette phase 2024-2027
32:22c'est une phase
32:23qui est extrêmement riche
32:24où nous mettons
32:25beaucoup,
32:26beaucoup de propositions
32:27sur la table
32:28et beaucoup d'actions
32:29qui nous semblent
32:30très importantes à mener.
32:31Une fois qu'on aura
32:32fait tout ça,
32:33on pourra rentrer
32:34dans la phase
32:35de migration,
32:36la phase opérationnelle,
32:37celle qui va
32:38de 2028
32:39à 2033.
32:40On se fixe
32:41des objectifs.
32:42Je vous le disais
32:43qu'il nous faut
32:44des curseurs.
32:45Se dire à partir
32:46de quand
32:47est-ce qu'on peut
32:48véritablement se lancer.
32:49On pense que
32:50pour avoir regardé
32:51comment ça s'est passé
32:52dans les autres
32:53pays européens
32:54qu'il faut un taux
32:55d'équipement,
32:56de récepteurs
32:57de 70%
32:58avant 2033
32:59et un minimum
33:00d'audience numérique
33:01et quand je dis
33:02numérique
33:03c'est DAP+,
33:04EIP
33:05de 50%
33:06là aussi
33:07avant 2033.
33:08C'est comme ça
33:09que ça s'est passé
33:10dans les autres pays.
33:11C'est à partir
33:12de là
33:13qu'on peut
33:14vraiment
33:15se lancer.
33:16C'est comme ça
33:17que ça s'est passé
33:18dans les autres pays.
33:19C'est à partir
33:20de ces curseurs là
33:21que les acteurs
33:22du secteur
33:23en Belgique
33:24par exemple
33:25ont dit
33:26là maintenant
33:27on peut
33:28véritablement
33:29se mettre
33:30dans une dynamique
33:31de bascule
33:32et d'extinction
33:33de l'AFM.
33:34Ça peut paraître
33:35pas beaucoup
33:36mais si on prend
33:37par exemple
33:3850%
33:39d'audience numérique
33:40DAP++
33:41ça veut dire
33:42en réalité
33:43que plus d'un auditeur
33:44sur deux
33:45on va dire
33:46d'une dynamique
33:47proactive
33:48pour embarquer
33:49les 50 autres %
33:50et pour ça
33:51il faut des moyens
33:52et c'est là
33:53que
33:54le Livre blanc
33:55préconise
33:56des dispositifs
33:57publics
33:58d'aide à la transition
33:59dans cette phase
34:00de migration
34:01à partir
34:02potentiellement
34:03de 2028.
34:04Nous pensons
34:05que
34:06une aide budgétaire
34:07de l'État
34:08à la double diffusion
34:09à ce stade
34:10peut être importante
34:11pour soutenir
34:12le secteur
34:13et pour
34:14soutenir
34:15le secteur
34:16à condition
34:17que cette aide
34:18soit
34:19temporaire
34:20dégressive
34:21et sous condition
34:22et j'insiste bien
34:23sur ces trois points.
34:24Pourquoi ?
34:25Parce qu'il n'est pas question
34:26non plus
34:27évidemment
34:28qu'une aide
34:29de l'État
34:30à la double diffusion
34:31incite à rester
34:32dans la double diffusion
34:33en la faisant
34:34financer par l'État
34:35en disant
34:36je suis très bien
34:37comme ça en double diffusion
34:38de toute façon
34:39l'État m'en finance
34:40une partie
34:41donc autant rester
34:42comme ça.
34:43En soutenant
34:44le secteur.
34:45La nouvelle planification
34:46en A+,
34:47je ne reviens pas dessus.
34:48C'est là
34:49que ça doit
34:50véritablement
34:51aboutir.
34:52Et puis enfin
34:53il faut
34:54une résorption
34:55des zones blanches
34:56avec
34:57sans doute
34:58une aide aux communes
34:59similaire à celle
35:00pour la TNT
35:01avec la possibilité
35:02pour les communes
35:03d'installer des pylônes
35:04pour permettre
35:05l'accès aux médias
35:06dans des zones
35:07où les acteurs privés
35:08ne souhaitent pas investir
35:09parce que
35:10c'est trop cher
35:11et par rapport
35:12aux audiences
35:13escomptées.
35:14Ce qu'on appelle
35:15nous dans notre jargon
35:16les 30-3
35:17pour la TNT.
35:18On peut imaginer
35:19la même chose
35:20pour le DAP+.
35:21C'est ainsi
35:24que nous espérons
35:25arriver en 2033
35:26à une bascule.
35:28Sachant que
35:30bien évidemment
35:31je reviens là dessus
35:33tout cela
35:34est à discuter
35:35entre les acteurs
35:36du secteur
35:37évidemment.
35:38Alors on arrive
35:40à la fin
35:41de cette présentation
35:42avec la question
35:43à 1000 euros
35:45comme on dit
35:46sur une antenne
35:47du service public.
35:48Faut-il éteindre
35:49l'AFM ?
35:50Et selon quel calendrier ?
35:52Avant 2033 ?
35:53En 2033 ?
35:54Après 2033 ?
35:55A titre personnel
35:57vous avez compris
35:58et c'est ce que
35:59défend le livre blanc.
36:01Oui, il nous paraît
36:02indispensable
36:03d'éteindre
36:04l'AFM
36:05ne serait-ce que
36:06pour éviter
36:07cet effet de ligue 2
36:08dont je parlais
36:09tout à l'heure.
36:10Et puis parce que
36:11c'est dans l'intérêt
36:12des éditeurs
36:13qui se retrouveraient
36:14à n'avoir plus
36:15que des coups de diffusion
36:16en DAB+.
36:17Et puis c'est dans l'intérêt
36:18de l'auditeur
36:19évidemment avec
36:20toutes les qualités du DAB
36:21qu'on vient d'évoquer.
36:22S'il y avait un point de consensus
36:23entre tous les acteurs
36:24qu'on a rencontrés
36:25c'est que
36:26tout le monde estime
36:27qu'il est prématuré
36:28de fixer aujourd'hui
36:29une date d'extinction
36:30de l'AFM
36:31à ce stade.
36:32Et c'est pour ça que
36:33nous on propose
36:34une cible
36:35en 2033
36:36et puis il restera
36:37à en discuter.
36:40Après combien de temps
36:41est-ce que ça va prendre ?
36:42C'est comme le flux du canon
36:43de Fernand Reynaud.
36:44Ça va prendre
36:45un certain temps
36:46en espérant
36:47que ce sera 2033.
36:50Il faut avoir
36:51une approche pragmatique
36:52en tenant compte
36:53de l'évolution
36:54de l'équipement des usages
36:55évidemment,
36:56de la couverture
36:57et des audiences.
36:58Mais il faut aussi avoir
36:59une approche progressive.
37:01C'est un point très important.
37:02Ça ne veut pas dire
37:03aller lentement.
37:04Plus ça ira vite
37:05mieux ce sera.
37:07Alors avant 2033
37:08ce serait parfait.
37:09En 2033
37:10c'est très bien.
37:11Après 2033
37:12il ne faut pas perdre de vue
37:13que chaque année
37:14qui va passer
37:15va profiter
37:16à la montée en charge
37:17de l'écoute en IP
37:18avec
37:19toutes les conséquences
37:20que nous avons évoquées.
37:22Et ce sans compter
37:23les difficultés
37:24spécifiques
37:25qu'on n'a pas évoquées
37:26des radios
37:27qui sont
37:28en DAB exclusif
37:29qui ne diffusent
37:30que sur le DAB
37:31et qui ont besoin
37:32absolument
37:33de voir
37:34l'économie du DAB
37:35se déployer
37:36pour pouvoir
37:37à leur tour
37:38avoir
37:39un modèle économique
37:40pérenne.
37:42Encore une fois
37:43et en conclusion
37:44ce n'est pas le DAB
37:45contre la FM
37:46c'est le DAB
37:47pour préserver
37:48l'écoute hertzienne
37:49et maintenir un équilibre
37:50nécessaire
37:51avec l'écoute
37:52en IP.
37:53Enfin dernier point
37:54extinction totale
37:55ou partielle.
37:56Là encore
37:57c'est l'avenir
37:58qui le dira.
37:59Il y a la possibilité
38:00de poches
38:01résiduelles
38:02et j'insiste
38:03sur le mot
38:04résiduelles
38:05là où il n'y aura pas
38:06d'extinction
38:07technique.
38:08On espère
38:09que ça n'arrivera pas
38:10mais c'est le cas
38:11en Norvège.
38:12On parle beaucoup
38:13de la Norvège
38:14qui est le pays
38:15où on a basculé
38:16intégralement en DAB+.
38:17Il reste encore
38:18quelques petites poches FM
38:19de manière très résiduelle
38:20dans certains endroits
38:21où ce n'était pas possible
38:22de faire autrement.
38:23Mais ça doit rester
38:24absolument l'exception
38:25évidemment
38:26dans l'intérêt même
38:27des éditeurs
38:28et des auditeurs.
38:29Il faut maintenant
38:30passer de dynamique
38:31individuelle
38:32j'ai envie de dire
38:33chacun dans son couloir de nage
38:34à une dynamique
38:35de co-construction
38:36un point extrêmement important
38:38de la transition vers le DAB
38:40et de l'extinction
38:41de la FM
38:42dans l'intérêt de tous
38:43éditeurs
38:44et auditeurs.
38:47Arrivé à ce stade
38:49j'ai terminé
38:50avec la présentation
38:51du livre blanc
38:52que j'étais extrêmement fier
38:53de vous présenter.

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