Vendredi 28 mars 2025, retrouvez Ariane Varale (Cofondatrice, SmartBack) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Ariane Varal, bonjour.
00:10Bonjour.
00:11Bienvenue, vous êtes la co-fondatrice de SmartBag, vous l'écrivez fin 2021 avec Olympe
00:15Chabert.
00:16Et avec quelle idée, racontez-moi tout.
00:18Avec Olympe, du coup, on était encore en école à ce moment-là, dans le master entrepreneur
00:22d'HEC et on avait envie de créer une entreprise dans le secteur de l'économie circulaire
00:27avec l'idée de pouvoir sauver un gisement de déchets et lui donner une seconde vie.
00:31On avait envie d'aider des entreprises à bouger vers de nouveaux modèles, d'aider
00:37les acteurs existants à évoluer et être un peu la petite start-up qui vient titiller
00:41les gros acteurs pour les faire évoluer.
00:43Et alors quel secteur vous avez choisi ?
00:44On a choisi le secteur de la distribution du mobilier, B2C, le secteur de la maison,
00:50dans lequel on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de gaspillages liés notamment
00:54aux retours, les retours e-commerce, tous les cas de rétractation, réclamation qui
00:59font que les produits doivent être repris au domicile des particuliers et sont ramenés
01:03en entrepôt sans vraiment pouvoir leur trouver facilement une seconde vie.
01:07Ces produits, il y a bien sûr une partie quand même qui peut être remise en stock,
01:12mais l'autre c'est des produits qui sont récupérés, qui ont souvent un petit défaut
01:16et que les marques ne savent pas forcément bien gérer, donc il y a un peu de revente
01:19à des soldeurs dans des gros camions à l'aveugle, il y a un peu de dons à des associations,
01:23il y a beaucoup de recyclage aussi parce que les produits sont parfois abîmés et
01:26on ne sait pas vraiment quoi en faire et on a décidé du coup d'intervenir là-dedans
01:31pour mettre en place un système de reverse logistique local qui fait que les produits
01:34n'ont pas besoin de remonter en entrepôt et sont traités directement depuis chez le particulier.
01:39Alors c'est quoi ? C'est une plateforme ? Qui mettez-vous en contact ?
01:42Parce que j'ai bien compris que c'était ça le principe.
01:44Complètement, nous on est intermédiaires mais on offre un service de gestion clé en main
01:48qui prend des retours aux marques de meubles et ce qu'on fait c'est qu'on prend du coup
01:54la demande de retour du particulier, on s'occupe de faire une qualification de l'état du produit
01:59avec les photos, le défaut qu'on a reçu et les infos sur le produit neuf et ensuite
02:03on les envoie à tous nos partenaires de la région qui sont des partenaires de seconde
02:06vie, des magasins d'occasion, des trocs, des dépôts vente, des acteurs historiques de
02:11l'occasion et aussi des associations pour lui trouver la meilleure seconde vie en local.
02:17Ensuite, on mandate un transporteur qui vient au domicile du particulier pour récupérer
02:20le produit et le relivrer directement chez cet acteur.
02:23Votre modèle économique c'est quoi ? Qui vous paye ?
02:26Notre client c'est vraiment le distributeur de meubles, lui il a un sujet c'est gérer
02:30ce retour, il y a un sujet de satisfaction client, il y a une obligation de reprendre
02:33ce produit et il y a tout un tas d'étapes qui sont pénibles pour lui et qu'on remplace
02:38par du coup ce service clé en main.
02:40Ceci dit, on revend quand même aussi deux tiers des produits à des acteurs de l'occasion
02:45et donc là on prend une commission sur cette revente et on reverse les bénéfices à la marque.
02:49Vous avez fait le choix de l'économie sociale et solidaire, vous êtes ESUS, entreprise
02:54solidaire d'utilité sociale.
02:55Pourquoi ce choix ?
02:56C'est quelque chose qui nous tient vraiment à cœur depuis le début avec Olympe, on
03:00monte une entreprise parce qu'on a envie d'avoir un impact sur la société, un impact
03:05environnemental via le fait de sauver des produits de la baine et donc toutes les émissions
03:10évitées par le nouveau produit qui n'est pas fabriqué et puis c'est juste trop bête
03:14de jeter un produit qui est en bon état et puis l'impact social aussi et là-dedans
03:19notamment le local est important en fait, comme on agit toujours au plus près de chez
03:23le particulier, on permet de faire de la revente et du don dans des zones qui ne sont pas forcément
03:28très actives et donc de redynamiser aussi un petit peu ces territoires et c'est notamment
03:31grâce aux dons qu'on fait aux associations qu'on a pu acquérir l'agrément ESUS et
03:36c'est vraiment une partie importante de notre modèle, c'est un tiers des produits
03:40qu'on reçoit qui sont donnés à ces assos.
03:42Et je reviens aux entreprises, alors j'ai bien compris ce que vous faites et qu'elles
03:46ne faisaient pas mais qu'est-ce qu'elles y gagnent, par exemple de la place en entrepôt,
03:51du matériel perdu dormant, c'est quoi l'idée ?
03:55Elles y gagnent économiquement, c'est important parce qu'avant il y avait tous ces coûts
04:00cachés liés à la gestion des retours donc le transport retour jusqu'à l'entrepôt
04:04globalement on l'identifie bien mais derrière il y a du traitement donc en général il
04:08faut récupérer le produit, le dépaler, il y a tous les coûts de fourche en entrepôt,
04:11il y a la place que ça prend, le stockage, la gestion de la seconde vie pour déstocker,
04:16donner et donc c'est tout ça nous qu'on vient remplacer et qui du coup finalement
04:20leur revient moins cher et leur enlève une bonne grosse épine du pied.
04:23Effectivement, c'est du temps de main d'oeuvre aussi qu'elles y gagnent.
04:25C'est aussi énormément de temps de main d'oeuvre, complètement.
04:27Bien sûr, qu'elles peuvent consacrer à autre chose.
04:29Merci beaucoup Ariane Varal et bon vent à SmartBak, voilà c'est la fin de ce numéro
04:34de Smart Impact, merci à toutes et à tous de votre fidélité.
04:38Abyss Smart for Change à la chaîne des audacieuses et des audacieux, salut et à demain.