Camps pour Ouïghours en Chine : une rescapée témoigne

"Personne ne pouvait entendre mes cris."  Ouïghoure, elle a vécu l'horreur dans les camps chinois. Gulbahar témoigne.

Transcript

00:00Je ne sais pas s'ils sont vivants ou pas, mais je veux être leur voix.

00:10J'ai sorti du camp, et j'ai enregistré 67 personnes.

00:17Ce sont leurs noms en russe.

00:19C'est leur âge, et c'est leur vin.

00:24Ici, la fille qui utilise WhatsApp est dans le camp.

00:31Ici, c'est écrit que Jalilova Gulbahar, un terroriste,

00:36aidait les terroristes.

00:39Ils voulaient que j'enregistre ce papier.

00:42C'est exactement la même caméra.

00:45J'ai été là depuis un an et trois mois.

00:47Les filles arrivent après l'interrogation.

00:52Elles portent un sac noir et arrivent à l'interrogation.

00:55Elles sont là depuis deux heures.

00:58Elles sont toutes frappées.

01:00Ils ont tous des bruits sur la tête.

01:02Il pleut partout.

01:05Le lendemain, ils portent encore un sac noir.

01:08Ils les portent à l'interrogation.

01:10Ils ne sont plus dans le bâtiment, mais dans la rue.

01:13Quand tu cries, ils font ce qu'ils veulent.

01:17Tu n'entends rien.

01:21Il est venu me voir et a commencé à me sourire.

01:25J'ai dit qu'il n'avait pas de mère, qu'il n'avait pas de soeur.

01:30Comment peut-il faire ça ?

01:33Il m'a vraiment frappée.

01:35Il m'a dit qu'il ne pouvait pas ressembler à sa mère.

01:38Je lui ai dit de voir à qui il ressemblait.

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02:11Nous avons attaqué, nous avons tiré sur, nous avons tué beaucoup de gens, nous avons tué avec des tanks.

02:16Et après cela, nous avons commencé à arrêter l'arrivée d'Uyghurs.