Le 1er avril 2025, la commission d’enquête du Sénat sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants auditionnait Jean-Marc Chéry, président-directeur général de ST Microelectronics, et Frédérique Le Grevès, présidente France de ST Microelectronics. Cette multinationale spécialisée dans la conception et la commercialisation de puces électroniques, a reçu en 2023 “487 millions d’euros d’aides spécifiques” selon son président-directeur général. Les échanges se sont cristallisés autour de l’impôt payé par le groupe en France. Le rapporteur de la commission d’enquête, Fabien Gay, a précisé que l’entreprise avait payé en 2017 “143 millions d’euros d’impôts dans le monde, mais zéro en France” et qu’en 2023 ce montant s’élevait à “616 millions d’euros payés dans le monde et moins de 100 000 euros en France”. Le président de la commission d’enquête, Olivier Rietmann, a rappelé aux responsables du groupe que les aides publiques n’étaient “pas faites pour aller payer des impôts ailleurs”. Face à ces manifestations de mécontentement, le PDG de ST Microelectronics a affirmé qu’il dirigeait la seule entreprise productrice de puces électroniques qui restait en France, qui “employait 12 000 personnes” et que la part du chiffre d’affaires réalisé dans l’hexagone était marginale. Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous, vous êtes les bienvenus sur Public Sénat.
00:00:13Dans quelques secondes, vous allez pouvoir suivre une audition de la commission d'enquête
00:00:16sur l'utilisation des aides publiques aux grandes entreprises, des travaux à l'initiative
00:00:21du groupe communiste, quelles aides sont efficaces, quels contreparties sont exigées par les
00:00:25pouvoirs publics.
00:00:26Voici les questions que se posent les sénateurs et qu'ils ont posées au président de ST
00:00:30Microelectronics, une multinationale franco-italienne de droits néerlandais qui conçoit, fabrique
00:00:36et commercialise des puces électroniques.
00:00:38La mise en place d'une usine nécessite environ 5 ans.
00:00:41Donc vous voyez que c'est une usine intrinsèquement complexe.
00:00:45Comme elle est en mutation permanente, tirée en fait par les applications, c'est-à-dire
00:00:52qu'elle a besoin d'améliorer de façon permanente les performances des composants,
00:00:58quel que soit le type de composant, toujours en consommant moins de puissance, soit lorsque
00:01:04le composant fonctionne, soit lorsque le composant ne fonctionne pas, qui n'a jamais râlé
00:01:10parce que sa voiture, pleine d'électronique, n'ayant pas tourné pendant deux mois a vidé
00:01:15la batterie.
00:01:16Les composants doivent ne pas consommer eux-mêmes d'énergie, donc ça c'est une chose.
00:01:22Donc performance, consommation et puis de plus en plus petit, ce qu'on appelle miniaturisation.
00:01:27Vous avez tous entendu sur ce qu'on appelle la loi de Moore, qui tire la miniaturisation
00:01:33et les performances vers le haut, la miniaturisation vers le bas.
00:01:37Capitalistiquement, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:01:39Ça veut dire que c'est une industrie qui, pour croître à peu près, pour soutenir
00:01:46les besoins de 10% par an, investit au minimum 20% par an de ses ventes en capitaux, donc
00:01:53pour construire des usines de fabrication, et à peu près 15% de ses ventes en recherche
00:02:00et développement.
00:02:01Donc environ 35 à 40%.
00:02:03Donc quelques chiffres, je vous les donnerai tout à l'heure.
00:02:06Le marché en 2024, c'est 680 milliards, là je vais l'exprimer en dollars, après j'exprimer
00:02:12en euros.
00:02:13Recherche et développement, c'est de l'ordre de 120 à 130 milliards, investissement de
00:02:19l'ordre de 150 milliards d'euros par an.
00:02:21Donc c'est une industrie fortement capitalistique.
00:02:25C'est une industrie aussi fortement cyclique.
00:02:27Alors pourquoi elle est fortement cyclique ? Elle est fortement cyclique parce qu'en
00:02:32elle-même, comme à l'adresse des applications qui vont de temps en temps booster sa croissance,
00:02:39donc si vous regardez 30 ou 40 ans en arrière, je vais vous les citer rapidement, c'est la
00:02:44télécouleur, ensuite c'est l'ordinateur, ensuite l'ordinateur personnel, le téléphone
00:02:47mobile, le téléphone intelligent, internet, et puis maintenant le dernier, l'intelligence
00:02:53artificielle, mais la voiture électrique.
00:02:55Donc des applications qui vont booster la croissance du marché, et qui à un moment
00:03:02donné vont se normaliser.
00:03:03Et de l'autre côté, c'est une industrie qui est très liée à l'économie de façon
00:03:07globale.
00:03:08Et donc de temps en temps, vous avez effectivement des soubresauts liés à des accidents économiques.
00:03:13Donc l'abus d'internet au début des années 2000, la fameuse histoire Lehman Brothers,
00:03:21le taux du dollar qui s'était écroulé par rapport à l'euro, le Covid récemment.
00:03:26Donc c'est une industrie fortement cyclique, intrinsèquement, mais aussi due à des variables
00:03:34externes.
00:03:35Bon, et puis récemment, c'est donc une industrie...
00:03:54C'est une industrie maintenant qui est sous une certaine pression des visibilités géopolitiques
00:04:02liées soit à des objectifs économiques, soit liés à des objectifs de souveraineté.
00:04:07Quelle est la situation de cette industrie aujourd'hui ? Et ensuite, je positionnerai
00:04:14Estée dans cette industrie.
00:04:16Comme je vous le disais, le marché total de l'industrie des semi-conducteurs, c'est
00:04:20de l'ordre de 680 milliards.
00:04:23Régionalement, c'est plus de 55% en Amérique.
00:04:28Un peu près 37% en Asie, y compris la Chine, 8% en Europe.
00:04:37Donc l'Europe ne pèse que 8% du marché mondial des semi-conducteurs.
00:04:41Si on répartit ce marché par grandes applications, que je vous ai nommées tout à l'heure,
00:04:49le principaux consommateurs d'électronique, c'est bien sûr l'informatique et les télécommunications.
00:04:56Donc ça représente de l'ordre de 75% du marché total des semi-conducteurs.
00:05:03Et l'automobile et l'industrie, à peu près 19%, et le secteur grand public, à
00:05:10peu près 9%.
00:05:11Donc principaux marchés, informatique et télécommunications.
00:05:17C'est une industrie qui est concentrée, à la fois concentrée sur certains marchés,
00:05:23voire très concentrée, à la fois dispersée.
00:05:26L'arrêt des 80-20 s'applique, 25 acteurs, à peu près sur 500, donc maîtrisent 83%
00:05:37du marché.
00:05:38Tout le reste représente 27% du marché.
00:05:41Ces 25 acteurs, il y a 14 américains, 7 asiatiques, et il ne reste plus que 4 européens.
00:05:52Donc Infineon, STMicroelectronics, NXP et Robert Bosch, qui sont les 4 acteurs dans
00:06:01les 25 premiers.
00:06:02Où se situe STMicroelectronics ? Alors STMicroelectronics est en 2024 le 13e acteur mondial, donc parmi
00:06:13les 25, le deuxième européen, donc parmi les 4, et est classifié parmi les fabricants
00:06:23de composants électroniques semi-conducteurs, parmi ceux qu'on appelle les composants diversifiés.
00:06:28Parce qu'effectivement, une classification simple des composants, c'est les processeurs,
00:06:37donc les microprocesseurs, les processeurs graphiques.
00:06:40Non, non, non, je vais reprendre.
00:06:52Donc, pour pouvoir effectivement classifier ce marché, il est important de réfléchir
00:07:11en termes de produits, et en termes de produits, vous avez les produits du type microprocesseur,
00:07:18mémoire et circuit intégré de communication, qui adresse majoritairement le marché de
00:07:25l'informatique et de la télécommunication.
00:07:27Parmi ces acteurs, vous avez les acteurs américains et les acteurs asiatiques.
00:07:33Nvidia, dont tout le monde parle, est un acteur américain qui fournit des processeurs graphiques
00:07:39pour les serveurs et les ordinateurs.
00:07:42Donc ça, c'est une catégorie.
00:07:44Ensuite, vous avez la deuxième catégorie, qui est la catégorie des composants dits
00:07:49diversifiés, c'est-à-dire des composants qui vont plutôt traiter, générer des signaux
00:07:54électriques à travers de capteurs, donc température, accélération, pression, qui
00:07:59vont traiter ces signaux électriques, dits analogiques et les transformer en signaux
00:08:04numériques, donc les composants analogiques, qui vont être traités par des petits microprocesseurs
00:08:09qu'on appelle les microcontrôleurs, et ensuite qui vont générer une action pour
00:08:15pouvoir piloter un moteur électrique, pour pouvoir piloter un bras de robot, pour pouvoir
00:08:20piloter n'importe quel type d'action.
00:08:23Donc ces gens-là, c'est ce qu'on appelle les fabricants diversifiés.
00:08:26On fait partie de ces gens-là.
00:08:28On ne fait pas partie des gens qui font des microprocesseurs, qui font des mémoires, ou
00:08:34qui font des composants de communication.
00:08:36C'est malheureusement le plus gros marché.
00:08:40Donc ces gens-là, c'est 70% du marché total des semi-conducteurs.
00:08:44Les gens diversifiés, c'est 13%.
00:08:47Donc, on fait partie de cette catégorie-là, numéro 13 en 2023 et effectivement numéro
00:08:542 européen.
00:08:55Donc, ST, c'est environ 50.000 personnes dans le monde, 9.000 personnes en recherche et
00:09:01développement, dans le monde entier, 15 sites de fabrication, répartis entre les
00:09:09centres de fabrication de puces et les centres d'assemblage.
00:09:12En France, nous avons quatre sites de fabrication, Crôles, à côté de Grenoble,
00:09:20Rousset, à côté d'Aix-en-Provence, Tours, et Rennes, Rennes étant un site
00:09:26d'assemblage spécialisé pour l'industrie spatiale et militaire.
00:09:31Donc, on a en France le plus gros site de recherche et développement de la compagnie,
00:09:38donc à Crôles, effectivement, qui travaille en étroite collaboration avec les
00:09:46universités, les laboratoires, mais notamment un des instituts recherche les plus mondialement
00:09:51connus, qui est le CEA-Eleti.
00:09:54Bon, Crôles et ST, entre 2021 et 2024, on a embauché environ 3.900 personnes, donc CDI et
00:10:041.500 alternants.
00:10:08Bon, il faut savoir que notre compagnie, effectivement, dans le panorama de la
00:10:14compétition que je vous ai décrit récemment, fait face à des dynamiques relativement
00:10:20récentes qui ont suivi le Covid.
00:10:22Bon, ces dynamiques, quelles sont-elles ?
00:10:25Comme je vous le disais tout d'abord, les semi-conducteurs ont été mis sur le dessus
00:10:30de la scène suite aux pénuries de semi-conducteurs qui eut lieu après la période
00:10:36Covid.
00:10:37Donc, on s'est aperçu qu'effectivement, sans ces semi-conducteurs, des industries
00:10:41entières s'arrêtaient.
00:10:42Donc, cette industrie a été mise sur le devant et on a vu, on a commencé à voir
00:10:49effectivement, de la part des différentes régions du monde et des Etats du monde,
00:10:54des interventions, soit au travers de décrets d'embargo d'exportation de
00:10:59technologie, des décrets d'embargo d'exportation de produits ou des aides,
00:11:05soit des subventions directes ou des aides indirectes, je dirais, qui étaient
00:11:11en décalage par rapport à ce qu'il était usuel de faire.
00:11:14Donc, une dynamique sur cette industrie très visible avec maintenant une pervasion
00:11:20du souci de la souveraineté, voire de temps en temps, de l'interventionnisme
00:11:26économique ou de la distorsion économique.
00:11:28Ça, c'est, je dirais, quelque chose qui est extrinsèque à l'industrie et qui est
00:11:32un peu victime de son succès.
00:11:35La dynamique liée des marchés au marché récente est la suivante.
00:11:39En fait, on voit qu'il y a deux dynamiques différentes.
00:11:43Il y a une dynamique qui est liée à l'intelligence artificielle et à
00:11:46l'apprentissage automatique, donc qui est assez récent maintenant,
00:11:50depuis deux, trois ans, qui fournit une accélération fantastique à toute la
00:11:55partie que je vous ai décrite, informatique, télécommunication ou
00:11:59processeur, mémoire ou composants de communication.
00:12:02Bon, pour exemple, le marché, ce marché là, l'année dernière, accrue de
00:12:06quasiment 25%.
00:12:08Au contrario, on voit deux autres marchés qui sont les marchés cibles de
00:12:16STMicroélectronique, l'automobile notamment, vivre une période profonde
00:12:21de mutation, liée à deux choses ou trois choses.
00:12:26Bon, première chose, c'est l'électrification de la
00:12:29mobilité ne se passe pas de la façon dont tout le monde aurait espéré,
00:12:33c'est à dire de façon très linéaire, avec des marchés qui sont
00:12:37très linéaires, avec clairement la mise en place d'infrastructures de
00:12:43fourniture d'énergie verte, la mise en place d'infrastructures
00:12:47de charge rapide partout dans le monde et effectivement la mise à
00:12:51disposition de véhicules attractifs pour le grand public.
00:12:56Ça ne se passe pas comme on veut, donc effectivement, l'industrie
00:12:59automobile qui avait beaucoup misé sur l'électrification de la
00:13:02mobilité, a à faire face aujourd'hui à cette espèce de perturbation liée à
00:13:09l'apté final du consommateur qui n'est pas complètement présent.
00:13:13En parallèle de ça, cette industrie est en train de vivre une
00:13:16concurrence féroce de la Chine qui, elle, s'est préparée à
00:13:20l'électrification depuis dix ans, donc avec des véhicules qui ont été
00:13:23conçus pour être vraiment des véhicules électriques, à des coûts
00:13:27extrêmement compétitifs et donc qui vont venir rentrer en compétition
00:13:32avec l'industrie et notamment l'industrie européenne.
00:13:35Et maintenant, très récemment, vous voyez bien l'épisode des tarifs,
00:13:39c'est-à-dire que certains pays vont mettre des tarifs à
00:13:43l'importation de véhicules.
00:13:45L'industrie automobile est en pleine turbulence, je dirais,
00:13:49aujourd'hui, avec toutes les annonces que vous avez pu entendre
00:13:52sur certaines fermetures d'usines ou alors de pertes d'emplois.
00:13:57L'industrie en elle-même, donc la grande industrie,
00:14:01elle, aujourd'hui, est très sujette, en fait, à l'économie.
00:14:05Donc, comme nous faisons face aujourd'hui à un cycle économique
00:14:08qui n'est pas forcément très actif, effectivement,
00:14:12vous avez des phénomènes post-Covid de stockage qui ont été effectués.
00:14:17Or, comme la demande finale n'est pas tout à fait là,
00:14:19aujourd'hui, on voit le secteur industriel dans sa globalité,
00:14:22à part le secteur militaire et spatial, relativement à taux.
00:14:26Ce qui fait qu'aujourd'hui, ces deux marchés-là,
00:14:28eux, sont plutôt en décroissance.
00:14:31L'élément commun pour finir...
00:14:36Excusez-moi, c'est parce que, comme il est 14h30...
00:14:40Excuse-moi, Monsieur le Président, mais comme il est 14h30,
00:14:4320 minutes, on arrive au bout.
00:14:45C'est très intéressant.
00:14:46En plus, je suis un passionné de l'industrie.
00:14:49Comme on connaît bien avec Monsieur le Président,
00:14:52la présidente de la commission des affaires économiques,
00:14:54on pourra lui proposer de vous auditionner pour qu'on débatte
00:14:58de tout ça, ou à la délégation des entreprises.
00:15:00Je le connais bien, il est à ma gauche, à droite.
00:15:05Non, gauche.
00:15:06J'ai tellement...
00:15:09Ça me trouble.
00:15:10Ça me trouble.
00:15:11Non, si on ne peut en venir directement,
00:15:13on fait sur les aides publiques.
00:15:14Je viens tout de suite.
00:15:16Notre rapporteur aura des questions, les membres auront des questions.
00:15:18On est obligés, à un moment, de...
00:15:20Désolé.
00:15:21Le nombre d'aides publiques, tout ça, on fait parce que notre
00:15:25commission s'intéresse à l'aide publique et à son utilisation.
00:15:28Ce qui n'empêche que le préambule que vous avez fait était
00:15:31nécessaire pour montrer certaines particularités de votre
00:15:34entreprise liées aux semi-conducteurs,
00:15:37liées aux différentes périodes passées.
00:15:39Je vous fais la transition.
00:15:40Je vous fais la transition.
00:15:41Ce coup-ci, il faut qu'on arrive aux aides publiques, Monsieur le Président.
00:15:43Je vous fais la transition.
00:15:46Si vous pouviez préciser, vous avez donné les chiffres
00:15:48pour le monde salarié, R&D, etc.
00:15:52Si vous pouviez nous les donner pour la France, les salariés...
00:15:55On va y arriver, je pense.
00:15:56Plus de 12 000 personnes.
00:15:57On va les donner.
00:15:58D'accord, merci.
00:16:00Je fais la transition.
00:16:01Compte tenu de tout ce que je vous ai décrit,
00:16:03chaque acteur de semi-conducteurs est souvent confronté à des choix
00:16:06stratégiques.
00:16:07Est-ce que je développe ma technologie ?
00:16:10Est-ce que je construis mon usine ou est-ce que je la sous-traite ?
00:16:14Est-ce que je le fais faire à quelqu'un d'autre ?
00:16:16Vous avez deux modèles opérationnels qui se combattent,
00:16:20qui sont un modèle sans usine et sans technologie et des modèles
00:16:23avec usine et technologie.
00:16:24Et c'est là que vous allez comprendre qu'effectivement,
00:16:27le modèle des aides d'Etat est extrêmement important,
00:16:30puisque le modèle d'aide va être un modèle incitatif qui va
00:16:34toujours être confronté à un modèle contrefactuel,
00:16:37c'est-à-dire de faire sans.
00:16:38J'en viens aux aides.
00:16:40Effectivement, ST bénéficie de soutien public,
00:16:43comme l'ensemble de ses concurrents dans le monde.
00:16:47On se concentre sur ce qui est essentiel pour accompagner
00:16:50notre stratégie, à savoir développer nos technologies
00:16:54de fabrication et développer nos capacités de production.
00:17:00Effectivement, ça, c'est ce qu'on appelle les aides spécifiques.
00:17:04On a reçu en 2023 487 millions d'euros d'aides spécifiques en 2023.
00:17:13Donc essentiellement, on soutient notre innovation et à notre
00:17:16investissement productif, deux fois plus qu'en 2022,
00:17:20parce qu'en 2023, on a démarré effectivement le projet
00:17:23spécifique de l'extension du site de Kroll que vous avez mentionné,
00:17:26Monsieur le Président.
00:17:28Si on fait par type d'aide, 60% des 487 millions d'euros sont
00:17:36des subventions, 334 millions d'euros,
00:17:3925% est du crédit d'impôt, donc CIR, 119 millions d'euros,
00:17:44et 7% sont des remboursements ou allègements de charges pour 34
00:17:49millions d'euros.
00:17:50Donc 487, 68% de subventions, 334, 25% de crédit d'impôt,
00:17:57119, 7% d'allègements de charges, 34.
00:18:00Si on fait pour l'objectif, donc 45%,
00:18:04c'était pour soutenir la recherche et développement technologique,
00:18:08le développement de technologie, 48% pour la mise en place de
00:18:12capacités de production, notamment celles de Kroll,
00:18:15et donc 7% pour les ressources humaines.
00:18:19C'est à mettre en perspective avec nos dépenses totales de
00:18:22recherche et développement.
00:18:24Dans le monde, c'est 2 milliards d'euros et en France,
00:18:26c'est 871 millions d'euros.
00:18:29La masse salariale d'EST, c'est 3,7 milliards d'euros.
00:18:33Dans le monde, c'est 1,1 milliard en France.
00:18:37Et en 2023, l'entreprise a investi 70% de sa trésorerie opérationnelle,
00:18:42c'est-à-dire 3,8 milliards d'euros dans le monde,
00:18:45dont 1,8 milliard en France.
00:18:50Alors, le dernier point, c'est en 2023,
00:18:52nous avons investi 70% de la trésorerie opérationnelle que
00:18:56nous avons générée.
00:18:5870% de la trésorerie opérationnelle est faite pour investir et
00:19:02donc 3,8 milliards d'euros dans le monde,
00:19:05dont 1,8 milliard en France.
00:19:09Bon, je vous donne à titre de comparaison,
00:19:12nous versons sur notre trésorerie nette,
00:19:16c'est-à-dire après investissement qui a consommé 70% de notre
00:19:20trésorerie brute, 212 millions d'euros de dividendes en 2023.
00:19:25Et nous avons racheté pour 228 millions d'euros d'actions dans
00:19:29le monde, mais à distribuer aux salariés.
00:19:33Donc, par exemple, en France, 65% des salariés sont
00:19:37éligibles à recevoir ces actions.
00:19:40Donc, sur les aides publiques, effectivement,
00:19:43on parle de trois dispositifs très encadrés par l'Europe et
00:19:46pilotés par l'Etat français.
00:19:49Donc, un, les projets intégrés d'importance européenne commune
00:19:52ou connus sous le nom de PIEC.
00:19:55Donc, on soutient le recherchement technologique jusqu'à la mise
00:19:59en place de lignes dites pilotes.
00:20:01Anciennement, en France, ces plans s'appelaient les plans
00:20:04de nano, donc 2008, 2012, 2017.
00:20:09Deuxième type d'aide, c'est le SHIPT Act européen,
00:20:12donc en soutien aux capacités de production dites pionnières,
00:20:16c'est-à-dire au first of a kind, donc du premier type.
00:20:19Donc, l'exemple, c'est le projet d'extension de Kroll,
00:20:22donc en coopération avec Global Fondry.
00:20:25Et le troisième type, c'est les aides de recherche
00:20:28et développement pour des projets collaboratifs,
00:20:30donc qui incluent, en général, des start-up ou des laboratoires,
00:20:36et qui sont en amont, en fait, souvent, du développement
00:20:39de nos technologies de fabrication.
00:20:42Alors, pourquoi ces aides ?
00:20:45Alors, comme je vous le disais, en fait, l'aide a un objectif,
00:20:49tout d'abord, incitatif, c'est-à-dire que,
00:20:52quand on regarde les plans nano 2008, nano 2012,
00:20:55nano 2017, par exemple, à chaque fois,
00:20:57elles ont correspondu à des grands moments
00:21:01où la société devait faire face à des choix de faire ou de ne plus faire.
00:21:06Par exemple, le plan nano 2012, donc le choix qui devait être fait
00:21:11était de dire, est-ce que je vais développer une technologie
00:21:15pour faire des composants type microcontrôleurs
00:21:18ou des capteurs d'images dans une technologie de gravure fine
00:21:22de 40 nanomètres ou est-ce que je vais chez un grand sous-traitant
00:21:27ou fondeur taïwanais du type Taïwan Semiconducteur
00:21:31ou du type Sansu ?
00:21:33Et donc, quand je fais ce choix, effectivement,
00:21:36je calcule quel est le montant d'aide dont j'aurai besoin
00:21:42de telle façon à rendre le schéma interne compétitif
00:21:47par rapport au schéma externe.
00:21:48Alors, bien sûr, avec à chaque fois une prise en compte de risques,
00:21:53mais aussi à chaque fois la prise en compte d'une meilleure performance.
00:21:59C'est-à-dire que si la performance sur laquelle j'ai établi mon plan
00:22:05s'avérait meilleure par rapport à la subvention qui a été donnée,
00:22:08effectivement, avec des clos, ce qu'on appelle de retours positifs
00:22:12à bonne fortune que l'on redonne dans le cadre d'aide.
00:22:16Bon, tous ces projets de technologie, effectivement,
00:22:19il y a des équipes qui les élaborent,
00:22:22qui suivent les paramètres, je dirais, liés à ces projets-là.
00:22:27Et c'est contrôlé, j'allais dire extrêmement,
00:22:30non, c'est normalement contrôlé par les services de l'Etat
00:22:34ou équivalents sur le bon déroulement et les bons niveaux
00:22:38de dépenses sur lesquels s'est engagée la société.
00:22:41Et ensuite, effectivement, on suit la mise en oeuvre en fabrication.
00:22:45Ça, c'est le premier type d'aide.
00:22:47Bon, le deuxième que je nommerai aussi, c'est le Chiptac.
00:22:51Si je vous donne encore cinq minutes, Monsieur le Président,
00:22:53après, on passera aux questions des rapporteurs.
00:22:55Merci.
00:22:55Bon, après, les autres types d'aide publique, vous le connaissez,
00:22:58c'est le crédit impôt recherche.
00:23:00Bon, voilà.
00:23:00Donc, j'insiste, en France, le crédit impôt recherche,
00:23:04c'était 129 millions d'euros au titre de l'exercice 23.
00:23:07C'est une moyenne annuelle ?
00:23:08Oui, oui.
00:23:10Versus 2 milliards d'euros de dépenses de R&D,
00:23:12dans le monde, donc 42 % en France.
00:23:15Bon, pour nous, c'est un dispositif qui est clair.
00:23:18Effectivement, c'est un atout de compétitivité de la France et de
00:23:24l'ingénieur français par rapport au coût des ingénieurs qui sont
00:23:27produits dans le monde.
00:23:29Je vous rappelle que la Chine produit 16 millions d'ingénieurs
00:23:31par an, qui sont bilingues, qui parlent, je dirais,
00:23:36un anglais parfait.
00:23:38Bon, donc, c'est le deuxième type d'aide publique.
00:23:41Le troisième type d'aide, effectivement, que l'on reçoit,
00:23:43c'est les aides dites ressources humaines,
00:23:46qui correspondent pour ST de 34 millions d'euros en 2023,
00:23:507 % des aides.
00:23:53Bon, elles sont importantes, effectivement.
00:23:56Elles nous permettent aussi des soutiens à la formation et à
00:23:58l'apprentissage.
00:24:00Mais je vous rappelle qu'entre 2021 et 2024,
00:24:03on a embauché 3 900 CDI et 1 500 alternants.
00:24:08Voilà, ces aides, elles nous permettent d'avoir des effets de
00:24:11retour, puisque, effectivement, où on opère,
00:24:15notamment en France, à Crôle, mais c'est aussi valable à
00:24:18Tours et à Rousset, donc avec des acteurs clés,
00:24:22le CEA, mais d'autres laboratoires,
00:24:24donc des écoles d'ingénieurs, d'autres entreprises,
00:24:27des start-up.
00:24:28Donc, on a un ensemble, je dirais,
00:24:32de parties prenantes qui gravitent autour de ces aides parce
00:24:36qu'elles nous contribuent à cette innovation.
00:24:39Voilà.
00:24:40Donc, maintenant, sur la réponse à votre question
00:24:44concernant l'avis de ST sur les dispositifs d'aide,
00:24:47puisque vous nous avez invité.
00:24:48Donc, je dois insister sur les points suivants.
00:24:52Bon, effectivement, nous, on insiste sur la lisibilité des
00:24:56dispositifs d'aide aux grandes entreprises,
00:24:58effectivement, que ce soit les dispositifs spécifiques
00:25:02électroniques, donc l'EPIEC, le SHIPTACT ou les projets
00:25:05collaboratifs ou le CIR.
00:25:07Bon, ce sont des aides qui sont très claires,
00:25:10qui ont des sujets bien précis.
00:25:12Effectivement, pour nous, c'est une exemplarité.
00:25:16Bon, à chaque fois que je prends la parole en public et qu'on me
00:25:20pose la question sur les aides au niveau de l'Europe et notamment
00:25:24en France, je les dis claires, transparentes et compétitives.
00:25:28Donc, ça, c'est le premier point.
00:25:31Sur la formalité d'octroi et de suivi de contrôle des aides,
00:25:34pour ce qui nous concerne, ST, encore une fois,
00:25:37j'insiste, à chaque fois qu'on demande une aide,
00:25:39alors je parle des aides majeures, je ne parle pas de la partie RH,
00:25:43c'est à chaque fois une aide qui doit avoir un objectif incitatif
00:25:47par rapport à un scénario contrefactuel qui met en avant
00:25:50des risques, mais qui, effectivement,
00:25:52en cas de meilleure fortune et meilleure performance,
00:25:55s'engage à redonner.
00:25:57Donc, je pense que c'est un schéma qui est verteux,
00:26:01effectivement, qui est travaillé par les équipes d'ST,
00:26:04en collaboration, en général, avec les services de l'État.
00:26:06Donc, la DGE est maintenant avec la BPI,
00:26:09qui est, je dirais, porteur de ces aides.
00:26:13Et comme je vous le disais, en fin de projet,
00:26:17il y a l'évaluation d'un retour financier possible.
00:26:21Sur la transparence et la publication,
00:26:24elle existe pour nous, il y a des règles de transparence
00:26:26et d'encadrement qui sont strictes au niveau national.
00:26:31Vis-à-vis du citoyen, quand on regarde le cas de Kroul,
00:26:34on a communication via les communiqués de presse
00:26:37de l'État français et de ST, par la Commission européenne,
00:26:40explications au grand public dans le cadre
00:26:42de la concertation préalable,
00:26:44informations globales communiquées dans le document
00:26:45de référence de ST.
00:26:47On donne tous les éléments de communication nécessaires.
00:26:51Bon, par contre, effectivement, la seule chose sur laquelle
00:26:54il faut être prudent entre nous, c'est tout ce qui est lié
00:26:59au secret des affaires.
00:27:01Puisque là, quand on parle de technologie de fabrication
00:27:03ou de conception de produits, voire de mise en place
00:27:06de capacités de fabrication, bon, il est important
00:27:10de ne pas tout dévoiler au grand public.
00:27:16Donc, c'est le revers de la médaille.
00:27:19Et surtout, ça montre très vite votre stratégie.
00:27:22Donc, c'est ce qu'il faut mettre...
00:27:24Voilà.
00:27:25Bon, sur la complexité du processus,
00:27:29tout processus peut être amélioré.
00:27:31Donc, ne me faites pas dire que le processus est parfait.
00:27:33Tout processus peut être amélioré.
00:27:36Je vous donne juste un benchmark.
00:27:40Le projet qu'on a fait en collaboration avec Global Fondry
00:27:45à Kroll a mis, entre le moment où il a décidé
00:27:48et les contrats signés, 18 mois, en Chine, 9 mois.
00:27:53Avec le même niveau d'exigence.
00:27:56Bon, voilà, j'essaie d'aller très vite sur la fin
00:27:59pour laisser...
00:28:00Bon, je ne suis même pas à ma conclusion.
00:28:02Bon, j'espère simplement avoir passé que c'était
00:28:05une industrie extrêmement compétitive, en mutation,
00:28:09qui est maintenant à attirer un oeil de souveraineté.
00:28:15C'est devenu une arme géopolitique.
00:28:18Ça a besoin de beaucoup d'argent pour rester dans la course.
00:28:22Effectivement, c'est toujours...
00:28:23C'est aussi l'un des modèles à faire avec ou sans
00:28:26technologie de fabrication, avec ou sans usine.
00:28:30Les aides que demande ST en France,
00:28:32c'est des aides à caractère incitatif pour rester
00:28:35quasiment un des derniers fabricants de composants
00:28:39électroniques semi-conducteurs verticalement intégrés
00:28:43sur 80% de ses ventes.
00:28:48Merci, M. le Président-directeur général.
00:28:50J'avais une petite question avant de passer la parole à notre rapporteur.
00:28:55Vous avez signé 1 500 contrats d'alternance,
00:29:01notamment à Kroll.
00:29:04Donc forcément, à moins que vous me disiez le contraire,
00:29:06vous bénéficiez également des accompagnements financiers
00:29:10de l'Etat dans le cadre de contrats d'alternance.
00:29:13Est-ce qu'ils font partie des 34 millions dont vous parlez au
00:29:16niveau allègements ?
00:29:17Sauf que là, on n'est pas sur de l'allègement intégral,
00:29:19puisqu'on a une partie qui est versée sous forme d'aides directes.
00:29:22Les 6 000 maintenant, moins par enseignant.
00:29:26Et je complète ma question en vous disant,
00:29:27est-ce que vous pensez que, parce que je pense que ce ne sont pas des
00:29:30alternants au niveau, et ça n'a rien de péjoratif,
00:29:34ce que je dis, c'est juste pour fixer une limite.
00:29:37Je pense qu'on n'est pas sur des alternants CAP et BEP,
00:29:40qu'on est quand même sur de l'alternant qualification plus,
00:29:42voire plus, plus, ingénieur, voire plus.
00:29:46Est-ce que vous pensez, en fonction de la somme que vous
00:29:49avez nous donnée sur l'accompagnement dont vous avez
00:29:50bénéficié sur ces alternants, est-ce que vous pensez qu'à ce
00:29:54niveau-là, alors qu'on a quand même des étudiants qui ont la
00:29:56capacité de suivre la même formation,
00:29:58mais pas en alternance, mais en fac,
00:30:00est-ce que vous pensez qu'à ce niveau-là,
00:30:02à la fois d'études, mais aussi de l'entreprise,
00:30:05qui a quand même aujourd'hui une certaine possibilité
00:30:08financière dans le cadre de l'alternance,
00:30:10et où vous préparez aussi, parce que c'est une chance pour ST,
00:30:16de pouvoir avoir des alternants qui seront certainement vos
00:30:19collaborateurs de demain, est-ce que vous pensez qu'on doit
00:30:23poursuivre, maintenant que, depuis un certain nombre d'années,
00:30:27les deniers publics ont servi à amorcer le système de
00:30:32l'alternance et à montrer que ce n'était pas qu'une chance pour
00:30:35l'alternant, mais aussi une chance pour les entreprises,
00:30:37notamment les très grandes entreprises qui cherchent des
00:30:40niveaux plus, plus, plus.
00:30:40Est-ce qu'on doit continuer à même niveau ou est-ce qu'on a
00:30:43bien fait de le diminuer ?
00:30:44Est-ce qu'on peut aller encore plus loin dans la diminution de
00:30:47l'accompagnement d'alternants très haut niveau dans les très
00:30:50grandes entreprises ? Merci.
00:30:52Tu veux les détails des chiffres ou pas ?
00:30:54Je rappelle juste, mais je le fais à chaque fois parce que c'est
00:30:57quand même très important, que l'accompagnement de
00:31:01l'apprentissage tel qu'il a été décrété il y a quelques années,
00:31:04c'est un budget de plus de 21 milliards d'euros pour le budget français.
00:31:10Alors, on est passé de 400 000 à 1 million.
00:31:12Donc, c'est 2 millions, donc, on transmet le chiffre,
00:31:15c'est 2 millions d'euros dans les 34.
00:31:20Et peut-être parce que ce qui est très intéressant,
00:31:22Monsieur le Président, que vous disiez,
00:31:23effectivement, on bénéficie de cet accompagnement pour les
00:31:28alternants, mais on a mis en place également,
00:31:31et ça à nos frais, une école qu'on a appelée la Tech Academy.
00:31:35Alors, tech, non pas pour technologie,
00:31:37mais pour techniciens, pour pouvoir justement former
00:31:41des techniciens qui puissent ensuite travailler avec nous.
00:31:44Donc, oui, on bénéficie de l'aide de l'État pour les alternants,
00:31:48mais on met en place aussi beaucoup de choses en interne.
00:31:51Et là, la Tech Academy, ça s'adresse à des gens qui
00:31:54sont en externe, qui viennent à la Tech Academy et ensuite
00:31:56qui peuvent travailler chez nous.
00:31:57Donc, on essaye aussi de mettre en place d'autres formations pour
00:32:01pouvoir accompagner les gens en local,
00:32:05principalement autour de Kroll.
00:32:08Petite réponse à ma question, qui est la question la plus,
00:32:12pas délicate, mais qui est la plus précise.
00:32:15Écoutez, encore une fois, tout ça,
00:32:19c'est des atouts de compétitivité.
00:32:21Mais si demain, on décide de ne plus allouer du tout d'aide...
00:32:25La ST ne s'écroulera pas.
00:32:26Et vous continuerez avec un nombre d'alternants assez important,
00:32:29parce que vous en avez besoin aussi,
00:32:30et c'est une chose pour l'entreprise.
00:32:31Écoutez, la ST ne s'écroulera pas, et encore une fois,
00:32:35la ST ne s'écroulera pas et on continuera à attirer des talents.
00:32:39Pourquoi ? Parce que, effectivement,
00:32:40les facteurs critiques de succès d'une société comme la nôtre,
00:32:44c'est l'innovation et la compétence de nos personnels.
00:32:48Maintenant, encore une fois, je pense qu'il y a deux choses.
00:32:51Il y a le point spécifique, effectivement,
00:32:54vu du point de vue du gestionnaire du budget d'un Etat.
00:32:59Comme je vous le dis, la compagnie ne s'écroulera pas
00:33:02si ça s'est avéré être supprimé.
00:33:04Il faut regarder ça dans une perspective mondiale
00:33:06de compétitivité de la France et de l'attractivité de la France.
00:33:09Je pense que c'est les deux choses qu'il faut regarder.
00:33:11Mais bon, je vous mentirais en disant,
00:33:13non, si ça s'arrête, j'embaucherai plus en France.
00:33:16Enfin, je dis je en tant que CEO.
00:33:20Voilà, c'est un facteur qui, effectivement, pour nous,
00:33:23est intéressant, mais encore une fois,
00:33:26nous avons besoin de talents, nous avons besoin d'ingénieurs,
00:33:29nous avons besoin de techniciens formés.
00:33:31Quand ils ne répondent pas exactement à ce que l'on souhaite,
00:33:33on a mis en place nous-mêmes des structures pour former les gens,
00:33:37ce qu'a mentionné ma collègue,
00:33:39notamment dans le domaine de la maintenance,
00:33:42puisque le coût d'un équipement de fabrication pour ST,
00:33:46ça peut aller de 5 millions d'euros à 150 millions d'euros, pièces.
00:33:51Donc vous comprendrez qu'on a besoin de gens extrêmement formés.
00:33:54Mais voilà ma réponse à votre question.
00:33:57Merci, monsieur le président directeur général.
00:33:59Non, mais c'est juste que je me dis qu'à un moment,
00:34:01CIR plus aide à l'alternant, ça fait un peu doublon.
00:34:05Donc il y a un moment, il faudra peut-être qu'on fasse des choix.
00:34:09Je laisse la parole à notre rapporteur.
00:34:12Merci, monsieur le président, monsieur le président,
00:34:14mesdames et messieurs.
00:34:15Merci beaucoup pour cette présentation extrêmement complète.
00:34:21Je suis un peu surpris parce qu'il manque un chiffre.
00:34:24Et en général, tous les PDG commencent comme ça.
00:34:28Ceux d'hier, d'ailleurs, ils ont commencé comme ça.
00:34:30C'est d'abord, avant de vous parler des aides publiques,
00:34:33je vais commencer par vous dire ce que je rapporte à la France.
00:34:36Et ils sont tous fiers de commencer par le taux d'impôt
00:34:40et l'impôt qu'ils rapportent.
00:34:42Alors je vous pose la question.
00:34:44Est-ce que vous pouvez nous indiquer, peut-être pour 2023,
00:34:47si vous n'avez pas le chiffre, comme c'est l'idée, pour 2024,
00:34:51combien d'impôts vous payez ?
00:34:52Alors je sais, il y a le chiffre monde.
00:34:54Mais ce qui m'intéresse beaucoup, c'est le chiffre France.
00:34:57Alors moi, je connais le chiffre monde,
00:34:59puisqu'on est à plus de 15% effectivement de taxes.
00:35:02Donc ça, je connais ce chiffre-là.
00:35:05Bon, on rapporte aussi à l'État un mot
00:35:09qu'on a du mal aussi à prononcer, des dividendes.
00:35:12Alors peut-être que je peux vous le donner.
00:35:15Parce que j'ai eu beaucoup de mal à le trouver.
00:35:17Ah oui ?
00:35:18Ah oui, beaucoup.
00:35:19Mais j'ai beaucoup cherché.
00:35:21D'ailleurs, vous êtes l'une des rares sociétés,
00:35:23avec celle d'hier, de Carrefour,
00:35:25à ne pas mettre les slides en ligne
00:35:27sur les dividendes versés, etc.
00:35:30Moi, j'ai trouvé, par exemple,
00:35:32pour les dividendes versés en 2024,
00:35:34il a fallu que je fasse des multiplications.
00:35:36J'étais sur la bourse.
00:35:37900 millions d'actions, voilà.
00:35:40Vous avez pris une décision à 0,38 dollar,
00:35:44ce qui fait pour l'année 2024, 324 millions de dollars.
00:35:47Et effectivement, pour la France,
00:35:49si rapporté en euros, ça fait 212 millions d'euros.
00:35:52Oui, mais pour 2024,
00:35:54comme je l'ai, je le donne.
00:35:56Et alors, pour les impôts,
00:35:58je n'ai trouvé que 4 années référence.
00:36:00Très difficile, je vous le redis.
00:36:02Donc 2017,
00:36:04143 millions d'impôts payés dans le monde,
00:36:070 en France.
00:36:102018,
00:36:121,389 millions de résultats,
00:36:1596 millions d'impôts payés dans le monde,
00:36:170 en France.
00:36:192019,
00:36:21156 millions d'euros d'impôts
00:36:23payés dans le monde,
00:36:25moins de 500 000 en France.
00:36:27Et j'ai que le chiffre 2023, je m'en excuse,
00:36:29pas 2024, mais si vous l'avez, je suis preneur.
00:36:32416 millions d'euros d'impôts dans le monde, c'est ça ?
00:36:36616.
00:36:37Ah, vous voyez.
00:36:39Allez, voilà.
00:36:40La France, monsieur.
00:36:42Oui, attendez, j'en arrive.
00:36:44Allons pas plus vite que la musique.
00:36:46Et là, moins de 100 000 en France.
00:36:49Donc c'est la question,
00:36:51c'est que...
00:36:53Non, non, 616 millions d'euros payés en France.
00:36:56Non, non, 616 dans le monde.
00:36:58Oui, dans le monde, d'accord, on est d'accord.
00:37:00Moins de 100 000 euros en France.
00:37:02Donc, j'ai une première question,
00:37:05c'est que moi je suis pour accompagner
00:37:07les entreprises innovantes,
00:37:09d'ailleurs en semi-conducteur,
00:37:11moi je pense que c'est la vitamine de la transition numérique.
00:37:14Et qu'il y a des enjeux de souveraineté
00:37:16extrêmement forts,
00:37:18je suis pour qu'on subventionne.
00:37:21Mais là, quand on rapporte par exemple
00:37:23les chiffres R&D mondes,
00:37:24c'est pour ça que vous nous faites une présentation,
00:37:26on a du mal à se retrouver.
00:37:27Il y a parfois les chiffres mondes,
00:37:28et après il y a les chiffres France.
00:37:302 milliards de R&D dans le monde en 2023,
00:37:32mais 871 millions en France,
00:37:37et 487 millions de subventions.
00:37:40Donc ça veut dire que 55%
00:37:43de la R&D dépensée en France,
00:37:45ce sont des aides publiques.
00:37:47Et quand on remet ça dans le chiffre monde,
00:37:48évidemment c'est un peu moins.
00:37:50Alors par exemple hier,
00:37:51on a eu beaucoup de sociétés
00:37:52qui en général dans leurs dépenses à R&D,
00:37:55le CIR et les aides,
00:37:57c'est entre 7 et 10%.
00:37:59Entre 5 et 10.
00:38:01Là vous, quand on ramène tout,
00:38:03c'est 55%.
00:38:05Et ramené au taux d'impôt,
00:38:07avec des années zéro,
00:38:08des années je ne les ai pas donc,
00:38:10je ne me permets pas,
00:38:11et avec des années à moins de 100 000.
00:38:13Donc là il y a un débat
00:38:14pour les élus que nous sommes,
00:38:15des parlementaires que nous sommes,
00:38:17c'est qu'on vous soutient beaucoup
00:38:19dans des projets,
00:38:20à juste raison sur un certain nombre de points,
00:38:23mais le taux d'impôt est marginal en France,
00:38:26et les remontées se font par des filiales
00:38:28avec de l'impôt et de l'optimisation fiscale
00:38:30qui part ailleurs.
00:38:32Et il y a des questions,
00:38:33c'est qu'en plus quand on met,
00:38:34il y a eu un PGE,
00:38:35on ne sait pas combien.
00:38:37Il y a eu 2,9 milliards
00:38:39pour l'usine de Kroll,
00:38:40mais 2,17 milliards aussi
00:38:42par l'Italie
00:38:43pour les usines d'Agrate et Catane.
00:38:45Donc c'est un groupe
00:38:46qui est largement subventionné
00:38:48au niveau y compris européen
00:38:50par vos deux premiers actionnaires
00:38:51qui sont la BPI
00:38:52et le ministère de l'économie
00:38:53et des finances d'Italie.
00:38:55Est-ce que vous comprenez
00:38:57qu'on puisse vous soutenir,
00:39:00mais qu'à un moment donné
00:39:02ça rapporte aussi
00:39:03à la collectivité France,
00:39:05parce qu'on parle,
00:39:06là je reparle,
00:39:07France,
00:39:08y compris en R&D,
00:39:09en emploi,
00:39:10mais l'emploi,
00:39:11j'y reviendrai.
00:39:13Déjà,
00:39:14est-ce que vous confirmez
00:39:15ces chiffres d'impôts
00:39:17et comment vous l'expliquez ?
00:39:20Déjà sur la difficulté
00:39:22de trouver les chiffres,
00:39:23je suis assez surpris
00:39:24puisque la société
00:39:25est extrêmement transparente.
00:39:26Elle produit un document
00:39:28tous les ans
00:39:29qui s'appelle
00:39:30la forme 20F
00:39:32dans laquelle elle est
00:39:33de façon exhaustive,
00:39:34très transparente
00:39:35sur toutes ses activités,
00:39:38que ce soit
00:39:39la rémunération des dirigeants,
00:39:41que ce soit
00:39:42les taxes,
00:39:43les impôts,
00:39:44ses sites, etc.
00:39:45Donc je vous invite,
00:39:46monsieur le rapporteur,
00:39:47à la regarder.
00:39:48Donc ça s'appelle
00:39:49la forme 20F
00:39:50et mes services
00:39:51pourront vous communiquer.
00:39:54Voilà.
00:39:55Donc là,
00:39:56vous trouverez
00:39:57tous les chiffres
00:39:58nécessaires et suffisants.
00:39:59Je rappelle,
00:40:00je vous ai posé la question
00:40:01est-ce que vous pouvez
00:40:02me donner
00:40:03niveau d'impôt en France,
00:40:04vous m'avez dit
00:40:05c'est compliqué,
00:40:06je ne l'ai pas.
00:40:07Mais maintenant,
00:40:08vous me dites la transparence,
00:40:09donc très bien.
00:40:10Est-ce qu'il y a
00:40:11du document
00:40:12que vous voulez nous donner ?
00:40:13Non, mais je vous le dis
00:40:14parce qu'effectivement,
00:40:15vous savez que la taxation
00:40:16qui est toujours
00:40:17un sujet compliqué.
00:40:18Donc ce que je peux vous dire,
00:40:19c'est qu'effectivement,
00:40:20la société au niveau monde
00:40:21paye plus de,
00:40:22en 2023,
00:40:23de 15% de taxes.
00:40:24Effectivement,
00:40:25vous savez que
00:40:26les flux financiers
00:40:27entre les différents pays
00:40:28et où les revenus
00:40:29sont consolidés
00:40:30sont différents.
00:40:31C'est vrai que la France,
00:40:32principalement,
00:40:33c'est un flux financier
00:40:34intercompagnie.
00:40:35Donc,
00:40:36entre deux pays,
00:40:37c'est un flux financier
00:40:38intercompagnie.
00:40:39Donc,
00:40:40entre les différentes sociétés
00:40:41de la compagnie.
00:40:42La France ne produit
00:40:43pas de produits finis.
00:40:44Elle produit
00:40:45des produits semi-ouvrés,
00:40:46ce qu'on appelle
00:40:47des puces.
00:40:48C'est une réalité.
00:40:49Bon,
00:40:50et encore une fois,
00:40:51si je donne
00:40:52les chiffres
00:40:53sur la France,
00:40:54bon,
00:40:55l'impôt de production,
00:40:56effectivement,
00:40:57est de l'ordre
00:40:58d'une trentaine
00:40:59de millions d'euros.
00:41:00L'impôt sur les sociétés
00:41:01est de l'ordre
00:41:02de 50.
00:41:03Bon,
00:41:04après,
00:41:05il ne faut quand même
00:41:06pas oublier
00:41:07nos charges sociales
00:41:08et le reste,
00:41:09qui sont de l'ordre
00:41:10de 500,
00:41:11540
00:41:12ou 500 millions d'euros.
00:41:13Donc,
00:41:14il y a une rétribution,
00:41:15je dirais,
00:41:16au niveau de l'Etat.
00:41:17Bon,
00:41:18après,
00:41:19c'est ce que je vous ai expliqué
00:41:20dans mon propos,
00:41:21comment dire,
00:41:22préliminaire.
00:41:23Combien y a-t-il
00:41:24de sociétés
00:41:25de semi-conducteurs
00:41:26qui restent en France,
00:41:27qui emploient
00:41:2812 000 personnes ?
00:41:29Combien y a-t-il
00:41:30de sociétés
00:41:31de semi-conducteurs
00:41:32qui restent
00:41:33en Italie,
00:41:34qui restent
00:41:35en France ?
00:41:36Combien y a-t-il
00:41:37de sociétés
00:41:38de semi-conducteurs
00:41:39qui restent en Italie,
00:41:40qui emploient
00:41:4112 000 personnes ?
00:41:42Zéro.
00:41:43Non,
00:41:44mais si j'entends
00:41:45vos propos,
00:41:46si j'entends
00:41:47vos propos,
00:41:48et je ne veux pas
00:41:49les caricaturer,
00:41:50on va les reprendre
00:41:51un par un.
00:41:52Bon,
00:41:53d'abord,
00:41:54vous me dites
00:41:55que vous n'avez pas
00:41:56le chiffre,
00:41:57le chiffrance
00:41:58quand je vous interroge.
00:41:59Puis,
00:42:00je vous donne
00:42:01les chiffres
00:42:02que j'ai trouvés,
00:42:03qui sont donc les vôtres.
00:42:04Vous me dites,
00:42:05bien,
00:42:06depuis le début,
00:42:07ils savent que
00:42:08j'essaie de recouper
00:42:09beaucoup d'informations.
00:42:10Pour vous,
00:42:11je peux dire le plus grand mal,
00:42:12mais je suis preneur.
00:42:13Et globalement,
00:42:14vous nous expliquez
00:42:15que vous touchez
00:42:16487 pour 2023,
00:42:17plus les subventions
00:42:20importantes,
00:42:212,9 milliards
00:42:22sur 7,5 milliards
00:42:23pour l'usine de Kroll,
00:42:24c'est quand même
00:42:25un engagement
00:42:26fort
00:42:27de l'État français,
00:42:28plus des subventions,
00:42:29plus,
00:42:30il y a encore,
00:42:31je peux citer,
00:42:32de 25 millions d'euros
00:42:33de régions
00:42:34pour l'aide
00:42:35sur la même usine.
00:42:36Enfin, vous voyez,
00:42:37on collectionne des aides
00:42:38à tous les niveaux,
00:42:39régional,
00:42:40État,
00:42:41européen.
00:42:42Je vous dis,
00:42:43si on met en rapport ça
00:42:44le niveau d'imposition
00:42:45en France,
00:42:46marginale,
00:42:47néant,
00:42:48sur 5 années,
00:42:493 fois néant,
00:42:50et je n'ai pas
00:42:51les autres années,
00:42:52donc je ne me permets
00:42:53pas de juger.
00:42:54Et là,
00:42:55vous me dites,
00:42:56à la fin,
00:42:57oui,
00:42:58mais combien il en reste ?
00:42:59Zéro.
00:43:00Donc,
00:43:01finalement,
00:43:02c'est ça
00:43:03Donc,
00:43:04on doit subventionner
00:43:05à Gogo
00:43:06et jamais se poser
00:43:07la question
00:43:08du retour
00:43:09sur,
00:43:10notamment,
00:43:11une des questions
00:43:12qui est importante,
00:43:13sur le taux d'imposition.
00:43:14Et vous avez raison,
00:43:15il est entre 7 et 15 %
00:43:16sur les années
00:43:17au niveau monde,
00:43:18mais même
00:43:19l'administration américaine
00:43:20considère que ce taux
00:43:21est trop faible.
00:43:22Vous voyez,
00:43:23donc,
00:43:24on n'est pas les seuls
00:43:25en France
00:43:26à se poser cette question.
00:43:27Voilà,
00:43:28je me permets
00:43:29de le souligner
00:43:30et je trouve que la réponse
00:43:31de dire,
00:43:32oui,
00:43:33mais on est les derniers
00:43:34et donc,
00:43:35c'est comme ça,
00:43:36est un peu juste.
00:43:37Non,
00:43:38mais,
00:43:39attendez.
00:43:40Si vous permettez,
00:43:41M. le Président,
00:43:42je voudrais répondre
00:43:43parce que je trouve
00:43:44le ton un peu agressif.
00:43:45Vous allez répondre
00:43:46à une réponse globale.
00:43:47Non,
00:43:48ce n'est pas agressif.
00:43:49Si vous voulez,
00:43:50je vais,
00:43:51alors,
00:43:52autant,
00:43:53notre rapporteur,
00:43:54on n'a pas forcément
00:43:55les mêmes orientations politiques
00:43:56et on le reconnaît,
00:43:57je ne sais pas,
00:43:58je suis plutôt quelqu'un
00:43:59de réputation libérale.
00:44:00Voilà,
00:44:02et moi de réputation
00:44:03un peu plus à gauche.
00:44:04Voilà,
00:44:05je suis un sociolibéral
00:44:06mais plus libéral
00:44:07que social.
00:44:08Si vous voulez,
00:44:09jusqu'à maintenant,
00:44:10on avait eu deux catégories
00:44:11d'entreprises
00:44:12qu'on a auditionnées.
00:44:13Une grande partie
00:44:14d'entreprises
00:44:15qui assument,
00:44:16qui nous expliquent
00:44:17qu'il y a
00:44:18des gros investissements,
00:44:19qu'il y a
00:44:20des subventions
00:44:21qui vont avec,
00:44:22mais dont,
00:44:23le rapporteur,
00:44:24je confirme,
00:44:25ça va entre
00:44:265 et 8 %
00:44:27à peu près
00:44:28des investissements,
00:44:29ça va entre
00:44:305 et 8 %
00:44:31aussi bien
00:44:32sur le crédit impôt recherche
00:44:33que les aides directes
00:44:34que les allégements
00:44:35de cotisation.
00:44:36Mais qui aussi
00:44:37payent d'impôts
00:44:38très conséquents.
00:44:39Des impôts
00:44:40très conséquents
00:44:41et où,
00:44:42moi,
00:44:43je me disais,
00:44:44finalement,
00:44:45on parle d'aide
00:44:46aux entreprises,
00:44:47d'aide publique
00:44:48aux entreprises
00:44:49parce que,
00:44:50je suis comme le rapporteur
00:44:51le disait hier,
00:44:52moi je réfléchis déjà
00:44:53aux conclusions
00:44:54du rapport,
00:44:55etc.,
00:44:56sur quoi on pourrait aller.
00:44:57Je me dis,
00:44:58finalement,
00:44:59les choses sont plutôt
00:45:00très bien faites,
00:45:01très bien examinées,
00:45:02très bien contrôlées
00:45:03et on ne va pas trop loin.
00:45:04On a eu deux entreprises
00:45:05sur l'ensemble
00:45:06de ce qu'on a auditionné
00:45:07jusqu'à maintenant
00:45:08où on a eu presque
00:45:09une fin de non recevoir
00:45:10la nébuleuse,
00:45:11on n'y arrivait pas,
00:45:12on n'a pas pu avoir
00:45:13un seul chiffre,
00:45:14des gens qui n'étaient
00:45:15même pas au courant
00:45:16des résultats
00:45:17que faisaient
00:45:18leur propre entreprise,
00:45:19donc on a su faire comprendre
00:45:20qu'on n'était pas très...
00:45:21Et mais,
00:45:22à aucun moment
00:45:23je me suis dit,
00:45:24on jette l'argent public,
00:45:25je ne dis pas que c'est le cas,
00:45:26il y a vraiment
00:45:27des choses à regarder
00:45:28parce qu'on accompagne trop
00:45:29certaines entreprises
00:45:30qui ne le rendent pas.
00:45:31Et là,
00:45:32je dois vous le dire,
00:45:33mais avec beaucoup
00:45:34de responsabilité,
00:45:35quand je regarde
00:45:36les chiffres,
00:45:37je ne suis pas habitué
00:45:38à ces chiffres-là
00:45:39où je vois quand même
00:45:40des aides publiques
00:45:41conséquentes.
00:45:42Pour ainsi dire,
00:45:43je dis bien,
00:45:44pour ainsi dire,
00:45:45je compare très peu
00:45:46de retour fiscal,
00:45:47alors vous me parlez
00:45:48des charges sociales,
00:45:49des cotisations sociales,
00:45:50tout le monde paye
00:45:51des cotisations sociales
00:45:52à peu près au même niveau,
00:45:53là-dessus,
00:45:54il n'y a pas de souci,
00:45:55pour ainsi dire,
00:45:56pas de retour
00:45:57sous forme d'impôts
00:45:58et taxes.
00:45:59Et je n'accepte pas
00:46:00le fait de dire,
00:46:01oui,
00:46:02on paye énormément,
00:46:03on paye 2 milliards
00:46:04au niveau impôt-monde
00:46:05parce que les 487 millions
00:46:06d'euros,
00:46:07ils viennent de la France,
00:46:08ils ne viennent pas du monde.
00:46:09Donc,
00:46:10si je compare
00:46:11les chiffres
00:46:12qui vous viennent,
00:46:13les aides,
00:46:14les accompagnements
00:46:15sonants et trébuchants
00:46:16qui vous viennent
00:46:17de la France,
00:46:18je n'accepte pas
00:46:19le fait de dire
00:46:20oui,
00:46:21on paye énormément,
00:46:22on paye 2 milliards
00:46:23au niveau impôt-monde
00:46:24et les trébuchants
00:46:25qui vous viennent de la France
00:46:26et le retour
00:46:27qu'on en a derrière,
00:46:28moi,
00:46:29honnêtement,
00:46:30en tant que parlementaire,
00:46:31je n'y trouve pas mon compte
00:46:32par rapport à ce que j'ai pu voir
00:46:33jusqu'à maintenant.
00:46:34Parce que je vois
00:46:35487 millions d'euros
00:46:36d'aides spécifiques
00:46:37alors,
00:46:38composer,
00:46:39oui,
00:46:40334 millions
00:46:41d'aides directes,
00:46:42119 de CIR,
00:46:4334 d'allègements
00:46:44de cotisations,
00:46:45je ne m'attends pas
00:46:46à quasiment zéro d'impôt
00:46:47derrière.
00:46:48Parce que
00:46:49les aides publiques
00:46:50ne sont pas faites
00:46:51pour que vous alliez payer
00:46:52des impôts
00:46:53ailleurs.
00:46:54Elles sont faites aussi
00:46:55pour que vous créez
00:46:56de la richesse
00:46:57pour notre pays.
00:46:58Donc,
00:46:59je vous le dis,
00:47:00tout libéral que je suis,
00:47:02je trouve que la France
00:47:04ne s'y retrouve pas.
00:47:05Mais...
00:47:06Attendez,
00:47:07et juste,
00:47:08et après,
00:47:09je ne suis absolument
00:47:10pas agressif.
00:47:11Je pose des questions,
00:47:12des faits,
00:47:13je les étaye,
00:47:14je dis
00:47:15où j'ai trouvé
00:47:16les documents.
00:47:17D'ailleurs,
00:47:18je viens d'aller regarder
00:47:19votre document BF,
00:47:20et,
00:47:21pardon,
00:47:22encore une fois,
00:47:23sans agressivité,
00:47:24M. le Président,
00:47:25le Directeur Général,
00:47:26l'ensemble des slides
00:47:27de l'ensemble des groupes
00:47:29que nous avons auditionnés,
00:47:31sauf Carrefour,
00:47:32je mets,
00:47:33entre parenthèses,
00:47:34sont disponibles au public.
00:47:35Le vôtre,
00:47:36là,
00:47:37je suis sur le site internet,
00:47:38n'est pas disponible au public.
00:47:39Il faut écrire
00:47:40à votre agence
00:47:41qui,
00:47:42ensuite,
00:47:43voilà.
00:47:44Donc,
00:47:45il n'est pas accessible.
00:47:46Voilà.
00:47:47Donc, je le redis,
00:47:48et c'est très bien
00:47:49que vous vouliez la transparence.
00:47:50Une des premières questions,
00:47:51c'est au minimum
00:47:52de mettre la présentation
00:47:53aux actionnaires,
00:47:54comme ça se fait
00:47:55dans 95 % des entreprises,
00:47:56au niveau transparent.
00:47:57Vous voyez ?
00:47:58Sans agressivité,
00:47:59mais un désaccord,
00:48:00une nouvelle fois,
00:48:01avec ce que vous avez dit
00:48:02tout à l'heure.
00:48:03Bon, très bien.
00:48:04Donc, je retire cet adjectif.
00:48:05Donc,
00:48:06encore une fois,
00:48:07une société
00:48:08a besoin de quoi
00:48:09pour pouvoir répondre
00:48:10à ce type de questions ?
00:48:11On a besoin de règles.
00:48:12Donc,
00:48:13je répète,
00:48:14quand STMicroelectronics
00:48:15vient sur le site internet,
00:48:16on a besoin de règles.
00:48:17Donc,
00:48:18je répète,
00:48:19quand STMicroelectronics
00:48:20vient solliciter une aide,
00:48:21c'est parce que,
00:48:22encore une fois,
00:48:23il y a un caractère incitatif.
00:48:24Ensuite,
00:48:25elle suit strictement
00:48:26les règles
00:48:27des paramètres
00:48:28qui lui sont demandés.
00:48:29Et ensuite,
00:48:30elle va se confronter
00:48:31à la Direction générale
00:48:32de la compétition européenne,
00:48:33qui labellise ou pas
00:48:34son projet.
00:48:35Et ensuite,
00:48:36elle est strictement contrôlée
00:48:37pour être conforme
00:48:38aux paramètres d'entrée
00:48:39qui ont été proposés
00:48:40par la direction générale
00:48:41de la compétition européenne.
00:48:42Donc,
00:48:43on a besoin
00:48:44d'un système
00:48:45qui soit
00:48:46strictement
00:48:47contrôlé
00:48:48pour être conforme
00:48:49aux paramètres d'entrée
00:48:50qui ont été ceux
00:48:51qui ont été
00:48:52les critères clés
00:48:53de décision
00:48:54à l'abstention
00:48:55de cette aide.
00:48:56Non,
00:48:57mais attendez.
00:48:58Donc,
00:48:59je vous réponds
00:49:00que,
00:49:01sur ces points
00:49:02qui sont les règles
00:49:03aujourd'hui,
00:49:04ST est irréprochable.
00:49:05Maintenant,
00:49:06si vous me dites
00:49:07Monsieur Chéri,
00:49:08est-ce qu'il serait souhaitable
00:49:09qu'effectivement,
00:49:10le paiement
00:49:11de l'impôt
00:49:12d'une société
00:49:13dans le pays
00:49:14qui obtient la règle
00:49:15soit,
00:49:16je dirais,
00:49:17une nouvelle règle,
00:49:18mais,
00:49:19c'est la responsabilité
00:49:20de l'État
00:49:21de le décider.
00:49:22Et,
00:49:23je veux dire,
00:49:24je n'ai pas à me positionner
00:49:25là-dessus.
00:49:26C'est la responsabilité
00:49:27de l'État.
00:49:28Je vous l'ai dit
00:49:29tout à l'heure.
00:49:30Est-ce que c'est pas
00:49:31un petit peu
00:49:32la responsabilité
00:49:33de l'entreprise
00:49:34et du patron
00:49:35de l'entreprise ?
00:49:36Non,
00:49:37pas pour une société
00:49:38globale,
00:49:39Monsieur le Président.
00:49:40Pourquoi ?
00:49:41Parce que,
00:49:42malheureusement,
00:49:43comme je vous l'ai dit
00:49:44tout à l'heure,
00:49:45l'Europe ne représente
00:49:46que 8%
00:49:47des acteurs
00:49:48du monde entier.
00:49:49La France et l'Italie
00:49:50représentent
00:49:51moins de 4%
00:49:52de nos ventes.
00:49:53Donc,
00:49:54nous nous battons
00:49:55comme des acteurs mondiaux.
00:49:56Nous devons espérer
00:49:57que la France
00:49:58et l'Italie
00:49:59nous mettent
00:50:00dans des conditions
00:50:01pour pouvoir garantir
00:50:02la pérennité
00:50:03des usines en France
00:50:04et en Italie
00:50:05à des niveaux
00:50:06à peu près équivalents
00:50:07de compétitivité
00:50:08par rapport
00:50:09à nos compétiteurs.
00:50:10Sinon,
00:50:11ce n'est pas soutenable.
00:50:12Donc,
00:50:13mon point,
00:50:14c'est juste celui-ci.
00:50:15Maintenant,
00:50:17je ne parle plus
00:50:18en tant que CEO.
00:50:19Si vous me posez
00:50:20cette question,
00:50:21c'est une question
00:50:22qui peut être
00:50:23de bon sens,
00:50:24mais elle doit être
00:50:25mise dans une perspective.
00:50:26Si, effectivement,
00:50:27je suis d'accord avec vous,
00:50:28nous étions
00:50:29une société
00:50:30qui faisait
00:50:31notre chiffre d'affaires
00:50:32en France,
00:50:33principalement,
00:50:34qui générait
00:50:35notre profit
00:50:36en France,
00:50:37qui investissait
00:50:38en France
00:50:39et qui avait
00:50:40effectivement
00:50:41des aides en France,
00:50:42oui,
00:50:43il me semblerait normal
00:50:44de payer des impôts
00:50:45en France.
00:50:46Mais là,
00:50:47nous sommes une société
00:50:48globale
00:50:49qui ne bénéficie pas
00:50:50d'un marché français
00:50:51ni italien
00:50:52et très peu européen
00:50:53qui se bat
00:50:54contre des acteurs
00:50:55principalement américains,
00:50:56taïwanais,
00:50:57coréens,
00:50:58japonais
00:50:59et chinois.
00:51:00Bon,
00:51:01malgré cela,
00:51:02la société emploie
00:51:0312 000 personnes en France,
00:51:0412 000 personnes
00:51:05donc en Italie,
00:51:06dépense les niveaux
00:51:07de recherche et développement
00:51:08que je vous ai mentionnés,
00:51:09les niveaux d'investissement
00:51:10que je vous ai mentionnés,
00:51:11avec les effets
00:51:12indirects
00:51:13que vous savez,
00:51:14un emploi
00:51:15égale 5 emplois
00:51:16à gérer.
00:51:17Bon,
00:51:18bien sûr,
00:51:19ok,
00:51:20oui,
00:51:21nous sommes dans une fiscalité
00:51:22intercompagnie globale
00:51:23et nous payons
00:51:24les 15 %
00:51:25de plus de taxes.
00:51:26Est-ce qu'on appelle ça
00:51:27de l'optimisation fiscale
00:51:28quand même ?
00:51:29Non,
00:51:30j'appelle ça
00:51:31une société
00:51:32globale
00:51:33et qui doit se battre
00:51:34contre un marché global.
00:51:35Alors,
00:51:36comment vous expliquez
00:51:37que d'autres entreprises
00:51:38agiront internationalement ?
00:51:39On a auditionné
00:51:40le patron de Total.
00:51:41C'est pas en France
00:51:42que Total gagne
00:51:43le plus d'argent
00:51:44loin sans faux.
00:51:45C'est pas en France
00:51:46que Total tire
00:51:47le plus de...
00:51:48Je prends Total,
00:51:49mais il y a
00:51:50de totale transparence
00:51:51puisque nos auditions
00:51:52sont publiques.
00:51:53Bien sûr.
00:51:54C'est pas en France
00:51:55que Total va chercher
00:51:56le plus de subventions
00:51:57sauf pour ce qu'ils font
00:51:58en France
00:51:59et qui génère
00:52:00de la rentrée d'argent
00:52:01et donc du paiement
00:52:02de l'impôt.
00:52:03Je ne sais pas,
00:52:04moi,
00:52:05j'ai du mal
00:52:06à accepter le discours
00:52:07qui dit
00:52:08je considère
00:52:09que le fait
00:52:10d'embaucher
00:52:11et de faire travailler
00:52:12des Français
00:52:13suffit largement
00:52:14à aller chercher
00:52:15500 millions d'euros
00:52:16d'aides publiques.
00:52:17Parce que mon marché,
00:52:18il n'est pas en France.
00:52:19M. le Président,
00:52:20encore une fois,
00:52:21ce n'est pas mon propos.
00:52:22Mais non,
00:52:23mais c'est ce qui ressort,
00:52:24M. le Président.
00:52:25Bien sûr,
00:52:26mais je comprends
00:52:27que vous y donniez
00:52:28cette connotation.
00:52:29Mais je répète.
00:52:30C'est pour ça
00:52:31que j'ai insisté au début
00:52:32à situer la société
00:52:33dans le contexte.
00:52:34C'est est-ce que
00:52:35la France
00:52:36est capable
00:52:37d'aider
00:52:38les Français
00:52:40C'est est-ce que
00:52:41la France veut
00:52:42avoir une société
00:52:43en Italie
00:52:44de semi-conducteurs
00:52:45en Europe.
00:52:46J'ai entendu
00:52:47plein de fois
00:52:48l'Europe veut douter,
00:52:49veut doubler
00:52:50sa fabrication
00:52:51de semi-conducteurs
00:52:52d'ici 2030.
00:52:53A attirer Intel.
00:52:54Projet annulé.
00:52:57Fini.
00:52:58Oublié.
00:52:59Est-ce que
00:53:00on veut
00:53:01faire perdurer
00:53:04une société
00:53:05de semi-conducteurs
00:53:06en France
00:53:07et en Europe
00:53:08dans les circonstances
00:53:09de ce marché
00:53:10et dans le panorama
00:53:11de la compétition
00:53:12et dans les dynamiques
00:53:13de marché.
00:53:14Bon.
00:53:15La réponse
00:53:16effectivement
00:53:17qu'on vous fait
00:53:18c'est de vous dire
00:53:19voilà les situations.
00:53:20Je ne dis pas que
00:53:21c'est l'idéal
00:53:22du point de vue
00:53:23des gens
00:53:24que vous représentez.
00:53:25Je suis tout à fait
00:53:26d'accord avec ça.
00:53:27Maintenant
00:53:28mon devoir
00:53:29c'est de vous donner
00:53:30ces éléments-là.
00:53:31Ensuite effectivement
00:53:32le pays est souverain.
00:53:33Le pays est totalement
00:53:34souverain.
00:53:35C'est à lui
00:53:36de décider de dire
00:53:37quelle politique incitative
00:53:38je dois avoir derrière
00:53:39une politique industrielle
00:53:40vis-à-vis d'une industrie
00:53:41X ou Y.
00:53:42Et ça
00:53:43ce n'est pas le CO
00:53:44qui doit juger ça.
00:53:45Le CO lui
00:53:46vient défendre
00:53:4750 000 employés
00:53:48dans une industrie
00:53:49encore une fois
00:53:50extrêmement cyclique
00:53:51et compliquée.
00:53:52Et je vous remercie
00:53:53effectivement
00:53:54de ce qui a été fait
00:53:55et voilà
00:53:56je ne peux pas
00:53:57vous dire plus.
00:53:58Mais vous ne pouvez pas
00:53:59me demander
00:54:00des jugements
00:54:01de ce type.
00:54:02Je vais redonner
00:54:03la parole
00:54:04à notre rapporteur
00:54:05parce qu'après on a
00:54:06des questions à poser.
00:54:07Juste un tout petit point.
00:54:08Même si votre marché
00:54:09n'est pas en France
00:54:10mais en Europe
00:54:11les subventions
00:54:12que vous touchez
00:54:13en France
00:54:14vous permettent
00:54:15même si ce que vous produisez
00:54:16vous ne le vendez pas
00:54:17chez nous
00:54:18elles vous permettent
00:54:19parce que vous touchez
00:54:20ces subventions
00:54:21en France
00:54:22d'aller le vendre ailleurs
00:54:23et donc de gagner de l'argent.
00:54:24Donc il sera un juste retour
00:54:25que la France en bénéficie.
00:54:26Peut-être sur un autre sujet
00:54:27je ne sais pas
00:54:28si vous avez des questions
00:54:29à poser.
00:54:30Juste un tout petit point
00:54:31même si votre marché
00:54:32n'est pas en France
00:54:33mais en Europe
00:54:34les subventions
00:54:35que vous touchez
00:54:36en France
00:54:37vous permettent
00:54:38d'aller le vendre ailleurs
00:54:39et donc de gagner de l'argent.
00:54:40Peut-être sur un autre sujet.
00:54:41Oui, oui, sur un autre sujet
00:54:42on va passer
00:54:43mais évidemment
00:54:44je n'ai posé qu'une question
00:54:45mais je vais reposer
00:54:46deux très courtes
00:54:47en même temps
00:54:48et comme ça après
00:54:49vous pourrez
00:54:50mais en tout cas
00:54:51le sujet est posé
00:54:52c'est que un cinquième
00:54:53de la R&D
00:54:54c'est de la subvention publique
00:54:55et 55%
00:54:56de ce que vous dépensez
00:54:57en R&D
00:54:58en France
00:54:59est de la subvention publique
00:55:00et donc à un moment donné
00:55:01quand on accompagne
00:55:02je le redis
00:55:03d'ailleurs
00:55:04le montant du PGE
00:55:05dont vous avez bénéficié
00:55:062,9 milliards
00:55:07pour accompagner
00:55:080 ?
00:55:090.
00:55:10Ah bon.
00:55:11Donc pas de PGE.
00:55:12Pas de PGE.
00:55:13OK.
00:55:14Pendant le COVID
00:55:15nous avons payé
00:55:16tous les employés
00:55:17aucune subvention
00:55:18de l'État
00:55:19pendant le COVID.
00:55:20Et pas de chômage partiel.
00:55:21Pas de chômage partiel.
00:55:22D'accord.
00:55:23Bon, moi j'ai deux questions.
00:55:24En décembre 2022
00:55:25le conseil régional
00:55:26Auvergne-Rhône-Alpes
00:55:27vous a attribué
00:55:28une subvention
00:55:29de 25 millions d'euros
00:55:30pour des projets
00:55:31de recherche
00:55:32et développement.
00:55:33Comment s'assurer
00:55:34pour les parlementaires
00:55:35que nous sommes
00:55:36qu'une aide régionale
00:55:37sur la recherche
00:55:38et développement
00:55:39ne vient pas
00:55:40en même temps
00:55:41que le crédit
00:55:42d'un pont recherche ?
00:55:43Est-ce que
00:55:44voilà,
00:55:45ça c'est une question.
00:55:46Et la deuxième
00:55:47et comme ça
00:55:48après mes collègues
00:55:49bon, donc
00:55:50il y a l'usine de Kroll
00:55:512,9 milliards
00:55:52de subvention
00:55:53publique.
00:55:54Vous passez
00:55:55sur le 300 mm
00:55:56c'est ça
00:55:57qui est
00:55:58l'usine
00:55:59de Kroll
00:56:002,9 milliards
00:56:01de subvention
00:56:03Quel est
00:56:04en réalité
00:56:05l'avenir
00:56:06de l'usine de Tour
00:56:07qui est
00:56:08aujourd'hui
00:56:09à 150 mm
00:56:10le Kroll 1
00:56:11à 200 mm
00:56:12et le Rousset
00:56:13à 200 mm
00:56:14Est-ce que vous avez
00:56:15mettre
00:56:16globalement
00:56:17dans les 5
00:56:18à 10 prochaines années
00:56:19toute la perspective
00:56:20et vos besoins
00:56:21sur le 300 mm
00:56:22ou est-ce que
00:56:23vous accordez aussi
00:56:24à ces autres usines
00:56:25et ces autres sites
00:56:26de production
00:56:27qui produisent
00:56:28ce que je viens de rappeler
00:56:29et qui auront un avenir
00:56:30ou est-ce que
00:56:31vous allez proposer
00:56:32des investissements
00:56:33aussi
00:56:34sur ces 3 autres
00:56:35sites
00:56:362 autres
00:56:37parce que
00:56:38évidemment
00:56:39Kroll 1
00:56:40je l'appelle comme ça
00:56:41est sur le même
00:56:42que le Kroll 2
00:56:43mais sur au moins
00:56:44les 2 autres sites
00:56:45historiques
00:56:46est-ce que vous allez
00:56:47proposer là aussi
00:56:48pour qu'ils passent
00:56:49au 300 mm
00:56:50Je vous remercie
00:56:51j'aurai une dernière
00:56:52question à la fin
00:56:53mais à la toute
00:56:54comme d'habitude
00:56:55Alors sur la
00:56:56première
00:56:57question
00:56:58on juxtapose
00:56:59sur
00:57:01on juxtapose
00:57:02pas les aides
00:57:03donc l'ingénieur
00:57:04ne reçoit pas
00:57:05à la fois du CIR
00:57:06et une aide
00:57:07il n'y a pas
00:57:08un doublon d'aide
00:57:09donc chaque ingénieur
00:57:10ne doublonne pas
00:57:11une aide
00:57:12qu'elle soit
00:57:13régionale
00:57:14d'état
00:57:15ou liée au CIR
00:57:16donc ça je
00:57:17je me permets
00:57:18de vous confirmer
00:57:19ça
00:57:20Donc vous affirmez
00:57:21devant la commission
00:57:22d'enquête
00:57:23oui
00:57:24que le conseil
00:57:25régional
00:57:26Ronalp
00:57:27vous a pas versé
00:57:28une subvention
00:57:29de 25 millions
00:57:30d'euros
00:57:31je ne sais pas ce que je dis
00:57:32je dis que
00:57:33attendez
00:57:34ce que je dis
00:57:35soyons précis alors
00:57:36soyons précis
00:57:37enfin
00:57:38niveau de précision
00:57:39il y a un mécanisme
00:57:40il y a un mécanisme
00:57:41qui garantit
00:57:42qu'un ingénieur
00:57:43ne va pas
00:57:44à la fois toucher
00:57:45du CIR
00:57:46et une subvention
00:57:47il y a un mécanisme
00:57:48qui permet
00:57:49c'est l'ingénieur
00:57:50moi je connais
00:57:51pas l'ingénieur
00:57:52qui touche la subvention
00:57:53c'est l'entreprise
00:57:54non
00:57:55je dis l'ingénieur
00:57:56l'ingénieur en tant qu'individu
00:57:57l'entreprise touche
00:57:58quand je vais travailler
00:57:59en ingénieur
00:58:00l'entreprise ne veut pas
00:58:01toucher deux fois
00:58:02c'est à dire
00:58:03le crédit impôt recherche
00:58:04et une subvention
00:58:05il y a un phénomène
00:58:06de cap
00:58:07à un moment donné
00:58:08donc c'est ça
00:58:09que je veux vous dire
00:58:10mais c'est bien
00:58:11effectivement
00:58:12la première question
00:58:13que j'ai demandé
00:58:14à mes services
00:58:15de vérifier
00:58:16parce que effectivement
00:58:17ce serait tout à fait
00:58:18indécent
00:58:19qu'il y ait un doublage
00:58:20des subventions
00:58:21donc il y a
00:58:22le crédit impôt recherche
00:58:23et à un moment donné
00:58:24la subvention
00:58:25ou l'inverse
00:58:26vient caper cette aide
00:58:28donc ça c'est
00:58:29la question numéro 1
00:58:30donc ça veut dire que
00:58:31cette année l'an 2022
00:58:32pour bien comprendre
00:58:33excusez-moi
00:58:34j'essaye d'être
00:58:35donc on vous a
00:58:36pas moi
00:58:37la région
00:58:38Auvergne-Rhône-Alpes
00:58:39vous a accordé
00:58:40donc une subvention
00:58:41de 25 millions
00:58:42en R&D
00:58:43et donc
00:58:44allez-y
00:58:45allez-y si vous voulez
00:58:48mais vas-y intervient
00:58:49voilà
00:58:50apparemment
00:58:51les 25 millions
00:58:52on va vérifier monsieur
00:58:53exactement de quoi
00:58:54vous parlez
00:58:55mais ça serait
00:58:56une aide
00:58:57qu'on aurait eu
00:58:58via le CEA
00:58:59également
00:59:00donc il faut
00:59:01qu'on vérifie
00:59:02exactement
00:59:03mais par contre
00:59:04sur le principe
00:59:05ce que décrivait
00:59:06monsieur Chéry
00:59:07c'est exactement ça
00:59:08le CIR comme vous le savez
00:59:09est capé
00:59:10donc normalement
00:59:11on ne peut pas
00:59:12doublonner
00:59:13des aides
00:59:14mais par contre
00:59:15sur le montant spécifique
00:59:16des 25 millions
00:59:17on va vérifier
00:59:18parce que
00:59:19on le retrouve pas
00:59:20exactement
00:59:21donc on pense que
00:59:22c'est quelque chose
00:59:23qu'on a eu
00:59:24avec le CEA
00:59:25mais par contre
00:59:26sur le principe
00:59:27c'est exactement ce que
00:59:28monsieur Chéry vous décrivait
00:59:29donc ça voudrait dire
00:59:30si
00:59:31bon l'information est juste
00:59:32ah oui sûrement
00:59:33mais il faut juste
00:59:34qu'on regarde
00:59:35donc ça voudrait dire
00:59:36que cette année-là
00:59:37le CIR
00:59:38aurait été amputé
00:59:39des 25 millions
00:59:40qui vous auraient été accordés
00:59:41par
00:59:42c'est ça
00:59:43c'est bien ça
00:59:44qu'on parle
00:59:45non pas forcément
00:59:46mais si vous me permettez
00:59:47je préfère
00:59:48quand même
00:59:49revérifier ce point-là
00:59:50spécifiquement
00:59:51sur les 25 millions
00:59:52et la
00:59:53deuxième question
00:59:55donc
00:59:56votre deuxième question
00:59:57sur votre deuxième question
00:59:58effectivement
00:59:59elle s'inscrit
01:00:01complètement
01:00:03dans le cadre
01:00:05d'une annonce
01:00:06que nous avons faite
01:00:07donc au mois d'octobre
01:00:08dernier
01:00:10donc
01:00:11suite à l'évolution
01:00:12effectivement
01:00:13de la dynamique
01:00:14des marchés
01:00:15de la compétition
01:00:16il y a
01:00:17nécessité
01:00:18pour
01:00:19ST Microelectronics
01:00:20de se préparer
01:00:21pour
01:00:22au prochain cycle
01:00:23qui va
01:00:24devenir devant nous
01:00:25c'est-à-dire
01:00:263 ans
01:00:276 ans
01:00:28et 9 ans
01:00:29ce que l'on a déclaré
01:00:30sont les choses suivantes
01:00:31c'est-à-dire que
01:00:32compte tenu
01:00:33effectivement
01:00:34des investissements
01:00:35et des aides
01:00:36qui sont multiples
01:00:37et nombreuses
01:00:38dans le monde entier
01:00:39donc
01:00:40on voit
01:00:41que la compétition
01:00:42en termes
01:00:43industriels
01:00:44s'active
01:00:45et se modernise
01:00:46à savoir
01:00:47que
01:00:48les standards
01:00:49pour pouvoir
01:00:50produire
01:00:51de façon compétitive
01:00:52sont
01:00:53quand vous faites
01:00:54une technologie
01:00:55sur une base
01:00:56dite silicium
01:00:57il faut absolument
01:00:58produire
01:00:59donc
01:01:00sur 300 mm
01:01:01quelques technologies
01:01:02restent
01:01:03potentiellement
01:01:04produisibles
01:01:05sur du 200 mm
01:01:06pour peu
01:01:07que l'usine soit
01:01:08moderne
01:01:09et relativement
01:01:10bien
01:01:11automatisée
01:01:12quand on a affaire
01:01:13à des matériaux
01:01:14autres types
01:01:15ce qu'on appelle
01:01:16carbures de silicium
01:01:17on peut rester
01:01:18en 200 mm
01:01:19donc
01:01:20ST s'est engagé
01:01:21dans une volonté
01:01:22donc
01:01:23de moderniser
01:01:24son outil industriel
01:01:25d'accélérer la convergence
01:01:26respectivement
01:01:27aux 300
01:01:28ou
01:01:29aux 200 mm
01:01:30bon
01:01:31ce plan
01:01:32est en
01:01:33cours
01:01:34de finalisation
01:01:35il est en discussion
01:01:36avec les parties
01:01:37prenantes
01:01:38notamment
01:01:39j'ai pu
01:01:40quand même
01:01:41déclarer
01:01:42clairement
01:01:43les choses suivantes
01:01:44aucun site
01:01:45ne sera
01:01:46fermé
01:01:47si
01:01:48il s'avérait
01:01:49à un moment donné
01:01:50qu'un site
01:01:51a des lignes
01:01:52de fabrication
01:01:53qui dans
01:01:542 ans
01:01:553 ans
01:01:56ou 5 ans
01:01:57ne seront plus
01:01:58compétitives
01:01:59nous allons faire
01:02:00évoluer la mission
01:02:01du site
01:02:02pour le rendre
01:02:03durable
01:02:04socialement
01:02:05et de point de vue
01:02:06compétitif
01:02:07donc ça
01:02:08c'est l'engagement
01:02:09officiel
01:02:10et formel
01:02:11que l'on a pris
01:02:12là nous sommes
01:02:13en train
01:02:14de finaliser
01:02:15ce plan
01:02:16et nous allons
01:02:17travailler
01:02:18sur
01:02:19le plan
01:02:20social
01:02:21l'autre
01:02:22engagement
01:02:23qui a été
01:02:24le mien
01:02:25au nom
01:02:26de la société
01:02:27est de dire
01:02:28si il s'avérait
01:02:29que la mutation
01:02:30sur des lignes
01:02:31de fabrication
01:02:32plus modernes
01:02:33plus compétitives
01:02:34plus automatisées
01:02:35ne permettait
01:02:36pas
01:02:37à un instant
01:02:38donné
01:02:39effectivement
01:02:40de maintenir
01:02:41à court terme
01:02:42le niveau d'emploi
01:02:43tel qu'il est
01:02:44il n'y aura pas
01:02:45de licenciement
01:02:46qui utilisera
01:02:47les moyens
01:02:48sociaux
01:02:49pour permettre
01:02:50effectivement
01:02:51les mutations
01:02:52internes
01:02:53les formations
01:02:54etc.
01:02:55Donc ça c'est
01:02:56les engagements
01:02:57officiels
01:02:58qui ont été
01:02:59les miens
01:03:00qui sont les nôtres
01:03:01sur lesquels
01:03:02je ne peux pas
01:03:03vous répondre
01:03:04plus précisément
01:03:05à vos questions
01:03:06parce que c'est
01:03:07quelque chose
01:03:08de public
01:03:09aujourd'hui
01:03:10et effectivement
01:03:11comme vous le savez
01:03:12comme moi
01:03:13tant que ça n'a pas
01:03:14été discuté
01:03:15avec le président
01:03:16du directoire
01:03:17directeur général
01:03:18pas de fermeture
01:03:19de site
01:03:20pas de licenciement
01:03:21sec
01:03:22l'engagement
01:03:23de
01:03:24si nécessaire
01:03:25faire évoluer
01:03:26la mission
01:03:27de certains sites
01:03:28pour les rendre
01:03:29pérés.
01:03:30Merci monsieur
01:03:31le président
01:03:32directeur général
01:03:33je vais donner
01:03:34la parole
01:03:35à mes collègues
01:03:36avant je voulais apporter
01:03:37une précision
01:03:38qui va de soi
01:03:39je ne voudrais pas
01:03:40qu'on détourne
01:03:41mes propos
01:03:42j'ai bien compris
01:03:43et je pense que c'est
01:03:44une politique
01:03:45choisie
01:03:46par notre pays
01:03:47oh pardon
01:03:48et
01:03:49je la
01:03:50je la
01:03:51je la soutiendrai
01:03:52la période
01:03:53Covid
01:03:54et d'autres
01:03:55périodes
01:03:56nous ont montré
01:03:57qu'on était
01:03:58à un moment
01:03:59complètement dépendant
01:04:00notamment au niveau
01:04:01des spéconducteurs
01:04:02et qu'on a décidé
01:04:03à un certain moment
01:04:04de ne plus être
01:04:05tout aussi dépendant
01:04:06qu'on l'était
01:04:07de mettre
01:04:08excusez-moi l'expression
01:04:09le paquet
01:04:10pour créer chez nous
01:04:11notamment
01:04:12par le biais
01:04:13de votre entreprise
01:04:14les moyens
01:04:15de ne plus être
01:04:16complètement dépendant
01:04:17ce qui explique
01:04:18quelque part
01:04:19certainement
01:04:20que
01:04:21quasiment 30%
01:04:22vous fonctionnez
01:04:23avec quasiment 30%
01:04:24d'accompagnement
01:04:25d'argent public
01:04:26sur certains projets
01:04:27quand je fais le calcul
01:04:28on est à peu près à ça
01:04:29si je prends 800
01:04:30presque 900 millions
01:04:31et plus de 300 millions
01:04:32d'aides directes
01:04:33bon
01:04:34et là dessus
01:04:35je ne reviens pas
01:04:36vous l'avez très bien
01:04:37expliqué
01:04:38c'est un choix
01:04:39qui a été fait
01:04:40et
01:04:41à la rigueur
01:04:42peu importe
01:04:43mon avis
01:04:44mais je le cautionne
01:04:45là où j'ai
01:04:46plus de mal
01:04:47à comprendre
01:04:48c'est que
01:04:49par ce fait là
01:04:50votre entreprise
01:04:51génère quand même
01:04:52de la création de richesses
01:04:53et qu'il n'y a pas
01:04:54un retour
01:04:55de cette création
01:04:56de richesses
01:04:57pour le pays
01:04:58ça s'arrête là
01:04:59mon interrogation
01:05:00mais sur le fait
01:05:01que vous soyez aidé
01:05:02dans un but
01:05:03très important
01:05:04qui est la politique
01:05:05d'indépendance
01:05:06et de souveraineté
01:05:07notamment militaire
01:05:08pour nos fabrications militaires
01:05:09qui est notre souveraineté
01:05:10ultime
01:05:11je le partage totalement
01:05:12là où je tique
01:05:13c'est qu'il n'y a pas vraiment
01:05:14de retour
01:05:15et je pense que
01:05:16c'est un dossier
01:05:17qu'on peut creuser
01:05:18et qui fera partie
01:05:19des réflexions qu'on se fera
01:05:20parce que
01:05:21on ne peut pas
01:05:22en être
01:05:23à ce niveau là
01:05:24quand je vois deux années
01:05:25de suite
01:05:26zéro impôt
01:05:27je veux bien
01:05:28mais ça me pose
01:05:29un petit peu de soucis
01:05:30quand même
01:05:31Monsieur le Président
01:05:32voilà
01:05:33je veux dire
01:05:34on confronte nos idées
01:05:35je vous essaie de vous donner
01:05:36des éléments
01:05:37qui vous amènent
01:05:38de bien juger
01:05:39la situation
01:05:40voilà
01:05:41il n'y a pas plus
01:05:42de confrontation négative
01:05:43sur ces points d'idées
01:05:44mais bien sûr
01:05:45voilà
01:05:46alors je vais donner
01:05:47la parole à mes collègues
01:05:48sous forme d'une
01:05:49passez moi l'expression
01:05:50d'une salve
01:05:51chacun va vous poser
01:05:52la question
01:05:53qu'il souhaite vous poser
01:05:54j'ai Michel Massé
01:05:55Daniel Fargeau
01:05:56quelqu'un qui est de chez vous
01:05:57Frédéric Puissa
01:05:58je pense que j'ai fait le tour
01:05:59donc à mes collègues
01:06:00allez-y
01:06:01je vous donne la parole
01:06:02merci Monsieur le Président
01:06:03bien
01:06:04Monsieur le Président
01:06:05écoute
01:06:06je reviens
01:06:07sur la dernière
01:06:08intervention
01:06:10j'allais à peu près
01:06:11dans le même sens
01:06:12parce que
01:06:13le rôle de cette commission
01:06:14d'enquête
01:06:15n'est pas de remettre
01:06:16en cause
01:06:17le montant des aides
01:06:18en tout cas
01:06:19pas à ce stade
01:06:20mais c'est de pouvoir
01:06:21réfléchir
01:06:22en fait
01:06:23voilà
01:06:24combien est obtenu
01:06:25sur le territoire français
01:06:26et quelle plus-value
01:06:27pour le territoire français
01:06:28c'était ça
01:06:29l'objet de l'enquête
01:06:30et donc
01:06:31effectivement
01:06:32ça va prendre en compte
01:06:33la recherche
01:06:34le développement
01:06:35l'emploi
01:06:36la formation
01:06:37c'était tout cela
01:06:38en fait
01:06:39l'objectif
01:06:40de cette enquête
01:06:41et moi
01:06:42je vous dirais
01:06:43franchement
01:06:44j'ai un petit peu décroché
01:06:45parce que
01:06:46j'ai pas tout à fait bien compris
01:06:47mais
01:06:48on me dit
01:06:49à même temps
01:06:50que vous amèneriez
01:06:51les éléments nécessaires
01:06:52pour notre territoire
01:06:53pour mieux les connaître
01:06:54et puis
01:06:55le deuxième point
01:06:56j'ai mis pair aussi
01:06:57en termes d'action
01:06:58ou d'actionnaire
01:06:59et notamment
01:07:00de siège social
01:07:01donc je ne sais pas trop
01:07:02où est situé
01:07:03votre siège
01:07:04finalement
01:07:05et comment
01:07:06vous pouvez
01:07:07vous pouvez verser
01:07:08en tout cas
01:07:09des impôts à un pays
01:07:10et pas de verser
01:07:11d'autres impôts
01:07:12à d'autres pays
01:07:13ça je n'ai pas très bien compris
01:07:14vous allez nous expliquer
01:07:15pourquoi la France
01:07:16n'a pas pu
01:07:17aussi
01:07:18il n'y a pas eu ce retour
01:07:19en termes
01:07:20d'impôts
01:07:21donc je vous disais aussi
01:07:22par rapport
01:07:23à l'emplacement
01:07:24du siège
01:07:25tout à l'heure
01:07:26vous avez dit
01:07:27que vous représentez
01:07:288% du marché mondial
01:07:29je crois
01:07:30au niveau de l'Europe
01:07:31l'Europe représente
01:07:328% du marché
01:07:33voilà
01:07:34c'est cela
01:07:35et
01:07:36voilà
01:07:37c'est cela
01:07:38mais
01:07:39voilà
01:07:40combien sont exactement
01:07:41produits en France
01:07:42en fait
01:07:43c'est 4% je crois
01:07:44à peu près
01:07:45moins de 2%
01:07:46moins de 2%
01:07:47voilà
01:07:48il y a une petite différence
01:07:49entre le marché français
01:07:50et ce qui est produit
01:07:51en France
01:07:52ce n'est pas la même chose
01:07:53oui
01:07:54non non
01:07:55mais là je parle bien
01:07:56du marché
01:07:57final
01:07:58c'est-à-dire
01:07:59où les composants
01:08:00sont envoyés
01:08:01et payés
01:08:02et alors
01:08:03et puis après
01:08:04entre nous
01:08:05est-ce que vous pensez
01:08:06que ces aides
01:08:07elles devraient être
01:08:08proportionnelles
01:08:09au chiffre d'affaires
01:08:10quelque part
01:08:11et au résultat
01:08:12de la société
01:08:13monsieur le président
01:08:14mesdames et messieurs
01:08:15alors oui
01:08:16j'aimerais revenir
01:08:17sur ce que vous venez
01:08:18de nous présenter
01:08:19monsieur
01:08:20si j'ai bien entendu
01:08:21c'est 12 500 emplois
01:08:22en France
01:08:23oui
01:08:24grosso modo
01:08:25oui
01:08:26donc
01:08:27c'est
01:08:28c'est
01:08:29c'est
01:08:30c'est
01:08:31c'est
01:08:32c'est
01:08:33c'est
01:08:34c'est
01:08:35c'est
01:08:36c'est
01:08:37c'est
01:08:38c'est
01:08:39c'est
01:08:40c'est
01:08:41c'est
01:08:42c'est
01:08:43c'est
01:08:44c'est
01:08:45c'est
01:08:46c'est
01:08:47c'est
01:08:48c'est
01:08:49c'est
01:08:50c'est
01:08:51c'est
01:08:52c'est
01:08:53c'est
01:08:54c'est
01:08:55c'est
01:08:56c'est
01:08:57c'est
01:08:58c'est
01:08:59c'est
01:09:00c'est
01:09:01c'est
01:09:02c'est
01:09:03c'est
01:09:04c'est
01:09:05c'est
01:09:06c'est
01:09:07c'est
01:09:08c'est
01:09:09c'est
01:09:10c'est
01:09:11c'est
01:09:12c'est
01:09:13c'est
01:09:14c'est
01:09:15c'est
01:09:16c'est
01:09:17c'est
01:09:18c'est
01:09:19c'est
01:09:20c'est
01:09:21c'est
01:09:22c'est
01:09:23c'est
01:09:24c'est
01:09:25c'est
01:09:26c'est
01:09:27c'est
01:09:28c'est
01:09:29c'est
01:09:30c'est
01:09:31c'est
01:09:32c'est
01:09:33c'est
01:09:34c'est
01:09:35c'est
01:09:36c'est
01:09:37c'est
01:09:38c'est
01:09:39c'est
01:09:40c'est
01:09:41c'est
01:09:42c'est
01:09:43c'est
01:09:44c'est
01:09:45c'est
01:09:46c'est
01:09:47c'est
01:09:48c'est
01:09:49c'est
01:09:50c'est
01:09:51c'est
01:09:52c'est
01:09:53c'est
01:09:54c'est
01:09:55c'est
01:09:56c'est
01:09:57c'est
01:09:58c'est
01:09:59c'est
01:10:00c'est
01:10:01c'est
01:10:02c'est
01:10:03c'est
01:10:04c'est
01:10:05c'est
01:10:06c'est
01:10:07c'est
01:10:08c'est
01:10:09c'est
01:10:10c'est
01:10:11c'est
01:10:12c'est
01:10:13c'est
01:10:14c'est
01:10:15c'est
01:10:16c'est
01:10:17c'est
01:10:18c'est
01:10:19c'est
01:10:20c'est
01:10:21c'est
01:10:22c'est
01:10:23c'est
01:10:24c'est
01:10:25c'est
01:10:26c'est
01:10:27c'est
01:10:28c'est
01:10:29c'est
01:10:30c'est
01:10:31c'est
01:10:32c'est
01:10:33c'est
01:10:34c'est
01:10:35c'est
01:10:36c'est
01:10:37c'est
01:10:38c'est
01:10:39c'est
01:10:40c'est
01:10:41c'est
01:10:42c'est
01:10:43c'est
01:10:44c'est
01:10:45c'est
01:10:46c'est
01:10:47c'est
01:10:48c'est
01:10:49c'est
01:10:50c'est
01:10:51c'est
01:10:52c'est
01:10:53c'est
01:10:54c'est
01:10:55c'est
01:10:56c'est
01:10:57c'est
01:10:58c'est
01:10:59c'est
01:11:00c'est
01:11:01c'est
01:11:02c'est
01:11:03c'est
01:11:04c'est
01:11:05c'est
01:11:06c'est
01:11:07c'est
01:11:08c'est
01:11:09c'est
01:11:10c'est
01:11:11c'est
01:11:12c'est
01:11:13c'est
01:11:14c'est
01:11:15c'est
01:11:16c'est
01:11:17c'est
01:11:18c'est
01:11:19c'est
01:11:20c'est
01:11:21c'est
01:11:22c'est
01:11:23c'est
01:11:24c'est
01:11:25c'est
01:11:26c'est
01:11:27c'est
01:11:28c'est
01:11:29c'est
01:11:30c'est
01:11:31c'est
01:11:32c'est
01:11:33c'est
01:11:34c'est
01:11:35c'est
01:11:36c'est
01:11:37c'est
01:11:38c'est
01:11:39c'est
01:11:40c'est
01:11:41c'est
01:11:42c'est
01:11:43c'est
01:11:44c'est
01:11:45c'est
01:11:46c'est
01:11:47c'est
01:11:48c'est
01:11:49c'est
01:11:50c'est
01:11:51c'est
01:11:52c'est
01:11:53c'est
01:11:54c'est
01:11:55c'est
01:11:56c'est
01:11:57c'est
01:11:58c'est
01:11:59c'est
01:12:00c'est
01:12:01c'est
01:12:02c'est
01:12:03c'est
01:12:04c'est
01:12:05c'est
01:12:06c'est
01:12:07c'est
01:12:08c'est
01:12:09c'est
01:12:10c'est
01:12:11c'est
01:12:12c'est
01:12:13c'est
01:12:14c'est
01:12:15c'est
01:12:16c'est
01:12:17c'est
01:12:18c'est
01:12:19c'est
01:12:20c'est
01:12:21c'est
01:12:22c'est
01:12:23c'est
01:12:24c'est
01:12:25c'est
01:12:26c'est
01:12:27c'est
01:12:28c'est
01:12:29c'est
01:12:30c'est
01:12:31c'est
01:12:32c'est
01:12:33c'est
01:12:34c'est
01:12:35c'est
01:12:36c'est
01:12:37c'est
01:12:38c'est
01:12:39c'est
01:12:40c'est
01:12:41c'est
01:12:42c'est
01:12:43c'est
01:12:44c'est
01:12:45c'est
01:12:46c'est
01:12:47c'est
01:12:48c'est
01:12:49c'est
01:12:50c'est
01:12:51c'est
01:12:52c'est
01:12:53c'est
01:12:54c'est
01:12:55c'est
01:12:56c'est
01:12:57c'est
01:12:58c'est
01:12:59c'est
01:13:00c'est
01:13:01c'est
01:13:02c'est
01:13:03c'est
01:13:04c'est
01:13:05c'est
01:13:06c'est
01:13:07c'est
01:13:08c'est
01:13:09c'est
01:13:10c'est
01:13:11c'est
01:13:12c'est
01:13:13c'est
01:13:14c'est
01:13:15c'est
01:13:16c'est
01:13:17c'est
01:13:18c'est
01:13:19c'est
01:13:20c'est
01:13:21c'est
01:13:22c'est
01:13:23c'est
01:13:24c'est
01:13:25c'est
01:13:26c'est
01:13:27c'est
01:13:28c'est
01:13:29c'est
01:13:30c'est
01:13:31c'est
01:13:32c'est
01:13:33c'est
01:13:34c'est
01:13:35c'est
01:13:36c'est
01:13:37c'est
01:13:38c'est
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01:13:42c'est
01:13:43c'est
01:13:44c'est
01:13:45c'est
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01:13:47c'est
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01:13:57c'est
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