"Si on rajoute quelques centimes de plus, évidemment on sauve des producteurs, mais nous, on a accès à une alimentation qu’on maîtrise."
Nicolas Chabanne a lancé la marque de lait "C"est qui le patron ?". Aujourd'hui, il a un message pour le président de la République.
Nicolas Chabanne a lancé la marque de lait "C"est qui le patron ?". Aujourd'hui, il a un message pour le président de la République.
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00:00Monsieur le Président, j'ai un message pour vous, c'est le principe de cette vidéo, on a un message pour vous.
00:05Voilà une initiative
00:07qui s'appelle C'est Qui le Patron, qui a été créée par de simples consommateurs qui voulaient venir en aide aux producteurs.
00:11Alors vous la connaissez parce que il y a quelques mois vous en aviez parlé
00:15dans un discours, ça a été un joli coup de main d'ailleurs pour l'initiative, et puis derrière cet
00:21immense succès, parce que plus de 140 millions de produits et de
00:27briques de lait ont été vendues, donc ça a aidé énormément de gens,
00:30est née une loi, la loi
00:33alimentation issue des états généraux de l'alimentation.
00:37Cette loi elle prévoit aujourd'hui qu'il n'y ait pas notamment de promotion.
00:42Les promotions sur les produits agricoles, je m'adresse aussi aux consommateurs,
00:47c'est
00:48alors qu'un producteur a besoin
00:51d'un niveau minimum pour vivre,
00:54passé en dessous du prix, qui d'un seul coup écrase mécaniquement,
00:59mathématiquement, le revenu du producteur, c'est-à-dire qu'on lui enlève sa part de revenu, et ça c'est absolument
01:06dramatique. Comment on fait pour que cette loi
01:08elle soit encore plus une réalité ?
01:11Allez voir ce film, allez tous voir ce film au nom de la terre,
01:15vous allez voir ce que peut être le quotidien d'un producteur qui travaille sept jours sur sept,
01:20qui évidemment met tout son coeur pour faire des produits qu'on consomme, et qui n'arrive pas à vivre de son métier.
01:27Ça crée des drames, et il y a un enjeu en plus pour nous côté consommateur, c'est que si
01:32on rajoute quelques centimes de plus, et bien évidemment on sauve des producteurs, mais nous on a accès à une alimentation qu'on maîtrise,
01:40on sait ce qu'on mange, on sait comment elle est faite, par qui,
01:43et contre quelques centimes, l'équité à une petite sœur, c'est la qualité. Je vais vous montrer sur
01:48deux trois produits ce que ça représente comme surcoût, de payer au juste prix des produits qui vont aider les producteurs. Sur le lait,
01:55on boit 50 litres par an.
01:57Il faut rajouter 8 centimes par litre. 8 centimes x 50 litres, ça fait 4 euros par an. Voilà ce qu'il faut rajouter sur
02:05sa consommation de lait, pour passer d'un acte d'achat, bien malgré nous, qui nous associe à une détresse totale,
02:11à je maîtrise mon acte d'achat, ma consommation, et je redonne le sourire à l'autre bout.
02:16Vous avez, pour les oeufs, même calcul,
02:193,30 euros par an.
02:21Et encore une fois,
02:23c'est pas simplement rajouter 3,30 euros, c'est avoir le bonheur quand on sert des oeufs, du lait, du beurre, de la farine,
02:31le plaisir de savoir qu'on aide des producteurs à vivre de leur métier, et en échange, ils nous font des bons produits. La farine,
02:37autre découverte incroyable. Quand on a fait ce produit, pour aider des producteurs de blé français,
02:42on a demandé, évidemment, quelle était la consommation annuelle de farine ?
02:45Est-ce que ce que coûterait le fait de donner les centimes qui manquent aux producteurs ? On est arrivé à
02:5270 centimes par an.
02:54Cette farine, si vous l'achetez en rajoutant 70 centimes par an, 6 centimes par mois,
03:00vous sauvez des familles qui sont dans la drôme et qui font un merveilleux boulot à soutenir. C'est valable pour 30 produits aujourd'hui.
03:08Vous avez su faire
03:10les états généraux de l'alimentation. On a essayé de les faire ensemble.
03:14Les consommateurs, de leur côté, ont fait un boulot fabuleux. Comment, à un moment donné, on fait en sorte que
03:20ça devienne un succès encore plus grand ?