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L'enseignante d'Evaëlle, une adolescente qui s'est suicidée en 2019, s'est dit "soulagée" à l'annonce de sa relaxe, ce jeudi 10 avril. Elle était jugée pour "harcèlement". Elle s'est confiée à BFMTV.

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Transcription
00:00Pascal B, 62 ans, qui d'ailleurs n'était pas présente à l'audience hier, pourquoi ?
00:05Eh bien parce que des menaces de mort, selon elle, sont parvenues,
00:10notamment aux policiers qui ont considéré qu'il n'était pas très sécuritaire
00:17et très sécurisé pour elle de se rendre à l'audience hier.
00:20C'est pour cette raison qu'elle n'était pas présente à cette audience.
00:25Effectivement, j'ai pu lui parler quelques instants par téléphone dans la matinée.
00:31Elle m'a confié notamment son soulagement à la suite de cette relaxe
00:35qui intervient au bout de six ans d'une information judiciaire
00:40qu'elle a vécue elle aussi difficile, douloureusement.
00:46C'est en tout cas ce qu'elle exprime. Je vous propose de l'écouter.
00:49Finalement, c'est des sentiments un petit peu ambivalents que j'ai bien sûr le soulagement.
00:53Évidemment, parce que c'est à la fois le soulagement sur le verdict rendu,
01:00qui en plus est très longuement motivé, et un soulagement aussi parce que,
01:05voilà, c'est quand même six années qui ont été extrêmement violentes pour moi.
01:11J'ai quand même eu des accusations très lourdes, très...
01:19assez odieuses. Je ne pouvais pas m'en expliquer.
01:21Et puis, de toute façon, c'est pas le lieu pour s'en expliquer.
01:26C'est au tribunal. C'est pas de façon comme ça, par presse interposée, je pense pas.
01:31Donc oui, ça a été violent.
01:32Et pour moi, ça a été traité sous le sort aussi.
01:35Il a fallu supporter des choses qui ont été dites,
01:39qui partaient dans tous les sens.
01:42Supporter ce déferlement, c'est super violent.
01:47C'est super violent. Donc, bon, au début, ça s'est très, très mal passé.
01:53Pour moi, donc, ça a été très, très, très compliqué.
01:55Il a fallu faire preuve de beaucoup de forces de caractère pour tenir
01:58et pour essayer de remonter la pente.
02:02Je pense qu'il va me falloir encore du temps,
02:05parce que ça a laissé quand même beaucoup de séquelles.
02:08Je n'ai pas de responsabilité. Je n'en ai jamais eu.
02:11Le tribunal va dans le même sens.
02:14Et là, il s'est prononcé non pas pour une responsabilité dans le décès d'Ivaël,
02:17puisqu'encore une fois, il n'y avait pas...
02:18Il n'y a pas envoyé pour ça.
02:19Mais sur des faits de harcèlement, qui sont les trois faits,
02:23le casseur, le changement de positionnement en classe
02:26et des propos que j'aurais tenus à s'en enfance.
02:29Et pour ces trois points, je pense que vous avez eu le jugement.
02:32C'est clairement motivé que ça n'est pas possible.
02:37Voilà, c'est une femme qui, aujourd'hui, considère évidemment
02:39que le décès d'Ivaël est totalement dramatique,
02:42mais qui explique aussi qu'elle n'a aucune responsabilité dans ce décès.
02:47D'ailleurs, elle n'était pas renvoyée pour ça, elle était renvoyée pour harcèlement.
02:51C'est une femme qui, aujourd'hui, ne veut plus être enseignante,
02:54qui exerce une activité totalement différente.
02:58On peut rappeler que le parquet a dix jours, désormais,
03:01pour faire appel de cette décision.
03:03S'il le fait, il y aura éventuellement un nouveau procès.
03:06Les parents ont appelé de leur vœu un appel de la décision.
03:10C'est important de le préciser.
03:12Sur le plan pénal, les parents, les parties civiles,
03:13ne peuvent pas faire appel de cette décision.
03:15Il n'y a que le parquet qui peut le faire.
03:16Mais effectivement, les parents, hier, à l'issue de l'audience,
03:19étaient évidemment dévastés de cette décision.

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