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Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Nicolas d'Estienne d'Orves, alias Néo, auteur, présente son nouveau roman "Les sept Péchés capitaux : l'Île de l'Orgueil" chez Albin Michel & Constance Gay, actrice de la série "Flashback", le 3 Avril à 21h15 sur TF1 et "Face à face", le 15 Avril à 21h05 sur France 3

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##C_EST_EXCELLENT-2025-03-30##

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News
Transcription
00:00Bienvenue à toutes et à tous, c'est excellent votre rendez-vous du dimanche 19h avec l'Excellence
00:08Française sur Sud Radio.
00:10Auteur d'une trentaine d'ouvrages, ses récits mêlent mystère, histoire, manipulation
00:14et puis il nous tient en haleine.
00:16Et voilà qu'il remet ça, Nicolas Destien-Dorff devient Néo.
00:18Néo, vous venez aujourd'hui avec L'île de l'Orgueil, le premier tome d'une ambitieuse
00:22série sur les 7 péchés capitaux et vous remettez au goût du jour le genre littéraire
00:25des feuilletons.
00:26Ça se lit comme une série d'ailleurs.
00:27Au lieu de binge-watcher, on a envie de binge-lire.
00:29Quelle bonne idée, Nicolas.
00:31Merci beaucoup.
00:32Avec plaisir.
00:33Alors, je n'ai pas fait exprès de rassembler des amis aujourd'hui mais c'est une bonne
00:35nouvelle puisque le lien est déjà créé entre vous deux.
00:37J'aime beaucoup ce genre de surprises d'ailleurs.
00:39Et oui, Néo, votre amie, l'actrice Constance Gay, est sur le plateau avec nous aujourd'hui.
00:43Cette étoile montante du cinéma et de la télévision française nous donne rendez-vous
00:46dès le 3 avril dans Flashback, à 21h10 sur TF1, mais aussi dès le 15 avril sur France 3.
00:52Face à face, c'est la série qui commence à 21h05 et puis c'est un autre type de série
00:57Toujours un plaisir de vous retrouver dans nos petits écrans d'ailleurs.
00:59Bienvenue, Constance Gay.
01:00Merci beaucoup de m'accueillir.
01:01Avec plaisir.
01:02Allez, bienvenue à tous les deux sur Sud Radio et puis vous, chères auditrices, chers auditeurs.
01:06Bienvenue chez vous.
01:10Alors, l'île de l'orgueil, quel programme ! Un petit pitch quand même pour les auditeurs
01:15et les auditrices.
01:16Alors, c'est une histoire qui se passe à, vous me dites si je le dis bien, Emmerlinde.
01:20Étant donné que j'ai inventé le nom, donc, il n'y a pas de prononciation.
01:23C'est pour ça que je vous pose la question.
01:24Vous le prononcez admirablement.
01:25Donc, c'est un îlot imaginaire.
01:27Effectivement, c'est donc au large des côtes du Finistère Nord et donc, c'est Antoine
01:31Rocneau qui est un ancien tollard, un écrivain raté, fauché, qui accepte, pour sortir de
01:35sa misère parisienne, d'échanger son identité, sa vie contre celle d'un romancier qui est
01:40célébrissime et qui a beaucoup d'argent, qui s'appelle Marc Aubergier.
01:44C'est une substitution machiavélique, presque, qui l'oblige à s'embarquer pour Emmerlinde
01:50et qui lui vaudra une prime de plusieurs millions d'euros s'il se confirme rigoureusement aux
01:53instructions de ce mystérieux Aubergier.
01:55Mais que va-t-il se passer, Nicolas ?
01:57Très bon pitch ! Tout le monde ne le fait pas aussi bien.
02:00Ah ! Merci ! Alors, déjà, cette série, les 7 péchés capitaux, c'est un livre par
02:05an.
02:06Donc là, c'est le premier.
02:077 ouvrages consacrés aux 7 péchés capitaux.
02:10Pourquoi ? Pourquoi ?
02:11Pourquoi ? Parce que d'abord, ça ne s'est fait qu'une fois.
02:16C'était Eugène Su, l'un de nos mecs à tous, qui a fait ça en 1850.
02:20En fait, un romancier qui s'attaque aux 7 péchés capitaux, un péché par roman,
02:23ça ne s'est fait qu'une fois.
02:24Il y a eu beaucoup.
02:25Il y a eu des films à sketch.
02:26Il y a eu Seven.
02:27Il y a eu beaucoup de recueils, de nouvelles collectifs.
02:30Mais un seul auteur qui s'attaque à cet univers-là, globalement, ça ne s'est pas fait depuis
02:35un bon siècle et demi.
02:36Donc, je me suis dit, allez, hop, je vais relever le défi.
02:37J'avais besoin de défis à ce moment-là de ma vie.
02:39D'accord.
02:40Et alors, cette idée d'échange, d'identité, est-ce que ce n'est pas un petit fantasme
02:44qu'on a tous, finalement, aussi ?
02:45D'abord, c'est un fantasme.
02:47Ça fait rêver.
02:48Quand on est romancier, de toute façon, on vit la vie des autres.
02:50Donc, pour moi, ça me paraissait cohérent.
02:51Et en fait, j'avais revu Plein Soleil, le film de René Clément, inspiré de Patricia
02:56A.
02:57Schmidt.
02:58Et je trouvais l'idée géniale.
02:59Et j'ai relu le bouquin-émissaire de Daphné Dumouriez qui raconte ce thème-là.
03:01Et je me suis dit, j'ai envie d'inventer ma propre substitution d'identité.
03:05Et pour moi, c'était évident de parler de ce que je connais le mieux, c'est-à-dire
03:08l'écriture, les écrivains, l'édition.
03:10Et plouf, l'histoire est venue comme ça.
03:11C'est une bonne histoire, en tout cas.
03:17Et le personnage, où est-ce qu'on le retrouve ? Le fil conducteur.
03:20Le fil conducteur, l'orgueil, en fait.
03:23Quand on est romancier, on est forcément orgueilleux.
03:25Ça demande un orgueil démesuré, d'oser montrer aux autres, imposer aux autres une
03:29histoire qu'on invente de façon totalement arbitraire.
03:32Donc, il n'y a pas plus orgueilleux qu'un écrivain, puisqu'un écrivain, il se prend
03:35pour Dieu le Père.
03:36Un cinéaste, il doit quand même dealer avec des acteurs, des comédiens.
03:41Le romancier, il est seul.
03:43Est-ce que c'est pas propre à tous les artistes, quand même, dans la création d'être orgueilleux ?
03:47C'est pas nécessaire.
03:48Peut-être, mais quand on invente une histoire complète, quand on invente des mondes à
03:51partir juste des 20 citades de l'alphabet, on se prend pour Dieu le Père, dans mon cas,
03:56entre 5h et 10h du matin.
03:57Et donc, on vit par notre orgueil.
04:00Et donc, mon personnage de romancier manipulateur, il est persuadé qu'il va pouvoir manipuler
04:05son entourage comme il manipule les personnages de ses propres romans.
04:07Et au bout d'un moment, l'orgueil se mord la queue, sans jeu de mots.
04:10Et du coup, c'est pour ça que vous débutez votre série par l'orgueil ? Parce que c'est
04:14ce qui vous touche le plus, vous, en tant que péché ?
04:16On dit que l'orgueil est le père de tous les péchés, et surtout, j'avais écrit
04:20un roman, qui était à peu près ce roman-là, et je me suis dit qu'il manquait quelque chose,
04:24et je me suis rendu compte que le thème central, c'était l'orgueil, et là, j'ai eu l'idée
04:27des péchés capitaux.
04:28Et donc, j'ai imaginé mes 6 autres intrigues suivantes, et j'ai entièrement retaillé
04:31celui-là.
04:32Donc, c'est un gros chantier.
04:33Et c'est lequel le plus fascinant des péchés, de la décennie ?
04:37L'orgueil est peut-être vraiment un péché parce qu'il y a une histoire morale.
04:42Est-ce que la luxure est vraiment un péché ? Est-ce que la gourmandise l'est ? Est-ce
04:45que la jalousie n'est pas plus une névrose ?
04:47C'est ça, la vraie question.
04:49La gourmandise, ça peut être une qualité aussi.
04:51Alors, gourmandise, c'est une chose merveilleuse.
04:53La luxure a beaucoup de qualités aussi.
04:55Je suis presque convaincu.
04:57Donc, voilà.
05:00Ensuite, je sais pas, je veux dire, à chaque fois, c'est une porte d'entrée sur un
05:06univers différent, sur une cosmologie différente.
05:10Moi, ça m'amusait de m'imposer un peu comme un exercice obligatoire, de m'imposer
05:17cette intrigue, cette péchée, cette roman, cet univers.
05:20Alors, il vous reste à affronter l'avarice, l'envie, la colère aussi, la luxure.
05:25On en a parlé.
05:26La gourmandise, la paresse.
05:27C'est quoi le deuxième ? A priori, on est déjà au courant, mais vous allez nous le
05:29dire à l'antenne.
05:30La luxure.
05:31Bah oui, évidemment.
05:32Évidemment.
05:33C'est marrant.
05:34Les gens disent tout le temps, tiens, tu veux faire la luxure, toi.
05:35Comme si ça allait de soi.
05:36Mais je ne sais pas pourquoi.
05:37Parce que vous êtes un peu gourmand en général de vie, non ?
05:39Absolument.
05:40C'est ça, Nicolas Destiendorf.
05:41Ouh là là, c'est chaud.
05:42Constance Gay, est-ce que vous imaginez vous transporter dans cet univers ? Parce que vous
05:47jouez souvent aussi des rôles d'intrigue.
05:50Est-ce que peut-être jouer un des personnages ? Alors, vous n'avez pas encore lu le bouquin,
05:54mais celui de la mystérieuse Sophie qui montre le chemin à ce changement d'identité ou
05:58quelque chose comme ça.
05:59Ça vous fait rêver, ça, non ?
06:00Moi, ce qui me fait rêver, c'est de jouer des rôles bien écrits.
06:04Et comme je connais les romans de Nicolas Destiendorf, quoi qu'il écrive, je pense
06:09que je serais très ravi de jouer un de ces personnages.
06:11Donc je réponds très simplement à cette question.
06:14Deal.
06:15Deal.
06:16Et Néo, quand vous écrivez, vous écrivez très picturellement.
06:20Est-ce que vous écrivez aussi en vous disant, tiens, peut-être un jour, ça sera un film ?
06:23Oui et non.
06:24C'est-à-dire qu'en fait, je pense par image.
06:27C'est-à-dire qu'en fait, moi, avant de vouloir être écrivain, enfin, devenir écrivain,
06:30je voulais être cinéaste.
06:31Ah bah tiens.
06:33Mais c'était mon rêve d'enfance.
06:34Et un jour, je me suis rendu compte que j'étais plus à l'aise à écrire des romans qu'à
06:38écrire des scénarios.
06:39Et puis, quand on est romancier, on a le final cut, on peut tout faire.
06:42Mais je fonctionne de façon très scénaristique.
06:45Au début d'un chapitre, je place ma caméra, je prépare mes livres comme des scénarios,
06:49je fais une bible des personnages, je fais un plan détaillé qui ressemble à un storyboard.
06:52Donc tout est très, très visuel dans ma tête.
06:55Je fais partie d'une génération où on a nourri aussi bien de lecture que de films.
06:59Donc les souvenirs littéraires et les souvenirs cinématographiques s'en mêlent dans nos
07:02têtes.
07:03Et au bout d'un moment, l'important, c'est d'arriver à incarner, à créer du plein avec
07:08du vide, c'est-à-dire à partir des mots, à créer des images et des sensations et du
07:11ressenti.
07:12Alors, vous avez réussi, comme vous faites souvent d'ailleurs, à nous pondre un page
07:15turner, comme ça se dit, c'est-à-dire qu'on lit, on n'arrive plus à le lâcher, le bouquin.
07:18Comment est-ce qu'on fait pour tenir l'envie du lecteur ? Il y a quand même une recette,
07:23quoi.
07:24C'est aussi à l'intuition, c'est aussi à la pratique.
07:27Simplement, quand il se passe quelque chose, on se débrouille pour que la chose se passe
07:33au début du chapitre suivant.
07:34Et alors, il ouvrit la portée.
07:35À suivre, à suivre.
07:36Pour moi, les deux plus beaux mots de la littérature, c'est « il était une fois » et « à suivre
07:41». C'est-à-dire, c'est le plaisir de l'imaginaire et l'addiction au récit.
07:44C'est ça qui est merveilleux.
07:45C'est généralement très sérieux.
07:46Oui.
07:47Mais j'avais oublié le nom de ton roman « Les fidélités successives » qui, moi, m'avait
07:53scotché.
07:54Oui.
07:55Si ce n'est pas cinématographique.
07:56Ah oui.
07:57Simplement, ça coûterait très cher.
07:59Mais mettons l'oseille.
08:01Bon, alors maintenant, il y a l'IA.
08:03Ça coûte moins cher, il paraît.
08:04Absolument.
08:05Pas forcément.
08:06Ah ouais, c'est vrai.
08:07Ça coûte très cher, l'IA, Constance Gay ?
08:09Oui.
08:10Alors, je n'ai pas encore produit de film avec l'IA.
08:12Mais vous êtes au courant, du coup ?
08:13Ouais.
08:14Par exemple, quand on veut remplir un stade et qu'on veut s'éviter des figurants, les
08:18reproduire numériquement, ça coûte très, très, très cher.
08:21Et parfois, les calculs ne sont pas…
08:23En fait, ça coûte moins cher que des vrais figurants, peut-être, parfois, non ?
08:26Ça dépend des plans, ça dépend de tout ça.
08:29Mais il n'est pas encore…
08:31Fais moins de sandwich à la pause déjeuner.
08:33Ça, c'est sûr.
08:34Oui, moins d'habillage.
08:35Mais au courant.
08:36Mais ça coûte quand même très cher.
08:38Bon, ça va changer, ça, parce que bientôt…
08:40Je ne sais pas si on espère.
08:42Je ne sais pas.
08:43D'accord.
08:44OK.
08:45C'est un sujet dont on va reparler, évidemment.
08:47Alors, Nicolas Destendorf, vous êtes néo.
08:49Alors ça, nous, on le savait, parce qu'on se connaît dans la vie de tous les jours.
08:52Mais pour le grand public, c'est nouveau.
08:55C'est comme si vous aviez souhaité disparaître derrière ce projet.
08:57Alors, j'ai envie de me dire, c'est peut-être d'ordre ludique aussi, pour ne jamais arrêter de vous amuser.
09:02De toute façon, j'aime m'amuser, comme vous le savez.
09:04Ah bon ?
09:05Je suis une âme ludique et joyeuse.
09:07Non, en fait, c'est vraiment une volonté sérieuse, si je puis dire.
09:11Pour moi, c'est un tout.
09:13C'est un projet qui va me tenir pendant sept ans.
09:15Et donc, je voulais effectivement m'abstraire un peu derrière cet univers.
09:18Derrière cet univers que je mets en place.
09:22Complètement un univers cohérent avec sept romans qui se répondent.
09:25Qui font partie d'une même cosmologie, comme je le disais.
09:28Et donc, j'ai un nom très beau, très historique, très station de métro.
09:31Mais parfois qui est un peu encombrant.
09:34C'est-à-dire qu'on voit mon nom, Destendorf.
09:36On plaque dessus des idées parfois préconçues.
09:41Ça sonne historique, ça sonne un petit peu poussiéreux.
09:44Et moi, je veux que mon histoire, c'est des romans contemporains.
09:46Ce que je ne fais pas d'habitude.
09:47Des romans plus courts, plus nerveux.
09:49Et donc, je veux que mon projet soit au premier plan.
09:53Et puis, Néo, c'est mes initiales.
09:54Tout le monde m'appelle comme ça.
09:55Donc, c'est un peu comme Frédéric d'Arsenault-Antonio.
09:58Jacques-Laurent, Cécile Saint-Laurent.
10:00C'est un masque officiel, revendiqué.
10:03C'est simple pour dire, voilà.
10:04C'est autre chose dans ma production.
10:05Je vais continuer à faire des livres sous mon nom d'autres projets.
10:08C'est pour vous différencier le style aussi.
10:10C'est ça que vous dites.
10:11C'est-à-dire que j'ai fait quelque chose de plus resserré.
10:13De moins, j'aime bien parfois les phrases un peu chantournées.
10:17Un côté un peu rococo.
10:18Là, c'est vraiment à l'os.
10:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas de référence.
10:20C'est des choses très simples.
10:22Et on est dans le romanesque pur.
10:24D'habitude, j'ai toujours le filet de sécurité de la référence historique.
10:29Du clin d'œil culturel.
10:31Tout à coup, on voit passer un personnage réel.
10:34Là, non.
10:35Là, c'est simplement des personnages qui n'existent pas.
10:37Qui sont tous issus de mon imaginaire.
10:39De l'imaginaire de Néo.
10:42L'île de l'orgueil de Néo.
10:44Allez, Sud Radio, c'est excellent.
10:45On vous revient tout de suite avec l'écrivain Nicolas Destiendorf.
10:47Dit Néo, du coup.
10:48Et puis, l'actrice Constance Gay.
10:50Allez, restez là.
10:53Sud Radio, c'est excellent.
10:54Judith Bélair.
10:55Merci d'avoir choisi Sud Radio.
10:56C'est un bon choix, je dirais même plus.
10:58C'est excellent.
10:59Avec moi ce soir, l'écrivain Nicolas Destiendorf.
11:01Dit Néo, comme dans Matrix.
11:03J'ai commencé avant lui.
11:05Qui nous vient avec l'île de l'orgueil.
11:07Le premier de sa série sur les sept péchés capitaux.
11:09Et puis, l'actrice Constance Gay à l'affiche.
11:11On va y arriver.
11:12De Flashback, le 3 avril sur TF1.
11:14Puis, de Face à Face, le 15 avril sur France 3.
11:16Allez, on écoute.
11:17Retour en 94.
11:19La mort de mon père.
11:20Tout est lié.
11:21Ici, c'est une montre.
11:22La clé de l'histoire.
11:23Bien, on sait.
11:24C'est pas ce qu'elle cherche.
11:25C'est pas ce qu'elle veut.
11:26Mais elle est certainement pas celle qu'elle dit qu'elle est.
11:27Soit elle n'existe pas.
11:28Soit elle vient d'ailleurs.
11:30Tu me caches quelque chose ?
11:32C'est quoi ce bordel ?
11:33C'est une excellente flic.
11:35C'est tout ce qui compte.
11:36Mon père.
11:37J'ai pu lui en vouloir à ce point.
11:38Flashback sur Sud Radio.
11:41La nouvelle comédie policière avec Constance Gay.
11:44Donc, c'est le 3 avril à 21h10 sur TF1.
11:47Je fais un peu le pitch, du coup, aussi Constance.
11:50C'est l'histoire d'Elsa Letelier qui est agent de la police scientifique de Lyon.
11:53Elle a choisi cette voix en hommage à son père assassiné il y a 30 ans.
11:57Alors que l'affaire, elle est sur le point d'être prescrite.
11:59Elle se retrouve projetée en 1994, quelques mois avant cette tragédie.
12:03Elle retrouve son père.
12:04Elle devient sa coéquipière.
12:05Elle veut empêcher sa mort.
12:06Elle lui cache sa véritable identité.
12:08Tous les opposent.
12:09C'est explosif.
12:10Pardon Néo, mais c'est tout à fait votre genre d'intrigue.
12:11J'aime bien.
12:12Je trouve ça vachement bien.
12:13C'est pas mal.
12:14Et voilà.
12:15Et donc, c'est assez marrant à jouer.
12:17On imagine aussi ce changement d'époque.
12:20Retrouver un personnage que vous connaissez,
12:24mais avec lequel vous êtes obligés de jouer une certaine distance.
12:28Il y a pas mal de choses dans cette histoire-là à interpréter pour vous.
12:32Oui.
12:33En fait, il y a pas mal de trucs à jouer.
12:35Et quand j'ai lu le scénario la première fois,
12:39pour créer le personnage, j'ai un peu galéré.
12:43Quand on le voit, on ne sait pas.
12:45Elle a galéré.
12:46Mais le construire a été beaucoup plus difficile
12:49que des personnages beaucoup plus hauts en couleur
12:51et beaucoup plus définis, en fait.
12:53Bien sûr.
12:54C'est jubilatoire à jouer.
12:56En fait, Elsa, c'est les yeux du spectateur.
13:00C'est-à-dire, c'est la confrontation.
13:02C'est celle qui sait aussi.
13:03C'est celle qui sait.
13:05Et c'est les yeux de 2025 qui arrivent en 1994.
13:10Elle a l'image de son père comme d'un super héros,
13:13d'un super papa, d'un super mec.
13:15Et en fait, c'est un peu un beauf, raciste, misogyne.
13:18C'est Mickaël Younes.
13:19C'est notre petit Mickaël.
13:21Il joue bien.
13:22Non, il n'est pas du tout comme ça dans la vie.
13:24Non, mais il joue.
13:25Il s'amuse.
13:26Il s'amuse à jouer.
13:27On s'imagine bien là-dedans, dans ce type de rôle, justement.
13:29Ah ouais.
13:30Il s'en est donné à cœur joie.
13:32On imagine que vous êtes bien amusés sur le plateau, d'ailleurs.
13:34Ah la vache.
13:35Ouais.
13:36Ouais.
13:37On a beaucoup ri.
13:38Et moi, ce qui a été dur, c'est justement de ne pas rire.
13:41Parce que je suis la caution 2025.
13:43On ne peut pas dire ça.
13:45Donc, je suis les yeux du spectateur qui fait le contrepoint.
13:48Donnez-nous un exemple, par exemple.
13:50Cette séquence dans l'épisode 1, je crois,
13:53où Josselin chante « Oh, oh, oh, c'est l'apéro ».
14:01Là, il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup d'impro.
14:05En fait, j'étais surprise à chaque fois.
14:08Tout le temps, j'étais surprise.
14:10Donc, quand on est surpris, on est d'autant plus faible face au rire.
14:16Vraiment, ils proposaient énormément d'improvisation et de comédie.
14:22J'étais en face et je devais souffler, lever les yeux en l'air
14:25alors que j'avais juste envie de jouer au Playmobil avec eux.
14:28Finalement, quand on doit se forcer à pas rire,
14:32ça doit ajouter une espèce d'intensité à l'interprétation.
14:36C'est marrant.
14:38On est peut-être un peu à côté.
14:40On sert les fesses, on est un peu à côté.
14:42Il y a des scènes où je pleure, mais c'est parce que je me retiendrai.
14:45Je ne peux tellement plus qu'il y a des larmes qui sortent.
14:47Ça crée autre chose.
14:49On est ailleurs, mais c'est peut-être intéressant.
14:51Vous jouez une fliquette dans Flashback et aussi dans Face à Face.
14:56C'est aussi un challenge.
14:58Comment est-ce qu'on fait pour interpréter une policière ?
15:00Est-ce qu'on fait une immersion auprès des forces de police ?
15:03Qu'est-ce que vous avez fait pour comprendre le cœur de leur métier ?
15:07Il faut dire que j'ai eu pas mal de rôles de flics.
15:10Ça vous va bien ?
15:12Oui, ça me va bien.
15:14C'est surtout ce qui se produit en France le plus.
15:16Si on refuse les rôles de flics, on ne travaille pas.
15:19C'est à chaque fois différent.
15:21La première série que j'ai faite, qui est une série belle,
15:26c'était Unité 42.
15:28Pour le coup, je suis vraiment allée voir les flics belges
15:33parce que j'étais dans la cybercriminalité.
15:36Là, il fallait que je m'imprenne de la chose.
15:38Une fois que j'ai fait cette immersion pour Face à Face,
15:42je ne l'ai pas refaite.
15:44Vous n'en avez pas eu besoin parce que vous aviez quelques infos aussi.
15:46Après, c'est autre chose.
15:48Oui, et il y a des consultants aussi sur le plateau.
15:50Quand il y a des scènes où on ne doit pas se gourer,
15:52il y a des consultants.
15:54Ça fait des années que j'entends parler de ça,
15:56que je me renseigne.
15:57Non, on n'a pas fait d'immersion.
15:59J'aimerais tellement, d'ailleurs.
16:01Mais on n'a pas trop le temps et on ne le fait pas trop en France.
16:03Ce n'est pas trop notre genre de faire des longs prépas.
16:05Quel dommage.
16:07Alors, on vous écoute encore un peu Constance Gasparty.
16:09Qui aime bien, charrie bien.
16:11Je crois que je préférais l'ancienne Justine, là, Renaud.
16:13Solidaire, côte à côte.
16:15Tu serais une mère formidable Vanessa.
16:17Je passe sous un tunnel.
16:18Encore un tunnel.
16:19Je ne les compte plus.
16:21Explosive, face à face.
16:23On tire à la procureure pour vous couvrir, commandant.
16:25Ok, sur celle-là, tu peux m'engueuler, vas-y.
16:27Nouvelle saison, bientôt sur France 3.
16:29Ici, sur la plateforme France.tv.
16:31Face à face, ça sera le 15 avril à 21h05 sur France 3.
16:33C'est avec Constance Gay, ici sur le plateau.
16:35Il y aura deux épisodes à la suite.
16:37Et là, du coup, vous êtes avec Claire Borotra
16:39qui joue Justine Rameau.
16:41Vous êtes Vanessa Tancelin.
16:43Et vous jouez aussi avec Marianne James qui joue votre maman.
16:45Alors, c'est une nouvelle saison
16:47où les deux sœurs, Justine qui est juge
16:49et Vanessa qui est flic, continuent de jongler.
16:51C'est une enquête complexe.
16:53Il y a une vie personnelle mouvementée.
16:55Tout ça sous le regard bienveillant, un peu lourd,
16:57parfois un peu envahissant de leur mère
16:59qui est donc Marianne James.
17:01C'est une saison qui aborde quand même des thèmes puissants.
17:03La liberté, la maternité,
17:05le sacrifice.
17:07Bon, c'est des sujets qui nous touchent
17:09un peu toutes, j'ai envie de dire.
17:11Oui, je crois bien, oui.
17:13Est-ce que vous êtes votre propre inspiration dans ce cas-là ?
17:15Comment vous bossez ?
17:17Ça dépend des rôles.
17:19Pour Vanessa Tencelin,
17:21j'avouerais que je suis assez
17:23proche du rôle.
17:25Et donc, oui, cette espèce
17:27d'impulsivité, cette espèce
17:29d'énergie un peu farouche,
17:31à la base,
17:33c'était écrit comme ça.
17:35J'ai eu le rôle et puis en fait, on s'est inspiré,
17:37les scénaristes se sont inspirés de moi
17:39dans la vie et puis on a fait ping-pong.
17:41D'accord.
17:43Vous avez participé à l'écriture aussi.
17:45Je ne peux pas dire ça
17:48parce que les trames sont écrites par les scénaristes.
17:50Après, ce qu'on apporte
17:52et ce qu'on apporte sur les dialogues,
17:54sur face-à-face,
17:56on asserre beaucoup.
17:58Surtout sur mon perso.
18:00Je ne sais jamais ce que je vais faire dans chaque scène.
18:02Je m'amuse bien.
18:04Et ce n'est pas inquiétant, parfois, justement,
18:06de ne pas avoir de trame ? Parce que moi, par exemple,
18:08à la radio, si je n'ai pas de trame...
18:10On a la partition.
18:12Vous avez ce qu'on dit, les bullet points.
18:14Vous savez, vous allez aller, etc.
18:16Et après, on vous laisse le champ libre.
18:18Oui.
18:20Disons que sur face-à-face,
18:22j'ai une grande liberté
18:24sur le moment, sur le plateau.
18:26Mais j'ai une partition
18:28et puis j'en dérive un peu
18:30et puis ensuite, c'est au réel de
18:32choisir et de me rediriger.
18:34Qu'est-ce que c'est le message
18:36quand les gens vous regardent, les spectateurs ?
18:38Qu'est-ce que vous avez envie qu'ils retiennent de vous,
18:40Constance Gay ?
18:42De moi, Constance Gay ?
18:44Que je travaille bien
18:46et que
18:48le travail paye, j'ai envie de dire.
18:50Je me bats toujours
18:52pour mes personnages,
18:54je convoque toujours l'empathie
18:56et je cherche toujours à ce que
18:58le spectateur aime mon personnage.
19:00Ça, c'est un peu
19:02quelque chose qui me tient
19:04à cœur très très fort.
19:06Oui.
19:08C'est bien, déjà.
19:10Vous avez envie qu'on vous retienne ?
19:12Je ne suis pas comédienne pour rien.
19:14Et vous, Néo,
19:16qu'est-ce que vous avez envie de transmettre ?
19:18Qu'est-ce que vous avez envie qu'on retienne
19:20quand on a fini un nouveau livre ?
19:22J'ai envie qu'on retienne une insomnie,
19:24des personnages. L'autre jour,
19:26j'ai parlé à
19:28un critique qui m'a dit
19:30j'ai rêvé de tes personnages.
19:32C'est le meilleur complément.
19:34Arriver à intégrer le rêve,
19:36l'inconscient de mes lecteurs,
19:38j'ai réussi mon coup. Moi, ce que j'aime,
19:40c'est prendre les lecteurs entre mes bras,
19:42entre mes mots et les empêcher de dormir.
19:44Je ne veux pas prouver des choses,
19:46il n'y a pas de théorie derrière ça,
19:48mais juste le plaisir de l'évasion par la fiction.
19:50En fait, j'invente un monde de toutes pièces
19:52mais ce monde, les gens y croient,
19:54acceptent d'entrer dedans comme on passe de l'autre côté de l'écran
19:56et ils s'y sentent bien
19:58et ils ont envie
20:00comme une merveilleuse paire de pantoufles
20:02et on a envie de la garder. Un bon pyjama,
20:04bien fluffy.
20:06D'accord.
20:09Une botte de vin
20:11bien persillée, bien maturée
20:13avec un bon couteau pour la couper.
20:15Ils sont maturés, vos bouquins ?
20:17Oui, en fait, ils sont maturés.
20:19Pour arriver à cette forme
20:21très ramassée que vous avez eue dans le dernier livre,
20:23c'est un gros travail.
20:25C'est un des livres que j'ai le plus lissé,
20:27le plus ravaudé, le plus tripatouillé.
20:29C'est de l'horlogerie pour que tout ça
20:31paraisse naturel et fluide alors qu'en fait
20:33à la base, il y a eu un gros magma, un petit peu informe
20:35qui a demandé beaucoup de travail.
20:37C'est ça qui est merveilleux.
20:39Ça s'est étiré sur pas mal de temps.
20:41Ça s'est étiré sur deux ans. Je l'ai rédigé vite
20:43parce que je rédige vite, mais en fait
20:45c'est toute la partie orfèvrerie
20:47qui est la plus complexe parce que pour arriver
20:49à ce que tout soit en place et à ce que ça paraisse
20:51naturel, que ça sente pas la sueur.
20:53J'ai l'impression qu'on parle de la comédie aussi en fait
20:55quand on l'écoute Néo, c'est la même chose.
20:57C'est de l'orfèvrerie et que ça doit y avoir...
20:59Au départ, ça peut même parfois être un petit peu compliqué
21:01à mettre en place et puis après
21:03ça doit avoir l'air naturel Constance.
21:05Mais avant, c'est le présent.
21:07Moi, les scénarios, je les macère
21:09et puis action et là, on sait pas
21:11trop ce qui se passe et
21:13ça va vite parce que c'est le présent.
21:15Oui.
21:17Ça laisse place à l'imagination
21:19du présent quand on a travaillé avant.
21:23Tout ça est bien excellent d'ailleurs Sud Radio.
21:25C'est excellent. Nous sommes avec les
21:27prolifiques artistes, l'écrivain
21:29Nicolas Destiendorf et puis l'actrice
21:31Constance Gueye, je vais y arriver, pardon.
21:33Vous restez avec nous.
21:35Quand il y a des gens qui entrent dans le studio, je suis perturbée.
21:41Merci d'écouter
21:43Sud Radio, c'est excellent comme tous les dimanches.
21:45Nous sommes avec aujourd'hui l'écrivain
21:47Nicolas Destiendorf qui est surnommé Néo et qui
21:49nous présente l'île de l'orgueil.
21:51Le premier livre de sa série sur les sept péchés capitaux
21:53puis l'actrice Constance Gueye qu'on retrouve dans Flashback
21:55notamment le 3 avril sur TF1 puis face à face
21:57le 15 avril prochain sur France 3.
21:59Alors Néo, on a commencé à en parler
22:01un petit peu mais
22:03vous renouez avec un style littéraire
22:05qui m'interpelle moi et qui me plaît beaucoup
22:07c'est le feuilleton. C'est un truc qui se faisait
22:09vachement au 19ème siècle, j'ai fait une petite recherche
22:11et puis c'était l'appelage
22:13de nos grands auteurs parce qu'on les retrouvait comme ça
22:15dans les journaux.
22:17Il y a eu Balzac, il y a eu Flaubert, il y a eu Dumas,
22:19il y a eu Mo Passant, il y a eu Zolappi, il y a Néo.
22:21Voilà tout simplement.
22:23En fait c'est cet âge d'or
22:25où la presse
22:27écrite
22:29et diffusait des romans.
22:31C'est le moment de la grande démocratisation
22:33de la lecture, du savoir
22:35globalement
22:37sous la restauration et sous la monarchie du
22:39US, c'est-à-dire à partir du 1820, 1825
22:41où le moment où tout le monde se met
22:43à lire avant la révolution.
22:45La littérature, la lecture c'était une réjouissance
22:47pour Nanty, pour Élite.
22:49C'est le moment où les gens découvrent la littérature
22:51de plaisir et
22:53l'attente, le goût du récit
22:55et du récit à épisodes.
22:57Alexandre Dumas, notre père à tous,
22:59à qui nous devons tout
23:01et à qui surtout toutes les séries actuelles
23:03tout ça sort.
23:05Tout ce que nous faisons, tout ce que fait Constance, ça sort
23:07de la cuisse de Montécristo.
23:09Il y a vraiment une logique de tout d'abord
23:11le grand récit à épisodes, les grands feuilletons
23:13qui ensuite passent par le cinéma
23:15et ça devient les céréales, c'est-à-dire Louis Feuillade
23:17et ensuite on le retrouve à la télévision
23:19mais c'est la même chose, c'est-à-dire un récit fractionné
23:21livré à un moment régulier
23:23et pour créer l'attente, pour créer
23:25l'appétit, exactement comme la côte de bœuf
23:27pour créer l'envie du lecteur
23:29c'est qu'en fait il faut qu'on ait
23:31il faut qu'on désire le récit
23:33Le fable à suivre, c'est toujours pareil.
23:35Oui, ça marche bien d'ailleurs.
23:37Et alors ce qui est intéressant c'est que
23:39vous, votre feuilleton, en fait
23:41les codes c'est par exemple le décor insulaire
23:43la galerie de personnages manipulateurs
23:45il y en a des cyniques
23:47des émouvants, des amoureux, des loyaux
23:49puis il y a des rebondissements inattendus, cocasses
23:51je pousse un peu parce que j'aimerais que les auditeurs
23:53comprennent en fait comment on construit ça
23:55donc c'est un peu ça
23:57ce qu'on retrouve en général dans ce type
23:59de récits.
24:01J'allais dire
24:03il y a des constantes et puis ensuite
24:05il y a un canevas qu'on retrouve dans beaucoup de livres
24:07comme ça et puis ensuite à chacun d'en faire son miel
24:09et de l'adapter et de savoir le rendre
24:11intime et naturel
24:13c'est la même chose, le naturel, la fluidité
24:15en fait c'est un travail en amont
24:17extrêmement précis, exactement comme la construction
24:19d'un scénario, c'est-à-dire que je travaille
24:21de toute façon, vraiment je travaille sur plan
24:23j'ai des panneaux
24:25chez moi. Ils sont tous déjà prêts comme ça ?
24:27Tous les bouquins qui viennent là, sur les 7 ans ?
24:29Non, j'ai mes 7 histoires
24:31développées, enfin celui-là
24:33est écrit. Vous savez déjà ce que vous allez faire à l'avance.
24:35Oui mais j'ai à chaque fois des synopsis de 8 pages
24:37donc j'ai déjà tout le plan détaillé
24:39il y en a dont j'ai fini le premier jet
24:41donc oui le chantier est bien avancé mais je veux pas
24:43non plus tout faire trop vite parce qu'au fur et à mesure que je les écris
24:45il y a des choses qui vont
24:47se débloquer pour les livres à venir
24:49je presse parfois pour les livres passés
24:51je sens que j'aurai la tentation
24:53pour la sortie des livres en poche
24:55d'aller rajouter 2-3 petits détails
24:57pour que ce soit encore plus cohérent
24:59ce qui est amusant c'est que c'est un work in progress
25:01c'est presque en parallèle
25:03de moi, c'est comme s'il y avait un jumeau
25:05il y a Nicolas, il y a Néo
25:07et en fait le Néo est en train de vivre en parallèle de moi
25:09c'est très excitant
25:11Vous disiez que c'est la première fois
25:13que c'est un roman par an
25:15sur les 7 péchés capitaux, on refait un petit tour
25:17il y a eu une anthologie
25:19sur les 7 péchés capitaux qui réunissait des grands auteurs
25:21il y avait Giraudoux dedans, il y avait Kessel
25:23c'était en 1929 ça
25:25il y a eu pas mal de films aussi
25:27il y a eu Les Italiens
25:29dans les années 50
25:31il y a aussi Claude Autant-Lara
25:33qui a fait L'Orgueil
25:35qui est sorti au tout début des années 50 aussi
25:37puis il y a La Nouvelle Vague qui l'a beaucoup abordé
25:39La Nouvelle Vague donc c'est Godard, Chabrol
25:41c'est Demi et tous ces gens là
25:43on imagine que ça aussi c'est des inspirations
25:45c'est deux films à sketch
25:47que vous citez, une coproduction franco-italienne
25:49avec Rossellini, Autant-Lara en 1952
25:51et d'autres réalisateurs
25:53et ensuite en 1962
25:55toute la bande de La Nouvelle Vague qui sont mis ensemble pour faire chacun un sketch
25:57et Godard fait un sketch d'ailleurs assez génial
25:59je crois que c'est à luxure d'ailleurs
26:01il y a Godard, Jean Rouge, Chabrol
26:03ils se sont tous mis demi
26:05et ça montre vraiment deux pans de l'histoire du cinéma
26:07c'est-à-dire le cinéma à la papa
26:09et dix ans plus tard La Nouvelle Vague
26:11mais c'est comme ça qu'on disait
26:13c'est le cinéma à la papa
26:15et en plus c'est vraiment des choses que j'ai revues
26:17parce qu'on trouve ça maintenant sur les plateformes
26:19et c'est à chaque fois que je me suis dit
26:21mais c'est dommage que ce ne soit pas un seul auteur
26:23qui se soit colté
26:25à tous ces différents péchés
26:27parce que ça fait des choses trop
26:29c'est un peu disparaître
26:31c'est un peu ça qui vous a donné envie aussi quoi ?
26:33oui absolument, c'est un défi
26:35est-ce que vous avez tout lu, tout vu
26:37avant de commencer ?
26:39tout lu, tout vu c'est-à-dire ?
26:41les livres de Gensu je ne les ai pas lus
26:43parce qu'en fait ils sont indisponibles
26:45si on les trouve sur Galicam c'est vraiment mal aux yeux
26:47et puis je veux dire
26:49c'est aussi une astuce
26:51c'est un thème imposé
26:53ensuite les péchés galopèques
26:55gourmandise, avarice, luxure, orgueil
26:57péché en vie colère
26:59c'est très universel
27:01à chacun d'en faire son miel et d'inventer
27:03sur ce canneval-là ce qu'il a envie de raconter
27:05alors vous Constance Gay
27:07vous n'arrêtez pas de faire des trucs en ce moment
27:09oui je fais des trucs
27:11il y a par exemple un film de Chloé Mikou qui va sortir bientôt
27:13j'étais pas au courant, trop chouette
27:15je savais même pas qu'il allait
27:17il est sorti en Belgique
27:19il est annoncé
27:21c'est un thriller, vous êtes à l'écran avec
27:23Pierre Arditi, c'est un genre assez sombre
27:25c'est difficile
27:27de passer de la comédie
27:29à un genre assez sombre comme ça
27:31ou c'est le même boulot, c'est comment ?
27:33pas du tout, en fait moi je viens du théâtre classique
27:35de l'habitude en fait
27:37mes personnages
27:39les personnages que j'incarnais
27:41c'était mes délus Crédit Borgia et Marie Tudor
27:43donc on n'était pas dans quelque chose de très frandard
27:45de l'hyper légèreté
27:47mais je viens de là
27:49donc on m'a vue dans face à face
27:51donc en fait c'est plus aisant presque pour vous
27:53de faire des rôles un peu dark
27:55ou plus profond quoi
27:57moi je trouve que de toute façon la comédie est beaucoup plus difficile
27:59que le drame, je le dis toujours
28:01quand on va voir une comédie
28:03on sort du cinéma et on dit c'est drôle
28:05ou c'est pas drôle
28:07c'est beaucoup plus dur de faire rire que de faire pleurer
28:09une mère qui perd son enfant
28:11on ne parle pas anecdotiquement
28:13parce que c'est ce que j'incarne
28:15dans ce film
28:17le spectateur qui n'est pas touché
28:19par une mère qui perd son enfant
28:21juste comme ça en constat de base
28:23on a un problème
28:25c'est beaucoup plus facile de faire pleurer
28:27que de faire rire
28:29et alors vous partagez l'écran
28:31avec Pierre Arraditti qui est un grand monsieur
28:33grand monsieur c'est comment de travailler avec lui ?
28:35c'est si doux
28:37c'est si doux
28:39j'étais impressionnée avant de le connaître
28:41et quand je suis rentrée la première fois dans la salle de lecture
28:43ça va être si simple
28:45il est si chouette
28:47il est là depuis toujours pour moi
28:49et il aime son travail
28:51comme un gamin
28:53est-ce que c'est passé à l'apparage des grandes stars
28:55de toujours revenir au départ
28:57et d'être finalement dans l'humilité aussi
28:59parce que c'est un homme
29:01pour moi quand on a toujours l'amusement de faire les choses
29:03c'est qu'on est curieux et qu'on a envie d'aller plus loin
29:05donc oui
29:07très certainement et si on est comédien
29:09qu'on joue et qu'on s'amuse pas
29:11il est généreux aussi on imagine
29:13il laisse la place aux autres
29:15il pense au projet avant de penser à lui
29:17c'est un grand monsieur
29:19c'est tout
29:21il y a un autre sujet
29:23que vous traitez actuellement
29:25qui est à disposition
29:27qui m'intéresse c'est un documentaire
29:29qui s'appelle
29:31Monaco des princes et des océans
29:33et je crois que vous avez fait la voix
29:35exactement
29:37c'est quand même très différent
29:39de ce que vous faites
29:41qu'est-ce qui vous a interpellé sur ce projet ?
29:43sur ce projet
29:45déjà vous faites pas mal de voix je crois
29:47oui en fait je fais beaucoup de voix pour des pubs
29:49pour des documentaires
29:51pour des radios aussi vous pouvez le dire
29:53pour des radios
29:55et il se trouve que j'avais jamais fait
29:57la voix de documentaire
29:59la voix du documentaire
30:01et quand on me l'a proposé
30:03j'étais ravie d'accompagner ce projet
30:05et j'étais surprise qu'on prenne ma voix
30:07surtout
30:09vous avez une très jolie voix de radio
30:11mais Floreno et François Honner
30:13qui ont créé ce docu c'est eux qui vous ont contacté ?
30:15je crois que c'est la preuve
30:17et du coup faire une voix
30:19ou jouer la comédie c'est la même chose non ?
30:21non c'est très très différent
30:23alors expliquez nous la différence
30:25en fait c'est assez
30:27quand tu fais des voix c'est assez mathématique
30:29tu racontes quelque chose
30:31mais c'est assez mathématique
30:33il y a
30:35le jeu pour moi c'est la liberté
30:37on peut pas être libre devant un micro
30:39avec des images
30:41et un temps imparti
30:43pour moi c'est complètement différent
30:45du jeu
30:47ça doit être beaucoup plus musical en fait non ?
30:49et en fait c'est ce que j'allais dire
30:51c'est que je pense qu'il faut avoir une oreille
30:53c'est à dire quand c'est faux
30:55parfois des acteurs je me dis
30:57mais ils s'entendent ou pas ?
30:59je pense qu'il faut avoir une bonne oreille
31:01mais là c'est une oreille qui est très très différente
31:03et puis c'est une gestion de sa voix
31:05c'est comment poser sa voix
31:07et comment raconter les choses
31:09et être très attentif
31:11à soi même et à la moindre intonation
31:13hyper concentré quoi
31:15un sourire dans une voix
31:17si je dis bonjour et si je dis bonjour
31:19c'est très différent
31:21c'est un travail que j'adore
31:23et que je fais depuis longtemps
31:25on peut vous prêcher une convaincue
31:27a priori
31:29mais non c'est vraiment un travail qui est très très différent
31:31et je pense que quelqu'un qui n'est pas acteur
31:33peut être une excellente voix
31:35et inversement en fait
31:37ça peut être deux choses totalement différentes
31:39on peut faire que des voix ou être que acteur aussi
31:41oui totalement
31:43tous les acteurs ne sont pas forcément des bonnes voix
31:45c'est ça que vous voulez dire
31:47allez c'est excellent
31:49on est avec Nicolas Destiendorf
31:51l'écrivain et l'actrice Constance Gay
31:53on est perturbés aujourd'hui
31:55allez à tout de suite
31:57c'est bientôt la fin de l'émission
32:03c'est excellent d'être avec vous tous les dimanches
32:05sur Sud Radio à 19h
32:07on est bientôt à la fin de cette émission
32:09mais il nous reste encore quelques minutes
32:11on est avec l'écrivain Nicolas Destiendorf
32:13comme dans Matrix
32:15même si vous l'avez dit avant
32:17sur les 7 péchés capitaux
32:19c'est sorti chez Albain Michel et l'actrice Constance Gay
32:21qui est à l'affiche de Flashback le 3 avril sur TF1
32:23et Face à Face le 15 avril
32:25sur France 3
32:27Nicolas Destiendorf
32:29vous avez fait je crois 35 livres
32:31c'est mon 35ème livre
32:35ça refait plus d'un par an je sais
32:37mais j'ai une âme un peu généreuse
32:39un peu gourmande vous l'avez dit
32:41et puis surtout c'est mon métier
32:43donc j'ai vite mes livres
32:45dans le terrain tout simplement
32:47ce qui est intéressant c'est que vous avez exploré
32:49tous les genres littéraires
32:51pas la poésie pour l'instant
32:53je pense pas
32:55c'est une forme peut-être trop
32:57c'est trop plat
32:59c'est peut-être trop court
33:01moi j'aime bien quand il y a un peu de démesure
33:03quand je parle des personnages
33:05on a du mal à développer des personnages dans de la poésie
33:07moi quand je lis un poème de Baudelaire
33:09je les vois les personnages
33:11alors effectivement
33:13on va se toucher dans ce cas là
33:17on dit que ça sort de la cuisse d'Alexandre Dumas
33:19ça sort aussi de la cuisse de Baudelaire
33:21mais c'est très amusant d'explorer les genres
33:23je dois avoir un côté
33:25Janus comme mes deux personnages
33:27dans mon livre
33:29c'est à dire que je m'ennuie
33:31mais j'aime découvrir, essayer des choses différentes
33:33et à chaque fois il y a un côté, je suis curieux de nature
33:35et j'ai envie d'essayer tel genre
33:37de voir ce que moi je peux apporter
33:39à tel univers juste parce que j'ai toujours besoin
33:41de mettre des petits défis et de me surprendre
33:43en essayant
33:45des nouveaux univers, des nouveaux genres
33:47c'est toujours moi, c'est toujours mes obsessions
33:49mais dans des cadres différents
33:51vous aimez bien repousser vos limites
33:53vous avez des limites naturelles que vous faites exploser tout le temps
33:55absolument
33:57j'aime bien surprendre
33:59j'ai toujours peur de lasser, de refaire éternellement la même chose
34:01ça m'ennuie de voir ces écrivains
34:03qui écrivent exactement la même chose à chaque fois
34:05c'est ce qui fonctionne
34:07moi j'ai vraiment pas fait la bonne stratégie
34:09c'est tout azimut
34:11mais ce qui fait que je ne m'ennuie pas
34:13je ne m'ennuie pas naturellement dans la vie
34:15mais une fois de plus
34:17c'est ludique
34:19Alors comme nous dit Néo sur ces écrivains
34:21qui écrivent la même chose à chaque fois
34:23il y a aussi des actrices ou des acteurs
34:25qui sont attachés à un type de personnage, à un type de genre
34:27ou peut-être parce qu'on leur propose que ça aussi
34:29vous
34:31comment vous faites pour
34:33on disait que vous faites beaucoup de flics
34:35mais en fait vous faites beaucoup de genres aussi Constance Gay
34:37évitez de vous enfermer justement dans un seul registre
34:41je dessine des personnages
34:43je dessine en fait
34:45et souvent je dessine
34:47les personnages en fonction des autres
34:49dans la série
34:51par exemple je disais tout à l'heure pour créer le personnage
34:53d'Elsa Le Tellier, il fallait que je rencontre Nickel
34:55il fallait que je le voie parler
34:57il fallait que je le voie jouer
34:59c'était complètement en corrélation avec lui
35:01c'est à dire que je voulais prendre le penchant complètement inverse
35:03de ce personnage
35:05pour Face à Face qui est en fait
35:07pour le coup dans Face à Face je joue
35:09plutôt le genre de
35:11Mickaël dans l'autre série
35:13j'essaie de
35:15créer en fonction des autres personnages
35:17dans chaque série, donc comme on n'écrit pas
35:19les mêmes séries, ce sera toujours un personnage différent
35:21mais j'essaie d'appuyer sur des
35:23boutons différents et de me raconter des
35:25histoires différentes en fonction des personnages
35:27c'est pas un peu dichotomique parfois dans la tête, pardon de vous le dire comme ça
35:29mais quand vous changez d'un personnage
35:31à l'autre, vous vous rappelez sur des boutons différents
35:33et tout, non c'est pas
35:35quand on l'a une fois dans le corps
35:37un personnage, pour moi
35:39on le retrouve comme ça
35:41j'ai aucun problème à ça
35:43oui parce qu'encore une fois on l'a macéré
35:45tellement et on l'a tellement visualisé
35:47dit, parlé
35:49réfléchi, qu'en fait
35:51si vous la posez c'est qu'il y a un problème
35:53a priori, non ? c'est qu'on a peut-être un peu mal travaillé en amont
35:55c'est ça, je pense
35:57vous, vous avez dit
35:59un autre truc Nicolas Destiendorf
36:01il n'y a rien de pire que d'être à la mode
36:03je suis obligé de le relever
36:05et bah ça tombe bien, il a mis un petit pull
36:07manche courte
36:09pourquoi vous avez dit ça ?
36:11c'est une interview auquel j'ai répondu
36:13et c'est ce qu'ils ont mis en exact
36:15ce que je veux dire c'est que
36:17privilégier l'originalité
36:19j'aime pas être l'esclave de la tendance
36:21faire ce qui plaît
36:23faire ce qui se fait, juste se conformer
36:25à une pensée ou un état d'esprit ambiant
36:27moi je fais mon truc dans mon coin
36:29depuis toujours
36:31comme je dis toujours, quand je suis né
36:33j'avais déjà 85 ans
36:35et petit à petit je rejoins l'âge que j'ai dans ma tête
36:37c'est Benjamin Button
36:39c'est exactement ça
36:41il existe, il est en studio
36:43il est sur Sud Radio, absolument
36:45incroyable, j'adore l'idée
36:47Constance
36:49dans un rôle il y a évidemment l'aspect du personnage
36:51mais il y a aussi tout ce qui se passe autour
36:53déjà il y a le scénario et puis il va y avoir la collaboration
36:55avec les autres acteurs si on en a parlé
36:57il y a l'approche du réalisateur aussi
36:59c'est un tout qui peut pas être
37:01dissociable
37:03ou c'est chaque chose
37:05qu'est-ce qui vous interpelle le plus, qu'est-ce qui vous plaît le plus dans tout ça ?
37:07c'est-à-dire
37:09la relation
37:11qu'est-ce que c'est qui vous chauffe dans un rôle
37:13c'est le personnage lui-même tout de suite
37:15est-ce que ça va être derrière l'équipe qui commandera
37:17c'est vraiment un tout
37:19quand on me propose
37:21face à face
37:23je le fais pour certaines raisons
37:25pour le personnage, vraiment
37:27parce que je connaissais ni les prods, ni le réel
37:29ni Claire
37:31Flashback, c'est le pitch
37:33et puis ensuite
37:35j'ai même pas lu le scénario, en fait on me propose
37:37un retour dans le passé, aux côtés de Michael Youn
37:39produit par les producteurs d'HPI
37:41réalisé par le réalisateur d'HPI
37:43enfin là
37:45ça fait tellement un tout qu'on y va
37:47ça dépend vraiment des projets
37:49parfois ça va être pour un réalisateur
37:51parce qu'on a envie de travailler avec lui et parfois ça va être
37:53avec ses conjoints
37:55avec qui vous rêveriez de tourner ?
37:57en réalisateur ?
37:59vous pouvez dire n'importe qui
38:01Tarantino, Jacques Audiard
38:03Sorem Tino
38:05voilà si vous écoutez Sud Radio
38:07n'hésitez pas à m'envoyer un petit contrat
38:09je le signerai avec grand plaisir
38:11et vous Nicolas, si vous pouviez rencontrer
38:13un écrivain, n'importe lequel
38:17en fait
38:19parfois il ne faut pas les rencontrer
38:21il faut rencontrer ses idoles
38:23ça m'aurait fasciné de rencontrer
38:25Simeon par exemple, et quand on voit des interviews de Simeon
38:27en fait on a l'impression
38:29d'être face presque
38:31à un clair de notaire, c'est très étrange
38:33donc
38:35je ne sais pas, ça m'aurait évidemment amusé
38:37moi j'aurais aimé bouffer avec Dumas
38:39il écrivait pour lui derrière
38:41donc il avait le temps
38:43Dumas il travaillait en équipe
38:45de toute façon
38:47mais avec Génie, donc le résultat est là
38:49mais puis
38:51il aimait les bonnes choses
38:53c'est peut-être plus des compositeurs que j'aurais aimé rencontrer
38:55j'aurais aimé faire un repas avec Dumas et Rossini
38:57ça aurait été merveilleux
38:59et vous les Constance ?
39:01votre rêve à vous ?
39:03moi si à la même table je mets Victor Hugo
39:05Mozart
39:07Rossini
39:09Jacques Demy
39:11et pourquoi pas un petit Bukowski au milieu de tout ça
39:13ou un truc qui fait un peu mal
39:15je préfère le vin aujourd'hui ski, c'est ça le problème
39:17tout à fait, pareil
39:19non
39:21j'allais dire une connerie
39:23j'aurais peur
39:25non Bukowski je ne sais pas
39:27je ne serais pas
39:29j'aurais peur
39:31depuis qu'il est parti à Instagram
39:33il ne devait plus être très offensif
39:35c'est plutôt ce côté-là
39:37qui me gonflerait
39:39viens on bouffe, on boit
39:41on laisse ça de côté
39:43on va l'acheter donc tout va bien
39:45bon
39:47on arrive à la dernière question de cette émission
39:49vous Constance déjà
39:51que dirait l'adulte que vous êtes
39:53à l'enfant que vous étiez ?
39:55t'inquiète ça va bien se passer
39:57vous étiez inquiète ?
39:59oui
40:01je suis toujours aujourd'hui à 30 ballets
40:03je pense que j'ai toujours
40:05voulu l'être mais j'ai toujours méprisé
40:07ce métier donc je me suis toujours dit
40:09non on ne va pas être comédienne
40:11on ne peut pas être comédienne
40:13parce que je n'ai pas trop été élevée
40:15j'ai été élevée
40:17on fait des études et on fait un métier
40:19normal
40:21je ne suis pas très normale
40:23et comment ils l'ont pris ?
40:25ils l'ont hyper bien pris
40:27parce qu'ils m'ont vu libre et jamais autant
40:29travailler que ça et être acharnée
40:31comme ils sont intelligents ils ont dit
40:33oui vas-y
40:35t'inquiète pas ça va bien se passer
40:37ma petite
40:39j'ai connu Constance
40:41quand elle avait 18 ans
40:43elle avait une nature de comédienne
40:45ça paraissait tellement évident
40:47et je ne l'étais pas
40:49c'est de la nature
40:51c'est dans le sang
40:53c'était une évidence toute tracée
40:55je me cherchais je faisais du droit
40:57j'ai fait une école de commerce
40:59pardon
41:01Néo qu'est-ce que vous lui diriez à ce petit garçon ?
41:03n'arrête jamais de t'amuser
41:05pourquoi vous vous amusiez tout le temps
41:07même gamin ?
41:09je m'amusais peut-être moins
41:11vous étiez moins libre en fait ?
41:13j'étais un petit garçon un peu sérieux
41:15un passage savant
41:17un peu décalé
41:19vous l'avez cultivé le décalage
41:21absolument et j'en ai fait une identité
41:23j'en ai fait mon arc poétique
41:25absolument
41:27amuse toi
41:29mon arc poétique j'aime beaucoup
41:31c'est le conseil que vous auriez donné
41:33c'est de s'amuser un peu plus
41:35de se détendre ça va aller
41:37finalement c'est un peu le même
41:39il faut se faire confiance
41:41c'est marrant qu'on l'apprenne aussi tard dans la vie
41:43c'est vrai que ça serait pas mal qu'on le sache un peu plus tôt
41:45qu'est-ce que vous en pensez tous les deux ça met du temps ça ?
41:47en fait quand on est enfant on est innocent
41:49mais on n'est pas non plus libre
41:51parce qu'on n'a pas décidé d'être libre
41:53donc finalement est-ce que c'est pas cool de grandir
41:55pour ne pas dire vieillir ?
41:57j'adore l'âge que j'ai maintenant j'ai eu 50 ans il y a quelques mois
41:59et je me sens comme un petit garçon tout joyeux
42:01un demi-siècle
42:03une nouvelle identité un nouvel univers un nouveau nom
42:05et hop Néo
42:07et ben ça sera le mot de la fin
42:09merci à tous les deux
42:11Nicolas Destiendorf d'être venu par ici
42:13merci à Dési qui réalise aujourd'hui
42:15le tout premier roman
42:17de la série des sept péchés capitaux
42:19l'île de l'orgueil de Nicolas Destiendorf
42:21dit Néo c'est chez
42:23Albain Michel et c'est dans
42:25toutes les bonnes librairies surtout
42:27courez l'acheter c'est très sympa
42:29et puis Constance Gueye on vous retrouve dès jeudi
42:31prochain dans Flashback à 21h10
42:33sur TF1 puis dans Face à Face
42:35on l'a dit le 15 avril à 21h05 sur France 3
42:37et ça sera deux épisodes à la suite
42:39pour ceux qui ont faim
42:41pour les gourmands
42:43j'adore vous apprendre des trucs
42:45bisous à tous bisous Dési c'était excellent

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