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Jeudi 31 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Caroline Buisson (Fondatrice et PDG, Maison Figura)

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00:00Smartilize, notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables avec en duplex Caroline Buisson, la présidente fondatrice de la Maison Figura.
00:15Bonjour, bienvenue. Première question traditionnelle, vous l'avez créée quand et avec quelle idée ?
00:22Alors, Maison Figura, c'est une marque qui a un an. C'est une marque de mode et décoration qui est engagée pour le bien-être chez soi.
00:28Et l'origine de l'idée, c'est qu'initialement, ça s'adresse aux femmes. On passe beaucoup de temps chez nous, encore plus suite au confinement.
00:36Et en particulier, quand on rentre à la maison, en général, on se change et on n'adopte pas forcément des tenues qui sont très valorisantes.
00:43On pense au jogging, au legging, au pilou-pilou. Donc, c'est souvent très, très confortable, mais au détriment du style.
00:50Et mon idée avec Maison Figura, c'était de rendre ces lettres de noblesse à ces tenues qu'on porte chez soi pour être à l'aise sans en oublier le style.
00:57Et avec, évidemment, un engagement fort, puisque toutes les collections sont réalisées en France.
01:02Alors, on va détailler ça, mais un mot de votre histoire personnelle, c'est l'histoire d'une reconversion, d'une quête peut-être de sens, de différence ?
01:13Tout à fait. Donc, avant de créer Maison Figura, moi, j'avais travaillé une dizaine d'années essentiellement dans le domaine du service.
01:19J'ai fait du conseil en transformation digitale pour des grandes entreprises, notamment dans le monde de la mode.
01:25Et j'ai fait également de la finance, donc en gestion de projets dans une banque.
01:29Et c'est vrai que ce parcours m'a amenée de la France à la Suisse, au Portugal.
01:33Et je me suis rendu compte que j'étais toujours très enchantée de ce que je faisais, mais je n'étais pas nécessairement à ma place,
01:40parce que moi, je suis une grande créative et on me demandait sur ces missions-là de faire preuve de plutôt beaucoup de structure.
01:46Et d'autre part, c'est vrai que je ne trouvais pas forcément le sens. Je n'avais pas une vocation ni pour le conseil, ni pour la finance.
01:52J'étais, comme je le disais, créative et j'avais envie de faire quelque chose autour du produit.
01:56Donc, pour moi, c'est une reconversion, vraiment un grand virage du service vers le produit et de métiers qui étaient très structurants, très structurés vers des métiers plutôt créatifs.
02:05Parlons du made in France. Effectivement, selon la FIMIF, il y a 3% seulement des vêtements qui sont vendus en France qui sont fabriqués dans notre pays.
02:14Donc, vous faites ce choix avec Maison Figura. Le pari est audacieux. Mais alors, quelles difficultés vous rencontrez ou vous avez rencontrées pour tenir cette promesse ?
02:26Alors, la première des difficultés, ça a été, comme je suis en reconversion, je ne connais rien à l'écosystème textile français, à fortiori, évidemment, européen, mais à fortiori français.
02:36Du coup, je me suis tournée vers Guillaume Gibault, assez naturellement, puisqu'on a fait les mêmes études.
02:40Et je l'adresse, j'adresse cette problématique avec lui au salon du made in France. Je lui dis mais comment je fais pour faire fabriquer en France ?
02:46Et là, il me met entre les mains de Façon de fer, qui est une organisation qui met en relation des marques et des fabricants, des façonniers en France.
02:55Donc ça, la première difficulté, finalement, elle a été résolue assez facilement. Mais j'ai quand même erré pendant 3, 4 mois avant de demander de l'aide,
03:03en pensant que ce serait plus facile que ça de prendre un annuaire, d'appeler des usines et puis de leur dire voilà, j'ai envie de faire fabriquer.
03:08Qu'est-ce que vous me proposez comme quantité, comme prix, comme délai ? Donc, il y a eu ce premier déclic déjà de trouver les bons partenaires.
03:15Ensuite, la deuxième difficulté, ça a été de maintenir des coûts qui étaient raisonnables en termes de coûts de production.
03:22On le sait, le made in France est cher, mais c'est aussi très qualitatif. Et moi, j'ai dû un petit peu faire des concessions sur la première collection,
03:30notamment, je pense à la veste kimono qui est une pièce phare. Le prix public TTC, c'est 390 euros. J'ai été un peu estomaquée au début.
03:38Je me suis dit je ne peux pas maintenir des prix tels que 390 euros. Et puis après, je me suis sérénisée. J'en ai parlé autour de moi.
03:46On m'a dit voilà, une pièce de cette qualité-là, c'est normal que ça veille ce prix. Mais mes réflexes étaient plutôt sur du made in Europe ou made in ailleurs,
03:52en fait, sans vraiment connaître la valeur des choses. Donc, la deuxième difficulté, ça a été de maintenir des coûts raisonnables et aussi de faire
03:59quelques efforts pour comprendre que les coûts inhérents étaient plus élevés sur du made in France et justifiés par la qualité.
04:06Un mot rapide. Il ne reste moins d'une minute. Vous développez une offre B2B de décoration durable, là aussi made in France. À qui elle s'adresse ?
04:13À qui vous vous adressez ? Je m'adresse à des décorateurs, à des architectes d'intérieur qui souhaitent réintégrer la notion de l'impact et de la durabilité
04:21dans la prescription qu'ils font vis-à-vis de leurs clients. Donc, ça peut être des clients qui sont des hôtels, des restaurants, des bureaux.
04:28Et l'objectif, c'est de pouvoir proposer Maison Figura comme une alternative pour venir décorer les lieux de leurs clients, sachant qu'on a commencé
04:37sur le prêt-à-porter. Mais maintenant, on fait aussi la décoration des plaides, des coussins, des affiches. Et l'idée, c'est vraiment d'élargir la gamme
04:43pour répondre avec du sur-mesure et des produits d'exception aux besoins des architectes et des décorateurs.
04:48Merci beaucoup Caroline Busson et bon vent à votre Maison Figura. Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact. Merci à toutes et à tous
04:56de votre fidélité. Happy Smart for Change ! Salut !

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