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Transcription
00:00De temps en temps, Julien Clerc et aussi notre spécialiste musique, Joe Hume, qui a eu une petite histoire à nous raconter.
00:05Et alors aujourd'hui, il en a une sur une personne que je crois vous avez connue.
00:09Oui, aujourd'hui, je vais vous parler d'un mec que seul Julien Clerc, ici présent, connaît.
00:14Ce mec, c'est Joseph Wright, plus connu aussi sous le nom de Joe Jammer.
00:18Un vrai corps de rockeur, celui-là.
00:20Alors Joseph, je vais vous raconter son histoire. Au départ, c'était un roadie.
00:23Un roadie, c'est un technicien qui suit les groupes en tournée et qui s'occupe de tout ce qui est...
00:27Technique.
00:28Exactement.
00:28Voilà, il est fort !
00:31Des caisses, beaucoup aussi.
00:33Exactement, donc ça implique de dérouler beaucoup de câbles, de porter des amplis, des caisses, de tester des micros.
00:39Ce que Joseph fait pour, excusez-du-peu, Jimi Hendrix, les Who et surtout Led Zeppelin.
00:46It's been a long time, been a long time, been a long, lonely, lonely, lonely, lonely, lonely, lonely time.
00:56Joe Jammer, roadie de Led Zeppelin, s'il vous plaît.
00:59Alors, au début des années 70, la vie de Joseph Wright prend une tournure assez inattendue
01:03quand le guitariste de Led Zeppelin, Jimmy Page, fait de lui son technicien guitare personnel sur une tournée américaine.
01:10Ah oui, gros poste !
01:11Effectivement, alors les deux s'entendent très bien, ils sont rapprochés par leur passion pour la guitare et leurs caractéristiques techniques.
01:18C'est des gros geeks de la guitare en quelque sorte.
01:20Et à force de passer tout son temps avec son technicien, Jimmy Page découvre un secret caché.
01:25Joseph est non seulement hyper bon guitariste, mais il a de surcroît une tripotée de compositions qui sont toutes prêtes à l'emploi.
01:31Ah ça alors ! Heureux hasard, j'imagine !
01:33Heureux hasard, effectivement, puisque ni une ni deux, Jimmy Page va faire intervenir le manager de Led Zeppelin, Peter Grant,
01:39afin qu'il arrange un petit trip au Royaume-Uni pour Joe Jammer, un endroit où il pourra user de ses talents dans un studio
01:45afin d'enregistrer un album sous le pseudo Joe Jammer.
01:48Le résultat, c'est un album qui s'appelle Bad News, un album de Zikos, c'est du rock qui zigzague entre blues et funk.
01:54Jimmy Page avait eu raison de s'emballer, Joe Jammer n'était pas là pour compter les lentilles !
02:09Bad News, c'est une petite merveille, mais Bad News aussi, tout le monde s'en fout à l'époque de la sortie, personne n'écoute cet album, personne ne l'achète.
02:28Lucide, Joe Jammer reprend rapidement son boulot de roadie.
02:33Joe, à un moment, il va falloir nous dire quel est le rapport entre Joe Jammer et Julien Clerc ?
02:38Effectivement, figurez-vous que malgré cet échec, Joseph ne lâchera jamais véritablement sa guitare,
02:44il va devenir par la suite un guitariste de tournées assez courtisées, tournant entre autres avec Supertramp,
02:49et c'est au détour des années 80 qu'il débarque à Paris, et là, vous risquez de tomber de votre chaise !
02:54Mais figurez-vous que Joe Jammer sera musicien sur le douzième album de Julien Clerc, sans entracte.
02:59Je ne comprends pas pourquoi tu ne me comprends pas, et pourtant ça fait déjà trois fois que je suis avec toi,
03:09Petite belle, belle dame !
03:12Alors moi, j'adore Bad News, l'album perdu de Joe Jammer, et je peux enfin poser cette question à Julien Clerc.
03:18Premièrement, est-ce que vous vous souvenez de Joseph Wright ?
03:20Très bien !
03:21Et comment est-ce que vous en êtes venu à travailler avec lui ? Comment vos chemins se sont croisés ?
03:24Il m'a été amené par Jean Roussel, qui dirigeait la musique dans cet album-là,
03:30et qui avait donc amené avec lui des musiciens.
03:33Jean, c'était un Mauritien, qui avait travaillé en particulier avec beaucoup d'artistes anglo-saxons,
03:41et il avait amené un batteur canadien-anglais, et Joe, qui était un type absolument charmant,
03:49tellement showman, que nous faisions dans cette tournée-là le Palais des Congrès,
03:54il y avait un journal avec un journaliste que j'aimais beaucoup d'ailleurs, qui s'appelait Jean-Michel Gravier.
04:00Et alors voilà que Joe avait tapé dans l'œil de Jean-Michel, et que Jean-Michel Gravier malheureusement nous a quittés.
04:06Et alors il avait fait la couverture, il disait « Allez voir Julien Clerc au Palais des Congrès ! »
04:15Il a un super guitariste, et il avait mis la photo de Joe en première page du quotidien dimanche !
04:22Ah mais ça allait loin quand même !
04:24C'est fou quand même !
04:26Donc effectivement, on vous en souvient très très bien !
04:30Bon malheureusement, il n'est pas là aujourd'hui pour ce live que vous allez nous offrir.
04:34Et on ne sait pas ce qu'il est devenu ?
04:36Non, par la suite en fait, il a continué d'être musicien de session, et ensuite il a complètement disparu des écrans radar.
04:42C'est quelqu'un d'absolument charmant !
04:44Il avait un look de rockstar !
04:46Une belle histoire !
04:48Merci Joe, merci Père Castor !
04:50Et c'est l'heure maintenant de notre concert privé avec Julien Clerc, vous allez nous offrir...

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