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00:00Je vous remercie, M. le Président. M. le Président, une fois n'est pas coutume, je
00:20vais commencer ce que je n'ai jamais fait par répondre à quelques-uns de mes collègues.
00:26Je le dis parce que, dans cet hémicycle, nous avons toujours eu des débats, des débats
00:32civilisés, des débats de très haute facture. Mais à ceux-là qui ont pensé qu'en s'attaquant
00:38à des collègues députés comme eux, ils ont fait œuvre utile, ils se trompent. Surtout
00:43que, surtout que, quand on est chrétien, qu'on est en carême, qu'on a décidé de
00:48citer la Bible, qu'on la cite correctement. La Bible dit, et exactement elle dit, que
00:54ce sont les derniers qui seront les premiers et pas que les premiers seront les derniers.
00:59À ceux-là qui ont dit qu'ils ont un maquillage, un démaquillant, ce démaquillant, il est
01:04sale. Je les ai connus à l'étranger plus posés et plus responsables que cela. Ce n'est
01:09pas le micro qui fait la personne, ce sont les idées et le comportement qui font la
01:14personne. Cela dit, M. le Président, parlons de la loi. Parlons de la loi et parlons des
01:20deux lois, de la loi du 13 mars 2024, celle-là que nous avons voulu porter au nom du peuple
01:27ici par des députés comme vous qui l'ont votée pour ramener le calme et la cohésion
01:32nationale ici au Sénégal. Parlons de cette loi du 13 mars 2024 qui a dit si nous sommes
01:38des Sénégalais et si nous sommes des humains, comme Nelson Mandela avait dit alors à ces
01:43géolistes de l'Afrique du Sud, à ceux-là qui avaient pris l'apartheid, pardonnons
01:47parce que nous voulons retrouver l'humanité en nous. Et parlons de cette fameuse loi,
01:52parlons de cette fameuse proposition de loi, cette loi qui fissure la société sénégalaise,
01:58cette loi de règlement de compte. Alors, M. le Président, je dis une chose, mes honorables
02:04collègues, à ceux qui veulent voter la loi, votez-la. Mais je rappelle que ceux-là qui
02:09voulaient l'abroger étaient là, à ce pupitre et ils avaient promis l'abrogation au Sénégalais
02:14et je leur ai répondu abrogez-la et à ce moment-là faites face aux conséquences.
02:18Ils ignorent les conséquences, c'est leur problème. Nous on savait et on connaissait
02:22les conséquences. Alors, interprétation qui n'en est pas une, interprétation qui
02:28est une modification. D'accord, mais nous continuerons ce combat. Il ne s'arrêtera
02:33pas ici et quand vous parlerez vous à vos militants, nous on parlera au Sénégalais
02:38et à l'ensemble des Sénégalais. Quand vous parlerez de votre parti postif, on parlera
02:42du pays. Quand vous parlerez de vendicte, quand vous parlerez de vengeance, quand vous
02:47parlerez de rancune, on parlera de droit, on parlera de justice, on parlera de loi parce
02:52que c'est ça un état de droit. Et pour cet état de droit, il faut le savoir, vous
02:57n'êtes pas plus courageux que nous, vous n'êtes pas plus patriotes que nous, vous
03:01n'aimez pas le Sénégal mieux que nous. On est prêts, nous aussi, à mourir. Je ne
03:06parle pas de la prison. Mais qui a peur de la prison ? La prison, il y a trois personnes
03:11qui n'iront jamais en prison. C'est le chien, excusez-moi du terme, à qui on préfère
03:16jeter la pierre quand elle vous mord. C'est le lâche qui a fui avant la prison et c'est
03:21celui qui est demain et qui est inconscient. Alors, chez nous, il n'y a ni chien, il n'y
03:27a ni lâche, il n'y a que les courageux. Et quand il s'agira de mourir pour le Sénégal,
03:32on est prêts à mourir pour le Sénégal. On est prêts à aller pour le Sénégal. Alors
03:37vos leçons de courage, gardez-les pour vous, on n'en a pas besoin. Vos leçons de patriotisme,
03:43gardez-les pour vous, on n'en a pas besoin. Vos leçons que nous aimons plus que le Sénégal.
03:48Babacar Ndiaye, vous n'avez pas le droit à la parole. La lâcheté, c'est quand on a
03:58le privilège de parler de quelqu'un qui n'est pas là et qu'on se met à dire des choses
04:02qu'on n'oserait pas dire devant lui. Alors, je prends le peuple sénégalais à témoin
04:08et je dis à ce peuple vaillant, je dis à ce peuple courageux, je dis à ce peuple
04:14qui jamais n'a oublié son histoire, regardez ce qui se passe ici à l'Assemblée nationale
04:20et demain, l'histoire le notera. Demain, surtout, la vérité éclatera. Faites ce
04:26que vous avez à faire, on continuera de faire, nous, ce que nous avons à faire.
04:30On va combattre et on combattra pour la vérité et on va se retrouver. On se retrouvera
04:36et on se retrouvera dans le vrai. Seule la lutte libère, mais seule la vérité libère
04:40et elle libère plus que la lutte. Et le Saint-Coran l'a dit et je termine par là,
04:46Monsieur le Président, Dieu est le seul juge et Dieu jugera entre nous.
04:54Merci beaucoup, honorable. S'il vous plaît, vous aviez eu droit à la parole.
05:02Vous aviez eu droit à la parole, on vous a écouté, laissez les autres prononcer leur discours.
05:08Honorable Aïb Dafé, vous avez la parole.
05:12Merci beaucoup.