Avec François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments et directeur de La Nouvelle Librairie, auteur de "Le racisme antiblanc" éd. La Nouvelle Librairie
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Le racisme anti-blanc, l'enquête interdite.
00:10Comment, comment ? Il y a du racisme anti-blanc en France ?
00:13Mais non, mais non.
00:14A écouter un certain nombre de Young Global Leaders, de progressistes et autres.
00:19Non, non, la France est un pays raciste systémique,
00:22mais uniquement envers les minorités,
00:25quelles qu'elles soient, ethniques ou autres, d'élites facièses et autres.
00:28Mais racisme anti-blanc, ça n'existe pas.
00:32Eh ben oui, le racisme anti-blanc existe.
00:35François Bousquet l'a rencontré.
00:38Et il en a sorti un livre, écrit un livre,
00:40à la Nouvelle Librairie, justement, sa maison d'édition, il faut le dire,
00:45dans la collection Livres Noirs.
00:47Et je dis ça parce que, honnêtement, je vais vous dire, François Bousquet,
00:52quand j'ai lu le livre, j'ai pensé à un autre livre.
00:55J'allais dire La case de l'oncle Tom, non.
00:57J'ai pensé, et c'est vraiment intéressant, à la France orange mécanique.
01:02Pourquoi ?
01:03Quand le livre de Laurent Oberton est paru en 2012,
01:06qu'est-ce qu'il a fait ?
01:07Il a fait un truc que tout journaliste aurait pu faire,
01:10mais lui, il a eu l'intelligence de le faire.
01:13C'est qu'il a répertorié les cas d'insécurité, d'incivilité, de violences,
01:18dans une quarantaine de journaux régionaux de toute la France.
01:22Et il a réuni, il a dit, voilà, voilà ce qui se passe en France.
01:25Donc, on savait, mais on ne savait pas.
01:27Vous, vous avez fait une enquête, on va en parler, comment vous l'avez fait, etc.
01:30Vous avez collectionné et écrit un certain nombre de témoignages,
01:34qui sont très forts, très très forts, très parlants, certains bouleversants.
01:38Et puis, eh bien, pour moi, pour moi et pour ceux qui liront le bouquin,
01:43et ceux qui savent déjà, dire qu'il n'y a pas de racisme anti-blanc
01:47paraît pour le moins un fantasme,
01:50et pour le pire, une espèce d'auto-enfumage pour dire,
01:53non, non, ne parler, cacher ce sein que je ne saurais voir,
01:57comme disait un certain Tartuffe.
01:59Et hélas, les Tartuffes sont très très vivants aujourd'hui,
02:02et toujours actifs.
02:04François Bousquet, bonjour d'abord.
02:06Bonjour André Dirkhoff.
02:09Je voudrais savoir d'abord, alors, comment vous avez procédé,
02:14vous avez fait une enquête prolongée,
02:18qu'est-ce qui vous a amené à vous dire,
02:19tiens, je vais quand même voir ce problème,
02:22parce que, évidemment, vous n'êtes pas le voyant,
02:24il y a eu Pichon qui a écrit un livre sur le racisme anti-blanc,
02:27il y a une dix ans, on en parle,
02:29c'est pas qu'on le découvre avec vous,
02:31mais votre livre a ceci de particulier et de très fort,
02:35c'est qu'il y a vraiment des faits, des témoignages,
02:38extrêmement parlants, extrêmement forts.
02:42Donc, comment ça s'est passé ?
02:43C'est le paradoxe sur un phénomène de société aussi répandu,
02:47aussi généralisé, quand on croise en profondeur,
02:49on se rend compte que c'est le bruit de fond,
02:51mais c'est un bruit de fond pour lequel il n'y a pas de bande-son.
02:53Quand je dis qu'il n'y a pas de bande-son,
02:54c'est que le bouquin de Pichon est formidable,
02:55vraiment, il est formidable, il n'a pas pris une ride,
02:57il est vieux de dix ans,
02:58mais il n'y a pas de témoignages.
03:00Le seul bouquin de témoignages,
03:01c'est un petit fascicule de trois témoignages
03:04extraits du Bondyblog,
03:05ce qui permet aux sociologues,
03:07aux journalistes des grands médias,
03:08des médias centraux, de Radio France, que sais-je,
03:11de dire que ça n'existe pas,
03:12puisqu'il n'y a pas de témoignages.
03:14Donc, j'ai vraiment voulu faire un bouquin de témoignages,
03:16et les deux tiers, sinon les trois quarts du bouquin,
03:19ce sont les témoignages,
03:20il y en a quarante, et vous l'avez dit,
03:21il y en a certains,
03:21c'est des coups de poing dans la gueule,
03:23vraiment, c'est des coups de poing dans la gueule.
03:25Pourquoi faire un livre de témoignages ?
03:26Pour répondre à l'objection,
03:28le racisme anti-blanc n'existe pas.
03:29Si, les gars, il existe.
03:30Et je vous le prouve,
03:31en vous jetant en visage,
03:33des témoignages d'ex-collégiens,
03:35d'ex-lycéens,
03:36parce que la plupart des cas de racisme anti-blanc
03:38que j'ai rencontrés
03:39ont eu lieu dans le cadre scolaire,
03:41ou périscolaire, ou parascolaire,
03:43c'est-à-dire dans la cour d'école,
03:44dans les couloirs du lycée,
03:46à la sortie du lycée,
03:47et sur les terrains de foot.
03:49Les rues, les quartiers, tout ça.
03:52Les univers où, censément,
03:54si on s'en tient à la théorie du racisme systémique,
03:56comme c'est contrôlé par des Blancs,
03:58c'est un espace public qui est Blanc,
03:59ce sont les Blancs qui créent les normes,
04:00ça ne peut pas exister.
04:02Ce qui est n'importe quoi,
04:03c'est ignorer les rapports de force,
04:04surtout dans le monde de l'adolescence.
04:06Moi, la cour d'école,
04:07quand j'ai travaillé là-dessus,
04:08sur le racisme anti-blanc,
04:09me fait penser à l'univers carcéral.
04:11Ce sont les mêmes logiques grégaires,
04:13et les mêmes solidarités fondamentales et élémentaires
04:15qui se nouent,
04:15et en général, tribales et tripales.
04:18On va en parler,
04:19mais je tiens à dire d'emblée,
04:21François Bousquet,
04:21parce que, justement,
04:23il y a deux choses, quand même,
04:23qui sont frappantes,
04:24et je voudrais que vous répondiez à cela.
04:25D'abord,
04:27bien sûr qu'il y a d'autres racistes.
04:28Il y a le racisme anti-noir,
04:29il y a le racisme anti-juif,
04:30il y a le racisme anti-arabe,
04:32les racismes existent.
04:33Le problème, c'est que, justement,
04:35et Dieu sait si nous, ici, on en parle,
04:38et nous dénonçons tous les racismes
04:40et tous les appels à la haine.
04:41Sauf que celui-là,
04:42le racisme anti-blanc,
04:43on considère qu'il n'existe pas.
04:44Il n'existe pas.
04:45Et vous avez mis en exergue
04:46une phrase merveilleuse de Pierre Desproges.
04:48Il faut le rappeler.
04:49C'est vraiment...
04:50C'était il y a 20 ans, 25 ans déjà.
04:53Il disait, Pierre Desproges,
04:54écoutez bien,
04:56auditants de Sud Radio,
04:57auditants de Sud Radio,
04:58parce qu'il disait ceci,
05:00Pierre Desproges,
05:00« J'adhérerai à SOS Racisme
05:03quand ils mettront un S à racisme.
05:06Il y a des racistes noirs,
05:07arabes,
05:08juifs,
05:08chinois,
05:09et même des ocres crèmes
05:10et des anthracites argentés.
05:12Mais à SOS Machin,
05:14il ne futige que le bérichon de base
05:16où le parisien baguette,
05:18c'est sectaire. »
05:19Il le disait déjà il y a 25 ans.
05:21Et je crois que ça dit bien
05:23ce que ça veut dire.
05:24Et à ce propos,
05:26et ce que vous ne croyez pas aussi,
05:27et je voudrais en fait,
05:28répondre à ces deux questions,
05:30donc le racisme,
05:31il est partout,
05:32hélas,
05:33et ça ne veut pas dire
05:34qu'il faut le traiter
05:35comme ça à la légère
05:36et renvoyer tout le monde
05:37dos à dos.
05:38Mais aussi,
05:39est-ce que vous ne croyez pas
05:40qu'une partie de la population,
05:41qu'elle soit médiatique,
05:42qu'elle soit élitaire,
05:44qu'elle soit aisée ou autre,
05:45n'a pas,
05:46je parle de la population
05:47dite blanche,
05:48ou dite de souche,
05:49ou dite ce que vous voulez,
05:50ne rencontre pas
05:51ce racisme anti-blanc,
05:52donc il n'existe pas,
05:54surtout parmi les progressistes.
05:56Il dit « Mais de quoi vous parlez ?
05:57Mais c'est pas vrai,
05:57moi je n'ai jamais été
05:59victime de cela.
06:01Or, votre livre apporte
06:03effectivement des témoignages,
06:05encore une fois,
06:06très forts. »
06:07Oui, je suis mille fois d'accord.
06:08Cette population,
06:09l'élite,
06:10les protégées,
06:12les Américains diraient
06:14l'État profond,
06:15nous on disait le système
06:16par le passé,
06:16le système.
06:18Il défend la mixité
06:19en permanence,
06:20en permanence,
06:21le vivre-ensemble-isme
06:22en permanence,
06:23tout ce qu'on voudra.
06:26Fondamentalement,
06:26son idéal est diversitaire.
06:28Mais,
06:28dans les faits,
06:29dans la pratique,
06:30tout est ségrégué.
06:32Oui,
06:32eux-mêmes,
06:32eux-mêmes,
06:33eux-mêmes,
06:34eux-mêmes ségrèguent.
06:34Il faut en sorte,
06:35pour la ségrégation.
06:36Voilà,
06:37si vous permettez,
06:38le contournement
06:39de la carte scolaire
06:39à Paris
06:40est un phénomène fascinant
06:41qu'a étudié Guilhuie.
06:43Donc,
06:43on est au cœur de Tartuffe,
06:44au cœur de l'hypocrisie,
06:45au cœur du simulacre
06:46de la mixité.
06:47Il n'y a pas de mixité.
06:48Quand on se promène
06:49dans Paris,
06:49c'est fascinant.
06:51Moi,
06:51j'ai en tête
06:51le bouquin
06:51de Géraldine Smith
06:52sur rue Jean-Pierre Thimbault,
06:54Bobo et Barbu,
06:54où elle montrait,
06:55mais c'est typique
06:56des arrondissements gentrifiés,
06:58que ce sont deux populations,
07:00Barbu et Bobo,
07:01qui peuvent se croiser,
07:02mais qui ne se parlent pas.
07:04Moi,
07:04à Paris,
07:05quand je suis dans Paris Nord,
07:06je vais à gauche,
07:07c'est Boboland.
07:08Sans mettre plus bas,
07:09c'est Paris-Stamboul,
07:10il y a des gens en G là-bas.
07:11Et ces deux mondes-là
07:12sont totalement étanches.
07:13Pour autant,
07:14les discours ne font
07:16en permanence
07:17l'éloge
07:19de cette mixité.
07:20Alors moi,
07:20c'est ce que j'appelle
07:21dans un chapitre du bouquin,
07:22mais ce n'est pas
07:22la partie principale du bouquin,
07:24c'est la théorie
07:24du grand blanc
07:25et du petit blanc.
07:26S'il y a un petit blanc,
07:26d'abord,
07:27c'est assez condescendant
07:27cette expression de petit blanc.
07:29Il n'y a pas de petit noir,
07:29il n'y a pas de petit arabe.
07:31Mais il y a un petit blanc.
07:32Mais de fait,
07:33il y a un petit blanc
07:33parce que
07:34cette société multiculturelle
07:36a besoin d'un bouc émissaire.
07:38Elle est asymétrique.
07:39Le bouc émissaire,
07:40c'est le petit blanc.
07:40Et qui c'est
07:41qui le bouc émissérise,
07:42si je puis dire,
07:51pour les sciences sociales,
07:52le racisme anti-blanc
07:53n'existe pas.
07:53Et pour cause.
07:54Tu ne le cherches pas.
07:56Et comme tu ne le cherches pas,
07:57tu ne le trouves pas.
07:58Mais tu ne veux pas le chercher.
07:59Tu ne veux pas le chercher.
08:00Tu n'auscultes pas,
08:02mais tu occultes.
08:03Donc on occulte quelque chose
08:04qui est...
08:05En effet,
08:06il ne le voit pas.
08:07Mais justement,
08:08c'est votre première partie,
08:09c'est très intéressant
08:10parce qu'il ne faut pas la négliger.
08:12La première partie de votre livre,
08:13François Bousquet,
08:14c'est ce que vous appelez,
08:15je le dis,
08:17le gauchisme...
08:18Attendez.
08:19Le chic gauchisme.
08:20Le chic gauchisme
08:20qui est le choc raciste,
08:21voilà.
08:22Et c'est très intéressant
08:23parce qu'au fond,
08:25donc vous dites
08:25cette population protégée
08:27qui vit dans les quartiers protégés
08:29à Paris et ailleurs,
08:30il n'y a pas que Paris,
08:31dans toutes les villes de France,
08:33dans toutes les...
08:34Voilà.
08:34Je dis,
08:35mais nous,
08:35nous n'avons pas ce problème-là,
08:36ça n'existe pas,
08:37y compris dans les villages
08:38et ailleurs.
08:39Donc de quoi vous parlez ?
08:41Et en même temps,
08:41ils ont besoin de dire
08:43non seulement ça,
08:44mais de dire,
08:44écoutez,
08:45et ce racisme anti-blanc
08:47ne peut être que d'extrême droite
08:48parce que sinon,
08:49il heurte
08:50notre conscience progressiste.
08:52Oui,
08:52le notre discours.
08:53C'est ça.
08:54Ce qui est presque le drame
08:55pour les victimes
08:55que je rencontre,
08:56non seulement elles sont victimes
08:58de racisme,
08:59non seulement le racisme
09:00dont elles sont victimes
09:01n'est pas reconnu
09:01puisqu'il n'existe pas,
09:03mais pire encore,
09:04c'est par définition,
09:05c'est le mécanisme
09:06d'inversion accusatoire.
09:08C'est quelque chose
09:08d'extrême droite.
09:09Le racisme anti-blanc
09:11est une idée complotiste.
09:12Le racisme anti-blanc
09:12est une idée fascisante,
09:14raciste.
09:15En réalité,
09:16donc on renverse la victime
09:18devient le raciste.
09:20D'où la difficulté
09:21pour répondre
09:21à votre première question.
09:22D'où l'extrême difficulté
09:23à trouver des témoins.
09:25C'est très difficile
09:25de trouver des témoins.
09:26Pourquoi ?
09:27Parce qu'ils sont tétanisés.
09:28D'abord,
09:28j'ai trouvé un seul témoin
09:30en direct,
09:31c'est-à-dire
09:31qui était encore à l'école.
09:33Donc tous les gens
09:33qui ont témoigné,
09:34c'est des ex-collégiens,
09:35ex-lycéens.
09:35À l'école même,
09:37ils ne voulaient pas parler.
09:38En tout cas,
09:39peut-être pas des questions
09:40de génération,
09:40je n'ai pas accès à eux.
09:41Mais de toute façon,
09:42je ne peux pas avoir
09:42le nom du lycée.
09:43Je ne peux pas avoir
09:43le nom de l'endroit.
09:45Ils ne veulent pas parler.
09:46Pourquoi ?
09:46Parce qu'à la fin des fins,
09:47c'est eux
09:48qui seront pointés du doigt.
09:50Donc c'est l'extrême difficulté
09:52de trouver des témoins.
09:53Moi, grâce à Pierre Sautarelle
09:55de F2Souche,
09:56à Damien Rieux
09:56qui ont de gros réseaux,
09:58j'ai pu avoir quelques témoins
09:59pour moi époustouflants
10:00et bouleversants.
10:01Mais sinon,
10:02j'ai cherché.
10:02Pour vous répondre,
10:03j'ai cherché.
10:03J'ai tiré un fil,
10:04petit tapis.
10:05Je sais que c'est vraiment
10:06la chambre d'écho
10:08quand on s'en tient
10:10à la seule enquête
10:10qu'il y a eu,
10:11faite par l'INED et l'INSEE.
10:13Il y a eu une seule enquête
10:14sur le racisme anti-blanc
10:14qui date de 2008-2009
10:16qui a été publiée
10:17dans les années 2010.
10:18C'est la seule enquête
10:19qui existe.
10:19C'est la seule enquête
10:20qui existe.
10:21Mais tenez-vous bien,
10:22c'est que les enquêteurs,
10:23quand ils se sont rendus compte
10:24que le groupe majoritaire,
10:25globalement,
10:25les gens nés de parents français
10:27hors d'hommes et d'hommes
10:28et étrangers en France
10:29disaient,
10:31déclarés pour la population
10:32non paupérisée
10:33qu'un Français sur sept
10:34avaient été victimes
10:35du racisme
10:35et un sur quatre
10:37du racisme anti-blanc.
10:39Un sur quatre
10:40dans la population paupérisée.
10:41Tout ça a été mis
10:42sous le tapis.
10:43Quand l'INSEE a voulu,
10:45en début d'année,
10:45de cette année,
10:462025,
10:47mettre dans ses enquêtes
10:49de recensement
10:51une question
10:51sur l'origine des parents,
10:52cri d'orfraie
10:53de la Ligue des Droits de l'Homme,
10:55du MRAP,
10:55etc.,
10:56l'INSEE a reculé.
10:57Donc,
10:58on ne veut pas
10:59étudier le problème.
11:02Je leur ai dit,
11:02c'est un non-objet sociologique.
11:04C'est un non-objet statistique.
11:06Qui permet de dire
11:07que ce problème n'existe pas,
11:08que ce racisme n'existe pas.
11:09Ce qui fait que moi,
11:10je fais le bouquin
11:10une fois que
11:11une confiance s'est instaurée.
11:14Moi,
11:15j'ai des témoins
11:15qui ont deux numéros de téléphone.
11:17Je suis obligé
11:18de brouiller des pistes.
11:20Une fois que la confiance
11:21s'est instaurée,
11:22je tire le fil.
11:23Mais vraiment,
11:24la principale difficulté
11:25de cette enquête,
11:26ça a été
11:26de trouver des témoins.
11:28Alors qu'on fait
11:29un repas de famille
11:30et on apprend
11:30qu'un tel ou un tel,
11:31alors là,
11:31ça n'est jamais
11:32que des injures.
11:33Mais il n'empêche,
11:34l'injure entre dans le cadre
11:35de la définition du racisme.
11:37Mais là,
11:37les gens dont je parle,
11:38c'est des gens
11:39qui ont été victimes
11:39d'agressions physiques violentes,
11:43de raquettes violentes
11:44et répétées.
11:45Donc,
11:45c'est des affaires
11:46beaucoup plus lourdes.
11:47On se rend compte
11:47que dans chacune de nos familles,
11:49il y a des gens
11:49qui ont été confrontés à ça.
11:51Mais ça n'existe pas.
11:51Parce qu'on a tellement
11:52intériorisé le fait
11:53que le racisme
11:54était à ce sens unique.
11:56Et qu'il n'y avait pas
11:56de racisme
11:58n'était que
11:58contre telle ou telle population.
12:00Mais pas le reste.
12:01On va en parler
12:02justement après
12:02cette petite pause.
12:03Je vous rappelle,
12:040826 300 300
12:06pour ceux qui veulent intervenir
12:08et poser des questions
12:09à François Bousquet.
12:11Ce racisme anti-blanc
12:12existe comme,
12:13je le rappelle encore une fois,
12:14tous les racismes.
12:15Et nous combattons,
12:16et je le dis,
12:17tous les racismes.
12:18Mais il n'y a pas de raison
12:19qu'il y ait deux poids
12:20et deux mesures
12:21et qu'il y a une population
12:22qui échappe à ça.
12:23D'ailleurs,
12:24on l'a vu aux Etats-Unis
12:24quand on parlait
12:25du supremacisme blanc.
12:27Avec tout le mouvement
12:28woke et en compagnie.
12:29Mais on va en reparler
12:30tout cela.
12:31Juste après cette petite pause,
12:33restez avec nous.
12:34Le racisme anti-blanc,
12:36l'enquête interdite.
12:38Sud Radio.
12:39Sud Radio.
12:39Parlons vrai.
12:40Parlons vrai.
12:41Sud Radio.
12:41Parlons vrai.
12:42Césat, midi 14h.
12:44André Bercoff.
12:46Ce racisme anti-blanc,
12:48François Bousquet,
12:50l'écrivain François Bousquet,
12:51l'éditeur François Bousquet,
12:52il s'apparaît dans sa maison d'édition
12:54La Nouvelle Librairie.
12:56Il l'a enquêté,
12:58il l'a rencontré,
12:59et je voudrais savoir,
13:00en faute ou fond,
13:02François Bousquet,
13:03quand vous regardez
13:04les témoignages qu'on peut lire
13:05dans ce livre,
13:06encore une fois,
13:07que je recommande,
13:07parce qu'il faut la réalité,
13:09vous savez,
13:10ce n'est pas en entrant
13:12dans le métaverse
13:12et le narratif angélique
13:14que l'on évitera,
13:16le réel.
13:16Qu'est-ce qui vous a frappé le plus ?
13:19Dans ces différents témoignages,
13:22que ce soit
13:23ceux qui racontent leur école,
13:25ceux qui racontent
13:26leur terrain de sport,
13:27ceux qui racontent
13:28les affrontements de quartier,
13:30etc.
13:31Qu'est-ce qui vous a le plus frappé ?
13:32Ça dépend des populations,
13:34si je peux dire.
13:35Chez les filles,
13:37chez les témoins filles
13:38victimes de racisme anti-blanc
13:39dans la France des banlieues,
13:41c'est une extraordinaire pudeur,
13:43une extraordinaire difficulté
13:44à les confesser.
13:46C'est très étonnant.
13:48Donc, elles ont souvent
13:49la voix tremblante,
13:50donc le poseur de questions,
13:53moi en l'occurrence,
13:53l'intervieweur est aussi ému,
13:55donc chez elles,
13:56c'est l'émotion,
13:57la difficulté à se reconstruire.
13:59Pour beaucoup de...
14:01Parce qu'elles ont été frappées
14:02par des choses très fortes.
14:02Là, je parle des victimes
14:03garçons et filles indifféremment.
14:05Oui, bien sûr.
14:05Parce qu'on nous dit
14:06que le racisme systémique,
14:07c'est parce qu'on ne peut pas
14:08louer un appart
14:10ou ouvrir un compte en banque.
14:11D'abord, laissez-moi vous dire
14:12qu'il y a des militants de droite,
14:13identitaires ou patriotes
14:14qui ne peuvent pas ouvrir
14:15le compte en banque.
14:16Mais bon, c'est embêtant.
14:17C'est embêtant.
14:19C'est une autre question,
14:19c'est embêtant.
14:20Mais quand vous vous faites massacrer,
14:23cracher dessus,
14:24pour une fille tirer les cheveux,
14:26pour un garçon exposer la tête
14:27sur le macadam,
14:29en vous faisant traiter
14:31de salles français,
14:32de salles blancs,
14:34le traumatisme est lourd.
14:37Donc, vous vous réveillez la nuit.
14:39Moi, j'ai un témoin
14:40qui est bouleversant,
14:41un ouvrier qualifié
14:42qui s'est fait raqueter
14:45racisme anti-blanc à Lyon,
14:46dans les quartiers populaires de Lyon.
14:48Qu'est-ce qu'il fait ?
14:49Il sèche.
14:49Comme t'as peur de mes témoins,
14:50il sèche.
14:51À un moment donné, il sèche.
14:52Les garçons, en tout cas, il sèche.
14:53Quand il sèche,
14:53il sèche les cours.
14:55Ils ne vont pas à l'école.
14:57Et certains font une dérive délinquante.
14:58Lui, il s'appelle Paul.
14:59Enfin, je l'appelle Paul.
15:00Et il devient Ibrahim.
15:01Paul se fait massacrer
15:02par Ibrahim dans sa classe.
15:05Et bien, dès qu'il sèche,
15:06il devient un peu un voyou,
15:07il est un délinquant.
15:08Et il s'est très si prête,
15:09il devient Ibrahim.
15:10Et lui-même,
15:10c'est l'assimilation à l'envers.
15:12Lui-même me dit,
15:13parce qu'aujourd'hui,
15:13c'est un militant à Lyon populaire,
15:16donc c'est un militant identitaire,
15:17patriote,
15:18une droite populaire.
15:19Il me dit,
15:19même moi,
15:23de salle Guéron,
15:24de salle français.
15:25Je dis à mes copains arabes,
15:26tiens, t'as vu le petit blanc là ?
15:27Il a une chaîne en or.
15:29Je lui fais une balayette
15:29et tu lui chopes la chaînette.
15:31Donc, c'est des mécanismes
15:31d'assimilation à l'envers.
15:33Lui, on l'a récupéré.
15:34Paul qui devient Ibrahim,
15:35qui redevient Paul.
15:36Ce sont des pseudos.
15:38Lui, on le récupère.
15:39Mais combien ne récupère-t-on pas ?
15:41Il y a un film
15:42qui s'appelle
15:43« Études, une fois dans l'Oued »
15:44où un certain Johnny Leclerc
15:45devient Abdelkradim.
15:47C'est un Abdelkarim.
15:50Karim.
15:50Mais on ne les retrouve pas,
15:53ces gens-là.
15:54Parce qu'ils ont épousé,
15:55c'est ce que me disent aussi,
15:56beaucoup de profs.
15:56Ils ont intégré
15:57l'univers environnement,
15:59la dynamique dominante
16:00qui est le...
16:01Il y a une hiérarchie de prestige.
16:02Cette hiérarchie de prestige,
16:03elle est dominée par l'islam.
16:04C'est ce que me disent
16:05même des professeurs maghrébins.
16:07J'ai un professeur maghrébin,
16:08un Jean Teuil,
16:09qui me dit que...
16:09Musulman.
16:10Musulman.
16:11Il me dit que
16:12même quand vous n'êtes pas converti,
16:16vous pratiquez
16:16les interdits alimentaires du Coran.
16:18Même quand vous n'êtes pas converti,
16:20si quelqu'un touche à l'islam,
16:22les premiers protestés
16:23ce sont ces gens-là.
16:24Donc c'est des mécanismes
16:24d'assimilation à l'envers
16:25qu'on ne voit pas évidemment
16:27à Paris Saint-Termain,
16:28qu'on ne veut pas voir
16:28à Paris 13,
16:29mais qu'on voit
16:30à Argenteuil,
16:32à Bobigny,
16:33à Clichy.
16:34C'est tous les profs
16:35que j'ai rencontrés.
16:35Mais c'est quoi ?
16:36Alors justement,
16:37ce que vous en parlez
16:37et vous en parlez beaucoup
16:39dans votre livre, cela.
16:40Est-ce que c'est une psychologie
16:41d'en disant
16:42tiens, la force est là,
16:43nous allons suivre
16:44l'univers de la force,
16:45suit la force,
16:46la puissance est là ?
16:47Parce que vous parlez
16:48par exemple
16:49de jeunes filles blanches,
16:50dites blanches,
16:52qui sont avec des caïds
16:54et qui sont fières
16:55d'être avec des caïds.
16:56Parce qu'il y a une hiérarchie,
16:57je le redis,
16:58c'est la cour d'école
16:59ressemble étonnamment
17:01à la cour de prison.
17:03Le scolaire et le carcéral
17:04ont beaucoup à voir
17:05parce que c'est des logiques
17:07de décivilisation
17:08dans un monde,
17:09la prison
17:09et d'apprentissage.
17:11Il n'y a pas
17:12les inhibitions
17:12qu'il faut y avoir.
17:13Il y a des rapports de force.
17:14Voilà, des rapports de force.
17:15Il n'y a pas tout le surmoi
17:16qui nous oblige
17:16quand on est adulte.
17:18Et oui, moi,
17:19ce qui me frappe le plus,
17:20c'est quand quelqu'un me dit
17:21j'en tombe de ma chaise
17:22qui a une hiérarchie
17:23presque sexuelle
17:24dans la cour de l'école.
17:26Racial et sexuel.
17:28Avec le...
17:29Après, si j'ai associé
17:30plutôt à l'immigration
17:31extra-européenne
17:32et des filles,
17:33souvent des filles
17:34bien élevées.
17:35Qu'est-ce qu'elles font ?
17:36Rapport mafieux.
17:37Dans la confugération mafieuse
17:39avec un rapport de force,
17:40elles cherchent
17:41la protection du plus fort.
17:42Mais la protection du plus fort,
17:43évidemment,
17:44c'est une logique mafieuse.
17:46Je donne,
17:46mais je lâche en même temps.
17:47C'est une logique préhistorique.
17:49Ça devait être comme ça
17:50dans la grotte de Lascaux.
17:51C'est une logique préhistorique.
17:52Sauf que
17:53tout notre univers environnant
17:54nous dit que ça n'existe plus.
17:56Notre univers environnant
17:57nous dit que
17:58moi, je ne veux pas
17:59tout ramener à la biologie.
18:00Ça me désespérerait.
18:02Mais simplement,
18:03quand une civilisation
18:03a tendance un tout petit peu
18:05à s'écrouler,
18:06c'est d'autres logiques
18:07qui prennent le pas.
18:09Et dans la cour d'école,
18:10c'est cette logique-là.
18:11Et le petit blanc
18:12coïncide
18:13avec sa définition sémantique.
18:15Il est vraiment petit blanc.
18:16C'est-à-dire qu'il a
18:17un statut symbolique dérisoire.
18:19Et les types qui nous disent
18:20les blancs,
18:21c'est ça le racisme systémique,
18:22leur théorie,
18:23que ça n'existe pas,
18:24les blancs sont dominants.
18:26C'est pas vrai, mon garçon.
18:27C'est pas vrai, monsieur le professeur.
18:29Vous n'avez pas été
18:30dans la cour d'école
18:31en Seine-Saint-Denis.
18:32Vous n'avez pas été
18:33dans la cour d'école
18:34de la banlieue lyonnaise.
18:35Vous n'avez pas été
18:36dans la cour d'école
18:36de Clermont-Ferrand.
18:38Vous verriez que
18:39le rapport de domination
18:39est totalement inversé.
18:41Qu'il y a vraiment
18:41pour le coup un dominant.
18:42Et c'est là où c'est criminel
18:43de leur part, je trouve.
18:45Ne pas dénoncer
18:46le racisme anti-blanc,
18:47c'est l'encourager de fait.
18:48Beaucoup de témoins,
18:49en l'occurrence Paul
18:50qui devient Ibrahim,
18:51me le disent.
18:52On n'est pas puni.
18:54Oui, c'est ça.
18:55C'est en toute impunité
18:56puisque ça n'existe pas.
18:57Ça n'existe pas.
18:58Donc c'est l'encourager.
19:00Alors, deux choses l'une
19:02dans ces univers de banlieue
19:04où la mixité
19:05a totalement disparu.
19:06Là, pour le coup,
19:07il y a eu deux rapports.
19:08Il y a eu un rapport
19:09de la commission Stasi
19:11au début des années 2000
19:13où un directeur de collège
19:15dit en 2003
19:16que mes dernières élèves blancs
19:18ont disparu
19:18et Jean-Pierre Audin
19:20devant le Sénat
19:20a dit...
19:21Aubin.
19:21Aubin, pardon.
19:23A dit devant le Sénat,
19:24ça c'était dans les années 2020,
19:26fin 2010,
19:28que tous mes élèves juifs
19:29ont quitté l'école.
19:32Et en réalité,
19:32c'est le white flight aussi
19:33qui fait qu'on ne voit moins...
19:35C'est quoi le white flight ?
19:36C'est le départ des blancs.
19:37Et moi, j'ai rencontré des gens
19:38dont les parents
19:40n'ont pas pu partir.
19:41Parce qu'ils avaient divorcé,
19:42parce qu'ils étaient dans la dèche,
19:44parce que, etc.
19:44Il faut avoir les moyens aussi.
19:45Il faut avoir les moyens de partir,
19:47même pour construire un pavillon.
19:48Il faut encore s'endetter.
19:49Et puis, une fois que vous l'avez
19:50remboursé le pavillon,
19:50il ne vaut plus rien.
19:52Donc, eux, ils sont restés.
19:53Ou alors, les malheurs
19:54et les hasards de la carte scolaire
19:55les ont placés
19:56à tel ou tel endroit.
19:57Ou alors,
19:58j'ai un cas comme ça
19:58à Montreuil,
19:59c'est très rare
20:01de la part de la gauche
20:02et de l'extrême gauche
20:03et les Mélenchoniens.
20:04Les parents n'ont pas voulu tricher.
20:06Donc, ils n'ont pas
20:06contrôlé la carte scolaire.
20:08Ils ont mis leur fille
20:08en sixième.
20:09Qu'est-ce qui s'est passé ?
20:10C'est la journée de la jupe.
20:11Elle a dépéri, la fille.
20:13Et en fin de sixième,
20:14ils l'exfiltrent.
20:15Un prof me dit,
20:16c'est comme ça,
20:18il faut le dire,
20:18c'est la vérité.
20:19Un prof me dit
20:20qu'il témoigne,
20:21mettre son enfant
20:22quand il est blanc
20:24à Clichy
20:25ou à Saint-Denis,
20:27c'est un suicide
20:29de la part des parents.
20:30C'est ce que me dit un prof,
20:33c'est ce que me dit un prof
20:34qui aujourd'hui
20:35qui a enseigné à Newton,
20:37qui a enseigné à Clichy
20:39et c'est ce que me dit un prof
20:42qui enseigne à Argenteuil.
20:43On va continuer
20:44d'en parler de tout cela.
20:45C'est un vrai, vrai, vrai problème.
20:47C'est pas un lièvre
20:49que vous avez soulevé,
20:50c'est un boa
20:51que les gens refusent
20:52d'avaler
20:53et vous en parler.
20:55Justement,
20:55François Bousquet,
20:56on va continuer
20:57à le faire avec vous.
20:580826 300
20:59pour 300
20:59pour ceux
21:00et celles
21:01qui ont envie
21:01d'intervenir.
21:02A tout de suite.
21:03Sud Radio Bercoff
21:06dans tous ses états
21:07midi 14h.
21:08André Bercoff.
21:09Le racisme anti-blanc
21:11existe,
21:12je l'ai rencontré,
21:12nous dit François Bousquet
21:14dans son livre
21:14qui vient de paraître
21:16à la Nouvelle Librairie.
21:19Justement,
21:20nous avons,
21:20et on va continuer
21:21d'en parler
21:21parce que les territoires
21:23où cela se passe,
21:25l'école,
21:26la rue,
21:26la famille,
21:27le sport
21:28et nous avons Catherine
21:29qui nous appelle
21:30de la Seine-sur-Mer.
21:31Bonjour Catherine.
21:32Oui,
21:33bonjour,
21:33bonjour à vous deux.
21:36Alors oui,
21:36moi je voulais
21:37vous dire
21:38que ça existe
21:39depuis très longtemps.
21:41Moi je l'ai vécu
21:42dans les années
21:431980
21:44où on n'avait pas,
21:48comment dire,
21:48on n'était pas
21:49très aimé
21:50parce que mon père
21:50était concierge.
21:51donc ça allait
21:53dans le sens
21:54où il y avait
21:54des règles
21:55donc voilà,
21:57on brûlait
21:57les poubelles,
21:59on brûlait
22:00les bagnoles
22:01et c'est vrai
22:02que ça a commencé
22:03assez tôt
22:05pour nous.
22:06Moi,
22:07on me courfait
22:07à 15 derrière,
22:08je ne les connaissais pas tous.
22:10Pour mon frère,
22:10ça a été
22:11des bagarres
22:13et par contre,
22:15ce que je peux dire,
22:15c'est qu'ils sont tous
22:16solidaires.
22:17pas des français
22:18mais eux
22:19sont solidaires.
22:21La moitié,
22:22je ne les connaissais pas.
22:23Vous voulez dire
22:24que les français
22:24ne sont pas solidaires
22:25entre eux ?
22:26du tout,
22:26du tout.
22:28Je peux vous dire
22:28que ma mère habite
22:29encore cette cité,
22:31elle a peur
22:31parce que le territoire
22:33a été vite occupé,
22:35même les maghrédenes
22:36qui habitaient
22:36à cette époque
22:37sont parties.
22:39Ils parlent
22:40de mixité,
22:41on rigole
22:41parce que la mixité
22:42c'est entre eux
22:43donc les français
22:44partent très vite.
22:45ma mère veut déménager
22:47parce qu'elle n'en peut plus.
22:50C'est à la Seine-sur-Mer
22:52dans les cités ?
22:53Non, non, non.
22:53C'est ailleurs.
22:54D'accord.
22:54C'est des territoires
22:56de danger
22:58qui sont oubliés
23:01de la ville
23:04de danger.
23:06D'accord.
23:07Les quartiers,
23:08les cités
23:09sont complètement abandonnés
23:10et d'ailleurs
23:12ils ferment
23:12des quartiers
23:14pour soi-disant
23:16construction.
23:17Ma mère ne peut même
23:18pas marcher
23:18dans le quartier
23:19comme si
23:20elle devait être
23:22renfermée
23:23pendant 15 jours.
23:25Après,
23:26c'est vraiment
23:26ils prennent des places
23:28partout
23:28comme ils savent
23:29que personne ne va répondre
23:30ils stationnent
23:33devant les maisons.
23:34Personne n'est rien.
23:35Les poubelles,
23:36c'est pareil,
23:37c'est par la fenêtre.
23:39Ma mère a vraiment
23:39très peur
23:40et je dois dire
23:41que je comprends
23:42puisque moi-même
23:43ce que j'ai vécu
23:43quand j'étais petite
23:44c'était incroyable.
23:49Moi,
23:49j'ai voulu
23:50vite quitter
23:51cette idée
23:51parce que j'avais peur
23:52tout simplement.
23:53Je comprends.
23:54Et voilà.
23:55Merci Catherine.
23:57Merci de...
23:57Merci de votre témoignage.
24:00Juste,
24:00je vais donner
24:01évidemment
24:01redonner la parole
24:02à François Bousquet
24:03parce que
24:03ça illustre son livre.
24:05Nous avons Laurent
24:06qui nous appelle
24:06de Montpellier.
24:07Oui,
24:07bonjour Laurent.
24:08Bonjour messieurs,
24:09bonjour à tous.
24:10Bonjour.
24:10Je voulais rectifier
24:12une erreur
24:13qui se dit de partout.
24:14Même Christine Kelly
24:15se trompe
24:16et alors Jean-Luc Mélenchon
24:17n'en parlons pas
24:17qui veut créoliser la France.
24:20Donc,
24:20qu'est-ce qu'un créole ?
24:21Un créole,
24:22c'est un blanc
24:23d'origine européenne
24:25né dans les colonies
24:26françaises.
24:27C'est ça un créole.
24:28Donc un créole,
24:29c'est pas du tout
24:29un métis.
24:30Alors si Jean-Luc Mélenchon
24:32veut créoliser la France,
24:33la France sera toute blanche.
24:34Je ne comprends pas
24:37que ces gens instruits
24:38ne savent pas ça.
24:40C'est comme ceux
24:41qui s'appellent
24:41indigènes de la République
24:42alors que indigènes
24:44c'est le français de souche.
24:46C'est toujours intéressant
24:48de rappeler ça.
24:49Juste encore,
24:50merci Laurent,
24:52juste encore un auditeur,
24:54Marc,
24:54qui nous appelle
24:54de Villeneuve-les-Béziers.
24:57Marc,
24:57bonjour.
24:58Oui,
24:59bonjour André.
25:00Bonjour à votre invité.
25:01Bonjour.
25:02Voilà,
25:02alors il y aurait beaucoup
25:04de choses à dire
25:05mais je vais faire court.
25:06Oui,
25:07bon,
25:07le constat que fait
25:08votre invité,
25:11en tout cas,
25:11il est connu,
25:12en tout cas,
25:13je le connais,
25:14je l'ai vécu.
25:15Moi,
25:15ce qui me désole,
25:17c'est que nos politiques
25:18sont conscients de tout ça
25:20parce que souvent on dit
25:21on n'a que les gouvernements
25:23qu'on mérite
25:24sauf que
25:24les gens travaillent,
25:26on a un quotidien,
25:27on n'a pas que ça à penser
25:28si on est un petit peu éloigné
25:30de ces problèmes.
25:31Bien sûr.
25:32Alors que nos politiques,
25:34eux,
25:34le connaissent
25:34mais ne le disent pas au peuple
25:36et moi,
25:37ce qui me désole,
25:37c'est qu'au final,
25:38tous les gens
25:39qui ont fait l'effort
25:40de s'intégrer,
25:41de s'assimiler à notre société
25:43et de fonctionner comme nous,
25:44ils vont être assimilés,
25:46il va y avoir un amalgame
25:47avec tous ceux
25:48qui sont contre nous
25:49et au final,
25:51on va les pousser
25:52dans le retranchement,
25:53ils vont se rapprocher
25:54de précisément
25:55ces gens qu'on dénonce
25:56et ça,
25:57ça me désole
25:57parce que moi,
25:58j'ai beaucoup de relations
25:59avec les émigrés,
26:01les gens qui ne sont pas
26:02comme on dit
26:03et puis finalement,
26:05au résultat,
26:05tout le monde,
26:06vous savez,
26:07on n'entend que l'Algérie
26:08en ce moment
26:08dans les radios.
26:10Et moi,
26:10je me désole
26:11parce que j'imagine
26:12tous mes amis algériens
26:14qui, eux,
26:14aiment la France
26:15et on n'arrête pas
26:16de les montrer du doigt
26:18sans même faire la différence
26:19et sans que les politiques
26:20aient plus
26:20leur responsabilité
26:22et des décisions
26:23qui durent,
26:23qu'il fallait prendre.
26:24Non mais c'est vrai,
26:25Marc,
26:25deux choses,
26:26juste,
26:26on vous entend bien,
26:28je dis que vous avez
26:28totalement raison,
26:30il est hors de question
26:30et je trouve,
26:31enfin,
26:32personnellement,
26:32je trouve lamentable
26:33d'assimiler tout un corps
26:35que ce soit les musulmans
26:36ou les algériens
26:38ou les ceci ou cela
26:39dans un seul camp,
26:41c'est évidemment faux
26:43et qu'il faut faire attention
26:44de pousser.
26:45Cela dit,
26:45pour l'Algérie,
26:46on parle du gouvernement algérien.
26:48Là,
26:48pour le moment,
26:48on ne parle pas.
26:49C'est-à-dire que ce n'est pas
26:50pointé du soin des algériens
26:51que de dire que quelquefois
26:53le gouvernement de M. Thébou
26:54ne se comporte peut-être pas
26:56de la façon la plus normale.
26:59C'est-à-dire que si vous voulez,
27:00il faut faire très attention,
27:02on a le droit de critiquer
27:03n'importe quelle politique,
27:05ce qu'on n'a pas le droit,
27:06enfin,
27:06ce qu'on n'a pas le droit.
27:07Ce qui est raciste,
27:08c'est de critiquer
27:09une population en tant que telle,
27:13qu'elle soit blanche,
27:14qu'elle soit marron,
27:15qu'elle soit jaune,
27:16qu'elle soit noire ou autre
27:18ou d'importe quelle ethnie.
27:19François Bousquet,
27:20vous avez entendu
27:21ce qu'ont dit nos auditeurs.
27:23Une remarque sur Catherine,
27:25oui,
27:25moi ce qui me frappe,
27:26elle parle des années 1980.
27:28Moi j'ai pas mal de témoins
27:29qui me disent
27:30que ça commence déjà
27:31dans les années 1980.
27:33Et moi,
27:33des points me disent
27:34que c'est presque surréaliste
27:35pour eux la vie,
27:36puisque schizophrénique,
27:37en tout cas,
27:37parce que quand ils allument
27:38la téloche,
27:39ils tombent sur S.O.S. Racisme,
27:40le badge touche pas à mon pote,
27:41la zizade de Belleavoine,
27:44etc.
27:45Et eux,
27:45c'est l'inverse.
27:46Eux,
27:47ils voient les baffes
27:47dans la gueule.
27:48Donc c'est une remarque
27:51sur le témoignage de Catherine.
27:52Donc oui,
27:53c'est un phénomène ancien,
27:54lourd,
27:54massif,
27:55totalement occulté.
27:56Et ça,
27:56c'est un contrepoint
27:57par rapport à Marc.
27:58Non,
27:58les politiques ne le disent pas.
28:00Non,
28:01je suis désolé.
28:02Il y a quelques politiques
28:02qui en parlent.
28:03Le mur est un petit peu
28:04ce fissure.
28:05Non, c'est ce que dit Marc.
28:06Il dit que font les politiques.
28:06Ah oui,
28:07non,
28:07on le sait le problème.
28:09Non,
28:09moi je crois qu'on ne le sait pas.
28:10Parce qu'on n'en parle pas.
28:11Vous pensez que les politiques
28:11ne le savent pas ?
28:12Non,
28:12non,
28:13non,
28:18Aurore Berger
28:20il y a 3-4 mois
28:21nous explique,
28:22elle s'est fait cracher
28:22au visage,
28:23traiter de salle blanche,
28:24elle a dit
28:25que ce n'est pas du racisme
28:25anti-blanc.
28:26Qu'est-ce que c'est ?
28:27Bon,
28:28la porte du parole
28:28du gouvernement
28:29a dit que non,
28:29sa fille en collège de banlieue
28:31se faisait traiter
28:31de salle blanche,
28:32c'est du racisme anti-blanc.
28:34Mais quand on dit
28:34salle français,
28:35ça n'est même pas considéré
28:36par les tribunaux
28:37comme du racisme anti-blanc.
28:38Donc salle français
28:38au prétexte que les gens
28:39qui disent salle français
28:40sont des français.
28:41Oui,
28:41ce sont des français de papier.
28:48On occulte cette question-là
28:49délibérément
28:50et une remarque,
28:51moi aussi,
28:52et ça c'est un vœu pieux
28:53me semble-t-il,
28:54bien sûr que je suis
28:56pour que l'on s'entende
28:57et qu'on s'accorde.
28:59Mais néanmoins,
29:00quelqu'un disait,
29:01un grand politologue,
29:02c'est l'ennemi qui vous désigne.
29:03Voilà,
29:04c'est l'ennemi qui vous désigne
29:05et donc c'est l'ennemi
29:05qui vous fabrique.
29:07C'est Julien Freune
29:08qui disait ça.
29:09Et quand en banlieue,
29:10des jeunes petits blancs,
29:12parce que c'est comme ça
29:13qu'on les appelle
29:13et qu'il faut les appeler
29:14en dépit de la condescendance
29:15qu'il y a dans cette expression,
29:17sont traités de salles français,
29:18de salles blancs,
29:19de salles gouères,
29:19et bien l'ennemi les désigne.
29:22Eux,
29:23au départ,
29:23il y a un vide identitaire
29:24parce qu'ils vivent
29:25dans le pays des bisounours,
29:26dans le pays de l'antiracisme,
29:28dans le pays du droit de l'homme,
29:29dans le pays de l'amour universel
29:30et du vivre ensemble.
29:31Et tout d'un coup,
29:32ils découvrent
29:32que ça ne se passe pas comme ça
29:33dans le réel.
29:34Dans le réel,
29:35l'ennemi vous désigne
29:36et beaucoup d'entre eux
29:37sont devenus des militants
29:39parce que dans le processus
29:40de reconstruction psychologique,
29:42quand vous avez été massacré
29:43pendant deux ans,
29:44trois ans, quatre ans,
29:46pour certains,
29:46ça passe par la conversion,
29:48je l'ai dit,
29:48malheureusement,
29:48ou une forme de dimitude,
29:49je l'ai dit,
29:50je le regrette,
29:50on ne les verra pas,
29:51ces gens-là,
29:51on les a perdus.
29:53Ce sont des jeunes filles
29:54ravissantes,
29:55portugaises,
29:55serbes,
29:56françaises,
29:56mévoilées.
29:57Donc elles sont basculées
29:58de l'autre côté du mur.
30:00Mais pour les autres,
30:01ils se reconstruisent
30:02un peu politiquement
30:03parce qu'ils ont découvert
30:05qu'ils étaient
30:06ce qu'ils ne croyaient pas être.
30:07Ils ont découvert
30:08qu'ils étaient perçus
30:10par quelqu'un.
30:10C'est un mouvement d'identité
30:12que vous voyez se construire
30:14en ce moment.
30:14En tout cas,
30:15dans les témoins que j'ai pu,
30:18et c'est peut-être la raison
30:18pour laquelle ils témoignent.
30:19Parce que beaucoup
30:20ne témoignent pas.
30:22Vous avez la difficulté,
30:23juste,
30:24on va venir à Saint-François Bousquet,
30:25vous avez la difficulté
30:26à trouver des gens
30:26qui témoignent ?
30:27C'est très difficile.
30:28Par exemple,
30:29moi,
30:30je pense,
30:31je recours à une théorie,
30:33je l'ai dit,
30:33parce qu'elle est vraiment
30:34très suggestive.
30:35Le crime est une activité routinière.
30:37Pour qu'il y ait une activité routinière
30:38dans le crime,
30:39et donc il rapporte de l'argent,
30:40c'est une théorie d'économie,
30:41il faut trois conditions.
30:42La première condition,
30:43il faut des cibles vulnérables.
30:44Les femmes sont des cibles vulnérables,
30:46surtout dans les cités.
30:47Ne vous mettez pas,
30:48elles se mettent en jogging
30:48ou elles se voilent
30:49précisément pour échapper à ça.
30:51Il faut des délinquants,
30:53des criminels motivés.
30:55Ils sont motivés.
30:56Mais il faut des gardiens démotivés.
30:57C'est la troisième des conditions
30:58pour que le crime prospère.
31:00Les gardiens démotivés.
31:01Et dans la question
31:02du racisme anti-blanc,
31:03les gardiens sont démotivés.
31:04Donc j'ai été confronté
31:05à plusieurs reprises,
31:06à des viols.
31:07Je n'ai pas pu avoir accès
31:09aux victimes qui avaient été violées.
31:11Pourquoi ?
31:12Je le redis.
31:13Je pense que
31:14les témoignages les plus durs
31:16que j'ai,
31:16j'en ai quelques-uns,
31:18mais qui ont été
31:18les plus durs obtenus,
31:20ce sont les témoignages de filles.
31:22Parce qu'on sent que
31:23c'est plus douloureux
31:26pour elles que pour nous
31:26de confesser ce qu'elles ont subi.
31:29Donc oui,
31:30c'est très difficile
31:31de trouver des témoins
31:31et surtout d'instaurer
31:33la confiance avec les témoins.
31:34Je rappelle le bouquin
31:35Une Nuit en France,
31:36le bouquin sur Crépole.
31:38Tous les témoins
31:39ont le sentiment
31:39d'avoir été trahis.
31:41La mère de Romand-sur-Isère,
31:43elle le dit elle-même.
31:46Donc il y a le sentiment
31:47d'être en permanence trahi.
31:48Quand il y a eu des gens
31:49arrivés avec des couteaux,
31:50avec des pour...
31:51Mais des grands couteaux.
31:52Des grands couteaux.
31:53Des grands couteaux.
31:54Soit disant,
31:54vous vous rappelez
31:55que certains médiatiques
31:56disaient,
31:58oui,
31:58c'était pour couper le chit
31:59et puis pour faire la fête.
32:00C'est vrai qu'on vient
32:01faire la fête
32:02avec des cimetaires
32:03et avec des couteaux.
32:04Et puis pour couper
32:06son chit,
32:07ce n'est pas des pièces
32:07de bœuf.
32:10Crépole est caractéristique
32:11de ça.
32:14Comme ça a été médiatisé
32:15grâce au bouquin.
32:16Neuf témoins sur 102
32:17disent qu'ils entendent
32:18des insultes anti-blanches.
32:20On entend distinctement
32:21des vidéos,
32:22des prissons de vidéos
32:24prises ce soir-là.
32:25Putain,
32:26gouère,
32:27attention,
32:27ça plante.
32:28Une autre voix,
32:28attention,
32:29ça plante.
32:29Putain,
32:29gouère,
32:30c'est putain de blanc.
32:30Un rapport de gendarmerie
32:34a été mis de côté
32:36égrénant les questions,
32:40les occurrences du racisme
32:41anti-blanc.
32:41Donc,
32:42c'est la configuration typique
32:43du déni dans lequel on est
32:45que j'essaye
32:46de faire en sorte
32:48qu'on en parle.
32:49Alors,
32:50Dieu merci,
32:50depuis deux à trois mois,
32:52depuis que Crépole
32:53est revenu
32:55sur le devant de la scène
32:56grâce au bouquin
32:56et aux polémiques
32:57que le bouquin a suscité,
32:58le mur du silence
33:00autour du racisme
33:01anti-blanc
33:01se fissure un peu.
33:03Je dis bien,
33:03il ne se fissure un peu.
33:05Votre livre le fissure aussi,
33:06largement.
33:07Oui,
33:08tant mieux,
33:09tant mieux,
33:09simplement,
33:10j'insiste,
33:11c'est un phénomène massif
33:12aussi massif
33:14qu'occulté.
33:16La seule enquête
33:16dont nous disposons,
33:17c'est un Français sur sept
33:18non paupérisé
33:19et un Français sur quatre
33:20paupérisé.
33:21C'est-à-dire,
33:23je ne veux pas dire
33:24dix millions de gens.
33:25C'est colossal
33:26sur une population...
33:26Mais aujourd'hui,
33:27encore,
33:28vous pensez que,
33:28justement,
33:29dans les médias
33:30et ailleurs,
33:30c'est encore invisibilisé.
33:33C'est-à-dire,
33:33on n'en parle pas
33:34ou on en parle très peu.
33:35Oui,
33:36je suis vraiment désolé.
33:37Dans les médias
33:38centraux,
33:38on n'en parle pas,
33:39exception faite,
33:40peut-être,
33:41de quelques journaux
33:42de droite,
33:42type le Figaro,
33:44où on en parle.
33:45Je rappelle que,
33:45dans le cadre du Figaro,
33:46c'est le début de mon bouquin,
33:47il y a une enquête
33:48à Vénitieux
33:48où un témoin dit
33:49que les insultes anti-blanches
33:51se sont monnaies courantes ici.
33:52On a Vénitieux
33:52qui est un territoire perdu.
33:55Mais après,
33:55au-delà,
33:56non.
33:57Dans moi,
33:57ce que j'appelle
33:58les médias centraux,
33:58non,
33:59il y a un verrou psychologique.
34:01Parce que,
34:02dans le narratif
34:02du multiculturalisme,
34:05il faut qu'il y ait
34:06un coupable.
34:09Il faut qu'il y ait
34:09un déséquilibre.
34:10Et c'est le peuple
34:11historique,
34:13c'est ce que nous sommes.
34:14Étonnamment,
34:15en France,
34:15en Angleterre,
34:16les Etats-Unis
34:17constituent un cas à part.
34:18Mais l'Angleterre
34:18ou la Belgique,
34:19nous sommes en permanence
34:23en train de payer
34:23une dette
34:24que nous avons contractée
34:26à l'époque des croisades.
34:28Je reprends le discours
34:29qui n'est pas le mien,
34:30mais des coloniaux
34:31de l'esclavage,
34:33etc.
34:34L'oppression,
34:35l'esclavage,
34:36etc.
34:36Et que nous reproduisons ici.
34:38Et dont nous devons
34:39nous repentir.
34:40Et c'est le thème
34:41de la dette.
34:42C'est-à-dire que nous devons
34:42rembourser.
34:43Moi, je ne demande pas
34:46aux barbaresques
34:47qui rasiaient
34:48l'Europe du Nord
34:50au XVIIIe siècle
34:51de rembourser
34:53les gens
34:54qu'ils ont mis
34:55sous esclavage.
34:56Et puis,
34:56c'est les Vietnamiens
34:57qui ont subi
34:58la guerre d'Indochine,
34:59la guerre d'Algérie
34:59qui sont bébombardés
35:00en appalme.
35:01On ne les entend pas
35:02dire aller rembourser,
35:03rembourser la dette.
35:04Voilà.
35:05Enfin,
35:05un certain nombre de gens.
35:07Donc, c'est cela
35:07qu'il faut briser.
35:08Le bouquin est fait pour ça.
35:10Le bouquin est vraiment fait,
35:11alors j'insiste.
35:12C'est quand même
35:12pour que...
35:12c'est le premier bouquin
35:14de témoignages.
35:15Moi, il y a beaucoup
35:16de témoins
35:17qui sont devenus
35:18à défaut des amis,
35:19des proches.
35:20Peut-être des amis,
35:21je ne sais pas.
35:23C'est vraiment pour eux
35:23que je l'ai fait.
35:25Et eux ne sont,
35:25je le redis,
35:26ça n'est que la bande son
35:27d'un bruit de fond
35:28beaucoup plus large
35:29qui travaille en profondeur
35:31le corps social.
35:31Vous évoquiez
35:32Orange Mécanique.
35:34On veut nous faire croire
35:34à Crépole
35:35que c'est un fait divers.
35:37Or, le fait divers
35:38est là pour faire diversion.
35:39C'est ce que nous montre
35:40d'Orange Mécanique
35:41et c'est ce que j'essaie
35:42de monter dans le racisme
35:43anti-blanc.
35:43Ce n'est pas un fait divers.
35:45Le fait divers devient
35:46un fait de société.
35:47C'est un fait de société.
35:48C'est un risque, bien sûr.
35:49Ce ne sont pas des cas particuliers,
35:50ce ne sont pas des cas d'espèce,
35:52ce sont des cas généraux.
35:54Donc, on va en parler,
35:54mais surtout,
35:55on va en parler là maintenant,
35:56après cette petite pause
35:57du problème central.
35:59Pourquoi à droite
36:00comme à gauche,
36:01une grande majorité
36:02ferme les yeux,
36:04se bouche les oreilles,
36:05ferme la porte
36:06parce qu'ils ont tellement peur
36:08que l'oreille,
36:08elle enfonce la porte
36:09qu'ils ferment
36:10les portes des fenêtres.
36:11Alors que d'un côté,
36:13il y a Open Bar
36:14pour un certain nombre
36:16d'exactions.
36:17On en parle tout de suite
36:17avec Franck,
36:18pour vous soigner à Bousquet.
36:19Avec vous,
36:200826-300-300.
36:22A tout de suite.
36:24Sud Radio Bercoff
36:25dans tous ses états,
36:26midi 14h.
36:28André Bercoff.
36:29Le racisme anti-blanc,
36:30l'enquête interdite
36:31de François Bousquet
36:32aux éditions
36:34de la Nouvelle Librairie,
36:35ça vient de paraître
36:36et ça dit bien
36:37ce qui se passe.
36:38Ce n'est plus
36:38la France orange mécanique,
36:40c'est la France racisme systémique.
36:43Et oui,
36:43le racisme existe partout.
36:45Encore une fois,
36:46aucun peuple
36:47n'est exempt de cela
36:49et je ne vois pas
36:50pourquoi on n'en parlerait pas
36:52et c'est ce qu'on fait.
36:54François Bousquet,
36:54effectivement,
36:55parlons un peu
36:56d'un certain milieu,
36:58d'ailleurs de gauche
36:59comme de droite,
37:00évidemment,
37:01avec des nuances,
37:02avec une diversité,
37:05en tout cas,
37:05d'opinions,
37:05mais ce problème-là,
37:08comment il se fait,
37:08alors qu'il existe,
37:09justement,
37:10depuis 1980,
37:1140 ans,
37:11peut-être plus,
37:13et que,
37:14justement,
37:14les gens,
37:15et vous l'avez dit,
37:16déjà,
37:16on ne va pas répéter,
37:17que ce soit les victimes
37:18ou les témoins,
37:18comme nos auditeurs,
37:20dit,
37:20oui,
37:21on en parle,
37:22mais on ne pouvait pas
37:22en parler,
37:23et qu'est-ce qui se fait ?
37:24On partait.
37:25Et encore une fois,
37:26je rappelle trois choses,
37:27les trois choses qui sont passées
37:29la semaine dernière,
37:30les deux voitures de police municipale,
37:32caillassées par 30 personnes
37:33obligées de partir,
37:35à Saint-Ouen,
37:35une école qui était pouraine
37:37d'un point de deal,
37:38ce n'est pas du racisme anti-blanc
37:40ou pas quand même
37:40obligées de partir,
37:43les professeurs,
37:44alors ne parlons pas
37:45ni de Samuel Paty,
37:46Dominique Bernard,
37:47mais ou d'autres,
37:48absolument,
37:50et vous en parlez aussi,
37:51il y a l'école,
37:52il y a les terrains de sport,
37:54où ils sont obligés,
37:54attention,
37:55de faire très attention
37:56devant cette montée
37:57de la violence
37:59et du déni.
38:00Et face à ça,
38:02un silence presque assourdissant,
38:05qui se fissure,
38:06on l'a dit,
38:06mais presque assourdissant.
38:07Oui, oui,
38:08à gauche,
38:09Fabien Roussel,
38:10mais c'est une anomalie
38:10dans le paysage
38:11et puis il ne pèse pas électoralement.
38:13Mélenchon a plié le match,
38:14LFI a plié le match,
38:16les communistes ont été battus
38:18et humiliés à la présidentielle
38:19qui est la mère des élections.
38:21La porte-parole du gouvernement,
38:22là, dernièrement,
38:24a reconnu que sa fille,
38:25à droite,
38:26on en parle,
38:26mais très très peu.
38:28Moi, je crois que c'est parce que
38:29on a retiré le mot « race »
38:30de la Constitution.
38:33On veut effacer les traces du crime.
38:34Pour dire qu'à la fin,
38:35il n'y a pas de crime.
38:36Vous êtes raciste
38:37si vous voulez ramener le mot « race »
38:38dans la Constitution.
38:40On est confronté
38:41à l'accusation des accusations,
38:43au crime contre l'esprit
38:44de notre temps,
38:45qui est l'accusation de racisme.
38:47De la même manière
38:47que mes témoins
38:48sont quand même tétanisés,
38:49en tout cas au début.
38:51Les gens qui les tabacent
38:52sont des racistes.
38:52Ce sont pourtant des racistes,
38:53simplement,
38:54il y a l'aversion accusatoire
38:55qui fait qu'on ne peut pas...
38:56Le racisme est à sens unique.
38:59On ne s'approche de ce mot-là
39:00qu'à reculons.
39:01Alors qu'il est partout
39:02dans les comportements.
39:03Il est partout dans les esprits.
39:04Mais comme un sous-texte.
39:06Comme un feu qui couvre.
39:08Mais on ne veut pas voir
39:09que le feu couvre.
39:10Comme une tourbière.
39:10Pour moi,
39:10c'est comme une tourbière.
39:12C'est là.
39:13Ça fume.
39:13Ça dégage.
39:14Ça libère des gaz.
39:15Peut-être qu'à un moment donné,
39:16ça va péter.
39:18Les mécanismes psychologiques
39:20de refoulement
39:20sont dévastateurs.
39:22Le cadavre dans le placard
39:23finit par vous péter à la gueule.
39:25Ça finit...
39:25Il finit par puer.
39:26Il finit par puer plutôt.
39:28Vous avez raison.
39:29Il finit par puer.
39:30Et cette question du racisme,
39:33en l'occurrence du racisme anti-blanc,
39:35mais du racisme en général,
39:36va nous sauter au visage.
39:38Parce qu'à force de le refouler,
39:40je veux dire,
39:41à un moment donné,
39:41il faut passer à la caisse.
39:43Il faut payer l'addition.
39:44C'est-à-dire que le réel
39:45présente l'addition.
39:46Ben voilà.
39:47Vous avez rêvé d'une société
39:48qui devait fonctionner
39:50alors qu'elle dysfonctionne.
39:52Vous êtes livré à une expérience géante
39:53qui est celle de la tour de Babel.
39:55Ça peut marcher à la marge.
39:57Moi, je suis un partisan.
39:59Rien n'est poison.
40:00Tout est poison.
40:01Ce qui est poison,
40:02c'est le dosage.
40:03Là, on a des dosages
40:04qui sont aussi considérables.
40:05Ce sont les effets de seuil
40:06qui est évoqués.
40:07Mais on ne peut même plus en parler
40:07aujourd'hui.
40:08Si à droite,
40:08quelqu'un reprend ce que disaient
40:10Mitterrand et Rocard,
40:10rappelez-vous,
40:11des effets de seuil migratoires.
40:13Si quelqu'un dit ça aujourd'hui...
40:15Si quelqu'un reprend Chirac
40:17sur le bruit et les odeurs,
40:18il est à la droite d'Adolf Hitler.
40:21Voilà.
40:21Donc, plus on avance,
40:24plus l'interdit
40:24contraint
40:26la réflexion libre,
40:28l'esprit critique
40:29et dicte
40:31les comportements
40:32et les commandements.
40:32Par exemple,
40:33Édouard Philippe,
40:34qui n'est pas un foutre de guerre,
40:35avait dit,
40:35après qu'est-ce que c'est peut-être
40:36que peut-être
40:37le racisme anti-blanc existe.
40:38Mais mon cher,
40:39le peut-être étant trop,
40:40le conditionnel étant trop,
40:42écoutez les témoignages,
40:43etc.
40:44Donc, on a des politiques,
40:47peut-être à l'exception de quelques-uns,
40:50je peux donner au Rassemblement National,
40:52de toute évidence,
40:53on en a parlé,
40:54à Reconquête,
40:54on en a parlé,
40:55je ne suis pas électeur,
40:56je ne suis pas encarté,
40:57pardon,
40:58je ne suis pas encarté,
40:59ni militant,
41:00ni payé par ces structures-là.
41:02On en a parlé,
41:04mais en dehors de ça,
41:05non,
41:06ça passe sous les écrans radars,
41:08ou alors c'est carrément nié,
41:12ou alors c'est horreur bongé,
41:13c'est-à-dire que la victime
41:14a intériorisé
41:15qu'elle n'était pas une victime.
41:17Donc, c'est le syndrome de Stockholm.
41:19Et peut-être que le témoignage
41:20le plus lourd que j'ai,
41:21c'est un gars qui s'appelle Nicolas,
41:23qui revient en France
41:24quand il est à l'étranger
41:25avec ses parents
41:25et qui passe au lycée
41:27le Jean de La Fontaine
41:28à Crépi-en-Valois,
41:29il y a 25 ans de ça,
41:30et qui me dit,
41:31il me suis fait massacrer
41:32toute l'année,
41:33humilié,
41:34je ne sais pas,
41:34j'y vais dans un brouillard,
41:35je n'étais pas en compte de la France
41:36et à ce titre-là,
41:38j'étais détesté,
41:43et il me dit,
41:44je suis le syndrome de Stockholm,
41:46c'est ce qu'il me dit.
41:46Le syndrome de Stockholm
41:47a fait que pendant 20 ans,
41:48j'ai vécu dans un brouillard,
41:49j'ai reproduit le comportement
41:50de mes victimes,
41:51j'écoutais du rap,
41:52j'ai fumé du shit,
41:54je parlais racaille,
41:55je m'habillais en survête,
41:56en tout cas quand j'étais étudiant.
41:58Il s'est réveillé en 2015
41:59avec les attentats,
42:00me dit-il.
42:01Et moi, ce syndrome de Stockholm,
42:02je l'appelle
42:02le syndrome de Stockholmistan.
42:04C'est peut-être le témoignage
42:07qui m'a le plus accablé
42:07parce qu'il y a des victimes
42:09de cette sorte de racisme.
42:12En fait,
42:13des victimes
42:14qui honorent leurs bourreaux
42:15et qui essaient de les imiter.
42:17Voilà,
42:17qui les imitent
42:18et qui sortent
42:19de notre champ politique
42:21parce qu'on les perd.
42:23Donc,
42:24c'est le témoignage
42:24qui m'a le plus bouleversé.
42:26Alors,
42:26Aurore Berger n'en est pas là.
42:28Chez elle,
42:29on revient à l'indemodable tartuffe
42:31que vous évoquiez
42:31en début d'émission.
42:33On est au cœur
42:34de l'hypocrisie,
42:35des malentendus,
42:36des faux-semblants
42:36et des fumilacres.
42:37Et il faudrait vraiment
42:38finir avec ces faux-semblants
42:39ces simulacres,
42:41etc.
42:41Et dire les choses
42:42comme disait Peggy.
42:43Non seulement,
42:44il faut dire ce que l'on voit,
42:45mais d'abord,
42:46voir ce que l'on voit.
42:47Charles Peggy,
42:48toujours à citer.
42:51Merci François Bousquet.
42:52Merci André Bercoff.