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  • 14/04/2025
Les Vraies Voix avec Jean-Philippe Feldman, chercheur à l’IREF (l’Institut de recherches économiques et fiscales), avocat et maître de conférences à Sciences Po.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-04-14##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le co-de-projecteur des Vraies Voix.
00:04Faut faire des économies, il faut limiter les dépenses.
00:07Je vous propose de supprimer les avantages des anciens présidents de la République et des anciens premiers ministres.
00:12Vous avez une idée du pognon qui fout le camp dans les banquets, les balles, la décoration, le mobilier.
00:17Je vous propose donc une diminution des crédits de...
00:20Allez, dites un chiffre.
00:21Deux millions.
00:22Combien ?
00:23Pognon, pognon, pognon, pognon, pognon, j'entends parler que de ça tous les jours.
00:25Et quand on va rester au final, on se dit, est-ce que tout ça va servir à quelque chose en fait ?
00:312500 pièces d'or ?
00:32Mais vous voulez que je trouve 2500 pièces d'or dans le cul d'une vache ?
00:35Et le ministre de l'économie annonce un effort considérable de 40 milliards d'euros sur le budget 2026.
00:42Cet effort reposera essentiellement sur des économies, selon Éric Lombard lui-même.
00:47Alors parlons vrai, est-ce que la France peut s'abstenir d'une remise à plat complète de la dépense publique à cette question ?
00:5340 milliards d'euros d'économies à trouver ou faut-il faire des économies ?
00:56Vous dites à 43% les agences d'État, à 35% partout, à 13% dans le nombre de fonctionnaires et à 9% dans le social.
01:03Vous voulez réagir au datant vos appels ?
01:05Et ce sera bon pour l'économie, 5 centimes d'euros l'appel.
01:08Donc il y aura 20% de TVA pour l'État au 0826 300 300.
01:13Et Jean-Philippe Fellman est avec nous, un chercheur à l'Institut des recherches économiques et fiscales,
01:18avocat et maître de conférences à Sciences Po.
01:20Bonsoir, merci d'être avec nous ce soir.
01:23Philippe Bilger, est-ce que c'est chez vous que nous allons aller chercher ces 40 milliards ?
01:27Voilà, un point de vue évidemment infiniment profane,
01:33mais il y a plusieurs choses qui m'interpellent un petit peu.
01:36D'abord, j'ai l'impression qu'on le disait tout à l'heure,
01:41le fait d'augmenter les impôts devient en quelque sorte un péché mortel,
01:47sauf à gauche et à l'extrême gauche, mais même dans une partie de la droite.
01:54Autrement dit, cette même droite dit qu'il faudrait réduire les dépenses,
01:58faire que ça.
01:59Mais quand on pose des questions et que la droite est en voie d'occuper le pouvoir
02:06ou prétend vouloir le garder,
02:09lorsqu'on lui demande précisément où elle ferait ses économies,
02:13elle est incapable de répondre.
02:15Alors je me demande quelle pourrait être la solution
02:18entre cette volonté de maintenir nos dépenses pour des motifs souvent louables
02:24et notre inaptitude à envisager la hausse des impôts,
02:28puisque, paraît-il, la France serait déjà très lourdement accablée
02:33par la charge fiscale.
02:35Moi, je pense qu'il ne faut pas raisonner comme ça.
02:38On peut raisonner, vous savez, à gauche ou à droite,
02:40il y a des grands spécialistes des comptes publics.
02:43Quand la gauche fait ses contre-propositions,
02:45ce n'est pas sur un coin de table,
02:47après un bar et une soirée militante.
02:49Vous avez des gens de gauche éminemment puissants sur les comptes publics.
02:53Quand la gauche dit, et je pense qu'elle a raison,
02:5680 milliards de cadeaux aux entreprises, 40 milliards,
02:59elle a raison de le dire.
03:00Quand la gauche dit, il faut évidemment taxer un peu plus les dividendes,
03:04il faut taxer un peu plus tout ce capital financier,
03:07elle a raison de le dire.
03:09Lutter contre l'évasion fiscale, elle a raison de le dire.
03:11Moi, j'ai juste un problème, si vous voulez, politique.
03:15C'est-à-dire qu'on a l'impression que la catastrophe arrive au ralenti.
03:19C'est-à-dire qu'on avait déjà 60 milliards,
03:21maintenant 40 milliards de plus.
03:22Comment on finit le budget 2026,
03:25en comptant en plus sur l'effort militaire qu'il faudra faire ?
03:28Jean-Michel Fauvergue.
03:29Je vais faire un discours un peu moins militant.
03:32Dans ce domaine-là, en fait, en réalité,
03:35on sait qu'il va y avoir des efforts à faire sur les années à venir,
03:38et pas uniquement en one shot.
03:42Donc, effectivement, dans le budget 2025,
03:46il y a, paraît-il, 30 milliards d'économies
03:48et 20 milliards de hausses d'impôts.
03:50Dans le budget 2026, 40 milliards d'économies
03:53à trouver à la fois sur les économies
03:55et sur les recettes de la croissance.
03:58Alors, j'espère qu'on aura un peu de croissance, quand même, dans ce domaine.
04:00Mais le ministre de l'économie rajoute
04:03qu'avec 57% du PIB de dépense publique,
04:06on peut réduire la dépense
04:08avec la même qualité des services publics.
04:10C'est peut-être là où il y a une piste.
04:12Et puis, la deuxième piste,
04:14c'est peut-être aussi dans notre millefeuille administratif,
04:17où les strates se superposent aux strates,
04:21et peut-être qu'il y a des économies à faire dans ce domaine-là.
04:23C'est où, je ne sais pas.
04:24A voir.
04:24Le chef.
04:25Jean-Philippe Feldman.
04:27Est-ce que vous savez à quoi correspondent
04:2940 milliards d'euros d'économies demandées ?
04:32Ah oui, c'est beaucoup d'argent.
04:34Ça correspond à l'augmentation du budget 2025
04:37par rapport au budget 2024.
04:4037 milliards d'euros.
04:42Donc, ce qu'on nous présente comme une véritable révolution,
04:46c'est en fait quasiment rien.
04:48C'est-à-dire que cette année,
04:50le budget va augmenter de plus de 2% par rapport à 2024.
04:56Donc, c'est assez amusant lorsque certains nous disent
04:58que c'est un budget austéritaire, etc.
05:01Il y a trois manières de procéder.
05:04Soit vous augmentez les impôts,
05:06soit vous diminuez les dépenses,
05:09soit vous avez plus de croissance,
05:10soit évidemment c'est un mélange des trois.
05:13Augmenter les impôts.
05:15Cette année, il y aura 308 milliards
05:17de prélèvements obligatoires.
05:19Nous sommes numéro un mondial de la fiscalité.
05:23Parfois, la Belgique nous dépasse,
05:26le Danemark.
05:27Mais là, on va être numéro un une nouvelle fois.
05:31Il y a peu de domaines dans lesquels on est numéro un,
05:33donc il faut le savourer.
05:34Donc, il est évident qu'il n'y a pas de marge de manœuvre
05:38sur les impôts, à l'évidence.
05:42Le deuxième point, c'est la croissance.
05:44Vous en avez parlé il y a un instant.
05:47La croissance, elle était prévue à 0,9% cette année.
05:49Tous les instituts avaient dit que c'était trop, a priori,
05:54que les prévisions étaient optimistes.
05:56Vous savez que la croissance va être réduite à 0,7%
06:00selon les dernières prévisions.
06:03De toute façon, que ce soit 0,7, 0,9, 1, 1, 5,
06:07c'est quasiment nul.
06:08Ce n'est pas avec ça que vous allez trouver de l'argent supplémentaire.
06:11Donc, le troisième paquet, il est simple à trouver.
06:15Ce sont des économies sur les dépenses.
06:17Alors, il ne faut pas oublier qu'on a trois paniers différents.
06:20Parce qu'on parle toujours de l'État, quasiment toujours de l'État.
06:23L'État, ce n'est pas le plus important en réalité.
06:25On a l'État, les collectivités locales et la sécurité sociale.
06:29L'État, quand vous regardez les dépenses de l'État
06:32par rapport aux autres,
06:34ne sont pas forcément si élevées que cela
06:35par rapport aux produits intérieurs bruts.
06:38Les collectivités locales,
06:40c'est très inférieur à la plupart de nos concurrents
06:42parce qu'on est un État très centralisé.
06:45Le troisième point, c'est la sécurité sociale.
06:46On est numéro un mondial des prélèvements sociaux.
06:49Donc, il y a peut-être des économies à aller chercher
06:51de ce côté-là.
06:54Mais en tout cas, il va falloir taper dans ces trois points.
06:58Sécurité sociale.
06:59Alors, sur la sécurité sociale,
07:01il y a tout ce qui concerne le chômage,
07:05les dépenses de l'emploi.
07:06C'est énorme en France par rapport à nos concurrents
07:10pour des résultats d'une extrême médiocrité.
07:12La Cour des comptes le dit en permanence.
07:14Rapport après rapport, on nous dit qu'on dépense,
07:17j'allais dire un pognon de dingue,
07:19pour un résultat qui est extrêmement médiocre
07:23et un chômage qui est là aussi terrible en France
07:28de manière traditionnelle.
07:31D'être un vrai libéral, il n'y a aucun problème avec vous.
07:34Les dépenses, vraiment, les chômeurs sont trop...
07:37Je vous dis ça gentiment, mais ça m'intéresse.
07:39Non, il n'y a pas dit ça.
07:41Précisez, précisez, précisez.
07:44Prenons le chômage, par exemple.
07:45Mal dépensé visiblement.
07:46Le chômage, on a, en gros,
07:49on dépense cinq fois plus que l'OCDE
07:51en termes de produits intérieurs bruts pour le chômage.
07:53Je pourrais un résultat qui est médiocre.
07:57Je suis gentil de dire médiocre,
07:58parce que si j'étais un immonde libéral extrémiste,
08:03si j'étais un immonde libéral extrémiste,
08:05je vous dirais que c'est...
08:08Désastreux.
08:09Désastreux.
08:09Mais la comparaison n'est pas raison.
08:11Le modèle social français...
08:13Le modèle social français est unique au monde.
08:17Il est merveilleux.
08:18On est le seul à l'avoir
08:19et personne ne le veut en dehors de nous.
08:21Maintenant, on peut se comparer à l'Allemagne.
08:26Il y a un État, Providence,
08:28dit État social en Allemagne,
08:29qui est énorme.
08:30Il y a de grosses difficultés en Allemagne actuellement.
08:32Le produit intérieur brut,
08:34évidemment supérieur à celui de la France.
08:35Le produit intérieur brut par habitant
08:37est largement supérieur à la France.
08:39Et nos résultats sont extrêmement mauvais.
08:41Donc, vous pouvez continuer à dépenser ce que vous voulez.
08:44Les chiffres sont là.
08:44Les chiffres, on ne peut pas les masquer.
08:46On peut les masquer en Grèce de temps en temps,
08:47mais normalement, on ne peut pas les masquer.
08:51Moi, je trouve que vous avez fait une excellente analyse
08:54pour une raison simple.
08:55D'abord, c'est que je l'ai comprise.
08:58Ça n'est pas évident.
08:59Cécile le sait.
09:00Mais plus sérieusement,
09:02quel est, à votre avis,
09:04dans ce que vous venez de dire,
09:07la contrainte, l'épreuve
09:10qui serait la plus facile à supporter
09:13par le corps social ?
09:15Je voudrais revenir, en fait, à la base.
09:22Alors, le débat, ça va être
09:23où trouver les 40 milliards ?
09:25Bien sûr.
09:25C'est un faux débat.
09:29Parce que, trouver 40 milliards,
09:31qu'est-ce qu'on va faire ?
09:31On va prendre les paquets.
09:33On va dire, par exemple,
09:34il y a un montant considérable
09:36d'aide aux entreprises,
09:37qui est parfaitement exact.
09:39Mais d'un autre côté,
09:40il y a des charges énormes sur les entreprises.
09:42Ce qui prouve l'absurdité du point.
09:45C'est-à-dire que vous prenez énormément
09:46et vous donnez pas mal.
09:49Bien sûr.
09:49Donc, peut-être qu'à ce moment-là,
09:51il se trouve qu'effectivement,
09:54je suis libéral, comme l'IREF,
09:55mais nous, à l'IREF, on dit
09:56que les entreprises,
09:57elles ne doivent pas être aidées par principe.
09:59Il n'y a pas de raison
10:00de donner de l'argent aux entreprises.
10:01Mais cessons de donner de l'argent
10:02aux entreprises par principe.
10:04Je dirais, globalement,
10:05ensuite, on peut voir.
10:05Et baissons l'échange.
10:07Et baissons.
10:08Et baissons.
10:08Vous voyez, déjà, quelque chose de bête.
10:10Mais tout est fait de cette manière-là.
10:12On donne de l'argent d'un côté
10:13après avoir pris de l'autre.
10:16D'accord.
10:17Mais je voudrais venir à la base.
10:19La base, c'est...
10:19On a 10 secondes.
10:21François Béroux a donné la bonne méthode.
10:24Il faut regarder les missions de l'État.
10:26Regardons les missions de l'État.
10:27Et ensuite, si l'État doit faire les choses,
10:30il doit les faire.
10:30Il doit avoir les moyens de les faire.
10:32S'il ne doit pas faire les choses,
10:34il doit se retirer.
10:35C'est tout l'objet de la méthode de François Béroux.
10:37Je ne suis pas bérouiste,
10:38je vous le dis tout de suite.
10:39Mais en revanche, il a parfaitement compris
10:41que c'est comme ça qu'il fallait faire.
10:42Et certainement pas de dire
10:43on va diminuer tant de fonctionnaires,
10:46on va raboter sur tel ou tel ministère.
10:49Ça ne marchera jamais.
10:50Vous aurez les gens dans la rue.
10:51Merci beaucoup Jean-Philippe Fellmann
10:54d'avoir été avec nous,
10:54chercheur à l'IREF
10:55qui est l'Institut de Recherches Économiques et Fiscales,
10:59avocat et maître de conférence à Sciences Po.
11:01Merci Philippe Bilger.
11:02Merci Françoise de Goy.
11:03Merci Jean-Michel Fauvergue.
11:05Merci beaucoup Philippe.
11:06Et puis merci beaucoup notre équipe Maxime.
11:08Et bonne fête encore Maxime.
11:10Justine et Aude et Nelly
11:12et bien entendu Félix.
11:14Et dans un instant la citoyenneté.
11:15Les vrais voix citoyennes.
11:16Alors vous savez, il y a eu l'étape justice à Nice,
11:19il y a eu l'étape culture à Toulon
11:21et là maintenant on va parler de l'étape jeunesse
11:23qui sera à Marseille.
11:24C'est tout nous la jeunesse.
11:25C'est ça exactement.
11:26C'est pour ça que vous ne m'avez pas invité.
11:27C'est ça.
11:28Exactement.
11:29Et on se retrouve avec le duo de choc demain
11:31à partir de 17h.
11:32Passez une très belle soirée.
11:33Salut.
11:34Sud Radio.
11:35Sud Radio.
11:35Parlons vrai.
11:36Parlons vrai.
11:37Sud Radio.
11:37Parlons vrai.

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