Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…
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00:00On va parler des animaux et d'un lieu unique en France où l'on étudie l'évolution des espèces animales.
00:06C'est le zoo-parc de Beauval avec nous Rodolphe Delors.
00:10Merci d'être venu à CNews, directeur général.
00:14Alors les zoos, les réserves animales, les marines landes, c'est vrai que ça n'a pas toujours la cote.
00:19Mais alors vous faites l'exception, vous êtes devenu un modèle, vous avez 45 ans d'existence.
00:23Vous allez dire comment ça marche ?
00:25Déjà, l'émission des parcs zoologiques modernes est reconnue.
00:28Nous sommes reconnus comme des lieux de conservation de la biodiversité, des lieux d'éducation du public.
00:33On est souvent le premier voyage pour les enfants souvent déconnectés de la biodiversité
00:37pour y sensibiliser à la conservation de ces espèces extraordinaires.
00:40Ça fait combien de millions de visiteurs aujourd'hui ?
00:432 millions de visiteurs au zoo-parc de Beauval.
00:45Parti de pratiquement rien.
00:47Maman a ouvert un petit parc d'oiseaux en 1980, il y a 45 ans tout juste.
00:53Moi, j'ai arrêté mes études en 1988 pour aider maman à transformer le petit parc d'oiseaux en parc zoologique de renommée internationale.
01:00Aujourd'hui, nous sommes connus comme un des plus beaux parcs zoologiques d'Europe et même du monde.
01:05Est-il exact que votre mère avait une collection d'animaux chez elle, dans son appartement ?
01:10Je n'aime pas dire collection pour des animaux.
01:11Elle avait hébergé de nombreux oiseaux dans son appartement.
01:14Ma maman vient du showbiz parisien et a fait conservatoire d'art dramatique de Paris.
01:19Elle présentait les spectacles de Georges Brassens, Jacques Bray et bien d'autres.
01:23Et du jour au lendemain, elle a essayé musicale pour installer ses oiseaux à la campagne en 1980.
01:29C'est une histoire incroyable.
01:30Aujourd'hui, c'est une affaire familiale, le zoo de Beauval.
01:33Beauval reste une affaire familiale.
01:35Beauval reste une belle entreprise aussi, un lieu de conservation de la biodiversité,
01:40un lieu de recherche scientifique, un lieu de sensibilisation du public à la cause animale,
01:46un lieu avant tout de bien-être animal.
01:47C'est un laboratoire en quelque sorte.
01:49C'est pour ça que vous êtes un exemple, on peut dire.
01:51Aussi, un laboratoire scientifique.
01:52De nombreux programmes de recherche scientifique sont menés aux zooparques de Beauval
01:57pour mieux protéger ces espèces extraordinaires dans leur milieu naturel.
02:01Alors, j'ai lu un document scientifique, le recensement des espèces.
02:04Vous disposez d'une banque ADN aujourd'hui.
02:07Alors, on a plusieurs banques d'ADN.
02:11On a des banques de semences, des banques de sperme, des effants
02:14pour assurer une diversité génétique et leur conservation en Europe.
02:18C'est un peu pareil pour les pandas.
02:19C'est devenu votre symbole.
02:20Là, vous avez réussi à relancer, finalement, toute une lignée maintenant.
02:24Eh bien, les pandas, nous travaillons en étroite collaboration avec nos amis chinois
02:28qui ont monté un programme de conservation,
02:30certainement un des plus importants programmes de conservation au monde,
02:33avec des moyens coïncidieux pour sauver leur trésor national.
02:37Et un de leur trésor national, le panda géant,
02:39pour pouvoir le réintroduire dans des forêts qui sont maintenant protégées en Chine.
02:43Parce que lorsque les Chinois font quelque chose pour l'environnement, ils le font à fond.
02:46Donc, vous êtes un exemple.
02:47Aujourd'hui, Beauval, c'est une affaire familiale, je le dis,
02:51mais comment vous vous en sortez financièrement ?
02:52C'est uniquement avec les visiteurs ?
02:54Eh bien, tout simplement, nous avons besoin de visiteurs.
02:57C'est un fait. Beauval, c'est un triptyque.
02:59Le bien-être animal, c'est incontestable et c'est indiscutable.
03:04Le bien-être de nos collaborateurs pour que nos visiteurs passent un moment de rêve
03:08et d'émerveillement et de sensibilisation.
03:10Eh bien, il nous faut des visiteurs.
03:11Nous avons aussi huit complexes hôteliers.
03:13Nous avons des restaurants, des boutiques.
03:15Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas aimer les fils.
03:18Ce qui m'intéresse, c'est le développement du zoo au parc de Beauval,
03:21de ma vie, de ma passion et le bien-être de mes animaux
03:24et la conservation de la biodiversité.
03:26On sait que pour les patrons, c'est dur en ce moment.
03:27Il y a des charges, le coût du travail, etc.
03:30Vous arrivez à vous en sortir ?
03:31Bien sûr, c'est difficile.
03:33Le pouvoir d'achat est ce qu'il y a aujourd'hui.
03:35Mais je crois que les Français ont besoin de loisirs, ont besoin de tourisme,
03:38ont besoin de se ressourcer dans des établissements nature comme Enot.
03:43Ton problème est nourrir les animaux, ça coûte cher.
03:44Pour ça, il faut des revenus, il nous faut des visiteurs.
03:48Beauval reste aussi une entreprise économique
03:51et c'est totalement compatible avec la conservation de la biodiversité.
03:54Il ne faut pas opposer économie et environnement.
03:58Il faut essayer de y aider pour le développement.
04:01Mais quand vous voyez, par exemple, le Marienland d'Antibes qui doit fermer,
04:05les orques qui vont repartir dans des clusters, on ne sait où d'ailleurs,
04:09ça ne doit quand même pas être facile de lire ça.
04:12Est-ce que vous ne vous dites pas à un moment ou à un autre,
04:14Beauval, on sera dans l'oeil du cyclone ?
04:16Non, écoutez, Marienland, c'est totalement différent.
04:18Marienland n'a pas investi depuis 1992.
04:21Leur dernière nouveauté date de 1992.
04:24Si Marienland avait moins de visiteurs, c'est parce qu'ils ne se sont pas suffisamment renouvelés.
04:27C'est parce qu'ils n'ont pas amélioré les installations de leurs animaux.
04:31Nous, en permanence, nous nous remettons en question.
04:34Nous travaillons avec nos soigneurs, nos vétérinaires, nos bioégistes
04:36pour améliorer en permanence les conditions de vie de nos animaux.
04:40Nous avons une énorme responsabilité.
04:42Et l'événement 2025, c'est les singes dorés,
04:44une espèce extrêmement rare que vous arrivez à réintroduire.
04:48Eh bien, les singes dorés, c'est un trésor national.
04:51Comme Epanda, encore plus fort que Epanda,
04:53c'est la première fois que le gouvernement chinois confie cette espèce emblématique hors Chine.
04:57C'est au président chinois qui est annoncé au dîner d'État
05:01au président Emmanuel Macron au mois de mai dernier, auquel j'étais présent.
05:06C'est un signe très fort d'amitié, de reconnaissance,
05:08mais surtout, c'est un programme de conservation qu'ont mis en place
05:11nos collègues chinois et ils veuillent y étendre à quelques parcs zoologiques
05:15dans le monde pour pouvoir les élever, les renvoyer en Chine ensuite
05:18pour pouvoir y réintroduire et aussi sensibiliser le public français
05:22et européen à la conservation de ces espèces incroyables.
05:25Et je pars en Chine dimanche soir et je reviendrai avec ces singes dorés d'ici quelques jours.
05:30D'autres zoos bovales, c'est possible ? Cette marque existe ?
05:33Il y a d'autres parcs zoologiques en France, en Europe et dans le monde de qualité.
05:37Ce n'est pas forcément la taille qui en fait sa qualité.
05:40Nous travaillons en lien permanent avec les plus grands parcs zoologiques du monde.
05:44Aujourd'hui, le parc zoologique a totalement changé, a totalement évolué.
05:48Il y a encore de mauvais parcs zoologiques en France et en Europe, oui, et nous les combattons.
05:53Nous avons des règles extrêmement précises de bien-être animal.
05:58Nous évaluons le bien-être animal et c'est notre métier.
06:01Nous ne travaillons qu'avec des passionnés et des experts du bien-être animal.
06:04Et beaucoup de vétérinaires ?
06:05Nous avons 180 soigneurs animaillés, une dizaine de vétérinaires,
06:09assistants vétérinaires aux zoos-parcs de Beauvaille.
06:12Et nous avons aussi des vétérinaires dans notre centre de soins Faune Sauvage,
06:16qui est à côté du zoo-parc de Beauvaille.
06:18Dont l'un est le fils de Gérard Leclerc, qui était notre collaborateur
06:22et au service politique de CNews, qui a disparu malheureusement l'an dernier.
06:26On pense bien à lui, on peut lui rendre hommage ici.
06:28Tout à fait, j'ai une pensée émue pour Gérard Leclerc et pour Julie Leclerc.
06:35Et Antoine Hecker est notre directeur santé animale au zoo-parc de Beauvaille,
06:39donc directeur de tous les pôles vétérinaires.
06:42On les salue et on pense bien à eux.
06:43Merci infiniment, Rodolphe Delord, d'être venu sur CNews,
06:46directeur général du zoo-parc de Beauvaille.
06:49Je le répète et je le précise, situé dans le Loir-et-Cher, près des Châteaux de la Loire.
06:53Oui, Loir-et-Cher, 41, un endroit absolument magnifique.
06:57Merci beaucoup, restez avec nous sur CNews.
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