Deux ans avant l'élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique : le RN rassemble ses soutiens à Paris, une partie de la gauche contre-manifeste dans la capitale, et le bloc central est convié à Saint-Denis par Gabriel Attal. Face à cela, Thierry Mariani, député européen RN et ancien ministre, estime que «la gauche n’a pas le monopole de l’indignation publique».
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00:00qu'il n'est pas sain d'interdire à la candidate
00:02favorite des sondages pour le moment
00:04de se présenter à une élection présidentielle.
00:07Le problème aujourd'hui, c'est que
00:10beaucoup de Français sont indignés.
00:11Beaucoup de Français disent que
00:13on ne peut pas, sous prétexte de privé d'appel
00:19dans des délais raisonnables,
00:20Marine Le Pen, lui interdire d'être candidate.
00:23C'était le jugement.
00:24Depuis, je reconnais que la justice s'est adaptée
00:26et c'est un grand progrès.
00:28Et on en est bien sûr satisfait.
00:30Mais, excusez-moi, ce n'est quand même pas
00:32Marine Le Pen qui, j'allais dire,
00:36a créé cette situation.
00:37Et donc, c'est normal que des Français
00:40disent tout simplement à Marine Le Pen
00:42qu'on veut qu'elle soit candidate et qu'on la soutient.
00:44Parce que je trouve que Marine Le Pen,
00:45dans cette épreuve, a été franchement remarquable.
00:48Beaucoup de candidats se seraient effondrés.
00:50Beaucoup se seraient réfugiés chez eux en disant
00:53les dés sont jetés.
00:55Et finalement, Marine Le Pen,
00:57comme Jordan Bardella, qui ont été totalement solidaires,
00:59ont montré qu'il y avait du ressort
01:02et qu'on pouvait leur faire confiance pour l'avenir.
01:04Autre critique qui vous est faite.
01:05Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui agitent
01:08le risque séditieux, comme Jean-Luc Mélenchon
01:10ou encore Xavier Bertrand, qui parle, par exemple,
01:12de mauvais remakes du Capitole ?
01:15Oui, enfin, il faut vraiment qu'ils renouvellent
01:16leur comparaison.
01:18Mélenchon, je me permets quand même de rappeler
01:20que c'est l'un de ses députés qui appelle
01:22la Jeune Garde à manifester.
01:24Soyons clairs, c'est une bande de voyous
01:26sous couvert politique, qui, en réalité,
01:29cassent à chaque fois et cherchent à créer des problèmes.
01:32Donc, je pense que d'abord, Monsieur Mélenchon
01:35devrait revoir avec qui il travaille.
01:37Et puis, c'est un rassemblement pacifique.
01:40Est-ce qu'on n'a plus le droit de se manifester ?
01:43Est-ce qu'il n'y a simplement que la gauche
01:45qui doit être présent ?
01:48Ils n'ont pas le monopole de l'indignation publique ?
01:51Alors, au gouvernement, il y a Bruno Retailleau,
01:54qui, jeudi soir, a reconnu l'existence de juges rouges,
01:56notamment ceux affiliés au syndicat de la magistrature.
02:00Selon vous, c'est à ces juges que Marine Le Pen a eu affaire ?
02:05Bruno Retailleau a rappelé une évidence.
02:06Moi, je faisais partie de ceux qui, en 2013,
02:08étaient sur ce qu'on avait appelé le mur des cons,
02:11je vous le rappelle.
02:12C'est-à-dire, pour les Français qui ont oublié,
02:14c'était quand même dans les locaux du syndicat
02:16de la magistrature, un panneau avec les photos
02:19des politiques, plus ce qui était beaucoup plus grave
02:22et beaucoup plus odieux.
02:24Les parents de deux personnes, de deux jeunes filles
02:27qui avaient été violées et assassinées,
02:30notamment le général Schmitt,
02:31et qui étaient sur ce qu'ils avaient appelé le mur des cons.
02:34Donc, ce n'est pas une découverte qu'il y a des juges
02:37qui sont extrêmement politisés.
02:39Mais il y a aussi des juges qui font extrêmement bien
02:41leur boulot.