Trois rassemblements politiques étaient prévus à Paris ce dimanche 6 avril: l'un à l'initiative de Gabriel Attal pour le parti Renaissance, l'autre à l'appel du RN contre la condamnation de Marine Le Pen et le troisième de LFI et des Écologistes pour s'opposer à l'extrême droite.
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00:00Merci Sophie, on l'écoute à présent en direct, Manuel Bonpart et Clémence Guettet pour la France Insoumise.
00:04Quand l'extrême droite s'attaque aujourd'hui à la République, à la démocratie, à l'état de droit, ça ne peut pas rester sans réaction populaire.
00:13Et donc l'objectif c'était d'avoir une première initiative aujourd'hui de riposte en se rassemblant à 13h aujourd'hui sur la place de la République,
00:22en le faisant avec évidemment d'autres formations politiques, syndicats, organisations de jeunesse, associations.
00:30Évidemment aujourd'hui c'est une première étape.
00:32Évidemment aujourd'hui c'est l'opportunité, l'occasion de montrer que l'extrême droite, pour ceux qui ont douté, montre son vrai visage.
00:40Il ne suffit pas de porter des cravates à l'Assemblée Nationale.
00:43L'extrême droite est un parti dangereux, dangereux pour la démocratie, dangereux pour l'état de droit.
00:49C'est un parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur convient pas.
00:56Et l'extrême droite, qu'on ne voit jamais d'ailleurs manifester par exemple pour défendre ou pour s'opposer à la retraite à 64 ans,
01:03qu'on ne voit jamais manifester par exemple pour défendre nos services publics,
01:07qu'on ne voit jamais manifester par exemple pour sauver des usines qui sont menacées de délocalisation,
01:12la seule fois où on voit l'extrême droite dans la rue en vérité c'est pour défendre ses propres intérêts.
01:17Donc c'était important pour nous de faire cette première étape.
01:20Évidemment c'est une première étape, il y aura d'autres initiatives dans les prochains jours et dans les prochaines semaines.
01:25Et surtout l'objectif c'est le 1er mai prochain que nous soyons des centaines de milliers de personnes dans la rue
01:31pour montrer que non non, c'est pas l'extrême droite qui va l'emporter dans ce pays
01:35et que face à sa volonté de diviser le peuple, le 1er mai on montrera que le peuple est uni.
01:40Voilà donc aujourd'hui c'est une première étape.
01:42Est-ce que vous pouvez rappeler la gravité des faits qui ont été connus par Marine Le Pen ?
01:46Notamment ce qu'est un détournement faux européen et pourquoi en fait c'est un détournement de 4 millions d'euros ?
01:51Comment vous spécifiez que la gauche ne soit pas plus unie que ça ?
01:54Alors il y a plusieurs questions en même temps.
01:56Sur la gravité des faits, la question qui est posée c'est sur la gravité des faits qui sont reprochés à Marine Le Pen
02:03et à plusieurs élus du Rassemblement National.
02:07On parle de 4,1 millions d'euros de détournement de fonds publics avec des emplois fictifs
02:15puisque par exemple vous avez des contrats mi-temps payés 5 000 euros, des plaintemps payés 10 000 euros.
02:22Vous avez des échanges de mails par exemple entre des salariés normalement d'une eurodéputée
02:28qu'il n'a jamais rencontrée et dont il demande s'il peut aller à Bruxelles
02:32enfin voir pour la première fois le Parlement européen et rencontrer pour la première fois cette eurodéputée.
02:37Donc on parle d'un détournement de fonds publics qui est très grave
02:40et surtout puisque c'est souvent l'argument du Rassemblement National,
02:43lorsque le Rassemblement National dit qu'il n'y a pas d'enrichissement personnel,
02:47ce qu'ont prouvé les 13 ans d'enquête qui ont été faits contre le Rassemblement National,
02:51c'est que non seulement il y a eu un train de vie de Marine Le Pen et de ses proches,
02:56notamment son ancien compagnon qui a été payé 5 000 euros par mois,
03:00mais en plus de ça que c'est ce qui a permis au Rassemblement National de pouvoir grossir et grandir
03:07puisqu'il avait de la main d'oeuvre des personnes à disposition payées par des fonds européens
03:13qui en fait travaillaient pour le parti et lui ont permis d'accroître notamment les votes qu'avait le Rassemblement National.
03:22Donc voilà de quelle gravité des faits on parle.
03:25Je voudrais juste dire, puisqu'on parlait du vrai visage du Rassemblement National et de l'extrême droite,
03:30je voudrais redire notre soutien à la magistrate, mais aux magistrats d'ailleurs,
03:34parce qu'elle n'est pas la seule qui sont aujourd'hui menacées par l'extrême droite,
03:37et dont on voit par exemple le responsable du RN en Nouvelle-Calédonie
03:41qui explique juste qu'il est sain d'avoir une magistrate aujourd'hui menacée de mort par l'extrême droite,
03:46ce qui prouve bien que l'extrême droite est toujours dangereuse et violente.
03:50C'est quoi de l'absence des socialistes ?
03:54Personne ? Vous voulez que je réponde moi ?
03:56Bon écoutez, je pense que d'abord il faut souligner qui est présent,
04:01parce que c'est quand même premièrement la chose la plus importante.
04:04Et il y a aujourd'hui, pour rappeler à ce rassemblement, évidemment la France Insoumise,
04:10mais aussi les écologistes, aussi je le disais tout à l'heure, des organisations de jeunesse, des syndicats.
04:15Ensuite, bon, que le Parti Socialiste manque à la bataille contre l'extrême droite,
04:20malheureusement ce n'est pas la première fois.
04:22Je vous rappelle que ces derniers temps, par exemple,
04:25ils ont refusé de censurer un gouvernement dans lequel vous avez un ministre,
04:28M. Retailleau, dont les propos et les politiques se rapprochent malheureusement de plus en plus de l'extrême droite.
04:34Bon voilà, nous on n'est pas là aujourd'hui pour polémiquer avec eux.
04:38On a essayé de créer les conditions pour qu'un maximum de personnes puissent être présentes dans la rue,
04:42et toutes celles et ceux qui veulent venir pour dire on ne laisse pas l'extrême droite dans la rue sans réaction,
04:47ils sont les bienvenus.