Avec Jean-Frédéric Poisson, ancien député, président de VIA La voie du peuple, auteur de "OMS, l'overdose"
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00:00...
00:07Organisation mondiale de la santé, l'OMS, qui ne connaît évidemment tant du parler de l'OMS.
00:16Notre ministère de la santé mondiale. De la santé ou d'autres choses ?
00:23— Bonjour Jean-Frédéric Poisson. — Bonjour René Bercoff.
00:26— Alors vous êtes... Vous présentez par ancien député, président de VIA et du Parti chrétien-démocrate.
00:34Et vous avez écrit un livre, encore une fois, que vous avez auto-édité parce que les éditeurs ont été un peu frileux.
00:41Et je ne comprends pas pourquoi. Parce que c'est un petit fascicule que, franchement, toute personne soucieuse de ce qu'on appelle la santé...
00:48Je ne vois pas une personne qui n'est pas soucieuse de sa santé et de celle de ses proches et autres.
00:55Vous mettez « OMS, l'overdose » pour que la France s'en sorte. Faut-il en sortir ? Alors c'est vraiment la question à se poser.
01:03Mais je voudrais qu'on rappelle très rapidement, puisque vous racontez dans votre opuscule et qui est vraiment bourré d'informations...
01:11Au fond, l'OMS, au départ, ça part de très bons sentiments et d'une très belle chose.
01:15Enfin, je ne dirais pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais quand même, comment c'est sorti ?
01:22Je crois que c'était en 1948 ou 1949. — Oui, c'est juste après la Seconde Guerre mondiale.
01:25C'est une des grandes organisations internationales qui arrive après la Seconde Guerre mondiale.
01:29— Comme l'ONU et autres. — Exactement, UNESCO et ainsi de suite, qui, dans un élan de solidarité internationale,
01:35découvre ou enfin, en tout cas, prend acte du fait qu'il y a des disparités de développement très importantes entre les pays sur la planète,
01:43qu'un certain nombre de populations n'ont pas accès à une santé de qualité. Et donc on décide, sur le plan international,
01:49de créer cette organisation pour partager les bonnes pratiques, partager les connaissances, les protocoles, les statistiques,
01:55toutes les données d'épidémiologie et de médecine qu'on peut partager, de temps en temps, par solidarité,
02:00fournir des moyens aux pays qui en manquent pour donner à leur population une santé de qualité.
02:04Et puis donc c'est une œuvre de fraternité universelle. — Voilà. Et donc on est tous d'accord.
02:09Là-dessus, il n'y a pas de problème. Mais ça dérape vite. — Alors on va en parler, de ce dérapage.
02:14Apparemment, je vous rappelle quand même, parce que vous êtes très nombreux à nous écouter, 0826 300 300,
02:21si vous avez envie d'intervenir, de poser des questions à Jean-Fédéric Poisson. Jusqu'à 14 heures, nous sommes ensemble, 0826 300 300.
02:30L'Organisation mondiale de la santé. Alors justement, ça dérape vite. Comment ça dérape ? Quelles sont les...
02:37— Ça dérape parce que dans ce monde qui est en reconstruction, un certain nombre d'esprits qui sont assez malthusiens,
02:44c'est-à-dire considèrent que... Vous savez, il y a un gâteau à se partager. Le gâteau ne peut pas grandir.
02:50Donc si on veut davantage de gâteau, il faut qu'il y ait moins de convives. C'est la logique de la décroissance, d'une certaine manière.
02:56C'est la même logique. Et un certain nombre de personnes considèrent que pour les pays qui sont alors...
03:01On appelle ça les pays du tiers monde. Puis on appellera ça les pays en voie de développement.
03:04Ça, c'est l'ancien vocabulaire que nous avons connu. — Aujourd'hui, on les appelle les BRICS, entre autres.
03:08— Voilà, entre autres. Donc ils vont très bien. Merci pour eux. Mais à cette époque-là, on se dit...
03:11Oui, mais un certain nombre d'économistes disent que si la croissance démographique est trop rapide,
03:18il peut pas y avoir de développement économique stable, parce que si la population croît plus vite que le développement économique,
03:24évidemment, on reste dans un état de pauvreté, ce qui peut s'entendre. Mais plutôt que de se demander
03:29comment accélérer le développement économique... — Bah oui, c'est peut-être mieux. C'est peut-être plus normal.
03:33— C'est la question du numérateur et du dénominateur. Vous savez, c'est le ou-bas de la fraction. On va se demander
03:38comment contrôler la croissance de la population. Et très vite, dès les années 50, l'OMS va s'engager dans des campagnes
03:44massives de contrôle de la population. — Ah, ça a été un des premiers objectifs, pratiquement.
03:49— Les premières commencent, je crois, en 54. — Alors contrôle de la population par quels moyens ?
03:53— Ah bah tous les moyens. Contraception. Parfois, on dit qu'il y a eu dans certains pays des campagnes de stérilisation
03:58forcée, de stérilisation par vaccin. Et puis petit à petit, on va s'engager dans des choses qui relèvent d'une certaine
04:06conception de la santé, c'est-à-dire de la santé comme outil de régulation des populations, de la santé comme instrument
04:14des politiques économiques, alors que ça devrait être l'inverse. C'est-à-dire que c'est les politiques économiques
04:19qui devraient être au service de la santé humaine, qu'elles soient personnelles ou collectives. Il y a ça.
04:25Et puis il y a un deuxième élément qui est plus conceptuel mais très important. C'est que dans les années 90,
04:32l'OMS va modifier la définition de la santé. Au départ, on parle de la santé comme disaient les médecins de la Grèce antique
04:40« l'équilibre des humeurs », c'est-à-dire l'état dans lequel il n'y a pas d'altération physiologique particulière.
04:46Et l'OMS va inscrire dans sa constitution que la santé relève de quelque chose qui ressemble au bien-être global.
04:53— C'est-à-dire ? — Ça peut être la santé mentale, la qualité de vie, enfin c'est tout ce qui fait que vous allez bien
04:59dans votre tête et dans votre corps et dans votre vie en réalité. Alors on peut considérer qu'au sens large,
05:05quelqu'un qui est en bonne santé, quelqu'un qui va bien, ça veut dire qu'il va bien sur le plan de la santé,
05:08il peut faire ailleurs partout et dans sa vie. Le problème, c'est quand l'OMS dit ça dans sa constitution,
05:13ça veut dire qu'elle se donne le droit d'intervenir sur tous les champs de l'existence. Et donc petit à petit,
05:19ce qui correspond d'ailleurs assez bien au concert matérialiste un peu ambiant, c'est-à-dire que... Vous savez,
05:25c'est quand on dit « bonne année », « bonne année à tout le monde » et surtout « la santé », on a l'impression
05:29que la santé est le bien au-delà duquel il n'y en a pas. C'est-à-dire que si vous êtes en bonne santé,
05:32d'une certaine manière, il ne peut pas vous arriver grand-chose. Donc l'OMS se donne, petit à petit,
05:37des pouvoirs supplémentaires, s'invite en quelque sorte dans beaucoup de politiques publiques.
05:41Elle va s'occuper alors d'environnement, de qualité de l'air, etc., etc., alors qu'en principe,
05:46elle ne devrait s'occuper que de la médecine. — Oui, on veut dire qu'en nom de la santé, on s'occupe de tout.
05:48— Pas de toi. Enfin, d'accord. — De tout. Et comme en plus, c'est ce qui nous a conduit à écrire
05:53cette petite plaquette... — Oui, avec un certain nombre de collaborateurs, de médecins, de politiques.
05:58— Médecins, oui. — Florian Philippot, aussi. — Oui, Florian Philippot, le président des Patriotes,
06:01a contribué aussi à cette ouvrage. — Tout à fait, oui. — « Au nom de la défense des libertés et de la souveraineté »,
06:05c'est un combat que nous menons de temps en temps ensemble avec lui. — Bien sûr.
06:09— Et au nom des bonnes relations que nous entretenons. Je le salue d'ailleurs, Florian, d'ici.
06:14C'est que petit à petit, dans ce contexte général d'abandon par les États de leur pouvoir sur les politiques publiques
06:20qu'ils devraient conduire, eh bien après la crise sanitaire de la COVID... — Oui. C'est là, quand même, le grand bouleversement
06:29a eu l'air, hein, les années 2000. Enfin c'est... — Bien sûr, bien sûr. — 2020, pardon. — C'est là que l'OMS a proposé
06:38à ses États membres, comment dire, d'élargir ses pouvoirs et de faire en sorte qu'elles deviennent,
06:44cette organisation mondiale de la santé, en cas de pandémie, le seul décideur de toutes les politiques
06:51de santé publique pour contrer la pandémie là où est le moment et de ce point. — Oui, parce que ce qu'il y a eu,
06:56c'est que dire « Nous, OMS, nous allons... » Plus de frontières, plus de gouvernement. C'est nous qui allons décider
07:03ce qu'il faut faire, confinement ou pas confinement, vaccination massive ou pas vaccination massive, etc.
07:08— Masque ou pas masque. — Masque ou pas masque, barrière. — Qu'est-ce qui s'est passé pendant la crise sanitaire où,
07:14je vous mets, l'OMS publiait des recommandations pendant la crise de la COVID. Il disait « Faut confiner, mais pas trop,
07:22parce qu'on n'est pas sûrs que ça marche. Faut porter des masques. Mais attention, parce que les masques ne sont pas
07:26d'une efficacité résultative ». Faut se souvenir des documents de l'OMS de l'époque. — Oui, c'était toujours tout et avec le doute.
07:32— Oui, parce que tout le monde marche un peu sur des oeufs, ce qui nous laisse comprendre. — Bien sûr, ce qui est normal.
07:36— Et puis on savait rien de tout ça. Enfin en réalité, les gens qui, de manière péremptoire, venaient tous les soirs
07:41à la télévision dire « Faut porter des masques, parce que ça guérit tout. Faut... » En fait, l'OMS disait « C'est plus compliqué ».
07:47Donc l'OMS, jusque-là, était dans une logique de préconisation et de concertation avec les États membres en disant
07:54« Voilà, nous, spécialistes de la santé qui font, nous pensons que ce serait mieux de faire comme ça ». Et puis on a constaté...
08:00D'ailleurs, on en avait parlé sur votre plateau pendant la crise sanitaire. Il y a des pays qui ont adopté des politiques sanitaires
08:07très différentes de ce que le reste du monde a fait. D'ailleurs, ils s'en sont plutôt mieux portés que les autres, pour être clair.
08:13Ce que voyant, d'une certaine manière, profitant de cette occasion, l'OMS a dit « Bon, alors nous allons proposer un changement
08:19qui est en fait un double changement, et donc modifier les textes constitutifs, la Constitution en quelque sorte,
08:25et le règlement intérieur de l'OMS ». — Oui. La Constitution de l'OMS, c'est ça ?
08:28— De deux manières. La première manière, c'est qu'on va dire qu'une pandémie, désormais, c'est quelque chose qui représente
08:36un risque de contamination générale, alors que jusqu'ici, c'était une contamination avérée de quelque chose qui peut être mortel.
08:42Ça, c'est l'ancienne formulation. Je dis ça à la serpe. — Oui, c'est intéressant.
08:45— Désormais, la pandémie, c'est s'il y a un risque de contamination généralisée, mortel ou non, s'il y a des cas avérés ou pas.
08:50S'il y a un risque, c'est une pandémie. — Voilà. Même si ce risque, il n'est pas avéré, prouvé, etc.
08:54— C'est une pandémie. Alors il y a des cas. Ça se diffuse, bien sûr. Mais il n'y a pas... Et alors en cas de pandémie,
09:02c'est l'OMS qui prend les règles, les rênes, pardon, et qui est en mesure d'imposer à tous les États membres
09:08la politique sanitaire décidée par l'OMS. Alors la question qu'il pose après, c'est qui décide qu'on est en situation de pandémie,
09:15parce que c'est la question importante. La réponse est le directeur général de l'OMS. — Oui, c'est ça.
09:20Nous décidons c'est une pandémie. — Donc vous faites ce qu'on dit. — Voilà. Et puis c'est nous.
09:24Le ministère de la Santé mondiale, c'est nous. — C'est ça. — Et il faut appliquer. Il n'y a pas de problème.
09:29— Et vous appliquez les dispositions sanitaires que nous vous disons. Donc si on dit tout le monde se confine,
09:35tout le monde se confine. Si on dit c'est vaccination obligatoire, c'est vaccination obligatoire. Et même si on dit
09:39si c'est vaccination obligatoire avec ce vaccin-là, c'est avec ce vaccin-là. Et les États membres n'ont pas le droit...
09:48— Les États membres n'ont pas le droit, ne peuvent pas... Attendez. — Non. — ...ne peuvent pas s'opposer à cela.
09:53— Non. C'est la mécanique du contrat social de Rousseau, c'est-à-dire qu'ils ont abandonné à l'OMS le soin de définir
10:00pour leur propre... À leur propre... — Donc pas de contre-pouvoir là-dessus. — Non. Non, puisque les États membres...
10:05Le texte dit bien que si les États membres refusaient d'appliquer les politiques susdites, ils seraient coupables...
10:11Enfin ils seraient à l'amende, au sens financier du terme. Et par ailleurs, dans ce nouveau règlement... Alors le texte n'est pas en vigueur.
10:19C'est un texte qui est proposé aujourd'hui à l'OMS, c'est-à-dire les États. On viendra peut-être sur la procédure tout à l'heure.
10:23— On va en parler, oui. — Dit également que dans ce cas-là, les États doivent mettre à disposition de l'OMS toutes les données statistiques,
10:32épidémiologiques, de santé publique, etc., etc., à disposition de l'organisation... — De leur pays. — ...de leur pays. Autrement dit,
10:39vos données de santé personnelle, mon cher André Bercoff, les miennes, celles de Mood ici présentes et de nos auditeurs
10:46et du monde entier vont se retrouver entre les mains de l'OMS, qui vont faire quoi ? Je ne sais pas. Dernier point.
10:52Il n'échappe à personne. Et là, si jamais, chers auditeurs, le sujet pouvait vous paraître un peu lointain, dites-vous bien que les relations
11:00que vous entretenez avec votre médecin généraliste, évidemment, seront impactées par ces décisions. C'est-à-dire que ça n'est pas simplement...
11:07On parle pas simplement de choses qui sont accrochées en l'air... — Non, non, bien sûr. C'est-à-dire que votre médecin généraliste
11:11devra obéir, obtempérer à ce qu'a décidé l'OMS. — Mais oui. De la même manière que des médecins généralistes ont été sanctionnés,
11:18certains même radiés de l'ordre des médecins, pour n'avoir pas suivi les recommandations du ministère de la Santé français au moment de la crise sanitaire.
11:24— Tout à fait, tout à fait. On s'en souvient. Et tout le monde, aujourd'hui, le sait. — Voilà.
11:28— On va en parler tout de suite après cette petite pause, Jean-Frédéric Poisson, parce qu'on va parler de quelque chose qui est important
11:35et qui ne date pas, là, de la pandémie du Covid, qui finance l'OMS. Comment ça s'est organisé ? Parce que c'est capital, ça aussi,
11:42à retenir par rapport à ce qu'on a su par la suite. À tout de suite. Restez avec nous. Votre santé indépend.
11:51Sud Radio. Sud Radio-Bercov, dans tous ses états, midi 14 h. André Bercov.
11:59— Eh bien nous sommes toujours évidemment... Et on parle santé. Et on parle de notre santé à tous. Avec Jean-Frédéric Poisson et son livre,
12:09avec des collaborateurs, Organisation mondiale de la santé, l'overdose. Et quelle overdose, parce qu'au fond... Allez, on va pas parler
12:18de narcotrafiquants, quand même. Mais, mais, Jean-Frédéric Poisson, au fond, cette Organisation mondiale de la santé, c'est aussi important
12:25que l'ONU. En tout cas, c'est... Du point de vue de la structure, c'est mondial. Qui finance ? Comment s'est passé le financement
12:32sans raconter toute l'histoire, mais quand même... — Il y a deux sources de financement, comme pour toutes les organisations internationales.
12:39Tout le monde comprend bien que si c'est sa mission, l'OMS... Alors on parlait tout à l'heure de la dérive rapide sur le contrôle de la population.
12:47Bon, enfin, l'OMS a aussi ouvert des dispensaires dans le monde entier. — Bien sûr. — Formé des médecins.
12:50— Il faut dire ce qui est positif. — Il a fait tant d'autres choses. Il n'a pas fait quand même que faire le malheur des gens.
12:54— Non, non. Bien sûr. — Je voudrais pas que nos auditeurs se méprennent. Mais il y a des financements des États qui sont calculés
13:01sur une part de leurs produits intérieurs bruts, qui conduit la France à verser... — Et tous les États financent, en principe.
13:07— Tous les États membres. — Tous les États membres financent. — Absolument. — Qui sont les mêmes... Enfin, grosso modo, c'est ceux de l'ONU.
13:12— C'est ceux de l'ONU, c'est ça. — Il y en a 190 ou 140. Enfin, grosso modo, tous les pays du monde sont partis.
13:17— Ce sont les États qui sont vraiment membres de l'Organisation des Nations unies. — C'est ça. — D'accord.
13:21— Et puis il y a des financements privés. Alors pour vous donner exactement la tonalité du sujet en deux chiffres,
13:29je crois que chiffre est de 2023, si mes souvenirs sont bons. Les États-Unis versent environ 700 millions de dollars par an.
13:36— 700 millions de dollars, oui. — Et la fondation Bill Gates, 750. — Plus que les États-Unis. — Oui.
13:42— Ah, c'est ça. D'accord. — Alors avec cette différence, un signe, c'est que les contributions des États sont des contributions...
13:53Voilà. C'est la part qu'ils doivent au titre de la richesse qu'ils produisent. Comme je le disais, c'est adossé...
13:58— C'est ça. En fonction de leur PIB. D'accord. — Et l'OMS en dispose comme elle le souhaite.
14:06Les financements privés peuvent être fléchés par ceux qui donnent. — Juste un mot. J'ai envie de dire une autre question.
14:11Est-ce que les financements privés sont limités ? — Non, pas à ma connaissance. Non. — Je veux dire que s'il y a un financement privé,
14:18il n'y a pas de limite à... — Non, je crois pas. — D'accord. — Et d'ailleurs, je pense aussi que les États peuvent verser davantage
14:23que ce qu'ils doivent au titre de leur part de richesse. Ce qu'ils veulent plus, ils veulent moins, comme dit l'autre.
14:27— Bien sûr. — Au fond, Bill Gates a le droit, quand il verse 750 millions de dollars, de dire à l'OMS
14:33« Je vous les verse, mais c'est pour faire ça ». — Ah, il a le droit de flécher. — De flécher, oui.
14:39— Ah oui, et de donner les instructions. — Oui, de dire « Je vous les verse, mais... » — « J'y dois avoir suivi ».
14:43— Ah bah oui, parce que sinon, ils donnent pas. Donc vous comprenez bien qu'entre les États d'un côté
14:48et puis ces grandes organisations philanthropiques qui aiment l'humanité plus que tout, comme la fondation
14:53Bill et Melinda Gates, il y a une forme d'inégalité. Je parle même pas de la puissance financière,
14:57puisque les États-Unis, qui est le pays le plus riche du monde, versent 700 millions de dollars. Bill Gates, 750.
15:03Donc c'est... — Intéressant. Qu'imprimé de plus que l'un des pays le plus riches du monde. — Oui, oui, absolument.
15:08Donc évidemment que le pouvoir de Bill Gates sur les politiques de l'OMS est considérable, puisqu'encore une fois,
15:15les États, ils ont un droit de regard sur la gestion, parce qu'il y a des organes internes de gestion
15:19auxquels participent les représentants des États dans des conseils d'administration, dans des instances de régulation
15:25comme il y en a partout. C'est bien normal. Donc on surveille le budget. Mais personne ne peut dire à l'OMS
15:29« Avec la contribution à la France », peut pas dire à l'OMS « Avec mon argent », entre guillemets, « vous ferez ça ».
15:33Il n'y a aucun État... — Ah mais la France ne peut pas donner d'instructions... — Non. Les États ne peuvent pas flécher
15:40leur contribution, alors que les organisations aux personnes privées le peuvent. — D'accord. Alors il y a la fondation Bill et...
15:44Et il y a Gavi. Et je me suis laissé dire – corrigez-moi si je me trompe – que c'est aussi Bill Gates.
15:51— C'est-à-dire Gavi, c'est l'organisation qui a été effectivement financée par la fondation Gates pour développer
15:56un certain nombre de vaccins... — Et qui contribuent très fortement à l'OMS.
16:00— Alors qui contribuent à l'OMS, probablement, mais qui, en tout cas, indiquent qu'une partie de la politique sanitaire
16:07de l'OMS, développée dans les États du monde entier, est entre les mains non pas des États membres qui sont de droit...
16:15— Oui. Et qui disent « Voilà, on vous donne l'argent. Après, oui ». — Mais des opérateurs privés qui, eux, peuvent décider
16:21de la politique sanitaire de leur choix. Et quand vous êtes à la fois milliardaire, contributeur privé de l'OMS à hauteur
16:30des sommes que j'indiquais tout à l'heure et intéressé au développement des vaccins dans le monde entier,
16:35et quand par ailleurs l'organisme que vous financez s'apprête à avoir la maîtrise totale sur les politiques sanitaires mondiales
16:41en cas de pandémie, vous comprenez bien que le pont est assez facile à faire. C'est-à-dire que M. Gates peut décider que...
16:49Dire à l'OMS « Écoutez, moi, je finance la campagne contre la pandémie, mais dans vos recommandations... »
16:56Enfin, c'est pas dans les recommandations, dans les ordres que vous donnez aux États pour la santé publique, vous direz que
17:03« On va prendre ce vaccin-là », auquel M. Gates, par ailleurs, est intéressé à titre financier par l'autre côté.
17:10Donc, en fait, c'est de la philanthropie... C'est super très difficile de faire de la philanthropie...
17:13— C'est une philanthropie organisée et orientée, on peut dire. — C'est une philanthropie bien comprise, qu'on peut dire ironiquement.
17:19— Charité bien ordonnée commence par soi-même. — Oui, c'est ça. Quelque chose comme ça.
17:23— C'est un bon caritatif, ça. Non mais est-ce que... Oui, mais est-ce que ça, c'est... Juste un mot.
17:30Est-ce qu'on a cité... Enfin, donc le plus gros donateur privé, enfin contributeur privé, c'est Gates.
17:36— Oui, absolument. — De très loin. — Ah oui.
17:38— Bon. Et comment il se fait que dans la charte, ils ont dit que les privés peuvent évidemment imprimer leur mode de développement,
17:48en tout cas à partie ? Mais comment ça se fait qu'on a dit aux États « Non, non, vous, vous donnez... » ?
17:52— Parce que c'est une logique qui est différente. D'une certaine manière, ça peut se comprendre.
17:56Si vous voulez inciter des donateurs privés à donner... — Il faut qu'ils y trouvent quand même...
18:02— Il faut qu'ils y trouvent une partie de leur intérêt. Alors après, tout dépend de ce que vous mettez dans la notion d'intérêt.
18:07— Si vous êtes mus par un souci de générosité et de charité, vous pouvez dire « Écoutez, moi, je donne ça, puis comme un État,
18:12vous en faites ce que vous voulez ». — Non mais pardon, Jean-Frédéric Poisson, restons sur là.
18:16Ce n'est pas ni vous ni moi qui avons organisé ça. — Non. — Mais pardon, il y a des mécénats privés énormes.
18:21— Bien sûr, oui. — Mais on ne leur dit pas, par exemple, même les semaines à peindre, « Vous allez peindre ça ou ça ».
18:25— Non. — Je veux dire par là que pourquoi on aurait pu dire « Écoutez, voilà, les États, vous allez faire ça.
18:31Et puis écoutez, on va évidemment... Les privés, on va parler de vous. On va dire que vous êtes des bienfaiteurs de l'humanité.
18:37Mais c'est nous qui décidons. Et vous nous faites confiance. C'est ça qui est intéressant.
18:41— Oui, oui, oui. Je comprends bien. Je comprends bien. Il y a peut-être eu une peur derrière ça.
18:45Mais il y a surtout en réalité le fait qu'il y a deux sortes de généreux donateurs. Il y a les généreux donateurs
18:52qui sont intéressés par la cause parce que c'est la cause. Et puis il y a les généreux donateurs qui sont intéressés par la cause
18:58parce qu'à travers cette cause, ils peuvent développer des politiques de leur choix. Et M. Gates, on le sait bien,
19:06dans le monde entier, avec sa fondation, déploie toutes les politiques de contrôle de la population, de LGBT, de machin.
19:12Enfin tout ça se déploie aussi à travers l'OMS, qui peut intervenir après avoir défini la santé, comme on l'a dit tout à l'heure,
19:19qui se donne le droit d'intervenir sur ces sujets aussi. — Alors justement, de ce point de vue, on va en reparler tout de suite.
19:27Jean-Frédéric Poisson s'est développé à travers... Ça fait 5 ans que ça a commencé, enfin que le premier confinement date d'il y a 5 ans,
19:34confinement planétaire. Et on va en parler juste après cette petite pause. Mais ce dont on va parler, c'est comment on a commencé
19:42à se rendre compte que l'OMS, c'était pas vraiment tout à fait ça et que les politiques suivies n'étaient pas tout à fait celles
19:51que le bon sens ou la générosité ou la charité ou autre devaient imprimer. On va en parler. Et on va parler de Robert Kennedy Jr.,
20:00notamment, qui a été l'un des premiers qui est aujourd'hui ministre de la Santé, secrétaire d'État de la Santé aux États-Unis,
20:07et ce qui s'est passé, parce que c'est là qu'il a conduit à cette contestation globale de l'OMS d'aujourd'hui. On parle de tout ça
20:15après cette petite pause, je vous rappelle, 0826 300 300, pour nous appeler Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
20:24André Bercoff. Et nous sommes toujours avec, et vraiment avec passion, nous avons lu le bouquin de Jean-Frédéric Poisson,
20:35« OMS, le verre d'ose ». Il faut le lire, il faut le lire parce que ça nous concerne vraiment fondamentalement cette histoire de santé,
20:44cette histoire d'organisation, comment ce fond naisse et se développe ces organisations qui ont fait des choses passionnantes,
20:51on l'a dit aussi, ce n'est pas été du tout que négatif, mais ce qu'elles deviennent à un moment donné. Et à un moment donné,
20:57justement, peut-être la fracture a été là, Jean-Frédéric Poisson, c'est qu'à l'occasion du Covid, on a dit il y a une pandémie,
21:08il faut changer nos règles, le traité sur la pandémie, vous avez dit, c'est nous qui devons prendre le pouvoir, nous,
21:14Organisation Mondiale de la Santé, et devons décider ce qui est bon pour vous parce qu'on est bien placé pour ça.
21:20Et là, il y a eu, et il y a de plus en plus, on le voit, une contestation très forte de cette volonté qui n'est pas encore ni ratifiée
21:31par l'ONU ni rien, de cette volonté de changer effectivement la structure pour faire ce traité mondial et cette gouvernance mondiale
21:39de la santé, et on voit ce qui s'est passé. Alors, est-ce que vous pouvez nous raconter justement ce qui s'est passé ?
21:46Comment la contestation, en tout cas la mise en question a grandi ?
21:49– Il y a deux choses, il y a la volonté d'abord de l'Organisation Mondiale de la Santé de prendre le pouvoir sur, comment dire,
21:59dans les situations de pandémie, pour ne pas être confronté, d'une certaine manière, dans une logique qu'on peut entendre,
22:07à des États qui ne font rien, qui ne s'en occupent pas, qui font n'importe quoi, il peut aussi y en avoir, après tout,
22:12il y a des gouvernements fous partout. – Tout à fait, et dépasser la mauvaise volonté des États qui peuvent être aussi affairistes que d'autres.
22:19– Voilà, donc d'une certaine manière, ça peut s'entendre. C'est la méthode qui est contestable, si ça consiste effectivement à,
22:26comment dire, à prendre l'intégralité des compétences de santé publique à la place des États,
22:30alors là, pour la souveraineté des peuples et des États, ça ne va plus. Donc on est allé, d'une certaine manière, à un pont trop loin.
22:35Deuxièmement, là, on est en train de faire un verrouillage total du système, c'est-à-dire, quand il y a une pandémie, c'est moi qui commande,
22:42qui décide qu'il y a une pandémie, c'est moi aussi, donc il y a un moment où…
22:45– Et que faire pour cette pandémie, et comment la gérer ? – Je décide de tout, ça c'est pas possible.
22:49Il y a plusieurs sources, la première, c'est la réalité de la pandémie de la Covid qui a quand même bouleversé beaucoup de choses,
22:55et qui peut conduire des organisations de santé à se poser ce genre de questions, je viens de le dire, ça peut être légitime.
22:59Si c'est la solution qu'il n'est pas, c'est pas la question.
23:01Disons, ils ont aussi question à tout, comme vous, Gérard André, après tout, ils ont le droit.
23:05Mais il y a deux phénomènes, quand même, qui sont intéressants.
23:08Le premier, c'est ce mouvement général que l'on décrit, qui est l'abandon progressif d'un certain nombre d'États, de leur propre prérogative.
23:16Alors nous, en Europe, on voit très bien ce que c'est, à quoi ça conduit, donc si c'est un abandon de plus,
23:20comment dire, ça n'est pas une bonne nouvelle, même si, par ailleurs, en termes de santé publique,
23:25nos auditeurs doivent se rendre contre. Toutes nos données de santé, aujourd'hui, depuis 2016 ou 2017,
23:30sont gérées par l'entreprise américaine, depuis 2018, pardon, sont gérées par Microsoft, désormais.
23:34C'est Microsoft qui assure la gestion de nos données de santé publique.
23:37— De la totalité de nos données de santé, d'accord. — Oui. Et on a confié sous le mandat, sous le quinquennat de François Hollande,
23:42la gestion des données de nos collectivités locales à la très grosse société de services informatiques américaine, Cisco.
23:49Donc vous voyez que... C'est pour ça qu'on me sut séjourner d'hier soir sur un plateau d'une chaîne de radio concurrente
23:55ou hier matin que, bien entendu, nous allons sanctionner les entreprises numériques américaines. Bon courage,
24:00parce que s'ils font ça, je pense que ça va très très mal se passer. Parenthèse fermée.
24:04Donc un, la tendance générale des États, en particulier occidentaux, États-Unis excepté, pour toutes les raisons récentes qu'on connaît,
24:13à abandonner leurs souverainetés. Deuxièmement, ce qui est beaucoup plus sérieux ou beaucoup plus grave, d'une certaine manière,
24:18c'est la fin de la neutralité des organisations internationales. Pas en termes d'affiliation ou de vassalité à l'égard de tel ou tel État membre,
24:27mais en termes de conception politique. L'OMS a été, dans l'affaire de la crise sanitaire – c'est une opinion, mais je la partage,
24:37c'est la mienne en tout cas – l'instrument de la politique qui a conduit à favoriser l'intérêt des grands laboratoires pharmaceutiques
24:45contre l'intérêt de la santé des populations. C'est ça, l'arbitrage qui a été fait au moment de la crise sanitaire.
24:49On peut me raconter n'importe quoi, tout ce qu'on veut. Les preuves arrivent. Les commissions d'enquête se déploient en Australie, en Grande-Bretagne,
24:56aux États-Unis, partout. Les données sortent. — En ce moment, on en parle beaucoup. D'ailleurs, on va pas retourner là-dessus,
25:02mais la fameuse affaire des SMS entre Ursula von der Leyen, la présidente des commissions européennes, et Albert Mourla,
25:07le président de Pfizer, dont on le sait. À l'heure où on parle, vous le savez, Jean-Frédéric Poisson, on ne connaît pas l'intégralité
25:15des contrats signés par Ursula von der Leyen et Pfizer. — 35 milliards, quand même.
25:20— 35 milliards. Ce qui n'est pas rien. Vive la transparence. — C'est ça. Donc c'est ça, le problème. C'est que l'OMS a été conçu
25:28comme d'ailleurs l'ONU, l'UNESCO, pour mener des politiques dans l'intérêt des populations d'une certaine manière
25:33sans autre couleur idéologique que celle d'améliorer le sort quotidien des gens. Lorsque l'OMS entre dans cette mécanique,
25:41elle se met aux services d'intérêt qui sont des intérêts privés, très clairement. Et ça, ça ne peut pas coller, parce que derrière
25:48des intérêts privés, il n'y a plus de neutralité. Il faut pas... D'une certaine manière, le caractère public de ces organisations
25:54et internationales pouvaient garantir une certaine forme d'équilibre ou d'absence de services d'intérêts privés.
26:03Et ça, ça n'est pas une bonne nouvelle. — Et ça, donc, en fait, malgré l'extraordinaire travail d'information,
26:10désinformation selon le côté dans lequel on se place... Enfin il y a une fabrique du consentement. On ne va pas revenir là-dessus.
26:17Extraordinaire. Une fabrique du narratif aussi. Et on l'a vu dans d'autres domaines. Malgré cela,
26:23le mouvement de contestation s'est étendu très fortement, et d'ailleurs internationalement.
26:27— Ah oui, oui, puisque ceux qu'on appelle, ceux que les observateurs, ceux qui regardent ce sujet, appellent le traité sur les pandémies,
26:35qui est en fait la modification du texte fondamental de l'OMS, dont on parle depuis tout à l'heure, ainsi que la modification
26:42du règlement intérieur. Les deux textes sont modifiés, en fait, mais je ne vais pas rentrer dans ce détail aujourd'hui.
26:47On a déjà fait l'objet d'une première tentative de ratification au moment de l'Assemblée générale de l'OMS l'an dernier, au 1er juin.
26:55Il y avait une assemblée générale à Genève, qui est le siège de l'OMS. Ils ont mis le texte sur la table.
27:04— Et qu'est-ce qui s'est passé ? — Ça a été rejeté. Ils n'ont pas réussi à faire adopter ces modifications.
27:09Il y avait d'ailleurs une très grosse manifestation devant le siège de l'OMS. J'ai participé. J'y ai pris la parole l'an dernier.
27:16D'ailleurs, Florian Philippot était là avec nous aussi. — C'était en juin 2024. — 3 juin 2024, absolument, à Genève.
27:22Il y avait une dizaine de milliers de personnes venues du monde entier. Du monde entier ont pris la parole des Australiens, des Japonais,
27:29des Anglais, des Suisses, des Autrichiens. Nous étions les deux seuls Français. — Pour dire qu'on n'est pas d'accord.
27:33— Pour dire qu'on n'est pas d'accord, qu'on veut pas de votre truc. Et à l'intérieur du bâtiment, il y avait une bagarre de couloirs,
27:40d'amendements, etc., pour rejeter le texte qui a finalement pas été adopté. Mais il a été remis sur le métier et il reviendra en discussion
27:49au 1er juin, fin mai, début juin, la prochaine Assemblée générale. Ensuite, il faudra que les États le ratifient, car l'Assemblée générale,
27:59elle établit un texte, lequel texte est ensuite soumis pour approbation à l'intégralité des États membres qui doivent le ratifier
28:06selon les procédures habituelles, les ratifications de traités. Donc ça veut dire qu'à un moment ou à un autre, ce texte nouveau,
28:12la nouvelle constitution de l'OMS, va arriver sur le bureau des pouvoirs publics français et probablement, si tout va bien,
28:20devant le bureau du Parlement. En tout cas, si j'étais parlementaire aujourd'hui, j'exigerais, compte tenu des impacts que ça a
28:24sur la santé publique et notre santé individuelle à nous et notre relation avec le médecin, que le Parlement soit sollicité sur la question.
28:31— Le pouvoir législatif retrouve des couleurs. — C'est ça. C'est l'ancien parlementaire qui vous le dit. Donc à un moment ou à un autre,
28:39nos députés vont devoir se prononcer sur la ratification ou pas de ce texte. Évidemment. Alors nous allons, à l'aide de cette petite plaquette
28:46que vous pourrez trouver sur le site de VIA par Internet... — On le trouve, oui, si on veut le commander.
28:51— Ah, c'est sur le site Internet, puisqu'il n'y a que nous qui... — Quel est l'intitulé du site Internet ?
28:55— VIA-la-voix-avec-un-U-du-peuple-tout-attaché. — Alors répétez ça. — VIA-du-6-la-voix-E-du-peuple-tout-attaché.
29:04— La voix. V-O-U-E-tout-attaché. La voix du peuple. D'accord. — Voilà. Et donc... — Je montre. Voilà. Je la montre.
29:14Donc alors de ce point de vue-là... — Donc oui, je disais que nous allons adresser un certain nombre de parlementaires ce petit livret
29:20pour qu'ils soient en affaire à nos travails d'information. Mais nos concitoyens peuvent aussi de leur côté en faire un petit bout.
29:25— Alors dites-moi, que pèse ou que, à votre avis, peut peser quand même l'incision spectaculaire du gouvernement Trump de quitter l'OMS ?
29:34Ça a fait quand même beaucoup de bruit. Et récemment l'Argentine de Javier Milet aussi. — Bah d'abord, ça crée un précédent.
29:41— C'est le premier. C'est la première. — C'est le premier, je crois. À ma connaissance, en tout cas, oui. Donc ce sont les deux premiers à partir.
29:46Deuxièmement, les États-Unis, c'est pas un petit contributeur. Donc ça... — C'était même le principal contributeur des pays du point de vue nation.
29:55— Absolument. Donc si vous voulez, ça fait quand même du bruit. Alors on peut lire ça de deux façons. La première façon consistant à dire
30:03« De toute façon, Donald Trump a décidé de tout casser », tout ce qui ressemble de près ou de loin aux politiques des...
30:09— Au mondialisme. — Au mondialisme, qu'il soit sanitaire ou hawkiste ou tout ça. Il est en train de lui casser la figure.
30:14Donc c'est un acte de plus qui va dans ce sens-là. Mais je pense qu'il y a aussi – comment dire – de ce que je comprends du personnage
30:24et des politiques qu'il conduit. Il doit considérer que c'est une dépense inutile. Donc il n'y a plus lieu de – comment dire – de l'effectuer.
30:31Et puis il a nommé un secrétaire d'État à la Santé qui n'a pas l'intention de se faire dicter par qui que ce soit les choses qu'il a envie de faire.
30:38— Robert Kennedy Jr., je rappelle son livre sur Fauci. Et il a écrit tout ça. Il a raconté tout ça. La crise covid, oui.
30:44— Fauci, d'ailleurs, dont la grâce prononcée par Biden a été surprimée par Trump. Donc il va certainement passer devant les tribunaux, lui aussi, un de ces jours.
30:51— Et on va en apprendre encore de belles, probablement. — Oui. Ça ne fait que commencer, effectivement, ce qui va sortir de ce point de vue-là.
30:57Mais vous, alors, Jean-Frédéric Poisson, est-ce que vous êtes sur le fond d'accord si on va jusqu'au bout et que peut-être – parce que ça peut arriver –
31:04que l'OMS se défasse ? Je veux dire... Voilà. Et qu'une majorité d'États dit après tout. Est-ce que vous êtes... Alors il y a – et on en a parlé – des États en faillite
31:16ou des États qui ne font pas ce qu'il faut faire. Mais quand même, de ce point de vue-là, vous vous dites qu'en matière de santé, c'est bien d'avoir peut-être
31:25une coordination internationale, mais en aucun cas un gouvernement mondial qui dicte ses résolutions. Vous, personnellement.
31:33— Moi, je suis d'une tradition universitaire philosophique et attaché pour des tas de raisons à la philosophie grecque et à la philosophie médiévale.
31:42Lorsque nos ancêtres du Moyen Âge inventent les universités dans toute l'Europe, en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en France,
31:53les grands professeurs de ces universités parcourent l'Europe à pied pour aller enseigner de l'université à l'autre, se parlent, se répondent, s'écrivent,
32:01dialoguent par ouvrage interposé. Enfin le dialogue intellectuel, il existe dans la traduction occidentale depuis et depuis que depuis qu'il y en a une.
32:09En matière de recherche, il n'est pas nécessaire d'avoir une organisation mondiale de la recherche pour que les chercheurs travaillent ensemble,
32:13se parlent d'un laboratoire à l'autre, etc. — Surtout que technologiquement, aujourd'hui, c'est facile.
32:18— Bien sûr que oui. Donc pour la médecine, évidemment qu'il ne s'agit pas de rester tout seul dans son coin. Mais d'une certaine manière,
32:23c'est la même chose que pour la réforme de l'UE. Il y en a qui disent « Bah oui, si vous sortez de l'UE, ça casse tout ». Non.
32:28Les pays européens ont travaillé les uns avec les autres avant l'UE, quand même. Merci. — Airbus était avant l'UE.
32:36— Et Arianespace aussi, et le programme Erasmus aussi. Enfin d'ailleurs, les choses dans l'Europe qui ont marché se sont faites la plupart du temps
32:41sans la Commission de Bruxelles, ce qui devrait être un bon signe. Donc si vous voulez, je crois que cette coopération médicale internationale,
32:49elle peut exister, même s'il n'y a pas d'OMS. Ce qui est problématique, ce qui ne se retrouverait pas facilement, ce serait, comment dire,
32:56le financement des campagnes sanitaires. Alors celles qui sont utiles, qui servent à quelque chose et qui rendent service aux populations,
33:00il n'y aurait plus, comment dire, de choses pour remplacer. Mais c'est de la même manière. Est-ce qu'il faut vraiment une organisation mondiale
33:10qui décide à la place des États pour assurer une aide économique ou une aide sanitaire au développement des pays qui en ont besoin ?
33:15C'est la réponse ou non ? — Oui. Et puis ce qu'il faudrait, effectivement, de ce point de vue-là, c'est que les États consacrent plus d'argent à leur santé.
33:24Ils n'ont plus besoin de Bill Gates. C'est-à-dire que la santé, c'est quand même quelque chose qu'il faut mettre peut-être avant...
33:29Enfin on revient aux dépenses publiques et à la dette publique et aux dépenses. Le gaspillage...
33:34— Oui. Ce qui, pour un certain nombre de pays en voie de développement, comment dire, où le système de santé n'est pas encore tout à fait au point...
33:42— Pas évident. — ...nécessiterait quand même un parcours assez assez long, pour le coup, et probablement difficile.
33:47— On va en parler. Et on va parler d'autres choses. On va parler, effectivement, de la loi sur l'euthanasie et peut-être ce qui s'est passé
33:53dans les manifestations. On va parler un peu de l'État des lieux, en tout cas de l'État de la France, avec Jean-Frédéric Poisson.
33:59Restez avec nous. Une petite pause. Et on se retrouve dans « Tous ces États », midi, 14 h. André Bercoff.
34:07Avec Jean-Frédéric Poisson, nous avons effectivement exploré des chemins intéressants mais pas toujours radieux de l'OMS et où on en est aujourd'hui.
34:19Mais peut-être qu'on va parler d'autre chose, d'ailleurs. Jean-Frédéric Poisson, vous aviez écrit avant celui-là « Les soins palliatifs, la vraie alternative à l'euthanasie »
34:28aux éditions MAM. Et justement, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, la commission des affaires sociales a entamé l'examen des deux propositions de l'OAS
34:37sur les soins palliatifs et l'aide à mourir. Alors c'est intéressant, parce qu'il y a deux textes. On aurait pu penser qu'il y aurait un seul texte.
34:44Eh bien c'est le format imposé par le Premier ministre François Bayrou pour apaiser les antagonismes entre deux camps irréconciliables.
34:51Alors expliquez-nous. Les soins palliatifs et l'aide à mourir, c'est vrai que ça fait l'objet d'énormément de polémiques, y compris l'écrivain Michel Houellebecq, par exemple,
35:01et beaucoup d'autres qui se sont intéressés à cela et qui n'est pas intéressé, effectivement, par le fait que... Voilà.
35:09On est tous concernés, en fait.
35:11— Vous savez, c'était André Malraux qui disait « L'homme est le seul animal qui sait qu'il doit mourir ».
35:19— Absolument. — Et donc, alors, vous, votre prise de position, c'était quoi ?
35:27— Je suis absolument contre toute possibilité pour un être humain d'ôter la vie à un autre être humain, en dehors des situations légitimes de défense, bien sûr, qui relèvent d'un autre cadre.
35:41— Bien sûr. — Donc parce que je considère que la vie est le plus grand bien dont nous disposions, même si elle peut être difficile, affectée, atteinte, fragilisée, etc.,
35:51que la dignité d'une personne humaine sans concession, sans restriction et sans exception, quel que soit son état, quelle que soit sa faiblesse, quel que soit ses torts,
36:03je suis absolument opposé à toute forme de légalisation de l'euthanasie. — Oui.
36:08— Et en tant qu'ancien représentant du Parlement au sein de l'Observatoire national du suicide, où j'ai représenté le Parlement pendant 5 ans,
36:17j'ai regardé de près ces affaires de santé mentale, y compris dans le monde professionnel, l'endroit du travail, etc., la logique selon laquelle on déploie des politiques publiques
36:27très actives, et on a raison, pour prévenir du suicide, pour dire aux gens « Écoutez, vous avez envie de vous suicider, on comprend, mais ne le faites pas ».
36:36Appelez quelqu'un. Mais en revanche, si vous demandez à un tiers de vous donner ce qu'il faut pour le faire, alors là, personne ne vous en empêche,
36:42et même on l'inscrit dans la loi. Donc il y a une espèce de schizophrénie sur ces sujets. — Vous ne dites pas « hypocrisie ». Vous dites « schizophrénie ».
36:47— Oui, oui. Je pense pas que ce soit de l'hypocrisie, parce que je veux pas faire de procès d'intention en insincérité aux gens.
36:54Mais je suis, voilà, absolument opposé à tout cela, d'autant plus que... C'est d'ailleurs ce que disait ce matin sur une autre antenne le ministre de la Santé Yannick Neder.
37:02Si jamais on avait déployé comme il leur est fallu depuis maintenant 25 ans les soins palliatifs, qui sont un droit pour vous, pour moi, pour tous nos auditeurs,
37:11dans la loi depuis 1999, chacun qui demande à pouvoir en bénéficier doit pouvoir en bénéficier. Si on l'avait déployé, l'expérience constante des soignants,
37:20c'est qu'il n'y aurait pas en fait de demande d'euthanasie, il n'y aurait pas de débat sur l'euthanasie, sauf de manière extrêmement résiduelle et très très partiale.
37:27Et donc en fait, ce qui est en train de se passer avec ce texte, c'est qu'en inscrivant dans la loi la possibilité de mettre fin au jour de quelqu'un
37:35en dehors des situations d'ultime défense, en fait on change de monde. On transgresse un interdit fondamental qui est le principe fondateur de toute vie en société.
37:43— Alors Jean-Frédéric Poisson, écoutez, on fera une émission là-dessus parce que je crois que ce serait très intéressant à discuter, parce que, écoutez,
37:50des pays comme la Belgique ou la Suisse pratiquent effectivement l'euthanasie, appelons-le comme... Mais ce ne sont pas des pays particulièrement inhumains.
37:58Et surtout, et surtout, je l'entends ce que vous dites, mais juste un début de discussion, mais est-ce que quand même, si quelqu'un estime en toute intention,
38:11en toute lucidité, que sa vie... Je vais vous donner un exemple personnel. Ma tante, la soeur de mon oncle, le frère de ma mère, ça s'est passé il y a quelques années,
38:26elle vivait en Amérique, dans l'Oregon, où vous avez le droit, vous savez... Et elle avait un cancer. Mais un cancer qui ne la laissait pas mourir de douleur.
38:36Enfin, je veux dire, elle n'était pas en train d'être torturée. Et un jour, elle avait 87 ans, elle dit « Écoutez, moi, ça va, j'ai bien vécu ».
38:44Voilà. Et vraiment, je me rappelle, moi-même, j'étais choqué, je lui dis « Mais ça va, tu n'es pas paralysé, etc. ». « Oui, mais j'estime que j'ai vécu ».
38:56Et vous savez, ils sont venus trois fois, c'est-à-dire qu'ils viennent... Je ne veux pas faire des détails, on n'a pas le temps. Mais c'est pourquoi, à votre avis,
39:04quelqu'un qui décide lucidement, en tout, encore une fois, sens, je ne parle pas des pressions, etc., de dire « Écoutez, aidez-moi à partir, comme ça, sans douleur, etc. »,
39:15en quoi ça vous paraît pas possible ?
39:19– Puisque vous évoquiez la possibilité d'une conversation ultérieure sur le sujet, je ne vais pas répondre complètement tout de suite.
39:25– C'est vrai, oui. – Je vais laisser la porte ouverte.
39:28Première question, je vais faire comme un jésuite, ce n'est pas bien, mais je vais vous répondre une question par une autre question.
39:33À quel prix, quel est le prix symbolique ? Qu'est-ce que ça fait, dans la société, le fait qu'on transgresse ce principe de l'interdit de tuer ? Premier élément.
39:45– Ce n'est pas tuer. – Il y a bien quelqu'un, les soignants qui ont pris la parole hier dans le Figaro disent ça.
39:52Mme Fourcade, qui est la présidente de l'Association française de soins palliatifs, disait ce matin qu'il faut préparer l'injection, il faut quand même le mettre dedans.
39:59Il y a un acte qui est... – Il y a le cocktail litique.
40:02– Oui, mais il y a quelqu'un qui fait quelque chose. – Mais à la demande de quelqu'un, la demande lucide totale de quelqu'un.
40:10– Mais qu'est-ce que ça fait ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas que le cas dont on traite là, ça a un impact sur l'ensemble de la société, quel est cet impact ?
40:16Il faut réfléchir aussi à ça. Deuxièmement, il y a aujourd'hui dans la loi la sédation terminale profonde irréversible, c'est la loi Claes Leonetti de 2016.
40:22– C'est vrai, celle-là, c'est un bon argument. – Qui répond à la question que vous venez de poser, même si elle n'est pas sans poser de problème, etc.
40:29L'état actuel de la loi, c'est ça. – Mais ça, vous n'êtes pas contre cette sédation terminale ?
40:34– Moi, j'ai trouvé que dans ce texte de loi, il y avait des dérives possibles. – Est-ce que c'est pas le fait... Oui, je comprends.
40:41– En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette loi-là, aujourd'hui, elle existe. Ce qui fait dire à Jean Leonetti, et ce sera mon ami Jean Leonetti que je salue d'ici,
40:51on va passer d'un état dans lequel on traite la situation des gens qui vont mourir à la situation des gens qui veulent mourir.
41:02Ce changement de verbe explique toute la différence. Elle est d'un poids pour la société très considérable.
41:08Et ce sera peut-être l'objet de notre prochaine conversation. – Ah mais absolument, absolument, Prince Jean-Frédéric Poisson,
41:13parce que c'est une question fondamentale. C'est vrai que c'est très important. On ne peut pas décider ça à coup de slogans, etc.
41:21Personnellement, moi, je suis pour la liberté, mais la vraie liberté de chacun de choisir sa vie, choisir sa mort. Mais on va faire une...
41:29– Voyons-nous le jour où le texte arrivera en séance plénière. Il est en commission pour l'instant. – Voilà, on va regarder ça.
41:35– En tout cas, je vous recommande vraiment de lire d'ailleurs aussi bien le livre sur le soin palliatif et la vraie alternative à l'euthanasie,
41:43parce que ça nous concerne tout autant. Et ce libel « OMS, l'overdose », est-ce que la France va suivre l'exemple des États-Unis et de l'Argentine
41:54et va sortir de l'OMS ? Juste une dernière question. Pensez-vous qu'il y a des chances que la France, aujourd'hui, ait plus d'hépatose qu'elles ont ?
42:01– Si j'étais le gouvernement français, je commencerais par demander aussi, moi, pour l'État français, le droit de flécher les dons que je fais à l'OMS.
42:08– D'accord, oui. – Ça pourrait commencer par là, avant toute autre forme de procès. Ce serait un bon point de départ.
42:13Mais je pense que même ça, compte tenu de la molesse de la moelle épinière que nous dirigeons...
42:18– Vous trouvez que notre gouvernement est mou ? – Je les trouve un peu fatigués, mais ça fait longtemps qu'ils le sont, en réalité.
42:23– C'est un vrai problème, non ? C'est amusant. Écoutez, moi, je trouvais que Jean-Noël Barraud, face à l'Algérie, a été d'une fermeté exemplaire.
42:34– Sans égale. Je ne le recruterais pas pour avoir joué à côté de moi dans la première ligne du 15 parlementaire de Rugby's Wildy.
42:39– Oui, le ballon passerait trop vite. Merci, Jean-Frédéric Poisson, l'OMS, l'overdose.
42:48Vous savez, sur le site de Via, est-ce que la France s'en sortira ?
42:54En tout cas, on souhaite vraiment qu'en général, la France s'en sorte. C'est notre souhait le plus cher.